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Abdelkader Intissar
Université de Corse Pascal Paoli
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**************
Année 2014
******************
pour
**********************
Les étudiants de première année universitaire
**************************
&
******************************
Les chargés des travaux dirigés débutants
**********************************
Professeur. Abdelkader Intissar
**************************************
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
2
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 1 (Rappels)
Soient deux suites (un ) et (vn ) définies par u0 = 2 et v0 = 10 et pour tout entier
2un + vn un + 3vn
naturel n, un+1 = et vn+1 = .
3 4
5
1) Montrer que pour tout entier naturel n, on a :vn+1 − un+1 = (vn − un ).
12
5
2) Pour tout entier naturel n, on pose : wn = vn − un . Montrer que wn = 8( )n et
12
démontrer que sa limite est nulle lorsque n tend vers l’infini.
3) Démontrer que la suite (un ) est croissante et que la suite (vn ) est décroissante
4) Déduire des résultats des questions précédentes que pour tout entier naturel n on
a: 2 ≤ un ≤ vn ≤ 10.
5) En déduire que les suites (un ) et (vn ) sont convergentes.
6) Montrer que les suites (un ) et (vn ) ont la même limite.
7) Montrer que la suite (sn ) définie par : sn = 3un + 4vn est constante. En déduire
que la limite commune des suites (un ) et (vn ) est 46 7
8) On considère l’algorithme suivant:
Début: affecter 0 à K
. affecter 2 à U
. affecter 10 à V
. Saisir N
. Tant que K < N
. affecter K + 1 à K
. affecter 2U3+V à X
. affecter U +3V
4
à Y
. affecter X à U
. affecter Y à V
. Fin de tant que
. afficher U
. afficher V
Fin
indication
3
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
5
b) La suite wn est géométrique de raison 12 et de premier terme w0 = 10 − 2 = 8
donc wn = 8( 12 ) et par suite wn > 0 et un < vn et comme un+1 − un = w3n alors
5 n
c) Comme vn+1 − vn = − w4n alors vn+1 − vn < 0 et par conséquent la suite vn est
décroissante en particulier on a vn < v0 = 10.
f) En écrivant la suite sn+1 = 3un+1 + 4vn+1 on constate que sn+1 = 3un + 4vn
donc sn+1 = sn = s0 = 46 par suite on a 3l + 4l = 46 et donc l = 46
7
K = 0 X, Y , U = 2, V = 10
14 14
K=1X= 3
, Y = 8, U = 3
, V =8
52 43 52 43
K=2X= 9
, Y = 6
, U= 9
, V = 6
Partie B
4
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication:
i) D = P−1 BP.
ii) B = PDP−1 .
un 2
2) On pose Un = avec U0 = . et Un+1 = BUn
vn 10
i) Vérifier que Un+1 = ADCUn
ii) Calculer Dn en fonction de n
iii) En déduire Un en fonction de n et U0
indication:
Un+1 = PDP−1 Un
1n 0
ii) Par récurrence, on obtient Dn = .
5 n
0 ( 12 )
iii) On remarque que Un+1 = PDn P−1 U0
indication:
5
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Partie C
a b
1) On pose B = et Un+1 = BUn avec U0 donné et (a, b, c, d) ∈ R4
c d
Montrer que la suite un vérifie la relation de récurrence suivante:
indication:
Il en résulte que:
Cas 4 < 0, il peut être étudié dans un cadre un peu plus général en liaison avec
l’étude des équations différentielles linéaires du second ordre à coefficients con-
stants.
6
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
2 1
3 3
2) Soit B = écrire la relation de récurrence correspondante à:
1 3
4 4
indication:
Partie D
L’objet de cet exercice est d’étudier le rectangle obtenu après plusieurs transfor-
mations successives.
→
− → −
Le plan est rapporté à un repère orthonormé (O, i , j ). Les points E, F et G
ont pour coordonnées respectives (2; 2), (−1; 5) et (−3; 3).
7
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
3) Dans cette question, on étudie les coordonnées des images successives du som-
met E du rectangle OEF G. On définit la suite En (xn , yn ) du plan par E0 = E et la
relation de récurrence:
xn+1 xn
=A
yn+1 yn
où (xn+1 , yn+1 ) désigne les coordonnées du point En+1 . Ainsi x0 = 2 et y0 = 2.
a) On admet que, pour tout entier naturel n ≥ 1, la matrice An peut s’écrire sous
la forme:
α n βn
An =
βn αn
Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n ≥ 1, on a:
1 1
αn = 2n−1 + et βn = 2n−1 −
2n+1 2n+1
b) Démontrer que, pour tout entier naturel n, le point En est situé sur la droite
d’équation y = x.
On pourra utiliser que, pour tout entier naturel n, les coordonnées (xn , yn ) du
point En vérifient:
8
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
xn 2
= An
yn 2
c) Démontrer que la longueur OEn tend vers +∞ quand n tend vers +∞.
indication
5 11 3 3
1) a) Les coordonnées des points E 0 , F 0 et G0 sont E 0 (4, 4), F 0 ( , ) et G0 (− , ).
2 2 2 2
b) Les distances des points à l’origine sont donnée respectivement par:
√ √ OE 0
- OE = 2 2, OE 0 = 4 2 donc = 2 et on constate que la distance OE 0 est
OE
le double de la distance OE.
√ √ OG0 1
- OG = 3 2, OG0 = 3 22 donc = et on constate que la distance OG0 est
OG 2
la moitié de la distance OG.
Montrons que si la propriété P(n) de récurrence est vraie alors la propriété P(n+1)
de récurrence est vraie aussi.
1 1
αn = 2n−1 + et βn = 2n−1 −
2n+1 2n+1
Calculons An+1
9
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
5 3 5
+ 34 βn 3
+ 54 βn
α n βn 4 4
α
4 n
α
4 n
An+1 = =
3 5 3 5 5 3
βn αn 4 4
α
4 n
+ β
4 n
α
4 n
+ β
4 n
1 1
2n + 2n+2
2n − 2n+2
αn+1 βn+1
= =
n 1 n 1
2 − 2n+2
2 + 2n+2
βn+1 αn+1
b) Comme pour tout entier naturel n, les coordonnées (xn , yn ) du point En
vérifient:
xn 2
= An
yn 2
On en déduit que:
xn αn βn 2 2αn + 2βn
= =
yn βn αn 2 2βn + 2αn
Par conséquent on a yn = xn donc pour tout entier naturel n, le point En est situé
sur la droite d’équation y = x.
√ √
c) Comme yn = xn , la longueur OEn est OEn = 2xn = 2 2(αn + βn ) et comme
Limαn = +∞ et Limβn = +∞ quand n tend vers +∞ alors la longueur de OEn
tend vers +∞ quand n tend vers +∞.
Partie E
il vide le bassin B et vend tous les poissons qu’il contenait et transfère tous les
poissons du bassin A dans le bassin B;
10
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
a. Démontrer que pour tout entier naturel n, Zn+1 = A2 Zn . En déduire que pour
tout entier naturel n, Zn+1 = 2Zn .
b. On admet que cette relation de récurrence permet de conclure que pour tout
entier naturel n, Y2n = 2n Y0 .
En déduire que Y2n+1 = 2n Y1 puis démontrer que pour tout entier naturel n,
a2n = 600 × 2n − 400 et a2n+1 = 800 × 2n − 400.
11
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
p
Affecter à n la valeur 2
Sinon
p−1
Affecter à n la valeur 2
.
Fin de Si.
Sortie :
Afficher a.
indication:
De la meme facon
s on a:
b2 = a1 + 100 = 500.
12
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
x = 2y + 200 x − 2y = 200 x = 2y + 200
⇔ ⇔ .
y = x + 100 y − x = 100 −y = 300
x = −400 et y = −300
0 2 an + 400 2bn + 600 2bn + 200 + 400 an+1 + 400
c) = =
1 0 bn + 300 an + 400 an + 100 + 300 bn+1 + 300
= Yn+1
0 2 0 2 a2n + 400
3) a) A2 Zn =
1 0 1 0 b + 300
2n
2 0 a2n + 400 2a2n + 800
A2 Zn = = = Zn+1
0 2 b2n + 300 2b2n + 600
On remarque également que Zn+1 = 2Zn
b) Y2n+1 = AY2n = A × 2n Y0 = 2n Y1
Il en résulte que:
600 800
Y2n = 2n et Y2n+1 = 2n et on conclut que:
400 600
n n
2 × 600 − 400 2 × 800 − 400
X2n = et X2n+1 =
n n
2 × 400 − 300 2 × 600 − 300
4) a) Cet algorithme calcule les différentes valeurs de an .
b) Ici il suffit d’
Affecter 200 à a et 0 à p
Afficher p
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A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Partie F
1) Etudier
√ la relation
√ de récurrence suivante:
(n − 1) nun−1 + n n + 1un+1 = 0; n ≥ 1
2) Etudier
√ la la √
relation de récurrence suivante:
(n − 1) nun−1 + n n + 1un+1 = 2014un ; n ≥ 1
indication:
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A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 2 (Rappels)
1) Que veut dire : une fonction réelle f présente au point a ∈ R un saut , d’une
certaine hauteur, notée ” , où est un nombre strictement positif ?
2) Que veut dire : on peut trouver des points x aussi proche de a que l’on veut
(de distance plus petite que δ, ∀δ > 0 ), tels que l’écart | f (x) − f (a) | entre f (x)
et f (a) soit toujours plus grand que .
indication:
indication:
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A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Notion de dérivabilité
f (x) − f (y)
P (x, y) := .
x−y
1) On considère le triangle rectangle (appelé triangle caractéristique de f ) marqué
par les trois points (x, f (x)), (y, f (y)) et (y, f (x)) dans le plan R2 . L’hypoténuse de
ce triangle traduit la sécante de f détérminée par x et y. En donnant l’expression du
coefficient directeur de cette sécante et en faisant tendre y vers x alors on dit que f
est dérivable en x si la sécante tend vers la tangente , ce language usuel peut être
traduit en terme de suites comme suit:
On dit que f est dérivable au point x si pour toute suite yn de points de I qui
tend vers x, la limite de la pente
Exercice 2
sinx
Démontrer que Limx→0 = 1, en déduire que la fonction f (x) = sinx est
x
dérivable au point zéro et donner l’expression de la dérivée en un point x quelconque.
indication
16
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
sinx
i) Lim = 1 lorsque x → 0.
x
cosx − 1
ii) Lim = 0 lorsque x → 0.
x
Démonstration
alors
17
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Maintenant, si on admet que la somme de deux fonctions continues est une fonction
continue, le produit de deux fonctions continues est une fonction continue,
p la racine
carrée d’une fonction continue est une fonction continue et que cos(x) = 1 − sin2 (x),
on en déduit que la fonction cos(x) est aussi continue en tout point x0 ∈ R.
OI × IT
-Aire du triangle OIT = et on utilise le théorème de Thalès pour
2
sinx
obtenir que IT =
cosx
De la seconde inégalité de l’observation i) on en déduit que:
sinx sinx
x≤ et donc cosx ≤ .
cosx x
Par conséquent on a:
sinx
cosx ≤ ≤ 1.
x
sinx
Par passage à la limite on obtient donc Lim = 1 lorsque x → 0.
x
On rappelle qu’une fonction f est dérivable au point x0 ; tel que x0 ∈ I ouvert de
R si
f (x) − f (x0 ) 0
Lim existe lorsque x → x0 et sera notée f (x0 ).
x − x0
Conséquences:
sin(x) − sin(0) 0 0
Lim = 1 = sin (0) lorsque x → 0 et on devine que sin (0) = cos(0)
x−0
sin(x) − sin(x0 )
b) Calcul de Lim lorsque x → x0
x − x0
On pose h = x − x0 pour obtenir:
18
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
sin(x) − sin(x0 )
Lim = cos(x0 ) lorsque x → x0
x − x0
ii) On admet qu’on connait sin2 (x) + cos2 (x) = 1 pour x ∈ R car sin2 (z) + cos2 (z) =?
pour z ∈ C, on admet aussi qu’il n’y a pas d’angle x tel que sin(x) = cos(x) = 0
Comme sin2 (x) + cos2 (x) = 1 alors cos2 (x) − 1 = −sin2 (x) et par conséquent on
a:
sin2 (x)
(cos(x) − 1) = −
cos(x) + 1
cos(x) − 1 sin(x) sin(x)
=−
x x cos(x) + 1
1
Maintenant comme la fonction g(x) = est bornée et la ”continuité” de
cos(x) + 1
sin(x), on utilise i) et par passage à la limite on obtient:
cos(x) − 1
Lim = 0 lorsque x → 0
x
Notion de stricte dérivabilité
Il existe aussi une notion de stricte dérivabilité qui est tout aussi naturelle : on
pourra faire bouger les deux extrémités du triangle caractéristique et faire tendre à
la fois x et y vers un point a. Si tout va bien, la sécante devrait tendre vers (a, a).
On dit alors que f est strictement dérivable en a, qu’on peut traduire en terme de
suites comme suit:
On dit que f est strictement dérivable au point a si pour toute suite (xn , yn )
de points de I × I qui tend vers (a, a) (et tel que xn 6= yn ), la limite de la pente
f 0 (a) := limn→+∞ P (xn , yn ) existe.(On écrit aussi f 0 (a) = lim(x,y)→(a,a)x6=y P (x, y).)
Etudions un contre-exemple :
on voit que f est bien dérivable en tout point x ∈ R et on trouve que f 0 (0) = 0,
19
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
1 1
et pour x 6= 0, les règles usuelles de dérivation donnent f 0 (x) = 2xsin( ) − cos( ).
x x
Mais f n’est pas strictement dérivable. En effet:
Comme cos( x1 ) a des oscillations de plus en plus rapprochées quand x tend vers 0,
on peut trouver une suite de couples (xn , yn ), disons, avec xn < yn < 0, telle que xn
et donc yn tend vers 0 pour n → +∞, et telle que P (xn , yn ) = 21 . Mais de la même
manière on peut construire une suite avec des propriétés analogues, mais telle que
0 0
P (xn , yn ) = −1
2
. Pour la suite mixte obtenue en mettant les deux suites ensemble, la
pente n’admet donc pas de limite.
Théorème de la pente
Soit f une fonction réelle définie sur I, alors les propriétés suivantes sont équivalentes:
Soit (un ) une suite d’éléments de R qui converge vers l et f une fonction réelle
continue en l, montrer que la suite f (un ) converge vers f (l) lorsque n → +∞
indication
Soit > 0 comme f est une fonction continue en l alors il existe α > 0 ;
| x − l |< α ⇒| f (x) − f (l) |< et comme (un ) est une suite d’éléments de R qui
converge vers l donc pour α ci-dessus, on peut trouver N tel que pour tout n ≥ N
on ait | un − l |< α et par conséquent | f (un ) − f (l) |<
Le résultat de cet exercice est souvent utilisé dans les cas suivants:
i) Si (un ) et (vn ) sont deux suites qui convergent vers la même limite l et si les
suites f (un ) et f (vn ) convergent vers des limites différentes alors f n’est pas continue
en l
20
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
1 1 1
par exemple soient un = , vn = π et f (x) = cos pour x 6= 0 alors
2πn 2
+ 2πn x
(un ) et (vn ) sont deux suites qui convergent vers la même limite 0 et les suites f (un )
et f (vn ) convergent vers des limites différentes respectivement vers 1 et 0 donc si f
est continue en 0 f (0) prend deux valeurs ce qui impossible.
ii) Soit A ⊂ R et soit f une fonction continue sur A telle que f (A) ⊂ A alors si la
suite (un ) définie par un+1 = f (un ) avec u0 ∈ A converge vers l on a f (l) = l
21
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 3
- Divisibilité dans Z
Définition
- Nombres premiers
Définition
Un entier naturel n ∈ N est dit premier lorsqu’il admet exactement deux diviseurs
dans N : 1 et lui même
- Division euclidienne
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A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Pour b ∈ N donné, on prend ses multiples {b, 2b, 3b, ..........} qui sont des entiers ,
on choisit le plus grand d’entre eux qui reste inférieur ou égal à a. On le note par qb,
on a donc qb ≤ a. Vu ce choix l’entier (q + 1)b sera strictement plus grand que a.
On a donc l’existence d’un entier q tel que:
L’ensemble {b, 2b, 3b, ..........} est majoré par a donc admet un plus grand élément
qui est qb
qb ≤ a < qb + b
qb − qb ≤ a − qb < qb + b − qb
Donc on a:
0 ≤ a − qb < b
(**) 0 ≤ r<b et a = bq + r
On suppose que:
a = bq + r avec 0 ≤ r<b et
a = bq 0 + r0 avec 0 ≤ r0 <b
Alors
bq + r= bq 0 + r0 et par suite on a:
(q − q 0 )b = r0 − r
23
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
- Congruences dans Z
Définition
On dit que a est congru à b modulo n si a et b ont même reste dans la division
euclidienne par n. On note a≡b [n] ou bien a≡b (modn).
Conséquences
Théorème
i) a + c≡b + d [n].
Conséquences
24
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
a ∈ Z, b ∈ Z et n ∈ N non nul.
En mathḿatiques, un entier n est un carré parfait s’il existe un entier k tel que
n = k 2 ; en d’autres termes, un carré parfait est le carré d’un entier. Par exemple, les
entiers 0, 1, 4 ou encore 49 sont des carrés parfaits.
Exemple
Si n ≡ 0[5] ⇒ n2 ≡ 0[5]
Si n ≡ 1[5] ⇒ n2 ≡ 1[5]
Si n ≡ 2[5] ⇒ n2 ≡ 4 ≡ −1[5]
Si n ≡ 3[5] ⇒ n2 ≡ 9 ≡ −1[5]
Si n ≡ 4[5] ⇒ n2 ≡ 16 ≡ 1[5]
La somme des premiers carrés parfaits est donnée par la formule remarquable
suivante :
n
X n(n + 1)(2n + 1)
p2 = 02 + 12 + 22 + 32 + · · · + n2 = .
p=0
6
Définitions
Etant donnés deux entiers relatifs a et b dont l’un au moins est non nul, l’ensemble
des diviseurs communs à a et b admet un plus grand élément, que l’on appelle le plus
grand commun diviseur à a et b et que l’on note PGCD(a, b)
25
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Conséquences
- PGCD(a, 0) = a
- PGCD(a, 1) = 1
- PGCD(a, b) = PGCD(| a |, | b |)
Sur les nombres premiers il faut admettre (ou démontrer) les deux propriétés et
les deux théorèmes suivants:
- Pour tout entier a supérieur ou égal à 2, alors a est premier ou il peut s’écrire
comme produit de nombres premiers.
- Pour tout entier a supérieur ou égal à 2, alors a s’écrit sous la forme suivante:
où p1 , p2 , ......, pm sont des nombres premiers tels que p1 < p2 < ...... < pm et α1 , α2 , ...., αm
sont des entiers naturels non nuls. Cette décomposition est unique.
Théorème de Bézout
26
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Théorème de Gauss
Soient a, b et c des entiers, alors si a | bc et (a, b) sont premiers entre eux alors a | c
Propriété importante
(a, b) sont premiers entre eux si et seulement si (a2 , b2 ) sont premiers entre eux.
Démonstration
1) Si a et b sont premiers entre eux, alors aucun nombre premier n’apparaît à la fois
dans les décompositions de a = pα1 1 × pα2 2 × ...... × pαmm et de b = q1β1 × q2β2 × ...... × qsβs .
On en déduit la même propriété dans les décompositions de a2 = p2α 1
1
× p2α
2
2
× ...... × p2αm
m
2β 2β
et de b2 = q1 1 × q2 2 × ...... × qs2βs ; donc a2 et b2 sont premiers entre eux.
Réciproque:
Cette propriété sera reprise dans l’exercice qui vient juste après le rappel des
équations diophantiennes du premier degré (souvent utilisées dans le codage de Hill)
et un exemple du petit théorème de Fermat.Le vrai théorème de Fermat est utilisé
même en Analyse en particulier en Analyse fonctionnelle sous le nom de Conjecture
de Kato.
ax + by = c.
consiste à déteminer toutes les paires de nombres entiers x et y qui en sont solution.
Son étude repose sur la division euclidienne, les notions de pgcd et de nombres
premiers entre eux, les théorèmes de Bezout et de Gauss.
Méthode de résolution:
On commence par chercher une solution particulière en général elle saute aux
yeux par exemple pour l’équation 7x + 12y = 5. Je vois même sans mes lunettes que
27
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
ou bien
Propriété importante
28
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
x2 − 7y 2 = 3; x ∈ Z et y ∈ Z.
i) x2 ≡0 [7]
ou
ii)x2 ≡1 [7]
ou
iii) x2 ≡2 [7]
ou
iv) x2 ≡3 [7]
ou
v) x2 ≡4 [7]
ou
vi) x2 ≡5 [7]
ou
vii) x2 ≡6 [7]
29
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Exercice 1
1) Soient a et b deux entiers naturels non nuls qui sont premiers entre eux c’est-
à-dire leur plus grand commun diviseur vaut 1 (P gcd(a; b) = 1)
n2 (n + 1)2
i) Démontrer que sn = .
4
ii) Soit k l’entier naturel non nul tel que n = 2k
30
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
- Calculer P gcd(k; k + 1)
iv) Déduire des questions précédentes qu’il existe une unique valeur de n, que l’on
determinera, pour laquelle sn et sn+1 sont premiers entre eux.
Indication
Sur les nombres premiers il faut admettre (ou démontrer) les deux propriétés et
les deux théorèmes suivants:
- Pour tout entier a supérieur ou égal à 2, alors a est premier ou il peut s’écrire
comme produit de nombres premiers.
- Pour tout entier a supérieur ou égal à 2, alors a s’écrit sous la forme suivante:
où p1 , p2 , ......, pm sont des nombres premiers tels que p1 < p2 < ...... < pm et α1 , α2 , ...., αm
sont des entiers naturels non nuls. Cette décomposition est unique.
Rappel
Théorème de Bézout
Théorème de Gauss
Soient a, b et c des entiers, alors si a | bc et (a, b) sont premiers entre eux alors a | c
1) Si a et b sont premiers entre eux, alors aucun nombre premier n’apparaît à la fois
dans les décompositions de a = pα1 1 × pα2 2 × ...... × pαmm et de b = q1β1 × q2β2 × ...... × qsβs .
On en déduit la même propriété dans les décompositions de a2 = p2α 1
1
× p2α
2
2
× ...... × p2αm
m
31
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Réciproque:
n2 (n + 1)2
2) Soit P(n) la propriété :Sn =
4
12 (1 + 1)2
P(1) car S1 = =1
4
Montrons que si la propriété P(n) est vraie alors P(n + 1) est vraie aussi.
n
n2 (n + 1)2 X n2 (n + 1)2
P(n) est vraie signifie Sn = c’est-a-dire p3 = alors
4 p=1
4
n+1
X n2 (n + 1)2 (n + 1)2 (n2 + 4n + 4) (n + 1)2 (n + 2)2
p3 = + (n + 1)3 = = , il en
p=1
4 4 4
résulte que:
Le P GCD(k, k + 1) vaut 1.
32
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Par conséquent:
b) Comme S2k+1 = (2k + 1)2 (k + 1)2 alors S2k+2 = (2k + 3)2 (k + 1)2
Par conséquent:
Ainsi
Dans le cas où n est pair (n = 2k) on a P GCD(Sn , Sn+1 ) = (2k + 1)2
33
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Une suite {rj } ∈ Q est dite de Cauchy si pour tout n, il existe j0 tel que:
1
| rj − ri |≤ n
pour tout i ≥ j0 et j ≥ j0
I ∼.
4) Montrer que l’image de IQ par l’injection ci-dessus est dense dans S/
6) Montrer que la constante d’archimede (le nombre π) peut être définie à par-
tir de la suite (rn ) = {3, 1; 3, 14; .....; un ; ....} dont le terme général rn est égal à la
représentation décimale de π arrêtée au nième décimal.
(on suppose que les notions de groupe, d’anneau, de corps et d’une relation
d’équivalence sont connues puis on admet que Q muni de l’addition et de la multi-
34
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
plication est un corps commutatif ainsi que les propriétés de la valeur absolue.
Soit rn une suite de Cauchy dans Q et rn0 une autre suite de Cauchy dans Q, on
définit :
Pour cette relation, on fait une partition de l’ensemble des suites de Cauchy noté
SI en classes d’équvalences et on écrit :
I ∼≡ R.
S/
x + x0 = r\ 0 0 0 d0 0
n + rn = x + x et xx = rn rn = x x
On pose aussi:
0 = r\
n = 0 pour tout n
ˆn
−x = −r
| x |= |[
rn |
(R, +) est un groupe commutatif et que la multiplication est distributive par rap-
port à l’addition alors l’ensemble des classes est un anneau.
35
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
i : Q ,→ R
r 7→ ρ = i(r) = r\
n = r pour tout n
i(r) = i(r0 ) ⇔ r\ 0 0 0
n = r = rn = r ⇒ rn est équivalente à rn et par conséquent :
\
Il en résulte que :
Ici on a plongé Q dans un corps plus vaste R, les considérations ci-dessus sont
algèbriques.
En étandant à R la notion de valeur absolue, on peut définir sur R une topologie
c’est-à-dire une notion de limite.
| x |= |[rn |. Cette valeur absolue jouit des propriétés de la valeur absolue des
rationnels, par suite une suite xp d’éléments de R sera la classe d’une suite double rd
n,p .
| rn,p − r |→ 0 lorsque n → +∞ et p → +∞
Soit rp = r\
n = rp pour tout n et
36
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Lim | xp − xq |→ 0 lorsque p → +∞ et q → +∞
Soit p une suite de nombres ”réels” > 0 tel que limp → 0 lorsque p → +∞
| xp − rp |≤ p par suite on a:
Lim | rp − rq |→ 0 lorsque p → +∞ et q → +∞
Toujours d’après la densité, le nombre x que définit cette suite rp est lmite de rp
alors on a:
Exercice 3
Apprendre à travailler dans R (l’ensemble des nombres réels) avec des suites qui
ne sont pas de Cauchy (divergentes) et celles qui sont de Cauchy dans Q mais qui
ne convergent pas dans Q!
indication
1
La fonction f (x) = est décroissante sur ]0, +∞[ et sa primitive est ln(x)
x
Soient k ∈ [1, n] et x ∈ [k, k + 1] alors pour k ≤ x ≤ k + 1 on a:
Z k+1
1 1 1 1 1
≤ ≤ et dx ≤ ; k ∈ [1, n]
k+1 x k k x k
37
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
ln(n) ≤ un (*)
indication
1 1
Comme vn − vn−1 = + ln(1 − ) et la fonction f (x) = ln(1 + x) − x est crois-
n n
sante sur ]−1, 0] et décroissante sur ]0, +∞[ avec f (0) = 0 on donc l’inégalité suivante:
1
avec x = − ∈] − 1, 0[ on obtient vn − vn−1 ≤ 0 c’est donc une suite décroissante
n
minirée par 0 d’après la question précédente donc converge. (sa limite , notée γ,
s’appelle la constante d’Euler).
n
X 1
d) Pour n ≥ 1, on pose un = . Montrer que, pour n ≥ 2, un n’est jamais un
k=1
k
entier (indication : montrer par recurrence que un est le quotient d’un entier impair
par un entier pair en distingant les cas où n est pair et n est impair).
38
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
Montrons par récurrence que, pour n ≥ 2, un peut s’écrire sous la forme pqnn où
qn est un entier pair et pn est un entier impair (la fraction précédente n’étant pas
nécessairement irréductible mais coup sùr pas un entier).
Pour n = 2, u2 = 23 et u2 est bien du type annoncé.
Soit n ≥ 2. Supposons que pour tout entier k tel que 2 ≤ k ≤ n, on ait uk = pqkk
où pk est un entier impair et qk est un entier pair et montrons que un+1 = pqn+1
n+1
où
pn+1 est un entier impair et qn+1 est un entier pair.
1er cas. Si n est pair, on peut poser n = 2k et par conséquent on constate que
(n + 1)pn + qn = (2k + 1)pn + qn est impair et (2k + 1)qn est pair donc uk est bien le
quotient d’un entier impair par un entier pair.
2ème cas. Si n est impair, on pose n = 2k − 1 où k ≥ 2 (de sorte que 2k − 1 ≥ 3).
2k k k−1
X 1 X1 X 1
un+1 = = i+
i=1
i i=1
2 i=0
2i + 1
(en séparant les fractions de dénominateurs pairs des fractions de dénominateurs im-
pairs)
k k−1 k−1
1X1 X 1 1 X 1
un+1 = + = un +
2 i=1 i i=0
2i + 1 2 i=0
2i + 1
Maintenant, en réduisant au même dénominateur et puisque un produit de nom-
bres impairs est impair, on voit que :
k−1
X 1
est du type K
2K 0 +1
où K et K 0 sont des entiers.
i=0
2i + 1
Ensuite, puisque 2 ≤ k ≤ 2k.1 = n, par hypothèse de récurrence, uk = pqkk où pk
est un entier impair et qk est un entier pair. Après réduction au même dénominateur,
on obtient
2Kqk est un entier pair et (2K 0 + 1)pk est un entier impair en tant que produit
de deux nombres impairs. Donc le numérateur est bien un entier impair et puisque
2qk (2K 0 + 1) est un entier pair, u+1 est bien dans tous les cas de la forme désirée.
On a montré par récurrence que pour tout entier naturel n ≥ 2, un est le quotient
d’un entier impair par un entier pair et donc n’est pas un entier.
39
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
1 1
ii) Pour 0 < α < 1, elle est encore divergente car pour k ≥ 1 on a ≤ α et sera
k k
justifiée dans les TD qui suivent.
iii) Pour α > 1, elle est convegente et sera justifiée dans les TD qui suivent.
n
X 1
f) Conjecturer sur la nature de la suite (un ) définie par un = z
;z∈C
k=1
k
indication
Soit un une suite convergeant vers un réel l. Montrer que la suite vn définie par :
n
1X
vn = uk converge également vers l (on dit que un converge en moyenne
n 1
vers l ou converge au sens de Césaro).
indication
Comme un converge vers l alors pour tout > 0 il existe un entier N tel que pour
tout k ≥ N on ait | uk − l |<
n
1X
En remarquant que l = l et donc pour n > N on a:
n k=1
n
1X
vn − l = (uk − l)
n 1
Par suite on a:
n N n
1X 1X 1X
| vn − l |= | uk − l |≤ | uk − l | + | uk − l |
n 1 n 1 n N +1
40
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
N
1X
Maintenant, on constate d’une part que | uk − l | tend vers 0 donc il existe
n 1
N n
1X 1X (n − N )
N 0 tel que pour tout n ≥ N 0 on ait | uk − l |< et d’autre part | uk − l |
n 1 n N +1 n
Il en résulte que pour n ≥ M ax(N, N 0 ) on a:
(n − N )
| vn − l |≤ + < 2.
n
n
1X
ce qui prouve que la suite vn = uk converge également vers l.
n 1
Exercice 5 (la réciproque du théoreme de Césaro est fausse)
Donner une suite qui converge en moyenne mais qui ne converge pas nćessairement.
indication
n
n 1X (−1)n
Il suffit de prendre un = (−1) qui est divergente tandis que vn = uk =
n 1 n
converge vers 0
indication
Comme un est une suite monotone, elle converge ou diverge vers +∞ ou −∞.
Mais alors, d’après le théorème de Césaro (qui reste vrai si l ∈ [−∞, +∞] alors vn
aura le même comportement.
41
A. Intissar
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TD 4
Exercice 1
Donner un exemple d’une suite de Cauchy dans Q qui ne soit pas convergente.
indication
√
Méthode
p 1: 2 n’est pas un rationnel, en effet on raisonne par l’absurde et on
écrit (2) = p/q avec p et q entiers pgcd(p, q) = 1
- Supposons que a est pair (a = 2n). Alors 4n2 = 2b2 ou bien 2n2 = b2 donc le
carré de b est pair et par conséquent donc b est pair mais on a dit dès le début que a
et b ne peuvent pas être pairs tous les deux. Donc a n’est pas√ pair.
Enfin a n’est ni pair ni impair donc il n’existe pas! et donc 2 n’est pas un nombre
rationnel.
42
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Exercice 2
indication
Théorème
Soit (un ) une suite bornée de réels. Alors on peut extraire une sous-suite con-
vergente.
indication
Exercice 4
43
A. Intissar
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indication
Exercice 5
indication
Exercice 6
indication
44
A. Intissar
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TD 5
√
Approximation de 2 par une suite de rationnels
et algorithme de Héron d’Alexandrie
Héron d’Alexandrie, mathématicien grec commentateur d’Euclide, fut l’un des pre-
miers à mettre l’accent sur les méthodes d’approximations successives
Méthode
√ de Héron concernant l’approximation de l’aire d’un carré dont le coté
vaut 2 par une suite d’aires de rectangles dont l’aire de chaque élément de la suite
vaut 2.
Soit un rectangle dont l’aire est égale á 2. Si sa largeur est l alors sa longueur est
2 1 2
. La moyenne des deux dimensions est donc (l + ).
l 2 l
On construit alors un nouveau rectangle d’aire 2 dont la largeur est égale à cette
moyenne. On calcule la longueur de ce rectangle, puis la moyenne des deux dimen-
sions, etc.
En itérant le procédé,
√ les rectangles ainsi construits se rapprochent d’un carré
d’aire 2, donc de côté 2.
√
En termes de 2014, cet algorithme de calcul approché de 2 utilise la suite un
définie sur Q par:
1 2
un+1 = (un + ) et u0 = l
2 un
√
Montrer que un → 2
indication
√
i) On vérifie que pour tout entier n ≥ 1, un ≥ 2.
ii) On vérifie que la suite (un ) est décroissante et on conclut qu’elle est convergente.
45
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
√ 1 √ 1 √
un+1 − 2 ≤ √ (un − 2)2 ≤ (un − 2)2 .
2 2 2
iv) On vérifie par récurrence que pour tout entier n ≤ 1 on a:
√ 1 n √
(un − 2) ≤ ( )2 (u0 − 2)
2
puis on déduit la limite de la suite (un ).
Exercice 2 (Héron : Aire d’un triangle en fonction des longueurs de ses côtés)
Soit un triangle dont les longueurs de ses côtés sont a, b et c. Montrer que son
aire est donnée par:
1
p
A= 4
(a + b + c)(−a + b + c)(a − b + c)(a + b − c)
indication
Cette formule est souvent utilisée par les bioligistes en décomposant un domaine
complexe en triangles.
Exercice 3
Soit f une fonction réelle continue définie sur une partie I de R et soit (vn ) une
suite déléments de I qui converge vers v ∈ I lorsque n tend vers l’infini.
a) Montrer que f (vn ) converge vers f (v) lorsque n tend vers l’infini.
√ b) Choisir une fonction f qui permet de retrouver que la suite (vn ) converge vers
2
indication
a) voir l’exercice 4 du TD 2
Exercice 4
1
Pour x 6= 0, f (x) = g(x) = h(x) = cos( ).
x
46
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
et
indication
1 1
Considérer les suites un = et vn = π et utiliser l’exercice 3 du TD 2.
2πn 2
+ 2πn
Exercice 5
1
xn
Z
Pour tout n ≥ 0, on pose In = dx
0 1+x
Z 1
1) Montrer que 0 ≤ In ≤ dx en déduire que la suite (In ) converge vers 0.
0
47
A. Intissar
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48
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 6
Exercice 1
2) Montrer comment les démonstrations précédentes s’étendent aux cas où A n’est
pas majoré ou A n’est pas minoré.Il y a trois cas à examiner:
i) A est majoré mais non minoré.
ii) A est minoré mais non majoré.
iii) A n’est ni majoré ni minoré.
indication
i) Comme A est non vide et borné donc A a une borne inférieure (notée α) et une
borne supérieure (notée β) (cours).
iii) Soit γ ∈ R tel que α < γ < β. Montrer qu’il existe x ∈ A tel que x < γ et il
existe y ∈ A tel que γ < y.
49
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
* β est majorant de A.
β−γ γ−α
Soit γ ∈ R tel que α < γ < β. Posons 1 = et 2 = . En appliquant
2 2
la définition précédente à 1 , on trouve y ∈ A tel que:
β−γ β+γ
y ≥ β − 1 = β − = > γ.
2 2
Maintenant si on applique la définition de la borne inférieure à 2 , on trouve x ∈ A
tel que:
γ−α α+γ
y ≤ α + 2 = α + = < γ.
2 2
Comme pour tout x ∈ A, y ∈ A et x < y alors ]x, y[⊂ A on en déduit que γ ∈ A
et ce résultat est vrai pour tout γ ∈]α, β[ alors ]α, β[⊂ A ce qui est iv).
Exercice 2
1) Soit (un ) une suite réelle. On suppose que les deux sous-suites (u2n ) et (u2n+1 )
convergent et ont la même limite. Montrer que la suite (un ) converge.
2) Soit (un ) une suite réelle. On suppose que les sous-suites (u2n ) , (u2n+1 ) et
(u3n ) convergent. Montrer que la suite (un ) converge.
50
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
1) Par hypothèse on a:
Pour tout > 0 il existe N1 tel que pour tout n > N1 on ait | u2n − l |<
Pour tout > 0 il existe N2 tel que pour tout n > N2 on ait | u2n − l |<
Alors Pour tout > 0 il existe N3 = Sup(2N1 , 2N2 + 1) tel que pour tout m > N3
on ait | um − l |< , ce qui est exactement la définition de la convegence de (un ) vers l.
1) Par hypothèse on a:
Pour tout > 0 il existe N1 tel que pour tout n > N1 on ait | u2n − l |<
Pour tout > 0 il existe N2 tel que pour tout n > N2 on ait | u2n+1 − l0 |<
Pour tout > 0 il existe N3 tel que pour tout n > N3 on ait | u3n − l00 |<
On remarque que 6n = 2(3n) = 3(2n) donc u6n converge vers l pour tout n >
Sup(N1 , (N2 ) et u6n converge vers l00 pour tout n > Sup(N1 , (N2 ) il s’ensuit que l = l”.
Pour montrer que l0 = l00 , on introduit la suite (u3(2n+1) ) alors u3(2n+1) converge vers
l pour tout n > Sup(N2 , (N3 ) et u3(2n+1) converge vers l00 pour tout n > Sup(N2 , (N3 )
0
Exercice 3
51
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
Ce qui suit s’applique aussi à des fonctions homogènes continues qui agissent sur
des espaces vectoriéls réels de dimension infinie.
n n n x
4) Soit λ = m ∈ Q alors f ( m x) = m f (x). En effet en posant y = m on a
n
f(m x) = nf (y) et comme x = my alors f (x) = f (my) = mf (y) et par conséquent
n
f (y) = m1 f (x) et f ( m n
x) = m f (x).
5) Soit λ ∈ R alors comme Q est dense dans R, il existe une suite (λn ) ∈ Q telle
que λn converge vers λ.
De la proprié ci-dessus on déduit que f (λn x) = λn f (x) qui converge vers λf (x).
D’autre part la suite (λn x) converge vers λx et comme f est continue alors f (λn x)
converge vers f (λx). L’unicié de la limite nous donne f (λx) = λf (x).
Exercice 4
On note E : R → Z la fonction partie entière; E(x) est l’unique entier tel que
E(x) ≤ x < E(x) + 1.
indication
52
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
En effet:
d’où:
Exercice 5
On rappelle que l’image d’un intervalle par une fonction continue est un intervalle.
Indication
53
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Exercice 6
Montrer que f a une limite à droite en 0, une limite à gauche en 1 et des limites
à droite et à gauche en tout point x0 ∈]0, 1[.
indication
1) Soient x0 ∈]0, 1[ et A = {f (x); x > x0 }. Comme f (1) ∈ A donc A est non vide.
f (x0 ) est un minorant de A puisque f est croissante, donc A admet une borne
inférieure qu’on note α = Inf A dont la définition est:
Soit x ∈]x0 , u]. Puisque f est croissante, on a f (x) ≤ f (u) donc pour tout > 0 il
existe u > x0 tel que pour tout x ∈]x0 , u], on ait α ≤ f (x) ≤ α + et c’est exactement
la définition de limf (x) = α lorsque x → x+ 0.
54
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
3) i) oui, ii) oui, iii) non, il suffit de dessiner le graphe de la fonction. iv)
l’hypothèse de surjectivité est évidemment nécessaire pour conclure que toute fonc-
tion f croissante et surjective de [0, 1] dans [0, 1] est continue.
55
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 7
Exercice 1
indication
π π
En utilisant le cercle trigonométrique, on a montré que pour x ∈ [− , ] on a
2 2
sin(x)
≤ 1 donc | sin(x) |≤| x | alors la fonction sin(x) est continue en x = 0
x
Maintenant, pour x0 ∈ R, on utilise la formule suivante:
x + x0 x − x0
sin(x) − sin(x0 ) = 2cos( )sin( )
2 2
Il en résulte que pour tout x au voisinage de x0 , on a:
x − x0
| sin(x) − sin(x0 ) |≤ 2 | sin( ) |≤| x − x0 |
2
Par conséquent:
Exercice 2
56
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Exercice 3
Montrer que g(a) ≥ 0 et que g(b) ≤ 0. En déduire qu’il existe un point x∗ ∈ I tel
que f (x∗ ) = x∗ (on dit que f admet un point fixe).
indication
Pour tout réel y compris entre f (a) et f (b), il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = y
Démonstration
Montrons le théorème dans le cas où f (a) < f (b). On considère alors un réel y tel
que f (a) ≤ y ≤ f (b) et on veut montrer qu’il a un antécédent par f .
Tout d’abord l’ensemble A est non vide (car a ∈ A) et il est majoré (car il est
contenu dans [a, b]) alors il admet donc une borne supérieure, que l’on note c = supA.
Montrons que f (c) = y.
2. Montrons tout d’abord que f (c) ≤ y. Comme c = supA, il existe une suite (un )
contenue dans A telle que un converge vers c. D’une part, pour tout n ∈ N, comme
un ∈ A, on a f (un ) ≤ y. Dautre part, comme f est continue en c, la suite (f (un ))
57
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
converge vers f (c). On en déduit donc, par passage à la limite, que f (c) ≤ y.
Corollaire
Démonstration
Exemple : Tout polynôme de degré impair possède au moins une racine réelle.
Application à l’exercice
Considérons la fonction g définie par : g(x) = f (x) − x. Cette fonction g est con-
tinue sur [a, b] (difference de fonctions continues) et comme f ([a, b]) ⊂ [a, b], on en
déduit d’une part que f (a) ∈ [a, b], en particulier que f (a) ≥ a et d’autre part que
f (b) ∈ [a, b], en particulier que f (b) ≤ b.
Par conséquent:
Exercice 4
58
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
1
2) un+1 = [u2n + 8], n = 0, 1, 2, .......
6
Etudier le sens de variation de cette suite.
indication
Que signifie le sens de variation d’une suite définie par une relation de récurrence?
Une suite définie par une relation de récurrence peut être cyclique, hyper-cyclique
et même chaotique!
Pour cette année on se limite à cataloguer une suite (raisonnable) définie par une
relation de récurrence si elle est:
a) le signe de un+1 − un .
u2n − 6un + 8
Comme un+1 − un = , on est donc amené à étudier le signe du triôme
6
du second degré X 2 − 6x + 8 qui admet deux racines X1 = 2 et X1 = 4 il en résulte
que si u0 = 2 alors un = 2 pour tout n donc elle est constante et si u0 = 4 alors
un = 4 pour tout n donc elle est constante.
Maintenant si 2 < u0 < 4 alors un+1 − un < 0 donc un est décroissante par contre
si u0 ∈ [0, 2[∪]4, +∞[ alors un+1 − un > 0 donc la suite est croissante.
b) La convergence ou la divergence de un .
i) Cas où 2 < u0 < 4. La suite un est décroissante et on constate qu’elle est pos-
itive pour tout n donc elle minorée par 0 donc elle est convergente, on peut aussi
deviner son plus grand minorant.
ii) Cas où 0 ≤ u0 < 2. La suite un est croissante et on va vérifier par récurrence
qu’elle est majorée par 2. En effet:
u2 + 8
On suppose que un < 2 ⇒ u2n < 4 ⇒ u2n + 8 < 12 ⇒ n < 2 ⇒ un+1 < 2.
6
La suite un est croissante et minorée donc elle est convergente.
59
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
iii) Cas où 4 < u0 . La suite un est croissante et on va vérifier qu’elle est diver-
gente. En effet comme un est croissante on a un > u0 > 4 par suite on suppose qu’elle
convege vers l donc l > 4 or la fonction f est continue donc l = f (l) ce qui donne
l = 4 ce qui est contradictoire.
Exercice 5
a) Df = {x ∈ R; x 6= 2kπ, k ∈ Z}.
b) Dg = {x ∈ R; x 6= 0}.
E(x + n) = E(x) + n.
60
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
1) Comme E(x) ≤ x < E(x) + 1 alors E(x) + n ≤ x + n < E(x) + n + 1 donc E(x + n) = E(x) + n
pour tout n ∈ Z.
3) i) f (n) =| 2(E(n) − n) + 1 |= 1 et
iii) Il suffit de montrer que f (x) est continue sur [0, 1]. l’expression de f (x) sur
cet intervalle (segment) par:
f (0) = f (1) = 1 et pour 0 < x < 1 on a E(x) = 0 et par conséquent f (x) =| −2x + 1 |
1 1
ou bien f (x) = −2x + 1 pour 0 ≤ x ≤ et f (x) = 2x − 1 pour ≤ x ≤ 1.
2 2
1
Comme lim − 2x + 1 = 1 = f (0) lorsque x → 0, lim − 2x + 1 = 0 = f ( ) lorsque
2
1− 1 1+
x→ , lim2x − 1 = 0 = f ( ) lorsque x → et lim2x − 1 = 1 = f (1) lorsque x →
2 2 2
61
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
1 alors la fonction f (x) est continue sur [0, 1] et comme elle est périodique de période
1 elle est donc continue sur R.
62
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 8
Exercice 1
sin(x) 1 1
Soit f (x) = − −
x 2 + 1 x4 + 1 x6 + 1
1) Déterminer le domaine de définition de la fonction f .
1
2) Trouver M > 0 tel que si | x |≥ M , on ait | f (x) |≤
100
1 1
3) Montrer que f (1) > et f (−1) < −
100 100
4) Montrer que f est bornée sur R et qu’il existe x1 et x2 tels que l’on ait
indication
sin(x) 1 1
Comme | f (x) |≤|
2
− 4 − 6 |
x +1 x +1 x +1
1 1 1
≤ 2 + 4 + 6
x +1 x +1 x +1
1 1 1
≤ 2+ 4+ 6
x x x
≤ 10−4 + 10−8 + 10−12 pour x ≥ 102
| f (x) |≤ 10−2
√
sin(1) sin( π4 ) 2
2) On calcule f (1) = ≥ = ≥ 10−2
2 2 4
on a de même :
√
sin(−1) 2
f (−1) = ≤− ≤ −10−2
2 4
3) Pour tout x ∈ R on a | sin(x) |≤ 1, x2 + 1 ≥ 1, x4 + 1 ≥ 1 et x6 + 1 ≥ 1. On
en déduit que | f (x) |≤ 3 la fonction f est donc bornée.
63
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Montrons que β ≤ α.
1
Pour ce faire, on remarque que 1 ∈ [−100, 100] donc α ≥ f (1) donc à . On
100
1
a choisi M tel que, pour tout x n’appartenant pas à [−M, M ], on ait | f (x) |≤ .
100
1
On en déduit que β ≤ max(α, ) Mais la remarque précédente entraine que l’on a
100
1
max(α, ) = α d’où β ≤ α.
100
On a ainsi montré que la borne supérieure de f sur R est égale à la borne supérieure
de f sur [−M, M ].
Exercice 2
1
Soit f (x) =
1 + x2
1) Déterminer le domaine de définition de la fonction f .
2) Montrer que pour tout x, on a f (x) ∈ [0, 1], en déduire qu’elle est bornée.
indication
on constate que, pour tout x, on a f (x) ∈ [0, 1]. La fonction f est donc bornée.
Elle atteint sa borne supérieure en 0, mais elle n’atteint pas sa borne inférieure. En
effet, on a Limf (x) = 0 lorsque x → +∞ et on en déduit que Infx∈R f (x) = 0
Mais, pour tout x, on a f (x) > 0 donc la borne inférieure n’est pas atteinte.
64
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Exercice 3
i) f est décroissante.
ii) il existe k ∈ [0, 1[; pour tous x, y ∈ [a, b], on ait | f (x) − f (y) |≤ k | x − y |.
pour tout α ∈]0, 1[; pour tous x, y ∈ [a, b], on a f (αx + (1 − α)y) < αf (x) + (1 − α)f (y).
indication
En appliquant l’hypothèse f (u2 ) < αf (u1 ) + (1 − α)f (u3 ), il vient que u2 < αu1 + (1 − α)u3
ce qui est absurde.
Exercice 4
65
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
Les fonctions f et g sont dérivables sur ]0, +∞[. On calcule f 0 (x)−g 0 (x) et obtient:
ex
f 0 (x) − g 0 (x) = (2ex − 2 − x)
(1 − ex )2
Donc f 0 (x) − g 0 (x) a le même signe que 2ex − 2 − x, montrons que cette expres-
sion est positive sur ]0, +∞[. On calcule (2ex − 2 − x)0 = 2ex − 1 ≥ 1 si x ≥ 0 il en
résulte que 2ex − 2 − x est une fonction croissante et vaut 0 si x = 0. Il en résulte
que f − g est une fonction croissante sur ]0, +∞[ et continue et elle est injective. Par
conséquent elle est une bijection entre ]0, +∞[ et son image f (]0, +∞[) .
e
Maintenant, comme f (1) = Log(e − 1) > 0 et g(1) = 1−e
< 0 alors g(1) < f (1)
donc
Exercice 5
66
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
Soit A = {x ∈ [0, 1]; g(x) < f (x)} Comme g(0) < f (0) alors 0 ∈ A donc il n’est
pas vide et comme il est borné car A ⊂ [0, 1], alors il admet une borne supérieure
qu’on désigne par α = SupA.
(**) Supposons que f (α) > g(α) ce qui implique que α < 1 puisque f (1) < g(1).
Comme f (α) ∈ [0, 1] et g est surjective alors il existe α1 tel que f (α) = g(α1 ) et
comme on a supposé f (α) > g(α) alors g(α1 ) > g(α) donc aussi α1 > α car g est
croissante.
Mais g(α1 = f (α), il s’ensuit que f (x) = g(x) pour tout x appartenant à l’intervalle
]α, α1 [ ce qui donne le résultat dans ce cas.
(***) Supposons que f (α) < g(α) ce implique α > 0. Comme précédemment, il
existe α2 tel que f (α) = g(α2 ) et α2 < α.
Par définition de la borne supérieure, il existe x ∈ A∩]α2 , α[ tel que g(α2 ) ≤ g(x) <
f (x) ≤ f (α). Mais ces inégalités constituent une contradiction puisque f (α) = g(α2 ).
On a donc montré, à la fois, qu’il existe x tel que f (x) = g(x) et aussi f (α) ≥ g(α).
Remarque:
67
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 9
Exercice 1
indication
Rappel:
1
La fonction x → x
est continue sur ]0, +∞[. Elle admet donc des primitives sur
cet intervalle.
1
On appelle fonction logarithme népérien la primitive de l’application x → x
qui
s’annule en 1. Elle est notée ln ou Log.
Log étant dérivable donc continue, et strictement croissante de ]0, +∞[ dans R,
est donc une bijection de ]0, +∞[ dans R.
68
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Comme pour tout a > 0, Log(ax) est une primitive de x1 (calculer la dérivée), par
suite elle ne diffère de Log(x) que d’une constante on a donc:
ou bien
1
Comme 1 = a × a
alors en utilisant (*) on obtient Log1 = Log(a × a1 ) =
Loga + Log( a1 ) donc
0 < α < 1 : La fonction est croissante de 0 vers +∞, possède une tangente verti-
cale en 0 et une branche parabolique de direction asymptotique l’axe des abscisses.
1 < α < +∞ : La fonction est croissante de 0 vers +∞, possède une tangente
horizontale en 0 et une branche parabolique de direction asymptotique l’axe des or-
données.
La fonction fα est bijective de ]0, +∞[ sur ]0, +∞[ , de fonction réciproque f 1 .
α
Si α est fixé, le domaine de définition de fα peut changer dans le cas où α est en-
tier. Attention, pour α rationnel, il faudra dans certains cas distinguer deux notations
69
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
1 √
par exemple x → x 3 est définie sur ]0, +∞[, mais x → 3
x est définie sur R tout entier.
Exercice 2
lnx
1) lim = 1 lorsque x → 1.
x−1
ln(1 + x)
2) lim = 1 lorsque x → 0.
x
ln(x)
3) lim = 0 lorsque x → +∞.
x
4) lim xln(x) = 0 lorsque x → 0+ .
(lnx)β
5) ∀ α > 0, β > 0, lim = 0 lorsque x → +∞.
xα
xα
6) ∀ α > 0, ∀ a > 1, lim x = 0 lorsque x → +∞.
a
7) ∀ α > 0, limxα lnx = 0 lorsque x → 0.
indication
ln( x1 )
4) Il suffit d’écrire xln(x) = − 1 et appliquer le résultat précédent.
x
α
(lnx)β lnx β lnx β α
5) Il suffit d’écrire α
= [ α ]β = [ ]β [ α ]β et poser X = x β pour déduire
x xβ α xβ
le résultat car
70
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
ln(X)
lim = 0 lorsque X → +∞.
X
xα ln(x)
6) On constate que ln( x ) = αln(x) − xln(a) = x[α − ln(a)] qui tend vers
a x
ln(X)
−∞ lorsque x tend vers +∞ car lim = 0 lorsque X → +∞.
X
Le résultat s’en déduit en passant à l’exponentielle.
ln(X)
7) En posant x = 1
X
, on obtient xα ln(x) = − en prenant β = 1 dans la
Xα
question 5) ci-dessus, on en déduit le résultat.
Logarithme de base a :
ln(x)
Soit a > 0 et différent de 1, On pose Loga (x) = . Les propriétés de Loga
ln(a)
se déduisent de celles de ln . On a notamment Loga (a) = 1. ln est lui meme parfois
appelé logarithme de base e.
Exponentielle de base a :
ln(x)
Soit a > 0 et différent de 1. La fonctio Loga (x) = est continue et stricte-
ln(a)
ment monotone sur ]0, +∞[ qu’elle applique bijectivement sur R. Elle admet donc
une fonction réciproque définie sur R appelée exponentielle de base a et notée Expa .
Exercice 3
1
Soit (un ) la suite définie pour tout entier naturel n non nul par u1 = 2
et
un+1 = n+1 u .
2n n
1) Calculer u2 , u3 et u4 .
2) Démontrer que, pour tout entier naturel n non nul, un est strictement positif.
un
5) Pour tout entier naturel n non nul, on pose vn = n
, démontrer que la suite
(vn ) est
71
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
6) Déduire de la question précédente que, pour tout entier naturel n non nul,
un = 2nn .
7) Soit la fonction f définie sur l’intervalle [1, +∞[ par f (x) = lnx − xln2,
indication
1) u2 = 34 , u3 = 9
16
et u4 = 36
96
.
1 n+1
2) u1 = 2
> 0 et pour n fixé on a 2n
> 0 alors si un > 0 on en déduit que un+1 > 0.
5) Pour tout entier naturel n non nul, on pose vn = unn , ce choix est naturel car en
divisant un+1 = n+1 u par n + 1 on obtient vn+1 = 12 vn avec v1 = 12 par conséquent la
2n n
suite (vn ) est géométrique de raison 12 et vn = 21n qui tend vers 0 lorsque n tend vers
l’infini.
6) un = nvn car vn = unn . Peut-on dire que les suites un et wn = n sont équivalente
? c’est ici l’intérêt de cet exercice!
7) Soit la fonction f définie sur l’intervalle [1, +∞[ par f (x) = lnx − xln2, elle est
continue sur l’intervalle [1, +∞[ comme somme de fonctions continues.
Comme un = nvn alors Logun = Logn + Logvn = Logn − nLog2 = f (n) qui
converge vers −∞ lorsque n tend vers +∞ donc Limun = 0 lorsque n tend vers +∞.
72
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
n
X 1
a) Soit la suite sn = vk , montrer que la suite sn est convergente.
; vk =
k=0
2k
1
b) On constate que la suite vk = k est décroissante et que la suite kvk con-
2 n
X
verge vers 0, montrer que la suite sn = vk est convergente pour toute suite vk
k=0
décroissante telle que la suite kvk converge vers 0.
Quant à l’autre implication, il faut construire à la main une suite vk telle que la
suite sn soit convergente mais Limkvk 6= 0 lorsque k → +∞.
Néanmoins le théorème ci-dessus est souvent utile pour une ≤ utilisation au brouil-
lon ≥ et puis justifier la nature de la suite sn .
Exercice 4
73
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
3x3 + 1
1) g est continue et dérivable sur ]0, +∞[ et on a g 0 (x) = 2 il en résulte
x
que g 0 (x) > 0 pour tout x ∈]0, +∞[ et donc g est croissante.
lnx
4) On considère la fonction f définie sur l’intervalle ]0, +∞[ par f (x) = 2x − x2
alors limf (x) = +∞ lorsque x → 0 et limf (x) = +∞ lorsque x → +∞.
g(x)
5) La dérivée de f (x) est f 0 (x) = donc sur ]0, +∞[ f 0 (x) a le signe de g(x)
x3
par conséquent f est décroissante sur ]0, α[ et croissante sur ]α, +∞[.
74
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 10
Théorème de Rolle
Si f est continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[ et telle que f (a) = f (b).
Démonstration
Supposons que f (x∗ ) > f (a) alors M ≥ f (x∗ ) > f (a) = f (b) et comme f (c) = M
alors c 6= a et c 6= b par conséquent c ∈]a, b[ donc f admet un maximum local en c.
C’est-à-dire il existe α > 0 tel que | x − c |≤ α alors f (x) ≤ f (c).
f (x) − f (c)
Soit x; c < x ≤ c + α alors on a : ≤ 0 et donc
x−c
f (x) − f (c)
Lim+ ≤0
x→c x−c
ou bien
f 0 (c+ ) ≤ 0.
f (x) − f (c)
Soit x; c − α ≤ x < c alors on a : ≥ 0 et donc
x−c
f (x) − f (c)
Lim ≥0
−
x→c x−c
ou bien
75
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
f 0 (c− ) ≥ 0.
Soit f : [a, b] → R, continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[. En appliquant le théorème
de Rolle à la fonction F : [a, b] → R définie par:
f (b) − f (a)
F (x) = f (x) − (x − a)
b−a
f (b) − f (a)
Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) =
b−a
indication
f (b) − f (a)
Soit a < b et soit F la fonction de [a, b] dans R ; x → F (x) = f (x) − (x − a).
b−a
F est continue sur [a, b] car f est continue sur [a, b], F est dérivable sur ]a, b[ car
f (b) − f (a)
f est dérivable sur ]a, b[ avec F 0 (x) = f 0 (x) − et comme F (a) = 0 = F (b).
b−a
Alors on peut appliquer le théorème de Rolle à la fonction F donc il existe c ∈]a, b[
f (b) − f (a)
tel que F 0 (c) = 0 = = f 0 (c) − .
b−a
et par conséquent on a:
f (b) − f (a)
f 0 (c) =
b−a
Exercice 2
Soit f : [a, b] → R2 , continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[.
indication
76
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
où f1 (x) et f2 (x) sont des fonctions définies sur [a, b] à valeurs dans R.
0 0
On définit le vecteur dérivé de f par f 0 (x) = (f1 (x), f2 (x))
indication
Soit f la fonction définie sur [0, 2π] à valeurs dans R2 ; x → (f1 (x) = cosx, f2 (x) = sinx)
alors son vecteur dérivé n’est autre que:
0 0
f 0 (x) = (f1 (x) = sinx, f2 (x) = coxx)
on a:
ii) f est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ car f est dérivable sur ]a, b[ car
f1 (x), f2 (x) le sont.
Supposons qu’il existe c ∈]0, 2π[ tel que f (2π) − f (0) = (2π − 0)f 0 (c)
On aura donc
sin2 c + cos2 = 1.
Néanmoins, il est toujours vrai comme inégalité sur des espaces vectoriels munis
d’une norme notée || . ||.
En effet:
i) || x ||≥ 0 et || x ||= 0 ⇔ x = 0
77
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
On peut donc définir la convegence d’une suite (xn ) d’élénts de E vers un élément
x ∈ E par :
Une fonction f définie sur espace vectoriel normé E et à valeurs dans E est dite
continue au point x0 si
Pour tout > 0 il existe α > 0; || x − x0 ||< α ⇒|| f (x) − f (x0 ) ||<
En particulier si f est linéaire alors elle est continue sur E s’il exite
On dit que f est dérivable sur E au point x s’il exite une application Dx f linéaire
continue tel que pour tout h ∈ E on ait:
|| f (x + h) − f (x) − Dx (h) ||
Lim = 0 lorsque || h ||→ 0
|| h ||
Formellement on a le résultat suivant:
Alors
Alors
78
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
L se prolonge en une forme linéaire continue L̃ définie sur E et telle que |||L̃||| = |||L|||
Exercice 3
1) Soient a et b deux réels tels que 0 < a < b et soit la fonction f (x) = Log(x)
b−a
Montrer que a < <b
Logb − Loga
indication
i) a < c < b
79
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
1 1
α) 0 < c < x ou 1 < 1 + c < 1 + x ou x+1
< 1+c
<1
Log(x + 1) 1 1
β) Log(x + 1) − Log(0 + 1) = f 0 (c)(x − 0) ou = car f 0 (c) = .
x 1+c 1+c
En utilisant α) on obtient le résultat.
1 1 1
α) x < c < x + 1 ou x+1
< c
< x
x 0 c ex − 1
β) e − e = e (x − 0) ou = ec . En utilisant α) en particulier ec > 1 on
x
obtient le résultat.
iv) On commence par rappeller que la fonction puissance f (x) = xα est décroissante
sur [0, +∞[ pour tout α < 0 en particulier pour β = α − 1; 0 < α < 1.
α) k < c < k + 1 en particulier pour 0 < α < 1 on a (k + 1)α−1 < cα−1 < k α−1 et
α(k + 1)α−1 < αcα−1 < αk α−1
80
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
..................
..................
..................
ou bien
n n−1
X
α−1 nα 1 X
k ≤ − ≤ k α−1 (**)
k=2
α α k=1
n
X
En posant Sn = k α−1 , on en déduit de (**) les inégalités suivantes:
k=1
nα 1
a)Sn − 1 ≤ −
α α
en particulier :
Sn 1 1 1 Sn 1
≤ − + donc Lim ≤ ; n → +∞
nα α αnα nα nα α
nα
b) α
− 1
α
≤ Sn − nα−1
en particulier :
Sn 1 1 1 Sn 1
α
≥ − α
+ donc Lim α ≥ ; n → +∞
n α αn n n α
Par conséquent on a:
Sn 1
Lim α
= ; n → +∞
n α
et
nα
Sn ∼ ; n → +∞
α
81
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Soient f : [a, b] → R, continue sur [a, b], continûment dérivable sur ]a, b[ et
M = Supx∈]a,b[ | f 0 (x) |.
1) Montrer que pour tout couple (x, y) ∈]a, b[×]a, b[ on a: | f (x) − f (y) |≤ M |
x−y |
indication
i) x < c < y
| f (x) − f (y) |≤ M | x − y |
82
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
conséquent:
∀ x ∈ R on a | Arctan(x + 1) − Arctan(x) |≤ 1
0 ≤ Arctan(x + 1) − Arctan(x) |≤ 1
Exercice 5
indication
83
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
(a + b)n = an + Cn1 an−1 b + Cn2 an−2 b2 + ... + Cnp an−p bp + .... + Cnn−1 ab + bn avec
n!
Cnp =
p!(n − p)!
On en déduit que :
n(n − 1) n−2
i)(x + 1)n = xn + nxn−1 + x + ......
2!
ii) Le degré de Pn (x + 1) − Pn (x) est n − 1 et dont le coefficient associé n’est autre
que nan et comme Pn (x + 1) − Pn (x) = nxn−1 pour tout x alors an = 1
84
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 11
Théorème de Rolle
Si f est continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[ et telle que f (a) = f (b).
Formule de Taylor
On suppose que f est n fois continûment dérivable sur ]a, b[ et telle que
On constate que g est continue dans [a, b] , dérivable sur ]a, b[ et on a :g(a) = 0.
Pour pouvoir appliquer le théorème de Rolle gravea g, on choisit λ tel que g(b) = 0
et on obtient:
f 0 (a) 00 f (n) (a)
f (b) − f (a) − 1!
(b − a) − f 2!(a) (b − a)2 − ..... − n!
(b − a)n
λ=
(b − a)n+1
et il existe c1 ∈]a, b[ tel que g 0 (c1 ) = 0
85
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
00 00 f 000 (a)
00 f (iv) (a) 2 f (n) (a)
(3) g (x) = f (x) − f (a) − (x − a) − (x − a) − ..... − (x − a)n−2 − λ(n + 1)n(
1! 2! (n − 2)!
On constate que g 00 (a) = 0 et comme g 0 (c2 ) = 0, on peut appliquer le théorème
de Rolle à la fonction g 00 sur l’intervalle [a, c2 ] et on obtient qu’il existe c3 ∈]a, c2 [ tel
que g 000 (c3 ) = 0
Il existe cn+1 ∈]a, cn [ tel que g (n+1) (cn+1 ) = 0 et comme g (n+1) (x) = f (n+1) (x) − λ(n + 1)!,
on en déduit que :
f (n) (cn+1 )
λ= ; a < cn+1 < b
(n + 1)!
En notant cn+1 par c et en se rappelant que g(b) = 0 on obtient la formule de
Taylor donnée dans le théorème.
Exercice 1
86
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
I = {c ∈ R; c = θb + (1 − θ)a} avec 0 ≤ θ ≤ 1.
indication
Sous les hypothèses du théorème et si en plus il existe un réel M > 0 tel que
(n+1)
|f (x) |≤ M Justifier l’inégalité suivante:
n
X f (k) (a) | b − a |n+1
| f (b) − (b − a)k |≤ M
k=0
k! (n + 1)!
indication
On suppose que f est n fois continûment dérivable sur ]a, b[ et telle que
87
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
D’où:
n
X f (k) (a) | b − a |n+1
| f (b) − (b − a)k |≤ | f (n+1) (c) |
k=0
k! (n + 1)!
et par conséquent on a:
n
X f (k) (a) | b − a |n+1
| f (b) − (b − a)k |≤ M
k=0
k! (n + 1)!
Exercice 4 (Formule de Taylor-Young)
1) Soit f une fonction réelle définie au voisinage d’un point x0 , n fois continûment
dérivable sur ce voisinage et telle que f (n+1) existe. Montrer que pour tout x assez
voisin de x0 on a:
Ecrire la formule ci-dessus pour x0 = 0. Dans ce cas, elle dite formule de Mac-
Laurin et elle est souvent utilisé pour la recherche des développements limités.
2) Vérifier qu’on a:
n
X xk
i) ex = Pn (x) + xn (x); Pn (x) =
k=0
k!
n
(xln a)k
X
ii) ax = Pn (x) + xn (x); Pn (x) = ;a > 0
k=0
k!
n
X x2k+1
iii) sinx = Pn (x) + x2n+2 (x); Pn (x) = (−1)k
k=0
(2k + 1)!
n
X x2k+1
iv) shx = Pn (x) + x2n+2 (x); Pn (x) =
k=0
(2k + 1)!
88
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
n
2n+1
X x2k
k
v) cosx = Pn (x) + x (x); Pn (x) = (−1)
k=0
(2k)!
n
X x 2k
vi) chx = Pn (x) + x2n+1 (x); Pn (x) =
k=0
(2k)!
indication
0 = (ak − bk )xk + (ak+1 − bk+1 )xk+1 + ...... + (an − bn )xn + (1 (x) − 1 (x))xn .
89
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Exercice 5
1 1 1
Sn = 1 − + + ........ + (−1)n−1
2 3 n
3) Calculer la limite de Sn lorsque n tend vers l’infini.
indication
1 1 2! 3! (−1)n−1 (n −
f 0 (x) = ,f 00 (x) = − , f 000
(x) = , f (4)
(x) = − , .......,f (n)
(x) =
1+x (1 + x)2 (1 + x)3 (1 + x)4 (1 + x)n
(*)
et
pour x = 0 on a f (0) = 0, f 0 (0) = 1, f 00 (0) = −1, f 000 (0) = 2!, f (4) (0) = 3!, ......., f (n) (0) = (−1)n−1 (n − 1
(−1)n 1
Log2 = Sn +
n + 1 (1 + θ)n+1
Par conséquent:
(−1)n 1
Sn = Log2 −
n + 1 (1 + θ)n+1
et
90
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Exercice 6
1 − xsinx − cosx
Soit la fonction f (x) =
(ex − 1)2
Calculer la limite de f (x) lorsque x → 0, x → +∞ puis x → −∞
indication
i) Rappel:
Les ordres des DL qui suivent suffisent à traiter l’exercice, néanmoins on rappel-
era dans l’exercice qui suit des DL à l’ordre n établis dans l’exercice 4 par la formule
de Taylor-Young pour des fonctions classiques qu’on peut prolonger en Master aux
fonctions hypergéométriques.
x3 x4
sinx = x − + R3 (x) avec R3 (x) = sin(θx) ou θ ∈]0, 1[
6 4!
- Le DL de cosx à l’ordre 2 est:
x2 x3
cosx = 1 − + R2 (x) avec R2 (x) = sin(θx) ou θ ∈]0, 1[
2 3!
- Le DL de cosx à l’ordre 4 est:
x2 x4 x5
cosx = 1 − + + R4 (x) avec R4 (x) = −sin(θx) ou θ ∈]0, 1[
2 4! 5!
x3 x4
- Le DL de tgx est tgx = x + + R3 (x) avec R3 (x) = (16tg(θx) + 40tg 3 (θx) + 24tg 5 (θx))
3 4!
ou θ ∈]0, 1[
Autres exemples
91
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
1 1
- sin[ln(1 + x)] = x − x2 + x3 + R4 (x)
2 6
√ 1 1 1 1 4
- 1 + sinx = 1 + x − x2 − x3 + x + R4 (x)
2 8 48 384
x 1 7 4
- = 1 + x2 + x + R4 (x)
sinx 6 360
π 1π 2 2
- sin( cosx) = 1 − x + R4 (x)
2 32
x 1 2 13
- e cosx = 1 + x − x2 + x3 + x4 + R4 (x)
2 3 24
β) DL au voisinage de l’origine à l’ordre 5
1
- ecos[ln(cosx)] = e(1 − x4 ) + R5 (x)
8
γ) DL au voisinage de l’origine à l’ordre 6
1 1 1
- ln(cosx) = − x2 − x4 − x6 + R6 (x)
2 12 45
1 1 5 61 6
- = 1 + x2 + x4 + x + R6 (x)
cosx 2 24 720
δ) DL au voisinage de l’origine à l’ordre 9
r
p 2 1
- x(sinx + shx − 2x) = | x |3 (1 + x4 ) + R9 (x)
5! 2.6.7.8.9
) DL au voisinage de 1 à l’ordre 3
√ 1 1 1
- x = 1 + (x − 1) − (x − 1)2 + (x − 1)3 + R3 (x − 1))
2 8 16
x3 x2 x4
ii) Soient sinx = x − + R3 (x) et cosx = 1 − + + R4 (x) Alors
6 2 4!
x2 x4 x2 1
1 − xsinx − cosx ∼ − + et par conséquent f (x) ∼ − x 2
→ − lorsque
2 8 2(e − 1) 2
x→0
Exercice 7
92
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
i) Rappel:
x x x2 x3 xn
e =1+ + + + ..... + + (x)xn
1! 2! 3! n!
b) La fonction ax ; a > 0 :ax = exLoga ; a0 = 1 est indéfiniment dérivable, à dérivée
continue. Elle admet donc au voisinage de 0 un DL à tout ordre. Comme les dérivées
successives de ax sont (Loga)ax ,(Loga)2 ax , (Loga)3 ax , etc ..... et comme a0 = 1 et
pour (x) → 0 lorsque x → 0 on a:
ax = 1 + x + x2 + x3 + ..... + xn + (x)xn
d) Les fonctions sinx et cosx sont indéfiniment dérivable, à dérivée continue, elles
admettent donc au voisinage de 0 un DL à tout ordre. Comme les dérivées suc-
cessives de sinx sont cosx,-sinx, -cosx,sinx, cosx, etc... et comme sin0 = 0 et pour
(x) → 0 lorsque x → 0 on a:
x x3 x5 n x
2n+1
sinx = − + + ..... + (−1) + (x)x2n+2
1! 3! 5! (2n + 1)!
(Les dérivées successives d’ordre pair de sinx sont toutes nulles en 0)
Les dérivées successives de cosx sont −sinx,-cosx, sinx, cosx, −sinx, etc... et
comme cos0 = 1 et pour (x) → 0 lorsque x → 0 on a:
93
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
x2 x4 x6 n x
2n
cosx = 1 − + − + ..... + (−1) + (x)x2n+1
2! 4! 6! (2n)!
(Les dérivées successives d’ordre impair de cosx sont toutes nulles en 0)
e) Les fonctions shx et chx sont indéfiniment dérivable, à dérivée continue, elles
admettent donc au voisinage de 0 un DL à tout ordre. Comme les dérivées succes-
sives de shx sont chx, shx, chx, shx, chx, etc... et comme sh0 = 0 et pour (x) → 0
lorsque x → 0 on a:
x x3 x5 x2n+1
sinx = + + + ..... + + (x)x2n+2
1! 3! 5! (2n + 1)!
(Les dérivées successives d’ordre pair de shx sont toutes nulles en 0)
Les dérivées successives de chx sont shx, chx, shx, chx, shx, etc... et comme
ch0 = 1 et pour (x) → 0 lorsque x → 0 on a:
x2 x4 x6 x2n
cosx = 1 + + + + ..... + + (x)x2n+1
2! 4! 6! (2n)!
(Les dérivées successives d’ordre impair de cosx sont toutes nulles en 0)
(1 + x)α = 1 + αx + α(α−1) 2
2! x + ... +
α(α−1)(α−2)...(α−n+1) n
n! x + (x)xn
Remarque importante
94
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Comme
1
Limf (x) = Limx3 cos( ) = 0 = f (0) lorsque x tend vers 0
x
f (x) 1
Lim = Limx2 cos( ) = 0 = f 0 (0) lorsque x tend vers 0
x x
1 1
f 0 (x) = 3x2 cos( ) + xsin( ); x 6= 0
x x
Comme lim f 0 (x) = 0 lorsque x tend vers 0 donc on peut la prolonger par conti-
nuité en posant f 0 (0) = 0.
f 0 (x) − f 0 (0) 1 1
Lim = Lim3xcos( ) + Limsin( ) lorsque x tend vers 0
x x x
1
Comme Limsin( ) n’existe pas lorsque x tend vers 0
x
Donc la dérivée seconde de f en 0 n’existe pas
La réponse est oui pour au moins des √ domaines gentils de C, néanmoins il√est
2
curieux que les spécialiste savent définir i avec i = −1 mais peut-on définir C,
95
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
3
C 2 etc ... ?
iii) Soit f une fonction qui admet un développement limité à l’ordre n au voisinage
de 0, on suppose que a0 , a1 , ....., an ne soient pas tous nuls.
Il en résulte une utilisation importante des développements limités qui est le traite-
ment des formes indéterminées lors de la recherche de limites.
x3 x5 x2n+1
sinx = x − + + ..... + (−1)n + (x)x2n+2
3! 5! (2n + 1)!
Donc
sinx x2 x4 n x2n
=1− + + ..... + (−1) + (x)x2n+1 et on en déduit que:
x 3! 5! (2n + 1)!
sinx
Lim = 1 lorsque x → 0 et on retrouve le résultat d’un TD précédent.
x
Exercice 8 (Théoreme de Birkhoff-Adams)
96
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
(i) 1 a1 ξi + b1
i) un = ξin nβi (1 + O( )), i = 1, 2, si ξ1 6= ξ2 où βi = , i = 1, 2.
n a0 ξi + 2b0
√ 1
(i)
ii) un = ξ n eδi n nβ (1 + O( √ )), i = 1, 2, si ξ1 = ξ2 et a1 ξ +b1 6= 0 où ξ := ξ1 = ξ2
r n
1 b1 a0 a1 − 2b1
et β = + , δ1 = 2 = −δ2 .
4 2b0 2b0
indication
97
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 12
On sait depuis Mercator (1620-1687) et Leibniz (1646-1716), que si une fonction est
positive, l’intégrale de cette fonction sur un intervalle [a; b] évalue l’aire sous la courbe
. L’ide de Riemann a été de repartir de cette évaluation de l’aire en montrant qu’elle
pouvait se faire même pour des fonctions non continues et qui donc ne possèdent pas
de primitive.
Soit −∞ < a < b < ∞ et soit f une fonction de [a, b] dans R ; x → f (x) bornée.
On appelle subdivision de l’intervalle fermé borné [a, b] toute suite finie du type
I∗ (f ) := Sup∆ [S∆ (f )]
et
I∗ (f ) := Inf∆ [S ∆ (f )]
le supremum et l’infimum étant pris sur toutes les subdivisions ∆ de [a, b].
On dit que la fonction bornée f est Riemann intégrable si avec les notations
ci-dessus, I∗ (f )=I∗ (f ). Dans ce cas on définit son intégrale au sens de Riemann notée
98
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Z b
f (x)dx par:
a
Z b
f (x)dx := I∗ (f ) = I∗ (f )
a
Soient I un intervalle et f une fonction réelle bornée qui ne soit pas de Cantor.
Soit m et M les bornes inférieure et supérieure de f (x) sur I.
On subdivise l’intervalle [m, M ] en parties:
m = y0 < y1 < ........ < yk < ...... < yn = M
On définit une partition de l’ensemble I en sous-ensembles comme suit:
X1 = {x ∈ I; y0 ≤ f (x) ≤ y1 }
X2 = {x ∈ I; y1 < f (x) ≤ y2 }
X3 = {x ∈ I; y1 < f (x) ≤ y3 }
................................................
................................................
Xk = {x ∈ I; yk−1 < f (x) ≤ yk }
................................................
................................................
Xn = {x ∈ I; yn−1 < f (x) ≤ yn }
On admet qu’on peut définir une longueur pour chaque sous-ensemble Xk qu’on
note par µ(Xk )
On pose :
n
X
µn∗ (f ) = yk−1 µ(Xk )
k=1
et
n
X
n
µ∗ (f ) = yk µ(Xk )
k=1
On dit que f est intégrable au sens de Lebesgue si on peut trouver une par-
tition de Lebesgue telle que δn → 0 lorsque n → +∞
99
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Z
Symbole f (x)dx
I
Pour les curieux: Développer une théorie d’intégration sur R en utilisant cette
notion de partition.
Montrer que si f : [a, b] → R est monotone sur [a, b] alors elle est Riemann
intégrable sur [a, b].
indication
On encadre l’aire cherchée, disons A, en utilisant d’une part les bornes gauches
des sous intervalles et d’autre part les bornes droites :
n
X
On note par Iinf (n) = Aires des rectangles avec les bornes gauches et
k=1
n
X
Isup (n) = Aires des rectangles avec les bornes droites.
k=1
Avec un petit dessin, on constate que Iinf (n) ≤ Isup (n) et on voit ainsi apparaitre
dans chaque colonne l’erreur maximum commise : c’est l’écart entre l’aire du rect-
angle trop grand et celle du rectangle trop petit .
On peut regrouper toutes ces erreurs en les faisant glisser dans la première
b−a
colonne : la somme des erreurs est alors représentée par un rectangle de largeur
n
100
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
b−a
Si on note σ la somme des erreurs, on a : σ = (f (b) − f (a))
n
Lorsque n → +∞, on a σ → 0 et le théorème des gendarmes permet d’être certain
que
Z b Z b
f (x)dx existe puisque Iinf (n) ≤ f (x)dx ≤ Isup (n)
a a
Montrer que si f : [a, b] → R est continue sur [a, b] alors elle est Riemann intégrable
sur [a, b].
indication
Pour chaque > 0, on peut trouver une subdivision ∆ = {x0 = a < x1 < < xn = b}
(dépendant de δ) telle que pour k = 1, ..., n, xk − xk−1 < δ.
∀ > 0, 0 ≤ I∗ − I∗ ≤ (b − a)
Rappelons que F est une primitive de f sur [a, b] si elle est dérivable en tout
point de [a, b] (à droite en a et à gauche en b) et pour tout x ∈ [a, b], F 0 (x) = f (x).
Soit ∆ = {x0 = a < x1 < < xn = b} une subdivision quelconque de [a, b]. Par
101
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
le théorème des accroissements finis, il existe dans chaque ]xk−1 , xk [ un ck tel que
F (xk ) − F (xk−1 ) = (xk − xk−1 )F 0 (ck ) = (xk − xk−1 )f (xk ). En écrivant:
n
X n
X
F (b) − F (a) = (F (xk ) − F (xk−1 )) = (xk − xk−1 )f (xk )
k=1 k=1
S∆ (f ) ≤ F (b) − F (a) ≤ S ∆ (f )
Cet encadrement est valide pour toute subdivision ∆ et F (b) − F (a) ne dépend
pas de ∆. Par conséquent
I∗ ≤ F (b) − F (a) ≤ I∗
et comme nous savons déjà que f est Riemann intégrable on en déduit F (b) − F (a) = I∗ = I∗
, ce qui établit le résultat.
Dans le cas où la fonction intégrée est continue dans lı́ntervalle dı́ntégration, la
méthode de Riemann coïncide avec celle de Cauchy La formule utilisée en terminale
reste donc valable si on connait une primitive de laZfonction intégrée :
b
Si F est une primitive quelconque de f alors on a : f (x)dx = F (b) − F (a)
a
Soit Zf une fonction définie et intégrable sur [a; b] . Pour x ∈ [a; b] on pose
x
F (x) = f (t)dt ce qui définit une fonction F comme fonction de la borne supérieure
a
de l’intégrale alors F est une fonction continue dans [a; b] . En effet:
Z x0 +h Z x0 Z x0 +h
On a LimF (x0 + h) = Lim f (t)dt = Lim( f (t)dt + f (t)dt)
a a x0
Z x0 +h
= F (x0 ) + Lim f (t)dt lorsque h → 0
x0
Z x0 +h
Montrons que Lim f (t)dt = 0 lorsque h → 0
x0
On appelle M le maximum de | f (t) | pour t ∈ [x0 , x0 + h] et on a:
Z x0 +h Z x0 +h Z x0 +h
0 ≤| f (t)dt |≤ | f (t) | dt ≤ M dt = M h → 0 lorsque h → 0
x0 x0 x0
Maintenant, on va montrer que si f est une fonction continue alors F est dérivable
et vérifie F 0 (x) = f (x). En effet:
102
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
(t − x) → 0 . On peut donc écrire f (t) = f (x) + (t − x) où est une fonction qui
tend vers 0 quand sa variable tend vers 0 (ici, sa variable c’est t − x ). Ce qu’il faut
bien voir alors c’est que f (x) est une constante vis--vis de la variable t donc, dans
l’intégrale en dt , f (x) est une constante et on obtient :
Z x+h Z x+h Z x+h Z x+h
f (t)dt = (f (x) + (t − x))dt = f (x)dt + (t − x)dt
x Z xx+h x x
Z x+h
= f (x) dt + (t − x)dt
x x
−m(h) ≤ (t − x) ≤ m(h) où m(h) est une fonction de limite 0 qui ne dépend plus
ni de t ni de x . On en déduit successivement les encadrements suivants:
Z x+h
i)−m(h)h ≤ (t − x)dt ≤ m(h)h
x
Z x+h
1
ii)−m(h) ≤ (t − x)dt ≤ m(h)
h x
Z x+h
1
iii)−m(h) + f (x) ≤ f (x) + (t − x)dt ≤ m(h) + f (x)
h x
C’est-à-dire:
F (x + h) − F (x)
iv)−m(h) + f (x) ≤ ≤ m(h) + f (x)
h
et puisque m(h) est une fonction de limite 0, les bornes gauche et droite de cet
encadrement tendent toutes les deux vers f (x). Donc
F (x + h) − F (x)
v) Lim = f (x) lorsque h tend vers 0 grâce au théorème des gen-
h
darmes.
Exercice 3
Montrer que si f : [a, b] → R est bornée sur [a, b] et continue sur [a, b] sauf en un
nombre fini de points alors elle est Riemann intégrable sur [a, b].
indication
Nous nous contenterons de le montrer dans le cas où f présente un seul point de
discontinuité c ∈]a, b[, la généralisation ne coûtant qu’un alourdissement de notations.
L’adaptation de ce qui suit au cas c = a ou c = b est aussi immédiate.
103
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Fixons > 0 arbitraire et soit ν > 0 assez petit pour que [c − ν, c + ν] ⊂]a, b[ et
dont le choix en fonction de sera précisé ultérieurement.
S ∆ (f ) = S ∆1 (f ) + 2νMν + S ∆2 (f )
Compte-tenu des inégalités en 3
ci-dessus on déduit que:
Exercice 4
Montrer que si f : [a, b] → R est limite uniforme sur [a, b] d’une suite (fn )n≥1
de fonctions Riemann intégrables sur [a, b], alors f est elle-même Riemann intégrable
sur [a, b].
indication
104
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Lemme
Soit E une partie quelconque de R. On suppose que chaque fonction fn est définie
et bornée sur E et que la suite fn converge vers f uniformément sur E. Alors f est
bornée sur E et
Inf
x∈E
fn (x) →x∈E
Inf f (x) lorsque n → +∞.
Démonstration du Lemme
En réécrivant cette inégalité sous la forme fn (x) − < f (x) < fn (x) + on en
déduit que:
Inf
x∈E
fn (x) − < f (x) < Supf
x∈E
n (x) +
Il en résulte que:
Inf
x∈E
fn (x) − <x∈E
Inf f (x)
et
Supf
x∈E
(x) <x∈E
Supfn (x) +
Maintenant, comme f est bornée sur [a, b] comme limite uniforme d’une suite de
fonctions bornées . On peut donc bien définir les sommes de Darboux S∆ (f ) et S ∆ (f )
pour toute subdivision ∆ de [a, b].
Notons qu’il y a une difficulté supplémentaire dans cette démonstration par rap-
port aux preuves de la Riemann intégrabilité des fonctions monotones ou continues.
Dans ces deux cas, f atteignait ses bornes inférieure et supérieure sur chaque inter-
valle de la subdivision, ce qui facilitait le traitement des sommes de Darboux. Ici,
nous n’avons plus ce confort et c’est le lemme ci-dessus qui arrange les choses.
105
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Pour tout > 0, il existe un entier n tel que pour tout n ≥ n et pour tout
E ⊂ [a, b] on ait |Inf
x∈E
fn (x) −x∈E
Inf f (x)| < b−a
et
Pour tout > 0, il existe un entier n tel que pour tout n ≥ n et pour tout
E ⊂ [a, b] on ait |Supf
x∈E
n (x) − Supf (x)| < b−a
x∈E
Soit ∆ = {x0 = a < x1 < < xj = b} une subdivision quelconque de [a, b]. En
appliquant le lemme ci-dessus avec pour E chacun des intervalles [xk−1 , xk ] de la sub-
division, on vérifie immédiatement que :
La fonction fn étant par hypothèse Riemann intégrable sur [a, b], il existe une
subdivision ∆ telle que :
iii) En déduire que f n’est pas Riemann intégrable sur [0, 1].
106
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
Exercice 6 (Algorithme)
Comment alors calculer l’intégrale d’une fonction qui n’a pas de primitive ? En
utilisant un algorithme qui colle de près à la définition !
On suppose connus :
la fonction f
les bornes a et b
le nombre n de sous intervalles du partage de [a, b]
indication
107
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
clrscr();
printf(”Calcul d’intégrale (la fonction est contenue dans le programme) ”);
printf(”Donnez la borne inférieure : ”);
scanf(”printf(”Donnez la borne supérieure : ”);
scanf(”doprintf(”n Donnez le nombre d’intervalles du partage : ”);
scanf(”printf(”n On obtient printf(n Voulez vous changer le nombre d’intervalles ?
”);
rep=getch();
(rep!=’n’ rep!=’N’ rep!=27);
double f(double x)
return som
*Variante un peu plus futée... appelé ”méthode des trapèzes” double Intégrale(double
a, double b, int n)
return som;
*/
Fin
108
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Contrôle continu
Soient I un intervalle de R et E un sous-ensemble de R.
fx : I → R, t → fx (t)
2) Dans les mêmes hypothèses que celles de la question 1, montrer que pour tout
intervalle fermé, borné [a, b] ⊂ I on a:
Z b Z b
Lim
x→x0
fx (t)dt = φ(t)dt
a a
4) Soit f une fonction réelle des deux variables (t, x) où t ∈ [a, b], x ∈ [α, β], a, b, α, β
étant finis.
On suppose que f est continue en (t, x) dans Ω = [a, b] × [α, β]. Montrer que la
Z b
fonction F définie par F (x) = f (t, x)dt est continue sur [α, β].
a
5) Soit f une fonction réelle des deux variables (t, x) où t ∈ [a, b], x ∈ [α, β], a, b, α, β
étant finis.
On suppose que :
∂f
ii) f possède une dérivée par rapport à x.
∂x
109
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Z b
Montrer que la fonction F définie par F (x) = f (t, x)dt est dérivable et qu’on
Z b a
0 ∂f
a F (x) = (t, x)dt
a ∂x
6) Soit f une fonction réelle des deux variables (t, x) où t ∈ [a, +∞[, x ∈
[α, β], a, α, β étant finis.
On suppose que :
ii) Il existe une fonction φ de la seule variable t, positive, intégrable, telle que
Z +∞
φ(t)dt existe.
a
Z β Z +∞ Z +∞ Z β
dx f (t, x)dt = dt f (t, x)dx
α a a α
110
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
111
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 13
Exercice 1
Z k+1 Z k+1
dx 1 1 dx
a) Montrer que si k > 0 on a √ ≤ √ , et si k > 1 on a √ ≤ √ .
k x k k k x
n
X 1 √
b) En déduire que la suite (un )n≥1 définie par √ − 2 n, est convergente, et
k=1
k
que sa limite l vérifie : −2 ≤ l ≤ −1.
indication
1 1
a) Soit k ≥ 1. Si x appartient à l’intervalle [k, k + 1] , on a √ ≤ √ et donc
x k
Z k+1 Z k+1
dx dx 1
√ ≤ √ =√
k x k k k
1 1
Soit k ≥ 2. Si x appartient à l’intervalle [k − 1, k] , on a √ ≥ √ et donc
x k
Z k Z k
dx dx 1
√ ≥ √ =√
k−1 x k−1 k k
b) Etudions si la suite (un )n≥1 est monotone. On a:
n+1 n
X 1 √ X 1 √
un+1 − un = √ −2 n+1−( √ − 2 n)
k=1
k k=1
k
√ √
1 √ √ 1 2 n− n+1
=√ − 2( n + 1 − n) = √ −√ √ =√ √ √ .
n+1 n+1 n+1+ n n + 1( n + 1 + n)
Comme la différence est négative, il en résulte que la suite un est décroissante. En
sommant des inégalités obtenues dans a), on obtient:
n Z k+1 n
X dx X 1
√ ≤ √
k=1 k
x k=1
k
Z n+1 n
dx X 1
Soit √ ≤ √
1 x k=1
k
et donc
n
√ X 1
2( n + 1 − 1) ≤ √
k=1
k
112
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Alors
√ √
2( n + 1 − 1) − 2 n ≤ un
√ √ √ √
Mais 2( n + 1 − 1) − 2 n = −2 + 2( n + 1 − n) ≥ −2.
Exercice 2
A l’aide des sommes de Riemann d’une fonction convenable, calculer la limite des
suites dont le terme général est donné ci-dessous:
n n n
1X kπ X 1 Y k 1
un = sin , vn = ; α > 0 et pn = (1 + ) n
n k=1 n k=0
nα + k k=1
n
indication
n
1X k
- Si l’on pose f (x) = sinπx pour x ∈ [0, 1] alors un = f ( ) et converge vers
n k=1 n
Z 1
1 2
la valeur moyenne de f sur [0, 1]. Donc Limun = sinπxdx = [−cos(πx)]10 =
0 π π
lorsque n → +∞
n n
1 1X 1 1 1X k 1
- Si l’on pose f (x) = α+x
pour x ∈ [0, 1] alors vn = k
+ = f( ) +
n k=0 α + n
nα n k=0 n nα
Z 1
dx α+1
et converge vers la valeur moyenne de f sur [0, 1]. Donc Limvn = = [ln(α + x)]10 = ln
0 α+x α
lorsque n → +∞
n
1X k
- On commence par calculer la limite de ln(pn ) = ln(1 + )
n k=0 n
n
1X k
Si l’on pose f (x) = ln(1 + x) pour x ∈ [0, 1] alors ln(pn ) = f ( ) et converge
n k=0 n
113
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Z 1
vers la valeur moyenne de f sur [0, 1]. Donc Limln(pn ) = ln(1 + x)dx = [(x + 1)ln(x + 1) − x]10 = 2ln2
0
lorsque n → +∞
4
Par suite, on en déduit que Limpn = e2ln2−1 =
e
Exercice 3
n
X
Soit α > 0. Trouver un équivalent simple de un = kα
k=1
indication
n n
X
αk α un 1X k α
Soit un = n ( ) . Donc α+1 = ( ) qui converge vers la valeur moyenne
k=1
n n n k=1 n
Z 1
un 1
α
de f (x) = x définie sur [0, 1]. Donc Lim α+1 = xα dx = lorsque n → +∞
n 0 α+1
nα+1
Il en résulte que un ∼
α+1
Exercice 4 (Intégrales de Wallis 1616-1703)
Z π
2
a) Soit In = sinn xdx. Pour n ≥ 2 établir, en intégrant par parties, une relation
0
de récurrence entre In et In−2 . En déduire la valeur de In .
I2n+1
b) Déterminer Lim lorsque n → +∞ en déduire que
I2n
π (2 × 4 × 6 × ....... × 2n)2
= Lim lorsque n → +∞
2 (1 × 3 × 5 × ....... × (2n − 1))2 .(2n + 1)
indication
Donc
Z π Z π
2 π 2
n n−1
In = sin xdx = [−cosxsin x]0 + (n − 1)
2
cos2 sinn−2 xdx
0 0
Z π
2
= (n − 1) (1 − sin2 )sinn−2 xdx = (n − 1)In−2 − (n − 1)In .
0
114
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Z π Z π
2 π 2 π
On a tout d’abord I0 = dx = et I1 = sinxdx = [−cosx]02 = 1
0 2 0
(2n − 1)
En partant de I2n = I2n−2 on obtient alors
2n
2n − 1 2n − 3 1
I2n = ......... I0
2n 2n − 2 2
(2n − 1)
En partant de I2n = I2n−2 on obtient alors
2n
2n 2n − 2 2
I2n+1 = ......... I1
2n + 1 2n − 1 3
Exercice 5
Soit f une fonction continue de [0, +∞[ dans R telle que lim f (x) = l lorsque x
tend vers +∞. Calculer la limite de la suite un dans les cas suivants:
Z n+a Z n2 +n Z n
f (x) 1
un = f (x)dx; a > 0, un = √ dx et un = f (x)dx.
n n2 x n 0
indication
1 n
Z
un − l = (f (x) − l)dx.
n 0
1 n
Z
| un − l |≤ | f (x) − l | dx.
n 0
115
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Soit > 0. Puisque f admet l comme limite à l’infini, il existe N , tel que, si
x ≥ N , on ait | f (x) − l |<
2
Maintenant si n ≥ N , on écrit:
1 N 1 n 1 N 1 n
Z Z Z Z
| un − l |≤ | f (x) − l | dx + | f (x) − l | dx ≤ | f (x) − l | dx + dx.
n 0 n N n 0 n N 2
1 N n−N
Z
≤ | f (x) − l | dx + .
n 0 n 2
1 N
Z
≤ | f (x) − l | dx + .
n 0 2
1 N
Z
Mais, puisque N est fixé, la suite ≤ | f (x) − l | dx admet pour limite zéro,
n 0
donc il existe N 0 , tel que n ≥ N 0 implique
Z N
1
≤ | f (x) − l | dx <
n 0 2
Alors, si n ≥ max(N, N 0 ) on a |un − l| <
Exercice 6
Z n+1
sinx
Soit un = dx. Est-ce que la série de terme général un converge ?
n x
indication
On pourrait utiliser la formule de la moyenne pour montrer que la suite (un ) con-
verge vers 0, mais ce sera insuffisant pour étudier la série.
116
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
117
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 14
Exercice 1
Soit f une fonction continue de R dans R. Calculer F 0 (x) dans les cas suivants :
Z x2 +1
a) F (x) = f (t)dt
Z2x−1
x
b) F (x) = (x2 − f (t))2 dt
0
indication
b) On a donc:
Z x Z x Z x Z x
4 2 2 4 2
F (x) = (x − 2x f (t) + f (t) )dt = x dt − 2x f (t)dt + f (t)2 dt
0 0 0 0
Par conséquent on a:
Z x Z x
5 2
F (x) = x − 2x f (t)dt + f (t)2 dt
0 0
et
Z x
0 4 2
F (x) = 5x − 2x f (x) − 4x f (t)dt + f (x)2
0
Exercice 2
Soit f une fonction continue de [a, b] dans ]0, +∞[. Montrer que l’on a:
Z b Z b
1
( f (x)dx)( dx) ≥ (b − a)2 .
a a f (x)
118
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
Soient f et g deux fonctions continues sur [a, b] alors f 2 , g 2 et f g sont aussi con-
tinues sur [a, b] donc
Z b Z b Z b
2 2
f (x)dx, g (x)dx et f (x)g(x)dx existent. (*)
a a a
Soit f une fonction continue et positive sur [0, 1]. Démontrer l’inégalité suivante:
Z 1 p Z 1
2
( f (x)dx) ≤ f (x)dx et quand a-t-on égalité ?
0 0
indication
119
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Exercice 4
En déduire que lorsque l’on remplace, sur un intervalle [a, b] une fonction f par
la fonction linéaire affine g vérifiant f (a) = g(a) et f (b) = g(b), l’erreur commise sur
l’intégrale est majorée par
(b − a)3
Sup | f 00 (x) |
x∈[a,b] 12
indication
Z b
Intégrons par parties (x − a)(x − b)f 00 (x)dx. En prenant u(x) = (x − a)(x − b)
a
et v 0 (x) = f 00 (x), on obtient:
Alors
Z b Z b
00
(x − a)(x − b)f (x)dx = −[(b − a)f (b) + (b − a)f (a)] + 2 f (x)dx
a a
120
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
f (b) − f (a)
La fonctionn affine g a pour équation g(x) = (x − a) + f (a), et donc
b−a
b
f (b) − f (a) (x − a)2 f (b) − f (a) (b − a)2 f (b)+f (a) (b − a
Z
g(x)dx = [ + f (a)x]ba = + f (a)(b − a) =
a b−a 2 b−a 2 b−a 2
On en déduit que:
Z b Z b Z b Z b
1 00 1
| f (x)dx − g(x)dx |= | (x − a)(x − b)f (x)dx |≤ (x − a)(x − b) | f 00 (x) | dx
a a 2 a 2 a
D’où
Z b Z b Z b
1 00
| f (x)dx − g(x)dx |≤ Sup | f (x) | (x − a)(x − b)dx
a a 2 x∈[a,b] a
Z b
Or, en intégrant par parties (x − a)(x − b)dx, on obtient:
a
b b
(x − a)2 b (x − a)2 (x − a)3 b (b − a)3
Z Z
(x − a)(x − b)dx = [(b − x) ]a + dx = [ ]a =
a 2 a 2 6 6
Il en résulte qu’on a:
b b
(b − a)3
Z Z
| f (x)dx − Sup | f 00 (x) |
g(x)dx |≤x∈[a,b]
a a 12
Exercice 5
indication
121
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
b) Les mots clefs de l’exercice qui exigent une réponse orale ou écrite sont:
Effectuer le changement de variable permet de voir notre intégrale sous une autre
forme.
*****
1) Soit x ∈ [ 81 , 13 ] alors φ( 18 ) = 3 et φ( 13 ) = 2
(ii) φ est surjective, en effet, il suffit de montrer que φ est une fonction décroissante
:
1+y 1+x
y
≤ x
⇔ x + xy ≤ y + xy ⇔ x ≤ y.
∀y ∈ [2, 3] ∃ x ∈ [ 81 , 13 ]; φ(x) = y
q
−2u
2) Comme u = φ(x) = 1+x x
, alors x = 1
u2 −1
⇒ dx = (u2 −1)2
du ⇒
122
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
3 Z 3 Z 3 Z 3
u−1+1
Z
u du
I = −2 du = −2 du = −2 du − 2
2 u−1 2 u−1 2 2 u−1
123
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
TD 15
Exercice 1
Z 1
dx
Pour n ∈ N , on pose un =
0 1 + xn
1) Calculer u0 , u1 , u2
1
Pour 0 < x < 1 la suite fn (x) = 1+xn
est strictement croissante.
⇒
Z 1 Z 1
dx dx
< . donc la suite un est strictement croissante.
0 1 + xn 0 1 + xn+1
3) Pour montrer que un → 1, quand n → +∞, on remarque :
124
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Z 1 Z 1
i) 0 < fn (x) ≤ 1 pour tout x ∈ [0, 1] alors fn (x) ≤ dx = 1
0 0
1
ii) fn (x) converge simplement vers f(x) = 1 pour x ∈ [0, 1[ avec f (1) = 2
v(x) = ln(1 + xn ).
Il en résulte que:
Z 1 n Z 1
1 1
Z
x dx 1 n 1 n 1
n
= {[xln(1 + x )]0 − ln(1 + x )dx}. = ln2 − ln(1 + xn )dx.
0 1 + x n 0 n n 0
Z 1
ln(1 + xn )dx → 0 quand n → +∞
0
et en déduire que :
ln2 1
un = 1 − + o( )
n n
On commence par remarquer que pour x ∈ [0, 1], la suite gn (x) = ln(1 + xn )dx
est positive car ln(1 + xn ) ≥ 0 et comme xn+1 ≤ xn alors ln(1 + xn+1 ) ≤ ln(1 + xn )
donc la suite gn (x) est décroissante (gn+1 (x) ≤ gn (x)).
la suite gn (x) converge simplement vers g(x) = 0 pour x ∈ [0, 1[ et g(1) = ln2. On
applique à nouveau le théorème de la convergence monotone sous sa version pour les
125
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
On pose z = reiθ avec θ ∈ [0, 2π] et r ∈ [0, +∞[. Montrer qu’on a (formellement):
Z +∞ Z +∞ +∞
1 2 +y 2 )
X
e−(x | f (x + iy) |2 dxdy = n! | an |2 .
π −∞ −∞ n=0
indication
126
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Z +∞ Z +∞ Z σ Z 2π
−(x2 +y 2 ) 2
e 2
| f (x + iy) | dxdy = σ→+∞
Lim e−r | f (reiθ ) |2 rdrdθ
−∞ −∞ 0 0
et
+∞ X
X
iθ
| f (re ) | = 2
ap āq rp+q ei(p−q)θ
n=0 p+q=n
Mais
Z σ
2
lim
σ→+∞
e−r r2n+1 2πdr = πn!
0
Par conséquent on a:
Z +∞ Z +∞ +∞
1 −(x2 +y 2 ) 2
X
e | f (x + iy) | dxdy = n! | an |2 .
π −∞ −∞ n=0
Exercice 3
127
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
indication
∂f ∂f
F 0 (t) = h (x0 + ht, y0 + kt) + k (x0 + ht, y0 + kt), en particulier on a:
∂x ∂y
∂f ∂f
F 0 (0) = h (x0 , y0 ) + k (x0 , y0 )
∂x ∂y
2
∂ f ∂ 2f ∂ 2f
F 00 (t) = h2 2 (x0 + ht, y0 + kt) + hk (x0 + ht, y0 + kt) + hk (x0 + ht, y0 + kt)+
∂x ∂x∂y ∂y∂x
∂ 2f
k 2 2 (x0 + ht, y0 + kt), en particulier on a:
∂y
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
F 00 (0) = h2 2 (x0 , y0 ) + hk (x0 , y0 ) + hk (x0 , y0 ) + k 2 2 (x0 , y0 )
∂x ∂x∂y ∂y∂x ∂y
2 2
∂ f ∂ f
et comme (x0 , y0 ) = (x0 , y0 ) (lemmme de Schwarz) alors on peut écrire:
∂x∂y ∂y∂x
∂f ∂f
f (x0 + h, y0 + k) − f (x0 , y0 ) = h (x0 , y0 ) + k (x0 , y0 )+
∂x ∂y
1 ∂ 2f ∂ 2f F 000 (θ)
[2hk (x0 , y0 ) + k 2 2 (x0 , y0 )] + .
2 ∂x∂y ∂y 3!
On peut vérifier que la formule de Taylor-Lagrange à l’ordre (n + 1) pour la fonc-
tion f est donnée par:
∂f ∂f
f (x0 + h, y0 + k) = f (x0 , y0 ) + h (x0 , y0 ) + k (x0 , y0 ) + ......+
∂x ∂y
l n
1 X j j l−j ∂ l f 1 X j j n−j ∂ n f
Cl h k (x ,
0 0y ) + ......... + C hk (x0 , y0 )+
l! j=0 ∂xj ∂y l−j n! j=0 n ∂xj ∂y n−j
128
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
n+1
1 X j ∂ n+1 f
Cn+1 hj k n+1−j j n+1−j (x0 + θh, y0 + θk)
(n + 1)! j=0 ∂x ∂y
n!
où Cnp =
p!(n − p)!
Exercice 4 (Démonstration de la formule de Leibniz)
indication
i) On considère la propriété
n
X
(n)
(Pn ) f g est au moins n fois dérivable et (f g) = Ckn f (k) g (n−k)
k=0
Nous allons montrer que, si (Pn ) est vraie alors (Pn+1 ) est vraie (une récurrence
finie).
On vérifie aisément que (P0 ) et (P1 ) sont satisfaites. Supposons que (Pn ) soit
satisfaite pour n < L.
La fonction (f g)(n) est dérivable, puisque chaque fonction f (k) g (n−k) est dérivable
de dérivée
0
[f (k) g (n−k) ] = f (k+1) g (n−k) + f (k) g (n+1−k)
129
A. Intissar
Exercices d’Analyse avec indications de solutions Année 2014
Il s’ensuit que
n+1
X
(f g)(n+1) = Ckn+1 f (k) g (n+1−k)
k=0
ii) Calculons, en vue d’appliquer la formule de Leibniz, les dérivée successives des
fonctions u et v définies par:
On a aussi, pour tout n ≥ 1, v (n) (x) = (−1)n−1 (n − 1)!x−n (on pourra montrer
ceci par récurrence).
f (n) (x) = Cn0 x2 ((−1)n−1 (n − 1)!x−n ) + Cn1 2x((−1)n−2 (n − 2)!x−n + 1) + Cn2 ((−1)n−3 (n − 3)!x−n+2 )
n(n − 1)
= (−1)n−1 (n − 1)!x−n+2 + 2n(−1)n−2 (n − 2)!x−n+2 + 2 (−1)n−3 (n − 3)!x−n+2 )
2
(−1)n−1
= [(n − 1)! − 2n(n − 2)! + n(n − 1)(n − 3)!
xn−2
(−1)n−1 (n − 1)! 2
= [ ]
xn−2 (n − 1)(n − 2)
2(−1)n−1 (n − 3)!
=
xn−2
130
A. Intissar
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