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Correction

1.a f0 (x ) = 1 , f1 (x ) = x , f2 (x ) = 2x 2 −1 et f3 (x ) = 4x 3 − 3x .
1.b fn +1 (x ) + fn−1 (x ) = cos((n + 1)θ ) + cos((n −1)θ ) en posant θ = arccosx
p +q p −q
pour nous alléger la vie. Via cos p + cos q = 2cos cos , on
2 2
obtient : fn +1 (x ) + fn−1 (x ) = 2cos θ cos nθ = 2xfn (x ) .

1.c Unicité : Si Tn et U n sont solutions alors pour tout x ∈ [−1,1] ,


Tn (x ) =U n (x ) et donc x est racine de Tn −U n . Ce polynôme ayant une
infinité de racines, on peut conclure qu’il est nul et que Tn =U n .
Existence : Raisonnons par récurrence double sur n ∈ ℕ .
Pour n = 0 et n = 1 : T0 = 1 et T1 = X nous convient à l’extase d’avoir déterminer deux sublimes
solutions.
Supposons la propriété établie au rang n et n −1 (avec n ≥ 1 ).
fn +1 (x ) = 2xfn (x ) − fn−1 (x ) = 2xTn (x ) −Tn−1 (x ) = Tn +1 (x ) en posant Tn +1 = 2XTn −Tn−1 qui est bien un
polynôme. Récurrence établie.
T0 = 1 , T1 = X , T2 = 2X 2 −1 , T3 = 4X 3 − 3X et T4 = 8X 4 − 8X 2 + 1 .
2.a Par récurrence double sur n ∈ ℕ , montrons degTn = n .
La propriété est vraie, ô joie, aux rangs n = 0 et n = 1 .
Supposons la propriété établie aux rangs n et n −1 (avec n ≥ 1 ).
Tn +1 = 2XTn −Tn−1 avec deg 2XTn = n + 1 et degTn−1 = n −1 . Par somme de polynôme de degré
distincts : degTn +1 = max(deg(2XTn ),deg(Tn−1 )) = n + 1 . Récurrence établie.
Notons
Les coefficients dominants de T0 et T1 valent 1.
Pour n ≥ 1 , on voit par l’étude ci-dessus on voit que le coefficient dominant de Tn +1 est le double de
celui de Tn . On peut donc conclure que le coefficient dominant de T0 vaut 1 et celui de Tn vaut 2n−1
pour n ≥ 1 .
2.b Soit x ∈ [−1,1] une racine de Tn . Pour θ = arccos x ∈ [0, π ] on a x = cos θ et Tn (x ) = cos n θ = 0 donc il
π (2k + 1)π
existe k ∈ ℤ tel que n θ = + k π puis θ = . Sachant θ ∈ [0, π ] , on peut affirmer
2 2n
k ∈ {0,1,…, n −1} .
π 3π (2n −1)π
Ainsi x = cos , cos ,…, ou cos .
2n 2n 2n
Inversement, on vérifie aisément que, ces éléments sont des racines de Tn dans [−1,1] . Ainsi les racines
(2k + 1)π
de Tn dans [−1,1] sont exactement les x 0 ,…, x n−1 avec x k = cos . Pour k ∈ {0,…, n −1} les
2n
(2k + 1)π
sont des éléments deux à deux distincts de [0, π ] . La fonction cosinus étant injective sur [0, π ] ,
2n
on peut dire que les x 0 ,…, x n−1 sont deux à deux distincts. Le polynôme Tn possède donc exactement n
racines dans l’intervalle [−1,1] . Or degTn = n , on peut donc affirmer qu’il n’y a pas d’autres racines et
que ces dernières sont simples.
2.c Par récurrence double sur n ∈ ℕ , montrons que Tn et n ont même parité.
Pour n = 0 ou n = 1 : ok
Supposons la propriété établie aux rangs n et n −1 (avec n ≥ 1 )
Si n est pair alors Tn est pair, Tn−1 impair et Tn +1 = 2XTn −Tn−1 est impair.
Si n est impair alors Tn est impair, Tn−1 pair et Tn +1 = 2XTn −Tn−1 est pair.
Récurrence établie.
3.a Tn (cos θ ) = fn (cos θ ) = cos(n arccos(cos θ )) = cos(n θ ) que θ ∈ [0, π ] ou par parité que θ ∈ [−π,0] ou
encore par périodicité que θ ∈ ℝ .
La deuxième relation s’établit par récurrence double sur n ∈ ℕ .
Pour n = 0 et n = 1 : ok.
Supposons la propriété établie aux rangs n et n −1 (avec n ≥ 1 )
Tn +1 (ch θ ) = 2ch θ ch nθ − ch(n −1)θ or ch(n + 1)θ + ch(n −1)θ = 2ch θ ch n θ donc
Tn +1 (ch θ ) = ch(n + 1)θ .
Récurrence établie.
3.b Si x ≤ 1 alors Tn (x ) = fn (x ) = cos(n arccos x ) ∈ [−1,1] .
Si x > 1 alors il existe θ > 0 tel que x = ch θ et alors Tn (x ) = ch nθ > 1 donc Tn (x ) > 1 .
Par raison de parité : si x < −1 alors Tn (x ) > 1 .

4. L’équation Tn (x ) = 1 ne peut avoir de solution que dans [−1,1] .


Soit x ∈ [−1,1] solution de cette équation.
Il existe un unique θ ∈ [0, π ] tel que x = cos θ .
Tn (x ) = 1 donne alors cos nθ = 1 donc ∃k ∈ ℤ, nθ = k π i.e. θ = k π n .

Or θ ∈ [0, π ] donc k ∈ {0,…, n } et finalement x est l’un des cos avec k ∈ {0,…, n } . Inversement,
n

ces éléments sont bien racines de l’équation Tn (x ) = 1 . Posons ak = cos . On observe :
n
−1 = an < an−1 < ⋯ < a1 < a 0 = 1 . Il y a donc exactement n + 1 solutions et les solutions des équations
Tn (x ) = 1 sont alternées avec les solutions de l’équation Tn (x ) = −1 car Tn (ak ) = cos(kπ ) = (−1)k .
5.a Par ce qui précède Tn = 1 car ∀x ∈ [−1,1], Tn (x ) ≤ 1 et que Tn (1) = 1 .
1
Par suite Tɶn = n −1 .
2
5.b Tɶn et P sont unitaires et de degré n donc deg D < n .
kπ (−1)k kπ
5.c D (cos ) = n−1 − P (cos ) .
n 2 n
kπ 1 kπ 1
Si k est pair alors D (cos ) = n−1 − P (cos ) ≥ n −1 − P > 0 .
n 2 n 2
kπ −1 kπ −1
Si k est impair alors D (cos ) = n−1 − P (cos ) ≤ n −1 + P < 0 .
n 2 n 2

Pour k ∈ {0,…, n } les cos sont des valeurs successives entre lesquelles la fonction D change de
n
signe, or celle-ci est continue donc elle s’annule entre ces valeurs successives : cela fournit au moins n
annulations du polynôme D or deg D < n donc D = 0 et P = Tɶn ce qui est absurde puisque P < Tɶn .

Fin et bon courage !

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