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Sommaire
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ENSSEA- Géographie économique- 2ieme année classe préparatoire 2020/2021
Introduction
La deuxième partie porte sur les interrelations entre les secteurs d’activité et le territoire. Il
porte sur les trois secteurs économiques –Agriculture, Industrie et les Services. Le contenu
comprend les théories de localisation des activités: pour le secteur agricole, c’est la théorie
de Von THUNEN (modèle Von THUNEN) ainsi que la problématique de l’alimentation
humaine. Pour le secteur de l’Industrie, c’est la théorie des structures industrielles et
facteurs de localisation des entreprises de Weber (modèle Weber). Pour le secteur des
services, c’est les tendances actuelles de localisation en rapport avec les technologie de
l’information et de la communication (TIC).
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1.1.Définition
Une ressource naturelle est une substance, un organisme ou un objet présent dans la nature et qui
fait, l'objet d'une utilisation pour satisfaire les besoins des humains, des animaux ou des végétaux.
Il peut s'agir :
Une matière première minérale (minerais de fer pour la fabrication de l’acier, calcaire pour la
fabrication du ciment, ...)
Un produit d'origine agricole (produits végétaux, animaux, poisson, bois, ... ;
Une matière organique fossile (pétrole, charbon, gaz naturel,...) ;
Une source d'énergie (énergie solaire, énergie éolienne...) ;
et par extension d'un service écosystémique (la production d'oxygène fournie par la
photosynthèse, par exemple.
Depuis les années 1970, cette notion a évolué en s’élargissant aux ressources nécessaires à tout
organisme ou écosystème. Ainsi la qualité de l'eau ou de l'air, l'aspect des paysages, la biodiversité,...
constituent d'autres aspects des ressources naturelles.
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1.2.Histoire du concept
Avantages
On parle d’avantage physique ou écologique offerts par certaines ressources naturelles, via
les écosystèmes, tel qu'un microclimat (bocage, zone boisée, zone humide...) ou la proximité d'un
cours d’eau ou d’un lac (pour l'irrigation, la lutte contre les incendies), d'une nappe ou de la mer
(pour la pêche et le tourisme), etc.
Services rendus
Un écosystème peut avoir une valeur importante, voire vitale de service (et donc de ressource),
même s'il n'est pas exploité.
Ces services écologiques sont encore mal évalués (quantitativement et en termes d'équivalence en
valeur économique), mais ils prennent une grande importance, en particulier pour la fonction
de puits de carbone que jouent les mers, sols et forêts dans les cycles qui stabilise rétroactivement
le climat.
Les exigences de développement durable ont conduit à classer les ressources naturelles selon
leur caractère renouvelable ou non renouvelable.
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renouvelable, ou lorsque la ressource n'est pas détruite par l'usage (énergie hydraulique, énergie
éolienne, énergie solaire).
Un autre exemple de ressources non conventionnelles est donné par les biotechnologies qui
permettent de produire des produits alimentaires nouveaux (viande végétale, lait de soja, etc.).
Les ressources dites naturelles peuvent aussi être classées selon certaines de leurs
caractéristiques en ressources plus ou moins vitales (ex. : l'air et en particulier l'oxygène issu de la
photosynthèse sont particulièrement vitaux, tout en étant une ressource encore très commune).
La biodiversité est parfois qualifiée de « ressource des ressources » en tant qu'elle est la source
première de nombreuses ressources vitales telles que l'air, l'eau potable et tout ce que nous
mangeons, ainsi qu'une grande partie des sources d'énergie (fossiles et biomasse), des médicaments,
des fibres textiles ou papetières, etc.
Les tenants de l’approche économique classique considèrent qu’une matière première d’origine
naturelle, peut être considérée comme étant une ressource naturelle de valeur à partir du moment
où celle-ci aura acquis une valeur économique et marchande.
Hormis pour les matériaux (ex. : fibres végétales, argile...) et les carburants (fossiles ou non), il
reste néanmoins difficile de quantifier la valeur de telles ressources, souvent immatérielles (pour les
services qu'elles rendent) en unités monétaires.
La terre, qui était considérée par les physiocrates (François Quesnay 1694- 1774) comme un
facteur essentiel de création de valeur, n'est plus considérée comme un facteur de production par
les économistes classiques (XVIIIᵉ siècle et du XIXᵉ siècle- Adam Smith, David Ricardo) qui ne
retiennent comme facteurs de production que le capital et le travail.
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en elles-mêmes n'ont pas de valeur économique. Pour les théories économiques dominantes, tout se
passe comme si les ressources naturelles étaient inépuisables.
Or nous savons de nos jours que le progrès technique, qui dans les modèles économiques
génère une augmentation de la production et de la richesse économique, peut contribuer à détruire
le capital naturel.
L'un des très grands enjeux du 21e siècle est la diminution des ressources naturelles disponibles
par rapport aux besoins des êtres humains. C'est la raison pour laquelle on parle de plus en plus
de développement durable.
- Les ressources en eau deviennent insuffisantes dans certaines régions du monde.
- La ressource en poissons marins est déjà mise à mal.
Moins médiatisée que celle du pétrole, la raréfaction des métaux n'en est pas moins l'un des
principaux enjeux du 21e siècle, étant donnée la forte consommation actuelle en métaux pour
satisfaire les besoins de nombreux secteurs d'activité : informatique, aéronautique, mais
aussi technologies vertes. Pour la plupart des métaux, les réserves mondiales se situent entre 30 et
60 ans de production annuelle.
Le pic de HUBBERT ou courbe de HUBBERT, est une courbe en cloche proposée dans les années
1940 par le géophysicien Marion King HUBBERT, qui modélise la courbe de production d'une
matière première donnée, en particulier celle du pétrole.
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2.1. Préambule
La population augmente fortement, avec une forte accélération depuis les années 1940. Elle
a atteint 7.4 milliards d’êtres humains en 2017 et pourrait approcher les dix milliards à l’horizon
2090, selon l’Organisation des Nations Unies. On doit cet accroissement à l’élévation du niveau de vie
et des progrès de la santé.
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1. D’abord l’élévation du niveau de vie, qui s'accompagne toujours de la mise en place d’une
sécurité sociale.
2. Paramètre de l’éducation des femmes : l’alphabétisation de celles-ci, et l’accession à la parité
sociale qui s'ensuit, entraînent un changement dans le rôle de la femme (travail).
3. Nouvelles formes de liens familiaux (monoparentale, recomposée,…) dans les pays
développés. Cela incite à ne plus se laisser entraver par les contraintes liées à la présence
d’enfants.
4. Diminution de l’influence des religions (ou un changement de position de celles-ci), des
doctrines politiques, des idéologies, etc.
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5. Contexte de crise économique, dont on peut se demander s'il s'agit d’une coïncidence ou
d’une corrélation.
On peut avancer que les pays développés (pays du Nord) souffrent de la faible démographie de
leur population, alors que la forte croissance démographique constitue un handicap pour le
développement des pays en voie de développement (pays du Sud).
On peut avancer aussi que l’accroissement de la population n’entraîne une raréfaction des
ressources que si l’innovation a été défaillante. Par conséquent, c’est plutôt le niveau technique qui
est fondamental.
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Ces politiques sont parties d’un double postulat : la démographie galopante est un frein au
développement ; certains pays se sont donc chargés de réduire le « temps d’inertie » de la transition
démographique, afin de diminuer le taux d’accroissement naturel.
Les Politiques durement restrictives de limitation des Naissances, l’Inde et la Chine
Les Politiques moins autoritaires.
Cas des politiques moins autoritaires : Des politiques moins autoritaires ont aussi été employées,
comme en Egypte, au Mexique, en Turquie, dans le Maghreb.
Pays Taux de natalité (pour 1000 hab.) Taux de mortalité (pour 1000 hab.)
Egypte 30 8
Mexique 29 6
Turquie 28 7
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2018
On observe aussi une reprise de la croissance à partir de 2010 (1.75% par an sur la période
2010-2018). On doit cet accroissement à la reprise de la natalité qui se situe à 3.1 enfants par femme
en 2015, alors qu’elle était de 2.4 enfants par femme en 2000. Certains démographes parlent d’un
nouveau « baby-boom ».
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L’impact de la démographie en Algérie présente les mêmes caractéristiques que celles des
pays en voie de développement : un besoin croissant en investissements démographiques (habitat,
éducation, santé, emplois, etc.).
On peut ainsi constater que la baisse du taux de natalité n’est pas le résultat d’une politique
volontariste, mais est le fruit d’une évolution socio-culturelle.
On pense que la transition démographique aboutira, dans les PVD, vers le milieu du XXI°
siècle.
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1. La mobilité interne :
- Elle touche l’ensemble des pays et se réalise sous forme d’exode rurale et de l’urbanisation.
- L’urbanisation est pratiquement achevée dans les pays développement, mais s’accélère dans
les pays en voie de développement.
Notes et références
BIBLIOGRAPHIE.
Victor Prevot : Géopolitique transparente (Magnard, 1997)
Daniel Noin : L’atlas de la population mondiale (La documentation française, 1991)
Jean-Didier Lecaillon : La démographie économique (Litec, 1990)
Jacques Verrière : Les politiques de population (PUF, 1978)
Joseph Klatzmann : Nourrir dix milliards d’hommes (PUF, 1985)
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