Vous êtes sur la page 1sur 2

2

26012019

L’Euthanasie
Dr MOUNZEO NDINGA
Médecin légiste- Médecin du travail

I. Définition
L’euthanasie se définie par son moyen puis qu’il peut y avoir par une injection ou
simplement par omission de certains gestes relevant des soins fondamentaux comme
l’alimentation artificielle. Ce qui caractérise l’euthanasie c’est l’intentionnalité :
provoquée le décès de l’individu avec des circonstances précise : maladie sans espoirs de
guérisons et souffrance intolérable.

II. Accompagnement à la fin de vie


L’espérance de vie ayant augmenté dans certains pays industrialisés de pair avec une
modernisation scientifique et techniques de la médecine, la part jouée par la décision
médicale dans le décès a augmenté corrélativement avec cette hausse.

L’accélération de la fin de vie peut englober des formes très différentes : de l’interruption
du traitement médicale à l’injection des produits létaux en passant par l’arrêt de
l’allaitement ou de la nutrition, l’administration du sédatif à dose importante. On estime
ainsi en Europe que 40 – 50% des décès résultant d’une décision médicale… où les buts
utilisés n’est pas l’euthanasie lui-même.

III. Etymologie et Histoire du terme


Le concept d’euthanasie est décrit par Thomas More dans utopia en 1516 où il parle de
volontory death, lorsque « à des maux incurables se joignent d’atroces souffrances que
rien ne peut suspendre ou adoucir » Par ailleurs, l’euthanasie a été introduite pour la 1
ère fois en 1561, ce mot formé de 2 éléments du préfixe eu « bien » et le mot thanatos
« mort », qui signifie littéralement bonne mort c.-à-d. mort dans de bonne condition.

IV. Législation et Pratique judiciaire


La majorité des états ne reconnait pas ou interdit l’euthanasie et les autres formes d’aide
à la mort mais beaucoup d’entre eux notamment en Amérique et en Europe exige une
tolérance implicite à l’encontre de ces pratiques pour autant qu’elle se déroule dans un
cadre réglementaire.
L’euthanasie est autorisée sous certaines conditions dans certains pays d’Europe : Pays
Bas, Belgique, Suisse tandis qu’elle est formellement interdite en France où la loi réprime
formellement l’euthanasie et le suicide assisté.
En Afrique aucun pays ne le pratique

V. Euthanasie et soins palliatifs


L’euthanasie doit être aussi être distingué des soins palliatifs dont le but 1 er n’est jamais
de provoquer le décès du patient même si pour soulager la douleur il arrive au soignant
d’user des doses d’analgésiques ou d’antalgiques risquant de se rapporter au décès.
Certains auteurs donnent l’ambiguïté de certains termes trop flou comme « sédation » et
souligne qu’il faut impérativement faire la différence entre l’utilisation de sédatif pour

ELOINOURYSS@OUTLOOK.FR 1
2
26012019

faire perdre conscience à un malade jusqu’à la survenue de sa mort à sa demande alors


qu’il n’existe pas d’indication médicale.

VI. Typologie ou Classification


a) Selon les moyens utilisés
Il est d’usage de séparer l’euthanasie active qui désigne une action volontaire en vue
d’abréger la vie du patient et l’euthanasie passive qui consiste à cesser un
Traitement curatif ou à arrêter l’usage d’instrument ou de produit maintenant un
patient en vie.

b) Selon le type de consentement


- L’euthanasie volontaire : lorsqu’un individu a la capacité mentale et physique de
demander de l’aide à mourir et qu’il la demande. Il peut s’agir d’un individu qui
n’a plus des capacités mentales ou physiques mais qui a pu exprimer le choix
précédemment.
- L’euthanasie non volontaire : lorsqu’un individu n’a plus sa capacité physique et
mentale de demander de l’aide à mourir ou de s’y opposer et lorsqu’on ignore
quelle pourrait être sa volonté.
- L’euthanasie involontaire : lorsque l’acte d’euthanasie est pratiqué chez un
individu qui a eu l’occasion d’exprimer son opposition explicite : l’euthanasie est
alors qualifiée de meurtre.

ELOINOURYSS@OUTLOOK.FR 2

Vous aimerez peut-être aussi