Vous êtes sur la page 1sur 21

MEMOIRE DU COURS

TRAITEMENT DES EAUX


USÉES

Réalisée par : Haithem REJEB


-2AGHE-

Encadré par : M.SHAYEB Hedi

2015/2016
Traitement des eaux usées

Table des matières


1. Introduction ........................................................................................................................ 3

2. Données de base : ............................................................................................................... 4

3. Chaine de traitement des eaux usées : ................................................................................ 5

4. Prétraitement des eaux usées : ............................................................................................ 7

4.1. Le dégrillage : .............................................................................................................. 7

Dimensionnement du poste de dégrillage : ........................................................................ 7

4.2. Le dessablage :............................................................................................................. 9

4.3. Déshuilage: ................................................................................................................ 11

4.4. Procédé de traitement biologique (Aération) : .......................................................... 12

4.4.1. Critères de dimensionnement ............................................................................. 12

5. Chaine de traitement des boues : ...................................................................................... 18

La déshydratation ................................................................................................................. 19

6. Conclusion ........................................................................................................................ 20

1
Traitement des eaux usées

Liste des figures

Figure 2: Exemple de chaine de traitement ................................................................................ 5


Figure 3: Schéma de traitement des eaux usées ......................................................................... 6
Figure 4 : Canal d'entrée à la grille ............................................................................................ 8
Figure 5: Poste de dégrillage ...................................................................................................... 9
Figure 6: Profil d'un dessableur rectangulaire .......................................................................... 10
Figure 7: Dessableur-Déshuileur-Dégraisseur ......................................................................... 11
Figure 8 : Schéma fonctionnel d’un procédé de voue activées ou d’aération prolongée ......... 14
Figure 9: Chaine de traitement des boues ................................................................................ 18

2
Traitement des eaux usées

1. Introduction

Réduire, traiter, valoriser. Tels sont les enjeux environnementaux actuels auxquels nous
sommes tous sensibilisés. Les déchets d’assainissement présentent des caractéristiques
intrinsèques différentes, diversifiant ainsi les techniques de traitement et de valorisation
applicables.

Ce rapport décrit les différentes étapes de conception et de dimensionnement du traitement


d’une station d’épuration urbaine en présentant dans une première partie les techniques de
traitement physico-chimiques et ses différentes formes puis les techniques de traitement de
désinfection par le chlore.

Le but de ce travail est de dimensionner le projet de façon à obtenir une qualité d’eau
spécifique et conforme avec la réutilisation des eaux usées.

3
Traitement des eaux usées

2. Données de base :
Pour dimensionner une station, il est nécessaire de connaitre :

Horizon du projet = 2035

Capacité = 6111 Equivalents Habitant

Charge hydraulique :
 Débit moyen annuel Qmj= 550 m3/j = 6.4 l/s
 Débit du jour de pointe Qpj = 1650 m3/j = 19.1 l/s
 Débit de pointe horaire Qph = 139 m3/h = 38.6 l/s
 Débit de pointe retenu Qp = 139 m3/h = 38.6 l/s

Charge de pollution
Concentrations (mg/l) Rejet Spécifique (g/Eqh) Charges (kg/j)
DBO5 500 45 275
DCO 1000 90 550
MES 491 44 270
Azote NTK 89 8 49
Pt 22 2 12

Température moyenne de référence 21 °C


Température minimale de référence 12 °C
Température maximale de référence 33 °C

4
Traitement des eaux usées

3. Chaine de traitement des eaux usées :

Figure 1: Exemple de chaine de traitement

Le schéma fonctionnel ci-après représente la chaîne de traitement des eaux usées répartie en
fonctions de service.

Explicitations des différents traitements :

- Le dégrillage permet de retenir les débris les plus volumineux à l’aide de grilles ; les
éléments de dimension > 1 cm sont retenus.

- Le dessablage permet d’éliminer les sables et les graviers par gravité qui tombent au fond du
bassin.

- Le dégraissage permet de récupérer les graisses en suspension qui seront détruites.

- La décantation permet de recueillir les particules solides au fond du bassin.

- Le traitement biologique permet de retenir les matières organiques.

- La clarification permet d’éliminer les plus petits résidus.

5
Traitement des eaux usées

Figure 2: Schéma de traitement des eaux usées

Les fonctions de service ont une position définie dans le schéma fonctionnel, l’ordre des
étapes doit être scrupuleusement respecté. En effet, les eaux usées sont d’abord filtrées
(dégrillage, dessablage et dégraissage), ainsi les plus grosses particules sont enlevées. Ensuite,
vient la décantation des particules moyennes. A la fin du traitement, les particules les plus
petites dites organiques sont éliminées à l’aide de procédés biologiques et physico-chimiques.

Les eaux usées doivent subir une épuration ou une dépollution avant d’être rejetées dans le
cycle naturel. Pour cela, trois niveaux de traitements sont définis :

 Les prétraitements consistent à débarrasser les eaux usées des débris les plus
volumineux, des sables et des graisses (dégrillage, dessablage et dégraissage), ce sont
des étapes de séparation physique ou mécanique ;
 Les traitements primaires visent à éliminer les matières minérales et organiques en
suspension par une décantation ;
 Les traitements secondaires permettent d’une part d’éliminer les matières organiques
à l’aide des bactéries (traitement biologique). Le rôle de ces bactéries est de
transformer naturellement la pollution organique. Elles éliminent le carbone, le
phosphore et l’azote. D’autre part, un traitement physico-chimique (la clarification)
permet d’éliminer les matières résiduelles par décantation.

Une fois le traitement achevé, l’eau épurée ou dépolluée (mais pas potable) est ensuite rejetée
dans les fleuves ou les rivières.

6
Traitement des eaux usées

4. Prétraitement des eaux usées :


Les eaux usées urbaines subissent, à leur arrivée dans la station d'épuration, une série
d’opérations mécaniques et physiques ayant pour objectif l'élimination du maximum
d'éléments perturbateurs dont la taille ou la nature pourrait constituer une gêne pour les étapes
ultérieures de traitement.

Les étapes de prétraitements les plus courantes sont les suivantes:

 Le dégrillage
 Le dessablage
 Le déshuilage –dégraissage

Les ouvrages de prétraitement sont dimensionnés pour traiter un débit maximal qui est le
débit de pointe. Ainsi la vérification des conditions de fonctionnement de ces ouvrages pour le
débit minimal est aussi, vérifiée.

4.1. Le dégrillage :
L’élimination des déchets grossiers charriés par l'eau usée brutes.
Dans le cas d'eaux chargées, amenées gravitairement jusqu'à la station d'épuration, un
dégrillage grossier, en amont de la grille principale, est parfois préconisé.

L'eau à traiter passe à travers des grilles composées de barreaux placés verticalement ou
inclinés.

L'espacement des barreaux varie entre 10 à100 mm.  e = 12 mm

La vitesse moyenne de passage entre les barreaux varie entre 0.6 et 1 m/s.  V = 1 m/s

Dimensionnement du poste de dégrillage :


Le poste de dégrillage doit comporter au moins deux grilles parallèles ou au minimum une
grille avec un canal by-pass équipé d’une grille grossière. Un canal reliant le poste de
réception des eaux usées et le dégrilleur est souvent nécessaire.

 Dimensionnement du canal :

Passons maintenant au calcul de toutes ces propriétés, en prenant,

7
Traitement des eaux usées

 α comprise entre 1.1 et 1.5 1.4


 Qp : débit de dimensionnement Qp = 139 m3/h = 0.038 m3/s
 V = 1 m/s

Figure 3 : Canal d'entrée à la grille

𝑸𝒑
La section 𝛚 = = (0,038)/1 = 0,038 m²
𝑽

La hauteur du tirant d’eau 𝒉𝒆 = √𝛚 × 𝛂 = √0.038 × 1.4 = 0.23 m

𝝎 𝟎.𝟎𝟑𝟖
La largeur du canal 𝒃 = = = 0.16 𝑚
𝒉𝒆 𝟎.𝟐𝟑

𝛚 𝟎.𝟎𝟑𝟖
Le rayon hydraulique 𝑹 = = = 0.061 𝑚
𝐛+𝟐×𝐡𝐞 𝟎.𝟏𝟔+𝟐×𝟎.𝟐𝟑

𝐐𝐩
La pente du canal 𝒊 = (𝟕𝟎×𝝎 × 𝑹𝟐/𝟑 )² = 0,008

 Dimensionnement de la grille automatique :

Nous considérons les conditions moyennes, entre deux nettoyages successifs, avec une grille
partiellement colmatée. Nous appliquons ainsi un coefficient de colmatage variable selon la
régularité du nettoyage.

Soit,

 C le coefficient de colmatage égale à C = 0.5 (on a supposé qu’on une grille à


nettoyage automatique),

8
Traitement des eaux usées

 ng : nombre de grilles parallèles ≥ 2  ng = 3


 u : vitesse passage à travers la grille (0.6 à 1 m/s)  u = 1 m/s
 e : espacement des barreaux (10 à 100 mm)  e = 12 mm
 he : tirant d’eau
 ∆ : épaisseur des barreaux comprit entre 8 à 12 mm  ∆ = 10 mm
  : inclinaison de la grille = 80°

Figure 4: Poste de dégrillage

𝑄𝑝 0.038
Le nombre de barreaux 𝑁 = 1 + = 1 + 3×1×0.012×0.23 = 5.5 prenons N=6
𝑛𝑔 ×𝑢 ×𝐶 ×𝑒 ×ℎ𝑒

La largeur de la grille l = (N-1)e + N∆ = (6-1) ×0.08+6 ×0.01=0.46 m

4
Δ 3 0.01 4
Perte de charge 𝜉 = 3𝛽 (𝑒 ) sin 𝜑 = 3 × 1.83 × (0.012)3 × 𝑠𝑖𝑛80= 4.23m

4.2. Le dessablage :

Le dessablage vise l'élimination des particules minérales de dimensions


supérieures ou égale à 200 μm. Nous pouvons procéder, pour cela, au
ralentissement du courant liquide à une vitesse de l'ordre de 0.2à0.3 m/s.
une telle vitesse permet d'éviter que les matières organiques se déposent en
même temps que les sables ce qui aboutirait à l'obtention d'un résidu difficile à
stocker et à évacuer sans nuisances.

 Dessableur rectangulaire (couloir) :

Il est caractérisés par :

9
Traitement des eaux usées

 Nombre de dessableurs n ≥ 2  n=2


 Recommandation α= b/he α<5  α= 2
 Temps de séjour dans le dessableur Ts ≥ 40 s  Ts = 240 s
 Quantité de sable retenu qs comprit entre 5 à 12 l/hab/an  qs = 10 l/habitant/j
 Nombre d’équivalents habitant branchés N EQH = 6111
 Intervalle de temps maximal entre deux nettoyages successifs du dessableur (4 à
5 jours pour un nettoyage manuel)  Td = 4j
 Diamètre de référence d0 = 0.2 mm
 Une vitesse de référence V0 = 16 mm/s
 Une vitesse d’écoulement Ve = 0.2 à 0.3 m/s  Ve = 0.3 m/s

Figure 5: Profil d'un dessableur rectangulaire

Recommandation α = b/he < 5  α = 1.5

𝑸𝒑 𝟎.𝟎𝟑𝟖
Section de chaque dessableur 𝛚𝟏 = 𝒏 ×𝑽𝒆
=
𝟐×𝟎.𝟑
= 0.193 m²

Largeur de dessableur b = √α × ω1 = √1.5 × 0.193 = 0.538 m

ω1 0.193
Tirant d’eau he = = 0.538 = 0.359 𝑚
𝑏

10
Traitement des eaux usées

Longueur de dessableur L = max (L1, L2)

L1 = ((Ve/V0 ) he) + 1= ((0.1 /0.016) ×0.359)+1= 3.244 m

100∗139
L2 = (Ts×Qp/ n×b×he) = =9.996 m
2∗0.538∗0.359∗3600

L = 10 m

Quantité de sable retenu Qs = qs × NEQH = 0.02 × 6111 = 122.22 l/j

Hauteur de la zone réservée au stockage du sable dans le dessableur

122.22∗10−3 ∗ 4
Hs = (Qs × Td)/(n× L × b) = = 0.045 m
2∗10∗0.538

4.3. Déshuilage:
Les huiles et les graisses sont séparées sous forme de boue flottante dans des ouvrages
comportant une zone de tranquillisation et parfois une zone où de fines bulles d'air sont
générées au fond et montent en ascension libre.

Les bulles d'air entrent en contact avec les gouttelettes d'huiles et les particules de graisse sur
lesquelles elles s'adsorbent ce qui les allège et accélère leur ascension vers la surface. Les
boues flottantes sont extraites du déshuileur par écumage de la surface.

Figure 6: Dessableur-Déshuileur-Dégraisseur

Charge superficielle maximale : Csmax = 14.4 m3/m2/h

11
Traitement des eaux usées
Q : Débit = 550 m3/j

Q Se S Se : Concentration en DBO5 de l’eau usée


Cm   e
VX X
prétraitée
S
 e X : Concentration des boues dans le bassin
Cm X (1)
V : Volume du bassin
Q Se
V
Cm X
 : Temps moyen de séjour dans le réacteur
(relatif au débit moyen de l’affluent)

𝑄𝑝 0.038
Surface totale : 𝑆𝑇 = = × 3600 = 9.5 m2
𝐶𝑠𝑚𝑎𝑥 14.4

Longueur : L =72m

𝑆𝑇 9.5
Largeur unitaire : 𝑏𝐷 = 𝐿
= 72
= 0.13 m

4.4. Procédé de traitement biologique (Aération) :

4.4.1. Critères de dimensionnement


La charge organique, dans un procédé d’aération prolongée, est variable entre 0.07 à 1
kgDBO5/kgMS/j. Ce paramètre est fonction de la température. Dans les conditions
climatiques qui caractérisent la région du sahel, une nitrification complète et une stabilisation
suffisante des boues est possible avec des charges spécifiques inférieures ou égale à 0.1
kgDBO5/kgMS/j.

La charge massique est exprimée en fonction de la charge en DBO5 traitée, la concentration


des boues dans le bassin et le temps de séjour hydraulique moyen :

Concentrations (mg/l) Rejet Spécifique (g/Eqh) Charges (kg/j)


DBO5 500 45 275
MES 491 44 270
 Débit Q = 550 m3/j
 Cm = 0.1 kgDBO5/kgMS/j.
 Se = 545 mg/l = 0.545 Kg/m3
 X = 3 gMS/l

12
Traitement des eaux usées

550×0.545
Volume du bassin d’aération V = (Q × Se) / (Cm × X) = = 999.1m3≈1000m3
0.1×3

La détermination du temps de séjour dans le bassin d’aération est faite en choisissant la


concentration en boues qu’on pourra maintenir dans ce bassin. Cette concentration est choisie
en fonction du type de procédé et de la charge des effluents.

1000
Temps moyen de séjour dans le réacteur  V / Q = =1.8 j = 43.5 h
550

1000 3
Concentration des boues décantées Xb = 0.7 √tep = 7.7 g/l
IM

Avec, IM : indice de Mohlman = 110 ml/g

tep : temps d’épaississement dans le clarificateur = 2 heures

Le temps de séjour moyen des boues dans le bassin d’aération, appelé âge des boues, est
donné par la relation (2) :

VX
b 
Q b X b  (1  )(1  R )QX t
(2)
X X t

X  Xb

V est le volume total des bassins d’aération et Q b le débit de boues en excès (envoyées à
l’épaississeur). Les concentrations en matières solides de la liqueur mixte extraite du bassin et
dans les boues en excès sont respectivement X et X b. Xt est la concentration en matières en
suspension dans les eaux traitées (effluent).

Sachant que b est le paramètre qui conditionne le degré de stabilisation des boues et le degré
d’avancement de la nitrification de l’azote. L’âge des boues requis pour une nitrification
complète de l’azote est estimé à 4.5 j à la température moyenne de référence de 18°
permettant de maintenir la concentration en azote Kjeldhal dans les eaux traitées à une
concentration inférieure à 1 mg/l.

Il reste alors à déterminer les paramètres d’exploitation de l’installation permettant de réaliser,


à l’équilibre, les conditions de fonctionnement supposées (charge massique et concentration
en boues dans le bassin) et d’atteindre le rendement épuratoire exigé. Pour l’étude des bilans

13
Traitement des eaux usées

matières, substrat et biomasse, on représente le système par le schéma fonctionnel ci-après


dans lequel X désigne les concentrations en matières solides et S les concentrations en DBO 5.

Figure 7 : Schéma fonctionnel d’un procédé de voue activées ou d’aération prolongée

R est le taux de recyclage des boues et le paramètre  est le taux de concentration des boues
dans le clarificateur.

Qb est le débit des boues en excès, S est la concentration en DBO 5 de l’eau épurée et dans
l’eau interstitielle des boues.

L’équilibre du système est caractérisé par la relation suivante :

Masse de matières  Masse de matières  Msasse de matières 


extraites par unitée   introduite s par unitée   transformées par unitée 
     
de temps  de temps  de temps 

Cette condition est appliquée aux différents éléments qui composent le système. On peut ainsi
déterminer les paramètres d’exploitation de l’installation qui permettront de la maintenir en
équilibre et d’atteindre les objectifs de qualité requis. Ces paramètres sont notamment le taux
de recyclage R et la quantité de boues en excès Q b. L’application de cette Condition au bassin
d’aération conduit à l’expression suivante :

Q T X  (δ  ε) Q X e  Q r X b  y (S e  S) Q  k d X V (1  κ ) (3)

14
Traitement des eaux usées

Dans cette relation, on tient compte de la répartition des éléments solides, apportés par
l’effluent, en matières minérales (), matières inertes () et matières biodégradables. On tient
également compte de la fraction minérale des boues dans le bassin (coefficient ).

Le taux de minéralisation des boues kd est fonction de la température moyenne de l’eau et de


la charge massique appliquée (le taux de respiration endogène ou de minéralisation est
variable avec l’âge des boues dans le bassin et la disponibilité du substrat organique dans le
milieu).

Le taux de formation de boue à partir de la DBO5 est exprimé par le paramètre y. On estime
que la dégradation d’un kg de DBO5 conduit à la formation de 0.56 kg de MVS dans le cas
d’une eau usée urbaine moyenne.

La concentration Xb des boues en retour est déterminée en fonction de l’indice de Mohlman


(indice de volume des boues) par la relation illustrée par la courbe ci-après. Cet indice est
variable avec la charge massique appliquée et de la nature de l’effluent traité (présence ou non
et importance des rejets industriels dans l’effluent).

30

1000 3 tep = 1 h
25 Xb  t ep
IM tep = 1.5 h
20 tep =2 h
Xb (g/l)

15

10

0
50 100 150 200 250 300

IM (ml/g)

Dans le cas d’un effluent domestique, et pour une charge organique inférieure ou égale à 0.1
kgDBO5/kgMS/j et supérieure à 0.05 kgDBO5/kgMS/j, un indice de Mohlman de 110 ml/g est
raisonnablement prévisible. En tenant compte de la dilution des boues lors de leur extraction
du clarificateur, la concentration des boues en retour et des boues en excès est inférieure à la
concentration des boues dans le clarificateur.

15
Traitement des eaux usées

Taux de recyclage R 
δ  ε  Q X e  y Se  S  Q  Q X  k d X V 1  κ 
Q X  X b 

Q= 550 m3/j
V= 1000 m3
Kd = 0,028
X= 3 g/l
Xe = 282 mg/l
Xb = 7,7 g/l
Xt = 30 mg/l R=0.56
= 0,17
= 0,33
= 0,35
y= 0,56
Se = 545 mg/l
S= 30 mg/l

 Production de boues :
Débit Qb =  (Q+QR) – R Q = 18 m3/j

𝑋−𝑋𝑡 3−0.03
Sachant que ∝= 𝑋 = 7.7−0.03 = 0.38
𝑏 −𝑋𝑡

Masse volumique Mb = Qb Xb = 18×7.7= 138.6 kgMS/j

𝑉𝑋
Age des boues 𝜏𝑏 = = 19.4 jours
𝑄𝑏 𝑋𝑏 +(1−𝛼 )(1+𝑅 )𝑄𝑋𝑡

 Besoins en oxygène

Détermination de la capacité d’oxygénation du système d’aération permettant de satisfaire les


besoins de la biomasse pour l’oxydation des substrats carbonés, la nitrification et la
respiration endogène.

𝑀𝑂2 = 𝑎0 (𝑆𝑒 − 𝑆) + 𝑏0 𝑋𝑣 𝑉 + 𝛿𝑐0 𝑄𝑆𝑁𝑒

 a0 = 0.7 : Taux de consommation théorique d’O2 pour dégrader un unité de masse de


substrat en gO2 / gDBO5

16
Traitement des eaux usées

 b0 = 0.1 : Taux de consommation d ’O2 pour la respiration endogène en kg O2/ kg


MVS / j
 c0 = 4.57 : Taux de consommation d’O2 pour la nitrification en kgO2 /kg d’azote
 = : Taux de nitrification (fonction de Cm et b)
 Se : Concentration en DBO5 de l’eau prétraitée
 S : concentration en DBO5 de l’eau épurée
 Xv : Concentration en MVS de la liqueur mixte
 SNe : Concentration en azote de l’eau à traiter

 Besoins totaux en oxygène MO2 = 245 kg O2/j

 Système d’aération
MO2
Facteur de transfert : 𝑘𝑙 𝑎 = = 4.5 h-1
𝜆[𝜉𝐶 ∗ −𝐶𝐿 ] 𝑉

 = 0.7 (Aération à fines bulles)

 = 0.9

C*= C* =8,0355 mg/l : concentration de saturation (fonction de la température)

CL = 2 mg/l : concentration en oxygène dissous dans le réacteur

Capacité d’oxygénation dans les conditions standards 𝐶𝑂 = 𝑘𝑙 𝑎 𝐶 ∗ 𝑉= 19.7 kgO2/h


Avec, V : Volume de la zone aérée

Puissance totale du système d’aération : Pb = CO/ASB = 8 kW

Avec : ASB = 2,45 Apport spécifique brut pour diffuseur à fine bulles.

17
Traitement des eaux usées

5. Chaine de traitement des boues :


Les boues se présentent au départ sous forme liquide et avec une forte charge en matière
organique hautement fermentescible . Ces deux caractéristiques sont gênantes quelle que soit
la destination des boues et imposent la mise en place d’une filière de traitement, c’est-à-dire
une suite organisée de procédés qui agissent de façon complémentaire.

Figure 8: Chaine de traitement des boues

Epaississement des boues :

L'épaississement vise à augmenter la siccité (teneur en matière sèche) des boues sans pour
autant modifier le caractère liquide de la boue. Cet épaississement peut se faire simplement
par voie gravitaire dans un concentrateur ou par des moyens mécaniques
(égouttage, flottation ou centrifugation). La siccité des boues épaissies ne dépasse pas
usuellement 7 % en moyenne et se situe plutôt vers 5 à 6 %. Généralement, les boues
épaissies gravitairement ne sont pas conditionnées et leur siccité plafonne à 3 ou 3,5 %. Ce
procédé est fréquent en zone rurale et concerne les petites stations d'épuration, de taille
inférieure à 2 000 équivalent-habitants. L'épaississement dynamique (ou mécanique) devient
plus fréquent pour les stations de taille comprise entre 2 000 et 5 000 équivalent-habitants.
Ces valeurs sont simplement indicatives car les situations observées sur le terrain restent fort
diverses.

18
Traitement des eaux usées

La déshydratation :

La déshydratation, qui correspond en fait à une augmentation forte de siccité, modifie l'état
physique des boues, celles-ci passant de l'état liquide à l'état pâteux ou solide.
Les filtres à bandes et les centrifugeuses (à noter que les centrifugeuses donnent selon leur
réglage des boues liquides ou pâteuses) donnent des boues plutôt pâteuses en raison de
performances de déshydratation qui plafonnent à 18-20 % de siccité pour la première famille
de matériels, et 20-25 % de siccité pour la seconde.

Les filtres-presses produisent par contre des boues de structure solide (30 à 35 % de siccité)
car conjuguant un conditionnement au lait de chaux et des pressions élevées. Ces matériels
sont réservés aux installations les plus importantes, car plus coûteux et contraignants d'emploi
que les filtres à bande et les centrifugeuses. Des perfectionnements technologiques sont
régulièrement enregistrés.

Le séchage :

Le séchage élimine en grande partie ou en totalité l'eau par évaporation, soit par voie naturelle
(lits de séchage), soit par voie thermique. La technique des lits de séchage se pratique à l'air
libre sur des boues liquides et combine évaporation naturelle et drainage de l'eau libre à
travers une couche filtrante de sable et de graviers. L'emprise au sol est de 1 m 2 pour 4 à 5
habitants raccordés.

Ce système extensif donne des boues solides à 35 - 40 % de siccité mais reste fort dépendant
des conditions météorologiques.

La stabilisation :

La stabilisation biologique réduit la teneur des boues en matières fermentescibles. Elle se fait
soit par voie aérobie (en présence d'oxygène) dans les bassins d'aération ou dans des bassins
de stabilisation aérobie, soit par voie anaérobie (absence d'oxygène) dans des digesteurs avec
production d'un biogaz riche en méthane. Dans le premier cas, on obtient des boues « aérobies
» ou « stabilisées aérobies », dans le second cas des boues « digérées », encore appelées «
anaérobies » ou « stabilisées anaérobies ».

19
Traitement des eaux usées

6. Conclusion
Les eaux usées ont un rôle important à jouer dans la gestion de ressources en eau. En laissant
l’eau fraîche pour l’alimentation en eau potable et pour d’autres usages prioritaires, la
réutilisation des eaux usées contribue à la conservation de l’eau ; elle présente aussi certains
avantages économiques.

A l’issue des procédés décrits précédemment, les eaux sont normalement rejetées dans le
milieu naturel. Mais dans le cadre d’une réutilisation de ces eaux dans les usages domestiques
et l’irrigation du terrain de golf et les espaces verts, elles nécessitent des traitements
complémentaires essentiellement pour éliminer les micro-organismes qui pourraient poser des
problèmes sanitaires.

20

Vous aimerez peut-être aussi