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04122018

DROIT MEDICAL
Dr MOUNZEO NDINGA
Médecin légiste- Médecin du travail
Introduction
En matière de législation, d’administration sanitaire et sociale, d’éthique médicale,
l’ignorance n’est pas permise aux professionnels de santé. Un professionnel de santé qui
commence son activité doit savoir avec précision dans quel réseau d’obligation légale,
réglementaire il devra exercer sa profession. Ce réseau comporte non seulement des
règlements mais aussi des règlements d’assistance médicale ou de sécurité sociale qui
permettent à la grande majorité des malades de recourir à des soins.
I. Définition
Etudier le droit médical c’est envisager l’ensemble des relations juridiques dans lesquelles
est engagé le professionnel de santé acteur clé de la relation médicale. Composante
essentielle du droit de la santé, qui comprend en outre le droit applicable aux institutions
sanitaires, le droit hospitalier ou encore le droit pharmaceutique, le droit médical est une
discipline dont les fondements sont aussi vieux que le monde. Le droit qui régit aujourd’hui
les relations impliquant les professionnels de la santé relève en effet donc du droit public et
du droit privé.
Objectifs
- Connaitre les définitions données aux différents domaines juridiques que constitue le
droit médical, la médecine légale, la déontologie médicale, la bioéthique et le droit
de la santé.
- Connaitre le droit que régit l’exercice de la médecine et de la pharmacie ainsi que les
que les autres activités de soins.
- Expliquer les droits du patient et notamment le 1er d’entre eux à savoir le droit pour
un individu à accéder à des soins que nécessite son état (consentement au soin)
- Expliquer en quoi consiste le droit à la dignité commandement le respect vis-à-vis du
patient : le secret médical
- Connaitre les principes régissant les responsabilités des médecins et autres
professionnels de santé et les conditions dans lesquels leur responsabilités tant civil,
pénale peut-être engagées.

A) Droit Médical et Médecine légale


La médecine légale et le droit médical ont pour avantage de rapprocher médecin et
juriste dans l’exercice des difficultés relevant de leur disciplines conjointes.
La médecine Légale pose des problèmes de droit du regard de la médecine le second
pose des problèmes de médecine du regard du droit. En d’autre terme, le droit
médicale éclaire le praticien sur ses droits et devoirs dans la relation avec le patient.
La médecine légale informe les juristes des éléments médicaux utiles à la solution
d’un litige.

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B) Droit médicale et déontologie médicale


La déontologie est la science du devoir, en cela elle est proche du droit.
Plus précisément c’est un ensemble des devoirs inhérents à l’exercice d’une activité
professionnelle libérales et le plus souvent défini par un ordre professionnel.
La déontologie est d’usage interne à la profession alors que le droit dont l’origine est
externe s’applique positivement ou négativement aussi au tiers et est seul à être
sanctionné par des tribunaux de la déontologie ayant son propre système
juridictionnel.

C) Droit médical et éthique


Dans sa définition la plus simple, l’éthique est l’étude de la moralité, une réflexion et
une analyse attentive et systématique des décisions et comportements moraux
passées, présents ou futurs.
La moralité est la mesure des valeurs d’une prise de décisions et du comportement
humains.
Selon ces définitions l’éthiques est principalement l’affaire de savoir alors que la
moralité concerne le faire.
Le lien étroit qui existe entre ces 2 termes réside dans le souci de l’éthique de fournir
des critères rationnels.

D) Droit médical et Droit de la santé


Le droit de la santé est un ensemble dont le droit médical est un élément et sans
doute le plus essentiel. C’est l’ensemble des règles de juridiques appréciables aux
actions de santé et présente un caractère très vaste et finalement à ces composites
qui pourraient dépasser l’étude de la santé humaine pour atteindre celui de la santé
animale (droit vétérinaire).
Le droit de la santé est l’ensemble des règles applicables aux activité dont l’objet est
de restituer la santé humaine, de la protéger et d’en prévenir la dégradation.

II. Sources
Les sources juridiques du droit médical peuvent être recherchés tant dans l’ordre
nationale qu’international.

A) Sources supranationales
Les sources supranationales sont d’une importance considérable sur le plan de
leur valeur.

A.1) Droit international


Le Congo appartient à l’OMS. Il est lié en outre à certain engagement
internationaux relatif ou principalement/accessoirement à la pratique de l’acte
médical.

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La charte de l’OMS, signé le 22/07/1946, adopté le 07/04/1948 par l’assemblé Générale de


l’ONU a été complétée par des actes importants définissant des politiques mondiales
sanitaires. Cet organisme possède un pouvoir juridique et un pouvoir quasi réglementaire.
Certaine convention plus général comme le pacte international relatif au droit économique,
socio-culturel du 16/12/1966 ou la convention relative au droit de l’enfant du 20/11/1989
qui reconnait à l’enfant avant et après la naissance le droit à la protection de sa santé auquel
il faut ajouter la déclaration universelle des droits de l’homme du 10/12/1948 pouvant être
invoqués en matière de Droit Médical. Le 1er garantit le droit à la vie « inhérente à la
personne humaine », proscrit les traitements cruels inhumains ou dégradant en s’ajoutant :
il est interdit de soumettre une personne sans son libre consentement à une expérience
médicale ou scientifique.
Le pacte international du 16/12/1966 assure la sécurité et l’hygiène au travaille, la
protection de la mère, de la santé de l’enfant et de l’adolescent. Son article 12 reconnait le
droit qu’à toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mental qu’elle soit
capable d’atteindre et prévoit des mesures à prendre pour assurer le plein exercice de ce
droit.

A.2) Droit communautaire


Au terme de l’article 3-n de son acte constitutif du 11/07/2000 l’Union Africaine a pour
objectif d’œuvrer de concert avec les partenaires internationaux en vue de l’éradication des
maladies évitables et de la promotion de la santé dans le continent et parmi les principes de
du fonctionnement, il y’a selon l’article 4-0 « le respect du caractère sacro-saint de la vie
humaine… ». La charte africaine des droits de l’homme et des peuples du 27/06/1981
prévoit à son article 4 que la personne humaine est inviolable. Tout être humain a droit au
respect de sa vie et à l’intégrité physique et moral de sa personne. Le droit au respect de la
vie privé et familiale peut-être invoqué au soutien du secret Médical.

B) Source internes (Nationales)


1. Bloc constitutionnel
L’assise constitutionnel du droit médical se trouve dans le préambule de la constitution du
06/11/2015 qui intègre dans le bloc constitutionnel les principes fondamentaux proclamés
et garantis par des textes internationaux pertinents dûment ratifiés relatif aux droit humains
comme la déclaration universelle du droit de l’homme et la charte africaine du droit et
l’homme et du peuple.
La constitution contient de haute disposition qui intéresse le droit médical, au nombre de
celles-ci ces dispositions et affirme que l’état congolais à l’obligation absolue de protéger la
personne humaine qui sacré a le droit à la vie.
En outre, l’état garantit à tous notamment à la mère, à l’enfant et au personnes âgés
handicapés la protection de la santé, le repos et le loisir.

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2. Les sources légales


S’agissant du droit commun, le droit médical trouve son ancrage très fort dans le droit civil.
Le recours au droit commun n’a pas suffi pour répondre à tous les problèmes. Sur de
nombreux points des lois spéciales ont été adoptées.
Il en est ainsi pour la loi n°009/88 du 23/05/1988 instituant un code de déontologie des
professions de la santé et des affaires sociales qui demeure encore le texte de référence en
droit Médical au Congo.
A ce texte s’ajoute la loi n°004/86 du 25/02/1986 instituant le code de sécurité sociale en
république populaire du Congo (RPC). La matière de la sécurité sociale a d’ailleurs promit
d’importantes reformes initiées par la loi cadre du 15/07/2011 instituant un système de
sécurité sociale au Congo parmi les nombreux textes qui ont été adopté à cette loi il faut
signaler la loi n°37/2014 du 27/06/2014 restituant le régime d’assurance maladie universelle
dont l’application devrait révolutionné l’accès aux soins.

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