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Baisse des taux d’intérêt et relance : les limites du

levier monétaire
 ,LE MATIN
 
 01 Octobre 2014 - 11:58
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La Banque centrale vient d’user de sa dernière arme monétaire pour venir à la


rescousse d’une économie en mal de croissance. La baisse des taux directeurs, que
le gouverneur de la Banque centrale a annoncée la semaine dernière, intervient à
peine six mois jour pour jour après la réduction du niveau de la réserve obligatoire.
La première mesure est de nature à diminuer le coût du crédit, la seconde à en
augmenter le volume, en permettant aux banques de distribuer plus de prêts. S’il est
presque certain que cette décision n’aura qu’un impact marginal sur la croissance et
la relance de l’activité, c’est que son timing est très tardif et que les vrais problèmes
à traiter se situent ailleurs.

Au moment du déclenchement de la crise financière de 2008, le Maroc était


en plein boom immobilier et boursier et les chiffres de la croissance
affichaient une allure plutôt satisfaisante. Les premières réactions à la crise
furent un déni presque total et unanime. Les «experts» défendaient à
l’époque et, même jusqu’à tout récemment, la théorie farfelue de «résilience»
de l’économie nationale face à la crise mondiale. L’argument avancé pour
étayer cette thèse était que la crise est d’abord bancaire (crédits toxiques) et
que le Maroc ne pouvait être touché, car insuffisamment intégré aux marchés
financiers internationaux. Grâce aux contrôles de changes, arguaient-ils, nos
établissements financiers ne peuvent pas investir librement à l’étranger,
réduisant ainsi leur exposition à ces actifs maudits.

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