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OFFICE NATIONAL DE L'EAU POTABLE SLA LA eb Sh DEPARTEMENT COMMUNICATION ea 5 eS pS DIVISION FORMATION ONEP CENTRE DE FORMATION FORMATION ASSAINISSEMENT EPURATION DES EAUX USEES SECONDAIRES Code fascicule |E,0 | 7) 2 EXTENSIFS PREFACE Dans le cadre de enseignement dispensé au centre de formation, d'une part et "encouragement du personnel & son autoformation d'autre part loffice a entamé la ‘éalisation de fascicules touchant les divers domaines de 'eau potable et de lassainissement a savoir : Les ressources en eau (R) —_L'automatisme régulation (A) Le pompage (P) La distribution de reau (0) Leléctricité (U) __Assainissement : la collecte des eaux usées (C) La désinfection (S)__Assainissement : 'épuration des eaux usées (BE) Le traitement (7) Lenseignement de base ®) Le comptage (Q) La gestion Le présent fascicule conceme les traitements secondair documents relatifs au domaine de I'é 01- Caractéristiques des eaux usées 02- Echantillonnage et mesures de débit 03- Prétraitements 04- Traitements Primaires 05- Traitements Secondaires Intensifs (& biomasse (@) es extensifs et fait partie de la sériede ‘épuration des eaux usées qui traite les themes suivants: 07- Traitements Secondaires Extensifs 08- Digestion des Boues 09- Epaississement des Boues 10- Conditionnement des Boues fe) 11- Déshydratation des Boues 06- Traitements Secondaires Intensifs (& biomasse fixée) 12- Collecte des Eaux Usées A noter que ce fascicule sur les traitements secondaires extensifs vise les objectifs intermédiaires suivants: + Identifier tes principales composantes d'une lagune at fe ou non aérée. ~ Définir le réle et le fonctionnement des lagunes aérées et non aérées. - Décrire les principes de l'équilibre physique et chimique dans les lagunes. ~ Décrire le principe de fonctionnement des traitements naturels(infitration-percolation, épandage sur le Sol, traitements par les marais) et le chenal a haut rendement. SOMMAIRE 1.9 INTRODUCTION 2.0 LE LAGUNAGE NATUREL 2.1 LA LAGUNE ANAEROBIE . 2.1.1 FORMATION DE LA BOUE ET DE LECUME 2.1.2 REDUCTION DU VOLUME DES SOLIDS 2.1.3 VITESSE DE PRODUCTION DE La BouE 2.1.4 ACCUMULATION OE LA BOUE ET OE LECUME 2.1.5 DESCRIPTION PHYSIQU= 2.2 LA LAGUNE FACULTATIVE ET 0€ LA MATURATION 2.2.11 LOXYGENATION DES BASSINS DE LaGuNace 2.2.1.1 VACTIVITE PHOTOSYNTHETIQUE 2.2.1.2 PRODUCTION D'OxYGENE PAR PHOTOSYNTHESE 2.2.1.3 L'ECHANGE GazeUX 2.2.1.4 LES OIFFERENTES COUCHES O’ACTIVITE BACTERIENNE 2.2.1.5 LES FACTEURS CONTROLANT LOXYGENATION DES LAGUNES ORGANISMES ViVANTS 1 LES BACTERIES EPURATRICES 2LES ALGUES MICROSCOPIqUes 25 LES PLANTES AQUATIQUES SUPERICURES 2.2.2.4 LA FAUNE 2.22.5 LES POISSONS 2.2.2.6 LES GERMES PATHOGENES 2.2.3 LES PRINCIPES O'EQUILIBRE PHYSIQUE ET CHIMIQUE DANS UNE LAGUNE 2.2.3.1 VOXYGENE pissous 2.2.3.2 LA STRATIFICATION 2.23.3 LE MELANGE ET AGITATION 2.2.3.4 LE PH 22.25 LE DEPOT ET-LA DEGRADATION OES BoUES 3.0 LE LAGUNAGE AERE 9:1 PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT 3.1.1 LA DIGESTION AEROBIE 311.2 LA DIGESTION ANAEROBIE ' 3.1.3 LA BIOFLOCULATION 9.1.4 LA SEDIMENTATION 9.1.5 LA DILUTION 9.2 FACTEURS INFLUENCANT LE FONCTIONNEMENT DES ECHANGES AERES 3.2.1 LE TEMPS DE RETENTION 9.22 LA TEMPERATURE 3.2.3 LA NATURE DES EAUX UsEES 9.2.4 LA TENEUR EN OXYGENE dIssoUg 9.2.5 LE TAUX DE @RASSAGE 3.2.6 LA DIGESTION ANAEROBIE 9.2.7 LA REDUCTION OU VOLUME DES BASsINS 3.9 LES ORGANISMES ViVANTS 3.3.1 L 3.9.2 LA FAUNE EPURATRICE 9.9.2.1 LES PROTOZOAIRES 9.9.2.2 LES ROTIFERES 3.9.2.3 LES CLADOCERES 9.9.2.4 LES COPEPODES 9.3.9 LA FLORE: 4 541.1 LINCORPORATION DANS Les DEPoTs BENTHIQUE: GACTERIES EPURATRICES 3.4.1.2 LA NITRIFICATION - DENITRIFICATION BIOLOGIQUE 3.4.1.3 VASSIMILATION paR 9.4.2 LE PHOSPHORE LES PLANTES ET LES aLaues 9.5 DESCRIPTION PHYSIQUE DES ETANGS 3'5.+ ETANCHEITE DES BASSINS ET STAgILITE ES DiGUES 9.5.2 METHODE PCUR CALCULER LE VOLUME DES BaSsiNs 23. 24 25 27 28 29 29 29 3.6 L'AERATION 9.6.1 LA DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE 3.6.2 LE MAINTIEN DE LA TURBULENCE 3.6.3 LES SYSTEMES D'AERATION ' 3.63.1 LES SYSTEMES a INSUFFLATION DAR 3.8.3.1.1 LES SYSTEMES D'INSUFFLATION DE FOND 9.6.3.1.2 L'ALIMENTATION EN AiR 3.6.3.1.3 LES SYSTEMES O'INSUFFISANCE DE SURFACE 9.6.3.2 LES AERATEURS OE SURFACE 4.0 EXERCICES . 4.1 CORRIGE DES EXERCICES 5.0 LES TRAITEMENTS NATURELS 5.1 LINFILTRATION-PERCOLATION 5.2 UEPANDAGE SUR LE SOL 5.3 LE TRAITEMENT PAR LES MaRais 5.3.1 LES MARAIS NATURELS 5.3.2 LES MARAIS ARTIFICIELS 5.3.3 AGRICULTURE 54UE CHENAL ALGAL A HAUT RENDEMENT NATUREL UTILISANT L'ASSOCIATION ALGUES-BACTERIES 5.4.1 ROLE DES ALGUES DANS LE TRAITEMENT DES EAUX USEES 5.4.1.1 PRODUCTION D’OXYGENE 8.4.1.2 ELIMINATION DE VAZOTE ET. OU PHOsPHORE 5.4.1.3 CONTRIBUTION DES MICROALGUE DANS L'ELIMINATION DIRECTE DE LA MATIERE ORGANIQUE 5.4.1.4 PARTICIPATION DES MICROALGUES DANS LA DESINFECTION DE LAU 54-15 ELIMI}/ATION DES METAUX LoURDS ET PES MICROPOLLUANTS ORGANIQUES PAR LES ALGUES ar 1.0 INTRODUCTION Les principales "épandage sur le so}, ¢ 2.0 LE LAGUNAGE NATURE Les lagunes naturelles sont Shractérisée par trois types de bassing : " Les tassins anadrobies CBs ples pretends) -siége dune décantation et "Les basing frcutstig -on, double idle ; abatement Staradables et entin 8 une ciminusos de la organique contenue dans les eaux uséee La décantation est largement uillse dans tous ies procédés O'épuration des Sax usées. Elle est basée sur te fat Gi. Gans une cuve contenant un liquide charge Ge matizres en suspension, les Particules les plus denses Sédimentent, tancis que les Particules les moins dense, S'accumulent en surtace, Cette Ségrégation se complete Jorsque le liquide est en repos pacer ee otis [ete ioreaeic tas ts Par contre, ‘ontement perturbée lorsque le liquide est en mouvement. i EAUX USEES DEGRILLAGE™. |» Rétention des matitres grossiéres DESHULLAGE. |= Elimination deshuiles 1 BASSINS Abattement de la | ANAEROBIES |-~ + DBOS (~ 60%) + Parasites (ceufs) BASSINS Abattement : FACULTATIFS | . pnos (~ 30%) + Germes pathogtnes al ‘BASSINS DE » Abattement : MATURATION | 5. sontictlement des germes pathogenes y EAUXEPUREES =» Milieu naturel SCHEMA. SYNOPTIQUE IE: Dp EPURATION PAR Le processus de traitement dans la lagune se résume ainsi : 2-1-1 Formation de la boue et de (écume 12 Boue est formée principalement par les matiéres fécales, cenains déchets de Cuisine, les sables, la terre, les graisses, ete. Uusager de rinstatlation doit veiler a ce ue les eaux usées soient, autant que possible, exemptes de matiéres lourdes, souvent lement biodégradables, qui risquent de s'accumuler au fond de ta 2.1.2 Réduction du volume des solides Les solides déposés au fond de la lagune subissent tune réduction importante de volume, environ §5% sous action de bactéries qui vivent dans un milieu privé Gronygéne (bactéries anérobias). Les matigres organiques dissoutes ou en suspension Se décomposent également (iquétaction). feat Gu’en pays froid la production de boue est plus importante que dans les zones tempérées, 2.1.4 Accumulation de ta boue et de Vécume 2.1.5 Description physique Les étangs anaérobies sont relativement en état d'anagrobiose par les fortes char d'aération. Profonds (4 metres) et sont maintenus, ‘92S qui leur sont appliquées et par absence , Ces étangs sont souvent utiisés pour le traitement d'eaux usées agro- alimentaires ou comme pré-traitement pour une industrie qui diverse une charge organique élevée dans un réseau municipal. Elles sont égalemert utilsées comme premiére étape d'un lagunage naturel. Le temps de rétention dans ces bassins est de 20 & 50 jours et la température optimale de fonctionnement est de 30°C, Les ¢langs anaérobies sont aussi utilisés dans le pré-traitement des eaux usées domestiques & quelques endroits dans Ouest du Canada. Les charges appliquées dans ces cas étant plus faibles, les temps de séjour sont Felativement réduits soit de 28 4 jours, Alin. d'éviter les pertes de chaleur, on laisse s'accumuler une épaisse couche de Graisse et d'écume a la surface du bassin, En plus d'étre une protection isolante, cette couche limite quelque peu les odeurs et empéche Faération du systéme par les algues ou Ie vent. En absence de graisse, on peut utiiser de la mousse de polystyréne ou tout autre isolant comparable. a chaleur est nécessaie & la fermentation méthanique. Le tableau qui suit monire finfluence des changements de températures sur la production de gaz méthane. T(C)) % de méthane produit par_| Temps de séjour (our) nécessaire pour tappon A celui produit 225°C_| obtenir un traitement équivalent &:25°C 05 10 % 10,0 18 40 % 25 25 80 % 12 35 100 % 1,0 TABLEAU 1 : EFFET DE LA TEMPERATURE SUR LA FERMENTATION MECANIQUE 2.2 LA LAGUNE FACULTATIVE ET DE MATURATION L'épuration par tagune facultative est le résutat de phénoménes biologiques Complexes qui s‘effectuent progressivement dans les diférents bassins, principalement 50us action de la lumigre solaire et de micro-organismes (bactéries, algues) Viaffuent apporte les substances nutriives sous forme de sels minéraux et de matibres organiques & Fétat dissous, colloidal et paniculaires. Les bactéries aércbies se vowvant naturellement dans les eaux usées assimilent ces divers éléments et se Gévelonpent rapidement. Simultanément, elles dégradont une fraction de la matiéve organique en éléments oxydés (CO, - H,0) et minéralisés. Les cellules bactériennes, en S'accroissant, s‘agglutinent entre elles, floculent avec les dverses matigres en suspension contenues dans eau, puis se déposent au fond des bassins pour constituer les sédiments, , \2 majeure partie de foxygéne nécessaire aux bactéries aérobies est fournie par Factivité photosynthétique des algues. Ces végétaux utiisent le CO2, feau et les eels "ous pour synthétiser leur matiére, La lumiére solaire fournit énergie nécessaire lors de la photosynthése chlorophylienne, a nuit, en absence de lumiére, le processus inverse (respiration) s‘efectue et i! ¥ a production de CO,, Les algues peuvent, en outre, absorber directement certaines Substances organiques. L’oxygene ullsé par las bactéries provient aussi des échanges entre atmosphere et l'eau, nouvelles aigues bioxyde oxygene de carbone \ aérobi Nouvelles bactéries FIGURE 2 : PROCESSUS DE DECOMPOSITION DANS LA COUCHE AEROBIE D'UNE LAGUNE La photosyrthése est le processus par lequel les algues uiiisent la lumiére @ solel! pour conventt le CO, Leau et les sels cissous en de nowreles celles er prochire de laxygéne. D'auire part, les dép6ts, composés ‘de matiéres minérales, de cellules bactériennes et d'algues mortes, sont le sige de fermentations dues A des bactéries anaérobies. Celles-ci permettent de poursuivre les processus d'épuration en assurant 1a minéralisation de la matiére organique déposée, ce qui accroft la stabilisation des boues. : Cette activité produit des gaz (CO,, H,S, CH,) de décomposition dont rodeur Nauséabonde ne se manifeste pas, en général, & lextérieur, En effet, la couche d'eau, riche en oxygéne dissous, constitue une barriére sutfisamment efficace contre les odeurs. Cependant, lors des changements de temps (variation bgutale de température &t de pression, chaleur lourde) on peut assister & des remontées occasionnelles de boues accompagnées de mauvaises odeurs. Ces phénoménes ‘sont, en général, localisés en certains points des bassins et limités & de courtes périodes, Diautres mécanismes (orédation notamment) faisant intervenir ta microtaune (Hagellés, cillés, rotiares, clacocéres) et la macrotaune (crustacés, poissons, par exemple) contribuent aussi & l’épuration, Le lagunage reproduit, en fait, un milieu dans leque! se développent de nombreux organismes participant chacun aux diverses chaines alimentaires, Dans chaque bassin, un équilibre caractéristique s’établi. Cet équilibre est le résultat d'une compétition entre les différentes formes de vie Présentes et privilégies la flore et ia faune les mieux adaptées aux conditions du milieu, C'est ainsi que l'on observe une fore bactérienne et algale spécilique aux Gillérents stades d'épuration. Par exemple, les micro-algues vertes se développent Particuiiérement bien dans les derniers bassins, car la minéralisation est plus avancée. Dans les bassins de téte, plus chargé en matiéres organiques, on rencontre plutét des espaces hétérotraphes (exemple : Euglénacées). De méme, aprés une phase de Croissance active due & une grande quantité de matiéres organiques dans le premier bassin, les bactéries vont rencontrer des conditions de vie de plus en plus difficile dans les bassins suivants. Elles vont étre progressivement éliminées. Cette constatation est également valable pour les bactéries pathogenes. En elfet, les longs temps de séjour et le fractionnement du traitement entrainent un abaissement {rés important du nombre de germes, ce qui constitue un des avantages majeurs du lagunage. On peut donc se rendre compte que le fonctionnement de ce procédé est directement sous Finfluence des conditions naturelles locales. Le climat (lumiére sotaire, température, pluviosité) a notamment une action primordiale sur le développement des micro-organismes et, par conséquent, sur Fefficacité du traitement. Les températures Glevées augmentent l'activité des micro-algues et des bactéries, ce qui accélere ta Gégradation des matiéres organiques ; rensoleilement autre part, favorise te développement des micro-aigues, De plus, les rayons solaires ultraviolets ont une action destructrice sur les Craedas cy elleures performances épuratoiras sont done atteintes tore des périodes chaudes et ensoieiliées, 2.2.1 L'oxygénation des bassins de lagunage “apport d'oxyaéne dans les eaux des lagunes peut setlectuer de deux fagons "Par activité de photosynthtse ; “" Parles échanges gazeux au niveau de la surtace des basins, 2211 Lectin’ photosyrinétique j_Quvaene nécessaire & la respiration des bactéries aérobies est presque vo element fourni par Factivité de photosynthése des algues, Nous allons. done pe ans Celte section, les mécanismes de la photosynthase ainsi que les facteurs qui influencent oxygénation des bassins de lagunage, 2212 Production doxygéne par photosynthése ‘2 réaction qui schématise fa croissance de ta biomasse algue est Lumiare ee (algues) Eile montre qu'un peu plus d'une mole doxygéne est libérée Pour chaque mole Ge CO, consommée. C'est une réaction dans laquelle les Fadiations solaires sont la mécanique). En absence de lumiére, la photosynthése cesse, la Tespiration des algues, ‘négligeable dans fe bilan en oxygéne le jour, fait baisser Ia teneur en oxygéne dissous. SAVAIS-TU QUE 7 Cheque Kio dlgves, cans une lagune qui fonctionne bien, PeUt prodtire 1.649 donygéne au cours d'une jourde nonmale a été 2213 Léchange gazeux Le ‘deuxiémo processus qui fournit de Toxygéne aux bactéries est Féchange Fear produit & ta surface des basins. Au niveau de Tintertace air-caus In tranche liquide minomoléculaire est saturée en oxygenelat en CO2 des ea formation, en méme fomps s'amorce ta diffusion des gaz vers les couches d'eau Plus protondes {phénoméne Us lent). Vapor doxygene sera fonction du gracient oxygene entre air et eau et du taux de renouvellement dt Jes interfaces qui, lui, est totalement Cépendant de Fintensité des vents qui provoquent la turbulence nécessaire & ce Fenouvellement. ‘Onvséne aczone par rabraven ce surface (vent) it Ce a ate 5p | \ AN ot 1 asues pop couche lactate lresence itermitente sonygene cssousy i couche anaésobie(ansence donygéne issaus] Sere couche Caraercore (aucun oxygene dissous) conde o'25u uses, FIGURE 3 : L'OXYGENATION DES ETANGS NON AERES 2214 Les diiférentes couches o'sctivté bactérienne Les deux modes d'aération cités sutfisants pour assurer oxygénation compl Alors que dans les étangs aérés, il n’existe q} précédemment ne sont cependant pas late de la tranche liquide en tout temps. que deux zones : = Lacouche aérobie et la couche anaérobie (les boues) Nous allons retrouver dans les lagunes une zone intermédiaire ™ La couche facutative Pans laquelle nous allons retrowver de fagon intermitente, de Foxygene dissous. C'est pourquoi les bactéries qui vivent capables de s'ajuster & des teneurs variable Gécomposer les matibres organiques quelle que soit la quanité doxygéne disponible, Seules les bactéries facuttatives Peuvent vivre dans de telles conditions et cest Pourquoi cette zone est appelée la couche facuitative. dans cette deuxiéme couche doivent étre les en oxygéne. Elles doivent continuer & 2218 Facieurs content raygération deg Agunes Lintensité de roxygénation est contrélée par plusieurs facteurs de environnement : = Lalumidre ; : # Latempérature ; = Levent; Les gaz et es sols minéraux essentels "action de facteurs incirects = Uhumiaite, Broduction d'exygéne. Pour toutes les espéces, existe une température optimale de développement. Au-dessous, Ie catabolisme femporte sur 'anabolisme (a Consommation d'oxygéne est supérieure & sa formation), Cependant, une augmentation de la fempérature, tout en permettant une Poussée phytoplanctonique, encourage la Grolssance bactérienne et ta gestion anaérobie, Cette situation occasionne de grandes Wariations dans le taux d'oxygene dissous entre les périodes diumes et nocturnes, Température (°C) |+ Oxygene dissous (mg/l) 0 146 2 13,8 4 431 6 125 8 14,9 10 11.8 12 108 . 14 10,4 16 10.0 18 95 20 92 22 a8 24 as 26 82 28 79 30 78 TABLEAU 2 : VALEURS DE SATURATION DE L'OXYGENE DISSOUS DANS L'EAU DOUCE SOUS DIFFERENTES TEMPERATURES © Le vent Le ‘vent joue un role primordial dans les échanges gazeux au niveau de Timterface air-eau en renouvelant constamment ta pelicule d'air située imméciatement a:Gessus du liquide. Par ailleurs, il représente la source principale dénergie servant av brassage des eaux, il contribue ainsi d une meileure réparition en surface el, par fe ‘ait méme, le cantonnement de roxygéne cissous dans les couches supérieures, © Les sels minéraux essentiols et Valcalinté Des sels minéraux sor’ nécessaires aux algues pour produire leurs matiéres organiques tout en produisant do oxygéne. Les éléments nutri, tels razote et le Phosphore, ainsi que divers oligo-élémonts, tels le fer, manganése, calcium, magnésium, zinc, Cuivre, bore etc sont des facteurs limitants de la croissance des alaves. De plus. du carbone inorganique sous la forme CO2 est essentiel pour que s'elleciue ta photosynthése, lumigres NHs + CO, + H,0 ———> nouvelles cellules + 0, algues 10 Ce carbone est produit par ta synthése bactérienne, bactéries Matiéres organiques + 0, > Nouveties cattules 4 oO Mais essential uttisé lors de la Photosynthase provient de la décomposition des Picarbonates présents dans leg eaux, (HCOs). + Cate aco, + co, + Ho Cet équilibre carbonate . bicarbonate dépeng Gttoitement des réactions diochimiques. La fone demande des aigues en CO, a pour conséquence augmentation du pi Cit Bassin Gui peut devenir supériour 5 10. Le systéme carbonate - bicarbonate ecupere le CO, libéré ta nuit par la ‘esPiration algate, ce qui évite sa dispersion dans atmosphere. & hBction ce facteurs incwects Oulte les facteurs précédemment cités Gui influent directement sur fa croissance, le taux de reproduction et activins Photosynthétique des algues autres facteurs ont une action indirecte * Lantagonisme des organismes ; # La prédation ; * Lamigration hors de ta zone Photique ; "La destruction chimique dy Phytoplancton, 4 Antegonisme ces orgenismes Sette Population algale risque de s‘éliminer "1 & Prédstion Ls Phytoplancton (algues) constitue le premier mailion de la chaine alimentaire. it eet consommé par des prédateurs,tels les rotléres, les copépodes et les cladoctres Si cos Prédateurs protérent trop, la presque totlté ou phytoplancton peut csparatre en quelques jours. AD Pere hors oe le zone photique : Par temps calme (absence de vent) quand la température extéricure est sullsamment haute, il peut se créer dans les bassins, des strates thermiques tres Gitérenciées. La diférence de densité entre ces strates est telle quil ne peut y exister Ghomogentisation qu’en présence de certaines forces, (vent, brassage mécanique, ete). Lors de ces longues périodes de stratlication, les algues, qui non pas de mowement propre, vont descendre hors de la zone photique et mourr. Seules les especes mobiles (Euglena et Chlamydomonas) seront présentées en surtace. + Destruction chinque av phytoplancton Wr Peut aver, de fagon accidentelle, que des substances chimiques se {etrouvant dans les eaux des lagunes détruisent une pantie ou la totailé du planeton, Cos substances peuvent étre les suivantes : algicide, sels de cuivee, sulfate d'alumime (2.un pH approximati de 6,5) chaux, sultate ferreux. 2.2.2 Les organismes vivants Les espéces présentes dans les lagunes sont 1s nombreuses et varient en fonction des effluents traités, du climat, des conditions de charge appliquée et de la Profondeur d'eau. Des complémentartés ainsi que des antagonismes s’éteblesent nite les espéces et leurs regroupements (phénoménes de compéiition, de précation, de symbiose, de parasitisme). Les bactéries aérobies trouvées dans les lagunes sont Similaires @ celles présentes dans les boues activées. De méme les bacteries anaérobies de la zone benthique sont identiques & celle qui apparaissent dans les Glopsieurs anatrobies. En fat, il ny a que les algues et leurs prédateurs qui sont spécifiques aux tagunes, 2221 Les bactéries épuraiices Cette Population microbionne semble étre constituée : de 80 & 90% de germes Saprophytes GRAM négatils parmi lesquels: = Achromobacter ; = Pseuciomonas ; 12 ™ Flavobacterium : uration, prennent le une vitesse de croissance plus éi bactéries en fonction de fa “nourriturg Ge développement (pH, température, . soit Algues vertes (Chiorophycées) : Algues bleues ou bleues vertes Algues brunes (Chrysophycées * Eugléniens. Les algues constitu ent un groupe d'organi Unicellulaires ou mutticettutal 13 Les peuplements varient en fonction de la profondeur d Solaires) de la charge en matigre organique et aussi des sais especes traduit leur réponse rapide aux conditions du mile adaptées se développant et se multipiant au,détriment de bassins de lagunage, les algues dominantes se Prolifération dense, au début du printemps, variées. Puis viennent des tleurs d'eau (bloom) 'a fin du printemps et au début de été. Au mi ‘eau (intensité des rayons fons. La compéition entre Wu, les especes les mieux S autres, Ainsi, dans les suecédent dans te temps. La premigres est due aux algues vertes tlagellées 4 Euglena, Chiorella et Scenedesmus & leu de été, Cholorella et Scenedesmus font place & verses Cyanophyctes. Les diatomées, bien que présentes, .ne som jamais dominantes pendant été. La succession des algues semble étre en relation avec leur aptitude & supporter des teneurs +e plus en plus basses en CO, libre 1 i | XQ chlorella | @s | | : | ne desmus anabaena chlorogonium spirogyra chlamydomonas FIGURE 4 : QUELQUES ALGUES COMMUNES AUX LAGUNES La majorité des algues meurt au début de Thiver & cause du relroidissement de it leur protopiasme. Cependant, certaines algues entre autres les Euglena et les Chlamydomonas sont particulérement résistantes au troid ; de plus, elles sont celles - | i Qui survivent le mieux aux conditions anoxiques. \ Les organismes du plancton ont une vie breve. Ay H consommée par les prédateurs), profondes des basins, ‘pres leur mort (la partie non lis sédimentent et se décomposent dans ies zones Le réle des microphytes dans les lagunes est : ™ Assurer oxygenation du milieu (photosynthése) en période diurne : * Assimiler cenains composés azotés (NH, NO,) et phosphorés (PO,) : 14 u. De ‘plus, leur nutrition concentre les éléments fertiisants. qui Pewvent étre jexPortés” lors au faucardage, on chefche de plus en plus & expioiter les capacités Spuratrices des végétaux Sswatiques. En Amérique, comme en Europe apparaissent de Rombreuses lagunes & macrophytes, et des charges ils sont capables nt aisés, polluantes élevées sont les végétaun thizomes (tiges souterraines) - fe coloniser rapidement le miliey # leur plantation et leur faucardage so constable de “lisser fare” fa nature see Tea ae® 2 lus OU moins pertormantes: y faut done aména ‘éguilérement ies agunes si fon vase ualiser les macrophytes, SAVAIS-TU QUE ? La quenouille peut aussi é1e appelée massette. , 2224 La tune Son importance dans les tagunes est frequemment sous-estimée. Certain organismes (Rotiléres, Copépodes, Cladoceres) concentrent ot Gliminent les éléments figués (bactéries, algues, substances organiques particuliéres) par filtration. Les protozoaires éliminent les bactéries et, en particulier, tes bactéries libres contribuant, de ce fait a la floculation, Tous participent tres activement a "épuration : directement par ingestion directe et la fioculation ; indirectement par le contrdle quis exercen' sur les populations aigales. En Concentration ainsi les substances stockées, iis contribuent & 'éclaircissement du milieu. Especes Volume moyen en mi fitré par individujjour Ciliés 405 Roliléres 3109 - 4102 Cladocéres 210" - 50 TABLEAU 3 : CAPACITE DE FILTRATION DE DIFFERENTS ORGANISMES FIGURE 5 : pu MACRO TE Nous nous limiterons dans ce qui suit aux LA QUENOUILLE organismes les plus importants dans le réle de elimination, lI conwient toutefois de garder & esprit que de nombreux autres organismes vivants complétent la chaine épuratoire des lagunes (nématodes, larves dinsectes, mollusques, crustacés, etc). 16 Ge sant des consommateurs sot primaires (Consommant des aiments végétaun), cone ates (prédoteurs). Cuelques espace Peuvent supporter las moditications Seenetes du milieu et tolérent, & rétat Ge vie ralentie, de tongues Périodes de sécheresse, © Les clecocdres 8 (le des cladocéres dans ies lagunes est Positt » " Par leur large contribution a Nabattement des taux de matieres on aeaueS: 328 collormes et des protozoaires, sng que des matigres sg tsPension, leur capacité de titration est élevée, de ordre de Plusieurs centiiires par individu par jour ; “En abaissant fo taux croxygene dissous Par la prédation quils exercent Rt 188 microphytes. (photosynthese) voire méme par leur propre respiration ; 7 Les cladocéres s'accommodent de charges organiques initiales élevées, de faibles taux doxygéne, de ta présence de toxines bactériennes, de lion NH,? et de HS et ils sont relativement peu sensibles aux conditions de température du milieu aquatique. Les daphnées sont, par contre, trés sensibles & la présence d'ammoniaque et tendent & disparate en cas de proliéraion algale au profit du gente Moina, dont Tinterét est moincre : des développements excessiis de microphytes ont en effet pour conséquence Isévation du pH qui contre la cissociation de fammoniaqua & Les copéoodes Leur spectre aliment est étendu (algues, proies vivantes, jeunes lanes insectes, cladocéres, rtiéres ou ciiés, organismes en décomposition). lis sont apparemment peu abondants et leur développement semble limité dans le temps. Le type copépode le plus courant dans les tagunes est le cyclope Généralement, ces prédateurs sont concentrés dans les demiers bassins ol la Population algsle est plus importante. Quelque fois, on retrouve ces organismes en grande quantité mais tes lagunes demeurent verdatres, Cette couleur est due aux algues filamenteuses bleues - vertes qui ne sont pas atlectées par les prédateurs. FIGUNE 6 : QUELQUES CRUSTACES IIABITANT DES LAGUNES: @ Daphnia 2mm; b- Moina 1,5 mm; c- Cyclops 1 mm. 18 2225 Les poisons Le lagunage teniaire appara Iniéressant,pour une production de Poissons. On compe eShetet Produire des protéines e ‘oledre coit tout en permettant un complément d'épuration appréciabia, Les cyprinidés tels que les apes sont apparemment jes Plus adaptés aux saaitions du milieu. is ont, ay Stade aduite, un régime mixte (algues, larves Ciinsectes, ...) ; dans une Tagune, iis ont done 4 leur disposition une Mourriture abondante et relativement variée. Les poisons sont ‘outefois sensibles aux Concentrations en 0, dissous, ammoniac et nitrites, & ia température et au pH, Sermes non pathogénes saut pout. Dans les eaux usées brutes, jeg Génombrements font état de Concentration Comprises entre 10° et 108 colitormes "écaux par 100 mi aun dispositt de traitement Gliminant.99% des germes conduit Encore 10¢ et 108 germes pour 100 m, Ceci peut sans doute étre expliqué par les phénoménes suivants ** Dissémination des germes dans un vaste milieu nourriture limitée ; = Caracteres physiques, tels que la température, peu tavorables : ™ Action des bactériophages ; ™ Action de la lumigre par les effets bactéricides des UV. Les rendements élevés obtenus dans I'élir Gonstivent un avantage primordial des lagunes. En effet, le temps de séjour wee importants provoquent exposition des eaux Polluées provoquent exposition des eaux polluges a l'action bactéricide de la lumiére solaire pendant de longues périodes. De plus, chaque bassin représente un milieu spécifique dans lequel réquilibre entre les différents organismes est bien déterminé, Le Passage de Teffluent dans les divers comPaniments, en série, mocitie Gone brutalement les conditions de vie de ces étres yvants, Les germes pathogénes, notamment, sont de moins en moins adaptés au fur et & mesure de la réduction du taux des matiéres Organiques contenues dans l'eau. lls ‘Sont de plus en plus concurrencés Par le développement d'autres formes de vie. utilisation de bassins en séri Télimination des germes, imination de la charge bactériologique le contribue done & augmenter Tefficacité de 2.2.8 Les principes d'équilibre physique et chimique dans une tagune 223.1 Loxygéne dissous Nous avons vu que Fapprovisionnement des lagunes en oxygéne est assuré par ‘a Photosyninése et par Tagration naturelle (vent). Fondamentalement, ces deux processus dépendent de la quantié de lumire Solaire disponible et de la température Ges enux usées. Tout changement dans la quantté de lumiére solaire et dans la température, méme pour une période de 24 heures, entraine des changements Gans la teneur en oxygéne dissous de I'étang, Par exemple: * TOt le matin, la teneur en oxygéne dissous peut dire extrémement laible tant donnée que les algues ne produisent aucun oxygéne pendant la nuit. En fait, les algues utiisent roxygéne pendant la nuit = A midi, ta lumiére du soleil et les températures plus élevées influent sur "activité dans "étang et ta teneur en oxygéne cissous est plus élevée, A la fin de Taprés-midl, la teneur en oxygene dissous peut ire élevée. En Tait elle est souvent plus élevée que la valeur de saturation (0.0. 12 mgf). Dans ce cas, action des vagues tend & extraire de Yoxygéne dissous de rétang. = Par temps couvert, lorsquill y a oxygene dissous est faible, Peu de lumiére solaire, ta teneur en 2232 la swatiiestion ta stratiication des eaux dans température dans ta tranche liquide, Ouran ia Partlo supérieure de la lagune ce qui rédut ta densité de reau et empéche ainsi ia | zone supérieure de se mélanger au reste Ge la gauche. A une centaine profondeur, température de eau change rapidement ot Gone trés résistante au mélenge, empéchant ainsi tes bot cnitonay f SusPension. La température dans la zone si unilorme 4 cause du brassage crée Par le vent. A cat température, & Guelques jours, ce qui provoquera un mélange complet des bassins. Ce phénoméne Est appelé le renversement de rétang ; il sore expliqué pi exploitation et entretien, 2233 le mélange et /agitation RoFsaue Fétang est recowvert de glace, la {eneur en oxygene dissous est faible ’ les lagunes dépend des dittérences de "(a journée les radiations solaies chauifore la oo Gui fend cette zone beaucoup plus dense ues d'étre continuellement upérieure est relativement t use des changements de fautomne et au printemps, cette Stratification n'existera plus durant lus en détail dans fa section, Bien répartir les eaux usées et leg matiéres décantabies ; Distribuer roxy. ‘Séne dissous sur toute la superticia et la Profondeur des bassins ; Promouvoir la formation du tloc biologique ; Maintenir en suspension le tog Biologique ainsi que ies algues non 2 Dans les étangs non aérés, ce mélange et cette agitation sont produits par : La disposition de renirée et de la sortie des bassins ; * Levent qui souttle & la surface de eau, Cet effet de brassage est accentué par les ailférences de température entre les eaux dentrée et colles qui se trouvent dans I’étang, par énergie cynétique du liquide Qui entre dans le bassin et par les courants induits thermiquement. 2234 Le pH De bonnes variations du pH sont observées durant la période de la photosynthése (absence de couverture de neige). Ces variations sont dues aux phénoméngs biochimiques produits par les bactéries et les algues. Les bactéries utlisent la matiére organique et 'oxygéne présents dans eau, Un Sous-produit de cette oxydation est le CO, qui, dissous dans l'eau, produit acide carbonique qui fait baisser le pH, surtout en période nocturne (absence de photosynthése) CO, + H,0 ——> H,CO, (acide carbonique) Il est possible de rencontrer des pH aussi bas que 5,5 sous certaines conditions spéciales (la nuit en période de surcharge organique). Durant la journée, les algues utisent le CO, présent dans l'eau, ce qui tend & faire augmenter le’ pH entre & et 9. Cette hausse change les formes de Malcalinité présente et permet c'extraire des carbonates et bicarbonates le CO,, nécessaire aux algues. 2HCO,;- ——> CO, + H,0 + CO, <— CO, + H,0 ——> 20H + CO, Durant les périodes de fleur d'eau algaie (bloom) et lorsque I'alcalinité de l'eau est assez élevée, on peut remarquer des concentrations en oxygene dissous supérieures aux concentrations de saturation (0.0. > 12 mg/l) et des pH résolument basiques (pH > 10). 2235 Le dépét et la dégradation des boves Lorsque la charge des lagunes est Iégére ou modérée, les boues ne sy accumulent habituellement pas beaucoup ; les dépéts tendent & atteindre un point @équilibre & partir duquel les boues ne s'accumulent plus. Les dépéts sont généralement localisés prés de Fentrée du premier bassin, il peut aussi se former des dépéts saisonniers, par suite du ralentissement de lactivité bactérienne en hiver. 22 Les installations comprennent un ou plusieurs bassins d'aération, ainsi quiune zone de décantation, Dans les premiers, sv réalise ressertie! de Wattaque de ta charge puganique. Dans le dernier, les matibres cécantables so séperent physiquement de eau épurée, Le fonctionnement global du lagunage aéré est le suivant : eas matiéres décantables mingrales et organiques inertes se déposent au fond ou elles séjourent sans moditication majeure, ‘ b- [es maliéres décantables organiques dégradables se déposent également au fond oi elles subissent une fermentation anaérobie en donnant : = DUCO, et du CH, qui se cissolvent dans la masse liquide ; es résidus organiques non biodégradables : * Des résidus organiques solubles dégradables qui rejoignent ceux de la masse liquide (acides organiques, alcools, aldéhydes), S- Les matléres minérales et organiques colloidales partent en partie avec effluent et sont en partie adsorbées par le foc. G. Les matibres organiques solubles dégradables servant de base a la Constitution des nowvelles cellules, grace & Foxygéne fourni parle systéme d'aération, Cette synthése et ‘a respiration andogene qui suit donnent ™ du gaz carbonique ; “tes matitres organiques dégradables en suspension qui partent avec effluent ou se déposent au fond, La Figure 9, réactions biochimiques dans un étang aéré, Teprésente bien les résultats biochimiques expliquées ci-dessus. Plusieurs phénoménes sont nécessaires afin que te traitement Par les étangs aérés puisse fonctionner. Les principaux sont : = La digestion aérobi = La digestion anaérobie ; = Labiotloculation ; = Lasédimentation ; = La dilution, 3.1.1 La digestion aérobie fare. resence donygéne, tes bactéries agrobies décomposent ta matisre organique, azotée et phosphatée dissoute en nowvelles collues bactorlennes, 25 rayons solaires CO, +NH,+PQ. 2s algues+9, matidre organique’ eaeenneen ben effivent 7 t.— z el 3 : EL. (080. NH 2 EHO ao fi PO, solides, 5 f HS+0, —> 2H+SO, 7 CH, COOH ST FIGURE 9 : REACTIONS BIOCHIMIQUES DANS UN ETANG AERE La réaction biologique s'exprime comme suit bectéries Matiare organique + O2 + NH3 > Nouvelles bac! les + CO, + HzO En assimitant la matiére organique & une molécule de glucose on obtient Téquation suivante SC gHy20g + 1602 + ANH, ——> ACSHTOZN + 16CO, + 26H,0 (composition. cellulaire) On peut considérer que 50% du carbone organique est converti en cellule bactérienne, le reste formant du gaz carbonique. Lorsque les bactéries ont atteint la phase de la moraité (respiration endogéne due @ un manque de nourriture disponible), celles-ci consomment leur propre protoplasme. La réaction s'établit comme suit : Bactéries + 02 > CO, + HzO + NH + m 26 SAVAIS-TU QUE 7 En lagunage aéré, la popuiation bactérienne s'équifbre avec la charge de imaiiéres organiques biodégradables de affluent. Les temps de rétention étant Suffisamment longs pour que s'établisse cette auto-éguiation, La constitution des tagunes, en séries, fonctionnement du traitement. Cette contiguratio Concurrence vitale, ce qui pyvilégie ta flore Conditions du milieu, au détriment des autres, C’ @ aussi son importance dans le mn de plusieurs bassins favorise la bactérienne le mieux adaptée aux hacune des lagunes se trouvera done 3.1.2 La digestion anaérobie Cette décomposition, de fa matiére organique accumulée a stefectue en absence doxygéne. Deux groupes Gistinets de bactéries sont responsables de ce processus, {2 premier groupe qui réduit les composés organiques en acides or volatils) et en alcool, compte des bactéries facultatves ot anaérobies. bactéries 1+ Mati@re organique ———> CH,cH,COOH + CH,COOH + HCOOH ‘ganiques (ou Le deuxiéme groupe compte strctement des bactéries an, Heagamvertt les acides organiques formés (principalement as (butytique) en méthane, 'aérobies (méthanigéne) étique, propionique, et bactéries CH,COONA + H,0 > NaHCO, + CH, bactéries SCHCHCOONA + H,0 ——-> anaHco, + SCH, + Co, bactéries > 4NaHCO, + CH, 4HCOONa + 2H,0 + co, La réaction en 2 et celle qui limite la digestion anaérobie car des températures Supérieures & 25°C et des pH compris entre 6,8 et 7,4 sont Fequis pour une croissance cptimale des bactéries méthanigénes. Bien que tree ralentis en saison {roide, acidification 1 de la matiérs organique conduit & la diffusion de produits 27 biodégradables dissous vers la tranche liquide aérobie, surtout en période estivale. La demande en oxygéne dissous, dus a cette solubilisation en période chaude, peut Equivaloir & 80% de la demande totale en oxygene. De plus, émission des gaz CH, et Ge CO. dans ta zone benthique causent la remise en suspension, par entrainement, dans la zone aérobie de particules de boues, ce qui entraine une accélération de la Cigestion, mais aussi une augmentation de la consommation d'oxygene dissous. Le tableau 3 montre, quien dessous de 20°C, la fermentation anaérobie est incomplete. Done, les matiéres décantables s'accumulent pendant hiver, et, en été, la fermentation s'accélére. Production de gaz meal Uiresikg DBO, déposé 00 00 0.0 04 25 128 08 10.0 50,0 {12 378 187.5, lee 81.0 408.0 | 20 196.0 980.0 22 306,0 1.530,0 TABLEAU 3 : PRODUCTION DE GAZ POUR UNE LAGUNE AEREE Les effets de la digestion anaérobie sont triples : ™ Réduction du volume des solides accumulés ; = Dégradation de la matiére organique en produits stables et inolfensils ; ination des organismes pathogenes. 13 La bjotlocutation Uintérét de la transformation de la mat re organique en bactéries réside dans le fait que le développement de celles.ci n'est pas réalisé sous forme de culture Gispersée, mais que l'on assiste & des phénoménes de floculation plus ou moins marques, Les bactéries s'agglutinent entre elles par lintermédiaire de sécrétions (mucilage, sone de gel constitué de grosses molécules) pouvant, semble-til,étre utilisées par les bactéries, comme réserve dans cenaines conditions détavorables, Cette forme de vie est favorisée par 'action de la microtaune prédatrice des bactéries libres. Les grains de floc, dans les étangs n/atteignent cependant pas les tailles observées en boues 2ctivées classiques. De fait, les dimensions de ces grains semblent toujours inférieures 2 10 ou 15 u. On assiste & une sone de floculation incomplete limitée entre autres 28 raisons, par la faible densité des F oardanismes dans la milieu, ce qui tavorise te ‘maintien en suspension de fa cultura bactérienne, mena tecHaton est un phénoméne important gu favorise radsorption et la Sécimentaton. Ele peut eniever environ 86% te charge poltuante dissoute et en Suspension en quelques heures. La biofloculation accélére avec "augmentation de la ‘empérature dy brassage ainsi que dala eneur en oni dissous, ‘admission dans une enceinte a faible scurant, Teau abandonne, par décantation, sos cea wule® solldes en suspension, les sels minéraux et tes matiéres organiques, Glssoute et collcidale vont précipiter en érant absorbés au floc bactérien. Ces dépéte 3.1.5 La dilution [2 cabacité des bassins étant trés importante Par rapport au volume d'eau admis Staticiennement, on assiste & un phénoméne de Gilution de affluent dans la masse cteau, Si es bassins sont bien congus, i ne Gevrait pas y avoir de probiémes quant apport subi d'une quantité importante de matiéres polluantes, Vu ce phéneméne de filution le lagunage aéré permet d'absorber leg Pontes de charges organiques et/oy hydrauliques, caractéristiques des petites mrunicipalités dotées d'un réseau dégouis Gitaite ou pseudo-séparatit. Le iong temps de séjour engenaré par ip dimensionnement des bassins, permet, de US, un abattement important des bac pathogenes, 9.2 FACTEURS INFLUENCANT LE FONCTIONNEMENT DES ETANTS AERES aérés est constitué de plusieurs Phénoménes indépendants, L'essentiel dy traitement Consiste & stabiliser aérobiquement et Foe obiquement ta matiére organique Piodégradable, responsable de la demande Diochimique en oxygane, La réduction de la DBO dépend de 5 facteurs = Le temps de rétention : = La température ; = Lanature des eaux usées; * Lateneur en oxygene dissous ; ™ Le taux de brassage, 3.2.1 Le temps de rétention 3.2.2 La température Lactivité bactérienne ‘alent sensiblement avec la baisse marquée de ta (Empéralure (hiver). Par contre, en période froide, a charge organique dans les étangs Je rans Slevée. en raison de Tabsence de ta digestion anaérobie. Co ralentissement Ge Factivité entraine une etficacié moincre qu'en période chaude (60% d'enlévement de la DBO), mais toutefois acceptable, 3.2.3 La nature des eaux usées a qualité ou biodégradabillé d'une eau usée influence 'a synthése bactérienne qui est responsable de Diochimique en oxygene, (O80), Géversement de produits toxiques) et Gifictement biodégradabies favorisera Grandement la vitesse de la réduction de la demande Uabsence cinhibiteurs (eaux industrielles ou ‘une concentration basse en matiéres organiques "etficacité du traitement. 9.2.4 La teneur en oxygéne dissous Le taux doxygene dissous dans les différents bassing Glevé pour satistaire a la demande biochimi ce taux doxygéne ne devrait pas étre inf \ ancl supérieure du liquide, doit étre sutfisamment 3.2.5 Le taux de brassage " doit assurer une turbulence minimale, afin de maintenir en suspension la masse Biologique et de distribuer uniformément roxy gene 30 A la mise en marche d'un étang, refficacts, Quant 8 lenlévement de tavorisée en raison de accumulation des spies dans la zone bent Processus prennent place dans 'tablissement de cat équiit la DBO, est thique. Deux ™ Ladigestion anaérobie ; * La réduction du volume des basins, ‘tention dans le systéme, ce qui affectera Velficacité du traitement ; "Augmentation de la zone de turbulence des comparativement au volume liquide total Suspension dans la tranche liquide plus Stabilisés aérobiquement, aérateurs, Cet état maintiendra en de solides ot ils seront finalement se stabiliser. Dans la section précédente, était basé sur les principes suivants: Slochinique "digestion aérobie ; NOUS avons vu que le fonctionnement des étangs = digestion anaérobie ; ® biofloculation ; 3 | Physiques = sédimentation ; = dilution, Nous aborderons donc maintenant, les organismes vivants dans les étangs, et la description physique des bassins aérés, 3.3 LES ORGANISMES VIYANTS Les espéces présentes dans les lagunes aérées sont trés nombreuses et varient en fonction des effluents traités, du climat, des conditions de charge appliquée et de la profondeur d'eau. Des complémentarités ainsi que des antagonismes s’établissent entre les espaces et leurs regroupements (phénomenes de compétition, de pédation, de symbiose, de parasitisme. Les bactéries aérobies trouvées dans les lagunes aérées sont similares & celles présentes dans les boues activées. De mame, les bactéries anaérobies de la zone benthique sont identiques A celles qui apparaissent dans les Gigesteurs anaérobies. En effet, ii ny a que les algues et leurs prédateurs qui sont spéciliques aux étangs. 3.9.1 Les bactéries épuratrices Cette population microbienne semble étre constituée : de 80 & 90% de germes saprophytes GRAM négatifs parmi lesquels: = Achromobactar ; = Pseudomonas ; ™ Flavobacteroim ; ™ 10 8.20% de coliformes et spores du genre Bacillus. La croissance bactérienne suppose un bon équilitre du milieu, en particulier de Nazote et du phosphore. Cet équilibre est généralement réalisé dans les eaux usées domestiques. Les espéces les mieux adaptées & se développer sur un substrat, C'est-d-dire & en assurer lépuration, prennent le pas sur les autres espaces, grace & une vitesse de croissance plus élevée. Ily a régulation naturelle du développement des bactéries en fonction de la “nourriture” qui leur est apportée et des autres conditions de développement (pH, température, ..) Quelque soit le procédé biologique mis en oeuvre, les bactéries assurent tovjours la part prépondérante de ta dégradation des matiéres organiques. Les cellules baciériennes ont un équipement de base qui leur permet de dégrader directement certains substrats comme le glucose, D'autres substrats, comme le phénol, ne sont pas dégradés avec la méme faciité par toutes les cellules. 32 Les bactéries aérobies (pseudomonadacées, entérobactériacées) transtorment, on présence d'oxygene dissous, ia charge Srganicue dissoute en cellules bactériennes, matiéres minérales et gaz, oactéries, roxygéne, Deux groupes principaux se développent dans Ja zone en anaérobiose des boues : 128 producteus decides organiques = Clostridium ; * Peptocaccus ; = Actinomucétes ; ® Bifidobactarium, 4es générateurs @ métnane = Méthanobacterium ; ™ Méthanococcus ; ™ Méthanospicrilfium ; ™ Méthanosarnica, O’autres groupes sont impliqués dans la ‘Eduction et "oxydation des sutures tels 'es Dasulfovibrio et les Thiopédia 3.3.2 La faune épuratrice 4321 Les protwzoaies ss sont des organismes unicetuiaires (0,02 4 0.2mm); les espéces les plus ail ote adc ee Ges tagellés et des ciiés. Los Protozoaires se développent au dépend de matiores Organiques mores ou vivantes: ce 33 sont des décomposeurs ou des prédateurs. Certaines espaces éliminent les bactéries, en particulier les bactéries libres, contribuant ainsi a la flocuation du milieu, Participent également a Iélimination des germes fécaux. Les plus fréquents sont : * = Paramecium ; , ® Glaucoma ; » Euplotes. 23.22 Les rotitéres Sont des vermidiens microscopiques d'eau douce. Plus communs en éé que durant les autres saisons, ils forment une grande partie du plancton, Ce sont des consommateurs soit primaires (consommant des alimants végétaux), soit secondaires (prédateurs). Quelques espéces peuvent supporter les: modifications constantes du milieu et tolPrent, & état de vie ralentie, de longues yériodes de sécheresse. 33.23 Les cladoceres Ce sont de petits crustacés de 0.25 & 3 mm de longueur, enfermés, sav la tote, dans une carapace. Le genre Daphia est le plus répandu et le plus caractéristique. Les cladoctres se nourrissent d'algues microscopiques et de bactéries et leur forte concentration correspond au minimum de celle des coliformes. Ils s'accommodent de charges organiques élevées, de faibles taux d'O,, de la présence de tckines bactériennes, de Tion NH, et de H,S et sont relativement peu sensibles aux var vions de température du milieu. Les daphnies sont, par conte, tres sensibles a la prééace d’ammoniac. Leur réle dans I'étang est positi. lis contribuent largement & Tabattemnt du taux des matires en suspensions. Leur capacité de fitration et élevée (de Tordr’ te plusieurs centilitres par individu par jour). lls tavorisent ainsi un éclaircissement 21 milieu, 43.24 Les copepodes Ce sont également des crustacés de petite tale. lis nagent & ta surface des eaux et peuvent se réunir en groupes exirémement populeux. lls ont un spectre alimentaire tres étendu (algues, proies vivantes, jeunes larves diinsectes, cladocéres). Leur développement semble limité dans le temps. Le plus répandu des copépodes dans les étangs est le cyclope. 34 = bactéries crustacés Z ELATIVE Deg MICROORGANISH=s DURANT LA STABILISATION O'UN EFFLUENT ORGANIOGS UucuDE ™ Algues vertes (chiorophycées) ; ™ Algues bieues (cyanophycées) ; ™ Algues brunes (chrysophycées, diamiomes) ; * Eugieniens FIGURE 11 : LA FAUNE D'UN ETANG AERE a Paramecium 50 & 300 um ; b- Eupiptas 30 a 195 um ; © Rotiféres 250 & S00 um ; d- Daphnia 2 mm ; e- Cyclopas 1 mm. 38 chloreita anabaena chloragonium eugiena spirogyr Progyra chlamydomonas FIGURE 12: DIFFERENTES ALGUES CARACTERISTIQUES DES EAUX USEES La croissance des algues dépend de plusieurs facteurs dans un étang aéré. Leau doit étre assez claire pour permettre la pénétration de la lumiare t les microphytes Ont Besoin dune période minimale de cing jours pour bien se développer. eles utlsent les Sous-produits de la synthése bactérienne pour se nourtir (CO, NH, PO,, Peuvent aussi utliser le carbone inorganique (CO,) qui s'est dissous air-eau et surtout celui provenant des carbonates et bicarbonates, HCO, “> CO, + OH es eaux riches en carbonates vont permettre aux algues de proiérer et de créer des situations, en période diume, de sur-saturation en oxygéne dissous (Supérieur & 10 mgf) et de pH résolument basique (pouvant monter jusqu’a 10). Ces pH levés sont dus a la consommation d'acide carbonique et 4 la production dions hydroxyde lors de ia transformation des ions carbonates en co, 3.3.4 Les germes pathoganes Les germes pathogenes contenus dans les effluents domestiques proviennent intestinale. Les plus connus sont les les cas d'épidémie. i! est donc dificte d’en offectuer une recherche systématique et i cst apparu plus simple de caractériser le niveau de contamination Fécale d'un milieu par le dénombrement des coliformes et des streptocoques Fécaux. Ces germes sont irs nombreux et dorigine Fécale presque certajne. Leur mise en évidence et facile et tapide t ls constituent dos indicateurs strs et trés sensibles. Toutolois, i s'agit de germes non pathogénes saut peut-tre pour certains types de coliformes fécaux. Dans les eaux usées brutes, les dénombrements font état de concentration Comprises entre 105 et 10" coliformes fécaux par 100 mi et on considére qu'un milieu nalurel devient impropre & la baignade lorsque le nombre de ces germes dépasse 4-000 pour 100 mi, la valeur moyenne souhaitable étant inférieure & 100. On voit done ‘u'un dispositf de traitement éliminant 99% des germes conduit A un rejet contenant 104 & 108 germes pour 100 mi, Uexpérience montre que le lagunage aéré conduit & une réduction ts importante des germes. Surtout en période estivale. Ceci peut sans doute étre expiiqué par les phénoménes suivants : * Dissémination des germes dans un vaste milieu —-> nourriture limitée ; ™ Caractéres physiques, tels que la température, peu favorables ; ™ Action des bactériophages ; "Action de ta lumiére par les ettets bactéricides des UV. Les rendements élevés obtenus dans 'éiimination de la charge bactériologique constituent un avantage primordial des étangs aérés. En effet, les temps de séjour trés importants provoquent exposition des eaux polluges A l'action bactéricide de la ‘umiére solaire pendant ce longues périodes. De plus, chaque bassin représente un milley spécifique dans lequel réquilibre entre les différents organismes est bien Géterminé. Le passage de lattiuent dans les divers compartiments, en série, modifie done brutalement les conditions de vie de ces étres vivants. Les germes pathogénes, notamment, sont de mois en moins adaptés au fur et & mesure de la réduction du taux Ges maliéres organiques contenues dans l'eau. lls sont de plus en plus concurrencés Par le développement d'autres formes de vie. L'utlisation de bassins en série contribue done & augmenter Tetficacité de I'élimination des germes. 3.4 UAZOTE ET LE PHOSPHORE Nous avons vu précédemment, dans’ la section 1.2, par quels principes S'effectuait oxydation du carbone organique. Uazote et le phosishore y jouent un réle essentiel car ils sont indispensables & la roissance bactérienne assurant 'épuration. Ces deux éléments tiennent aussi un réle Prépondérant dans le phénomene,d'eutrophisation des plans d'eau. 28 Regardons donc de plus prés fe cycle de azote et du phosphore dans un étang aéré, 3. 1 Ltazote Dans une eau usée, l'azote se retrouve presque essentiellement sous la forme ammoniacale (60%) et organique (40%). Lazote organique est progiessivement converti en NHS par activité bactérienne. Lenievement de l'azote par un procédé d’épuration biologique peut s'effectuer de plusieurs fagons : = Liincorporation dans les dépéts banthiques : = Lanit ication - dénitrlication biologique ; assimilation par les plantes et les algues ; = Le dégazage. 34.1.1 Lincorporation dans les dépéts benthiques ‘Chaque fois qu'un organisme produit une nouvelle biomasse, une certaine partie du matériel est bloquée sous une forme non biodégradable qui va sédimenter et demeurer dans les sédiments. La portion de la cellule qui est non biodégradable représente environ 30 %. Ce résultat est un enlévement net d'azote. Tout le reste est solubilisé & nouveau et retourné a la tranche liquide. 24.12 La nitniieation - dénintication biologique La nitrification n’apparat pas normalement dans un élang aéré. La raison principale serait que les bactéries nitriiantes du type Nitrosomonas et Nitrobactar sont en trop faible concentration et qu’elles ont tendance & s'accrocher & des particules qui (faute de brassage adéquat) vont sédimenter dans la zone anaérobie. II faudrait un temps de séjour, de plusieurs dizaines de jours, pour obtenir un abattement notable en ammoniac, Cependant, en période estivale, ce phénoméne est parlois présent et S'elfectue de la fagon suivante bactéries > H4+NO, + H,0 NH, + 20, bactéries 2NO; ————-> Nz + 30, 39 F419 Liassiniaton par les plantes et les agues II Wrest pas exclu que les aérateurs puissent avoir Un effet de dégazage sur Fammoniac des eaux admises dans la lagune “aérés", En elfet, lorsque des eaux Contenant des sels ammoniacaux NH4 ont un pH basique, il y a déplacement de PH acides ————__ 5H pasique eticace, Conetusion 3.4.2 Le phosphore Dans les eaux usées, le phosphore se retrouve sous trois formes ; organique, Polyphosphates et orthophosphates. Les ohosphates venant des détergents peuvent constituer jusqu’é 70 % du phosphore présent. + ‘Sur la moyenne annuelle les phosphates sont assimilés biologiquement en été, et largués en hiver. Le bilan est donc nul. La seule méthode efficace pour réduire les Phosphores et par voie physico-chimique, en utilisant de I'alun ou du chlorure ferrique. 3.5 DESCRIPTION PHYSIQUE DES ETANGS La construction d'un systéme de traitement par étang aéré n'est pas extrémement difficile mais doit tout de méme surmonter quelques contraintes non négiigeables. Nous avons vu précédemment que le traitement des eaux usées par des étangs impose cenaines contraintes au niveau de la construction et du dimensionnement du systéme. Les principales sont = Un temps de rétention relativement long (21 jours en moyenne) ; utilisation de plusieurs cellules, afin de favoriser 'établissement de milieux spéciliques. 9.5.1 Etanchéilé des bassins et stabilité des digues La construction d'étangs aérés, consiste principalement dans la mise en oeuvre de travaux de terrassement pour {a réalisation de bassins. Les problémes a'étanchéité et de stabilité des ouvrages doivent donc étre résolus le plus souplement possible, au moindre cot. Ce but peut étre atteint en utilisant les matériaux disponibles provenant directement du milieu naturel & condition que le lieu d'implantation de Tinstaltation ait été choisi convenablement. Les études prétiminaires géotechniques et hydro-géologiques s'avérent donc Particuliérement utiles pour déterminer le meilleur emplacement. Les sols argileux, Rotamment, permettent d'obtenir une bonne étanchéité simplement aprés compactage du terrain. De plus, les boues qui se déposent.et sédimentent lors du traitement d'épuration. De méme, fes digues peuvent alors étre construites avec les matériaux de remblais ét stabilisées par compactage. Pour les cas oi la perméat suivants peuvent tre utiisés : du sol en piace est insuifisante, les moyens ™ Counrir les bassins et les pentes des digues avec de l'argile prise dans un site environnant. On devra prévoir une couche de 600 mm pour assurer une bonne étanchéité ; at i ! | Poste de pompaze 1 | Wep-plein réseau de fa municipaiins Conduite Camense deaux brutes ! [pF ¢chamre de mesure ge debit lisés & au moins 300 méties de la Plus proche habitation, Les étangs no doivent pas étre consi Huts dans des endroits ou i y a Possibilté de contamination des 3x Souterraines & fort potentia| utilisation, 42 Route Daccés RevéTemenT SPERMEADLE "Invest pas recommandable de localiser un étang dans un endroit ol i Ya de fortes quantités d'eau de ruissellement, des moyens devront aire pris pour détourner le eaux de ruissellement. La hauteur liquide maximale dans les bassins doit étre de 3,5 metres. Pour protéger la stabilité des parois de ta digue, on doit respecter une Pente de 3, soit 1 métre sur la verticale pour 3 sur Ihorizontale. Pour protéger les berges de [érosion due au batilage, il est Fecommandé dinstaller un percé s'étendent de 0,3 matres sous le niveau minimal de fonctionnement & au moins 0,6 metres au dessus du niveau maximal de fonctionnement. La largeur du sommet de la digue (berme) doit étre d'eau moins 3 mares et constituer une bonne route d'acc’s entourant les étangs. La hauteur libre (revanche) entre le niveau d'eau dans le bassin et le dessus des talus doit étre d'au moins un métre. PANN EN PENTE FIGURE 14 : UN ETANG VU EN COUPE Ce type détang doit permettre aux deux premiers bassins de fonctionner en série ou en paraliéie pour une plus grande flexibilté, Un systéme de dérivation doit étre prévu pour permettre disoler run ou Vautre des bassins, Un dispositil permettant de drainer complétement les étangs de stabilisation doit étre prévu, Les conduites de transfert entre bassin, doivent étre situés @ mi-hauteur Ge tagon @ empécher le captage des matiéres flottantes, ainsi que les boues du fond. Des conduites de trop-pleins doivent étre installées entre chaque bassin, On doit prévoir un volume excédentaire des bassins de 15 %, alin de ‘compenser accumulation des boues et la présence de glace en hiver. Une zone de décantation doit étre aménagée a la sortie du dernier bassin. Un temns de séjour de 2 & 5 jours est recommandé. 43 | 89810 de contrdie | an vers le cours Peau técepteur de sortie — FIGURE 15 : LAGENCEMENT pes REGARDS DE CONTROLE type de traitement, dépendent de précédemment, Il est done important que le concepteur ne négi jTavlement par les tagunes aérées ; le type dinstalation et les équi ferent souvent la différence entre us fige aucun aspect du lipements disponibles In traitement efficace ou marginal, 4a boite de vanne en fonte vane déversou 2 1 conduit ve sorie FIGURE 16 : UNE VANNE DEVERSOIR AJUSTABLE 45 liga forse volant ot bianguiaite (ie joint d'Stanchois FIGURE 17 : UNE VANNE TELESCOpIqUE surlace du bassin ~\ f 7 | pene cota due 1” FIGURE 18 : LE VOLUME UTILE D'UN BASSIN 46 5.8.2 méthode pour caiculer le volume des bassins Volume - Longueur moyenne x Largeur moyenne x Profondeur + (Bx8xD/3) (@xBxD) : Constante requise pour fe volunte d'une Pyramide i 8 Distance horizontale de laigne de eau a la fin de fa digue, D : Profondeur du liquide 2 demitre partie de ia formule représente le volume des coins de Fétang. Si les cette ane Glalert combings, iis formeraiont une pyramide. Le volume de ces coins est une fraction appréciable uniquement dans les petits bassine Probleme Trouve le volume en m d'un étang ayant : = SO métres de largeur ; #150 metres de longueur ; = Smétres de profondeur ; ™ Des pentes de 3.31; — 150 métes — fn acess a ae Hh 4 tae asm Asm! eee — Volume = 1étmx4tmxam+(9mxemx3am) = 17.343 m3 + 81 m3 = 17-424 ma : 47 45m fa 3.6 L’AERATION + at fo taux de réduction de la OBO augmentant avec Face empérature, il taut toujours déterminer la capacté ou systime d'aérat Concitions estivales. La consommation en oxy bassin on doit répanir faération en fonction de cote demande. 3.6.2 Le maintien de ta turbulence Ge bicsorption. De plus, pour éviter quily ait de liquide, Tagration doit procurer un brassage #1 Clowygéne dissous de 1 mg/l partout dans le bassin Pour ass Toxygene dissous, il s'agit d'assurer sutisamment de 2érateurs, pour mélanger complétement le bassin en ‘moins de 20 minutes, Velfet de pompage, pour les sysiémes a insutlation ar le fond, est crée par je dSplacement des bulles air & rintérieur du tube bulles, créant ainsi une baisse de pression a Mintérieur de raérateur. Cette baisse est DEBIT DAR 280 Ym 420m Pompage primaire | 3.4 mimin 4.0 mo/min Pompage induit | 5,6 m3/min 6.6 m>/min 48 O aitseau <> av | FIGURE 19 : POMPAGE DIRECT PAR UN AERATEUR DE FOND ATARA 1218 3.6.3 Les systémes d'aération W existe deux principaux types de systimes d'aérations : = Le systeme & insuttlation d'air ; * Les aérateurs de surface, 49 FOR? Les systémes 4 insuttation oar Ge sont les plus populares et is se divisent en deue systémes : Les sysiémes cinsullation du fond ; = Les systémes d'insuttlation de surface, Le principe général de ces systémes est ‘a tranche liquide, afin de permettre & Toxygen Teau, CTinsufller mécaniquement de Fair dans '@ almosphérique de se disspudre dans Velficacité du taux de transfert de roxygéne dépend de plusieurs facteurs : = Le temps de contact ; = Le grosseur des bulles ; = Latempérature dtu liquide ; * Le pourcentage retatif de saturation en oxygane dissous, SOLLT Les sysiémes cinsutision de fond Les systémes ciinsuiflation de fond sont actuellement les plus utilisés. Lair ast [ournt par un systéme de soulante cerwituge ou de Surpresseur et est distribué au ‘ond des étangs par uno série de lignes de distribution, FIGURE 20 : LE TUBE D'AERATION POLCON 50 On retrouvera donc Tessentiel de laération dans les Premiers bassins, ot ta charge organique est la plus importante, et une aération beaucoup moins importante, dans le demier bassin ot une zone de ‘édimentation est essentielle pour recueilr les ‘matigres en suspension avant le rejet. FIGURE 21 : REPARTITION DES AERATEURS DE FOND Po 0% bulles dair conduite d'aération ouvertures FIGURE 22 : COUPE D'UNE CONDUITE D'AERATION AIR-AQUA 51 ' luyéres, eréent un effet de p occasionne le brassage né systémes sont commerciali ompage relativement importar ‘cessaire au maintien 'sés sous les noms de int. Ce mélange d'air et d'eau £n suspension du floc bactérien. Ces tubes Atara, Polcon, Helixor, etc. Me Air-aqua qui, lui, est é "ment sur le fond des bassins, Uair s'échappe par des fentes tras fi le long des tubes. Les butles Aerion pat Was pole: nt yi40s omrcales eration a FIGURE 23 : LES DEUX TYPES D'AERATEURS DE FONDS 52 363.12 Lislmentation en air Dans les syst8mes a insulation d'air par le fond, l'alimentation en air est fournie par des unités électromécaniques du type surpresseur ou soufflante. Les débits d'air nécessaires & 'oxygénation et au brassage orientant le choix des appareils électromécaniques des stations. On utfisera des soufflantes centrifuges aux endroits ou ta capacité de 'unité est égale ou supérieure & 3.000 m3/h d'air libre. Pour des capacités inférieures on utlisera généralement des surpresseur volumeétriques rotatifs. silercioux enue ene raccord Hlexible sorte FIGURE 24 : SCHEMA D'UN SURPRESSEUR ROTATIF A LOBES, AVEC SES ACCESSOIRES CONNEXES, 53 gue celles prévues lors de sa cor Sur la conduite d'entrée o @ va pousser d'air, plus de Puissance Souligner que la soufflante Centrifuge est relroidie par ta masse d'air gui S‘écoule & travers elle. Si fa vanne drentrée est trop fermée, ily a risque d'endommager liréméciablement les roulements De plus, & ces | | FIGURE 25 : SOUFFLANTE CENTRIFUGE Le systame dati Petites stations, est fe fiées & un mi 54 FIGURE 26 : SURPRESSEUR A LOBES Pour calculer le débit dai fournit par un surpresseur, Il suffit d'uliiser les tableaux remis par les fournisseurs, 1I s‘agit tout simplement d’établir la relation entre ta ! pression du systéme et la vilesse du surepresseur. Cette deriére peut étre connue de la fagon suivant . Vitesse du moteur x © poutie du moteur Vitesse du surpresseur = © poulie du surpresseur MODELE TPM PRESSION bu SURPRES- 2ekPa | 42KPa .| seKPa | 70KPa | 84KPa SEUR mim mm mim mim me/m 1400] 6,57 59 55 52 48 CAST 1.800] 90 84 79 76 72 2200] 11,4 10,8 10,3 10} 96 2600] 13,9 13,2 12,7 125 12,0 85 Exemple : Glam aanit et que fe ciamétre de la pout centrainermen oa 13 em et fe Glambure de la pouile du surpresseur est de 9 dm. La pression ve fonctionnement est de 56 kPa. ‘wesse du surpressour = 1.800 TPM x (13 em/9 em) = 2.600 TPM" : Débit du surprossour = 12,7 mY/min, . . . e gel dans les conduites d'aération secondaires hors-sol lore 1e dégeler ces conduites, surtout dans les derniers bassins ou eau est plus froide, SAVAIS-TU QUE 7 Pression de 7 KPa, on augmente la température | Pour chaque havsse de, | 060 air de 10°C. Un autre proviéme de fonctio nnement est celui du frasil en hiver dans les régions froides. Lair, en s’échappant de I ‘ouverture de 0,5 cm de la ligne d'aération, subit une Gécompression & cot endroft. La décompression dun gar gam une réaction endothermique, il sensuit une baisse localiséa de ta température. St fair ambiant est tras piel (25°C) et que la température do eau est basse, glace “(rrasi) sur tes ouvertures, Pression. Ce probléme disparai, quelques dogrés. it sa forme une pelicule de €2 qui a pour effet d’augmenter sensiblement la des que la température extérieure remonte de Congélation, surtout dans les demiers bassins. Habiuellament, au miliou de thiver, toute la surlace des bassing est recouverte des aérateurs du premier bassin daération, Cependant, durant les roids {rs intenses, méme le premier bassin est ent de température plus clémentes. rement temporaire de ta pression d’air jusqu'au retour La pression maxinale d'utilisation des sumpresseurs volumétriques rotatis est généralement de 70 KPa. : I faut signaler que le couvert de glace a certains avantages : Il améliore le taux de transtert de loxygéne dissous en maintenant une pression a la surface du liquide el en augmentant le temps Ue contact des bulles ¢'air qui doivent s'échapper par des ouvertures restreintes ; = Ilsert disolant lors des grands froids et permet ainsi de conserver plus longtemps la chaleur nécessaire & activité bactérienne. 363.19 Les systémes dinsuttation de surtace Le principe dinsulfiation est sensiblement dilférent du systéme précédent. Dans le cas présent, lair est aspiré et injecté sous la surface l'aide d'un arbre rotalif creux. ‘Un moteur électrique fait tourer cet arbre creux & grande vitesse et une hélice est fixée & la partie Inférieure de arbre, En tournant, cette hélice falt circuler 'eau au bout de arbre croux, créant ainsi une baisse de pression. Ceite baisse de pression aspire lair almosphérique & travers arbre. La circulation d'eau aérée par Thélice entraine Mai aspiré vers le bas de la tranche liquide, procurant ainsi un temps de contact air-eau suflisant pour obtenir un transtert doxygene efficace, tout en procurant un brassage elficace. Ce systéme a lavantage de pouvoir fonctionner de fagon Intermittante en utilisant un systéme de minuterie. Le brassage devra cependant étre assez puissant pour remettre en suspension le floc qui a décanté UW est indispensable que chacun de ces aérateurs soit muni d'un systéme de chauttage (communément appelé Articpack), alin de lui permettre d'étre emis en marche, Ihiver, par suite d'une panne électrique. Sinon, 'opérateur en sera quitte pour remettre l'aéralion en marche au retour des hirondelles. SAVAIS-TU QUE 7? Toute agitation d'un miliew liquide provoque la mise en suspension dans /air ambient de partcules liquides présentant une vitesse de chute intime : es abrosols. Liagtation crée par les aérateurs projette dans Vatmosphére des micro- goutielettes. Dés Vappantion du moindre souttle Cai, ces micro- gouttelettes sont entralndes, Veau quieles contiennent ‘évapore, laissant dans Fetmosphére une suspension, de sels minéraux.. Du point de we sanitaire, les aérateurs sont done susceptibles, surtout lorsquils sont plecds (comme en té8e de lagunage par exemple), de partioiper, toutes ‘proportions gardées, 4 la pollution bactériologique de latmosphere. 57 + SYSTEME D’AERATION PAN INSUFFLATION DE FOND FIGURE 27 58 moteur 2-78 sumtevees dy Hepes sens de rotation hétice arbre creux FIGURE 29 : LES INSUFFLATEURS DE SURFACE EN FONCTION 863.2 Les aérateurs de surtace Le principe de fonctionnement est le suivant, en brassant mécaniquement eau & aide de pales, ily a formation de bulles d'air dans le liquide et une projection de gouttelettes d'eau dans l'atmosphere, ce qui facilite le transfert d'oxygéne de la phase gazeuse a liquide. 59 Cependant, ces agratours sont tras mal adaptés aux régions troides, & cause dos Problémes d'accumulation de glace sur los pales at sur Narbre dientrainement. iis ne Sont pratiquement plus utlisés dans nos régions. FIGURE 30 UN MODELE D‘AERATEUR DE SURFACE Conclusion Laération est essenticlle, car en plus de fourir foxygene dissous nécessaire A Voxydation de ta matiére organique, elle maintient en suspension les bactéries nécessaires & cette épuration, La demande en oxygene étant cependant variable selon les saisons et selon les pratiques des utilisateurs, on doit installer des systémes relalivement flexibles pour combler les besoins en période de pointe et dviter le Gaspillage d'énergie en période de faible demande d'oxygéne. On doit toutefois tenir compte du brassage qui est un facteur trés important en tout temps, en plus cle maintenir te floc en suspension, il doit répartir uniformément Foxygene dissous dans les bassins. En plus, la turbidité engendrée par un brassage efficace, est un moyen elficace de Timiter lo développement do algues microphytes qui ne sont pas Souhaitables dans les lagunes aérées, car elles constituent souvent une part importante des matigres en suspension rejetées & fetlluent, 60 —— 4.0 EXERCICES. 1 Quels sont les avantages de traiter les eaux usées d'une petite municipalité par des étangs d'oxydation 7 6t 4- Décris, en quelques mots, co qu'est la digestion aérobie. | | 6- Que favorise Ia biofloculation 7 62 11 Quelle est le réle d'un perré sur les pentes d'un étang ? ‘12: Pour quelle raison les conduites de transfert entre bassins doivent-elles étre situées & mi-hauteur ? 13- Explique pourquot il est dangereux d'excéder un abaissement de 200 mm/jour lors de la vidange d'un étang 7 14 Quel est le volume d'un bassin’ ayant des pertes de 3 pour 1, une profondeur de 3 metres, ainsi qu'une surface de fond de 75 métres sur 52 metres ? 9: Couvrir le fond des bassins et des pentes avec de l'argile, de la bentonite ou une membrane synthétique, 10- A300 metres 11. Protéger les berges de I'ércsion due au batillage. 12: Afin d'empécher le captage des matiares tlottantes, ainsi que les boues du fond, 13. Les digues étant faites d'argile, 'eau peut y entrer et en ressortir, mais \rés lentement. Si 'étang baisse plus rapidement que eau peut sortir des digues, celles-ci seront sous Tinfluence d'une pression inteme qui aura tendance a faire se liquetier "'argile, entrainant ainsi une destruction des digues. 14 14.453 ms 15- Pour la période estivale 63 15: Pour quelle période de année la capacité maximale du systéme d'aération d'un étang doitelte atre prévue 7 16- En période chaude, quel attribuable aux boues ? 19- Les deux principaux types d'aérateurs sont 20- Les deux types d'unités électr les systémes a insufflation par le fond sont : j egga0 64 4.1 CLE DE CORRECTION Les étangs d'oxydation ne requiérent pas d'équipements sophistiqués et cotteux ; + lls sont économiques au niveau de la constryction : ~ lis ne demandent pas de personnel hautement qualiliés ; ls peuvent produire un effluent comparable & plusieurs traitements traditionnels ; * C'est une méthode efficace pour traiter des eaux sur une base temporaire ; - lls s'adaptent bien aux variations de débits et de charges: - Ils s'adaptent aux conditions du sol; = lis consomment moins d'énergie ; + ls évitent la manutention et révacuation continuelle des boues ; ~ I! s'agit probablement du type de traitement qui comporte le moins dennuis, lorsqu'll est convenablement exploité ; ~lls peuvent traiter des eaux relativement ciluées. 2--Les étangs d’oxydation peuvent émettre des odeurs - lls demandent une surface considérable de terrain ; ~ Le traitement est partois sujet aux conditions climatiques; ~ lls peuvent contaminer les eaux souterraines ; + Uelliuent peut partois conter suspension ; une quantité appréciable des solides en ~ is permettent une moins grande tlexibilté d exploit n que les boues activées. 3-- Les matigres décantables minérales et organiques inertes se déposent au fond ot elles subissent une fermentation anaérobie ; ~ Les matizres minérales et organiques colloidales partant, en partie dans Felliuent #t sont, en partie, adsorbées par le floc ; ~ Les matiéres organiques solubles dégradables servent de base & la constitution de ouvelles cellules gréice & oxygéne fourni par le systéme d'aération, 4- En présence dioxygéne les bactéries aérobies décomposent la matiére organique azolée et phosphatée dissoute en nouvelles cellules bactériennes. 5-- La réduction des composes organiques en acide organique et alco! ; ~ La transtormation des acides organiques en méthane. 6- L'adsorption et ta sédimentation, 7- La température, le brassage et le taux d'oxygéne dissous. 65 j & La aitltion permet ‘absorber les pointes de charges organiques et/ou hydrauliques, fe permet, en plus, un abattement important des germes Pathogénes. 16-50% , 17-- Maintenir le floc en suspension ; ~Eviter quilly ait des zones d'anaérobiose dans les bassins. ‘18: Lelfet de pompage est crée par le dépiacement des bulles d'air & lintérieur du tube | Craération, Leau est entrainge par les bulls, créant ainsi uno baisse do pression & Mntérieur de Faération. Cette balsse est compensée par le liquide qui est aspiré dans le tube, 19-- Les systémes a insulllation dir ; ~ Les aérateurs de surtace, 20: Les surpresseurs ot les sourttantes centriluges. 66 5.0 LES TRAITEMENTS NATURELS 1880 et 1910. Les principaux systtmes développés sont intitration-percolation, les marais naturels (natural Wellonds), tos épondage sur le sol, Marais artifciels et les bassins d'agriculture, 5.1 LIINFILTRATION - PERCOLATION Description oe la Fitiére Ua here ©'épuralion par intitration-percolation nécessite un pré.iraltement des TA usées Par dégrilage moyen sui d'un traitement primaire par décantation au (2aunage anaérobie. Le traitement secondaire de type aérobie est consinaes par des bassins dinfitration-percolation drainée généralement précédés Par un bassin de Tention et dalimentation. lt est également possible dy adjoinere. un bassin de Céntrlication permettant 'éimination des nitrates (NOS) tormés. par Toxydation de azote organique. Uécoulement se tait de tagon gravitaire & travers toute a faire de traitement, Les bassins dintitration d'un tel systéme se comportent comme des réacteurs a bomasse tixée, Le sable tout en assurant une fitation efieace permet le Géveloppement de bactéries et de prédateurs dans les promivrs 15 & 30 cm de la Couche filrante. Cette masse biologique permet Ioxydation de la matice organique et ine {eduction des organismes pathogénes. Lett combiné de la réduction et de la Prédation assure une réduction importante des organismes Pathogénes. La technique diifitration percolation présente certes de nombreux avantages, Les principaux étant : = La simpiificté de ta en oeuvre et de exploitation ; * Dos investissements fimités ; * Dos taux c'enlévement de ta pollution carbonnée, phosphorée et bactériologique. 67 Percolation zone in saturée Le Recouvrement par drat nage FIGURE 31 : REPRESENTATION HYD;AULIQUE DU PROCEDE D'INFILTRATION-PERCOLAITON Elle présente aussi certaines faiblesses, notamment : = Los risques de calmataga = Une élimination aléatoire de azote = La qualité du pré-traitement, 5.2 L'épandage sur le sol Lépandage sur le sol est un procédé & faible charge qui nécessite aussi un pré-taitement minimal de type primaire, Ceau usée applicyiéo est consommée en partie par 'évaporation transformation Ges plantes l'autre partie percale verticalement et horizontalement dans le sol, Svossins et iettstion . ms s FIGURE 32 : i i LA STATION DE BEN SERGAO (MAROC) FILIERE D'EPURATION DE FIGURE 33 : DE LA STATION D'EPu! DE BEN SERGAO (MAROC) PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT RATION PAR INFILTRATION-PERCOLATION 69 ' 1Lnp a6: 70 aey2015 np Missi (S1VINaNINadXS NoLLVIs) OvoUas Nag 30 S338N xNVa S3q NOILYUNdS.C NOLLVIS V1 Ja ANSWANNOONOS 3d 3dIONId : Fe SUNIL Dans la majorité des cas, reau traverse la zone de percolation pour se joindre & ta nappe phréatique. II est cependant possible de concevoir le systéme en vue de fournir la quantité d'eau nécessaire pour satislaire excessivement les besoins dimtigation. La quantité d'eau appliquée dépepd du type de sol, du type de plante cuttivée, des bassins en nutriment et de la méthode Uirrigation. Lénergie nécessaire & loxydation des matitres organiques est fourie par Voxygéne de Nair, qui favorise le développement de la microtiore épuratrice aéroble Le sol selon ses caractéristiques réalise plusieurs fonctions : Fonction de filtration, lige & la texture, & fa parasilé et conditionnant le colmatage ; ® Fonction de rétention d'eau, liée a la dimension des pore: = Fonction d'aération, air remplissant la porosité non rempiie d'eau ; = Fonction de réacteur biologique et physico-chimique, liée & la présence de micro-organismes, & "échange dions, & laUsorption par les collaides, a la précipitation et la complication. West également possible d'appliquer eau usée sur le sol en fonction de la charge en matiére azotée (Kg/ita.année) de fagon & protéger l'eau souterraine contre la contamination par les nitrates. es taux d'application relativement faibles, combiné & la présence de végétation et de Técosysiéme actif du sot permet un enlivement quasi-tolal des maliéres polluantes. 5.3 LE TRAITEMENT PAR LES MARAIS Les marais constituent des terres inondées d'environ 0,6 m d'eau qui servent de support & des plantes comme es hyacinthes d'eau, les plantes submergées, dueweed, grenouilles. La végétation fournit des points d'attache au film bactérien aidant ainsi & la filtration et absorption des constituants des eaux usées, au transient d'oxygéne dans la masse liquide et contrdle la croissance des algues en restreignant la pénétration de la tumiere, 5.3.1 La marais naturels Du point de vue légal, les marais naturels sont généralement considérés comme des cours d'eau récepteurs. Conséquemment, les rejets dans les marais naturels sont soumis & la réglementation nationale sur les rejets dans les cours d'eau. Pour cette raison, le déversement dans les marais naturels est généralement limité & Telfiuent d'un traitement secondaire. . n Evaporisation i i STF LAN SS SEF ooo TVR. gee ce ae a “i aT Distriputi : METHODE: ON PAR VAPONISATION FIGUNE 35 ‘S DE DISTRIBUTION DE UEAU UsEE 72 5.3.2 Les marais artificiels Les marais artiliciels présentent des rendements similaires aux marais naturels, mais sous la contrainte relative au rejet dans un écosystéme naturel. Deux types de marais artiliciels ont été dévploppés : 4 Par alimentation en surface 2- Par alimentation souterraine Les marais par alimentation en surface consistent en canaux ‘paralldles constitués d'un sol relativement imperméable ou d'une barriére étanche, récouvert eau de 0,1 30,6 met d'une végétation émergente. Laflluent est généralement appliqué en continu & Fentrée pour s‘écouler lentement entre le support terreux et les racines des plantes aquatiques. Guenourlle Bulruch Ponies submeges \| Hyacinthe deau Couche de Ser maifere organique FL, gat Sol FIGURE 36 : MARAIS ANTIFICIELS (VUE EN COUPE) Les systémes a alimentation souterraine sont congus comme systéme de traltement secondaire ou de polissage. Ces systémes sont constitués de canaux ou de tranchées & fond imperméables remplis de sable ou d'un média support pour la végétation émergente. Caltails Distribution Distribution A variable hauteur parenriche- 4 Pye. & -ment =F aa * pente / Soil ougrg-\ Membrane Rhizome ‘Wale’ ““imperm gable FIGURE 37 : MARAIS ARTIFICIELS A REMPLISSAGE PAR LE FOND. 73 5.3.3 Lagricutture ‘Sgricullure est In croissance de polssons ou d'autres organismes aquatiques iments. L'eau usée est utilisée en agriculture partout dans lo Ges cas la production de blomasse est objectif principal du trailements en agriculture est attribuée & la croissance des bactéries attachées aux plantes aquatiques, La consommation des poissons croissant dans ces marais pose cepondant un Probleme. fié au risque de contamination bactériologique et parasitologiquo st ou de Contamination lié & fa concentration en métaux lourds. 5-4 LE CHENAL ALGAL A HAUT RENDEMENT (C.A.H.R) Le C-AH. inllalement congu par OSWALD se présente, sous forme do piste de Course caractéristique. La profondeur ne dépasse pas 30 a 40 cm. Lo tralament dans la CAH.R. est elfectué en aérobiose grfce & la symbiose algues-bactéries. Loxygéne est introduit naturellement par les algues jouant le role de élément moteur dans épuration. Les cellules des microorganismes sont mairtenues Consiamment en suspension ot ce, par une action mécanique permanente (Route & Palette) pour éviter leur sécimentation, En outre, la profondeur limitée assure la Pénétration de la lumigre jusqu’au fond du chenal excluant ainsi 'anaérobiose, En plus des avantages cités pour les étangs de stabifsation, le CAHR permet ebtention d'une biomasse algale importante dont la concentration peut atteindve 1 A 2.5 gf (contre 10 4 100 moj pour les étangs de stabilisation) ce qui peut donner une Productivité algale de ordre de 100 200 tonnes/ha.an. Dans ce systéme la production algale est poussée au maximum. Son exploitation &t son utilisation judicieuses pourrait permetira de supporter le cott élové de recoils des microalgues. Le CAHA a 616 mis au point pour optimiser ta bioconversion de énergie kimineuse en oxygéne ullisabla ‘pour Toxydation de la mallére organique et is Production dune biomasse algale exploitable. Ce systéme présente done lavantage de Transformer la matiére organique des eaux usées ne contenant pas de substances toxiques en biomasse elgale, contraement aux boues activées oi la maire organique Sst Kransiormiée en biotloc bactérien d'exploitation trés limitée & cause des dangers sanitaires queltes représentent. 7 3.4.1 Les processus d'épuration biologique naturelle utilisant l'association Algues-Bactéries Les systémes d'épuration biologique naturelle, qui sont les étangs de stabilisation et le chenal algal & haut rendemeht (CAHR), constituent des procédés économiques et particuliérement convenables dans les pays a climat chaud. Dans ces régions, le rendement de ces processus naturels peut étre égal ou excéder celui du traitement conventionnel Lépuration biologique naturelle fait intervenir une association symbiotique entre algues et bactéries (figure ). les algues, élément moteur du systéme, fournissgnt de Toxygene grace & la photosynthése. Les bactéries épuratrices, autre élément du systéme, uliisent Toxygne pour Foxydation de a maligre organique. Les produits finaux reminéralisé du métabolisme bactérien sont ulilisés & leur tour par les algues pour leur croissance. Cette relation symbiotique, existante dans toutes les eaux naturelles, est intensifiée dans les étangs de stabilisation et dans le chenal algal & haut rendement, EAU USEE _| arte Oxyptne a. eee ane dissous 15 A Ractéries Aleues, (Oxydation ) (Photosynthese ) + FIGURE 2 : ASSOCIATION ALGUE-BACTERIE POUR LE TRAITEMENT DES EAUX USEES Les travaux portant sur Futiisation des micro-aigues, comme partie d'un systeme de traitement des eaux usées, remontent a une 40ne d'années. Dans ce contexte le blotraitement avec les micro-algues est particuliérement ‘séduisant, car Il présente plusieurs avantages : = Elimination des éléments fertlisants, plus particuligrement azote et le phosphore, ce qui alténue l'eutrophisation des eaux de surface, ™ Récupération d'une biomasse algale riche en protéines pouvant étre 3ée pour lalimentation animale, = Recyclage de leau traltée pour lirrigation, notamment dans le cas des étangs de stabilisation. 75 Organique’s SOLAIRE 5.4.1 Réle des algues dans te traitement des eaux usées Le processus de production d'oxygéne par les algues nécessaire pour Voxydation de la matiére organique par les bactéries dans un CAHR est bien connu. Cependant, la contribution des algues dans la désinfection, Iélimination des nutriments (Net P), des métaux lourds et de la matidre organique, reste encore mal connue, 5.4.1.1 Production doxygine Vapport d'oxygéne dans un CAHR peut avoir deux origines : = Echanges au niveau de la surface du chenal qui sont favorisés par agitation naturelle (vent) ou artilicielie, ‘= La production d'oxygéne par la photosynthase des algues, La concentration doxygane relative dans un bassin de culture en masse dos microaigues, représente Je paramétre le plus ullisé pour valuation de racthté Photosynthétique. Quand cette demigre est importante, la concentration d'oxygtne dans le bassin pout atteindre 200 & 300% de saturation d'oxygene, Leau usée domestique contient souvent dos quantités sullisantes de tous los hutriments nécessaires & une croissiince Jes microalgues. Il en résulte une production doxygéne grace 8 la photosynthase (voir réaction) suffisante pour loxydation de la matiére organique. Cependant, pour la plupart des eaux usées industrielles, fa dilution dans certains cas est nécessaires pour diminuer Tetfet de certains nutriments (comme azote, le Phosphore et la fer) d'une part, et pour donner une croissance algale aple a produire sullisamment d'oxygéne pour Ie traitement, d'autre part. La réaction de photosynthése réalisée par les végétaux est la suivante : Lumigre 6CO, + 12H,0 —-—-> (CI1,0)6 + 60, + GII,0 Cette production d'oxygéne dépend aussi bien ce la composition chimique des callules algalos quo do la concentration algale dans le chonal, S412 Elimination de lazote et os phosphore Les dérivés d'azote et du phosphore (NH*, et PO*,) sont les nutriments Principaux responsables de reutrophisation des eaux de surface. En effet, il a 616 suggéré que eutrophisation s‘installe lorsque la teneur des eaux au printemps altoint Ou dlépasse 0.01 mail en phosphore inorganique et 0,3 mg/l en azote inorganique. Réduire suffisamment ta tenour de Tun de ces composts doit permettre d'éliminer tout risque ¢eutrophisation. 76 Ains| il a 16 rapporté, que le traitement tertiaire biologique d'un effluent secondaire (apres traitement conventionne), Tutilisaiton des microalgues capables d'assimiler ces nutriments s'avére nécessaire pour éliminer ces éléments minéraux en. exces. Ce processus de déminéralisation biologique a été targement étudié depuis une 40ne d'années. @ Assimiation de Lazote par les microalgues 1 Lazote est un élément important : i! est indispensable & fa photosynthese, les algues s'en servent pour effectuer leur synthase protéique. azote présent dans reau usée comprend les formes suivante = Azole organique dissous = Jon ammonium Jon sitrate = lon nitrite = Elles composés gazeux dissous (N, NO», NO). La majorité d'algues utilise comme source d'azote ion ammonium (N-NH‘,). En présence de ce dernier les NO’, (nitrate) ne sont pas ulllsés. En effet, la présence de Tammonium et de la lumigre inhibent la formation des nitrate-réductases nécessaires & assimilation des nitrates. D’autres auteurs ont suggéré que Felfet de NH*, est relié au controle de assimilation des nitrates, le NH*, étant le produit final de la réaction des NO, (réaction ci-dessous) cause une inhibition du type “feed back” et une répression Gu systéme responsable de l'assimilation et fa réduction des nitrates. NO»: — > NO» > N,O, -—-> NH,OH —--> NH*, En outre, dans les eaux usées domestiques les nitrates sont en faible quantité et les algues utilisent surtout la forme ammoniacale. Mais si le stade d'épuration par les algues est précédé d'un traltement par boues activées ou fire bactérien. Les nitrates se trouvent en quantité importante. Quand ammonium représente fa seule source d'azote, le pH du milieu diminue brusquement causant des ellets indésirables ; plusieurs espéces d'algues sont sensibles & une concentration élevée en NH*,, et leur croissance peut étre inhibée par 1. mM ammonium. Linhibition par 'ammonium est mal connue, mais peut etre corréiée & une augmentation du pH intraceliulaire due & ta pénétration de la molécule de NH,OH (hydroxyde d'ammonium). Na été suggéré aussi que fammoniaque est un découpleur de a photosynthése dans les chloroplastes isolés, ainsi que dans les cellules algales intactes. 7 ABELIOVICH et AZOV ont rapporté que dans un CAHR, le temps de séjour doit 6tre modifié selon Ia teneur en NH*, dans l'eau usée pour une eau usée faiblement concentrée en NH*,, un temps de séjour de 48 heures est suffisant Pour donner un ‘bon rendement de traitement, alors gu'une eau usée riche en ammonium nécessite un temps de séjour supérieur. L'augmentation de id concentration en NH*, dans le chenal peut causer une disparition presque totale des algues. Les algues de certains groupes taxonomiques peuvent ulliser azote 'norganique comme seule source d'azote. En général l'amide, rurée, la glutamine et "asparagine sont les meilleures sources d’azote pour les microalgues (30). 2 Assinitation a phosphore par les microalyues Les algues ont besoin du phosphore pour leurs oses phosphatés et divers catalyseurs de la photosynthase, Les sources reconnues de phosphore dans Teau sont : lactivité humaine, cortaines activités industrioles et agriculture. On estima habituellement que dans les rejets domestiques lo phosphore d'origine “humaine” représento 30 4 S0% du Phosphoro total alors que celui provenant des détergents en représente 50 A 70%, Le phosphore est présent dans los eaux sous diverses formes organiques (lies aux bactéries) ou minérales (phosphore organique soluble, orthophosphate organiques Jissous, orthophosphate et phosphate inorganique condonsé), La forme Gonhophosphate (H,PO,, HPO,?, PO,2) représente 60 & 80% du phospiore total dans une eau usée. N semble que toutes les formes solubles du phosphore (orthophosphate) et Polyphosphate minéraux ; (P,0,*, P0105, P;0,, P,O12+) sont assimiables par les microalgues, alors que les végétaux supérieurs assimilent essentiellement le phosphore Sous forme d'orthophosphate, L'assimilation du phosphore par les algues dépend de la lumiére. La réaction est énergie dépendente. Le taux d'assimilation est également influencé par a concentration en phosphore dans le milieu, le pH et la disponibilté en Nav, K* et Mgé*, Los algues, comme les plantes vartes, incorporent orthophosphate en composants organiques riches en énergia selon fa réaction suivante Energie . ADP + P > ATP West 4 noter que les métabolismes du phosphore et de I'azote sont extrémement liés et dépondent du rapport NIP. &- Elimination do Z0te et du phosphore des eaux usées En générale, lo prélévement de lazote et du phosphore est lié & activité Photosynthétique des microalgues. ! peut se faire selon deux mécanismes . - Le premier étant assimilation métabolique par tes microalgues. = Le deuxitme consiste en ta volatisation de tion ammonium en ammoniac (Figure 4) et en ta préciptation des orthophosphates. Ce dernier mécanisme nécessie un pH et une température élevés. 54.13 contribution des microalgues dans Félimination oirecte de la maiiére organique ‘ Dans un CAHA, il est avéré que les microalgues ne sont pas uniquement des fournisseurs d'oxygbne pour les bactéries mais elles peuvent participer aussi dans la dégradation de la matiére organique. ammontac ammonium OR ee Oe isa rs) 10 solution pit FIGURE 39 : PROPORTION RELATIVE (%) DE L'AMMONIAG ET LION AMMONIUM EN FONCTION DU PH A 25°C Na €t6 suggéré que la synthase de cellule algale & partir de l'assimilation directe de glucose est de 55%, alors que celle provenant de la photosynthése, c'est & dire de assimilation du CO, Inorganique en présence de lumiare, n'est que de 20 +/- 2%. A.ABELIOVICH ET D.WEISMAN ont suggéré que dans un CAHR 50% du carbone assimilé (80 & 100 mg de carbohydrates) par les algues se falt par voie directe de nutrition hétérotrophique. En effet, le nombre relativement faible des bactéries dans le chenal ( 10%ml) ne peut pas expliquer ta minéralisation totale de cette manitre organique, et que Tuliisation de énergie solaire est insulfisante pour donner une importante productivié. Ainsi Il a €16 proposé que le CAHR doit étre optimise Initialement pour la production algale et non pour ta qualité de effiuent. 79 $4 1.4 Participation des microalgues dans la désinfection de 'eau Le réle des microaigues dans Ia désinfecyion des eaux usées dans un chonal a 616 rapponé par OSWALD. raugmentation de fa température de Tenu per la conversion Ge Nénergie solnire en chaleur par les algues, peut accéiérer Ia vitesse de dlspariion des bactéries intestinales. En effet & 4*C les coliformes ont une demivie de 20 jours, cependant & 20°C leur demi-vie diminue fortement pour alteindre 1 jour seulement. La réduction des germes dans un CAHR peut éite due également & Taugmentation du pH grace activité photosynthélique des algues. En effet une torte activité photosynthétique s'accompagne d'une diminution da la concentration de co, Qui entraine une augmentation du pH (pH>9) Par ailleurs, ila 616 rapporté que les microalgues peuvent aussi partciper dans la Oésinfection des eaux usées par action directe, se manifestant par la séerétion de Substances ectocrines appolées télémécliatours, et qui émis dans te milieu, moulin le comportement d'autres espéces. Ces substances pouvaient étre des dérivés phénoliques, tanins, acices acryiques, des nucléosides ou des acides gras douts d'une activité antibiotique, Certains auteurs ont rapporté existence de 16lémédiateurs de type secondaire, Gont Faction est indirecte. Dans certains cas, 'abondance de bactéries telluiques dans tes eaux usées tbbrent des produits tels que la vitamine By, qui favorise la croissance de certaines espéces algales “antibioproductrice”. Ces demiéres agissent on arrétant la prolifération des bactéries. S415 Elinization des métauw jourds et des wiicropottionts organiques par les slgues La capacité des algues de sorption et de chélation de certains métaux lourds (Hg. Cd),a été examinée par SOHOETTER, Le pouvoir de métabolisation de cortains Pesticides (hélérotrophie facuitati) par des algues a été tudié par BAUER.ZULLE a constaté que la membrane biologique de certaines espaces algales (Scondesmus acculus) pouvait fixer sans métaboliser 99% de P.C.B. (les biphenyles polychiorés, micropoliiant tres stables). De co fait, plusieurs auteurs ont postulé que les algues Pourrsient étre utlisées dans ta production deau potable par filtration lente en fiminant les mictopolirants organiques et inorganiques. 80 Lintérét de ces procédés serait en outre accru Par une valorisation éventuelie de '& biomasse ainsi produite, notamment dans ta bioconversion énergélique, lorsque accumulation des micropoliuants par tes albues interdira leur utilisation comme engrais ou comme aliment pour le bétail. Toutetois, une tolle valorisation des algues ne serait économiquement concevable que lorsqu’on aurait optimisé les moyens de *écolles. Pour cola certains auteurs om pu découvrir un produit naturel non toxique dérivé de ta chitine de Crabe, le Chitosan, qui s'est avéré économique et ues faible {20 mg sont sulisans pour lloculer 1 lire dune biomasse algale). Tr8 ae - “Contribution étude ta biomasse produite dans un chenal algal & haut rendement : performance dans lépuration des eaux usées et valorisation hutritionnelle Thése présentée par Rajéa Moundib, Rabat, 1990. at

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