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2015/2016
Traitement des eaux usées
La déshydratation ................................................................................................................. 19
6. Conclusion ........................................................................................................................ 20
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Traitement des eaux usées
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Traitement des eaux usées
1. Introduction
Réduire, traiter, valoriser. Tels sont les enjeux environnementaux actuels auxquels nous
sommes tous sensibilisés. Les déchets d’assainissement présentent des caractéristiques
intrinsèques différentes, diversifiant ainsi les techniques de traitement et de valorisation
applicables.
Le but de ce travail est de dimensionner le projet de façon à obtenir une qualité d’eau
spécifique et conforme avec la réutilisation des eaux usées.
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Traitement des eaux usées
2. Données de base :
Pour dimensionner une station, il est nécessaire de connaitre :
Charge hydraulique :
Débit moyen annuel Qmj= 550 m3/j = 6.4 l/s
Débit du jour de pointe Qpj = 1650 m3/j = 19.1 l/s
Débit de pointe horaire Qph = 139 m3/h = 38.6 l/s
Débit de pointe retenu Qp = 139 m3/h = 38.6 l/s
Charge de pollution
Concentrations (mg/l) Rejet Spécifique (g/Eqh) Charges (kg/j)
DBO5 500 45 275
DCO 1000 90 550
MES 491 44 270
Azote NTK 89 8 49
Pt 22 2 12
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Traitement des eaux usées
Le schéma fonctionnel ci-après représente la chaîne de traitement des eaux usées répartie en
fonctions de service.
- Le dégrillage permet de retenir les débris les plus volumineux à l’aide de grilles ; les
éléments de dimension > 1 cm sont retenus.
- Le dessablage permet d’éliminer les sables et les graviers par gravité qui tombent au fond du
bassin.
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Les fonctions de service ont une position définie dans le schéma fonctionnel, l’ordre des
étapes doit être scrupuleusement respecté. En effet, les eaux usées sont d’abord filtrées
(dégrillage, dessablage et dégraissage), ainsi les plus grosses particules sont enlevées. Ensuite,
vient la décantation des particules moyennes. A la fin du traitement, les particules les plus
petites dites organiques sont éliminées à l’aide de procédés biologiques et physico-chimiques.
Les eaux usées doivent subir une épuration ou une dépollution avant d’être rejetées dans le
cycle naturel. Pour cela, trois niveaux de traitements sont définis :
Les prétraitements consistent à débarrasser les eaux usées des débris les plus
volumineux, des sables et des graisses (dégrillage, dessablage et dégraissage), ce sont
des étapes de séparation physique ou mécanique ;
Les traitements primaires visent à éliminer les matières minérales et organiques en
suspension par une décantation ;
Les traitements secondaires permettent d’une part d’éliminer les matières organiques
à l’aide des bactéries (traitement biologique). Le rôle de ces bactéries est de
transformer naturellement la pollution organique. Elles éliminent le carbone, le
phosphore et l’azote. D’autre part, un traitement physico-chimique (la clarification)
permet d’éliminer les matières résiduelles par décantation.
Une fois le traitement achevé, l’eau épurée ou dépolluée (mais pas potable) est ensuite rejetée
dans les fleuves ou les rivières.
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Le dégrillage
Le dessablage
Le déshuilage –dégraissage
Les ouvrages de prétraitement sont dimensionnés pour traiter un débit maximal qui est le
débit de pointe. Ainsi la vérification des conditions de fonctionnement de ces ouvrages pour le
débit minimal est aussi, vérifiée.
4.1. Le dégrillage :
L’élimination des déchets grossiers charriés par l'eau usée brutes.
Dans le cas d'eaux chargées, amenées gravitairement jusqu'à la station d'épuration, un
dégrillage grossier, en amont de la grille principale, est parfois préconisé.
L'eau à traiter passe à travers des grilles composées de barreaux placés verticalement ou
inclinés.
La vitesse moyenne de passage entre les barreaux varie entre 0.6 et 1 m/s. V = 1 m/s
Dimensionnement du canal :
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𝑸𝒑
La section 𝛚 = = (0,038)/1 = 0,038 m²
𝑽
𝝎 𝟎.𝟎𝟑𝟖
La largeur du canal 𝒃 = = = 0.16 𝑚
𝒉𝒆 𝟎.𝟐𝟑
𝛚 𝟎.𝟎𝟑𝟖
Le rayon hydraulique 𝑹 = = = 0.061 𝑚
𝐛+𝟐×𝐡𝐞 𝟎.𝟏𝟔+𝟐×𝟎.𝟐𝟑
𝐐𝐩
La pente du canal 𝒊 = (𝟕𝟎×𝝎 × 𝑹𝟐/𝟑 )² = 0,008
Nous considérons les conditions moyennes, entre deux nettoyages successifs, avec une grille
partiellement colmatée. Nous appliquons ainsi un coefficient de colmatage variable selon la
régularité du nettoyage.
Soit,
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𝑄𝑝 0.038
Le nombre de barreaux 𝑁 = 1 + = 1 + 3×1×0.012×0.23 = 5.5 prenons N=6
𝑛𝑔 ×𝑢 ×𝐶 ×𝑒 ×ℎ𝑒
4
Δ 3 0.01 4
Perte de charge 𝜉 = 3𝛽 (𝑒 ) sin 𝜑 = 3 × 1.83 × (0.012)3 × 𝑠𝑖𝑛80= 4.23m
4.2. Le dessablage :
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𝑸𝒑 𝟎.𝟎𝟑𝟖
Section de chaque dessableur 𝛚𝟏 = 𝒏 ×𝑽𝒆
=
𝟐×𝟎.𝟑
= 0.193 m²
ω1 0.193
Tirant d’eau he = = 0.538 = 0.359 𝑚
𝑏
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100∗139
L2 = (Ts×Qp/ n×b×he) = =9.996 m
2∗0.538∗0.359∗3600
L = 10 m
122.22∗10−3 ∗ 4
Hs = (Qs × Td)/(n× L × b) = = 0.045 m
2∗10∗0.538
4.3. Déshuilage:
Les huiles et les graisses sont séparées sous forme de boue flottante dans des ouvrages
comportant une zone de tranquillisation et parfois une zone où de fines bulles d'air sont
générées au fond et montent en ascension libre.
Les bulles d'air entrent en contact avec les gouttelettes d'huiles et les particules de graisse sur
lesquelles elles s'adsorbent ce qui les allège et accélère leur ascension vers la surface. Les
boues flottantes sont extraites du déshuileur par écumage de la surface.
Figure 6: Dessableur-Déshuileur-Dégraisseur
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Q : Débit = 550 m3/j
𝑄𝑝 0.038
Surface totale : 𝑆𝑇 = = × 3600 = 9.5 m2
𝐶𝑠𝑚𝑎𝑥 14.4
Longueur : L =72m
𝑆𝑇 9.5
Largeur unitaire : 𝑏𝐷 = 𝐿
= 72
= 0.13 m
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550×0.545
Volume du bassin d’aération V = (Q × Se) / (Cm × X) = = 999.1m3≈1000m3
0.1×3
1000
Temps moyen de séjour dans le réacteur V / Q = =1.8 j = 43.5 h
550
1000 3
Concentration des boues décantées Xb = 0.7 √tep = 7.7 g/l
IM
Le temps de séjour moyen des boues dans le bassin d’aération, appelé âge des boues, est
donné par la relation (2) :
VX
b
Q b X b (1 )(1 R )QX t
(2)
X X t
X Xb
V est le volume total des bassins d’aération et Q b le débit de boues en excès (envoyées à
l’épaississeur). Les concentrations en matières solides de la liqueur mixte extraite du bassin et
dans les boues en excès sont respectivement X et X b. Xt est la concentration en matières en
suspension dans les eaux traitées (effluent).
Sachant que b est le paramètre qui conditionne le degré de stabilisation des boues et le degré
d’avancement de la nitrification de l’azote. L’âge des boues requis pour une nitrification
complète de l’azote est estimé à 4.5 j à la température moyenne de référence de 18°
permettant de maintenir la concentration en azote Kjeldhal dans les eaux traitées à une
concentration inférieure à 1 mg/l.
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R est le taux de recyclage des boues et le paramètre est le taux de concentration des boues
dans le clarificateur.
Qb est le débit des boues en excès, S est la concentration en DBO 5 de l’eau épurée et dans
l’eau interstitielle des boues.
Cette condition est appliquée aux différents éléments qui composent le système. On peut ainsi
déterminer les paramètres d’exploitation de l’installation qui permettront de la maintenir en
équilibre et d’atteindre les objectifs de qualité requis. Ces paramètres sont notamment le taux
de recyclage R et la quantité de boues en excès Q b. L’application de cette Condition au bassin
d’aération conduit à l’expression suivante :
Q T X (δ ε) Q X e Q r X b y (S e S) Q k d X V (1 κ ) (3)
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Dans cette relation, on tient compte de la répartition des éléments solides, apportés par
l’effluent, en matières minérales (), matières inertes () et matières biodégradables. On tient
également compte de la fraction minérale des boues dans le bassin (coefficient ).
Le taux de formation de boue à partir de la DBO5 est exprimé par le paramètre y. On estime
que la dégradation d’un kg de DBO5 conduit à la formation de 0.56 kg de MVS dans le cas
d’une eau usée urbaine moyenne.
30
1000 3 tep = 1 h
25 Xb t ep
IM tep = 1.5 h
20 tep =2 h
Xb (g/l)
15
10
0
50 100 150 200 250 300
IM (ml/g)
Dans le cas d’un effluent domestique, et pour une charge organique inférieure ou égale à 0.1
kgDBO5/kgMS/j et supérieure à 0.05 kgDBO5/kgMS/j, un indice de Mohlman de 110 ml/g est
raisonnablement prévisible. En tenant compte de la dilution des boues lors de leur extraction
du clarificateur, la concentration des boues en retour et des boues en excès est inférieure à la
concentration des boues dans le clarificateur.
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Taux de recyclage R
δ ε Q X e y Se S Q Q X k d X V 1 κ
Q X X b
Q= 550 m3/j
V= 1000 m3
Kd = 0,028
X= 3 g/l
Xe = 282 mg/l
Xb = 7,7 g/l
Xt = 30 mg/l R=0.56
= 0,17
= 0,33
= 0,35
y= 0,56
Se = 545 mg/l
S= 30 mg/l
Production de boues :
Débit Qb = (Q+QR) – R Q = 18 m3/j
𝑋−𝑋𝑡 3−0.03
Sachant que ∝= 𝑋 = 7.7−0.03 = 0.38
𝑏 −𝑋𝑡
𝑉𝑋
Age des boues 𝜏𝑏 = = 19.4 jours
𝑄𝑏 𝑋𝑏 +(1−𝛼 )(1+𝑅 )𝑄𝑋𝑡
Besoins en oxygène
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Système d’aération
MO2
Facteur de transfert : 𝑘𝑙 𝑎 = = 4.5 h-1
𝜆[𝜉𝐶 ∗ −𝐶𝐿 ] 𝑉
= 0.9
Avec : ASB = 2,45 Apport spécifique brut pour diffuseur à fine bulles.
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L'épaississement vise à augmenter la siccité (teneur en matière sèche) des boues sans pour
autant modifier le caractère liquide de la boue. Cet épaississement peut se faire simplement
par voie gravitaire dans un concentrateur ou par des moyens mécaniques
(égouttage, flottation ou centrifugation). La siccité des boues épaissies ne dépasse pas
usuellement 7 % en moyenne et se situe plutôt vers 5 à 6 %. Généralement, les boues
épaissies gravitairement ne sont pas conditionnées et leur siccité plafonne à 3 ou 3,5 %. Ce
procédé est fréquent en zone rurale et concerne les petites stations d'épuration, de taille
inférieure à 2 000 équivalent-habitants. L'épaississement dynamique (ou mécanique) devient
plus fréquent pour les stations de taille comprise entre 2 000 et 5 000 équivalent-habitants.
Ces valeurs sont simplement indicatives car les situations observées sur le terrain restent fort
diverses.
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La déshydratation :
La déshydratation, qui correspond en fait à une augmentation forte de siccité, modifie l'état
physique des boues, celles-ci passant de l'état liquide à l'état pâteux ou solide.
Les filtres à bandes et les centrifugeuses (à noter que les centrifugeuses donnent selon leur
réglage des boues liquides ou pâteuses) donnent des boues plutôt pâteuses en raison de
performances de déshydratation qui plafonnent à 18-20 % de siccité pour la première famille
de matériels, et 20-25 % de siccité pour la seconde.
Les filtres-presses produisent par contre des boues de structure solide (30 à 35 % de siccité)
car conjuguant un conditionnement au lait de chaux et des pressions élevées. Ces matériels
sont réservés aux installations les plus importantes, car plus coûteux et contraignants d'emploi
que les filtres à bande et les centrifugeuses. Des perfectionnements technologiques sont
régulièrement enregistrés.
Le séchage :
Le séchage élimine en grande partie ou en totalité l'eau par évaporation, soit par voie naturelle
(lits de séchage), soit par voie thermique. La technique des lits de séchage se pratique à l'air
libre sur des boues liquides et combine évaporation naturelle et drainage de l'eau libre à
travers une couche filtrante de sable et de graviers. L'emprise au sol est de 1 m 2 pour 4 à 5
habitants raccordés.
Ce système extensif donne des boues solides à 35 - 40 % de siccité mais reste fort dépendant
des conditions météorologiques.
La stabilisation :
La stabilisation biologique réduit la teneur des boues en matières fermentescibles. Elle se fait
soit par voie aérobie (en présence d'oxygène) dans les bassins d'aération ou dans des bassins
de stabilisation aérobie, soit par voie anaérobie (absence d'oxygène) dans des digesteurs avec
production d'un biogaz riche en méthane. Dans le premier cas, on obtient des boues « aérobies
» ou « stabilisées aérobies », dans le second cas des boues « digérées », encore appelées «
anaérobies » ou « stabilisées anaérobies ».
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6. Conclusion
Les eaux usées ont un rôle important à jouer dans la gestion de ressources en eau. En laissant
l’eau fraîche pour l’alimentation en eau potable et pour d’autres usages prioritaires, la
réutilisation des eaux usées contribue à la conservation de l’eau ; elle présente aussi certains
avantages économiques.
A l’issue des procédés décrits précédemment, les eaux sont normalement rejetées dans le
milieu naturel. Mais dans le cadre d’une réutilisation de ces eaux dans les usages domestiques
et l’irrigation du terrain de golf et les espaces verts, elles nécessitent des traitements
complémentaires essentiellement pour éliminer les micro-organismes qui pourraient poser des
problèmes sanitaires.
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