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a un impact notable sur leurs productions, avec une qualité finale qu’il n’arrivait pas à obtenir avant

de mettre en place ce dispositif, quand il pratiquait une approche analytique de la structure du récit
(24’26).

C.2- SYNTAXE ET LEXIQUE

S. Platiel note qu’en « écrivant les contes après les avoir dits, les élèves ont pris conscience de
la différence entre code oral et code écrit ». Tous les textes écrits étaient « extrêmement corrects,
dans une langue simple mais très vivante, sans qu’il ait été besoin de reprendre quoi que ce soit ».

Fortino souligne de plus dans les textes des élèves de Guyane une bonne utilisation des
dialogues, des connecteurs temporels, ainsi que la maîtrise des phrases complexes.

 Conjugaison
Mme Platiel (1987) relève l’usage correct de la conjugaison des verbes dans la narration au
passé, ainsi que la capacité à intercaler dans le récit les temps du dialogue direct ou indirect. De
même, une « maîtrise certaine des temps du récit » est relevée dans les productions des élèves
Guyanais.

 Vocabulaire

Pour ce qui est du lexique, l’ethno-linguiste (1987) remarque que les noms de plantes, d’animaux
ou d’objets qui n’ont pas d’équivalents en Europe tels « fromager, karité, hyène, varan » sont
généralement retenus. De même, les mots ou des expressions particuliers sont mémorisés et
réutilisés correctement : « se fier à, mettre bas, circoncire, entrailles, contrée, etc ». En revanche,
« mil » a pu être remplacé par « blé », et « canari » par « pot ». On peut faire l’hypothèse que les
élèves ont préféré ces termes pour éviter la confusion possible avec le nombre mille et l’oiseau.

L’analyse des productions des enfants du collège de Contout, en Guyane, met en valeur une
« appropriation révélée par la richesse du vocabulaire et le recours à des expressions personnelles
originales », la capacité à « évoquer un univers imaginaire avec de multiples images ».

En Pyrénées Orientales, T. Secall note que la pratique de l’oralité des contes permet une
« amélioration lexicale très nette », « une appropriation réelle » de la langue qui s’observe dans les
écrits des élèves, une prise de conscience que « la langue est belle quand on la mâche, qu’on
l’oralise » (23’08).

Première partie : Le conte comme outil d’éducation, du pays San à l’environnement scolaire français 33 / 104

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