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Palmarès personnel -Bogdan Toma

1. 1984, George Orwell - 1945


« C’était un jour d’avril froid et lumineux et les pendules sonnent 13 :00. Winston Smith, qui
rentre le cou dans les épaules pour échapper au vent aigre, se glisse à toute vitesse par les
portes vitrées de la Résidence de la Victoire, pas assez vite tout de même pour empêcher une
bourrasque de poussière gravillonneuse de s’engouffrer avec lui. »

2. La montagne magique, Thomas Mann - 1922


« Un simple jeune homme se rendait au plein de l’été, de Hambourg, sa ville natale, à Davos-
Platz, dans les Grisons. Il allait en visite pour trois semaines.
Mais de Hambourg jusque là-haut, c’est un long voyage ; trop long en somme par
rapport à la brièveté du séjour projeté. On passe par différentes contrées, en amont et en aval,
du haut plateau de l’Allemagne méridionale jusqu’au bord de la mer souabe, et, en bateau, sur
ses vagues bondissantes, par-delà des abîmes que l’on tenait autrefois pour insondables. »

3. La mort est mon métier, Robert Merle - 1952


« Je tournai l’angle de la Kaiser-Allee, une bouffée de vent et de pluie glaciale cingla mes
jambes nues, et je me rappelai avec angoisse qu’on était un samedi. Je fis les mètres en
courant, je montai les cinq étages quatre à quatre, et je frappai deux petits coups. »

4. Eugénie Grandet, Honoré de Balzac


« Il se trouve dans certaines villes de province des maisons dont la vue inspire une mélancolie
égale à celle que provoquent les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les
ruines les plus tristes. Peut-être y a-t-il à la fois dans ces maisons et le silence du cloître et
l’aridité des landes et les ossements des ruines : la vie et le mouvement y sont si tranquilles
qu’un étranger les croirait inhabitées, s’il ne rencontrait tout à coup le regard pâle et froid
d’une personne immobile dont la figure à demi monastique dépasse l’appui de la croisée, au
bruit d’un pas inconnu. »

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