depuis une vingtaine d'années, la théorie pure du commerce international
conçoit l'évolution des spécialisations comme la transition obligatoire d'un
équilibre de courte période décrit par le modèle Ricardo-Viner à un équilibre de longue période décrit par le modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson. À l'aide de la technique graphique des frontières de production, le présent article montre qu'un tel processus de transition se révèle potentiellement instable. Les spécialisations internationales sont alors tout autant le résultat des contingences historiques et des choix des individus que la conséquence des dotations factorielles physiques des nations. ///