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153 S - Initiation Moteurs Diesels
153 S - Initiation Moteurs Diesels
Principes de fonctionnement
et évolutions
ADAPTEUR
BRIDE DE
FIXATION
PONT
D'ALIMENTATION
EMBASE DES
INJECTEUR
CULBUTEURS
CONDUITE DE
LUBRIFICATION
COLLECTEUR
D'ALIMENTATION
GALERIE D'ALIMENTATION
PUITS D'INJECTEUR D'HUILE HYDRAULIQUE
LIQUIDE DE
REFROIDISSEMENT
BLOC MOTEUR
RONDELLE
METALLIQUE
Quelques exemples de dialogues informatiques entre les moteurs et les transmissions y sont présentés.
LE CYCLE A 4 TEMPS
Définition................................................................................................................................ 4
LA POMPE D'INJECTION
L'élément de pompage, création d'un débit de fuel ............................................................ 6
L'élément de pompage, le dosage du débit ......................................................................... 8
L'installation de l'élément de pompage
dans le carter de la pompe d'injection ................................................................................. 10
Le régulateur.......................................................................................................................... 12
L'injecteur .............................................................................................................................. 14
Evolution des normes, la contrainte des normes................................................................ 16
L'INJECTION MODULAIRE M. U. I.
Présentation........................................................................................................................... 18
Installation ............................................................................................................................. 20
La commande ........................................................................................................................ 22
L'INJECTION MODULAIRE M. E. U. I.
Présentation........................................................................................................................... 24
Fonctionnement..................................................................................................................... 26
L'INJECTION MODULAIRE H. E. U. I.
Fonctionnement..................................................................................................................... 28
Installation ............................................................................................................................. 30
Notes personnelles...................................................................................................................43 et 44
Le moteur à 4 temps, essence ou Diesel fonctionne sur 4 courses du piston, le piston est entraîné par
l'ensemble bielle, vilebrequin et volant.
- 1 er temps, admission d'air pur ou air plus vapeur d'essence pendant la course descendante
- 2 ème temps, compression pendant la course montante
- 3 ème temps, explosion ou combustion, début de la combustion en fin de la course de compression et
détente pendant la course descendante
- 4 ème temps, échappement pendant la course montante
La différence essentielle entre un moteur Diesel et un moteur essence réside dans le mode
d'introduction du combustible dans la chambre de combustion, dans le mode d'inflammation du
carburant et de la caractéristique d'auto-imflammation de celui-ci
Si dans une masse d'air suffisamment comprimé pour que sa température atteigne une valeur
déterminée, on introduit un combustible finement pulvérisé, la combustion se déclenche par auto-
inflammation.
Admission
Compression
Combustion
Détente
Echappement
L'élément de pompage assure le débit de fuel qui est introduit dans la chambre de combustion par
l'injecteur.
Il se compose ;
- d'un piston animé d'un mouvement alternatif par l'action d'un arbre à cames et d'un ressort de rappel.
- d'une chemise, deux orifices permettent l'introduction du fuel, l'un des orifices permet un retour du fuel
vers la chambre d'alimentation à l'extérieur de l'élément de pompage.
- d'un clapet de refoulement, il isole la chambre de pompage du circuit et sert de raccord pour le tuyau
d'injecteur.
L'élément de pompage est installé dans le carter de la pompe d'injection (illustration page 11).
Fonctionnement
L'augmentation du volume entre le piston et le clapet aspire le fuel par action de la dépression.
L'alimentation de la pompe d'injection en fuel est assurée par une pompe mécanique dite "de transfert",
ce circuit est pressurisé.
Début d'injection, l'action de la came remonte le piston, le fuel est refoulé par les orifices de
remplissage.
Le mouvement ascendant du piston ferme les orifices de remplissage, le fuel est contraint de sortir à
travers le clapet de refoulement puis l'injecteur.
Fin d'injection, le mouvement du piston découvre l'orifice d'alimentation sous la rampe hélicoïdale.
Le fuel trouve un passage facile pour sortir de la chambre de compression, le débit de fuel ne circule
plus vers l'injecteur.
Le piston finit sa course à vide vers le point mort haut et recommence un cycle en descendant.
Le dosage du débit de fuel injecté est réalisé par la rotation du piston de pompage.
La position de la crémaillère est déterminée par le fonctionnement d'un régulateur centrifuge, explication
page 13.
La position du piston est telle que face à l'orifice de retour la distance de recouvrement entre la partie
supérieure du piston et le dessous de la rampe hélicoïdale est maximum.
L'injection se fait pendant le recouvrement de l'orifice soit sur une partie importante de la course du
piston
La crémaillère positionne le piston sur une position intermédiaire, la partie étroite de la rampe hélicoïdale
se rapproche de l'orifice de retour, la longueur de recouvrement est réduite.
Moteur au ralenti
Le piston est dans une position où la rampe hélicoïdale découvre l'orifice de retour sur une petite course
après la fermeture par le haut du piston.
Arrêt du moteur
La crémaillère positionne la rainure verticale face à l'orifice de retour, aucun débit ne peut se faire vers
l'injecteur, tout le débit créé par le piston circule dans la rainure verticale.
En résumé, la quantité de fuel injecté dépend de l'instant où la rampe hélicoïdale découvre l'orifice de
retour.
L'élément de pompage est installé au-dessus d'un arbre à cames qui permet le mouvement alternatif du
piston.
L'arbre à cames est synchronisé avec le vilebrequin et par conséquent avec le mouvement des pistons
du moteur.
La crémaillère actionnée par le régulateur mécanique (explication page suivante) commande ensemble
tous les éléments de pompage.
En phase d'injection, le piston est soumis à une force hydraulique dirigée vers le bas.
Cette force due à l'action de la pression sur la surface du piston est équilibrée par une force mécanique
appliquée par la came.
Cette force mécanique se transmet par le contact de la came sur le galet cylindrique soit une surface
très étroite correspondant à une génératrice.
La came et le galet sont soumis à une pression de contact énorme (qui justifie une modernisation de
l'injection, explication page 28).
Pour améliorer le fonctionnement du moteur, les pompes d'injection sont souvent équipées d'un système
d'avance variable.
Ce système décale la position angulaire de l'arbre à cames de la pompe d'injection par rapport au
vilebrequin en fonction de la vitesse de rotation.
Le régulateur dose le débit de fuel injecté dans le moteur en fonction de la demande du conducteur par
son action sur l'accélérateur et de la charge résistante appliquée au volant.
Le régulateur utilise un système de masselottes tournantes dont la force d'écartement est en opposition
à un ressort.
L'appui sur l'accélérateur comprime le ressort, resserre les masselottes et déplace la crémaillère vers la
position plus de débit de fuel.
Les masselottes s'écartent, compriment le ressort et déplacent la crémaillère vers la position moins de
débit de fuel jusqu'à retrouver l'équilibre des forces.
Des butées limitent la course de la crémaillère sur la position débit maximum, cette position correspond
à la position de pleine puissance ou puissance nominale.
L'inertie des pièces mobiles occasionne un manque de précision de la position d'équilibre et des temps
de réponse longs.
Les performances du régulateur mécanique sont limitées, même avec des assistances hydrauliques.
Il ne permet pas de faire fonctionner les moteurs modernes en conformité avec les normes anti-pollution,
c'est pourquoi il de plus en plus remplacé par une régulation utilisant un système électronique, (voir
page 24).
L'injecteur installé dans la culasse introduit le fuel au-dessus du piston dans un volume dénommé la
chambre de combustion.
Ces fonctions sont réalisées par la mise sous pression du fuel et son passage en force à travers les
orifices extérieurs de l'injecteur
Fonctionnement
Au repos, l'aiguille est appliquée sur son siège par le ressort, aucun débit de fuel ne peut sortir du nez
de l'injecteur.
En phase d'injection, le débit de fuel trouve un passage fermé par l'aiguille, l'opposition au débit installe
une pression qui agit sur une surface, épaulement ou une différence de diamètre, en opposition au
ressort.
La force hydraulique équilibre le ressort, l'aiguille se soulève, le fuel peut circuler à travers le ou les trous
d'injection.
Le ou les trous constituent une autre difficulté à la circulation du fuel, la pression du fuel augmente
encore, cette pression est supportée par l'élément de pompage de la pompe d'injection.
Les pressions d'injection ont tendance à augmenter, de 10 000 à 20 000 kPa pendant plusieurs
décennies, elles atteignent 90 000 kPa avec les pompes mécaniques performantes, elles atteignent
maintenant 150 000 à 200 000 kPa avec les injections modernes.
Injecteur à téton
Injecteur multi-trous
La conformité aux nouvelles contraintes anti-pollution est un des principaux arguments qui justifie les
évolutions technologiques avec une part importante pour l'injection électronique.
Les normes TIER 1, TIER 2, actuellement TIER 3 et bientôt TIER 4 définissent des échéances de
qualités en fonction de la puissance des moteurs (illustration ci-dessous).
Il est évident que ce n'est pas l'électronique qui pousse le carburant dans les chambres de combustion.
L'électronique est utilisée pour gérer le début de l’injection (avance) et la quantité de carburant injectée.
La puissance nécessaire pour pousser le carburant en force à travers les injecteurs est transmise par
des systèmes mécaniques ou hydrauliques.
Pour améliorer les performances de l'injection il faut pulvériser le carburant le plus finement possible,
l'idéal serait une pulvérisation à l'échelle moléculaire.
Les constructeurs travaillent à des pressions d'injection importantes pour obtenir une pulvérisation fine
et une forte pénétration favorisant le mélange air / carburant.
Dans une pompe d'injection classique, en ligne ou rotative, la pression est obtenue mécaniquement par
l'action d'une force sur la surface de l'élément de pompage.
L'augmentation de la pression fait augmenter les contraintes mécaniques dans l'arbre à cames de la
pompe d'injection et l'accouplement dans la distribution.
En installant les éléments de pompage dans la culasse, c'est l'arbre à cames de distribution de forte
section qui fournit le couple nécessaire.
Le dosage est réalisé par rotation de l'élément de pompage, technique identique à celle des pompes
d'injection en ligne, voir détail page 8.
Toutes les crémaillères sont liées par une tringlerie équipée de bras de levier.
Le module d'injection est installé dans un puits en alliage cuivreux serti dans la culasse.
La partie inférieure la plus soumise à l'effet des températures de combustion est située dans la zone de
circulation de l'eau de refroidissement.
Une galerie, repère (10), traverse toute la longueur de la culasse et alimente en fuel tous les éléments
de pompage sous l'effet de la pression du circuit d'alimentation de fuel.
Le mouvement de descente des pistons de pompage est réalisé par l'ensemble arbre à cames,
basculeur à galet, tige et culbuteur.
Quel que soit le débit de fuel injecté, l'élément de pompage parcourt toujours la totalité de la course.
Cette technique permet une pression d'injection de l'ordre de 120 000 kPa.
La rampe est elle-même manœuvrée par un levier (4) et une tringlerie solidaire du régulateur mécanique
installé sur le côté du moteur.
De part l'utilisation de l'arbre à cames de distribution commun avec l'injection, il n'est pas possible
d'installer un système d'avance à l'injection variable.
Moteur MEUI (Mechanical Electronic Unit Injector / Mécanique Electronique Unité Injection)
(Moteurs 3176, 3196, 3406, 3456, 3508, 3512)
Le régulateur mécanique ne permet pas un contrôle suffisamment précis de la quantité de fuel injectée
et ne peut pas gérer l'avance à l'injection.
Le meilleur contrôle de l'injection permet un meilleur respect du rapport air / fuel quelles que soient les
conditions d'utilisation; le moteur émet moins de fumée au démarrage et aux reprises.
L'effort nécessaire à la mise sous pression du fuel est assuré mécaniquement par l'arbre à cames.
Le mouvement descendant du piston refoule le carburant sous faible pression vers le circuit
d'alimentation à travers l'électro-distributeur.
En fin d'injection, l'ouverture de l'électro-distributeur permet le refoulement sous faible pression vers le
circuit d'alimentation, le piston finit sa course descendante à vide.
L'effort de compression nécessaire à la montée en pression du fuel est transmis par l'arbre à cames, en
contact sur une génératrice avec le galet.
La pression mécanique sur les surfaces en contact est énorme, la résistance des matériaux impose une
limite à la pression d'injection.
Moteur HEUI (Hydraulic Electronic Unit Injector / Hydraulique Electronique Unité Injection),
( Injecteur pompe à commande électro-hydraulique, Moteurs 3126, C9, 3408, 3412.)
Le mouvement descendant du piston est réalisé par un vérin hydraulique alimenté par un électro-
distributeur.
Le rappel au point mort haut est réalisé par la vidange du vérin et l'action d'un ressort.
Le piston ne descend que de la course nécessaire pour créer le débit injecté (moins d'usure par
frottement).
Le circuit hydraulique de commande est alimenté par une pompe haute pression à cylindrée variable.
Les technologies des modules d'injection et de la pompe hydraulique sont différentes suivant le type de
moteur.
- Le carter constitue un réservoir en charge pour contenir de l'huile disponible pendant le remplissage du
circuit de lubrification en phase de démarrage.
- Ce volume permet, par un clapet anti-retour, une réalimentation du circuit hydraulique d'injection suite
au refroidissement du moteur.
Le boîtier électronique semble être le même sur tous les moteurs, attention chacun des moteurs a ses
particularités propres et un environnement adapté à la machine.
Le programme informatique installé est différent, il peut évoluer dans le temps, au fur et à mesure des
modernisations.
ELEMENTS D'INJECTEUR
ENTRETOISE
BAGUE
ARMATURE
CLAPET DE
DISTRIBUTION
SOLENOIDE
CORPS DE
COMMANDE
CALE
BARRILLET
ADAPTEUR
POUSSOIR RONDELLE
JOINT
PISTON
BAGUE
RONDELLE
NEZ D'INJECTEUR
Une galerie latérale alimente en huile les ponts de raccordement aux électro-distributeurs.
Une deuxième galerie alimente en fuel sous pression de transfert tous les modules d'injection.
Le débit de fuel est largement supérieur à la consommation afin d'assurer un balayage pour participer au
refroidissement des modules d'injection.
ADAPTEUR
BRIDE DE
FIXATION
PONT
D'ALIMENTATION
EMBASE DES
INJECTEUR
CULBUTEURS
CONDUITE DE
LUBRIFICATION
COLLECTEUR
D'ALIMENTATION
GALERIE D'ALIMENTATION
PUITS D'INJECTEUR D'HUILE HYDRAULIQUE
LIQUIDE DE
REFROIDISSEMENT
BLOC MOTEUR
RONDELLE
METALLIQUE
Attention, les circuits électriques des différents moteurs semblent être identiques mais chaque moteur
possède des particularités, les composants installés sur l'un ne se retrouvent pas systématiquement sur
un autre.
Attention aussi aux évolutionss dans le temps, le constructeur modernise l'équipement de ces moteurs.
Attention encore à l'évolutions des programmes installés dans le boîtier électronique, une opération
"flash" modifie le fonctionnement du moteur.
Le circuit électrique pris en exemple correspond aux moteurs 3408 / 3412, ce circuit électrique
moteur comprend.
Composants
Relay, Ether Start Valve, Relais et valve d'aide au démarrage par injection d'Ether.
Elle alimente l'électro-distributeur d'injection d'éther dans le circuit d'air d'admission.
Sécurité moteur
Le boîtier force le passage d'une vitesse supérieure à celle limitée par la position du levier de vitesse si
la vitesse de rotation du moteur devient critique.
Si le risque de sur-régime survient avec le dernier rapport engagé, le boîtier supprime l'engagement la
prise directe.
Attention, le passage d'une vitesse pour protéger le moteur n'est pas un événement mis en mémoire
dans E. P. T. C. II.
Un sur-régime moteur génère dans la mémoire de l'E.C.M. transmission un code événement, Engine
Overspeed Warning.
Pré-lubrification
Le tombereau vendu par BM est équipé de l'option pré-lubrification moteur avant le démarrage.
Les E.C.M. transmission et moteur dialoguent entre eux pour faire fonctionner la pré-lubrification.
Le boîtier moteur contrôle la pré-lubrification et en fin de cycle demande au boîtier transmission la mise
en fonctionnement du démarreur.
Le cycle de pré-lubrification est interrompu dès que le conducteur repositionne la clé sur la position Off,
le moteur ne démarre pas.
L'utilisation de la pré-lubrification peut être désactivée par l'utilisation de l'outillage informatique E. T., par
modification dans le boîtier moteur.
La phase de pré-lubrification peut être annulée par une manipulation avec la clé de contact, On / Off /
On.
La liaison entre les boîtiers transmission et moteur permet d'aider la transmission à effectuer les
passages de vitesse en douceur.
Lors d'une montée de vitesse, l'E.C.M. transmission demande au moteur de diminuer son régime.
Lors d'une descente de vitesse, l'E.C.M. transmission demande au moteur d'augmenter son régime
La liaison entre les boîtiers transmission et moteur permet à la transmission d'effectuer les mises en
mouvement du tombereau en douceur, en marche avant ou arrière à partir de la position neutre du
levier.
Chaque fois que le levier de vitesse est déplacé de la position neutre, le module électronique
transmission demande au module du moteur de réduire le régime si celui ci est supérieur à 1350 tr/mn.
Le passage d'une vitesse à partir du neutre génère un code événement, Transmission Abuse, lorsque
le régime moteur est supérieur à 1500 tr/mn.
Sur les tombereaux récents, série D et E, la puissance du moteur est réduite par une réduction de
régime lorsque,
- la transmission est en phase de calage du convertisseur (roues immobiles),
- la marche arrière est engagée
- lorsque la benne est levée
Certains de ces renseignements ne sont accessibles que par l'outillage informatique E.T..
Shift Counter, Compteur de vitesses, capacité de 1 280 000 enregistrements pour chaque rapport.
Enregistre les passages de vitesse engagés dans la boite pendant une durée supérieure à 0,5
seconde.
Lockup Clutch Counter, Compteur des engagements de la prise directe, capacité de 12 000 000
enregistrements.
Coasting in Neutral Warning, Survitesse translation en roue libre, capacité de 255 enregistrements.
Load Count, compteur (qui peut être remis à 0 par le conducteur) de levage de la benne
Total Load Count, compteur (qui ne peut pas être remis à 0) de levage de la benne
Enregistre le nombre de fois que la vitesse de rotation du moteur est trop élevée par rapport à la
vitesse engagée.
Enregistre le nombre de fois que le régime moteur dépasse 2 475 tr/mn lorsque la plus grande
vitesse est engagée.
Sélection d'un sens de marche lorsque le moteur est au-dessus de 1500 Tr/mn.