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COMPORTEMENTS STRATEGIQUES EN FINANCE -B.LAKHDAR-

SEMESTRE 6 option FINANCE et BANQUE/FSJES/UCA/MARRAKECH

Session : rattrapage 2018/2019 -Juin 2019- durée 1.5 heure

CONSIGNES

● Traitez l’ensemble des questions


● Aucun document autorisé
● Seule la calculatrice est autorisée
● Expliquer les résultats et la démarche pour chacune des questions. Dans le
cas contraire aucune note ne sera attribuée
● Vous pouvez commencer par n’importe laquelle des questions, cependant
veuillez à respecter l’ordre des sous questions qui ne doit, en aucun cas,
être changé.

Question 1 :

Qu’appelle t on convention d’équilibre de NASH dans un super jeu ?

Question 2 :

Apres avoir défini le concept de « la valeur de SHAPLEY » dites à quoi sert


cette valeur ?

Question 3 :

Soit le jeu suivant, ou la formation de coalitions n’est pas possible :

Joueur j sj1 sj2


joueur i
si1 (8,8) (0,10)
si2 (10,0) (2,2)
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1. Caractériser ce jeu en fonction des différentes typologies
2. Existe-t-il un concept d’équilibre qui s’applique à ce jeu ? Si oui, définir
cet équilibre.
3. Existe-t-il une situation PARETO-optimale dans ce jeu. Si oui définir
cette situation.
4. Peut-on passer de la situation d’équilibre à la situation optimale en
utilisant la notion de jeu impur ? Expliquer.

REPONSES

Question 1 :

Qu’appelle t on convention d’équilibre de NASH dans un super jeu ?

Le concept de super jeu ou Jeu répété à horizon fini.

La vie économique ayant indéniablement un caractère répétitif il semble alors logique


d’intégrer cette donnée dans les représentations de la réalité.

Les jeux répétés constituent une catégorie de jeu essentielle dans la réalité. Il s’agit du
concept de super jeu ou jeu simple qui se répète ou se réitère à l’identique un nombre
grand mais fini de fois.

C’est un schéma plus subtil que le jeu simple, en effet il permet la prise en compte du temps
d’une part et des phénomènes d’apprentissage d’autre part qui aident les joueurs à
stabiliser leurs engagements et à partager le monopole de la punition.

Dans un super jeu les participants sont soumis à un horizon temporel moins limité par
rapport à un jeu à une seule période. En effet les agents ne choisiront pas une stratégie pure
ou une stratégie mixte mais plutôt un mode de comportement qui gouvernera leurs
comportements durant toute la période du jeu

exemple d’un mode de comportement

𝑈𝑖(𝑠𝑖1 𝑠𝑖 𝑠𝑗1) =

* si(1)=si1

* si(t)=si1

avec t=2,3….

Lorsque sj(T)=sj1
3
avec T=1,2….t-1

*si(t)=si2 autrement et cela ad vitam


aeternam (autrement dit pour le reste du jeu).

L’exemple 𝑈𝑖(𝑠𝑖1 𝑠𝑖 𝑠𝑗1) signifie que le joueur 1 jouera sa stratégie si1 aussi longtemps que
j jouera sa stratégie sj1.

A la première période du jeu l’agent i joue sa stratégie si1 et attend de voir la stratégie
jouée par l’agent j.

Si l’agent j joue sa stratégie sj1, alors i continue à jouer sa première stratégie.

Si l’agent j joue une autre stratégie, ici en l’occurrence sa seconde stratégie, alors l’agent i le
« pénalisera » en jouant lui aussi sa seconde stratégie et cela ad vitam æternam autrement
dit pour ce qui reste du jeu.

Dans ce contexte comme l’écrit Hervé Moulin « un joueur peut se faire piéger une fois mais
pas deux ».

On peut définir dans un jeu à deux personnes où chaque joueur dispose de deux stratégies
pures par joueur 4 modes de comportement ou stratégies de super jeu pour chacun des
joueurs :

pour le joueur i

𝑈𝑖(𝑠𝑖1/ 𝑠𝑗1)

𝑈𝑖(𝑠𝑖1/ 𝑠𝑗2)

𝑈𝑖(𝑠𝑖2/ 𝑠𝑗1)

𝑈𝑖(𝑠𝑖2/ 𝑠𝑗2)

pour le joueur j

𝑈𝑗(𝑠𝑗1/ 𝑠𝑖1)

𝑈𝑗(𝑠𝑗1/ 𝑠𝑖2)

𝑈𝑗(𝑠𝑗2/ 𝑠𝑖1)

𝑈𝑗(𝑠𝑗2/ 𝑠𝑖2)
4

On dispose donc au total de 16 conventions de comportement.

Chaque convention de comportement est une paire de


mode de comportement un mode par joueur.

Stratégies pour 𝑈𝑗(𝑠𝑗1 / 𝑠𝑖1) 𝑈𝑗(𝑠𝑗1 / 𝑠𝑖2) 𝑈𝑗(𝑠𝑗2 / 𝑠𝑖1) 𝑈𝑗(𝑠𝑗2 / 𝑠𝑖2)
l’agent j

Stratégies pour
l’agent i

𝑈𝑖(𝑠𝑖1 / 𝑠𝑗1) U(Ui(si1/sj1),Uj(sj ………………… ……………… ……………


1/si1))

𝑈𝑖(𝑠𝑖1 / 𝑠𝑗2) ………………… ………………… ……………… U(Ui(si1/sj2),Uj(


sj2/si2))
……………… ………………
𝑈𝑖(𝑠𝑖2 / 𝑠𝑗1) ………………… U(Ui(si2/sj1),Uj(sj
1/si2))

𝑈𝑖(𝑠𝑖2 / 𝑠𝑗2) ………………… U(Ui(si2/sj2),Uj(sj ……………… U(Ui(si2/sj2),Uj(


1/si2)) sj1/si2))

Exemples de convention de comportement :

U (Ui(si1/sj1),Uj(sj1/si1)) ou U (Ui(si2/sj2),Uj(sj2/si2))
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Question 2 :

Apres avoir défini le concept de « la valeur de SHAPLEY » dites à quoi sert


cette valeur ?

Le second problème qui est posé par la théorie des jeux coopératifs ; après le fait d’avoir
déterminé la manière dont les individus peuvent obtenir le maximum de résultats est de
savoir comment dans une coalition S de n membres peut répartir le résultat maximum
obtenu entre ses différents membres.

La réponse à cette question va être apportée par Lloyd SHAPLEY.

La valeur de SHAPLEY

Lloyd SHAPLEY suppose qu’il existe un nombre fini d’agents et que ces agents coopèrent par
contrat. Il suppose aussi qu’il existe un moyen d’échange (par exemple la monnaie) ayant
la propriété de transférer de la valeur entre les membres d’une coalition

Plusieurs axiomes ou conditions sont nécessaires pour définir la valeur de SHAPLEY

Axiome 1

l’indépendance de l’ordre autrement dit il y a chez Shapley un traitement égal entre les
joueurs. La valeur de Shapley ne change pas si l’on permute le rôle des joueurs.

Axiome 2

L’absence du joueur inutile. Des agents qui n’apportent rien à la collection ne toucheront
rien.

Axiome 3

L’additivité. Autrement dit la valeur obtenue lors de deux jeux successifs est la somme des
valeurs obtenue la première et la deuxième fois. On peut aussi écrire que la valeur de
Shapley pour une coalition est égale la somme des valeurs de chapelet pour chacun des
joueurs qui forment la coalition.

√ i = un joueur quelconque

N = la coalition de tous les joueurs

S = une coalition de t membres quelconques


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V= une fonction caractéristique

On appelle Vi la valeur de Shapley pour le joueur i avec :


Vi = ∑ {(t-1)! * (n-t)!} /n! * {V(S)-V(S-i)}
S inclut dans N

i€N

On appelle {V(S)-V(S-i)} l’apport marginal du joueur i à la coalition S.

{V(S)-V(S-i)} = 1 si S est une coalition gagnante pour le joueur i; autrement dit si i appartient
à cette coalition S.

{V(S)-V(S-i)} = 0 si Ie joueur i n’appartient pas à la coalition S.

Si S est une coalition gagnante pour i alors

Vi= {(t-1)!(n-t)!} /n!

Et cela pour toutes les coalitions gagnantes pour i.

Avec n=nombre d’individus dans la coalition N. et t= nombre d’individus dans la coalition S.

t ≤ n

Exemple

Soit une société formée de quatre actionnaires : 1,2,3,4 qui détiennent respectivement
10%,20%,30% et 40% des actions. Les décisions sont prises à la majorité absolue : 50% des
voix plus 1 voix. Chaque actionnaire à autant de voix que d’actions.

Chercher le pouvoir de décision de chacun des actionnaires.

On va utiliser la valeur de Shapley, pour cela il faut procéder en plusieurs étapes :

Etape 1

Former toutes les coalitions possibles qui répondent au principe de la prise de décision à la
majorité absolue et qui sont : (2,4)(3,4)(1,2,3)(1,2,4) (1,3,4)(2,3,4) (1,2,3,4)

Etape 2

Pour chacun des agents former les coalitions gagnantes pour cet agent ; autrement dit les
coalitions auxquelles appartient cet agent.

*Si i = 1 ≡ { (1,2,3)(1,2,4)(1,3,4) (1,2,3,4) }


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*Si i = 2 ≡ { (2,4)(1,2,3)

(1,2,4)(2,3,4) (1,2,3,4) }

*Si i = 3 ≡ { (3,4)(1,2,3) (1,3,4)(2,3,4) (1,2,3,4) }

*Si i = 4 ≡ { (2,4)(3,4)(1,2,4) (1,3,4)(2,3,4) (1,2,3,4) }

Etape 3

Calculer la valeur de Shapley pour chaque agent.

Si i = 1

V1 = 3{(3-1)!(4-3)!/4!}

+ {3!0!/4!} =1/2

De la meme manière et appliquant le meme raisonnement on trouve

V2 = 7/12

V3 = 7/12

V4 = 2/3

Plus le pouvoir de former des coalitions gagnantes sera élevé et plus la valeur de Shapley
sera élevée.

Plus la possibilité de former des coalitions gagnantes est élevée et plus la part du résultat qui
reviendra à cet agent sera importante.

On remarque que si deux individus ont le meme nombre de coalitions gagnantes et la meme
structure de coalitions alors leur valeur de Shapley sera identique meme si le nombre de
voix qu’ils possèdent est différent (voir agents 2 et 3).
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Question 3 :

Soit le jeu suivant, ou la formation de coalitions n’est pas possible :

Joueur j sj1 sj2


joueur i
si1 (8,8) (0,10)
si2 (10,0) (2,2)

1. Caractériser ce jeu en fonction des différentes typologies


2. Existe-t-il un concept d’équilibre qui s’applique à ce jeu ? Si oui, définir
cet équilibre.
3. Existe-t-il une situation PARETO-optimale dans ce jeu. Si oui définir
cette situation .
4. Peut-on passer de la situation d’équilibre à la situation optimale en
utilisant la notion de jeu impur ? Expliquer.

Caractériser ce jeu en fonction des différentes typologies

En partant des trois typologies définies dans le cours, on peut dire que

● Typologie 1, c’est un jeu à deux personnes i et j


● Typologie 2, c et un jeu à somme non nulle car la somme des résultats de
chaque case est différente de 0
● Typologie 3, La formation de coalition n’est pas possible donc il s agit
d’un jeu non cooperatif ou la communication n’est pas permise.
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Existe-t-il un concept d’équilibre qui s’applique à ce jeu ? Si oui, définir cet


équilibre.

OUI il s’agit de l’équilibre de NASH


Un équilibre de NASH est une liste de stratégies telle qu’aucun d’eux n’a intérêt -au sens de
n’est incité- à changer de stratégie.

C’est l’idée selon laquelle tout joueur qui change seul sa stratégie ne peut pas obtenir un
niveau d’utilité supérieur à celui qu’il aurait pu avoir en situation d’équilibre ; les autres
joueurs ayant conserves leurs anciennes stratégies. Dans un jeu à n personnes ou la
formation de coalitions n’est pas possible

S* = (s1*, s2*…sn*) est dit équilibre de NASH ou équilibre non coopératif si étant donné n
– 1 stratégies le nième joueur ne peut pas augmenter ses résultats en changeant seul sa
propre stratégie.

Si un joueur i anticipe que ses partenaires vont choisir

S-i = (s1, s2,………si-1, si+1………….sn)

alors il choisira si*qui maximisera son résultat étant donne son anticipation des autres
joueurs.

Formellement

√i, si* = MAX ( si, S-i )

S’il existe un n-tuple de stratégies ou un agent peut rester car personne n’a intérêt à changer
de décision ; les agents n’étant pas obligés de suivre ces stratégies mais ayant intérêt à les
respecter ,alors cet n-tuple est appelé EQUILIBRE DE NASH.

Cet n-tuple devant satisfaire à la condition suivante :

Si S* = (s1*, s2*…sn*)

Est un équilibre de NASH alors

∏i(s1*,s2*…si*…sn*)>

∏i(s1*,s2*…si®…sn*)

Avec
10
∏i(s1*,s2*…si*…sn*) =

Gain du joueur I lorsqu’il choisit si* et que les autres joueurs font un choix sj*, √j

et

∏i(s1*,s2*…si®…sn*) =

Gain du joueur I lorsqu’il dévie en jouant si® et que les autres joueurs font le meme choix
qu’auparavant.

Aucun joueur ne peut bénéficier d’une déviation et cela quelle que soit la stratégie qu’il
choisi dans son espace de stratégies.

Exemple d’un equilibre de NASH : Le dilemme du prisonnier

Le jeu du dilemme du prisonnier est probablement la matrice la plus discutée et la plus


commentée en théorie des jeux non coopératifs.

Deux mathématiciens Melvin DRESHER et Merill FLOOD, vont inventer ce jeu en 1950 pour
tester la robustesse de l’équilibre de NASH.

A.TUCKER va présenter ce jeu en racontant l’anecdote suivante : deux personnes accuses


d’avoir enfreint la loi sont arrêtées et détenues séparément par la police. Celle-ci leur
propose le marche suivant : accuser l’autre personne et vous serez libres.

Chaque agent à deux stratégies possibles face à cette situation :

i j nier Accuser i
nier (8,8) (0,10)
Accuser j (10,0) (1,1)

La présentation est faite en termes de résultats ou d’utilités obtenues par les individus.

En termes de rationalité, la logique voudrait que chaque agent accuse son partenaire, dans
ces conditions les résultats obtenus sont (1,1) qui correspond à un équilibre de NASH.

On s’aperçoit qu’avec ce dilemme du prisonnier la confrontation des intérêts individuels ne


mène pas nécessairement aux intérêts collectifs ou optimum collectif d’une part et que
d’autre part de l’extraordinaire diversité des applications de ce jeu appelé dilemme du
prisonnier. En effet que ce soit le domaine économique, le domaine militaire ou le domaine
sportif ; on peut approcher ces différents domaines et bien d’autres encore par ce jeu.
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Existe-t-il une situation PARETO-optimale dans ce jeu. Si oui définir cette
situation .

OUI il existe dans ce jeu une situation PARETO-optimale, pour la définir il


convient d’étudier la relation concernant l’optimalité de l’équilibre, autrement dit la
relation entre l équilibre de NASH et l’optimalité au sens de PARETO

L’équilibre de NASH est non optimal au sens de PARETO.

Situons nous dans le cas typique d’un jeu représenté par le dilemme du prisonnier

Exemple :

i j sj1 Sj2
si1 (8,8) (0,10)
si2 (10,0) (2,2)

Il se peut que dans ce cas chaque joueur au nom de l’intérêt individuel joue sous sa seconde
stratégie. Ce mode de comportement représente un équilibre au sens de NASH, cependant il
est non satisfaisant du point de vue de l’intérêt général. En effet en se coalisant les agents
auraient pu atteindre une situation (4,4) qui domine la situation donnée par l’équilibre de
Nash.

La situation (8,8) est optimale au sens de PARETO. On s’aperçoit que des décisions
rationnelles au niveau individuel peuvent conduire à des issues qui ne le sont pas au niveau
collectif.

Peut-on passer de la situation d’équilibre à la situation optimale en utilisant


la notion de jeu impur ? Expliquer.

Menaces et crédibilité des menaces : le concept de JEU IMPUR.

Dans l’équilibre coopératif on trouve tout ce qui a trait à la menace et à sa crédibilité. La


coopération suppose la formation de coalitions et la décision commune d’une stratégie. Les
joueurs délèguent une partie de leur pouvoir à une autorité collective. Il s’engage à
respecter les accords émanant de la coalition à laquelle ils appartiennent. Cependant dans
un jeu non coopératif les « agents n’abandonnent pas la moindre parcelle de souveraineté
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dans le choix de leur propre stratégie » ; c’est pourquoi dans un jeu non coopératif le choix
d’une stratégie ne constituera jamais un reel engagement si le jeu ne dure qu’une seule
période.

Certains auteurs vont construire pour résoudre ce problème le concept du jeu impur
autrement dit des jeux qui ne sont ni strictement coopératifs ni strictement non
coopératifs. Ils supposent une hiérarchie dans le jeu : certains agents reçoivent les stratégies
de leur partenaire avant de transmettre les leurs .

En effet le problème posé auparavant peut-être partiellement résolu car ces auteurs
introduisent la notion de punition autrement dit l’agent qui communique sa stratégie en
premier va jouer en dernier.

Cependant dans un jeu à une personne et à une seule période l’agent qui joue en dernier
détient le monopole de la punition et cet individu va devenir un dictateur.

Exemple

Supposons un jeu avec n joueurs, le joueur 1 annonce sa décision en premier, avant le


joueur 2 qui annonce da décision avant 3……..qui annonce sa décision avant n-1 qui annonce
sa décision avant le joueur n.

Donc n joue avant n-1 qui joue avant n-2 …………qui joue avant 3 qui joue avant 2 qui joue
avant 1.

Le joueur 1 peut punir le joueur 2, 1 et 2 peuvent punir le joueur 3.

1,2, 3……..n-1 peuvent punir n ; mais qui peut punir le joueur 1.

(Punir, dans ce contexte exprime le fait que l’agent change de stratégie en choisissant la
stratégie qui lui rapporte le plus)

Donc celui qui annonce sa décision en premier mais qui passe à l’action en dernier devient
un dictateur, autrement dit un agent que personne ne peut punir, ce qui pose le problème
du contrôle de l’agent qui passe à l’action en dernier.

Cependant, si toute chose étant égale par ailleurs, si le jeu se répète de la même manière un
grand nombre de fois on peut assister à un phénomène d’apprentissage la menace d’une
part et un partage de pouvoir de punition d’autre part.

Le concept de super jeu ou Jeu répété à horizon fini.

La vie économique ayant indéniablement un caractère répétitif il semble alors logique


d’intégrer cette donnée dans les représentations de la réalité.
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Les jeux répétés constituent une catégorie de jeu essentielle dans la réalité. Il s’agit du
concept de super jeu ou jeu simple qui se répète ou se réitère à l’identique un nombre
grand mais fini de fois.

C’est un schéma plus subtil que le jeu simple, en effet il permet la prise en compte du temps
d’une part et des phénomènes d’apprentissage d’autre part qui aident les joueurs à
stabiliser leurs engagements et à partager le monopole de la punition.

Dans un super jeu les participants sont soumis à un horizon temporel moins limité par
rapport à un jeu à une seule période. En effet les agents ne choisiront pas une stratégie pure
ou une stratégie mixte mais plutôt un mode de comportement qui gouvernera leurs
comportements durant toute la période du jeu

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