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préparer la rédaction d’un recueil de contes, que les élèves ont été invités à se remémorer

collectivement et oralement les récits.

Des racontées d’élèves sont évoquées dans le cadre de l’émission de radio enregistrée à Anthony,
ou de la veillée contée du Lycée Buffon à Paris. Elles semblent devenir l’objectif principal des
projets guyanais, et sont placées au centre du dispositif des Ateliers d’enfants conteurs. Or cette
prise de parole des élèves n’est pas le fruit d’un processus « magique » et spontané. Elle découle
bien d’un dispositif pédagogique qui reste peu décrit. Nous nous attacherons donc à en analyser les
modalités de mise en place à partir de l’observation d’Ateliers d’enfants conteurs en école primaire.

Cependant, pour compléter cette partie consacrée aux projets pédagogiques découlant des
travaux de Mme Platiel, précisons les apprentissages qu’ils semblent avoir induits chez les élèves.

III- UTILISER LE CONTE ORAL EN MILIEU SCOLAIRE :


RÉSULTATS

Mme Platiel et les enseignants concernés soulignent les effets socialisants des moments de contes
en environnement scolaire. Ils notent également des acquisitions transversales de concentration et
de mémorisation des élèves et des apprentissages langagiers associés à l’écoute et la pratique de la
parole conteuse. Ces trois points vont à présent être détaillés.

A- LIEN SOCIAL

A.1- UN ESPACE EN CLASSE POUR L’EXPRESSION DES ÉLÈVES DE CULTURE ORALE

Nous l’avons évoqué, le premier objectif de Mme Platiel était de favoriser l’intégration des
enfants d’origine immigrée, par « la valorisation [...] d’une culture assimilée à la leur » (1985).
Cette mise en valeur a été renforcée par l’émergence d’un savoir-faire qui existait encore en
banlieue parisienne dans les années 80 : certains enfants d’immigrés ont pu révéler des compétences
de conteurs acquises grâce à une tradition orale encore vivante dans leur culture familiale. Cette
capacité leur donnait une nette avance sur leurs camarades de culture francophone et écrite, qui
tentaient, eux, de restituer des contes qu’ils avaient trouvés dans des livres31.
31
Séance de travail du groupe : Conte outil d’éducation et d’oralité, 18 juin 2016, à Volvic (Puy de Dôme).

Première partie : Le conte comme outil d’éducation, du pays San à l’environnement scolaire français 29 / 104

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