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Projet de Gouvernance Numérique

du Ministère de l’équipement et de l’entretien routier


NOTE DE CONCEPTUELLE

1- Contexte de réalisation
La route du développement passe par le développement de la route.
La situation économique du Congo se caractérise depuis 2014 et plus encore
aujourd’hui par une morosité due à la conjonction de plusieurs facteurs
défavorables au nombre desquels : (i) la forte dépendance du pays au pétrole, (ii)
le manque de diversification de l’économie et (iii) l’impact de plus en plus
croissant de la crise sanitaire de la pandémie du nouveau Coronavirus (COVID-
19).
La baisse et l’instabilité constante du prix du baril de pétrole depuis 2014 a
provoqué une érosion au niveau des recettes publiques estimée à plus de 50%
tandis que le pays doit faire face au remboursement d’un lourd endettement et
aux pressions multiformes de la part de ses bailleurs de fonds.
Cette situation rend difficile la mobilisation des ressources substantielles au
bénéfice des secteurs et spécifiquement au bénéfice du secteur des transports
routiers.
2-Objectifs du projet
2.1 Objectif général du projet
La gouvernance numérique est une gestion ouverte de l'information permettant de
prendre des décisions éclairées grâce aux données probantes que les
outils numériques peuvent apporter. La gouvernance numérique est appelée à
évoluer et à s'adapter aux différentes réalités de l’environnement adressé.
 Rendre visible les actions menées en matière de gestion des transports
routiers ;
 Contribuer à l’orientation des politiques publiques en matière de
transports routiers.
2.2 Objectifs spécifiques de la phase de conduite des études
 construire une base de données en vue d’aider à l’orientation des politiques
publiques dans les travaux publics ;
 développer et opérationnaliser des applications adaptées pour la collecte,
le traitement et l’analyse de données des infrastructures routières ;
 détecter les signaux forts et faibles du trafic routier ;
 identifier les contraintes liées à la collecte des taxes, redevances ou
autres impôts ;
 évaluer l’ampleur des pratiques fiscales et apprécier l’impact du manque à
gagner pour l’Etat ;
 faire des prévisions des recettes futures du secteur ;
 améliorer la rétrocession des redevances de l’Etat en effectuant une
collecte et un croisement des données d’origine diverses ;
 participer à la proposition d’une réglementation aidant à la mise en œuvre
de la politique sectorielle.
3-Fonctionnalités
D’une manière générale, une bonne gouvernance implique la prise en compte de
toute l’activité du Ministère afin d’avoir un tableau de bord susceptible d’aider à
prendre une décision en temps et en heure. Trois domaines sont concernés par
cette gouvernance comme l’indique le schéma synoptique ci-dessous.

3.1 Communication interne et externe


a- Communication interne
Pour une bonne circulation de l’information entre les services et un meilleur suivi
des dossiers, il est important de digitaliser les procédures manuelles existantes
à travers une infrastructure de communication appelé intranet. Ce n’est autre
qu’un outil de travail comportant plusieurs modules selon les différents centres
des métiers du Ministère de l’équipement et de l’entretien routier d’une part et
des modules transversaux pour l’information distribuée entre les différents
acteurs du Ministère de l’équipement et de l’entretien routier d’autre part.

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GN MEER Septembre 2020
Pour ce qui est du Ministère de l’équipement et de l’entretien routier, nous avons
identifié les modules suivants :
 Catalogue des structures organiques et de leurs démembrements au sein
du Ministère de l’équipement et de l’entretien routier ;
 Annuaire des contacts/adresses individuelles ou partagés avec un groupe
selon que ce soit un service, une direction ou l’ensemble du Ministère
 Annuaire des entreprises agréées du secteur ;
 Annuaire des partenaires bilatéraux et multilatéraux du Ministère de
l’équipement et de l’entretien routier ;
 Annuaire des prestataires et fournisseurs pour les entités à autonomie
comme le Fonds routier ou le Bureau de contrôle du bâtiment et des
travaux publics ;
 Gestion des stocks papier et autres selon le besoin ou le service ;
 Gestion des comptes bancaires ;
 Gestion de la commande publique (contrats de services, marchés de
travaux, fournitures) ;
 Gestion des honoraires et des décomptes ;
 Suivi des paiements ;
 Gestion des carrières congés des employés du Ministère et autres ou par
service ;
 Enregistrement des paiements des salariés ;
 Agenda partagé ;
 Suivi des contrats et marchés ;
 Activités techniques spécifiques ;
 EMailing de masses vers les utilisateurs pour des réunions ou autres point
d’information ;
 Rapports et statistiques ;
 Export PDF de tous les documents stockés dans le système ;
 Imports et exports (CSV ou Excel) ;
 Connectivité LDAP
 Gestion de courrier.
Cette catégorisation est indicative et sera affinée au cours des échanges avec
les différentes parties prenantes.
Il est important de noter que, chaque module peut concerner un service, une
direction ou l’ensemble du Ministère.
Au-delà de toutes ces fonctionnalités, il est important que le Ministère va
disposer d’une messagerie interne permettant aux cadres et agents du Ministère
d’échanger en toute sécurité sans passer par des plateformes comme yahoo et
autres.

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Le système sera basé sur une infrastructure N-tiers comme l’indique ce schéma :

Tous les utilisateurs auront accès à l’ensemble des applications et des


fonctionnalités par un navigateur web comme Internet Explorer, Google Chrome
ou Firefox.
Il est important de souligner que pour une infrastructure aussi importante, il
faudra aménager une salle serveur avec de l’énergie ondulée, une climatisation et
un contrôle d’accès.
b- Communication externe
De nos jours, il est plus qu’important pour le Ministère de l’équipement et de
l’entretien routier de communiquer avec le grand public avec plusieurs objectifs ;
- Améliorer l’image d Ministère de l’équipement et de l’entretien routier ;
- Faire connaitre au monde les différentes actions à date du Ministère de
l’équipement et de l’entretien routier ;
- Constituer une base documentaire pour les besoins des études ou autres ;
- Communiquer avec le monde extérieur
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs outils s’offrent au Ministère de
l’équipement et de l’entretien routier.
Il s’agit notamment de :
- Un site internet ;
- Une messagerie internet ;
- Une présence dans les réseaux sociaux comme Facebook, twitter,
Instagram, ….

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Le site web sera dynamique avec une administration à travers un espace protégé
par un identifiant et un mot de passe pour les mises à jour.
Cette source sera identifiée par les responsables du Ministère.
Pour la mise en place de celui-ci plusieurs étapes sont considérées.

maquette
Validation de la
la maquette
Mise en place de
collecte
Restitution de la
données
Collecte de
1

contenu
Insertion du
contenu
Validation du
du site web
Développement
2

Suivi
Prodution
Mise en
Validation
Correction
pilote en ligne
Mise en place du
3

Comme pour la communication interne, ce site web sera hébergé sur une
infrastructure externe auprès d’un hébergeur.
Aussi, une démarche sera effectuée auprès de l’Agence de Régulation des Postes
et des Communications Electroniques pour la réservation du nom de domaine.
Comme exigé pour tout ce qui concerne le gouvernement, ce nom de domaine sera
de type ministèrexxx.gouv.cg.
Un Community Manager, personne responsable à l’animation des espaces sur les
réseaux sociaux sera nommé. Il aura la responsabilité de l’image du Ministère de
l’équipement et de l’entretien routier dans les différents espaces et assurera la
modération de ceux-ci.
3.2 Suivi de l’état des infrastructures routières
Une route bien entretenue est le fruit d’une connaissance de son état en temps
et en heure. La prise de décision sur le type de maintenance (préventive ou
curative) à y apporter dépend de la collecte de données transformées en
informations exploitables.
En vue d’enrichir la banque des données routières informatisées (BDRI) (projet
PAGER) et alimenter les outils d'aide à la décision sur la dépréciation de
l'infrastructure routière, il est donc important de viser l’atteinte de l’objectif
qui consiste de s’assurer une mise à disposition sûre des informations des
infrastructures routières, à partir des outils numériques participatifs de
collecte de données.

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Ces outils devront permettre d’avoir à date :
- l'état des routes et des dépendances
- le flux de trafic en fonction du jour, de l'heure ou du mois.
- une prévision des perturbations
- une catégorisation des véhicules roulants qui utilisent la chaussée et ses
dépendances
- le nombre de véhicules au passage des divers points de péage et de
pesage.
Les échanges avec les acteurs de la BDRI permettront d’apprécier les moyens de
collecte de données existants et leur utilisation ; l’efficacité d’une collecte
participative en dépend « Le plus gros dictionnaire du monde qui est le fruit
d’une participation mondiale avec une modération afin de vérifier la véracité de
la donnée fournie ».
Dans ce module, le but visé est d’abord de faire participer, dans une certaine
mesure, les usagers de la route à cette collecte et ensuite d’orienter les efforts
de contrôle et de vérification par la BDRI avant la prise en compte et la mise en
public. Cette collecte pourra se faire via le téléphone portable ou autre outil. Les
informations supplémentaires seront apportées par la BDRI.

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3.3 Collecte des différentes taxes et redevances de la route
La gestion et l’entretien routier exigent la mobilisation, sûre et à temps,
d’importantes ressources financières. Le ministère de l’équipement et de
l’entretien routier peine à rentabiliser les infrastructures qui sont à sa charge et
à collecter les redevances d'utilisation de ces infrastructures.
Le fonds d'entretien du réseau routier n’arrive pas à quantifier avec précision le
volume de trafic de véhicules utilisant les infrastructures routières.
La situation du financement du fonds d’entretien routier met en lumière que la
rétrocession par l’Etat de la quotité des redevances fixées par la loi n’est pas un
acquis. Il s’impose la mise en place d’instruments de collecte de l’information sur
les taxes et contributions adaptés puis des mécanismes de reversements
garantis par la loi.
L’utilisation de l'économie numérique s’impose de toute évidence. L’exploitation
des textes de lois nous a permis d’identifier les ressources affectées par la loi
pour le fonds routier qui est de fait la banque de financement de l’entretien de
la route.

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Ce sont :
- La quote-part de la taxe sur la valeur ajoutée sur la vente des produits
pétroliers
- Les dons et legs
- Le produit des amendes et taxes affectées
- Les redevances et autres produits provenant de l’usage de la route
- La quote-part des produits générés par l’établissement de la carte grise
et des permis de conduire
- La quote-part des taxes forestières à l’exportation et de superficie
- La subvention d’équilibre annuelle de l’Etat
- Et autres.
Du fait de l’unicité des caisses de l’Etat, il est difficile pour le fonds routier non
seulement de connaître le montant réel des ressources générées par les taxes
ci-dessus visées mais bien plus encore de mobiliser la quotité à travers le trésor
public.
Au lieu de se lancer dans la modification la loi (qui prendra un délai non
maîtrisable), il est plus réaliste de créer des mécanismes de collecte de ces
taxes à travers la loi de finances pour ce qui est de la collecte automatique et d’y
adjoindre des outils techniques et technologiques pour la rétrocession
automatique du volume monétaire généré.

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Pour exemple de rétrocession automatique, il suffit de regarder la redistribution
automatique de :
- la redevance du le Hub Numérique entre l’ARPCE, l’ARTF et le Trésor
Public.
- la taxe sur les transferts de fonds entre le Trésor Public et L’ARTF.
Le consultant propose une démarche pour cette problématique qui repose sur :
- Identifier les ressources ;
- Identifier les meilleurs points de collecte de la ressource ;
- Faire une estimation du montant collecter avec un impact social dans
l’amélioration de l’état de la route ;
- Faire un exposé de motifs ;
- Inscrire la disposition sur les quotes-parts au Ministère des finances ;
- Défendre cette disposition à la commission économie et finance de
l’assemblé en pointant la contrepartie de cette démarche ;
- Mettre en place un arrêté Ministériel qui fera office de texte
d’application après promulgation de la loi des finances ;
- Mettre un dispositif informatique dans les points de collecte
préalablement identifiés ;
- Faire le suivi et l’évaluation du mécanisme.
4-Risques
Risques liés à la collecte et l’exploitation des données
Risques financiers
Risques juridiques.
5 Livrables
Livrable 1 : Rapport initial – Note conceptuelle
Livrable 2 : Rapport de collecte
Livrable 3 : 3.1 Site Web
3.2 Manuel d’exploitation de la Base de données routières
Livrable 4 : Textes règlementaires et législatifs pour le recouvrement
systématique des ressources
Livrable 5 : Rapport opérationnalisation de la gouvernance numérique
Livrable 6 : Rapport synthèse
Livrable 7 : Système de collecte de données routière participatif
Livrable 8 : Système de collecte de fonds automatique
Administration Administration du système.

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