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Numéro 1 Pécheurs de Lune Voil& donc le premier nu- méro du bulletin de liaison de la Guilde des Veneurs. Depuis Novembre 90, date a laquelle P&écheurs de Lune N°0 faisait son apparition, que s'estil passé ? Nous avions axé action de la Guilde au- tour de trois thémes échange d'informations de «background» par lintermé- diaire de Pécheurs de Lune et par un service «d'assis- tance», la participation a des manifestations grace & des démonstrations/initiations & Hurlements, la parution d'une brochure de scénarios, Pleine Lune. En ce qui concerne léchange d'informations, il vade soi qu'elle ne peut étre pour instant que limitée, étant donnés la jeunesse de Association, donc le nom- bre de ses adhérents. Rap- pelons & ce sujet qu’échange suppose donneur et rece- veur, que tout adhérent a la Guilde est potentiellement un receveur, mais aussi un donneur. Nrhésitez done pas & nous faire part de l'histoire étrange exhumée du livre trouvé dans le grenier de votre grand- pére, du chateau maudit vi- sité lors de vos derniéres vacances, du comportement inhabituel de votre chien vis NOUVEAUX CONTES a vis du petit chat noir du voisin, et de tout autre fait que seul Hurlements peut expliquer... D'autre part, une biblio- graphie thématique pour Hur- lements est en cours de réa- lisation et sera_prochaine- ment disponible & tout adhé- rent. A propos des manifesta- tions, nous avons participé & une demi-douzaine d’entre elles au cours desquelies nous avons initié une cin- quantaine de joueurs & Hur- lements, avec plaisir et suc- cts. Si vous souhaitez voir la Guilde étre présente lors de la manif organisée prés de chez vous, faites nous le sa- voir. Le numéro 1 de Pleine Lune, Recueil de Contes pour Hurlements, est lores et déja paru, Présenté sous une forme de type «Revue», il comporte deux longs scé- narios et deux nouvelles d'ambiance. Demandez nous le. Sachez de plus que le nu- méro 2 est déja en prépara- tion. l's'agira d'un numéro a vocation bretonne composé d'un scénario de Frédéric Ménage, d'un scénario de Jean-Philippe Palanchini, d'un dossier sur l'histoire de la Bretagne, et d'un dossier sur les légendes bretonnes. A paraitre donc. Auchapitre desnouvelles diverses, notons: -l'ouverture sur le serveur 3615 JEUX-PLUS d'une ani- mation Hurlements/Guilde des Veneurs un mardi soir sur deux de 22h & 23h, - la possibilité d'acheter les produits de la gamme du jeu avec une réduction spé- cial-adhérent de 10%. En attendant de vous re- trouver pour Pécheurs de Lune N°2, bonne lecture et bon jeu. SOMMAIRE Le chat, cet animal démoniaque par David Audra Pago 2 Provine par Jean Philippe Palanchini Corttude par Jean-Nicolas Rendeau Page 11 Liste des seénavios parue Page 12 tae LE CHAT, CET ANIMAL DEMONIAQUE Lhistoire du chat est, & son image, semée d’énigmes. II semble que l'ancétre de nos chats soit égyptien, et soit parvenu en Europe pendant Ipoque romaine. Mais laconfusion entre chat domestique et chat sauvage persiste jusqu’a la fin du Moyen- Age, notamment dans le commerce des peaux. L’adoration antique de trois déesses, lune égyptienne (Bastet, soeur-6pouse de Ra), 'autre romaine (Diane), et la der- niére nordique (Freya), qui associaient le chat & leur culte, a poussé I'Eglise chré- tienne atenter de le démoniser petit a petit. Elle se méfiait en effet grandement d'une béte venue d'un monde paien, associée aux filles d’Eve et habitée comme elles d'une lubricité tentatrice et fourbe. Le chat incarne donc pendant tout le Moyen-Age la sexualité, la sensualité, la féminité, le pa- ganisme, la lune, les ténébres et le noir, la perfidie et la cruauté, les démons; soit la plupart des identifiants de la sorcellerie. Au X** siécle En Flandre, en 961, le Comte Baudoin lil décréta le «Kattestoet». I s'agissait dune cérémonie dont le but était de mettre & mort des chats. Tous les 28 Février, en la bonne ville d'Ypres, au manoir de Korte- Mers, on jetait deux chats du haut dune tour. Cette coutume, au demeurant char- mante, perdura jusqu'en 1578 Si les paysans disposaient dja de la couleuvre et de la belette pour combattre les souris, le chat semble avoir été appré- cié pour sa lutte contre les taupes et sur- tout contre le rat noir (qui se multiplie & partir de ce siécie). Le chat n'abandonne pas la chasse une fois rassasié, il tue autantpar jeu que par nécessité, etélimine aussi crapauds et serpents : tout cela contribuait asa bonne renommée, renom- mée il est vrai fragile face a 'hostilté de rEglise. Au XI**siécle On introduisit une nouvelle raison de hair le chat en 1022 : Paul de Chartres et Adhémar de Chabanne en furent & 'ori- gine. En effet, lors du procés des chanoi- nes hérétiques d’Oriéans, on dédia au Diable le crapaud, le bouc, le chien et le chat. Au XIF* siécle Lun des plus grands théologiens de 'époque, Alain de Lille, dans «Contre les hérétiques de son temps» (entre 1179 et 1202) décréta que l’origine dumotcathare n'était pas le mot grec catharoi mais plutét cattus, qui en bas latin signifiait chat, car c'est sous l'aspect d'un chat qu’apparait Lucifer. Au XIII*™ siécle AMetz, cité florissante de Lorraine, ville marchande, ville animée, une cité sans problémes, pourquoi tout se dégrade-t:i chaque mois de juin 2 Pourquoi ces orgies ? Quoiqu'll en soit, celles-ci étaient la honte des Messins jusqu’a I'arrivée de Saint-Ciément. Un terrible jour de juin, le Voyageur franchit les portes de la ville en surmontant son dégotit. Dans lachambre qu'illoua, grande futsa surprise en décou- Pécheurs de Lune n° 1 vrant un énorme chat noir perché sur la cheminée. Le saint homme se signa et saisit son épée, effrayant le chat qui s’en- fuit. Dés lors, il n'y eut plus d'orgies & Metz mais la population devait expier ses pé- chés, aussi sacrifiait-on treize chats au mois de juin, en les livrant aux flammes, enfermés dans une cage de fer. C’est le Mercredi des Chats, attesté au moins en 1344 (peut-étre dés 962) et abandonné seulement en 1755, Cette tradition regut I'approbation d'un inquisiteur nommé Conrad de Marbourg qui sauvaitles Ames.en brilant un nombre incroyable de chats. I sauva ses parois- siens de cette maniére de 1231 & 1233. En 1233 il fut tué par ceux-lé méme qu'll avait sauvés. Cette pratique se répandit jusqu’a Aix- en-Provence, peut-étre grace a l'estime du Pape envers cet inquisiteur. D’ailleurs, laméme année le pape Grégoire IX écrivit dans la célébre bulle Vox in rama que Lucifer s'incarnait aux yeux de ses fidales dans un grand chat noir. Aux Brandons, c’est-a-dire le premier dimanche de Caréme (ou le second mer- credi de Caréme, ou le mercredi des Cendres), de nombreuses villes d'Occi- dent ont ainsi érigé au dessus c’un brasier une perche retenant un chat ou des pa- nies & chats, lesquels peu & peu tom- baient dans les flammes. On allumait alors des torches ce bicher et on en touchait arbres, bétes et champs afin de les rendre plus féconds Méme chose & la Saint-Jean, au début des récoltes qu'il fallait protéger; la plus célébre de ces cérémonies se déroulait a Paris, en place de Grave, ol un tonneau grouillant de chats était installé sur I’arbre qui dominait le bcher. Le futur Louis Xill, le 26 Juin 1604 demandera & son pére Henri IV la grdce de ces bétes condam- nées. En Gascogne, des chats étaient égale- ment brdlés pour Noé! et le solstice d’Hi- ver. Au XIVere siecle Les érudits se penchent sur I’étude de animal lui-méme. En se basant surla filia- tion apparente du chien au loup, Albert le Grand évoque |e lien unissant le chat domestique et le chat sauvage, Gaston Fébus relave lui de notables différences entre les deux espéces, et assimile le chat sauvage au lynx. Mais le chat-diable se retrouve de plus en plus dans les textes, et méme dans les Grandes Chroniques de France en 1323, ou un chapitre entier intitulé D’un chat noir qui fut mis en un eserin enterre, en un carrefour, parsorce- rie, lui est consacré (1). Aux XVIr* et XVII siécles Lapersécution du chat atteint des som- mets : une raison, la superstition. On pensait que tremper les cheveux d'un pendu dans la graisse d'un chat mort et en faire une bougie, la chandelle de homme mort, donnait a celle-ci le pouvoir de foudroyer quiconque la regardait. Il était coutumier de penser que bapti- ‘ser unchat déchainaitles éléments, et que jeter un chat & la mer provoquait une (1) Ce texte est a votre disposition. Se Pécheurs de Lune 1° tempéte, De méme enterrer un chat dans un champ rendait celui-ci stérile pour de nombreuses années et l’ombre de la mort planait au dessus de linconscient qui fou- lait cette terre. Pour envotter & distance il suffisait de précipiter un chat dans les flammes. Les chats étaient associés aux sorciéres de diverses fagons : ils leur permettaient de voler lorsau’elles se rendaient au sabbat et elles pouvaient se transformer neuf fois en chat ( multiplication par trois de la Sainte Trinité ) Au XVIII siécle En médecine, il était établi que frotter la queue d'un chat noir a des orgelets ou des panaris guérissait les dites infections, et que planter la queue d'un chat devant une porte empéchait la maladie d'entrer. Les compagnies d'assurance maritime ne remboursaient pas les armateurs s'iln'y avait pas au moins trois chats a bord d’un navire sinistré. En effet, ceux-ci étaient chargés de débarrasser les embarcations des rats, friands des cordages. Certains contes comme celui du Chat Botté évitérent cependant 'extermination totale du chat. Aux XIX*"* et XX*"* siécles La réhabilitation La répulsion envers les chats n’est plus massive. Le chat devient un porte-bonheur et il est le symbole de la Loterie Nationale. Lapeur des microbes engendrée parles découvertes de Pasteur fit apprécier la propreté du chat. Anecdotes On avait coutume de jeter de l'eau bouillie sur les chats passant dans la rue. On disait aussi que fiageller un chat devant une sorciére révelait le pacte passé avec le malin. A la mort du sorcier, c’était un chat qui venait chercher son ame. line fallait pas faire sa lessive le jour de la Ste Agathe (5 Fév.) pour éviter son appari- tion sous forme d'un chat ivre de sang. Bien entendu, au masculin, le chat noir est le démon, Satan en personne, que on «base par derriéree la nuit du Sabbat. On sait que le Roi de France Henri ll se trouvait mal quand il était en présence d’un chat : c’est que son haleine est fétide, et peut faire mourir ceux qui le font coucher dans leur lit. Ses poils sontparticuliérement vénéneux et malins. Labsorption de fiel, de sang, de crotte de chat était maléfique, et sa cervelle véné- neuse rendait fou, «vertigineux et stupide». Toutes sortes de remédes sont prévus. S'il mord, ilfaut soigner les morsures au miel, & la térébenthine, & hulle de rose, & la cen- taurée hachée dans du miel... David Audra et Jean-Nicolas Rondeau Bibliographic R. Delort*Les animaux ont une histoire * ‘Seuil, Paris 1984, p 321-352 PROVINS Cette premiére aide de jeu est oeuvre de Jean-Philippe Palanchini, Veneur de Provins particuiérement act. II Nous propose une série d'informations sur sa belle ville, en complément du scénario Les Trois ‘Morts de Frédéric Ménage, publié dans Hurielune 3. Le Veneur «historien» se réjouira certainement de ces documents mis & sa disposition qui rendentlle ‘scénario aisément jouable méme avec des Provinois. Ceci cit, Jean-Philippe n'a strictement rien ajouté ou retranché @ la trame originale du scénario de Frédéric, avec lequel il s'est longuement concerté. Il s'est contenté de l'ajuster au mieux a Histoire provinoise, de corriger quelque peu les dates du scénario, et de ce fait de modifier certaines données topographiques et géographiques de la ville. II a également corrigé les erreurs les plus flagrantes (concernant la Tour César), précisé les noms de rues... Bien peu de choses en fait, nous dit. Le Veneur historiquement moins scrupuleux, celui pour qui histoire prime sur Histoire, se réjoulra tout autant :Phistoire locale ne cadre pas totalement avec histoire de Frédéric, qui a done pris le parti de tout inventer. En cela, les précisions qui suivent ne sont pas inutiles, elles renforcent 'authenticité et Vatmosphére du récit. Ainsi chacun y trouvera-til son compte... Jean-Philippese propose de situer 'aventure en 1191, date qui nécessitelemoinsd'accomodements ‘avec Histoire. En plus des précisions sur le scénario méme, il fournit une description détaillée du Provins de époque (aintégrer dans le texte original page 9); deux cartes de la ville au Moyen-Age et un lan de la Tour César. Enfin, une généalogie des Comtes de Champagne, dans laquelle il indique les. différentes possibilités d adaptation selon la date que vous aurez choisi, En arrivant & Provins, les voyageurs dé- couvrent une ville fortifiée, construite sur un 6peron rocheux. La ville haute (le Chatel) domine le Val (la vile basse) qui a 8 depuis I'an Mil peu & peu gagnée sur le marais qui entourait Saint-Ayoul, & origine une petite église au milieu de quelques habitations. C’est maintenant un prieuré: un fort beau cloftre prolonge 'égiise... La ville s'est développée, le Val d’Ayoul est maintenant relié au Chatel par une rude Cote. Lelong de cet axe se sont développés les quartiers, le plus souvent organisés autour d'une activité commerciale, ce que Confirmentles noms de rues : rue de la foire aux chevaux, de I'éperonnerie, du minage, de la cordonnerie, du moulin de la ruelle, Tue aux juifs et... rue des bordes; au cas improbable ot cela ne vous évoquerait rien, voyezjuste a cété dela rue dela «petite Pute muce» (mucer=se cacher), ou de la grande pute muce...(voir carte) Le Chatel, centre du pouvoir politique, administratit et religieux, est dominé par la Tour César, qu'Henti le Libéral, Comte de Champagne, a transformé en un puissant donjon, symbole de sa puissance militaire. Ce donjon fait montre de tous les procédés. de défense que connait 'art de la fortifica- tion de 'époque (1) : un édifice de parade, visible de loin, dressé comme un défi au dessus de la ville. La Tour César Dénommée au Moyen-Age «Le Donjonm, elle n’est pas recouverte d’un toit a cette 6poque (comme sur la couverture du Hur- lelune n°3) mais simplement crénelée: la charpente en bois n’a été commencée qu'au XV" siécle et achevée au XVIF siécle. Ilfaut noter que cette tour n'a jamais 66 habitée par les Comtes de Champagne : les actions du scénario qui s'y déroulent ont juste a étre transférées dans les palais des Comtes et des Comtesses, en ville haute, mais elles n'ont été altérées en rien d'autre. Le Donjon a par contre servi dés son origine de prison & l'administration (1) Par exemple, tescalier en colimagon ‘pas de vis & gauche’ : fassaillant qui monte est géné par la rampe qui empeche les grand coups o'épée, alors que le défenseur peut sans probleme décocher des coups fendre un homme en deux. Faté, non ? SS SUIAOJd ap Sand S97 Pec une 1 ee comtale, ce qui explique son plan assez curieux, dicté a la fois par des considéra- tions militaires (défense vers l'extérieur) et pénitenciaires (surveillance vers|intérieur). II sert ordinairement de garnison. Les cellules sont au premier étage, jouxtant la salle des gardes (voir plan de coupe). Cette grande salle octogonale était le véritable centre de communication de la tour ; de I partent les escaliers vers la salle basse, les chemins de ronde et la chambre du Gour- verneur; sll n'y a malheureusement pas de souterrains, c'est cependant un véritable dédale pour en sortir : tous les escaliers se ressemblent, Ceux-ci, de méme que les couloirs, sont également extrémement étroits. llest donctrés difficile de s'y repérer lorsqu'on y vient pour la premiére fois. Ceci aura son importance...Sil peut accéder au Premier étage, un homme en armure ne passe pas du premier au second, ni au troisiéme. La salle basse sert de garde- manger et d'entrepét. Il y a cependant un passage qui méne a la maison du bour- reau, Ledonjon est entouré d’une muraille cré- nelée presque circulaire, défendue par une tour-porte. L'entré de la tour s’ouvre sur la place Saint Quiriace, oU sera célébré le mariage. La Grand'Place (la place du Cha- tel) est un peu plus loinen ville haute, la tour n'y donnant pas directement. Les autres lieux Léglise St Ayoul a été effectivement cons- truite en 1048 : avant, c’est une simple chapelle, la «chapelle St Médard», Le Palais n'est construit qu’en 1178. Au- Paravant les Comtes et les Comtesses de Champagne disposaient de deux résiden- ces séparées, en ville haute, & environ 150 m dela tour (voirle plan) : celle des Comtes est dénommée «Le Pinacle», II abritera les Maires de Provins dés la fin du XI siécle, La Collégiale St Quiriace est achevée és 1033, mais l'église St Nicolas n'est construite qu’en 1218. «Les Cordeliéres» date de 1273. Le Couvent St Jacques date, lui, de 1050. Le quartier des tanneurs: la maison dela soeur de Rose peut étre située rue du moulin de Morcenne ou chaussée Ste Croix, au choix. En été, les odeurs des tanneries y ‘sont ... fortement persistantes. L’emplacement de la Caravane : il peut se situer prés du Cours aux Bétes, en ville haute (ce qui serait préférable pour la rapi- dité de action); ou bien prés de larue dela Foire aux Chevaux, en ville basse (plus loin de l’action, mais favorisant la discrétion) Il faut noter qu'a Provins les distances sonttrés courtes, ce qui peuttantét faciliter, tantét compliquer la t&che de vos ques- teurs. Voila, vous savez tout, ou presque, surle Provins du Moyen-Age, Avec cecietle plan, vous étes paré a faire face & tous les désirs de vos questeurs | LA TOUR Coupe horizontale du ter étage Chemin ae Lila Salle des gardes Tourelles de guet Chambre du gouverneur Péchours de Lune rt 1 _ Généalogie des Comtes de Champagne Maison de Vermandois EUDES I T 995, Conte de Sis, Tous, Chars, Mes Proves oe = EUDES I dit le Champenois +1037 THIBAUT It 1004 HELOISE / JEANNE Ps conte de Canes Cone de is Emarguce THIBAUT III T 1089 ETIENNE I T 1048 HELOISE / JEANNE Conte de Chameagre aes sn te Conte ds Chanpegne ae sone ‘pause Gexand, feos Conte Mane ‘ae, le de cnr vec Normand ‘2 becuse A, ln Conte de Vals Rack de Cray ETIENNE dit HENRIT 1101 EUDES —-HUGHESI 1126 PHILIPPE EUDES Tanto de Chanpagre ‘abide Aa le de Gulla fe Corguérant THIBAUTIV LeGrand 1152 GUILLAUME (ETIENNE) HENRI) ~—_-HELOISE/ JEANNE ‘2 Comio de Champagne Mathie ce Carrie HENRII™ Le Libéral $1181 THIBAUTLe Bon (ETIENNE) (GUILLAUME) HELOISE / JEANNE| ‘= Comte de Campogre ‘Somie de is “Achevéque de Sens Mase do France, ede Phippe Augie gente 181-187 ot 197-1198 ee THIBAUT VT 1201 HENRIILEJEUNET 1197 (SCHOLASTIQUE) MARIE 11Comie de Champagne 10Comto de Champagne rari & Boudin Blache de Navarre Teall, le de Conrad mares de Tyr e Flandres et cHeinaut Réganie do 1201 & 1222 ‘THIBAUT VI dit le Posthume ou le Chansonniert 1253 ‘2 Comte do Champegne, Foi de Navarre en 1218 Maguerte de Bourton, mote en 258 HENRI Le Gros T1274 THIBAUT Viit 1270 JEANNE ‘4 Conia do Champagne 19 Comte de Champagre Blache file de Rober @atcis ‘aabete, fle de St Lous JEANNE DE NAVARRE 1305 ‘12 et demir Comisse de Campagne Phippele Bo, olde France marten 1314 a Péicheurs de Lune n° 7 Les Comtes de Champagne {oi, Histoire est contre nous : aucun Comte qui ait eu deux garcons et une file. Cependant, avec un minimum ¢’ajustements, on peut faire «moins pire». Selon la période oli se trouve sa Caravane, le Veneur pourra utiliser 'arbre genéalogique adapté & sa convenance. Les fils & «supprimer» sont indiqués entre Praenthéses, alors qu'on a «rajouté» une fille (Héloise ou Jeanne) pratiquement @ chaque génération {indiquée par les pointillés). J'aichoisi de situer le scénarioen 1191, qui est fa date qui nécessite le moins d’accomodements avec Histoire, Les seules libertés prises alors sont de supprimer purement et implement une Comtesse de ‘Champagne répondant au doux nom de Scholastique, et de remplacer le Sénéchal (qui s'appelait Geoffroy Ill de Joinville) par le connétable du Comte Henri Le Libéral, lequel s'appelait effectivement Eudes de Pougy, comme dans le scénario original, Restent approximatifs les ages de ces deux personnages, ainsi que ceux des trois enfants d'Henri. Est faux!'empoisonnement du Comte Henri, mort & Troyes en 1181, dans son it, d'une maladie ramenée de Terte Sainte... Mais qui sait si les symptémes de cette maladie ne sont pas proches de ceux de Tempoisonnement 2. Toujours est.il qu’historiquement, aprés cette époque trouble, une période de régence, assurée par Marie de Franceet le Maréchalde Villehardouin, permit a Thibaut de marir...Personne ne saitten revanche ‘QUI est !homme que Histoire a retenu et qui, dix ans durant, sefit appeler Henrill Le Jeune», et mourut ceroisé & Saint Jean d'Acre. ‘Asa mort, en 1197, ce fut Thibaut qui devint Comte de Champagne, sous le nom de Thibaut V. Les chroniqueurs disent qu’lln’était pas majeur (il avait air sijeune !) et qu'lfut qui fut adoubé avant quill eut les 21 ans que la coutume exigeait. A la mort de sa mére Marie de France en 1198, il devint donc Comte ‘de Champagne, épousa Blanche de Navarre un an plus tard, et pritla digne succession de son pare Henri «Le Large» ou «Le Libérab : ami des trouvéres Guy Coucy et Conon de Béthune, il sut refaire de la cour de Champagne un des hauts lieux artistiques et littéraires de son temps. Mais i était de méme for pieux, et décida lui aussi de se croiser afin de délivrer Jérusalem. Il n’en eut pas le temps : les fidvres le fauchérent au moment ol, tous les problémes résolus, il allait s'embarquer avec son armée, Sa femme Blanche, qui avait apporté la Navarre au Comté de Champagne, assura une longue régence, le temps que leur fils Thibaut accede au Comté sous le nom de Thibaut VI Le Chansonnier. Lalliance du politique et du littéraire, du Comte et dutrouvére, se confirmait encore une fois. Nous savons, NOUS, ce quill en est. vous pourrez conclure de la sorte : «Ainsi s'achéve cette aventure...Mais His- Epilogue du scénario Sivotre Thibaut ne se sent pas 'envie de reprendre sa place au Comté de Champa- gne, vous vous contenterez de dire que Marie de France, sous le tutorat du Maré- chal Guillaume de Villehardouin, puis Blan- che de Navarre, assurérent la régence jus- qu’en 1222, date a laquelle Provins retrou- va un Comte régnant : Thibaut Vi, dit Le Chansonnier (un autre Thibaut que celui de Vaventure; son fils en réalité, mais dans ce cas NE LE DITES PAS). Si votre Thibaut reprend son tréne comtal, toire, elle, continue... Henri, devenu «Serge», restaa laCaravane. Iipréférait largementsa forme d’aigle 4 son visage ravagé. Mais son numéro d’homme en rouge fut et reste un des plus frappantnuméros des baladins de la caravane : quiconque |’a vu ne l’oublie pas. Vous-mémes, si vous le voyez un jour, en garderez souvenir, Jean-Philippe Palanchini SUIAO/d 2 JeURSILe 19 BDIBWWOD =10- Pécheurs de Lune o°1 CERTITUDE Ce soir, tout est gris et triste. Les rire se sont éteints, les lumiéres ont dispar, et je reste seul, (a, dans la clairitre abandonnte, Quelques bribes de souvenirs — déjd ! — trainent encore devant mes yeu, les danses et les chants autour di fey les courses bperdues dans (a neige, (es entrainements épuisants sous (a pleine lune, les joes simples et éphiméms. Mais les visages s estompent, leurs traits se rouillent.. Ce soir, a Caravane est repartie. Sans mei Le Vener, le dernier, strait retourné vers moi dans fe soleil couckant. Une derniére fois, iL avait post sur moi son regant sans dge, longuement, avec quelque chose comme de [a peine mélée d espoir. Comme si son poids seul pouvait me faire cour le rjoindm, et tout ffacer, pour tout reprendre au début, comme la premiére fois. Avant lui, mes amis, mes frires, ave tense de me retenr,tantdt supphiants, tantét menagants. En vain. Ma décision étais prise. Définitivement. Liun apris Cautre, finalement, is séeaient détournds, tristement ow avec rage, (es roulotes s'taient ébranltes, et ils steaient 4a nowveau mis en route, lentement, presque d egret ‘Et Homme en noir, le dernier avait dispar dans le lointain, dans Cobscurite. Mais je ne powonis plus les suivre. Je devais ester. Pour Elle. Le Vener Vavait ramen parmi nous un soir petite boule de poils craintive t temblante. Un seul de ses regants avait suf. Au début, Elle avait souvent ride ma balourdise, Elle si agile et si fine. Je revoie encore nos partes de cache-cache. Jamis Je ne gagnais, bien str, souf quand Elle me laissait la découcrr.. Top brefe moments de bonheur, qui sefflockent dans ma ‘émoire. Comment les retenir, les retrowver ? Meme son visage & Elle commence & devenir flow. Dormir, réver reprendre tout ‘avec Elle au matin du premier jour, pour ne pas oubler, pour ne pas Coubler, pour ne pas (a pentre encore une fois. ‘Mais ce soir, une fois de plus, le sommeil me fuit. Maca brist le réve, Brusquement, sans raison, négligement, comme on berase une fleur entre ses doigts, sans presque méme y ‘faire attention. Par jalousie peut-étre, devant son éclat et sa joie toute simple. Je Cavais cherchée longtemps, sans ‘inguidtude, croyant & Cun de ses jewx, Puls je Cavais retrouvée, finalement. Les autres navaient pu me retenr. La ve avait été facile, trop facile. Un instant dinattention de sa part, til gisait ld, & mes pieds, son sang coulant d lots, apaisane ‘un court moment (a colére et la haine, mais lissant Grilants le désespoir e fa doulew, n'apportant ni plaisir mi repos. ‘Elle beat partied jamais, sans espoir de retour. Et moi, Moi, je Cavais trahie, abandonnte. Le Veneus avait stoppl Cun geste les Loups qui se ruaient sur moi, fous de rage, sans savoir, sans comprendre mon mangue de réaction. Maintenant quils savent, certains ont peut-étre compris mon geste, mais quimporte. Ils sont trop loin deésormais, Je Cavais enterte lt, dans cette petite clairitre, un peu a Cécart du village. Favais rassembld tout seul les pierres pour recoworr sa tombe, pour fa ds Bites sauvoges. Javnis refuse leur aide. Claait A moi de le faire. A mei tout seul. Je (ui devas ces derniers moments ld. Puisque je n’avais pu étre lt temps. Pour (a défendre. Pour la sauver. ‘Phas tard, Gien plus tard, tait venue ls Bee, sombre, rampante,supissant dans mes réves avee Elle, comme une Oniire dans (es ombres ; et Elle wen aonit que plus de Cumitre et de chaleur, jusgu'd en devenir insupportable. Je mévcilais alors en fiurlant, matriséd grand peine par les autres, incompris de mes propres fries. La Bite revenait Cautres nuits, sourncisement, avec des mots Coubl, insidieuse, tentatrice, envodtante, prometiant le calme et la pai, Je ne voulis pas [écouter (a crore a suiere Qu'avait-lle pu faire pour Elle ? Quiauraie elle pu faire pour moi ? CCesoir je suis seul, et tout est gris et triste Mais tout xa miew d prisent. La Béte nest plus revenue, elle adi se résigner. Les paysans viendront au matin, eta fini de creuser ‘Derain, je mallongerai de nouveau d ses cétés, ete fa njoindrai enfin. Pour toujours. INR— Caen - Paris — 23 Décembre 1990 = PBchours de Lune nt 1 LISTE DES SCENARIOS PARUS Tire Auteur Pubiteation luew Epoque | Commentaires Le Cri du Menestrel Des larmes de sang 10 petits soldats ‘bin La prise do Blaye Lance ate couvent Moncontour2.. leretour Les yeux de Sylva Loup y entu? synopsis Guillaume Chienne de vie Les trois mons ule clos on cextériour nut Paya Negra Les bons voisins Cchiteau ce carte vauLBiien | canst vauLBizien | cBN'SS vauLBiien | DANO Finn Hurlelune Nz Finn DRHS N's Finn Hurlelune Neo VBL Bizien | Hurlolune NO leretagne (Huelgoat) Vallée du Ahéne (Moras) [Aquitaine (Potters) [Aquitaine Biaye) [Acuitaine (Bordeaux) VBULBizien | Hurfelune N'0 [Bretagne (Moncontour) VBdLBizien | Hurlolune N'3_ [Bretagne (Moncontour) Vast Bizien | Hurlalune 0 Vet Bizion | Hurlelune Nt Normandie Fala) BAL Bizien | Pieine Lune N't [Normandie (Caen) Vat Bizien | Hurlelune Nt Vast Bizien | Hurlelune N72 F.Ménage | Hurlolune N's INormandie-Angleterre |Champagne (Provins) G.Delatosee | Hurlelune N's |Velay P.chien | Hurtelune N's Limousin (Chalucet) Filion Mandragote N'5|ville universitaire Hicard | Pieine Lune N"1 PMoriniore 1862 1110 Episode N'1 ner Episode nz 37 Episode tes LVennemi sernol N* Moncontour N' 20 ans apres... Lennemi éeinel N'2 1035, Le Conquérant N* 1077 Le Conquérant N'2 1035-1067 | Lombre du Conquérant xaiome début Xlame 1978 avame | revue québecquoise wvame LISTE DES NOUVELLES PARUES Thee ‘auteur Publication altos Va Bizen panzo Contude JINRendesu Péchours de Lune Nt évation Val. Bizien Plaine Lune N*1 Hurlemont. P.Chion onN20 Les pécheurs de une | V8dL Bizien Hurllune Net Concres HPicard Plaine Lune Nt GDelaosse La légonce dos mites N10 Bulletin édité par: La Guide des Veneurs 85, Rue du Chemin Vert 75011 PARIS Tél: 4021 36 15 69.81 8351 Ont participé & ce bulletin : David AUDRA Denis CHABRIER Gilles GRALL ‘Yes LE TRIONNAIRE Jean-Philippe PALANCHINI Jean-Nicolas RONDEAU

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