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Les humanistes du XVIe siècle ont forgé le terme Moyen Âge pour désigner le
millénaire qui va de 476 (chute de l’Empire romain d’Occident) à 1453 (prise
de Costantinople par le Turcs). Au moment de la création de cette expréssion
on croyait que le Moyen Âge était une période uniforme et sans valeur entre
le prestige de l’Antiquité classique et les fastes de la Renaissance. En réalité, le
Moyen Âge a été une époque complexe qui a vu la naissance de la France, de
sa langue et de sa littérature.
LA NAISSANCE DE LA FRANCE
En 51 av. J.-C. Jules César conquiert la Gaule, un pays habité par les Celtes.
Du III au V siècle l’Europe est ravagée par des tribus barbares. Clovis, roi des
Francs (une population d’origine germanique), réunit sous son pouvoir les
différents territoires qui composent la Gaule. C’est le début de la dynastie
Mérovingienne.
LA NAISSANCE DE LA FRANCE
Clovis comprend que pour renforcer son pouvoir il doit avoir l’appui de l’
Église. Pour cette raison il épouse une princesse chrétienne, Clotilde, il se
convertit et se fait baptiser en 496. C’est la naissance du royaume de France.
Les successeurs de Clovis, dits les «rois fainéants», cèdent peu à peu le
pouvoir à leurs grands fonctionnaires, les «maires du palais» et l’unité du
royaume se perd.
LES CAROLINGIENS
Un de ces «maires du palais», Charles Martel, arrive à imposer son pouvoir
sur les autres et il fonde la dynastie des Carolingiens.
Lors de la Bataille de Poitiers, Charles Martel arrête l’avancée des Arabes qui
viennent d’Espagne. Grâce à la défaite de l’Islam, le lien entre le roi français et
l’Église se renforce. Pépin le Bref, fils de Charles Martel se fait sacrer en 751
par le Pape en donnant ainsi à la monarchie un caractère divin.
CHARLEMAGNE
Après plusieurs guerres, Charlemagne, le fils de Pépin arrive à rétablir
l’ancien empire romain d’Occident. Son empire comprend la France, le nord
de l’Italie, la Catalogne et une bonne partie de l’Allemangne.
Charlemagne est couronné empereur d’Occident la nuit de Noël de l’an 800
par le Pape Léon III.
CHARLEMAGNE
Le royaume de Charlemagne est fort et puissant. Il arrive à contrôler son
immense empire grâce aux Missi Dominici, des sortes d’inspecteurs.
Charlemagne fixe la capitale du royaume à Aix-la-Chapelle où il s’installe avec
sa cour.
Le roi encourage la vie culturelle, les arts et le commerce et il crée des écoles
pour les nobles et le clergé.
CHARLEMAGNE
Après sa mort, le royaume est divisé entre ses 3 petits fils et c’est à partir de
ce moment que le pouvoir central s’affaiblit.
Une partie du royaume devient la France, une autre partie l’Allemagne et une
autre la Lotharingie.
L’autorité de l’empereur est mis en crise par le système féodal où le seigneur
local exerce un pouvoir presque absolu sur ses domaines.
LES CAPÉTIENS
En 987, les grands seigneurs décident de choisir un entre eux comme roi:
Hugues Capet. C’est le début de la dynastie capétienne.
Hugues Capet comprend que pour renforcer le pouvoir du roi, il faut rendre la
monarchie héréditaire et sacré.
L’autorité du roi est indiscutable, il est le « seigneur des seigneurs », mais en
réalité il ne règne que sur ses propres domaines. Le système féodal c’est un
obstacle pour l’unité du royaume que les rois s’efforcent de conquérir à
travers un lent travail de réunification.
LES CAPÉTIENS
Les Capétiens entreprennent la conquête de l’Allemagne, ils participent aux
Croisades (expéditions militaires pour reconquérir les lieux saints de l’Orient
soumis à la domination des « infidèles » musulmans).
Tout au long du XIIIe siècle, les Capétiens accroissent leurs possessions. Louis
IX (Saint Louis), par exemple, réorganise l’État et la justice avant de mourir de
la peste en Tunisie lors de la dernière Croisade.
JEANNE D’ARC
Jeanne d’Arc était une jeune paysanne de dix-sept ans qui soutenait avoir été
appelée par Saint Michel pour libérer la France.
Elle obtient de conduire une armée et grâce à ses succès, le roi Charles VII de
la dynastie des Valois est couronné roi.
Capturée en 1430 et abandonnée par le roi, elle est accusée de sorcellerie et
d’hérésie et brûlée à Rouen par les Anglais.
Aujourd’hui, la « Pucelle d’Orléans » est considérée une Sainte par l’Église
Catholique et elle incarne le sentiment patriotique.
LA PYRAMIDE FÉODALE
La société du Moyen Âge est organisée en forme de pyramide.
À la base il y a les paysans, soumis au propriétaire de la terre qu’ils
cultivent.
Au dessus il y a les barons, les comtes et les ducs qui possèdent
les terres et qui consacrent leur vie à la guerre.
Ensuite il y a le roi, dont le pouvoir n’est que nominal, car en réalité
c’est l’Église qui exerce un pouvoir presque absolu.
LA PYRAMIDE FÉODALE
Le rapport entre le suzerain et son vassal c’est la notion de service
et bénéfice.
Le vassal se place sous la protection d’un seigneur qui lui accorde
un bénéfice (normalement le fief, une partie de ses terres) en
échange de sa fidélité et de son soutien.
Cet équilibre se rompt à partir du XIIIe siècle à cause de l’essor de
la bourgeoisie, quand les artisans se réunissent en confréries de
plus en plus puissantes et s’établissent dans les villes.
LES CHEVALIERS
Le chevalier est un jeune noble, illettré et équipé à ses propres
frais, serviteur armé d’un châtelain.
Ses vertus majeures sont le courage et la force qu’il montre dans
les tournois.
Le chevalier de la chanson de geste est un athlète taillé pour le
combat à cheval qui lutte en groupe pour conquérir un territoire ou
pour sauvegarder la religion (comme dans les Croisades).
Le chevalier des romans de chevalerie est généralement seul et il a
un objectif personnel: atteindre le cœur de la femme aimée.
LES CLERCS
Les clercs sont les savants, les hommes cultivés, les intellectuels
médiévaux.
Généralement ils appartiennent à l’Église et s’occupent de la
production écrite et de la création littéraire.
LES JONGLEURS
Ils étaient des acrobates, des saltimbanques qui s’exhibaient dans
les châteaux, dans les campagnes et sur les places des villes.
Ils entraient en contact avec toutes les classes sociales et ils
avaient la fonction fondamentale de transmettre la tradition orale.
Ils déclamaient les chansons de geste et chantaient les poèmes
composés par les trouvères et les troubadours.
LES CATHÉDRALES
Après l’an mille, les villes renaissent lentement, elles attirent les
paysans qui se transforment en artisans et deviennent aussi
burgenses, habitants du bourg.
Le développement urbain entraîne la construction des grandes
cathédrales qui célèbrent la richesse de la ville, en style roman ou
gothique.
La cathédrale n’est pas seulement un lieu de culte mais aussi un
lieu où les associations de métiers s’y rassemblent pour discuter
leurs affaires et la communauté civile y tient ses réunions.
Paris à la fin du Moyen Âge
LE CHÂTEAU
Le château, bâtiment en pierre (au contraire des maisons qui
étaient en bois) est une marque de sécurité et de prestige.
Le château est une véritable forteresse bien protégée par des
remparts, des murailles, des ponts-levis et des portes solides.
LA SCIENCE
La plupart des textes savants du Moyen Âge, rédigés en latin,
apparaissent bien peu scientifiques. Il y avait des sciences telles
que l’alchimie (qui étudiait la transmutation des métaux) ou la
cosmographie (qui mélangeait l’astronomie, la géographie et la
description des constellation du zodiaque). Comme on dispose de
très peu d’outils pour connaître et interpréter la nature, toute notion
nouvelle doit s’intégrer au sein de la connaissance théologique. La
seule vérité est celle de la Bible et des textes des pères de l’Église
comme Saint Augustin.
L’UNIVERSITÉ
Le désir d’une plus grande liberté intellectuelle engendre la naissance
des universités. La Sorbonne de Paris, très connue en Occident, est
apparue au milieu du XIIe siècle. La faculté la plus importante est celle
de théologie, puis la faculté des arts. Tandis que la faculté de décret (de
droit) et celle de médecine n’ont presque aucun prestige.
La pédagogie universitaire se base sur la doctrine d’Aristote et s’appuie
sur la mémoire: l’enseignement oral et en latin se base sur des lectures
expliquées et des discussions argumentées selon la méthode de la
Scolastique, le courant philosophique le plus important de l’époque qui
cherche à concilier la rationalité de la science et les enseignements de
l’Évangile.