Vous êtes sur la page 1sur 72

06/01/2021

Université Cadi Ayyad Marrakech

Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales

Filière : Sciences économiques et de gestion

Lahcen AIT DAOUD


Année Universitaire 2020/2021

Pourquoi les mathématiques ?

 Les mathématiques constituent une méthode


puissante pour développer les capacités
d’expérimentation et de raisonnement,
d’imagination et d’analyse critique chez l’étudiant ;

1
06/01/2021

Pourquoi les mathématiques ?

 Les mathématiques servent à simplifier et résoudre


des problèmes de choix et le calcul d'optimisation, de
coordination des choix, d'interdépendance des
phénomènes, et des problèmes de stratégies ;
 Les mathématiques sont l'outil capable de démêler
les complexes interdépendances, et de quantifier les
effets contradictoires ;

Pourquoi les mathématiques ?

 En sciences économiques, la critique empirique se


fait par l'économétrie.

Il s’agit d’un ensemble de techniques mathématiques,


qui permettent de faire parler les statistiques afin de
tester les théories économiques et de prévoir sur des
bases théoriques et empiriques ;

2
06/01/2021

Pourquoi les mathématiques ?

L’économiste s’intéresse à la production et à la


répartition des ressources dont dispose la société.
D’où de multiples opérations chiffrées, avec des
quantités de biens, des prix et des valeurs :

Pourquoi les mathématiques ?

Les mathématiques fournissent alors des outils (ex. fonctions) qui


peuvent aider à parvenir à un objectif défini (maximiser la fonction
d’utilité, maximiser la fonction de profit; minimiser la fonction de
coûts, calcul rentabilité, modélisation de théories, prévision …) ;

3
06/01/2021

Pourquoi les mathématiques ?

Objectif du cours
Permettre à l'étudiant :

 D’acquérir une connaissance pratique des principales


sources de données économiques et des méthodes
d'analyse des données généralement utilisées par les
économistes

 De maîtriser le calcul formel

 D’appliquer des méthodes mathématiques connues dans


des problèmes divers.

 D’utiliser les règles et les principes du raisonnement logique

4
06/01/2021

Contenu du cours

Chapitre 1 : Fonctions à une variable réelle

Chapitre 2 : Fonctions à deux variables réelles

Chapitre 3 : Intégrales simples et généralistes

Pour me contacter
Auto inscription à la plate forme Ecampus-
FSJES via le lien suivant :

http://ecampus-
fsjes.uca.ma/course/view.php?id=1147

Mot de passe :
LA2020

5
06/01/2021

Pour me contacter

E-mail : l.aitdaoud@uca.ma

FaceBook : @profaitdaoud

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle

A. Domiane de Définition
B. Parité d’une fonction
C. Limites
D. Continuité
E. Dérivabilité
F. Convexité, concavité et point d’inflexion
G. Developpement limité
H. Branches infinies
I. Démarche pratique pour l’étude globale des
fonctions

6
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

1. Fonctions polynômiales :

C’est une fonction polynômiale (ou polynôme) de


degré n

7
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

1. Fonctions polynômiales : Exemple

Pour toutes ces fonctions :

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

2. Fonctions rationnelles :

P(x) et Q(x) sont deux polynômes

8
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

2. Fonctions rationnelles : Exemple

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

3. Fonctions racines (nèmes) :

n est un entier naturel non nul (n = 2 ; 3 ; 4 ; … )

Le domaine de définition selon la valeur de n :

9
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

3. Fonctions racines (nèmes) : Exemple


Racine carrée :

Racine cubique :

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

4. Fonctions puissances :

10
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

4. Fonctions puissances : Exemple


𝟒
𝒇 𝒙 = (𝒙𝟐 + 𝟑)𝟑

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

5. Fonctions logarithmiques :

Ln désigne le logarithme népérien

11
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

5. Fonctions logarithmiques : Exemple

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

5. Fonctions exponentielles :

Remarque : l’exponentielle est toujours définie

12
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


A. Domaine de définition

5. Fonctions exponentielles : Exemple

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


B. Parité d’une fonction

Ensembles symétriques par rapport à 0 Exemples non symétriques par rapport à


0

13
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


B. Parité d’une fonction

Soient f une fonction et Df son ensemble de définition.

 On dit que f est paire si et seulement si : Df est symétrique


par rapport à 0 et pour tout réel x de Df, on a : f(-x) = f(x)

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


B. Parité d’une fonction

Soient f une fonction et Df son ensemble de définition.

 On dit que f est impaire si et seulement si : Df est symétrique


par rapport à 0 et pour tout réel x de Df, on a : f(-x) = - f(x)

14
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


C. Calcul de limites

Pour calculer une limite, on remplace directement


le x dans la fonction par vers quoi il tend

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


C. Calcul de limites
𝐥𝐢𝐦𝒇(𝒙) 𝐥𝐢𝐦𝒈(𝒙) Résultats
𝒙→𝒂 𝒙→𝒂
𝑙 𝑙 lim 𝑓(𝑥) + lim 𝑔 𝑥 = 𝑙 + 𝑙
→ →
𝑙 +∞ lim 𝑓(𝑥) + lim 𝑔 𝑥 = +∞
→ →
𝑙 −∞ lim 𝑓(𝑥) + lim 𝑔 𝑥 = −∞
→ →
+∞ +∞ lim 𝑓(𝑥) + lim 𝑔 𝑥 = +∞
→ →
−∞ −∞ lim 𝑓(𝑥) + lim 𝑔 𝑥 = −∞
→ →
𝑙 𝑙 lim 𝑓(𝑥) . lim 𝑔 𝑥 = 𝑙. 𝑙
→ →
𝑙≠0 ±∞ lim 𝑓(𝑥) . lim 𝑔 𝑥 = ∞, Appliquer la règle des signes
→ →
±∞ ±∞ lim 𝑓(𝑥) . lim 𝑔 𝑥 = ∞, Appliquer la règle des signes
→ →
lim 𝑓(𝑥) 𝑙

𝑙 𝑙 ≠0 =
lim 𝑔 𝑥 𝑙

lim 𝑓(𝑥)

𝑙 ±∞ =0
lim 𝑔 𝑥

( )
𝑙≠0 0 →
= ∞, Appliquer la règle des signes

( )
±∞ 0 →
= ∞, Appliquer la règle des signes

15
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


C. Calcul de limites

Malheureusement ce n’est pas toujours aussi


simple

Formes indéterminées

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


C. Calcul de limites
𝐥𝐢𝐦𝒇(𝒙) 𝐥𝐢𝐦𝒈(𝒙) Résultats
𝒙→𝒂 𝒙→𝒂
+∞ −∞ lim 𝑓(𝑥) + lim 𝑔 𝑥 = 𝐹𝐼
→ →
0 ±∞ lim 𝑓(𝑥) . lim 𝑔 𝑥 = 𝐹𝐼
→ →
lim 𝑓(𝑥)

±∞ ±∞ = 𝐹𝐼
lim 𝑔 𝑥

lim 𝑓(𝑥)

0 0 = 𝐹𝐼
lim 𝑔 𝑥

0 0 lim 𝑓(𝑥) → = 𝐹𝐼

1 ±∞ lim 𝑓(𝑥) → = 𝐹𝐼

±∞ 0 lim 𝑓(𝑥) → = 𝐹𝐼

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de limite

Pour calculer ces limites, on doit appliquer d’autres théorèmes ou


astuces

16
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


C. Calcul de limites

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


C. Calcul de limites

17
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


C. Calcul de limites

- Simplification et factorisation :

- Changement de variable en cherchant à simplifier et à factoriser


- Théorème de croissance comparée : Ce théorème est utilisé pour les
limites d'un produit ou d'un quotient lorsque x→+∞. On sait que «
l’exponentielle l’emporte sur les puissances qui l’emportent sur le
logarithme ». Le bon usage de ce théorème impose que les arguments
des puissances, logarithme et exponentielle soient exactement les
mêmes. On sera donc souvent amené à chercher d’abord un équivalent
simple de ces logarithmes ou exponentielles

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


C. Calcul de limites

• Les équivalences ou développement limité :

Équivalent d’un logarithme

Équivalent d’une exponentielle

18
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


D. Continuité

1. Continuité en un point :

limite à droite = limite à gauche

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


D. Continuité

2. Continuité sur un intervalle :


On dit qu'une fonction est continue sur un intervalle I = [a ; b] si elle est continue en tout
point de l'intervalle ouvert ]a ; b[ (continue à gauche de b et continue à droite de a).

19
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


D. Continuité

2. Continuité sur un intervalle :

• Les fonctions polynômiales sont continues sur IR

• Les fonctions rationnelles ; racines nèmes ; puissances ;


logarithmiques et exponentielles sont continues sur leurs
domaines de définition

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

1. Dérivabilité en un point :

Cette limite « quand elle existe » est appelée : dérivée de f au


point x0 et on la note f’(x0)

20
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

1. Dérivabilité en un point : Exemple

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

1. Dérivabilité en un point : Quelques règles de dérivation


Dérivée de la somme (Soustraction) 𝑈±𝑉 =𝑈 ±𝑉
Dérivée du produit par un scalaire 𝑘𝑈 = 𝑘𝑈
Dérivée du produit 𝑈. 𝑉 = 𝑈 𝑉 + 𝑈𝑉
1 𝑈
Dérivée de l’inverse =
𝑈 𝑈
𝑈 𝑈 𝑉 − 𝑈𝑉
Dérivée du quotient =
𝑉 𝑉
Dérivée de la puissance 𝑈 = 𝑛𝑈 𝑈
𝑈
Dérivée de la racine 𝑈 =
2 𝑈
𝑈
Dérivée du logarithme 𝐿𝑛(𝑈) =
𝑈
Dérivée de l’exponentielle 𝑒 =𝑈𝑒

21
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

2. Dérivabilité sur un intervalle


 On dit qu'une fonction est dérivable sur un intervalle I = [a ; b] , si elle
est dérivable en tout point de l'intervalle I = [a ; b].
 Aux extrémités de l'intervalle, il faut comprendre dérivable par
dérivable à droite ou dérivable à gauche.
 f est dérivable en x0 implique que f est continue en x0
 f est dérivable sur [a ; b] implique que f est continue sur [a ; b]
 f est discontinue en x0 implique que f n’est pas dérivable en x0
 f est discontinue sur [a ; b] implique que f n’est pas dérivable sur [a ; b]

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

3. Théorème de Rolle

Si une fonction f est :


Définie et continue sur l’intervalle [a,b]
Dérivable sur l’intervalle ouvert ]a;b[
f(a)=f(b)
Alors, il existe un c ∈ ]a;b[ tel que f'(c) = 0

Il y a au moins un point de la courbe où la tangente est


horizontale

22
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

4. Théorème des accroissements finis « T.A.F »

Il y a au moins un point de la courbe où la tangente est


parallèle au segment AB

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

5. Dérivées d’ordre supérieur

 Soit f : I → R une fonction dérivable et soit f ‘ sa dérivée. Si la


fonction f ’ : I → R est aussi dérivable on note f ‘’ = (f ‘)‘ la
dérivée seconde de f et ainsi de suite.
 Et si la dérivée nième f (x) existe on dit que f est n fois
dérivable et on l’a note f (n) (On pose l’exposant toujours entre
deux parenthèses pour le distinguer de la puissance).

23
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

5. Dérivées d’ordre supérieur : Méthodes de calcul

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

5. Dérivées d’ordre supérieur : Méthodes de calcul

24
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

5. Dérivées d’ordre supérieur : Méthodes de calcul


Exemple : calculer la dérivée d’ordre n de la fonction suivante :
𝒇 𝒙 = 𝒙𝟑 + 𝟐𝒙 + 𝟏 𝒆𝟐𝒙

Soit f(x)=U(x).V(x) sachant que : U x = 𝑥 + 2𝑥 + 1 Et 𝑉 𝑥 = 𝑒


On calcule les dérivées successives de U(x) et V(x) :
𝑈 x = 3𝑥 + 2 𝑉 𝑥 = 2𝑒
𝑈 x = 6x 𝑉 𝑥 = 4𝑒
𝑈 x =6 𝑉 𝑥 = 8𝑒
𝑈 x =0 𝑉 𝑥 = 16𝑒

Par récurrence on déduit que :


𝑈( ) x =0 𝑉( ) 𝑥 =2 𝑒

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


E. Dérivabilité

5. Dérivées d’ordre supérieur : Méthodes de calcul


Exemple : calculer la dérivée d’ordre n de la fonction suivante :
𝒇 𝒙 = 𝒙𝟑 + 𝟐𝒙 + 𝟏 𝒆𝟐𝒙
Par récurrence on déduit que :
𝑈( ) x =0 𝑉( ) 𝑥 =2 𝑒

On utilise la formule de LEIBNIZ on trouve que :


𝒏
𝒏 𝒏
𝒇 𝒙 = 𝑼 𝒙 . 𝑽(𝒙) = 𝑪𝒌𝒏 . 𝑼 𝒌 .𝑽 𝒏 𝒌

𝒌 𝟎

𝒇 𝒙 𝒏 = 𝑪𝟎𝒏 . 𝑼 𝟎 .𝑽 𝒏 + 𝑪𝟏𝒏 . 𝑼 𝟏 .𝑽 𝒏 𝟏 + 𝑪𝟐𝒏 . 𝑼 𝟐 .𝑽 𝒏 𝟐 + 𝑪𝟑𝒏 . 𝑼 𝟑 .𝑽 𝒏 𝟑

𝑓 𝑥
𝑛. 𝑛 − 1 𝑛. 𝑛 − 1 (𝑛 − 2)
= (𝑥 + 2𝑥 + 1). 2 𝑒 + 𝑛. 3𝑥 + 2 . 2 𝑒 + . 6x. 2 𝑒 + . 6. 2 𝑒
2 6

25
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


F. Convexité, concavité et point d’inflexion

1. Convexité

 Une fonction f est dite convexe sur l’intervalle [a ; b]


lorsque sa courbe Cf sur l’intervalle [a ; b] est au dessus
de toutes ses tangentes.

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


F. Convexité, concavité et point d’inflexion

2. Concavité

 Une fonction f est dite concave sur l’intervalle [a ; b]


lorsque sa courbe Cf sur l’intervalle [a ; b] est au dessous
de toutes ses tangentes

26
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

1. Formule de Taylor

 Si f est une fonction dérivable à l’ordre n+1 alors

27
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

2. Formule de Taylor-Young

 Soit V un voisinage de 0 et soit f une fonction de classe Cn


sur V (dérivable n fois) (n ∈ IN).
 Alors ∀ n ∈ IN, f admet un DLn donné par :

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

3. Développements usuels

28
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0

La somme :

On additionne les parties régulières

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0


La somme : Exemple
Développer la fonction suivante à l’ordre 3 au voisinage de 0

𝒆𝒙 + 𝟏 + 𝒙
On écrit des DL des deux termes de cette somme, à l'ordre 3. On a

𝑒 =1+𝑥+ + + 𝑜(𝑥 )

1+𝑥 =1+ + + + 𝑜(𝑥 )


On additionne les parties principales membre à membre (Par parties régulières). On obtient :
𝟑 𝟑 𝟏𝟏 𝟑
𝒆𝒙 + 𝟏 + 𝒙 = 𝟐 + 𝒙 + 𝒙𝟐 + 𝒙 + 𝒐(𝒙𝟑 )
𝟐 𝟖 𝟒𝟖

29
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0

Le produit :

On fait le produit les parties régulières et en ne


conservant que les termes de degré inférieurs ou égal à 𝑛

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0


Le produit : Exemple
Développer la fonction suivante à l’ordre 2 au voisinage de 0 :
𝒆𝒙 𝐥 𝐧( 𝟏 + 𝒙)
Ecrivons les DL respectifs des deux facteurs du produit, à l'ordre 2 :
𝑒 =1+𝑥+ + 𝑜(𝑥 )
ln 1 + 𝑥 = 𝑥 − + 𝑜(𝑥 )
Ensuite on fait le produit les parties régulières :
𝑥 𝑥
e ln 1 + 𝑥 = 1 + 𝑥 + + 𝑜(𝑥 ) . 𝑥 − + 𝑜(𝑥 )
2 2
𝑥
=𝑥+ +𝑜 𝑥
2

30
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0

Le quotient :

Le résultat 𝐴 est le quotient de la division de 𝑃 par


𝑄 suivant les puissances croissantes à l'ordre 𝑛

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0


Le quotient : Exemple
𝒙
Ecrire un DL à l'ordre 4 au voisinage de 0 de :
𝒆𝒙 −𝟏
𝒙𝟐 𝒙𝟑 𝒙𝟒 𝒙𝟓
On écrit le DL à l’ordre 5 de 𝑒 : 𝒆𝒙 = 𝟏 + 𝒙 + + + + + 𝒐(𝒙𝟓 )
𝟐 𝟔 𝟐𝟒 𝟏𝟐𝟎

𝒙𝟐 𝒙𝟑 𝒙𝟒 𝒙𝟓
Donc, 𝒆𝒙 − 𝟏 = 𝒙 + + + + + 𝒐(𝒙𝟓 )
𝟐 𝟔 𝟐𝟒 𝟏𝟐𝟎

𝒙𝟐 𝒙𝟑 𝒙𝟒 𝒙𝟓
Ensuite, on effectue la Division par puissance croissante de x par 𝒙 + + + +
𝟐 𝟔 𝟐𝟒 𝟏𝟐𝟎

31
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0


𝑥 𝑥 𝑥 𝑥
𝑥 𝑥+
2
+ + +
6 24 120
𝑥 𝑥 𝑥 𝑥
𝑥+
2
+ +
6 24 120
+ 𝐱 𝐱𝟐 𝐱𝟒
𝑥 𝑥 𝑥 𝑥 𝟏− + −
0−
2
− −
6 24 120
− 𝟐 𝟏𝟐 𝟕𝟐𝟎
𝑥 𝑥 𝑥 𝑥
− − − −
2 4 12 48
𝑥 𝑥 𝑥
0+ + +
12 24 80
𝑥 𝑥 𝑥
+ +
12 24 72
𝑥
0+0−
720
𝑥

720
0
𝒙 𝒙 𝒙𝟐 𝒙𝟒
Donc, =𝟏− + − + 𝒐(𝒙𝟒 )
𝒆𝒙 𝟏 𝟐 𝟏𝟐 𝟕𝟐𝟎

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0

La composition :

[Qk ]n est composé des termes de degré inférieur ou égal


à n du polynôme Qk

32
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0


La composition : Exemple
𝟏
Ecrire un DL à l'ordre 2 au voisinage de 0 de :
𝟏 + 𝐥 𝐧( 𝟏 + 𝒙)

Posons 𝑼 = 𝐥𝐧(𝟏 + 𝒙), alors comme 𝒍𝒊𝒎 𝑼 = 𝟎 , donc on peut effectuer le


𝒙→𝟎
changement de variable, mais pour avoir une partie principale qui soit un
polynôme, il faut utiliser l'expression de U sous forme de développement limité :
𝒙𝟐
𝑼 = 𝒍𝒏 𝟏 + 𝒙 = 𝒙 − + 𝒐(𝒙𝟐 )
𝟐

On écrit le DL à l’ordre 2 de :
𝟏
𝟏 𝟏 𝟑
= 𝟏+𝑼 𝟐 = 𝟏 − 𝑼 + 𝑼𝟐 + 𝒐(𝑼𝟐 )
𝟏 𝑼 𝟐 𝟖

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

4. Opération sur les développements limités au voisinage de 0


La composition : Exemple
𝟏
𝒙𝟐 𝟏 𝟏 𝟑
𝑼 = 𝒍𝒏 𝟏 + 𝒙 = 𝒙 − + 𝒐(𝒙𝟐 ) ; = 𝟏+𝑼 𝟐 = 𝟏 − 𝑼 + 𝑼𝟐 + 𝒐(𝑼𝟐 )
𝟐 𝟏 𝑼 𝟐 𝟖

Donc,
𝟐
𝟏 𝟏 𝒙𝟐 𝟑 𝒙𝟐
= 𝟏− 𝒙− + 𝒐(𝒙𝟐 ) + 𝒙− + 𝒐(𝒙𝟐 ) + 𝒐(𝒙𝟐 )
𝟏 𝐥 𝐧(𝟏 𝒙) 𝟐 𝟐 𝟖 𝟐

D’où,
𝟏 𝟏 𝟓
= 𝟏 − 𝒙 + 𝒙𝟐 + 𝒐(𝒙𝟐 )
𝟏 𝐥 𝒏(𝟏 𝒙) 𝟐 𝟖

33
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


G. Développement limité

5. Développement limité au voisinage de x0 et de l’infini


Pour trouver un développement limité au voisinage d'un réel quelconque 𝑥0≠0
ou au voisinage de l’infini, on peut toujours se ramener à un DL au voisinage
de 0.

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


H. Branche infinies

Cf admet une asymptote


verticale : x=a

Cf admet une asymptote


horizontale : y=b

Cf admet une branche Cf admet une branche


parabolique d’axe oy parabolique d’axe ox

Cf admet une asymptote Cf admet une branche


oblique y=ax +b parabolique d’axe y = ax

34
06/01/2021

Ch. 1 : Fonctions à une variable réelle


I. Démarche pratique pour l’étude globale des
fonctions
 Simplifier si possible l’expression de la fonction f ;
 Déterminer le domaine de définition de f ;
 Regarder si elle est paire, impaire ou périodique pour réduire son
domaine d’étude ;
 Etudier la continuité de f et les points de discontinuité éventuels ;
 Etudier la dérivabilité de f et calculer sa fonction dérivée ;
 Etudier les branches infinies s’il y’en a ;
 Etudier le sens de variation de f et construire le tableau de variation ;
 Etudier la convexité et la concavité de f ;
 Construire la courbe représentative de f sur un plan cartésien (xoy) : y
= f(x).

35
06/01/2021

Université Cadi Ayyad Marrakech

Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales

Filière : Sciences économiques et de gestion

Lahcen AIT DAOUD


Année Universitaire 2020/2021

Ch. 2 : Fonctions à deux variables


réelles

A. Exemples introductifs

B. Domaine de définition

C. Dérivées partielles premières

D. Dérivées partielles secondes ou d‘ordre 2

E. Quelques définitions et régles

F. Optimisation ou rechrche d’Extrema

1
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


A. Exemples des fonctions

1. Exemple 1 :
Une entreprise à Marrakech vente trois produits :
- Une quantité X du produit A avec un prix 𝑃 = 12
- Une quantité Y du produit B avec un prix 𝑃 = 17
- Une quantité Z du produit C avec un prix 𝑃 = 10

Donc, cette entreprise réalise un chiffre d’affaire CA (Recette totale),


On peut noté ce CA comme suite :
𝐶𝐴( ; ; ) = 𝑋. 𝑃 + 𝑌𝑃 + 𝑍𝑃
𝐶𝐴( ; ; ) = 12𝑋 + 17𝑌 + 10𝑍
Le chiffre d’affaire ici est une fonction
de 3 variables X, Y et Z

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


A. Exemples des fonctions

2. Exemple 2 :
La recette totale d’une entreprise, pendant une période, est donnée par
la fonction suivante :
𝑅𝑇( ; ) = 2𝑥 + 3𝑥 + 5𝑦 + 𝑦
Le coût de revient d’une unité produite du bien X est donné par la
fonction suivante :
𝐶( ) = 5𝑥 + 𝑦
Le coût de revient d’une unité produite du bien Y est donné par la
fonction suivante :
𝐶( ) = 𝑥 + 4𝑦

2
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


A. Exemples des fonctions

2. Exemple 2 :
La fonction de coût de cette entreprise 𝐶𝑇( ; ) :

𝐶𝑇( ; ) = (Quantité de X * Coût de X) + (Quantité de Y *Coût de Y)


𝐶𝑇( ; ) = 𝑥 5𝑥 + 𝑦 + 𝑦 𝑥 + 4𝑦

𝑪𝑻(𝒙;𝒚) = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟐𝒙𝒚 + 𝟒𝒚𝟐

On obtient donc
une fonction de 2 variables x et y

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


A. Exemples des fonctions

2. Exemple 2 :
La fonction de profit de cette entreprise 𝜋( ; ) :

𝜋( ; ) = 𝑅𝑇( ; ) − 𝐶𝑇( ; )

𝝅(𝒙;𝒚) = 𝟐𝒙𝟐 + 𝟑𝒙 + 𝟓𝒚𝟑 + 𝒚 − 𝟓𝒙𝟐 − 𝟐𝒙𝒚 − 𝟒𝒚𝟐

𝝅(𝒙;𝒚) = −𝟑𝒙𝟐 + 𝟑𝒙 + 𝟓𝒚𝟑 + 𝒚 − 𝟐𝒙𝒚 − 𝟒𝒚𝟐

On obtient donc
une fonction de 2 variables x et y

3
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


A. Exemples des fonctions

3. Remarque :

Dans le cadre de ce cours, on


s’interessera
aux fonctions de deux variables
x et y

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


B. Domaine de définition

Le domaine de définition est un


domaine du plan IR2 = IR x IR
𝑫𝒇 = ∀𝒙 ∈ 𝑰𝑹 𝒆𝒕 ∀𝒙 ∈ 𝑰𝑹/ 𝒇 𝒙; 𝒚 𝒆𝒔𝒕 𝒅é𝒇𝒊𝒏𝒊𝒆
𝑫𝒇 = ∀𝒙 ∈ 𝑰𝑹 𝒆𝒕 ∀𝒙 ∈ 𝑰𝑹 / 𝒙 𝒂𝒅𝒎𝒆𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒊𝒎𝒂𝒈𝒆 𝒆𝒕 𝒚 𝒂𝒅𝒎𝒆𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒊𝒎𝒂𝒈𝒆

4
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


B. Domaine de définition

1. Exemple 1 :

Soit la fonction :

𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝟐𝒙𝟐 + 𝟓𝒚𝟐 + 𝒙 − 𝟑𝒚 + 𝟏𝟑

∀𝒙 ∈ 𝑰𝑹, on a : 𝑫𝒇𝒙 = 𝑰𝑹 et ∀𝒚 ∈ 𝑰𝑹, on a : 𝑫𝒇𝒚 = 𝑰𝑹

Donc,
𝑫𝒇 𝒙;𝒚 = 𝑰𝑹 𝐱 𝑰𝑹 = 𝑰𝑹𝟐

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


B. Domaine de définition

2. Exemple 2 :
Soit la fonction :

𝒚
𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝟐𝒍𝒏(𝒙 + 𝟏) + 𝒆

∀𝒙 ∈ 𝑰𝑹, on a : 𝑫𝒇𝒙 =] − 𝟏; +∞[


Et
∀𝒚 ∈ 𝑰𝑹, on a : 𝑫𝒇𝒚 = [𝟎; +∞[
Donc,
𝑫𝒇 𝒙;𝒚 =] − 𝟏; +∞[𝐱[𝟎; +∞[

5
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


C. Dérivées partielles premières

1. Régle de calcul :
Lorsqu’on dérive une fonction par
rapport à une variable, l’autre
variable est supposée
CONSTANTE
Lorsqu’on calcule une dérivée partielle, on
utilise les règles de dérivation d’une
fonction d’une variable

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


C. Dérivées partielles premières

2. Notations : Deux dérivées partielles premières

1ère • Selon x : 𝑓

notation • Selon y : 𝑓

2ème • Selon x : (𝑥; 𝑦)

notation • Selon y : (𝑥; 𝑦)

𝝏 se prononce : d rond

6
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


C. Dérivées partielles premières

3. Calcul :
𝜕𝑓 𝑓 𝒙; 𝑦 −𝑓 𝑥 ; 𝑦
𝑓𝒙 = 𝑥 ;𝑦 = lim
𝜕𝒙 𝒙→ 𝒙−𝑥
x est variable et tend vers x0, alors que y est fixé : y = y0

𝜕𝑓 𝑓 𝑥 ;𝒚 − 𝑓 𝑥 ; 𝑦
𝑓𝒚 = 𝑥 ;𝑦 = lim
𝜕𝒚 𝒚→ 𝒚−𝑦
y est variable et tend vers y0, alors que x est fixé : x = x0

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


C. Dérivées partielles premières

4. Exemple 1 :

𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝟓𝒙𝟐 − 𝟔𝒙𝒚 + 𝟐𝒙 + 𝟐𝒚𝟐 − 𝟐𝒚 + 𝟏

Selon x Selon y
𝒇𝒙 𝒙; 𝒚 = 𝟏𝟎𝒙 − 𝟔𝒚 + 𝟐 𝒇𝒚 𝒙; 𝒚 = −𝟔𝒙 + 𝟒𝒚 − 𝟐

7
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


C. Dérivées partielles premières

4. Exemple 2 :
𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝒙(𝒍𝒏 𝒙 + 𝒚𝟐 )

𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝒙𝒍𝒏 𝒙 + 𝒙𝒚𝟐
On sait que la dérivée d’un produit égale à :
(𝑼. 𝑽) = 𝑼 . 𝑽 + 𝑼. 𝑽
Selon x Selon y
𝟏 𝒇𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝟐𝒙𝒚:
𝒇𝒙 Et la dérivée
𝒙; 𝒚 = 𝟏. 𝒍𝒏 𝒙d’une
+ 𝒙. fonction logaritmique
𝒙 𝑼
𝒇𝒙 𝒙; 𝒚 = 𝒍𝒏 𝒙 + 𝟏 𝑳𝒏(𝑼) =
𝑼

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


D. Dérivées partielles secondes

f(x , y)
Dérivée selon x Dérivée selon y

f’x (x , y) f’y (x , y)
On obtient des fonctions de 2 variables

On peut aussi calculer la dérivée partielle de ces fonctions

8
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


D. Dérivées partielles secondes

f(x , y)

Dérivée selon x Dérivée selon y

f’x (x , y) f’y (x , y)
Dérivée selon x Dérivée selon y Dérivée selon x Dérivée selon y

f’’xx (x , y) f’’xy (x , y) f’’yx (x , y) f’’yy (x , y)


On obtient 4 dérivées partielles secondes

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


D. Dérivées partielles secondes

On calcul la dérivée de la fonction f deux fois par


f’’xx (x , y) rapport à x

On calcul la dérivée de la fonction f par rapport à


f’’xy (x , y) x ensuite par rapport à y « dérivée croisée »

On calcul la dérivée de la fonction f par rapport à


f’’yx (x , y) y ensuite par rapport à x « dérivée croisée »

f’’yy (x , y) On calcul la dérivée de la fonction f deux fois par


rapport à y

9
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


D. Dérivées partielles secondes

Exemple :
Calculer les dérivées partielles premières et secondes de la
fonction suivante :

𝟑 𝟐

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


D. Dérivées partielles secondes

𝟑 𝟐

Dérivée selon x Dérivée selon y

𝒇𝒙 𝒙; 𝒚 = 𝟔𝒙𝟐 + 𝟒𝒚 𝒇𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝟒𝒙 + 𝟏𝟎𝒚

Dérivée selon x Dérivée selon y Dérivée selon x Dérivée selon y

𝒇𝒙𝒙 𝒙; 𝒚 = 𝟏𝟐𝒙 𝒇𝒙𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝒇𝒚𝒙 𝒙; 𝒚 = 𝟒 𝒇𝒚𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝟏𝟎

Remarque : 𝒇𝒙𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝒇𝒚𝒙 𝒙; 𝒚

10
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


D. Dérivées partielles secondes

Remarque : Théorème de Schwartz


C’est un théorème d'analyse portant sur les dérivées partielles
secondes d'une fonction de plusieurs variables.

Si f est une fonction «de classe C2» alors les dérivées secondes
croisées sont égales :

𝒇𝒙𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝒇𝒚𝒙 𝒙; 𝒚

A noter que toutes les fonctions économiques considérées dans


ce cours vérifient le Théorème de Schwartz

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

1. Les fonctions homogènes

Pour montrer que f est homogène (ou non homogène), on peut utiliser :

1. La définition 2. Le Théorème d’Euler

11
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

1. Les fonctions homogènes : Définition


En mathématique, une fonction homogène est une fonction qui
a un comportement d’échelle multiplicatif par rapport à son ou
ses arguments : si l’argument est multiplié par un scalaire 𝜶,
alors le résultat sera multiplié par ce scalaire porté à une certaine
puissance.

f (x; y) est homogène de degré k lorsque :


∀ 𝒙; 𝒚 ∈ 𝑫𝒇 𝒆𝒕 ∀𝜶 > 𝟎 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒇 𝜶𝒙; 𝜶𝒚 = 𝜶𝒌 𝒇(𝒙; 𝒚)

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

1. Les fonctions homogènes : Définition


En économie, La fonction de production homogène implique
qu’avec le changement proportionnel de tous les facteurs de
production, la production change également.

La fonction de production Q(K; L) est homogène de degré k si


∀𝜶 > 𝟎 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝑸(𝜶𝑲; 𝜶𝑳) = 𝜶𝒌 𝑸(𝑲; 𝑳)
si k > 1, ce qui est équivalent à Q(𝜶K, 𝜶L) > Q(K,L), les rendements d’échelle sont
croissants.
- si k = 1, ce qui est équivalent à Q(𝜶K, 𝜶L) = 𝜶Q(K,L), les rendements d’échelle sont
constants.
- si 0 < k < 1, ce qui est équivalent à Q(𝜶K, 𝜶L) < Q(K,L), les rendements d’échelle sont
décroissants

12
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

1. Les fonctions homogènes : Le Théorème d’Euler

f (x; y) est homogène de degré k lorsque :

𝒙 𝒚

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

1. Les fonctions homogènes : Exemple


On considère la fonction de production Cobb-Douglas suivante :
𝑸 𝑲; 𝑳 = 𝟐𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒
1. La définition 2. Le Théorème d’Euler
Soit α > 0 , on a : 𝑲. 𝑸𝑲 𝑲; 𝑳 + 𝑳. 𝑸𝑳 𝑲; 𝑳 =

𝟎,𝟖 𝟎,𝟒
𝑲. 𝟐. 𝟎, 𝟐. 𝑲 𝑳 + 𝑳. 𝟐. 𝟎, 𝟒. 𝑲𝟎,𝟐 𝑳 𝟎,𝟔
=
𝑸 𝜶𝑲; 𝜶𝑳 = 𝟐(𝜶𝑲)𝟎,𝟐 (𝜶𝑳)𝟎,𝟒
𝟐. 𝟎, 𝟐. 𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒 + 𝟐. 𝟎, 𝟒. 𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒 =
𝑸 𝜶𝑲; 𝜶𝑳 = 𝟐𝜶𝟎,𝟐 𝟎,𝟒 𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒
𝑸 𝜶𝑲; 𝜶𝑳 = 𝜶𝟎,𝟔 𝟐𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒 𝟎, 𝟐 + 𝟎, 𝟒 . 𝟐. 𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒 =
𝑸 𝜶𝑲; 𝜶𝑳 = 𝜶𝟎,𝟔 𝑸 𝑲; 𝑳
𝟎, 𝟔. 𝑸 𝑲; 𝑳

Q est homogène de degré 0,6 Les rendements d’échelle sont décroissants

13
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

2. Elasticités
f(x , y)
f’x (x , y) f’y (x , y)

𝑥. 𝑓’𝒙 (𝑥 , 𝑦) 𝑦. 𝑓’𝒚 (𝑥 , 𝑦)
𝑒(𝑓, 𝑥) = 𝑒(𝑓, 𝑦) =
f(x , y) f(x , y)
Elasticité partielle Elasticité partielle
par rapport à x par rapport à y

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

2. Elasticités : Exemple
𝑸 𝑲; 𝑳 = 𝟐𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒

𝑸𝑲 𝑲; 𝑳 = 𝟎, 𝟒𝑲 𝟎,𝟖 𝑳𝟎,𝟒 𝑸𝑳 𝑲; 𝑳 = 𝟎, 𝟖𝑲𝟎,𝟐 𝑳 𝟎,𝟔

𝐾. 𝟎, 𝟒𝑲 𝟎,𝟖 𝑳𝟎,𝟒 𝐿. 𝟎, 𝟖𝑲𝟎,𝟐 𝑳 𝟎,𝟔


𝑒(𝑄, 𝐾) = 𝑒(𝑄, 𝐿) =
𝟐𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒 𝟐𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒

𝟎, 𝟒𝑲𝟎,,𝟐 𝑳𝟎,𝟒 𝟎, 𝟖𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒


𝑒 𝑄, 𝐾 = = 𝟎, 𝟐 𝑒 𝑄, 𝐿 = = 𝟎, 𝟒
𝟐𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒 𝟐𝑲𝟎,𝟐 𝑳𝟎,𝟒

14
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

2. Elasticités : Remarque

Pour une fonction de typoe Cobb-Douglas

𝑸 𝑲; 𝑳 = 𝑨𝑲𝜶 𝑳𝜷

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative


La variation (variation absolue) consiste à augmenter (diminuer)
une grandeur donnée d’une certaine valeur ∆S.
Variation Exemple : Le salaire S d’un employé a été augmenté de ∆S = 600
MDH.
Le nouveau salaire est donc : S’= S + ∆S = S + 600

La variation relative (ou le taux d'évolution), consiste à


augmenter (diminuer) une grandeur donnée d’un certain
poucentage.
Variation relative Exemple : Le salaire S d’un employé a été augmenté de 3%
(∆S = 0,03S)
Le nouve au salaire est donc : S’= S + ∆S = S + 0,03S = 1,003S

15
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation d’une fonction à une variable
On sait que :

𝒅𝒇
𝒇 𝒙 =
𝒅𝒙
ou encore :
𝒅𝒇 = 𝒇 𝒙 . 𝒅𝒙

On appelle df différentielle de f et dx différentielle de x

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation d’une fonction à une variable
En remplaçant dans la formule 𝒅𝒇 = 𝒇 𝒙 . 𝒅𝒙, df par ∆f et dx
par ∆x on obtient :
∆𝒇 ≅ 𝒇 𝒙 . ∆𝒙

dx : Variation infiniment petite de x


df : Variation infiniment petite de f
∆x: Variation très petite « faible» de x
∆f : Variation très petite « faible» de f

16
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation d’une fonction à une variable

Exemple :

Soit la fonction de coût total d’une entreprise Z :

𝑪𝑻 = 𝟎, 𝟎𝟓𝑸𝟑 − 𝟎, 𝟔𝑸𝟐 + 𝟏𝟓𝑸

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation d’une fonction à une variable
Exemple : 𝑪𝑻 = 𝟎, 𝟎𝟓𝑸 − 𝟎, 𝟔𝑸𝟐 + 𝟏𝟓𝑸
𝟑

Calculons l’écart résultatnt d’une variation de la quantité produite


de Q :
Q1 = 100 à Q2 = 101
Donc,
∆Q = Q2 - Q1 = 101 – 100 = 1
Calcul direct :
Alors,
∆CT = 𝑪𝑻𝟏𝟎𝟏 − 𝑪𝑻𝟏𝟎𝟎
= 𝟎, 𝟎𝟓 𝟏𝟎𝟏 𝟑 − 𝟎, 𝟔 𝟏𝟎𝟏 𝟐 + 𝟏𝟓. 𝟏𝟎𝟏 − 𝟎, 𝟎𝟓 𝟏𝟎𝟎 𝟑 + 𝟎, 𝟔 𝟏𝟎𝟎 𝟐 − 𝟏𝟓. 𝟏𝟎𝟎
∆CT = 1409,45

17
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation d’une fonction à une variable
Exemple : 𝑪𝑻 = 𝟎, 𝟎𝟓𝑸 − 𝟎, 𝟔𝑸𝟐 + 𝟏𝟓𝑸
𝟑

Calculons l’écart résultatnt d’une variation de la quantité produite


de Q :
Q1 = 100 à Q2 = 120
Donc,
∆Q = Q2 - Q1 = 101 – 100 = 1

Valeur approchée en utilisant la formule : ∆𝑪𝑻 ≅ 𝑪𝑻 . ∆𝑸


𝑪𝑻 = 𝟎, 𝟏𝟓𝑸𝟐 − 𝟏, 𝟐𝑸 + 𝟏𝟓
∆𝑪𝑻 ≅ 𝟎, 𝟏𝟓 𝟏𝟎𝟎 𝟐 − 𝟏, 𝟐. 𝟏𝟎𝟎 + 𝟏𝟓 . 𝟏
= 1395

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation d’une fonction à une variable

Conclusion :
Calcul direct : ∆CT = 𝑪𝑻𝟏𝟎𝟏 − 𝑪𝑻𝟏𝟎𝟎 = 1409,45
Valeur approchée : ∆𝑪𝑻 ≅ 𝑪𝑻 . ∆𝑸 = 1395

Si Q subit une faible variation ∆Q, une valeur approchée de la


variation ∆CT de CT est donnée par la formule :

18
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation relative d’une fonction à une variable

Rappelons que l’élasticité d’une fonction f au point x est donnée


par la formule suivante : 𝒙𝒇 (𝒙)
𝒆 𝒇; 𝒙 =
𝒇(𝒙)
On sait que : 𝒅𝒇 ∆𝒇
𝒇 𝒙 = ≅
𝒅𝒙 ∆𝒙
Alors :
∆𝒇 ∆𝒇(𝒙)
𝒙.∆𝒙 𝒇(𝒙)
𝒇 𝒙 ∆𝒙
𝒙

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation relative d’une fonction à une variable
∆𝒇 ∆𝒇(𝒙)
𝒙.∆𝒙 𝒇(𝒙)
𝒇 𝒙 ∆𝒙
𝒙
∆𝒇(𝒙)
: représente la variation relative de f
𝒇(𝒙)

∆𝒙
: représente la variation relative de x
𝒙

19
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation relative d’une fonction à une variable
Exemple :
Supposons que l’élasticité de la demande d’un bien pour une quantité
produite x1 = 130 est égale à : 𝒆 𝑫; 𝟏𝟑𝟎 = 𝟕
Supposons aussi que la quantité produite x1 a subbi une baissé
relative de 3% .

Calculons maintenant la variation relative de la demande :


∆𝒇(𝒙) ∆𝒙
≅ 𝒆 𝒇; 𝒙 . = 𝟕. −𝟑% = −𝟐𝟏%
𝒇(𝒙) 𝒙
Donc, la demande de ce bien x a baissé d’environ 21%

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation d’une fonction à deux variables
On sait que :
df ( x0 , y0 )  f x' ( x0 , y0 )  dx  f y' ( x0 , y0 )  dy
En remplaçant dans la formule 𝒅𝒇(𝒙; 𝒚) par ∆f , dx par ∆x et dy
par ∆y on obtient une formule d’une valeur approchée de la
variation de f :

 f ( x0 , y0 )  f x' ( x0 , y0 )   x  f y' ( x0 , y0 )   y
∆f : Variation très petite « faible» de f
∆x: Variation très petite « faible» de x
∆y : Variation très petite « faible» de y

20
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation relative d’une fonction à deux variables
On a : ∆𝒇 𝒙; 𝒚 ≅ 𝒇𝒙 𝒙; 𝒚 . ∆𝒙 + 𝒇𝒚 𝒙; 𝒚 . ∆𝒚
En divisant par f(x;y), on obtient :
∆𝒇 𝒙; 𝒚 𝒇𝒙 𝒙; 𝒚 𝒇𝒚 𝒙; 𝒚
≅ . ∆𝒙 + . ∆𝒚
𝒇 𝒙; 𝒚 𝒇 𝒙; 𝒚 𝒇 𝒙; 𝒚
En divisant et en multiplie la première partie par x et la deuxième
partie par y, on obtient :
∆𝒇 𝒙; 𝒚 𝒙. 𝒇𝒙 𝒙; 𝒚 ∆𝒙 𝒚. 𝒇𝒚 𝒙; 𝒚 ∆𝒚
≅ . + .
𝒇 𝒙; 𝒚 𝒇 𝒙; 𝒚 𝒙 𝒇 𝒙; 𝒚 𝒚

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation relative d’une fonction à deux variables
𝒙. 𝒇𝒙 𝒙; 𝒚 𝒚. 𝒇𝒚 𝒙; 𝒚
Puisque : 𝒆 𝒇; 𝒙 = 𝒇 𝒙; 𝒚 et 𝒆 𝒇; 𝒚 = 𝒇 𝒙; 𝒚

Alors : ∆𝒇 𝒙; 𝒚 ∆𝒙 ∆𝒚
≅ 𝒆 𝒇; 𝒙 . + 𝒆 𝒇; 𝒚 .
𝒇 𝒙; 𝒚 𝒙 𝒚
∆𝒇 𝒙;𝒚
représente la variation relative de f
𝒇 𝒙;𝒚
∆𝒙 ∆𝒚
et représentent les variations relatives de x et de y
𝒙 𝒚
𝒆 𝒇; 𝒙 et 𝒆 𝒇; 𝒚 représentent les élasticités partielles par rapport à x
et par rapport à y

21
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation relative d’une fonction à deux variables
Exemple :
Soit une fonction f(x,y) qui dépend de deux quantités fabriquées de
biens x et y.
Supposons que les élasticités partielles de deux biens x et y en x =130
et y= 100 sont respectivement égales à :
𝒆 𝒇; 𝒙 = 𝟏𝟑𝟎 = 𝟕 et 𝒆 𝒇; 𝒚 = 𝟏𝟎𝟎 = 𝟒

Supposons que la fabrication de ces deux biens a légèrement varié :


x a diminué de 3% et y a augmenté de 2%.

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

3. Variation et variation relative :


Variation relative d’une fonction à deux variables
Exemple :
𝒆 𝒇; 𝒙 = 𝟏𝟑𝟎 = 𝟕 et 𝒆 𝒇; 𝒚 = 𝟏𝟎𝟎 = 𝟒
x a diminué de 3% et y a augmenté de 2%.

Ces variations relatives de x et de y entrainèrent une variation


relative sur la fonction f :
∆𝒇 𝒙; 𝒚 ∆𝒙 ∆𝒚
≅ 𝒆 𝒇; 𝒙 . + 𝒆 𝒇; 𝒚 . = 𝟕. (−𝟑%) + 𝟒. (+𝟐%)
𝒇 𝒙; 𝒚 𝒙 𝒚
∆𝒇 𝒙; 𝒚
≅ −𝟏𝟑% Donc, la fonction f a baissé d’environ 13%
𝒇 𝒙; 𝒚

22
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

4. La matrice Hessienne :
En mathématiques, la matrice hessienne (ou simplement le hessien
ou la hessienne) d'une fonction numérique est la matrice carrée de
ses dérivées partielles secondes.
Pour une fonction à deux variables, le hessien d’une fonction f au
point x et y, est le déterminant suivant :

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

4. La matrice Hessienne : Exemple


Soit la fonction :
𝟐
𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝟏𝟎𝟎 𝒚 − 𝒙𝟐 + (𝟏 − 𝒙)𝟐

Calculer le Hessien de f au point (1; 1) :

23
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

4. La matrice Hessienne : Exemple

𝟐
𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝟏𝟎𝟎 𝒚 − 𝒙𝟐 + (𝟏 − 𝒙)𝟐

Dérivée selon x Dérivée selon y


𝒇𝒙 𝒙; 𝒚 = −𝟒𝟎𝟎𝒙𝒚 + 𝟒𝟎𝟎𝒙𝟑 − 𝟐 + 𝟐𝒙 𝒇𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝟐𝟎𝟎𝒚 − 𝟐𝟎𝟎𝒙𝟐

Dérivée selon x Dérivée selon y Dérivée selon x Dérivée selon y

𝒇𝒙𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝒇𝒚𝒙 𝒙; 𝒚 = −𝟒𝟎𝟎𝒙


𝒇𝒙𝒙 𝒙; 𝒚 = −𝟒𝟎𝟎𝒚 + 𝟏𝟐𝟎𝟎𝒙𝟐 + 𝟐 𝒇𝒚𝒚 𝒙; 𝒚 = 𝟐𝟎𝟎

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


E. Quelques définitions et régles

4. La matrice Hessienne : Exemple


Donc le Hessien de f au point (x , y) est donné par :
𝟐
𝑯𝒇 𝒙; 𝒚 = −𝟒𝟎𝟎𝒚 + 𝟏𝟐𝟎𝟎𝒙 + 𝟐 −𝟒𝟎𝟎𝒙
−𝟒𝟎𝟎𝒙 𝟐𝟎𝟎
Ainsi, le Hessien de f au point (1 , 1) est :
𝟖𝟎𝟐 −𝟒𝟎𝟎
𝑯𝒇 𝟏; 𝟏 = = 𝟖𝟎𝟐. 𝟐𝟎𝟎 − (−𝟒𝟎𝟎) 𝟐
−𝟒𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎
𝑯𝒇 𝟏; 𝟏 = 𝟒𝟎𝟎

24
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

1. Définition
L’optimisation d’une fonction à deux variables f , définie sur un
domaine D, consiste en la recherche des couples (x; y) qui rendent f
maximale ou minimale
Plus grand

Max global
Max local

Max local
Min local
Min global
Max local
Min local Plus petit

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

2. Extrémums ”locaux” libres

On parle d’un extremum local libre, lorsque nous n’avons


pas aucune contrainte sur les variables x et y. On dit
alors que les variables x et y sont indépendantes ou libres

25
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

2. Extrémums ”locaux” libres


Etape 1 : Recherche des points critiques (points stationnaires)
Conditions nécessaires d’optimalité (du premier ordre)

Les points critiques sont les couples (x; y) solutions du


système suivant :

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

2. Extrémums ”locaux” libres


Etape 2 : Nature des points critiques (points stationnaires)
Conditions suffisantes d’optimalité (du second ordre)
On calcule le Hessien de f pour chaque point critique 𝑥 ; 𝑦 .
𝑓 𝑓
𝐻 𝑥; 𝑦 =
𝑓 𝑓
• Si 𝑯𝒇 𝒙𝟎 ; 𝒚𝟎 < 𝟎 : pas d’extrémum en (x0 , y0). Il s’agit d’un Col ou un point-selle
• Si 𝑯𝒇 𝒙𝟎 ; 𝒚𝟎 = 𝟎 : On ne peut rien conclure
• Si 𝑯𝒇 𝒙𝟎 ; 𝒚𝟎 > 𝟎 : f présente un extrémum en (x0 , y0) :
 Si 𝒇𝒙𝒙 < 𝟎 : f présente un Maximum en (x0 , y0)
 Si 𝒇𝒙𝒙 > 𝟎 : f présente un Minimum en (x0 , y0)

26
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

2. Extrémums ”locaux” libres


Exemple :

Soit la fonction

𝒇 𝒙; 𝒚 = −𝒙𝟑 + 𝟑𝒙𝒚 − 𝒚𝟑

Trouver les extrémums « locaux » de la fonction f

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

2. Extrémums ”locaux” libres


Exemple : 𝒇 𝒙; 𝒚 = −𝒙𝟑 + 𝟑𝒙𝒚 − 𝒚𝟑
- On doit résoudre le système
𝑓 𝑥; 𝑦 = −3𝑥 + 3𝑦 = 0
𝑓 𝑥; 𝑦 = 3𝑥 − 3𝒚𝟐 = 0
- A partir de la première équation, nous obtenons : 𝒚 = 𝒙𝟐
- On remplace y par 𝒙𝟐 dans la deuxième équation, nous obtenons :
𝒙 = 𝟎 ou 𝒙 = 𝟏
- Ainsi, 𝑺𝒊 𝒙 = 𝟎; 𝒚 = 𝟎
𝑺𝒊 𝒙 = 𝟏; 𝒚 = 𝟏

Nous avons deux points critiques : (0; 0) et (1; 1)

27
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

2. Extrémums ”locaux” libres


Exemple : 𝒇 𝒙; 𝒚 = −𝒙𝟑 + 𝟑𝒙𝒚 − 𝒚𝟑
On calcule le Hessien de f au point :

𝑓 𝑓 −6𝑥 3
𝐻 𝑥; 𝑦 = =
𝑓 𝑓 3 −6𝑦

𝐻 𝑥; 𝑦 = 36𝑥𝑦 − 9

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

2. Extrémums ”locaux” libres


Exemple : 𝒇 𝒙; 𝒚 = −𝒙𝟑 + 𝟑𝒙𝒚 − 𝒚𝟑
Le Hessien de f dépend ici de (x; y). Nous avons alors au point (0; 0) :
𝐻 0; 0 = −9 < 0
Donc f n’admet pas d’extremum en (0, 0). Le point (0; 0) est un point col de f.
Au point (1; 1), le Hessien :
𝐻 1; 1 = 27 > 0
La fonction f présente donc un extrémum au point (1; 1)
Pour savoir s’il s’agit d’un Max ou d’un Min, on regarde le signe de la dérivée
seconde par rapport à x.
Puisque 𝒇𝒙𝒙 = −𝟔𝒙 = −𝟔 < 𝟎, f présente donc un Maximum « local » au point
(1; 1)
La valeur de ce maximum est : 𝒇 𝒙; 𝒚 = −𝒙𝟑 + 𝟑𝒙𝒚 − 𝒚𝟑 = 𝟏

28
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


On parle d’un extremum local lié, lorsque nous avons une contrainte sur les
variables x et y. On dit alors que les variables x et y sont liées par une équation
appelée contrante.

On peut résoudre ce problème d’optimisation sous contrainte avec deux


méthodes :

A. Méthode de substitution
Ou
B. Méthode du multiplicateur de Lagrange

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


A. Méthode de substitution
La méthode de substitution consiste à remplacer dans la fonction objective la
variable x (ou y) par son expression algébrique correspondante dans l’équation
de la contrainte :
• A partir de la contrainte on exprime y en
fonction de x (ou x en fonction de y)
• On remplace x (ou y) dans la fonction f(x , y)
• On obtient alors une fonction d’une variable
réelle. On cherche les extrémums de cette
dernière focntion

On utilise la méthode de substitution lorsque la contrainte g permet


d’exprimer facilement y en fonction de x (ou x en fonction de y)

29
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


A. Méthode de substitution
Exemple :
Soit la fonction suivante :
𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝒙𝒚

Chercher les extrémums de f sous la contrainte :

𝒙+𝒚=𝟔

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


A. Méthode de substitution
Exemple : 𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝒙𝒚 s/c 𝒙 + 𝒚 = 𝟔
A partir de la contrainte on exprime y en fonction de x

𝒚=𝟔−𝒙
En remplaçant y par 6 - x dans la fonction f(x , y), nous obtenons une
fonction à une variable :
𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝒉(𝒙) = 𝒙(𝟔 − 𝒙)

Donc il suffit de chercher les extrêmums de la fonction h(x) qui dépend


d’une variable x

30
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


A. Méthode de substitution
Exemple : 𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝒙𝒚 s/c 𝒙 + 𝒚 = 𝟔 𝒉(𝒙) = 𝒙(𝟔 − 𝒙)

𝒉𝒙 = 𝟔 − 𝟐𝒙 = 𝟎 𝒙=𝟑
Le point x = 3 est un point stationnaire.
De plus, 𝒉𝒙 = −𝟐 < 0 alors la fonction h admet un maximum local
pour x = 3.
En conclusion, la fonction f(x; y) = xy admet un maximum local
sous la contrainte x + y = 6 au point (x; 𝟔 − 𝒙) = (3; 3)

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
La méthode de Lagrange est une méthode permettant de résoudre les
problèmes d’optimisation sous contrainte.
Soit à optimiser la fonction de deux variables f sous la contrainte g(x, y) = 0,
où f et g sont de classe C2 (dérivable deux fois)

Pour résoudre le problème :

Etape 1 : Formulation de la fonction auxiliaire


On forme la fonction auxiliaire appelée « Lagrangien ». Autrement dit, On intègre
la contrainte dans le problème en considérant la fonction de Lagrange « à 3
variables » suivante :
𝑳 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝒇 𝒙; 𝒚 + 𝝀𝐠(𝐱; 𝐲)
𝝀 est appeléle multiplicateur de Lagrange

31
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Etape 2 : Recherche des points critiques
Pour que la fonction L(x; y; 𝝀) passe par un extremum, il faut que les
trois équations suivantes soient satisfaites simultanément :

𝑳𝒙 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎
𝑳𝒚 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎
𝑳𝝀 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎

Les solutions (x1 ; y1 ; 𝝀1), (x2 ; y2 ; 𝝀2) ... de ce système sont les points critiques

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Etape 3 : Nature des points critiques
La résolution du système précédent ne donne que des points susceptibles d’être un
extremum. Mais ça ne confirme pas si le point est un extremum ou pas. Pour cela,
il faut faire appel au HESSIEN de la fonction L
Le Hessien du Lagrangien associé à f et g au point (x; y; λ) est :

0 𝑔 𝑔
𝐻 𝑥; 𝑦; λ = 𝑔 𝐿 𝐿
𝑔 𝐿 𝐿

32
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Etape 3 : Nature des points critiques
Soit (x0; y0; λ0) est un point critique du Lagrangien associé à f et g

Si 𝐻 𝑥 ; 𝑦 ; λ > 0 alors (x0; y0) est un maximum local ;

Si 𝐻 𝑥 ; 𝑦 ; λ < 0 alors (x0; y0) est un minimum local ;

Si 𝐻 𝑥 ; 𝑦 ; λ = 0 alors on ne peut rien conclure

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Exemple :
Soit la fonction suivante :
𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚
Chercher les extrémums de f sous la contrainte :

𝒙 + 𝟐𝒚 = 𝟐𝟒

33
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Exemple : 𝒇 𝒙; 𝒚 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚 𝒔/𝒄 𝒙 + 𝟐𝒚 = 𝟐𝟒
Etape 1 : Formulation de la fonction auxiliaire
La fonction de Lagrange est donnée par :

𝑳 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚 + 𝝀 (𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒)


Etape 2 : Recherche des points critiques
On doit résoudre le système : 𝑳𝒙 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎
𝑳𝒚 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎
𝑳𝝀 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Exemple : 𝑳 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚 + 𝝀 (𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒)
Etape 2 : Recherche des points critiques
On doit résoudre le système :
𝝀 = 𝒚 − 𝟏𝟎𝒙
𝑳𝒙 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎 𝟏𝟎𝒙 − 𝒚 + 𝝀 = 𝟎
𝒙 − 𝟏𝟐𝒚
𝑳𝒚 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎 𝟏𝟐𝒚 − 𝒙 + 𝟐𝝀 = 𝟎 𝝀=
𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒 = 𝟎 𝟐
𝑳𝝀 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟎 𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒 = 𝟎

Egalité des deux premières équations : 𝒙 𝟏𝟐𝒚


= 𝒚 − 𝟏𝟎𝒙 𝒙 − 𝟏𝟐𝒚 = 𝟐𝒚 − 𝟐𝟎𝒙
𝟐

𝟐𝟏𝒙 = 𝟏𝟒𝒚 𝟑𝒙 = 𝟐𝒚

34
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Exemple : 𝑳 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚 + 𝝀 (𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒)

Etape 2 : Recherche des points critiques


𝟑𝒙 = 𝟐𝒚
- En remplaçant 𝟐𝒚 par 𝟑𝒙 dans la 3ème équation : 𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒 = 𝟎, on trouve :
𝒙 + 𝟑𝒙 − 𝟐𝟒 = 𝟎 𝟒𝒙 = 𝟐𝟒 𝒙=𝟔
- En remplaçant x par 6 dans 𝟑𝒙 = 𝟐𝒚, on trouve. 𝒚 = 𝟗
- En remplaçant x et y dans 𝝀 = 𝒚 − 𝟏𝟎𝒙, on trouve λ = −𝟓𝟏.

Le point critique du Lagrangien est donc (6; 9; −51).

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Exemple : 𝑳 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚 + 𝝀 (𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒)

Etape 2 : Nature des points critiques (6; 9; −51)


On calcule du Hessien de L pour vérifier s’il s’agit d’un extremum ?
𝟎 𝒈𝒙 𝒈𝒚 𝟎 𝝀 𝟐𝝀
𝑯𝑳 𝒙; 𝒚; λ = 𝒈𝒙 𝑳𝒙𝒙 𝑳𝒚𝒙 = 𝝀 𝟏𝟎 −𝟏
𝒈𝒚 𝑳𝒙𝒚 𝑳𝒚𝒚 𝟐𝝀 −𝟏 𝟏𝟐

35
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Exemple : 𝑳 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚 + 𝝀 (𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒)

Etape 2 : Nature des points critiques (6; 9; −51)


On calcule du Hessien de L pour vérifier s’il s’agit d’un extremum ?
𝟎 𝒈𝒙 𝒈𝒚 𝟎 𝟏 𝟐
𝑯𝑳 𝒙; 𝒚; λ = 𝒈𝒙 𝑳𝒙𝒙 𝑳𝒚𝒙 = 𝟏 𝟏𝟎 −𝟏
𝒈𝒚 𝑳𝒙𝒚 𝑳𝒚𝒚 𝟐 −𝟏 𝟏𝟐

En développant suivant la 1ère ligne par exemple :


𝟏 −𝟏 𝟏 𝟏𝟎
𝑯𝑳 𝒙; 𝒚; λ = −𝟏 +𝟐
𝟐 𝟏𝟐 𝟐 −𝟏

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Exemple : 𝑳 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚 + 𝝀 (𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒)

Etape 2 : Nature des points critiques (6; 9; −51)


On calcule du Hessien de L pour vérifier s’il s’agit d’un extremum ?
𝟏 −𝟏 𝟏 𝟏𝟎
𝑯𝑳 𝒙; 𝒚; λ = −𝟏 +𝟐
𝟐 𝟏𝟐 𝟐 −𝟏
𝑯𝑳 𝒙; 𝒚; λ = − (𝟏𝟐 + 𝟐) + 𝟐(−𝟏 − 𝟐𝟎)
𝑯𝑳 𝒙; 𝒚; λ = −𝟏𝟒 − 𝟒𝟐 = −𝟓𝟔
On obtient un hessien qui ne dépend pas de x et de y

36
06/01/2021

Ch. 2 : Fonctions à DEUX variables


F. Optimisation ou recherche d’Extrema

3. Extrémums ”locaux” liés


B. Méthode du multiplicateur de Lagrange
Exemple : 𝑳 𝒙; 𝒚; 𝝀 = 𝟓𝒙𝟐 + 𝟔𝒚𝟐 − 𝒙𝒚 + 𝝀 (𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝟐𝟒)

Etape 2 : Nature des points critiques (6; 9; −51) 𝑯𝑳 𝒙; 𝒚; λ = −𝟓𝟔

Ainsi, 𝑯𝑳 𝟔; 𝟗; −51 = −𝟓𝟔 < 𝟎

Comme 𝑯𝑳 𝟔; 𝟗; −51 < 𝟎, alors il s’agit d’un minimum.

Le minimum de la fonction f sous la contrainte g(x; y) = 0 est attient au point (6; 9)

37

Vous aimerez peut-être aussi