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Introduction :

Euthanasie : Désigne un acte médical visant à donner la mort à un patient condamné en


souffrance physique et psychique par conséquent incurable et insupportable, c’est également
une aide au suicide. La définition de l’euthanasie est neutre mais pas les moyens utilisés c’est-
à dire :

L'euthanasie active : elle suppose le geste d'un tiers qui administre à un mourant une
substance létale ou la lui fournit ou encore le tue par tous moyens.
L'euthanasie passive : est plutôt définie comme l'arrêt des traitements de réanimation,
ou celui du traitement de la maladie fatale, à partir du moment où l'on est convaincu que le
cas est désespéré.

Mourir dans la dignité, aujourd’hui, a pris un autre sens. Cela signifie anticiper sa mort
pour ne pas se voir se délabrer ni imposer aux autres ce délabrement. Comme si la
dégradation du corps et de l’esprit était signe d’indignité. Il y a 40 ans, les militants d’un droit
de chacun à choisir les conditions de sa propre fin de vie, ont fondés l'Association pour le
Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD). Par ce nom même, cela sous entend que dans
certaines conditions, que celui qui ne réclame pas une "aide active à mourir" devient indigne.
L'Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité , n'a pas choisi son appellation au
hasard. Les partisans de l’aide active à mourir, en obtenant gain de cause, ne feraient pas
qu'acquérir un droit pour eux, ils modifieraient le monde commun : « Un monde où des
médecins devront donner la mort, et où toute une frange de la population se trouvera obligée
de décider entre injection létale et survie dans l'indignité".
Le malade "en fin de vie" se sentira en permanence placé sous le regard des autres,
soumis à leur jugement, craignant d'indisposer ses proches, de dégoûter les gens en pleine
possession de leurs moyens, imaginant, ou lisant, dans le regard de certains «moi, dans ces
conditions, je préférerais demander à en finir ». Nous sommes tous des êtres dépendants. La
perte d'autonomie augmente la dépendance sans nous faire perdre pour autant notre dignité
humaine.
Article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Tous les êtres
humains naissent libres et égaux en dignité et en en dignité et en droits ».
Article 16 du Code civil : « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute
atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement
de sa vie ».
Article 16-1 du Code civil : « Chacun a droit au respect de son corps ».

Ces affirmations concernent tout homme, qu'il soit malade, handicapé, âgé ou bien-portant. La
souffrance ne fait pas perdre à l'Homme sa dignité. La vulnérabilité appelle le soutien dont il a
besoin. La souffrance fait partie de la vie. Certes, il ne s'agit pas de se complaire dans la
souffrance, mais bien de réfléchir sur ce qu'elle signifie et de trouver des moyens humains
adéquats pour la combattre.

Plan : Partie 1 : Euthanasie/développements.


Partie 2 : Les effets de l’euthanasie sur les personnels soignants et familles.
Parte 3 : L’euthanasie en France et les pays où l’euthanasie est légale.
I- Euthanasie/développements :

Bien que l’objectif est que la mort soit sans douleur et sans détresse, une analyse a
montré que ce n’est pas toujours le cas. Le professeur Jaideep Pandit (anesthésiste aux
hôpitaux universitaires d’Oxford) a publié une étude sur les conditions de décès des patients
euthanasiés, dans les pays où cet acte est autorisé. Les patients euthanasiés reçoivent
généralement des barbituriques, sédatifs puissants, qui doivent leur faire perdre conscience et
provoquer l’arrêt des poumons et du cœur. Mais l’étude rapporte des complications : 9% des
patients ont reçu une dose incomplète à cause de leur difficulté à avaler et 10% ont été pris de
vomissements, rendant la prise incorrecte. En conséquence, certains patients mettent jusqu’à
une semaine à mourir, ou se réveillent de leur coma. On rapporte même des cas de patients
euthanasiés qui étaient assis au moment de leur décès. Les réveils de coma concernent 2% des
euthanasies. Certains chercheurs disent que « Cela laisse craindre que certaines morts ne
soient peut-être inhumaines ». L’état d’inconscience arrive généralement en quelques
minutes. Pour la mort elle-même, dans 67% des cas, elle survient dans les 90 minutes, dans
33% des cas elle met plus de 30 heures à arriver, et dans 4% des cas elle peut mettre jusqu’à
sept jours. Nous pouvons donc dire que les résultats vont à l’encontre de l’argument avancé
en faveur de l’aide médicale à mourir selon lequel « les patients décèderaient avec dignité et
paix ».
Les méthodes et les molécules varient énormément d’un pays à l’autre, alors que l’objectif
est le même pour tous : « Tuer le plus vite possible une personne inconsciente dès que
possible ». À ce jour, les chercheurs ont déclarés que les différences [considérables] entre les
méthodes, suggèrent que la méthode parfaite pour atteindre un état de perte de conscience
demeure inconnue, ce qui induit que les citoyens vulnérables risquent d’être tués par des
moyens sous-optimaux, voire cruels.

Dans la majorité des pays, le fait de tuer une autre personne et un homicide même si
l’attention est de soulager la douleur et même si la personne est en phase terminale d’une
maladie. L’euthanasie n’a jamais sa raison d’être, encore moins avec l’évènement des soins
palliatifs. Les soins palliatifs fournis par une équipe bien formée, assiste le patient, sa famille
et ses proches. À savoir, de bon soins arrivent à contrôler la souffrance physique, psychique,
sociale, spirituelle et existentielle. L’euthanasie est incompatible avec les soins. L’OMS
(Organisation Santé Mondial) affirme que les soins donnés n’entendent ni accélérer, ni
repousser la mort.
En France, la Loi Clayes-Léonetti du 2 février 2016 relative aux droits des patients
en fin de vie à pour objet d'éviter les pratiques d'euthanasie, et d'empêcher également
l'acharnement thérapeutique dans le traitement des malades en fin de vie. Elle permet ainsi au
patient de demander, dans un cadre défini, l'arrêt d'un traitement médical trop lourd. Cette
volonté peut notamment être exprimée par le biais de directives anticipées ou par le recours à
une personne de confiance. Cette loi propose également de développer les soins palliatifs
donnés aux patients en fin de vie, afin de prendre en compte leurs souffrances. L'idée générale
est de favoriser les soins palliatifs, et d'interdire l'« euthanasie active ». Un équilibre doit être
recherché entre le fait d'éviter des souffrances jugées inutiles à un patient qu'on estime voué à
la mort.
II- Les effets de l’euthanasie sur les personnels soignants et
familles :

Le 16 février 2023, 13 organisations qui représentant près de 800.000 professionnels,


se sont mobilisés et ont signés un texte pour rejeter la pratique de l’euthanasie qui est selon
eux «incompatible» avec le métier du soin. Un appel qui sonne comme un avertissement au
chef de l’État. C’est une démarche d’une ampleur inédite. Et un avertissement de taille pour
Emmanuel Macron qui a ouvert un débat sur l’euthanasie et le suicide assisté à la rentrée. 13
organisations professionnelles et sociétés savantes, représentant 800.000 soignants de tous les
horizons, clament d’une seule voix leur refus de participer à une «aide active à mourir». Dans
un appel que le journal Le Figaro dévoile, elles expliquent en quoi leur métier est
«incompatible avec la pratique d’une mort médicalement administrée». Injecter une substance
létale à un patient serait «un glissement éthique majeur» qui viendrait «bouleverser la
définition du soin» et «fragiliser des équipes», alertent ces soignants dans une réflexion
éthique d’une vingtaine de pages. Dans ce document, plutôt que de proposer un énième débat
d’idées, ils ont choisi de se confronter aux conséquences concrètes du suicide assisté et de
l’euthanasie sur leur métier, pour comprendre ce qu’ils seraient susceptibles d’accepter ou
non. La dépénalisation de l’euthanasie est un non respect pour des médecins qui sont contre et
qui déclarent ne pas vouloir « abjurer leur serment professionnel » et vouloir rester « fidèles »
au code de la déontologie médicale.
Une légalisation qui privera les médecins de l’article R.4127-38 du Code de la santé
publique « Le médecin doit accompagner le mourant jusqu’à ses derniers instants, assurer
par des soins et mesures appropriés la qualité d’une vie qui prend fin, sauvegarder la dignité
du malade et réconforter son entourage. Il n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort
».
Des professionnels qui vont transgresser l’un des interdits fondateurs de la vie en société et
enterré définitivement le serment d'Hippocrate sur lequel s'est fondée l'éthique médicale
depuis 2 500 ans : « Je ne donnerai pas de poison, même si on m'en demande, ni ne prendrai
l'initiative d'une pareille suggestion » un enterrement de la déontologie médicale , et renoncer
à doter les soignants et notre société des moyens de soutenir les plus vulnérables d’entre les
siens.
Un Médecin généraliste à Beauvechain, Jacqueline Van De Walle se refuse à franchir le pas
vers l’euthanasie, c'est parce qu'elle considère que ce n'est pas le rôle du médecin. Si à
l'origine, la loi a été pensée pour répondre aux souffrances physiques des patients atteints de
maladies incurables insuffisamment soulagées, la dépénalisation de l'euthanasie a ouvert la
porte à des euthanasies dans d'autres circonstances, où je trouve qu'on utilise la médecine et le
médecin à mauvais escient.
Le droit de mourir implique le droit de tuer. Le soit disant droit de mourir implique le
devoir de tuer, en l’occurrence les médecins. Les membres personnels médicales qui
commenteront une euthanasie. L’acte euthanasique n’est pas une chose facile et paisible, c’est
un geste difficile à poser et le personnels médicales ont subit le contre coup. En Belgique, les
médecins ont droit à une psychothérapie après avoir euthanisé un patient. Il n’est pas rare de
voir les infirmiers prendrent un jour de congés quand elles savent qu’une euthanasie a été
prévue. Accepter l’euthanasie revient à accepter que certaines vies valent moins que d’autres.
Légaliser l’euthanasie enverra un message clair « il vaut mieux être mort que d’être en
situation d’handicap » donc elle n’est pas dans l’intérêt de la personne. Il est facile d’imaginer
des cas où un patient pourrait demander l’euthanasie librement ou sous pression alors que cela
va à l’encontre de son intérêt supérieur, par exemple : le diagnostic est erroné et le patient ne
souffre pas d’une maladie terminale. Le pronostic est erroné, le patient ne mourra pas
rapidement. Le patient ne reçoit pas de bon soin et sa souffrance pourrait être soulagée
autrement. Le médecin ne connaît pas toutes les options de traitement qui pourrait être offert
aux patients.

La réalisation de l’euthanasie d’un adulte est très complexe également. Elle est
souvent analysée par rapport au mourant et rarement en fonction des répercussions sur les
familles ou les soignants. La culpabilité des survivants est essentiellement liée au phénomène
de l’ambivalence qui envahit les fins de vie difficiles. Lorsque le patient passe
alternativement par des phases d’aggravation puis par des moments de rémission, la famille
va subir également des oscillations de ses espoirs, attentes positives, mais aussi de sa fatigue,
de sa colère ou de son usure de la situation. Elle entraîne au sein des familles un face-à-face
avec la mort auquel la société n’est pas forcément préparée. L’euthanasie d’un patient adulte
en fin de vie exige une analyse très poussée de sa demande. Et ceci nécessite du temps.
L’étude de Van der Boom (1995) est l’une des seules qui porte sur le deuil de proches après
euthanasie. Il interviewe 60 proches de 52 patients sidéens. Parmi eux, 12 sont décédés après
une médication accélérant la mort. Van der Boom ne trouve pas de différence dans la
survenue de la dépression chez les proches. Cependant, une euthanasie «qui s’est mal passée»
développe des complications du deuil chez les survivants. Six décès avaient été aggravés par
les situations suivantes:
Le patient est mort immédiatement après l’injection.
Le patient est resté à demi conscient pendant 4 à 6 heures après l’injection.
Le médecin a demandé à un proche d’administrer les produits.
Il a été demandé aux proches de décider du moment de l’euthanasie.
Ces résultats montrent que si l’euthanasie peut être choisie et discutée, cet acte «aux
limites» est dépendant du moindre détail pouvant provoquer la culpabilité massive des
proches, voire des traumatismes graves. Il devient alors évident qu’un suivi des endeuillés
doit être proposé dans les deuils après euthanasie.

Témoignage de Tom Mortier :

Suite à la légalisation de l’euthanasie, plusieurs affaires judiciaires ont prouvé combien les
familles pouvaient subir l'euthanasie de manière très douloureuse.
Telle est l'histoire de Tom Mortier, dont la mère avait été euthanasiée en 2012. Selon M.
Mortier, la loi n'aurait pas été correctement appliquée car sa mère souffrait d'une dépression
chronique, ce qui ne constitue pas un critère suffisant au regard de la loi belge sur
l'euthanasie. Il aurait également fallu une souffrance non-curable. MTMe Mortier a donc été
euthanasiée, mais ses enfants n'en ont même pas été informés !
Summum de la bureaucratie, c'est par une lettre recommandée de l'hôpital qu'ils ont appris le
décès de leur propre mère. Son fils Tom a donc décidé de porter plainte contre le médecin
euthanasieur, le D°.Wim Distelmans, qui n'est autre que le président de la
« Commission de contrôle » de l'euthanasie.
III- L’euthanasie en France et les pays où l’euthanasie est
légale :

Il existe plusieurs cas documentés de dérapage dans les pays où l’euthanasie est légale
et dans les pays où les états américains où le suicide assistés est légale par exemple : En
Belgique, des jumeaux sourds ont étés euthanasiés à leur demande prcq ils devenaient
aveugle. Tjrs dans le même pays, une dame a été euthanasié car elle souffrait d’anorexie.

Au Pays-Bas, une dame a été euthanasié prcq elle devenait aveugle et ne pouvait plus voir la
saleté donc nous pouvons comprendre que grâce à ces cas, la légalisation de l’euthanasie st
utilisé pour des raisons qui sont assez cru.

Rappelons que l'article 2 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de


l'Homme « garantit le droit à la vie ».

En France, l'euthanasie est considérée comme un homicide, de plus la définition de


l’euthanasie ne réside dans aucun texte de loi française.
Néanmoins, la loi du 9 juin 1999 affirme le droit de tous à accéder à des soins palliatifs en fin
de vie. N’étant pas suffisant pour les parties pour le droit de mourir en dignité, autres lois
supplémentaires ont été adoptées en la matière. En 2005, la loi Clacys-Léonetti autorise une
sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès pour un patient atteint d'une affection
grave et incurable afin « d'éviter toute souffrance et de ne pas subir d'obstination
déraisonnable, à sa demande. Cela signifie que tous les soins possibles ont été mis en œuvre,
se sont avérés insuffisants; et que cette souffrance est jugée insupportable par le patient. Cette
sédation associée à un traitement contre la douleur est mise en œuvre dans le cadre
d'une « procédure collégiale et s'accompagne d'un arrêt de tous les
traitements considérées comme pouvant prolonger artificiellement la vie, dont l'hydratation et
la nutrition artificielles. Ce n'est pas la sédation qui conduit au décès, mais l'évolution
naturelle et attendue de la maladie. L'intentionnalité de cette démarche est dons de soulager la
souffrance.

En Europe seule 4 pays ont adoptés une législation de l’euthanasie active : Les Pays-Bas, la
Belgique et le Luxembourg, ainsi que l'Espagne plus récemment (loi votée en 2020). Prenant
l’exemple de la Belgique. La Belgique a dépénalisé l’euthanasie par une loi du 28 mai 2002
pour les personnes majeures. En légalisant l’euthanasie , environ 25 000 personnes
ont été euthanasiées entre 2002 et 2019, selon les données officielles de la Commission
fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie. Depuis près de vingt ans, le nombre
d’euthanasies n’a cessé d’augmenter rapidement, et les propositions de loi se sont multipliées
pour faciliter et pour élargir les conditions de la pratique de l’euthanasie. En 2014, la loi a été
étendue aux mineurs sans limite d’âge. Parmi les euthanasies déclarées en 2019, 67 ,8 % des
patients seraient âgés de plus de 70 ans et 39,3 % de plus de 80, 1,5 % seulement, pour les
personnes âgées de moins de 40 ans. Dans la majorité des cas, 76,3 % des patients demandant
l’euthanasie se trouvent entre la tranche d’âge de 60 et 80 ans.
La loi belge n’exige pas que la personne soit en phase terminale d’une maladie grave et
incurable, objectivement évaluée par le corps médical. Pour les médecins concernés comme
pour la Commission nationale de contrôle, la perception subjective de la souffrance devient
donc progressivement le seul critère pris en compte. Ce qui laisse la porte ouverte à des
interprétations de plus en plus larges et des dérives choquantes, au nom du respect de
l’autonomie individuelle.
Une part grandissante des euthanasies est aujourd’hui pratiquée sur des personnes qui
n’étaient pas en fin de vie, ou, selon les termes légaux, « dont la mort n’est pas
attendue à brève échéance ». On assiste à des dérapages là où l’euthanasie est légal, il est
impossible d’établir des balises vraiment strictes pour limiter l’euthanasie aux personnes pour
lesquelles elle sont prévues dans les lois.

Parmi les situations recouvertes par les euthanasies sur des personnes qui ne sont pas en fin de
vie, figure notamment le cas des « polypathologies » une combinaison de pathologies, souvent
liées à la vieillesse, qui consiste en une combinaison de pathologies non terminales (telles que
l’arthrose, la baisse de la vue ou de l’ouïe, ainsi que les difficultés à se déplacer ou
l’incontinence) mais dont l’addition sera néanmoins considérée comme permettant
l’accès à l’euthanasie. Comme dit Ezekiel Emanuel (directeur du Département d’éthique
médicale et des politiques de santé à l’Université de Pennsylvanie) « Mourir est une perte.
Vivre trop longtemps aussi »

Conclusion :

Autoriser l’euthanasie n’ouvrirait pas seulement un droit à quelques-uns mais changerait


irrémédiablement la manière dont toute notre société considère la mort. En effet, si personne
ne serait obligé de choisir cette fin de vie , tout le monde serait obligé de l’envisager. C’est un
piège qui se referme. Avec la légalisation de cette loi, on court le risque de voir beaucoup de
patients refuser d’être soulagés et orientés d’emblée vers une assistance à mourir.
Si on en fait une lecture extensive de la définition de l´euthanasie, une maladie psychiatrique
pourrait être considérée comme grave et incurable.

La loi Leonetti dispose que « les personnes qui ne sont plus en capacité de s’exprimer
puissent avoir accès à l’euthanasie à la condition que cette demande figure expressément dans
leurs directives anticipées ou relayée par leur personne de confiance .Un risque de dérives
immense, on perdrait le droit à l’inconstance de nos désirs. Cela ouvrirait un champ
considérable de patients potentiellement concernés, allant jusqu’aux personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer.

Manifestant son autonomie, le patient est en droit de refuser tout traitement y compris les
soins palliatifs qui doivent légalement être proposés, même si ces derniers auraient pu
constituer une réponse à sa souffrance. Ce que le patient dit de sa souffrance fait loi, les
médecins n’auront plus le droit de dire à ce patient que sa souffrance est apaisante. Légaliser
l’euthanasie ferait naître une époque où le médecin ne pourront plus être paternaliste avec le
malade, c'est le malade qui doit décider. Comme souligne le On a remplacé la solidarité par
l'autonomie. C'est devenu le nouveau dogme. Il ne faut pas y toucher... sauf quand il s'agit de
l'autonomie du médecin." En effet, une fois l'euthanasie légalisée, les médecins deviennent
confrontés aux demandes des patients atteints d'handicaps lourds ou de maladies chroniques.
L'euthanasie deviendra alors une issue thérapeutique vers laquelle des personnes se tourneront
pour soulager leurs souffrances, alors qu'il y a beaucoup d'autres options . Cette
dé-criminalisation engendrerait également des pressions sur ces personnes atteintes de
maladies chroniques et de handicaps sévères, qui finiront par avoir le sentiment d'être « un
fardeau » pour la société et considérer l'euthanasie comme une issue fortement envisageable.
Comme vous l’aurez compris Nous sommes contre l’euthanasie. L'urgence n'est pas de définir
une loi supplémentaire qui répondra à des demandes rarissimes. L'urgence est de tirer tous les
leviers possibles, humains et financiers, pour permettre aux soignants et aux familles
d'accompagner les malades dans leurs derniers jours avec le moins de douleurs possible. Nous
avons aujourd’hui toutes les ressources pour lutter contre la douleur, la souffrance physique,
morale et spirituelle, les troubles respiratoires, l’angoisse, la dépression de l’humeur, il est
possible de soulager efficacement la plupart des douleurs. Le motif classique de
recourir à l’euthanasie pour supprimer les souffrances corporelles d’un malade est
inapproprié compte tenu du progrès de la médecine.

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