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La granulométrie est l'étude de la distribution statistique des tailles d'une collection

d'éléments d'un matériau solide fractionné ou d'un liquide multi phase.


Les granulats utilisés dans le domaine du bâtiment et du génie civil sont des matériaux roulés
ou concassés d’origine naturelle, artificielle ou recyclés, de dimensions comprises entre 0 et
125 mm. Ils ne sont généralement pas constitués par des éléments de tailles égales mais par un
ensemble de grains dont les tailles variées se répartissent entre deux limites : la plus petite (𝑑)
et la plus gradne (D) dimension en mm.

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1) Quelques définitions :

La granulométrie : ou analyse granulométrique s’intéresse à la détermination de la


dimension des grains et la granularité concerne la distribution dimensionnelle des grains
d’un granulat. Elle consiste donc à fractionner des granulats au moyen d’une colonne de
tamis dont les dimensions des mailles sont normalisées et décroissantes du haut vers le bas
entre 80 mm et 0,063 mm. La norme NF EN 933-1 : 2012 concerne l’analyse
granulométrique des granulats.
Granulat : est un ensemble de grains minéraux, de dimensions comprises entre 0 𝑒𝑡 125
𝑚𝑚, de provenance naturelle, artificielle ou recyclés, destinés à la confection des bétons,
mortiers, …
Les granulats sont appelés fillers, sablons, sables, gravillons, graves ou ballast suivant
leurs dimensions.

Classe granulaire : chaque granulat est caractérisé du point de vue granulaire par sa
classe d/D, Le premier désigne le diamètre minimum des grains d et le deuxième le
diamètre maximum D. Il existe cinq classes granulaires principales caractérisées par les
dimensions extrêmes d et D des granulats rencontrées (Norme NFP18-101) :
• Les fines 0/D avec D ≤ 0,08 mm,
• Les sables 0/D avec D ≤ 6,3 mm,
• Les gravillons d/D avec d ≥ 2 mm et D ≤ 31,5 mm,
• Les cailloux d/D avec d ≥ 20 mm et D ≤ 80 mm,
• Les graves d/D avec d ≥ 6,3 mm et D ≤ 80 mm.
Le tamisage : c’est une opération consistant à passer à travers des tamis pour séparer les
particules en différentes dimensions. La séparation des matières les plus fines sera alors
faite par criblage. Il est utilisé pour séparer les solides en suspension d'un liquide par
filtration.
Les Diamètres de la série de tamis utilisé (5mm/25mm/1.25mm/0.63mm/0.315mm
/0.160mm/0.080mm)+Fond étanche.

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2) Intérêt de l’analyse granulométrique :
L’analyse granulométrique permet de distinguer les granulats suivant des classes granulaires
qui sont commercialisées par les fabricants. L’élaboration d’une composition de béton
nécessite une connaissance parfaite de la granulométrie et de la granularité, car la résistance et
l’ouvrabilité du béton dépendent essentiellement du granulat. Par ailleurs, la dimension (𝐷) du
granulat se trouve limitée par différentes considérations concernant l’ouvrage à bétonner :
épaisseur de la pièce, espacement des armatures, densité du ferraillage, complexité du
coffrage, risque de ségrégation…
Les sables doivent présenter une granulométrie telle que les éléments fins ne soient ni en
excès, ni en trop faible proportion. S’il y a trop de grains fins, il sera nécessaire d'augmenter
le dosage en eau du béton tandis que si le sable est trop gros, la plasticité du mélange sera
insuffisante et rendra la mise en place difficile.

3) Principe d’essai :
L'essai consiste à séparer, au moyen d'une série de tamis, un matériau en plusieurs classes granulaires
de dimensions décroissantes. Les dimensions de mailles et le nombre des tamis sont choisis en
fonction de la nature de l'échantillon et de la précision requise. La courbe correspondant à ce sable
normal, est présentée sur la figure, sur lequel ont été également portées les courbes des sables très fins
et grossiers ainsi que celles de graviers. La forme des courbes granulométriques apporte les
renseignements suivants :
- Les limites d et D du granulat en question ;
- La plus ou moins grande proportion d'éléments fins ; par exemple la courbe située au-dessus de celle
du sable normal correspond à un sable à majorité de grains fins et c'est l'inverse pour celle située en
dessous. En effet, ces trois sables sont des sables 0/5 mm mais les proportions de grains fins (<0,5
mm par exemple) sont pour chacun d’eux : 25%, 45% et 60%;
- La continuité ou la discontinuité de la granularité ; par exemple, les courbes de sables sont continués
mais la courbe du gravier 5/31,5 présente une discontinuité ; en effet le palier s'étendant de 10 à 20
mm signifie que le granulat en question ne contient pas de grains compris entre 10 et 20 mm.

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4) Exemple d’analyse d’échantillon :
 Equipement nécessaire :

 Etat de l’échantillon à analyser :


L’échantillon doit être formé par ces 3 constituants : (argile, sable et gravier) + refus.

Tamisage de gravier : 5mm  D  80mm


Tamisage de sable : 80m  D  5mm
 Mode opératoire :
1- Sécher le matériau à l’étuve à 105  5°C pendant 24 heures
2- Prélever une quantité de matériau sec, quantité qui dépend de la dimension maximale des
grains (𝑫).
3- Peser la masse (𝑴) de matériau dans les limites définies par la formule suivante :
200 𝐷 ≤ 𝑀 ≤ 600 𝐷 Où : 𝑫 : est le diamètre en millimètres des grains les plus gros et 𝑴 : en
Grammes.
4- Monter et Emboîter la colonne de tamis dans l’ordre décroissant de l’ouverture des mailles
puis ajouter le couvercle et le fond étanche qui permettra de récupérer des particules fines.
5- Verser le granulat sur le tamis supérieur et mettre le couvercle.
6- Fixer la série de tamis sur le vibro-tamis et la soumettre aux vibrations pendants quelques
minutes. Terminer par des secousses manuelles horizontales et verticales.
7- Prendre le tamis supérieur seul avec son contenu et l’agiter sur un plateau propre. Arrêter
l’agitation lorsque le refus du tamis ne varie pas de plus de 1% en masse par minute de
tamisage. 8- Peser le refus (à 0,1 % près) et verser le tamisât sur le tamis suivant avec ce qui
se trouve déjà.
9- Faire de même avec le second tamis. Placer le nouveau refus sur la balance avec le premier
et verser le nouveau tamisât sur le troisième tamis. Noter le refus cumulé des deux tamis.
10- Tamiser de même jusqu'au dernier tamis. En pesant le tamisât contenu dans le fond avec
la somme des refus cumulés, retrouver la masse pesée au départ. La perte de matériaux ne doit
pas dépasser 2 % de la masse totale de l’échantillon.

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 Montage de l’appareil :

Échantillon

Division ou quartage

Séchage

Pesage

Défoulant

Brassage
Séparation sèche
(méthode alternative)

Séparation

Eau clair

Séchage

Pesage calcul
Tamisage

Schéma du protocole d’essais de la granulométrie par tamisage.

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Exemple d’analyse granulométrique :

 Les résultats et calcules :


Dimension des tamis (mm) 0.8 0.4 0.2 0.16 0.08 0.04 0.04
Masse de l’argile (g) 0.0075 0.215 0.3298 0.8801 3.5405 51.7739 42.8795

Tableau : dimension de l’échantillon d’argile naturelle

N tamis Dimension des Refus partiel Refus Refus cumulé (%) Tamis
tamis (mm) (g) cumulé (g) cumulé (%)

1 0.8 0.0075 0.0075 0.007 99.99


2 0.4 0.215 0.2225 0.2 99.8
3 0.2 0.3298 0.5523 0.5 99.5
4 0.16 0.8801 1.4324 1.4 98.6
5 0.08 3.5405 4.9729 4.9 95.01
6 0.04 51.7739 56.7468 56.7 43.3
7 0.04 42.8795 99.6263 99.6 0.4
m1 + m2
Ms= 100 g m1+m2 𝑅1 = 100 T1= 100-R1
Ms

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 Traçage de la courbe granulométrique :

Refus et tamis cumulé (%)


120

99,699,5
98,6 99,8 99,99
100 95,01

80

6056,7
43,3
40

20
4,9
0,4 1,4 0,5 0,2 0,007
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9

-20
Dimension des tamis (mm)

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L’analyse granulométrique d’un sol a pour but de déterminer les
dimensions des grains qui le Constituent, par conséquent elle
nous permet de connaître la nature de notre sol.

D’une manière générale, les particules d’un sol ont une forme
quelconque et la définition de leur dimension n’est pas aisée.

La dimension d’un grain est alors, par définition le diamètre de


tamis qui le laisse juste passer.

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American Society for Testing Material, 1974. Standard Method for Particle--size analysis of
Soil. D. 422--63 (Reapproved 1972) Annual Book of ASTMStandards. Part 19; 70--80.

American Society for Testing Material, 1974. Standard Method for dry preparation of Soil
Sample for Particle--size analisis and determination of soil constants. D 421—58
(Re approved 1972 ). Annual Book of ASTM Standards, Part 19

Hubert, G. P. B., & Phillpponat, G. (2002). Fondations et ouvrages en terre. Edition Eroylles.
Costet, J., Sanglerat, G., Biarez, J., & Lebelle, P. (1969). Cours pratique de mécanique des
sols. Dunod.

FILIAT G (1981) : « La pratique des sols et fondations » Editions du Moniteur, Paris


Schlosser F., 1997. Eléments de mécanique des sols. Presses de L'école Nationale Des Ponts
et Chaussées. 269 pages.

ia803101.us.archive.org/10/items/gen2227/Gen22-27.pdf

doc.rero.ch/record/8760/files/mem_Gerber_Farine.pdf

www.aquaportail.com/definition-5869-tamisage.html

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