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LA CHAÎNE

GRAPHIQUE

GRETA Laurent OLIVER


Touraine
La chaîne graphique

Sommaire
La conception .............................................................................................. 1

La maquette assistée par ordinateur _______________________________________ 2


Les modes d’affichage ____________________________________________________ 2
Les éléments du devis _____________________________________________________ 3
Le déroulement d’un travail _______________________________________________ 4

La composition ............................................................................................ 5

La photogravure ......................................................................................... 7

L’impression ............................................................................................... 12

La typographie _________________________________________________________ 12
L’offset ________________________________________________________________ 14
La flexographie _________________________________________________________ 18
L’héliogravure __________________________________________________________ 19
La sérigraphie __________________________________________________________ 21
La tampographie _______________________________________________________ 23

La finition .................................................................................................. 24

Les décalages de filets ____________________________________________________ 1


La maquette _____________________________________________________________ 2

Les supports d’impression ........................................................................ 26

Les papiers _____________________________________________________________ 26


Les cartons _____________________________________________________________ 27
Les synthétiques ________________________________________________________ 27
Les complexes __________________________________________________________ 28
Les adhésifs ____________________________________________________________ 28
Les métalisés ___________________________________________________________ 29

Lexique ...................................................................................................... 30

GRETA Laurent OLIVER


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LA CONCEPTION
LE CONSEIL

Réaliser un imprimé en couleur, (que ce soit une pla- codes de couleur, de lettrage, de mise en
quette, une affiche, une annonce presse... ) mêlant page, à respecter pour garantir la cohésion
des photos, des textes, des schémas et des illustra- et l’homogénéité de tous les documents
tions, passe nécessairement par une première phase imprimés d’une entreprise. Elle évite de se
de définition du « projet ». disperser dans l’aspect visuel des documents.

Il convient de définir à qui est destiné le document 2) S’il n’existe pas de charte graphique, il faut
(la cible), les messages et les images que l’on veut retenir les éléments existants (logo, lettrage,
donner de soi ou de ses produits (le positionnement). couleur) et voir s’il existe une homogénéité
Cette réflexion doit tenir compte de la stratégie de de présentation sur d’autres documents
communication de l’entreprise afin d’avoir une cohé- pour s’en inspirer, le cas échéant.
rence entre les outils de communication et les objec-
tifs à atteindre. L’analyse de ces points, réalisée par le maître d’oeuvre
en collaboration avec le responsable de création,
Il faut envisager l’illustration du document, soit par débouche sur la conception graphique de l’imprimé :
des photos (noir et blanc ou couleur), soit par des c’est l’élaboration de la maquette.
dessins, des schémas ou des tableaux...

Cette réflexion sur le fond est primordiale. C’est elle


qui conditionne la forme finale du document : son
format, le nombre de pages et de couleurs. Cette
étape se réalise lors d’une ou plusieurs réunions entre
le client et le maître d’oeuvre (selon la complexité LES METIERS DE LA CONCEPTION
du travail).
A ce stade et avant la réalisation de la maquette, le
Néanmoins, il est préférable d’impliquer l’encadre- directeur artistique, le rédacteur concepteur et le ou
ment, car une politique globale de communication les graphistes créatifs se réunissent afin de trouver
ou une action ponctuelle engage l’ensemble de l’en- l’idée originale qui présentera le mieux le produit,
treprise. Réaliser un tour de table permet, en effet, l’entreprise ou les services, aussi bien au niveau de
de déterminer plus finement les messages délivrer et l’image que du texte.
de bénéficier de l’expérience du terrain et de la cul-
ture d’entreprise des différents participants. C’est un En fonction des structures (agences, studios, impri-
bon moyen d’informer les membres de l’encadrement meurs... ) et des budgets, les postes de directeur artis-
, qui constituent les premiers vecteurs de la commu- tique, de rédacteur concepteur et de graphiste sont
nication de l’entreprise à l’intérieur et l’extérieur. On occupés par une ou plusieurs personnes et n’ont pas
peut ainsi les faire adhérer au projet, connaître les forcement la même dénomination.
raisons de leurs réserves ou de leurs objections.
Le directeur artistique, souvent graphiste lui-même,
Une fois les idées rassemblées, il faut envisager plu- possède des connaissances approfondies sur toutes
sieurs questions d’ordre graphique : les techniques de création. Le rédacteur concepteur
est charge de rédiger les textes et de trouver le slo-
1) Si l’entreprise possède une charte graphi- gan des campagnes ; il doit avoir une bonne culture
que. souhaite-t-elle la conserver ou la faire et posséder des connaissances tant psychologiques,
évoluer ? La charte graphique définit les publicitaires que commerciales.

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LA MAQUETTE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR

De plus en plus d’agences ou studios graphiques tra- • de corriger ou modifier quasi instantané-
vaillent en PAO (publication assistée par ordinateur) ; ment aussi bien la taille des lettrages que
ainsi, la maquette réalisée sur un micro-ordinateur la mise en page, le choix des caractères,
intègre l’écran, textes et images, grâce au logiciel de la mise en couleur, la taille des photogra-
mise en page. phies ou le recadrage de celles-ci,

Les logiciels de plus en plus performants permettent • de ne plus effectuer, une fois la maquette
la composition, la réalisation des gabarits*, la mise réalisée et acceptée, le travail d’exécution
en page, la création d’illustrations, la création de indispensable si la maquette est manuelle,
lettrages, la mise en couleur de textes, de schémas, puisque tous les éléments sont contenus,
la séparation des couleurs en vue de l’impression, mis en page et sauvegardées dans l’ordi-
la création en volume, l’animation d’objets. Cette nateur,
technique a de nombreux intérêts au niveau de la
maquette, elle permet : • d’éviter la répétition des mêmes tâches
car il est possible de sauvegarder, coller,
• d’intégrer, pour les stations les plus com- copier, dupliquer.
plètes, tous les éléments en couleur du
projet final : photographies, illustrations,
dessins, texte et filets, * On entend par « gabarit » la grille de fond qui
définit l’ensemble des données répétitives à chaque
• de présenter des projets proches de la page : nombre de colonnes, marge (haut, bas, gau-
réalité, aussi bien sur écran que sur sortie che, droite), format des colonnes, folio, emplace-
noir et blanc ou couleur en fonction de ment des photos. Ce gabarit est indispensable pour
l’imprimante, avoir au fil des pages une présentation graphique
et visuelle continue.

LES MODES D’AFFICHAGE

LE MODE VECTORIEL LE MODE BITMAP

Le mode Vectoriel est un systè- Le mode Bitmap est un système de définition d’un
me de définition des contours caractère ou d’une illustration par un ensemble
d’un objet, grâce à l’emploi de de carrés indépendants les uns des autres, appelés
techniques mathématiciennes. « Pixels » ; il est donc possible en mode Bitmap d’agir
sur chaque pixel représenté sur l’écran.
L’image est traitée suivant des
modèles géométriques, telles Pour la même raison, on recon-
les courbes de Bézier inventées naît si le logiciel fonctionne en
par le Français Pierre Bézier, Bitmap de deux manières :
qui permettent de décrire tous
• lorsque l’on agrandit le con-
types de tracés par des arcs de
tour d’un objet, c’est la taille
cercle, des segments de droite.
du pixel qui va grossir. Ainsi,
Ainsi, dans l’absolu, le dessin en raison de la forme carre du
peut être agrandi l’infini sans pixel, on aura vite un contour
avoir d’effets d’escalier (sa seule en forme d’escalier
limite tant l’affichage écran
qui se fait en Bitmap, c’est-à- • les logiciels Bitmap possèdent
dire point par point) ; de plus, comme outil la gomme.
il occupe beaucoup moins de
place sur le disque.

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LES ÉLÉMENTS DU DEVIS

Quelle que soit la technique utilisée, la conception graphique débouche sur une maquette chiffrée par le
maître d’œuvre, en fonction de paramètres techniques, temporels, artistiques et extérieurs.

PARAMETRES TECHNIQUES

• le format
• le nombre de pages
• la qualité et le grammage du papier
• la quantité
• la finition désirée
• le nombre de couleurs.

PARAMETRES TEMPORELS

• le temps consacré aux réunions de travail


• le temps nécessaire à la recherche graphique (création)
• le temps lié à la confection de la maquette de présentation (temps de studio)
• le temps estimé de suivi technique et commercial du maître d’œuvre, du début de la
fabrication jusqu’à la livraison.

PARAMETRES ARTISTIQUES

La valeur ajoutée artistique liée au talent des différents intervenants dans l’élaboration et la création
du projet.

PARAMETRES EXTERIEURS

Le coût de réalisation des photos et/ou des illustrations. Ces deux postes qui n’appartiennent pas aux sta-
des de la chaîne graphique sont considérées comme des paramètres extérieurs, même s’ils sont souvent
indispensables à la fabrication d’un imprimé.

RELATIONS AVEC LE CLIENT

Le client qui souhaite une brochure, un catalogue, une En effet, comme nous l’avons vu, la maquette et le
affiche... mais qui n’a pas tissé encore de relations avec devis sont l’aboutissement d’un travail long sur le
une agence conseil ou un studio graphique, est con- fond et sur la forme, nécessitant un investissement
fronté au problème du choix de son intervenant. en temps très important. Cet investissement est le
garant d’une analyse fouillée et d’un résultat qui
La pratique consiste appeler 2 ou 3 (voire plus) agences répondront aux objectifs du client.
ou studios graphiques et de leur demander un pro-
jet et un devis gratuitement (mise en concours). Si la Or, en analysant le processus, on se rend compte
méthodologie semble a priori la plus adaptée et la plus qu’une agence qui entre dans le système de l’appel
logique, elle est toutefois limitée et n’encourage pas d’offres gratuit subit la loi du commerce : elle ne peut
les structures les plus professionnelles. pas gagner à chaque fois (Rapport qualité/prix).

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LE DÉROULEMENT D’UN TRAVAIL

Réunion - mise au point

Création

Présentation des maquettes et sélection

Corrections de la maquette

Exécution

Bon à Tirer (BàT) d’exécution

Photogravure

BàT de photogravure

BàT sur machine

Impression / Façonnage

Livraison

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LA COMPOSITION
METHODE TRADITIONNELLE

Elle fait appel à un système écran et clavier pour le traitement et à une photocomposeuse pour la sortie :
bromure ou film. Ce système est puissant et rapide mais réservé uniquement au traitement de texte. C’est
dans les années 50 qu’apparurent les premiers systèmes de photocomposition tels que nous les connais-
sons aujourd’hui.

Le système simplifié est le suivant : un film négatif, sur lequel sont reproduits les caractères, laisse passer
un faisceau lumineux à l’endroit de la lettre choisie et reproduit celle-ci sur un papier photosensible qui
se déplace afin de composer une ligne. Des lentilles grossissantes permettent de composer dans différents
corps, ce film photosensible est ensuite développé à partir d’une photocomposeuse pour obtenir un bro-
mure, un film positif ou négatif, appel aussi « typon ».

Avec le temps, le matériel s’est vu ajouter écrans, calculateurs, programmes, disques magnétiques, micro-
processeurs... rendant son utilisation :

• précise 2/10 de millimètre près,


• puissante dans la gestion des approches, en raison de la chasse des caractères utilisés, c’est à dire
l’encombrement d’un caractère dû à sa largeur par rapport un autre caractère de la même police
et du même corps (ex. largeur du « I » par rapport au « M »),
• efficace grâce à ses fonctions automatisées qui permettent la coupure des mots sans erreur,
• plus performante aujourd’hui que la PAO au niveau du traitement des gros volumes de texte
(ex. livre de 500 pages), au niveau de la gestion des tableaux...

Cette performance est due principalement au fait que, sur un écran de photocomposeuse traditionnelle,
le style de la lettre, son corps, son emplacement et l’ensemble des attributs liés à la forme de la lettre
n’apparaissent pas visuellement. Ce ne sont que des codes qui sont associés au texte, ce qui permet une
plus grande capacité de calcul pour la machine mais nécessite une grande compétence du photocompo-
seur pour s’imaginer le rendu final.

DEPUIS 1986, LA PAO BOULEVERSE LES METHODES DE TRAVAIL.

Au-delà du faible coût par rapport à une photocomposeuse traditionnelle, la PAO est beaucoup plus con-
viviale, elle permet:

• des corrections quasi instantanés au niveau du choix des polices, de leurs corps, de l’interlignage,
de l’approche,
• de visualiser le rendu de la mise en page et des corrections, ce qui évite aujourd’hui, dans la plu-
part des cas, d’effectuer un calibrage.

La PAO est beaucoup plus évolutive et large dans ses exploitations : elle permet la création, le traitement
du texte, la mise en couleur ; de plus, elle évite, au niveau de la composition du texte, la succession de va-
et-vient entre le photocomposeur et le maître d’oeuvre et supprime une partie du montage.

Ainsi, la frappe des textes est de plus en plus assurée par l’agence ou le studio graphique. Le doc d’exécu-
tion est ensuite réalisé à l’écran, grâce au gabarit comportant diverses mesures au choix (centimètre, picas,
etc.), tâche qui incombait au préalable au monteur.

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Le travail du photocomposeur tend donc à disparaître, d’autant qu’il est possible de reprendre des docu-
ments déjà tapés ou imprimés, grâce à un scanner équipé d’un logiciel de reconnaissance optique de
caractères. Le texte qui est en quelque sorte « lu » par le scanner, s’affiche à l’écran et devient utilisable
dans un logiciel de traitement de textes.

Tous les grands fondeurs (Lynotype, ITC, Monotype, Berthold, Agfa, etc.) ont numérisé leurs polices de
caractères. Les sociétés Américaines Adobe et Bistream, spécialistes de la PAO ont intégré à leur catalogue
beaucoup de caractères de cette provenance tout en ajoutant des créations originales.

L’utilisateur dispose donc de milliers de fontes numériques, disponibles sous forme de disquette, disque
dur, CD ROM.... On trouve principalement sur le marché des polices numériques aux formats : Type 1
Postscript mis au point par Adobe, Type 3 qui regroupe des fontes Postscript qui ne sont pas Adobe, True
type non postscript créé par Microsoft et Apple. A noter qu’il n’existe pas de police de Type 2.

Les logiciels de mise en page intègrent de nombreuses possibilités de justification, d’enrichissement, de


déformation, de création de caractères et de textes ; toutefois, pour obtenir un doc d’exécution PAO
impeccable sur le plan typographique, il est nécessaire de passer par une finition manuelle, au niveau des
coupures de mots par exemple, car on ne bénéficie pas des puissantes fonctions automatises du système
de composition couples des bases de données.

Pour que les travaux PAO soient transformés en films, on utilise un interpréteur Postscript RIP (Raster
Image Processor, littéralement : processeur d’images trames) ; celui-ci convertit les données informatiques
en langage compréhensible par une nouvelle génération de photocomposeuses, qui ne composent plus
du texte mais transcrivent des données numériques (textes et images) sur un support photosensible (film
ou bromure) grâce à des diodes laser. Ce type de périphériques est appelé « flasheuse » ou encore « unit
d’exposition » ou « imageuse ». La netteté des caractères imprimés dépend de la définition des photocom-
poseuses, c’est à dire de la taille des points, de leur densité et de la finesse du faisceau laser. On mesure
cette définition en nombre de points par pouce qui va de 600 ppp (ou DPI en anglais) à 3000 et plus.

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LA PHOTOGRAVURE
DÉFINITIONS

La photogravure est une étape méconnue. Pourtant, il n’y a pas un document ou un imprimé qui ne soit
pas passé entre les mains d’un photograveur.

La photogravure est une étape intermédiaire entre l’éxécution et l’impression. Elle permet, à partir du
document d’éxécution, d’obtenir des films : un par couleur à imprimer.

Il existe deux principe de photogravure :

• La sélection en tons directs

• La sélection en quadrichromie

LA SÉLECTION EN TONS DIRECTS :

Tel document sera financièrement plus intéressant à imprimer en tons directs ou inversement ; certains
nécessitent, malgré tout, l’emploi des deux techniques.

L’impression en tons directs s’apparente à la technique de la peinture : un mélange d’encres est effectué
au préalable à partir de 13 couleurs de base et de 4 couleurs primaires. Le rendu de ces mélanges est con-
tenu dans un nuancier, appelé « PANTONE », qui regroupe 1 000 couleurs y compris quelques teintes
spéciales : or, fluo, métallisée, argentée aussi bien sur papier brillant (couché) que sur papier mat.

Si un document est à imprimer en 3 couleurs, il est nécessaire de fournir à l’imprimeur trois films (un pour
chaque couleur).

LA SÉLECTION EN QUADRICHROMIE

Il suffit de 3 couleurs de base, dites couleurs primaires : bleu (cyan) - rouge (magenta) - jaune (yellow) plus
le noir (black) pour restituer presque toutes les teintes existantes. (Les couleurs or, argent, fluo et quel-
ques autres ne peuvent s’obtenir par quadrichromie)

L’étape de photogravure permet d’extraire d’une diapo, d’une photo ou d’une illustration, les quatre cou-
leurs primaires et d’obtenir les quatre films correspondants.

LE BEN DAY

Mise au point par l’américain Benjamin Day, cette technique permet de restituer n’importe quelle cou-
leur (dans la gamme) par superposition des teintes primaires. Celle-ci est contenue dans un nuancier pour
visualiser le rendu final.

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TRAMES

La trame est un élément quadrillé, autrefois en verre et aujourd’hui en polyester, rapporté entre le docu-
ment original et le film sensible lors de la reproduction photographique. Cette étape est indispensable car,
lorsque l’on imprime en noir, il n’existe que le noir de l’encre et le blanc du papier pour restituer les nuan-
ces de gris qui composent une photo ; ainsi, grâce au tramage, on obtient des points de différentes tailles
que l’oeil transforme en nuances de gris.

Il existe différents types de trames de différentes finesses.

La définition d’une trame varie selon le nombre de points ou de lignes par pouce (unité de mesure :
2,54 cm). Plus les points sont nombreux sur une même surface et plus la finesse de l’image et des nuances
de la couleur est grande. Ce qui détermine le nombre de points s’appelle la « linéature ». Elle varie de 10
à 175 points par pouce quelquefois 200 ; les techniques modernes (encore rares aujourd’hui) permettent
une linéature de 600 à 800.

Dans le langage professionnel, une trame 60 signifie qu’il y a 60 points par pouce, une trame 175, 175
points. Cette dernière est utilisée pour des travaux de grande qualité. Il ne faut pas pour autant utiliser en
permanence des trames fines car si, sans nul doute, elles favorisent le respect des détails, elles ne peuvent
être utilisées en toute circonstance à cause de la qualité du papier et de la technique d’impression.

Les journaux quotidiens sont imprimés dans une trame 80 (car le papier est pelucheux et poreux) et, dans
l’édition, les trames les plus utilisées sont les trames 133, 150, 175.

FORME DE POINTS TRAMES SPÉCIALES

La forme du point obtenue en fonction de la trame utilisée influence le rendu de l’image ; les formes de
points les plus répandues sont : les carrées, les rondes, les elliptiques ; mais l’on trouve également des
trames spéciales qui permettent d’obtenir des effets spéciaux comme la trame lignée, la trame grain, la
trame de riz, la trame chiffon, la trame mouchetée ...

LES EPREUVES DE CONTROLE, LES GAMMES DE COULEUR.

Une fois les originaux sélectionnés et les films obte- par couleur indépendante plus une par couleur asso-
nus, il est utile, avant l’impression, de connaître le ciée lors de l’impression.
rendu de ce travail.
Pour être sûr que l’épreuve de contrôle soit bien éta-
Les épreuves de contrôle, appelées en fonction de lonnée et que le tirage papier soit conforme, il est
la marque utilisée : « Agfaproof », « Cromalin », nécessaire, au-delà de la simple comparaison visuelle
« Matchprint » permettent à ce stade de corriger, des épreuves, d’avoir une norme de contrôle. Celle-
si nécessaire, la densité, la netteté, le contraste ci est représentée par une barre appelée souvent
de l’image. gamme Brunner (nom de son inventeur) ou Grétag
ou Fogra.
Ces épreuves de contrôle sont réalisées à partir des
films, photographiquement. Ces épreuves servent Cette barre de contrôle est représentée sur l’épreuve
également au maître d’oeuvre comme bon à tirer et imprimée sur les feuilles de tirage, en dehors du
couleur auprès de son client. format final. Il est alors plus facile à l’imprimeur de
vérifier la densité d’encrage, le repérage, l’intensité
Elles peuvent être complétées d’une gamme de cou- des trames, l’élargissement des points, la superpo-
leurs qui permet à l’imprimeur de vérifier si son tirage sition des aplats, en un mot, le respect de l’épreuve
est conforme. On entend par gamme : une épreuve « Étalon ».

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ECART DE RENDU ENTRE TONS DIRECTS ET TONS BEN DAY

Lors de l’impression, on peut appliquer une encre 1) passer une cinquième couleur (quatre pour la
colorée (tons directs) et répertoriée dans un nuan- quadri et une pour la teinte directe), ce qui
cier aux normes internationales. Le plus répandu est implique un coût d’impression plus élevé.
le nuancier Pantone. Il existe aussi le Focoltone, le
Trumatch et le N25 qui intègrent des données encore 2) attirer l’attention des concepteurs de logo-
plus précises et plus fiables telles la teinte, la clarté, types afin qu’ils évitent l’utilisation de cer-
la saturation. taines teintes (qui n’ont pas d’équivalence
identique en quadrichromie) ou qu’ils pro-
On peut également obtenir une teinte à partir de viennent leur client des conséquences, tech-
la superposition des quatre couleurs primaires tra- niques et financières, de leur choix.
mes (teinte ben day ou quadri). Ces teintes sont
également répertoriées dans des nuanciers ou des 3) accepter l’écart de rendu entre des docu-
chartes de photograveurs. Les deux procédés sont ments imprimés en tons directs (en-tête
différents et, par conséquent, il n’est pas toujours de lettre, carte de visite) et des documents
possible d’obtenir, à partir des quatre couleurs imprimés en quadrichromie, ce qui ne va
primaires, le même rendu de couleur qu’avec une pas dans le sens de la qualité et de l’unité
teinte directe. visuelle de ces derniers.

Lors de l’impression en quadrichromie, il n’est pas Pantone a réalisé un nuancier qui présente, côte à
rare d’entendre un client se plaindre que la couleur côte, des teintes directes et leurs correspondances
de son logotype n’est pas respectée. La qualité du Ben day les plus proches, en indiquant la répartition
travail de l’imprimeur n’est pas forcement en cause en pourcentage des quatre couleurs de base.
car une teinte directe n’est pas obligatoirement
reproductible parfaitement avec les quatre couleurs Pour les sociétés internationales qui peuvent faire
primaires. Il existe alors différentes possibilités face réaliser leur photogravure en France et fournir les
à ce problème de rendu de couleur : films aux imprimeurs américains, il est important de
savoir que les quatre couleurs primaires diffèrent aux
Etats-Unis, Le cyan est plus turquoise et le magen-
ta plus pourpre, la sélection doit, par conséquent,
en tenir compte.

LA PAO EN PHOTOGRAVURE

Le scanner professionnel traditionnel intègre lui (rouge, vert, bleu) également utilisé pour les
aussi la chaîne PAO grâce à une interface appelée téléviseurs, alors que le principe de la quadri-
OPI (Open Process Interface). Le photograveur numé- chromie est basé sur le mode cyan, magenta,
rise des photos en haute résolution, à partir de son jaune et noir.
scanner, et les stocke. Il les fait parvenir à l’agence sur
support magnétique mais cette fois en basse résolu- • Sur écran, il est facile de superposer les qua-
tion (utilisation de moins de mémoire). L’agence ou tre couleurs de base à n’importe quel pour-
le studio intègre ces photos dans la mise en page en centage pour un maximum de 400% (100%
affinant les cadrages. par couleur) puisqu’il suffit d’afficher le
chiffre et le rendu apparaît (ex. cyan 90%,
Ce travail terminé, la mise en page, avec les photos magenta 100%, jaune 100%, noir 50%,
cadrées, est renvoyée sur support magnétique au soit un total de 340%). Cependant, lors
photograveur qui substituera les images basse réso- de l’impression, il est impossible de dépas-
lution par les mêmes en haute résolution. ser 290% car le papier n’absorbera plus
l’encre ; on appelle cela un « refus d’en-
REMARQUES : crage ». Pour y remédier, il faut faire un
« retrait sous couleur » qui permet de dimi-
• Le rendu de la couleur à l’écran diffère tou- nuer le pourcentage de chaque couleur, sans
jours du résultat obtenu à l’impression. altérer le rendu de la couleur, par un dosage
L’affichage des couleurs se fait en mode RVB différent de chaque pourcentage.

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Processus de sortie des films Processus de sortie des films


d’une mise en page d’une image extérieure scannée
(réalisée en PAO) (réalisée en PAO)

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Processus de sortie des films d’une mise en page (réalisée en PAO)


dont les images sont sélectionnées sur un scanner et intégrées en PAO
chez le photograveur
à l’agence ou au studio
de retour chez le photograveur

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L’IMPRESSION
LA TYPOGRAPHIE

LA FORME IMPRIMANTE

La forme imprimante est l’élément que l’on met sur la machine pour reproduire le document. Le tam-
pon, par exemple, constitue dans sa plus simple expression le principe de l’impression avec l’emploi d’une
forme imprimante.

Elle est composée d’une surface dure en relief, représentant textes et dessins à l’envers. Ainsi, lors du
transfert direct sur le papier, seules les parties en relief sont encrées et imprimées sur le papier. Pour les
textes, l’imprimeur réalise sa composition en utilisant des caractères mobiles assemblés à la main les uns
à côté des autres. Cette technique nécessite un temps long de préparation et ne peut s’appliquer qu’aux
textes de faible importance.

Pour les compositions de textes plus importantes, on a recours soit à la composition mécanique, caractère
par caractère, soit à la composition dite « chaude », c’est-à-dire par fusion d’alliage. Ainsi la ligne de texte
composée ne représente qu’un seul bloc. Les illustrations ou photographies, quant à elles, sont reprodui-
tes sous forme de cliché par un photograveur sur un support en zinc, en cuivre, en magnésium ou en plas-
tique photopolymère dur. Il est possible à ce stade d’intégrer le texte sur le cliché si l’imprimeur fournit au
photograveur le texte composé.

Pour l’impression en couleur faisant appel à la technique de la quadrichromie, il y a donc quatre clichés.
La forme imprimante réalisée, on peut, après installation sur la presse, imprimer le document.

LE PRINCIPE D’IMPRESSION

Le principe de l’impression en typographie est simple. La forme imprimante, après installation sur la
machine, est encrée. Le papier est imprimé par un phénomène de calque (similaire au tampon).

Pour que le papier adhère à la forme imprimante, un cylindre de pression appuie sur celui-ci lorsqu’il
passe sur la forme imprimante encrée.

Il existe plusieurs types de presses typographiques :

• les presses à platine (voir schéma)


• les presses à cylindre, même principe que les presses platine mais le papier est autour du cylin-
dre, maintenu par des pinces
• les presses rotatives : la forme imprimante dans ce cas n’est plus à plat mais autour d’un cylindre,
la laize de papier passe alors entre le cylindre de la forme imprimante et le cylindre de pression.

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LE MARCHÉ DE LA TYPOGRAPHIE

Il ne représente que 3,3% du tonnage du papier imprimé en France.

La typographie est utilisée pour les travaux de petite quantité, dits travaux de ville ou bilboquets (carte de
visite, invitation, faire part, affichette... ). Elle s’adresse également au marché du livre de poche grâce à 7
presses CAMERON conçues spécialement pour ce type de marché.

Une impression typographique en quadrichromie est rare par rapport à l’offset.

Cependant, pour des aplats de couleur, elle reste quelque fois employée, car le principe typographique et
l’encre grasse utilisée permettent d’avoir une impression très couvrante (« épaisse »).

Au-delà de l’impression, les presses typographiques sont utilisées pour :

• le gaufrage (relief obtenu par emboutissement du papier)


• le foliotage, numérotation chronologique (billetterie)
• la découpe, en remplaçant la forme imprimante par une forme tranchante (rabats de chemise)
• la perforation (exemple : coupon réponse prédécoupé, classeur .. )
• la dorure à chaud ou la thermogravure (encre plus application d’une poudre gonflante).

Cylindre de Papier
pression
Rouleau
encreur

Forme imprimante

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L’OFFSET

Le système d’impression en offset s’est développé très rapidement depuis une cinquantaine d’années pour
devenir aujourd’hui le procédé le plus répandu pour la réalisation d’un imprimé. Il offre surtout un rap-
port coût/efficacité très intéressant.

L’offset permet la reproduction sur plusieurs supports tels que le papier, le métal et le plastique.

C’est un système polyvalent à plusieurs titres :

• le papier peut être lisse ou rugueux, en feuilles ou en bobines.


• l’offset accepte, selon les modèles de presse, différentes épaisseurs (de 38 à 400 grs pour les
feuilles, et de 40 à 140 grs pour les bobines), mais aussi différents formats (23 x 31 cm à 120 x 160
cm, voire plus).

On peut également envisager son utilisation à partir de quelques centaines d’exemplaires d’un 21 x 29,7
en couleur, jusqu’à la réalisation d’un magazine à des milliers d’exemplaires.

On trouve aujourd’hui plus de 40 modèles susceptibles de répondre à toutes les demandes, allant de l’off-
set de bureau (pour le 21 x 29,7 cm) à la rotative grand format (pour le magazine ou le journal).

LA FORME IMPRIMANTE

C’est à partir des films (obtenus en photogravure) que l’imprimeur réalisera la forme imprimante. La
forme imprimante en offset s’appelle « LA PLAQUE » qui est un support métallique traité pour être pho-
tosensible.

Un imprimeur prend le film du photograveur et le pose sur la plaque. Il installe le tout (film sur plaque)
dans une insoleuse ou châssis, pour reporter sur la plaque tous les éléments qui figurent sur le film.
Cette copie du film sur la plaque s’appelle aussi « REPORT ».

Pour imprimer un document, il faut encrer sur la forme imprimante les parties à reproduire et ne pas
encrer les parties qui apparaîtront blanches sur le papier.

L’offset repose sur un principe physique de répulsion. Ce principe met en opposition deux corps : un corps
gras (l’encre) et un corps non gras (l’eau). Ces deux corps ont la particularité de ne jamais se mélanger
mais, au contraire, de se repousser (similaire eau/huile : hydrofuge), ce qui permet de conserver l’en-
cre exclusivement sur les parties à imprimer.

Un équilibre eau/encre constituant l’élément fondamental de l’offset, il doit être parfaitement et cons-
tamment maîtrisé pour obtenir une bonne impression.

Rappel : Le photograveur réalise un film par


couleur à imprimer. S’il y a deux couleurs, le
photograveur fait deux films et l’imprimeur
deux plaques. Dans le cas de la quadrichro-
mie, le photograveur fait quatre films et l’im-
primeur quatre plaques.

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LE PRINCIPE D’IMPRESSION

L’offset est un procédé d’impression « indirecte ». Ce schéma illustre le processus de fonctionnement :

l) la plaque, une fois réalisée, est installée sur un cylindre ; cette étape est le calage.

2) en tournant sur le cylindre, la plaque reçoit

a) de l’eau, par un système de mouillage. Cette eau se répand aux endroits où il n’y aura
pas d’impression.

b) de l’encre, par un système d’encrage. Cette encre se dispose aux endroits où il y aura
l’impression. L’eau et l’encre se repoussant physiquement, il n’y aura pas de mélange
entre elles.

3) Une fois mouillée et encrée, la plaque vient se décalquer en tournant sur un cylindre intermé-
diaire appelé « blanchet ». Le blanchet est un tapis de caoutchouc plus ou moins dur.

4) Le blanchet, en continuant sa rotation, vient à son tour reproduire l’impression sur le papier.

5) Le cylindre de contre-pression n’est là que pour appuyer le papier sur le blanchet, pour assurer
une meilleure reproduction.

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LE MARCHÉ DE L’OFFSET

Il est aujourd’hui le plus vaste de tous les procédés d’impression puisqu’il est rentable à partir de quelques
centaines d’unités jusqu’à des centaines de milliers d’exemplaires. Tous les supports ou presque peuvent
être imprimés en offset dans la mesure où ils sont suffisamment simples pour épouser la forme du cylindre
imprimant. Notons, d’une manière non exhaustive : les affiches, les étiquettes, les dépliants, les catalo-
gues, les emballages, le papier on le carton, les cartes commerciales, les livres, les journaux, les magazines,
les têtes de lettre, les formulaires...

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Cyan

Impression Offset quadrichromie


Magenta
jaune
noir

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LA FLEXOGRAPHIE

Dans son principe, la flexographie ressemble à la typographie puisque la forme imprimante est en relief
et que le principe d’impression est direct, mais là s’arrête la comparaison car la surface du relief est réali-
sée en caoutchouc ou en plastique souple et élastique et non dur comme en typographie.

Ce principe d’impression direct permet, grâce à l’utilisation d’encre fluide, d’imprimer à grande vitesse sur
des presses rotatives à bobines puisque le papier ne fait qu’effleurer la forme imprimante.

LA FORME IMPRIMANTE

En caoutchouc ou en plastique souple, la forme imprimante est réalisée par laser grâce à l’analyse au scan-
ner du document original. Appliquée sur le cylindre porte cliché, elle subit quelques déformations dues à
la forme convexe de ce dernier ; cependant, les logiciels de traitement de l’image permettent de corriger
partiellement cette déformation, c’est pourquoi il est utile de connaître le procédé d’impression avant le
traitement de l’image.

LE MARCHÉ DE LA FLEXOGRAPHIE

Il concerne les tirages d’importance ; il est principalement composé du marché de l’emballage et du con-
ditionnement des produits (papier cadeaux, sacs, étiquettes, pochettes... ) puisque la flexographie permet
d’imprimer aussi bien sur papier que sur plastique et sur carton à surface lisse ou rugueuse, étanche ou
absorbante.

La flexographie est aussi utilisée pour l’impression de papiers peints, de blocs, d’agendas, de serviettes, de
nappes mais, également, grâce à sa rapidité d’exécution de 50 à 375 mètres/minute et à son prix de fonc-
tionnement moins élevé que l’offset pour une qualité équivalente, pour l’impression de revues, de livres,
de journaux.

Bobine Cylindre de
pression Rembobinage
d’alimentation

Cylindre
porte cliché Cylindre
tramé

Encrier

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L’HÉLIOGRAVURE

L’héliogravure est le principe d’impression concurrent direct de la flexographie ou de la rotative offset.


Elle utilise une forme imprimante en creux avec un procédé d’impression direct.

Ses coûts de fonctionnement dus principalement à sa vitesse de défilement, à la gâche de papier et aux
frais de calage (4 heures minimum), en font un système d’impression coûteux et exclusivement rentable
à partir de gros tirages (100 000 exemplaires d’un 16 pages, par exemple) car la vitesse de défilement est
de 600 à 900 mètres par minute pour imprimer en quadrichromie recto/verso, ce qui représente plus prati-
quement 32 000 pages 21 x 29,7 quadrichromie recto/verso à la minute.

LA FORME IMPRIMANTE

Elle est constituée par un cylindre gravé en creux par procédé mécanique, chimique, électrique ou électro-
nique, à partir de l’original reproduit sur films non tramés.

La particularité de ce procédé n’est plus la taille du point qui permet de restituer la densité d’encrage sur
le papier mais sa profondeur. Plus les points sont profonds, plus ils récupèrent de l’encre et plus la densité
d’encrage du point est importante.

Tout ceci joue sur quelques centièmes de millimètre puisque la profondeur d’un point appelé « Alvéole »
ne dépasse pas 0.07 millimètre et que l’on en dénombre environ 50 au millimètre carré.

Héliogravure actuelle, appelée « offset hélio », couple la profondeur et la variation de la taille de l’alvéole.

Dans le principe d’origine, la réalisation de la forme imprimante qui consiste à graver un cylindre est
spéciale puisqu’elle n’intègre pas le processus de tramage vu en photogravure, ce qui implique que les
corrections sont très coûteuses et qu’il est difficile de faire des épreuves de contrôle ; cependant, depuis
quelques années, le système hélio-offset permet de transcrire des films offset en hélio et ainsi de retrouver
les avantages économiques et temporels liés au système des films (corrections, contrôle, rapidité... ).

LE PRINCIPE D’IMPRESSION

Une partie du cylindre porteur de la forme imprimante en creux tourne dans un récipient d’encre fluide ;
une racle en métal appliquée sur le cylindre permet de supprimer l’encre sur les parties à niveau, tandis
que l’encre dans les creux est conservée. Le papier, généralement en bobine (il existe quelques presses à
feuilles), vient s’appliquer sur le cylindre porteur de la forme imprimante grâce à un cylindre de pression
plus ou moins tendu.

Un dispositif de séchage par pulsion d’air chaud accompagne souvent chaque élément d’encrage puisque
les vitesses d’impression sont très rapides et que l’on imprime souvent quatre couleurs recto/verso en un
seul passage. Un ensemble est souvent piloté par un pupitre de conduite, avec une caméra de contrôle, et
géré par informatique pour contrôler la vitesse d’impression, le repérage, la tension du papier sur chaque
cylindre de presse, l’épaisseur de l’encre...

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Le marché de l’héliogravure

Il est comparable au marché de la flexographie. On distingue l’hélioemballage pour tout ce qui concerne
le conditionnement des produits (étiquette, emballage plastique alimentaire, carton avec une surface alu-
minium - ex. le lait- sachet plastique et papier... ) ; la différence résulte essentiellement dans l’importance
du dépôt d’encre (le double qu’en flexographie).

Il est également comparable au marché de l’offset pour tout ce qui concerne l’hélioédition, c’est-à-dire
l’édition de journaux, magazines, catalogues dont ceux de la VPC, à la différence que le procédé ne
s’adresse qu’à des tirages de grande importance même si les coûts de mise en route ont tendance à se
réduire.

Cylindre de
Bobine pression
Rembobinage
d’alimentation

Cylindre
portant
la forme
imprimante

Encrier

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La sérigraphie

La sérigraphie est un procédé d’impression direct qui s’inspire des pochoirs (système de cache de l’élément
que l’on ne veut pas voir imprimé).
Elle utilise une forme imprimante poreuse en tissu tenue dans un cadre. Au travers de cette forme impri-
mante, l’encre se décalque sur le support à imprimer.

Elle permet l’impression sur des supports très différents, tels que le papier, le carton, les plastiques rigides
ou souples, le verre, les métaux de forme plate, cylindrique ou conique. Ainsi, la sérigraphie est aussi bien
adaptée pour le marquage industriel (capot d’une machine à écrire par exemple) que pour la réalisation
d’affiches 4 x 3 m.

L’avantage principal de ce système réside dans la possibilité de réaliser très peu d’exemplaires (à partir de
quelques unités), puisque ses coûts de mise en oeuvre sont très faibles. Le mode d’impression est relati-
vement lent (de cent à quelques milliers à l’heure), mais il permet le dépôt d’une épaisseur d’encre plus
importante que tous les autres procédés.

On peut ainsi reproduire l’aspect de la gouache, de la peinture ou de l’émail, avec l’utilisation d’encre
adaptée. On peut aussi obtenir des effets particuliers de métallisation ou de flocage, par l’utilisation de
colle, à la place de l’encre, que l’on a mélangée à des particules métalliques.

Les limites de la sérigraphie résident dans la finesse de l’impression. En effet, celle-ci ne peut pas être aussi
grande que sur une machine offset (pour la restitution d’une photo en couleur par exemple), à cause de la
différence de finesse de la trame utilisée par ces deux modes d’impression (sérigraphie, trame maximum
130, offset maximum 200).

A noter que les entreprises de sérigraphie sont pour la plupart artisanales et emploient moins de 10 personnes.

LA FORME IMPRIMANTE

Pour réaliser la forme imprimante, il suffit, caricaturalement, de cacher les parties du « pochoir » que l’on
ne veut pas voir s’imprimer.

Il existe plusieurs méthodes :

• soit manuellement, si le sujet à reproduire est très simple. On dessine les contours du graphisme
à imprimer et on enduit le reste avec un alcool ou un vernis pour masquer la partie qui ne laissera
pas passer l’encre lors de l’impression.

• soit par une méthode photochimique. Dans ce cas, on utilise les films de la photogravure pour
les reproduire sur « un écran » de soie ; pour obtenir cet écran, on emploie une insoleuse (même
principe que pour la plaque en offset). Cette méthode assure une netteté plus grande pour la
reproduction.

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LE PRINCIPE D’IMPRESSION

La forme imprimante est ensuite installée sur la machine pour l’impression. L’encre, étalée par la racle,
passe à travers l’écran et se dépose sur le support à imprimer. L’encre est « équilibrée » de telle sorte
qu’elle ne puisse sécher sur l’écran.

On comprend ainsi que le séchage de l’imprimé soit long.


Il existe plusieurs manières de sécher l’imprimé:

• sur claie. Ce système allonge les délais de livraison et nécessite beaucoup de place.

• en tunnel chauffant.

Une fois sec, l’imprimé est prêt à être façonné, c’est-à-dire plié, coupé, broché... avant sa livraison.

LE MARCHÉ DE LA SÉRIGRAPHIE

Il est très vaste, il concerne les affiches de petites ou moyennes séries, de petit ou grand format, les adhé-
sifs, l’impression sur objets de toutes sortes et de tous matériaux, les impressions sur tee-shirt et tous texti-
les en général, la décalcomanie, la vitrophanie.

La sérigraphie est utilisée également pour l’application de vernis, partiellement ou totalement sur l’imprimé.
Ces vernis ont la particularité d’être d’aussi bonne qualité en brillance qu’un pelliculage, grâce à l’épais-
seur du dépôt.

Retour de racle

Cadre
Racle
Ecran en tissu

Encre

Support d’impression

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La tampographie

La tampographie est un procédé d’impression indirect par forme


imprimante en creux. La tampographie est employée lorsqu’aucun
procédé d’impression vu précédemment ne peut être utilisé à cause de
la forme de l’objet et de l’endroit où il faut imprimer.

LE PRINCIPE D’IMPRESSION, LA FORME IMPRIMANTE

1 - Un balai enduit l’ensemble du cliché d’encre.


2 - Ensuite, une racle ramène l’encre à son point de départ,
ainsi, seules les parties imprimables sont encrées.
3 - Le tampon descend et s’appuie sur le cliché le transfert
d’encre s’effectue.
4 - Le tampon remonte, se déplace jusqu’à l’objet.
5 - Le tampon redescend pour imprimer l’objet.

LE MARCHÉ DE LA TAMPOGRAPHIE

Le format d’impression n’est pas limité pour les petites dimensions ; par contre, il ne dépasse pas une sur-
face de 20 x 60 cm ; la vitesse varie entre 1000 et 3000 coups/heure.

Tous les matériaux peuvent être imprimés par ce procédé et les principaux marchés de la tampographie
sont : l’impression de tubes, de capsules, de bouchons, de cendriers, de bottes métalliques, de couvercles,
de verres...

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LA FINITION
LES EFFETS SPÉCIAUX

L’originalité d’un document est souvent due à des LES ENCRES SPÉCIALES
effets graphiques et à des effets dits « spéciaux »
Par exemple :
• l’encre à gratter pour recouvrir une surface (ex. les
LE PELLICULAGE billets du jeu « Le Millionnaire »).
• l’encre parfumée qu’il suffit de frotter pour faire
Un document pelliculé aura toujours une finition et éclater les micro-capsules qui libèrent une odeur.
un toucher de très bonne qualité (très brillant ou
mat, très lisse et très doux).
Le pelliculage est une couche de plastique déposée LA DORURE À CHAUD
sur le papier présente en « laize ».
Dépôt d’une pellicule d’aspect métallique or ou
argent, pressée, puis chauffée par une résistance
LE VERNIS UV électrique (d’où le nom de dorure à chaud).
Celle-ci est obtenue grâce à la typographie.
Le vernis est un enduit transparent appliqué sur l’im-
pression pour obtenir un effet mat ou brillant. Son
application se réalise le plus souvent en sérigraphie. LES DÉCOUPES SPÉCIFIQUES
La forme imprimante est rendue coupante aux
Le vernis étant appliqué comme une encre, le sys- extrémités souhaitées pour découper le papier par
tème d’impression permet de recouvrir partiellement pression.
ou totalement la surface de l’imprimé.
Exemple : On peut ne vernir que les photos. Il peut
aussi y avoir combinaison des effets : photos vernies LE GAUFRAGE
brillantes, le reste verni mat.
Réaliser un relief ou un creux en emboutissant le
papier par une forte pression.
LE VERNIS GRAS OFFSET

Il est appliqué comme une encre en offset, cependant LA THERMOGRAVURE


on est très loin de la brillance du pelliculage ou du
vernis UV. Permet l’impression d’un texte en relief, sans embou-
tir le papier, c’est-à-dire sans créer d’effet de creux
de l’autre côté.
LE VERNIS ÉMULSION
On applique une poudre de résine sur l’encre fraîche-
Vernis à eau qui se fixe par évaporation, sa brillance ment imprimée, puis tout est chauffé dans un four
est peu importante et il sert surtout à protéger le pour faire fondre la résine et la faire gonfler afin
document contre les frottements. d’obtenir l’effet souhaité.

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LE FAÇONNAGE

Lorsqu’un document est imprimé et a subi un traitement supplémentaire (pelliculage ou vernis... ),


il doit être façonné pour lui donner sa forme finale. C’est-à-dire qu’il doit être plié, coupé, assemblé,
broché, collé....

• Le pliage s’effectue sur une plieuse, pour les papiers dont le grammage est inférieur à 150 voir
170 grs.

Un grammage supérieur nécessite une étape préalable :

• Le rainage. Le rainage consiste à faire un guide qui pré-plie le papier et facilite son pliage
manuel.

• L’assemblage : une fois plié, un document est assemblé pour avoir sa forme finale (s’il est broché).
Il existe plusieurs types d’assemblage :

a) la piqûre
b) le dos carré collé
c) le dos carré collé cousu.

• La découpe s’effectue à l’aide d’un massicot (lame coupant une épaisse quantité de papier).

A noter que le façonnage est soit intégré chez l’imprimeur soit sous-traité, mais le client ne s’adresse
jamais directement à un façonnier.

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Les supports d’impression


Venant à la suite du bois, du papyrus, des parchemins, le papier a été pendant très longtemps le seul sup-
port de l’imprimé. La diversification et la banalisation des imprimés et des emballages ont développées
l’emploi d’autres matériaux. Dans le langage courant, le terme « support » (sous entendu d’impression)
recouvre désormais tout matériau léger, souple et suffisamment solide à la fois, peu volumineux, pouvant
être fabriqué en feuilles, optiquement neutre et réceptif vis-à-vis des encres d’imprimerie.

En fait, on distingue quatre classes de supports d’impression, correspondant chacune à une composition et/ou
une structure bien spécifique et par voie de conséquence à des caractéristiques et des utilisations précises.

LES PAPIERS

Le papier est une nappe constituée essentiellement La suspension fibreuse ainsi prête à l’emploi est ache-
par des fibres et/ou fragments de fibres, enchevê- minée vers la machine à papier, qui a des vitesses
trées et feutrées. comprises entre 500 et 1 500 mètres/minute, fabri-
que une bande continue de papier, dans des largeurs
La consommation annuelle nationale de papier par (laize) comprises entre 4 et 10 mètres ; cette bande
habitant est de l’ordre de 160 kg. Les fibres cellulo- enroulée en fin de machine constitue la bobine mère,
siques sont pour 96% extraites du bois par des pro- à partir de laquelle, dans les ateliers de finition,
cédés mécaniques et chimiques. seront découpées les bobines filles, puis les bobines
à destination des rotatives et/ou les feuilles pour les
Les usines qui fabriquent de la pâte à papier sont très machines à feuilles.
souvent distinctes de celles qui fabriquent le papier.
La composition fibreuse, c’est-à-dire les quotas des Pour améliorer l’aspect de surface et l’imprimabilité
différentes pâtes entrant dans la formulation d’un d’un papier on peut agir:
papier est un élément clef de la qualité et du prix
de revient. • mécaniquement : au moyen de laminoirs à
rouleaux superposés telles que :
Il est important d’insister sur le fait que tous les la lisse qui par compression entre les rou-
papiers sont recyclables, c’est-à-dire que les fibres leaux aplanie la surface.
(elles-mêmes extraites une première fois du bois) la calandre qui par compression et glissement
peuvent, après usage et désagrégation mécanique entre les rouleaux comble les creux, oriente
de la feuille en milieu aqueux et éventuellement les fibres en surface et rend la surface plus
désengage des impressions, être réutilisées dans la ou moins brillante. On dit alors que la feuille
fabrication des cartons, du papier journal, des papiers est « satinée » car elle brille comme un tissu
recyclés. de satin.

Arrivées à l’usine à papier, un premier ensemble de • par enduction : l’opération de couchage con-
traitement assurent la séparation des fibres par désin- siste à déposer sur une ou les deux faces de
tégration des balles dans un grand volume d’eau (35 la feuille, un enduit à base de pigments fins,
à 50 g de pâte/litre d’eau) ; elles sont ensuite raffi- additionné de matières, tels que les char-
nées (plastifiées, coupées, fibrillées) de telle sorte ges, azurants, produits de collage, 40% des
qu’elles acquièrent les propriétés requises. papiers impression-écriture sont des papiers
couchés.
Pour les papiers qui ne seront pas couchés ultérieu-
rement (papier offset) on procède alors à l’addition, Pour obtenir une surface très brillante à partir d’un
d’un certain nombre de matières : charges (talc, papier couché, on applique, alors que la couche est
kaolin... ), azurants, amidons, produits de collage, encore humide, le papier sur un cylindre chromé chauf-
colorants, en vue d’en améliorer la stabilité dimen- fé qui lui donne alors un état de surface comparable à
sionnelle, l’opacité, la blancheur. celui d’un métal poli : papiers couchés sur chrome.

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LES CARTONS

Par convention d’origine douanière, les « cartons » sont des papiers dont le grammage est supérieur à
224 g/m2. Cette définition ne recouvre pas complètement l’usage.

En effet certains bristols ou dossiers sont considérés par l’utilisateur comme des cartons alors que leur
grammage est inférieur à 224 g/m2, par contre les macules qui protègent les rames de papier ont un gram-
mage nettement supérieur et sont considérés comme des papiers d’emballage.

L’usage reconnaît à travers un « carton », un matériau utilisé généralement pour l’emballage des
marchandises, présentant une rigidité élevée quel qu’en soit le grammage.

Cette rigidité peut être obtenue au moyen de deux structures très différentes :

• les cartons compacts : par superposition de plusieurs nappes fibreuses.

• les cartons ondulés : alors que la structure des cartons compacts permet une amélioration nota-
ble de la rigidité vis-à-vis des papiers, la technique de l’ondulation confère aux cartons une résis-
tance aux chocs qu’il est impossible d’obtenir par les moyens habituels de fabrication des papiers
et des cartons compacts. De plus ils possèdent une rigidité suffisante pour protéger efficacement
les produits emballés au cours des multiples manutentions subies entre les différents lieux de
stockage. Le carton doit présenter une imprimabilité suffisante pour permettre la reproduction
de « décors vendeurs » et bon marché puisqu’il s’agit d’un emballage jetable.

LES SYNTHÉTIQUES

Les supports synthétiques ont trouvés au cours de ces dernières années une place parmi les supports
d’impression pour deux raisons essentielles :

L’évolution des méthodes de transformation des matières plastiques a permis la fabrication de bobines et
de feuilles présentant une texture : grammage, épaisseur, main... un aspect : blancheur, opacité... et une
imprimabilité analogue à ceux des papiers et des cartons.

Leurs caractéristiques spécifiques sont complémentaires de celles des papiers et notamment leur grande
résistance à la déchirure à l’eau et aux graisses.

Pour devenir des supports d’impression les films synthétiques doivent en plus être imprimables,
c’est-à-dire réceptif vis-à-vis des encres d’imprimerie. En effet, étant totalement imperméables aux liqui-
des, il faut procéder à un traitement des surfaces, de telle sorte que celles-ci deviennent réceptives.

De part leur constitution chimique, les matières plastiques sont des matériaux générateur d’électricité
statique. Aussi est-il nécessaire de procéder à un traitement antistatique en vue d’éviter l’électrisation des
feuilles par frottement lors de leur passage en machine.

En conclusion les supports synthétiques n’ont pas pour vocation de remplacer la totalité des papiers ni
même des cartons. Ils ont pour fonction d’être utilisés dès que la résistance à la déchirure, aux intempéries,
à des liquides variés (eau, huile, graisse... ) ou qu’une stabilité dimensionnelle sans faille est nécessaire.
C’est ainsi que l’on rencontre ce type de support dans les secteurs suivants

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LES COMPLEXES

Les complexes comme leur nom l’indique résultent de la superposition de différents matériaux, en vue de
l’obtention d’une qualité particulière. On rencontre ainsi dans cette classe :

• les autocopiants : qui ont pour fonction de transmettre aux différents feuillets d’une liasse,
l’écriture ou le décalque d’un caractère frappé par une machine. Il est ainsi possible d’obtenir un
ou plusieurs jusqu’à 12 environ) doubles.

Le principe est le suivant: deux agents chimiques, un colorant et un révélateur sont déposés par enduction
sur un papier de faible grammage :

• le colorant au vers : repéré par les lettres CB : couche émettrice, le colorant, encore incolore à ce
moment étant conditionné dans des micro-capsules.

• le révélateur au recto : repéré par les lettres CF : couche réceptive, incorporée directement dans
la couche du papier.

L’éclatement des micro-capsules sous la pression de l’écriture et/ou de la frappe machine, met en contact
le révélateur avec le colorant qui alors développe sa couleur et obtient ainsi la reproduction colorée du
signe écrit ou frappé.

Il est par exemple possible pour une liasse comportant trois feuillets d’enliasser : un premier feuillet CB
émetteur, un second feuillet CFB, récepteur/émetteur, un troisième feuillet CF récepteur.

Ces papiers autocopiants sont en général colorés de telle sorte que l’on puisse aisément identifier les
feuillets qui constituent la liasse.

LES ADHÉSIFS

Permettent de fixer, par collage, une impression sur à peu près n’importe quel support, emballage ou
objet. Il s’agit d’une spécialité en plein développement, quasiment dans tous les secteurs des imprimés.

Leur structure est la suivante

• LE FRONTAL ou recto, constitué par le support d’impression et pouvant être :

- un papier : offset, couché, couché sur chrome, blanc, coloré, fluorescent.


- un synthétique
- un métallisé
- un autocopiant.

Ces matériaux s’adaptent à tous les styles d’impression et peuvent être photocopiés, façonnés
(pliage, découpage, rainage, vernissages).

• L’ADHÉSIF, appliqué au verso du frontal qui assurera ultérieurement le collage du frontal.


Ces adhésifs sont référencés au moyen de trois critères :

- le poisseux : fixation instantanée sur le support


- l’adhésivité : solidité du collage
- la cohésion : aptitude à être détachée du support auquel ils adhèrent.

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Moyennant quoi, on peut alors distinguer les adhésifs :

• l’enlevable : le frontal est amovible manuellement. Le poisseux, l’adhésivité et la cohésion sont


faibles.

• le permanent ou standard : le frontal n’est plus amovible manuellement. Le poisseux, l’adhési-


vité et la cohésion sont moyens.

• le permanent fort : une fois appliqué, quelque soit le support ou les conditions climatiques,
il n’est plus question de décoller l’impression du support sur lequel elle est collée. Le poisseux,
l’adhésivité et la cohésion sont élevés.

• le séparateur: couche de silicone, appliquée sur le dorsal, qui permet l’élimination de celui-ci au
moment de l’application.

• le protecteur : un papier, qui permet de manipuler, imprimer, façonner, l’adhésif avant. son
application. Il est, grâce au séparateur, amovible. Pour faciliter la séparation du protecteur,
lorsque la surface à coller est importante, il peut être prérefendu c’est-à-dire prédécoupé sur
une profondeur égale à son épaisseur, en bandes rectangulaires de largeurs variables.

LES MÉTALLISÉS

La superposition d’un dépôt d’aluminium sur un papier lui confère un éclat métallique, qu’il n’est pas
possible d’obtenir par l’impression d’encres métallisées.

Leur structure est la suivante :

• Au recto : une laque (vernis) qui assure l’imprimabilité du support et/ou la protection du dépôt
métallique. Le dépôt d’aluminium donne au support un aspect argent, l’aspect or est obtenu
généralement en appliquant une laque légèrement orangée.

• Au centre : un dépôt métallique d’aluminium d’épaisseur variable suivant le procédé mis en oeuvre :

- vaporisation sous vide d’aluminium sous forme vapeur (1600’ C), analogue à la métallisation
d’une matière plastique,
- décalque par transfert à chaud d’un film plastique préalablement métallisé et adhésive,
- application d’un film plastique métallisé sur un support adhésivé,
- impression d’une encre métallisée,
- poudrage direct (très peu répandu).

• Au verso: un support papier.

Les supports métallisés argent, or et couleurs trouvant des applications dans les domaines suivants :

- Boîtages, conditionnements
- Cartes, couvertures, menus
- Étiquetage
- Contrecollage des cartons
- PLV
- Pochettes : allumettes, disques
- Papiers cadeaux

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LEXIQUE
ACCORDÉON : Pliage en forme de « M », ce qui permet CALIBRAGE : Décompte du nombre de signes qui
d’ouvrir le dépliant à la manière d’un accordéon. compose un texte (ou une ligne) afin de définir la
place de celui-ci, une fois composé en fonction du
ALINÉA : Ligne dont le premier mot est en retrait du corps de la lettre.
texte général.
CAO : (Conception Assistée par Ordinateur) c’est la
ANGLE DE TRAME : Chaque trame doit être orientée branche de l’informatique constituée par toutes les
à 30° pour éviter l’effet de moirage. aides à la conception d’objets, à la conception spa-
tiale, à l’exécution de documents graphiques.
APPROCHE : Distance qui sépare deux lettres.
CAPITALE : Lettre majuscule. Les petites capitales
ASCII : Code à 7 ou 8 bits élaboré pour que les micro- appelées aussi Médiuscules sont des majuscules dont
ordinateurs soient compatibles. Il permet de repré- la hauteur est égales à celles des minuscules.
senter 128 ou 256 caractères et symboles.
CARTE : Carton mince, de qualité fine à partir de
AUTOCOPIANT : Papier qui permet d’obtenir une ou 250 grs.
plusieurs copies simultanément, sans intercalage de
papier carbone, l’encre est contenue dans le papier par CARTOUCHE : Informatique, support magnétique de
des micro-particules qui éclatent lors de l’écriture. grosse contenance, supérieure à la disquette.
Composition , ornement entourant un texte.
BALAYAGE : Analyse ou restitution d’une image ligne
à ligne par un faisceau lumineux. CASSE : Chez les typographes, boîte de rangement
d’une police de caractères divisée en cassetins.
BELLE PAGE : Page de droite d’un ouvrage imprimé.
CELLULOSE : Substance fibreuse qu’on obtient du
BILBOQUET : Travaux de ville (cartes, têtes de lettres, bois, du coton, du lin, du chanvre et autres plantes,
factures, faire-part...) c’est l’élément solide des végétaux qu’on utilise pour
la fabrication de la pâte à papier.
BIT : Abréviation pour « Binary digit », élément
binaire permettant la représentation et le codage CÉSURE : Division d’un mot en fin de ligne, qui obéit
numérique d’une information. à des règles typographiques et étymologiques très
précises, suivant la langue utilisée.
BITMAP : Mode de dessin (police de caractères ou
image) ou de reproduction numérique par remplissa- CHASSE : Espace pris par la largeur d’une lettre ; un
ge de points ( Pixels ) dans une surface. La résolution « i » prend moins de place qu’un « m » en largeur,
est définitive par opposition ou mode vectoriel. ainsi un caractère « chasse » lorsqu’il permet moins
de signes à la ligne.
BRISTOL : Carton de qualité supérieur constitué
entièrement de pâte chimique blanchie par exten- CHEMIN DE FER : Document permettant de visuali-
sion (carte de visite). ser la pagination d’un document avec les différents
éléments qui composent la page.
BROCHURE : Document ne possédant qu’un petit
nombre de pages. CHROMISTE : Spécialiste de la couleur et des retou-
ches des films, lors de la sélection chez le photogra-
CAHIER : Unité de base de la constitution d’un ouvra- veur.
ge imprimé formé d’une feuille imprimée, pliée en
8, 16, 32 pages par exemple. CISERO : Mesure typographique, le cisero vaut 12
points (0,376) soit 4,512 mm.
CALIBRAGE : Décompte du nombre de signes qui
compose un texte (ou une ligne) afin de définir la CMYK : Abréviation en anglais de Cyan, Magenta,
place de celui-ci, une fois composé en fonction du Yellow, Black. (CMJN en français)
corps de la lettre.

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COLORIMÈTRE : Appareil photoélectrique permet- DÉPÔT LÉGAL : L’imprimeur ou l’éditeur est obligé
tant de mesurer l’intensité d’une couleur par la fil- de faire, au profit des collections nationales, le dépôt
tration plus ou moins importante qu’elle oppose à d’un ou plusieurs exemplaires des ouvrages imprimés
une source de lumière. (sauf travaux de ville).

COMPOGRAVURE : Terme PAO désignant le travail DESSIN BITMAP : L’image est constituée de points
de composition et de photogravure réalisé en une indépendants. On peut agir point par point contrai-
même opération grâce à l’informatique. rement au dessin vectoriel.

COMPTE-FILS : Loupe à fort grossissement, monté sur DESSIN VECTORIEL OU VECTORISÉ : Les objets des-
charnière, utilisée à l’origine dans l’industrie textile, sinés sont constitués d’un assemblage d’en-têtes
puis dans l’imprimerie pour examiner le détail d’un mathématiques complexes (courbe de Bézier). Ils
cliché ou d’une impression. sont donc facilement transportés, agrandis, réduits.

CONTRETYPE : Reproduction photographique par DIGITALISATION : Transcription d’une image en lan-


contact d’un film négatif ou positif. gage numérique.

COPYRIGHT : Mot anglais garantissant les droits de DIN : Sigle abréviation de « Deutsche Industrie
l’auteur ou de l’éditeur sur un ouvrage. Normeu », normalisation allemande.

CORRECTIONS D’AUTEUR : Modification due à une DPI (Dot Per Inch ou pixel par pouce) : Traduction de
erreur de l’auteur et facturée en sus. point par pouce (PPP).

COUCHÉ : Famille de papier surfacé, lui donnant un DRAPEAU : Composition d’un texte aligné d’un seul
aspect lisse. côté à l’aide d’un fer à droite ou à gauche ou centré
sans comprimer de mots.
COUCHE SENSIBLE : Sur un film offset, la couche
qui compose l’image en noir est située en dessous DYCRIL : Matière plastique photosensible américaine
du support, lorsque l’image est lisible à l’endroit. La (du pont de Nemours) collée sur un support métalli-
plaque offset ou l’écran en sérigraphie est recou- que, utilisée pour la fabrication des clichés typogra-
verte d’une couche sensible qui permet le report de phiques ; le relief des parties imprimantes est obtenu
l’image du film. par développement à l’eau.

COURBE DE GRADATION : Représentation graphique ÉCHELLE DE REPRODUCTION : Rapport des dimen-


du résultat entre des valeurs d’entrée et des valeurs sions de l’image reproduite à celle de la partie cor-
de sortie sur un scanner, une imprimante ou une respondante de l’original.
image numérique.
ÉMULSION : Couche sensible à la lumière, compo-
COURBES DE BÉZIER : Famille de courbes simplifiées, sée de cristaux d’argent en suspension dans la géla-
calculées, mathématiquement, définies par un point tine.
de départ et d’arrivée et par deux points d’extrémité
pour l’arrondi. ENCART : Additif à un ouvrage imprimé sur papier
différent pouvant être fixé ou volant.
CROISÉ : Pli exécuté perpendiculairement à un
autre. ENCARTAGE DES CAHIERS : Action de placer les
cahiers les uns les autres et très souvent à l’intérieur
DECALÉ : Pli parallèle effectué avec des intervalles d’une couverture.
irréguliers.
F.O.G.R.A : Sigle « Deutsche Gesellschaft Fur Forshung
DÉCOUPE (forme de) : Filet en acier coupant, monté Im Graphiscem Gerverbe » : Institut allemand de
sur planche de bois et permettant la découpe de recherche pour les industries graphiques.
forme non réalisable au massicot (la forme est ins-
tallée dans une presse typo). FAC SIMILÉ : Reproduction exacte, quel qu’en soit le
procédé, d’une écriture, d’un texte, d’un dessin ou
DENSITOMÈTRE : Appareil de mesure de densité de d’un tableau.
l’opacité des couleurs.

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FADÉOMÈTRE : Appareil mesurant la résistance des HOLOGRAMME : Image obtenue par holographie,
impressions à la lumière solaire. restituant le relief d’un objet sur papier métallisé.

FEUILLET : Appellation servant à désigner une sub- HOMOTHÉTIQUE: Se dit d’un format plus petit ou
division de la feuille au format rogné ou non (dans plus grand, proportionnel à un original.
un ouvrage, un feuillet représente deux pages, soit
deux faces, le recto et le verso). HORS TEXTE : Document imprimé à part et intercalé
dans un ouvrage.
FILIGRANE : Graphisme marqué par pression
sur le papier lors de sa fabrication et visible par HUMIDIMETRE : Appareil de laboratoire pour mesu-
transparence. rer l’absorption d’humidité par le papier.

FLASHAGE : Travail qui consiste à obtenir des films HYGROMETRIE : Instrument servant à mesurer la
ou bromures d’après une disquette informatique à vapeur d’eau contenue dans un certain volume
l’aide d’une photocomposeuse appelée aussi flasheu- d’air.
se.
IMAGE NUMÉRIQUE : Image réalisée à partir de logi-
FOLIOTAGE : Numérotation des pages. ciels sur micro-ordinateur, constituée par un ensem-
ble de points appelés « Pixel ».
FOND TRAMÉ : Surface constituée de points de
trame, le fond tramé peut être uni ou dégradé, IMPOSITION : Placement des pages dans un certain
imprimé en noir ou en couleur par une ou plusieurs ordre sur une feuille de plus grand format, afin que
couches d’encre. celles-ci se trouvent dans l’ordre quand la feuille de
papier imprimée est pliée.
FONTE : Assortiment complet d’un caractère de style
et de corps déterminés. INACTINIQUE : Qui ne laisse pas passer les rayons
ultraviolets, qui permet donc des corrections sur
FRANCAISE (format à la) : Document plus haut que film avec un crayon, le masquage d’éléments avec
large, par opposition au format à l’italienne. des films. Certaines couleurs sont aussi inactiniques,
c’est-à-dire qu’elles ne se reporteront pas sur le film
GABARIT : Grille tracée sur papier ou sur écran per- (ex. quadrillage bistre des documents d’exécution).
mettant d’avoir une mise en page constante et faci-
litant la mise en place des éléments, et de prévoir INCORPORATION/INCRUSTATION : Placement d’une
l’encombrement des photos, des textes... image dans une autre par montage photographique
ou à l’aide de logiciel.
GACHE : Feuilles de papier supplémentaires à la
quantité nécessaire au tirage pour compenser les INFOGRAPHIE (PAO) : Ensemble des techniques de
feuilles déchirées, salies, froissées... traitement d’images ou de création graphique assis-
tée par ordinateur (image de synthèse, édition élec-
GAMME : Ensemble d’épreuves de chacune des cou- tronique, PAO... ).
leurs de la sélection, puis de leur superposition entre
elles. Le terme gamme de gris est employé dans les INSOLATION : Action d’exposer à la lumière une cou-
techniques graphiques, « niveau de gris » pour les che photosensible (films, plaques, bromures, écran)
écrans vidéo. pour reporter sur cette couche les éléments d’un
original. Le terme « flashage » définit l’insolation
GLARIMETRE : Appareil pour mesurer la brillance et de Pixels dans un système numérique.
le pouvoir réflecteur du papier.
INTERLIGNAGE : Espace entre deux lignes de texte
GRISE (tramé) : Couleur qui est moins forte qu’un l’une en dessous de l’autre.
aplat à 100%, donc qui est tramée.
ITALIENNE (format à l’) : Document plus large que
HABILLAGE : Texte épousant les contours d’une forme. haut par opposition au format à la française.

HIRONDELLE : Traits de coupe (repères ou croix de JEU (de films) : Ensemble de films qui permet d’im-
repérage) imprimés dans la marge permettant de primer le document.
repérer les différents films.

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KRAFT : Mot d’origine allemande signifiant « force », NUMÉROTEUR : Appareil mécanique permettant le
papier d’emballage très résistant obtenu à partir de foliotage des imprimés.
pâte chimique au sulfate ou à la soude.
OEIL : Partie imprimante du caractère d’imprimerie.
KROMEKOTE : Marque de papier très brillant ayant
l’aspect de l’émail et obtenu par contact à chaud OPACIMETRE : Appareil permettant de mesurer la
d’un cylindre chromé lisse. transparence d’un papier.

LASER : Faisceau lumineux possédant une très forte OXYDATION : Processus de séchage des encres
énergie, utilisé en photogravure pour l’analyse
numérique des images, le flashage, le balayage opti- OZALID : Épreuves de contrôle réalisées par l’im-
que. primeur à partir des films montés, donc imposés,
par contact sur un papier spécial. Cette épreuve sert
LIGATURE : Nom donné aux lettres liées ensemble d’ultime vérification et parfois de bon à tirer final.
(ex. 1101, et « E » dans oeil).
PANTONE (Marque déposée) : Société spécialisée
LIGNOMETRE : Règle permettant de compter les dans la réalisation de nuanciers, tons directs, quadri-
lignes d’un texte suivant le corps choisi. chromie, d’encres, de feutres, de papiers couleur... le
système Pantone est une normalisation internatio-
LINÉOMETRE : Appareil permettant de mesurer la nale des couleurs.
linéature.
PASSE : Quantité de papier supplémentaire néces-
LITHOGRAPHIE : Du grec « lithes » : Pierre. Procédé saire au calage de la machine et permettant de com-
d’impression pour les oeuvres d’art par marquage penser les feuilles salies, tâchées...
d’encre ou de crayon sur pierre poreuse.
PAVÉ : Désigne un bloc de texte.
LOGOTYPE : Représentation graphique par symbole
d’une entreprise ou d’une marque. PICA : Unité de mesure typographique des pays
anglosaxons. Le pica est la sixième partie d’un inch
MACULAGE : Tâches d’encre déposées d’une feuille (2,54 cm). 1 pouce = 6 picas = 2,54 cm.
à l’autre lors de leur sortie machine en pile.
PIXEL : Unité de base de la reproduction en système
MAGENTA : Nuance de rouge violacé, couleur pri- informatique.
maire en quadrichromie.
PLAQUE : Forme imprimante en offset.
MAILING : Document d’information envoyé en grand
nombre par la poste ou par portage. POINT DIDOT : Unité de mesure typographique
(0,3759 mm).
MASSICOT : Machine à couper les feuilles de papier
en pile. POINT DE TRAME: Plus petit élément d’une image
reproduite par similigravure, de forme et de dimen-
MÉDIUSCULES : Petites capitales de la hauteur d’une sion variables.
minuscule.
POLYCHROMIE : Impression en plusieurs couleurs
MOIRAGE : Effet visuel parasite créé par deux trames superposées ou juxtaposées, réalisée en tons directs.
superposées qui n’ont pas un bon angle d’inclinaison.
PORTEFEUILLE (pli) : Trois plis parallèles et repli des
MOUILLAGE : Permet, par le principe de répulsion, feuillets extérieurs vers le centre.
que l’humidité se trouve sur les parties de la pla-
que offset qui ne doivent pas être reproduites sur POSTSCRIPT : Langage de description de page per-
le papier. mettant leur impression vers une flasheuse, une
imprimante ou d’autres périphériques.
NOIR AU BLANC : Terme désignant la reproduction
d’un texte ou d’une image inverse. Les lettres appa- POSE (nombre de) : Nombre de fois où le même
raissent blanches sur fond noir ; par extension, lettres document se répète sur la même feuille pour être
blanches sur fond d’une autre couleur que le noir. imprimé plusieurs fois.

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POSITIF : Photographie, film ou bromure obtenu par ROULÉ (pli) : Pli(s) parallèle(s), une extrémité rejoint
exposition à la lumière et reproduisant texte et photo l’autre en pliant cette dernière toujours sur elle-
dans le même sens que l’original par opposition à même et dans le même sens.
« négatif » où les valeurs se trouvent inversées.
ROULER : Action d’imprimer.
POURCENTAGE DE TRAME (Valeur de trame) : Rapport
entre la surface des zones encrées et la surface totale SATURATION : La couleur est saturée lorsqu’elle
de l’image. atteint son niveau d’intensité maximum.

PRISE DE PINCE : Espace sur le papier ne pouvant SÉQUENCE : Ordre dans lequel sont imprimées les
être imprimé car c’est l’endroit où le papier est pris couleurs.
par la presse pour le tirer vers les cylindres d’impres-
sion et où il est maintenu durant son passage dans SICCOMETRE : Appareil pour mesurer le temps de
la presse. séchage des encres.

PYROGRAVURE : Gravure sur bois réalisée au moyen SIGNE : Unité de comptage du texte. Chaque lettre,
d’un fer ou d’une pointe chauffée. signe de ponctuation et les blancs sont comptés.

R.I.P : Raster Image Processor. Interface qui transcode SIMILI : photo ou planche monochrome
les données de l’ordinateur dans le langage de l’im-
primante ou de la photocomposeuse. TABLOID : Mot d’origine anglaise désignant un petit
format de journal.
RACLE : Lame d’acier souple qui s’applique sur la
forme imprimante en héliogravure pour retirer l’en- TÉTIERE : Ensemble des éléments graphiques communs
cre sur les zones non imprimantes. Terme utilisé aussi placés au même endroit à chaque en-tête de page.
en sérigraphie.
TIMBRAGE : Procédé produisant un relief sur un sup-
RAISIN : Format de papier de 50 x 65 ou 52 x 67 pour port par les effets conjugués de l’estampage et d’une
le carton. forte épaisseur d’encre.

RASTÉRISATION ou PIXELISATION : Passage d’un TIRAGE : Imprimer. Nombre d’exemplaires imprimés.


objet du mode vectoriel au mode Bitmap.
TIRAGE À PART : Impression d’une partie d’un ouvra-
REPÉRAGE (croix de) : Permet de placer correctement ge réalisée après l’impression de l’ensemble.
et précisément chaque film afin que leur superposi-
tion soit parfaite. TIREUSE : Appareil de photogravure permettant de
copier par contact un négatif pour obtenir un positif
REPIQUAGE : Imprimer un document déjà imprimé ou l’inverse.
(ex. rajout d’une adresse).
TRUE TYPE : Police de caractères vectorielle dévelop-
REPORT : Terme désignant le passage de l’état de film pée par Apple.
à l’état de forme imprimante (plaque, écran... ).
VECTORIEL (mode) : Système de contour d’un dessin
RÉSERVE (texte en) : Texte apparaissant en blanc par coordonnées de points.
sur un fond de couleur, dans une simili ou dans une
quadri obtenue par défonce des films. VERGÉ : Papier avec des lignes parallèles en surface.

RÉSOLUTION : Finesse de reproduction exprimée en VITROPHANIE : Adhésif transparent imprimé pour


nombre de Pixels ou de lignes. être lu par transparence dans une vitrine.

RETIRATION : Impression de la feuille recto et verso VOLET : Terme synonyme de « feuillets », utilisé lors-
par un seul passage. que l’on parle de dépliant

ROGNER : Mettre le document au format définitif à XÉROGRAPHIE : Procédé d’impression à sec basé sur
l’aide du massicot. la propriété qu’ont certains corps chargés d’électri-
cité de devenir sensibles à la lumière.

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