Ensemble Des Nombres

Lois de composition internes
Nombres réels
Propriétés fondamentales du corps des réels
Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene

FACULTÉ DE MATHÉMATIQUES
CHAPITRE 2: L’ensemble des nombres

réels
November 2, 2019
1/21
DAHMANI Isma — CHAPITRE 2: L’ensemble des nombres réels
Définition
Lois commutatives et lois associatives
Élément neutre
Nombres réels
Éléments symétriques
Partie stables
Évolution du système numérique
Définition
Définition
Soit E un ensemble non vide. On appel loi de composition interne sur E, une
application de E × E dans E qui à tout couple (x, y) ∈ E × E associe un élément
de E, noté x ∗ y appelé composé de x et y.
∗:E×E →E
(x, y) → x ∗ y
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
Définition
Définition
Soit E un ensemble non vide. On appel loi de composition interne sur E, une
application de E × E dans E qui à tout couple (x, y) ∈ E × E associe un élément
de E, noté x ∗ y appelé composé de x et y.
∗:E×E →E
(x, y) → x ∗ y
Exemples:
1 L’addition ” + ” et la multiplication ”.” sont des lois de composition internes
sur N, Z, Q, RetC
car si x, y ∈ N, on a x + y ∈ N et x.y ∈ N.
2 La soustraction ” − ” n’est pas une lois de composition interne sur N car si
x, y ∈ N, on n’a pas obligatoirement x − y ∈ N, mais elle l’est sur Z, Q, RetC
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
La lois ∗ est dite commutative si: ∀x, y ∈ E, on a x ∗ y = y ∗ x.
La lois ∗ est dite associative si: ∀x, y, z ∈ E : (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z)
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
La lois ∗ est dite commutative si: ∀x, y ∈ E, on a x ∗ y = y ∗ x.
La lois ∗ est dite associative si: ∀x, y, z ∈ E : (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z)
Exemples:
sur N, Z, Q, RetC l’addition et la multiplication sont commutatives et
associatives.
Z, Q, R, C la soustraction n’est ni commutative ni associative, car

1 − 2 6= 2 − 1 et (1 − 2) − 3 6= 1 − (2 − 3).
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
Élément neutre
On dit qu’un élément e ∈ E est élément neutre de la loi ∗ si
∀x ∈ E, on a:e∗x=x∗e=x
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
Élément neutre
On dit qu’un élément e ∈ E est élément neutre de la loi ∗ si
∀x ∈ E, on a:e∗x=x∗e=x
Exemples:
Dans N, Z, Q, R, C: ”0” est l’élément neutre pour ” + ” et ”1” est l’élément
neutre pour ”.” car 0 + x = x + 0 = x, 1.x = x.1 = x
Z, Q, R, C, la ” − ” n’admet pas d’élément neutre.
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
Soit E un ensemble muni d’une loi de composition interne ” ∗ ” possédant un

élément neutre e. On dit que les élément x et y sont symétriques si:
x∗y =y∗x=e
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
Soit E un ensemble muni d’une loi de composition interne ” ∗ ” possédant un

élément neutre e. On dit que les élément x et y sont symétriques si:
x∗y =y∗x=e
Exemples:
Dans Z, Q, R, C munis de l’addition ” + ” (où e = 0) chaque élément x
possède un symétrique (un opposé) qui est (−x) car
x + (−x) = (−x) + x = 0.
Dans Q, R, C munis de la multiplication ”.”(où e = 1)chaque élément x 6= 0

possède un symétrique (un inverse) qui est x1 car: x1 .x = x. x1 = 1
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
Partie stables
Soit E un ensemble muni d’une loi de composition interne” ∗ ”.

On dit qu’une partie A de E est stable pour cette loi si:
∀x, y ∈ A, x ∗ y ∈ A
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Définition
Élément neutre
Nombres réels
Partie stables
Le système numérique actuel est le résultat d’un développement progressif dont les
étapes sont les suivantes :
Les entiers naturels N = {0, 1, 2, ...} furent utilisés les premiers dans la
numérisation.
Les entier relatifs Z = {..., −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, ...} ⊃ N apparurent pour
donner des solutions à toute équation du type a + x = b
Les nombres rationnels Q = {p/q, p ∈ Z, q ∈ Z∗ } ⊃ Z furent introduits pour
donner des solutions a des équations du type ax = b, a 6= 0
Les nombres réels R: R est formé des nombres rationnels Q et des nombres
irrationnels (qui ne s’écrivent pas sous la forme p/q comme racine de 2)
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Définition axiomatique de l’ensemble des nombres réels
Nombres réels
Borne supérieure dans R (Sup), Borne inférieure dans R
Nombres réels: Définition axiomatique
L’ensemble R des nombres réels est muni des deux lois de composition internes
l’addition + et la multiplication . (On notera a.b par ab) est un Corps
commutatif, donc satisfaisant les axiomes suivants:
A1: (a + b) + c = a + (b + c) (associativité )
A2: ∃e = 0 ∈ R∀a ∈ R : 0 + a = a + 0 = a, 0 ( élément neutre)
A3: ∀a ∈ R, ∃(−a) ∈ R a + (−a) = (−a) + a = 0 (−a) (élément
symétrique)
A4: a + b = b + a (commutativité)
A5: (ab)c = a(bc) (associativité )
A6: a(b + c) = ab + ac (. distributivité sur +)
A7: ∃e = 1 ∈ R ∀a ∈ R : 1a = a1 = a , 1 ( élément neutre )
1 1 1
A8: ∀a 6= 0, ∃a−1 = a = a = 1 (élément symétrique)
a a a
A9: ab = ba (commutativité)
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Nombres réels
Nombres réels: Définition axiomatique
L’ensemble R des nombres réels est totalement ordonné par la relation d’ordre ≤
(inférieure ou égal) usuelle.
A10: ∀a ∈ R, a ≤ a (Réflexive )
A11: ∀a, b ∈ R, (a ≤ b ∧ b ≤ a) ⇒ a = b (Antisymétrique)
A12: ∀a, b, c ∈ R, (a ≤ b ∧ b ≤ c) ⇒ a ≤ c (Transitive)
A13: ∀a, b ∈ R on a a ≤ b ou b ≤ a (Ordre total)
Un nombre réel est dit positif si x > 0 et dit négatif si x < 0
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Nombres réels
Majorants-Minorants
10/21
Nombres réels
Majorants-Minorants
Soient E un ensemble ordonné par la relation d’ordre ≤ et A une partie de E
a ∈ E est un majorant de A si:∀x ∈ A, x ≤ a

On dit que A est majorée si elle possède au moins un majorant.
a ∈ E est un minorant de A si:∀x ∈ A, a ≤ x

On dit que A est minorée si elle possède au moins un majorant.
On dit que A est bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
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Nombres réels
Plus grand élément(Maximum)/ plus petit élément(Minimum)
a ∈ E est le plus grand élément de A (a=max A) si

a∈A
∀x ∈ A : x ≤ a
a ∈ E est le plus petit élément de A (a=min A) si

a∈A
∀x ∈ A : a ≤ x
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Nombres réels
Borne supérieur (Sup)/Borne inférieur (Inf)
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Nombres réels
Borne supérieur (Sup)/Borne inférieur (Inf)
Soit A une partie d’un ensemble E ordonné par la relation ≤
a ∈ E est la borne supérieur de A si a et le plus petit des majorants de A.

Si la borne supérieur a existe on écrit a = supA
a ∈ E est la borne inférieur de A si a et le plus grand des minorants de A.

Si la borne inférieur a existe on écrit a = inf A
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Nombres réels
Borne supérieure dans R (sup), Borne inférieure dans R (inf)
Soit E ⊂ R une partie majorée alors :

∀x ∈ E : x ≤ M0
M0 = supE ⇔
∀ε > 0, ∃x ∈ E/M0 − ε < x
⇐⇒ M0 est un majorant de E et c’est le plus petit.
De même, si E est une partie minorée de R alors :

∀x ∈ E : m0 ≤ x
m0 = inf E ⇔
∀ε > 0, ∃x ∈ E/x < m0 + ε
⇐⇒ m0 est un minorant de E et c’est le plus grand.
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Nombres réels
Borne supérieure dans R (sup), Borne inférieure dans R (inf)
Remarque
Si E n’est pas majorée, on écrit supE = +∞
Si E n’est pas minorée, on écrit inf E = −∞
Théorème
Toute partie non vide, majorée de R admet une borne supérieure (sup)
Toute partie non vide, minorée de R admet une borne inférieure (inf)
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Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
Valeur absolu
Pour un nombre réel x, on définit la valeur absolue de x par :

x Si x ≥ 0
| x |=
−x Si x < 0
Propriétés
| x |= 0 ⇔ x = 0
| x |= a ⇔ x = ∓a
| x |=| y |⇔ x = ∓y
| x |≤ a ⇔ −a ≤ x ≤ a
| xy |=| x || y |
− | x |≤ x ≤| x |
| x + y |≤| x | + | y | (Inégalité triangulaire)
| x |≤| y |⇔ x2 ≤ y 2
Exemple: Résoudre dans R:
| x − 1 | + | x − 2 |= 2
| x − 1 |≤ 3
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Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
Distance entre deux réels
L’application R × R → R définie par d(x, y) =| x − y | est appelée distance entre

les réels x et y.
Une distance vérifie les axiomes :
x = y ⇔ d(x, y) = 0
d(x, y) = d(y, x)
d(x, y) ≤ d(x, z) + d(z, y)
16/21
Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
Partie entière
∀x ∈ R, x s’écrit de façon unique sous la forme :

E(x) ∈ Z
x = E(x) + α où
0≤α<1
E(x) est appelée la partie entière de x.
Exemple:
E(2.14)=? E(-2.14)=?
Propriétés
∀x ∈ R, E(x) ≤ x < E(x) + 1
∀x ∈ R, x − 1 < E(x) ≤ x
Si x ∈ Z, E(x) = x
Exemple: Montrer que pour tous réels x et y on a:

E(x) + E(y) ≤ E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1 17/21
Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
Formule du binôme de Newton
n
X n!
(a + b)n = k n−k k
Cn a k
b . où Cn =
k=0
k!(n − k)!
Convention :0! = 1.
On appelle Cnk coefficient du binôme
Exemple 1
0 , C1 , C2
Calculer Cn n n
18/21
Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
n
X n!
(a + b)n = k n−k k
Cn a k
b . où Cn =
k=0
k!(n − k)!
Convention :0! = 1.
On appelle Cnk coefficient du binôme
Exemple 1
0 , C1 , C2
Calculer Cn n n
0 n!
Cn = =1
0!(n − 0)!
1 = n!
Cn =n
1!(n − 1)!
2 = n! n(n − 1)
Cn =
2!(n − 2)! 2
18/21
Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
Exemple 2
Calculer (a + b)3
19/21
Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
Exemple 2
Calculer (a + b)3
P3
(a + b)3 = k=0 C3k a3−k bk = C30 a3−0 b0 + C31 a3−1 b1 + C32 a3−2 b2 + C33 a3−3 b3
C30 = 1, C31 = 3,C32 = 3, C33 = 1,
(a + b)3 = a3 + 3a2 b1 + 3a1 b2 + b3
19/21
Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
Triangle de Pascal
Le triangle de Pascal est une présentation des coefficients binomiaux dans un

triangle.
Chaque nombre du triangle de Pascal est un coefficient du binôme
Principe de construction du triangle

Le premier et le dernier coefficient de chaque ligne sont toujours égaux à 1.
On obtient chaque autre coefficient en additionnant le nombre qui lui est
situé juste au-dessus avec celui qui lui est situé au-dessus à gauche.
20/21
Valeur absolu
Nombres réels
Partie entière
Triangle de Pascal
21/21

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Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene

CHAPITRE 2: L’ensemble des nombres

Lois commutatives et lois associatives

La lois ∗ est dite commutative si: ∀x, y ∈ E, on a x ∗ y = y ∗ x.

La lois ∗ est dite associative si: ∀x, y, z ∈ E : (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z)

Lois commutatives et lois associatives

La lois ∗ est dite commutative si: ∀x, y ∈ E, on a x ∗ y = y ∗ x.

La lois ∗ est dite associative si: ∀x, y, z ∈ E : (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z)

Z, Q, R, C la soustraction n’est ni commutative ni associative, car

On dit qu’un élément e ∈ E est élément neutre de la loi ∗ si

On dit qu’un élément e ∈ E est élément neutre de la loi ∗ si

Z, Q, R, C, la ” − ” n’admet pas d’élément neutre.

Soit E un ensemble muni d’une loi de composition interne ” ∗ ” possédant un

Soit E un ensemble muni d’une loi de composition interne ” ∗ ” possédant un

Dans Q, R, C munis de la multiplication ”.”(où e = 1)chaque élément x 6= 0

Soit E un ensemble muni d’une loi de composition interne” ∗ ”.

Évolution du système numérique

Nombres réels: Définition axiomatique

Nombres réels: Définition axiomatique

A11: ∀a, b ∈ R, (a ≤ b ∧ b ≤ a) ⇒ a = b (Antisymétrique)

A12: ∀a, b, c ∈ R, (a ≤ b ∧ b ≤ c) ⇒ a ≤ c (Transitive)

A13: ∀a, b ∈ R on a a ≤ b ou b ≤ a (Ordre total)

Un nombre réel est dit positif si x > 0 et dit négatif si x < 0

Soient E un ensemble ordonné par la relation d’ordre ≤ et A une partie de E

a ∈ E est un majorant de A si:∀x ∈ A, x ≤ a

a ∈ E est un minorant de A si:∀x ∈ A, a ≤ x

On dit que A est bornée si elle est à la fois majorée et minorée.

Plus grand élément(Maximum)/ plus petit élément(Minimum)

a ∈ E est le plus grand élément de A (a=max A) si

a ∈ E est le plus petit élément de A (a=min A) si

Borne supérieur (Sup)/Borne inférieur (Inf)

Borne supérieur (Sup)/Borne inférieur (Inf)

Soit A une partie d’un ensemble E ordonné par la relation ≤

a ∈ E est la borne supérieur de A si a et le plus petit des majorants de A.

a ∈ E est la borne inférieur de A si a et le plus grand des minorants de A.

Borne supérieure dans R (sup), Borne inférieure dans R (inf)

Soit E ⊂ R une partie majorée alors :

⇐⇒ M0 est un majorant de E et c’est le plus petit.

De même, si E est une partie minorée de R alors :

⇐⇒ m0 est un minorant de E et c’est le plus grand.

Borne supérieure dans R (sup), Borne inférieure dans R (inf)

Si E n’est pas minorée, on écrit inf E = −∞

Pour un nombre réel x, on définit la valeur absolue de x par :

Distance entre deux réels

L’application R × R → R définie par d(x, y) =| x − y | est appelée distance entre

∀x ∈ R, x s’écrit de façon unique sous la forme :

Exemple: Montrer que pour tous réels x et y on a:

Formule du binôme de Newton

Formule du binôme de Newton

Formule du binôme de Newton

Formule du binôme de Newton

C30 = 1, C31 = 3,C32 = 3, C33 = 1,

(a + b)3 = a3 + 3a2 b1 + 3a1 b2 + b3

Le triangle de Pascal est une présentation des coefficients binomiaux dans un

Principe de construction du triangle

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