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La qualité de l’eau de mon puits

L’eau est une ressource aussi précieuse que vitale. En tant que propriétaire d’un puits
individuel ou d’un petit réseau desservant moins de 21 personnes, vous avez la responsabilité
de vous assurer de sa qualité dans une perspective de protection de votre santé et de celle de
vos proches. Vous trouverez dans ce document toute l’information nécessaire afin d’y
parvenir.
 La qualité de l’eau de mon puits et mes responsabilités...
 Les indicateurs microbiologiques de l’eau…
 Présence de bactéries E. coli ou entérocoques dans mon eau
 Présence de coliformes totaux dans mon eau
 Déterminer la source de contamination
 La qualité de l’eau de mon puits en situation d’inondation
 Quantité requise d’eau de Javel pour la désinfection d’un puits
o Outil de calcul
 Les nitrates-nitrites…
 Mon eau ne respecte toujours pas les normes de qualité…
 Faire analyser mon eau…
 Pour plus de renseignements…
La qualité de l’eau de mon puits et mes responsabilités...
Lorsqu’elle provient d’un puits de surface ou tubulaire (communément appelé « puits artésien
») et qu’elle est destinée à la consommation humaine, l’eau doit être de bonne qualité et
respecter les normes édictées dans le Règlement sur la qualité de l’eau potable (Q-2, r.40). En
effet, en vertu de l’article 3 de ce règlement, le propriétaire doit fournir une eau potable à sa
famille et à ses visiteurs.
Malgré qu’elle puisse avoir une apparence claire et limpide et n’avoir aucune odeur ou saveur
particulière, l’eau captée peut contenir des éléments pouvant avoir des effets indésirables sur
la santé, par exemple des microorganismes pathogènes (bactéries, virus ou protozoaires) et
des nitrates-nitrites.
L’eau souterraine, qui est généralement de meilleure qualité que l’eau de surface (lac, rivière,
ruisseau) grâce à la capacité filtrante du sol, peut être vulnérable à la contamination et des
précautions doivent être prises pour assurer en tout temps un approvisionnement en eau de
bonne qualité.

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Un évènement de contamination peut survenir de façon sporadique, et seule l’analyse de l’eau
peut le révéler. Ainsi, le Ministère vous recommande de faire réaliser l’analyse de votre eau
par un laboratoire accrédité :
 au moins deux fois par année pour les paramètres microbiologiques, soit au printemps
et à l’automne;
 au moins une fois pendant la période d’utilisation d’un puits pour les paramètres
physico-chimiques qui sont liés aux caractéristiques du sol et qui varient peu.
De plus, vous devriez faire réaliser des analyses supplémentaires lorsque vous constatez des
changements soudains du goût, de l’odeur ou de l’apparence de l’eau, ou que des
modifications sont apportées au puits ou au sol environnant.
Paramètres microbiologiques
 Bactéries E. coli
 Bactéries entérocoques
 Coliformes totaux
Paramètres physico-chimiques
 Arsenic
 Manganèse
 Baryum
 Nitrates-nitrites
 Chlorures
 Sodium
 Fer
 Sulfates
 Fluorures
 Dureté totale basée sur la teneur en calcium et en magnésium
À elle seule, l’analyse de l’eau ne suffit pas pour garantir la qualité de votre eau de
consommation. En effet, outre les analyses préconisées, il faut régulièrement vérifier l’état de
votre puits et de votre installation septique, examiner les sources possibles de contamination
dans l’environnement du puits et apporter les correctifs appropriés.
 
Les indicateurs microbiologiques de l’eau…
La majorité des microorganismes pathogènes (virus, bactéries ou protozoaires pouvant causer
des maladies) susceptibles de se trouver dans l’eau proviennent de déjections humaines ou
animales. Comme il est techniquement impossible de faire l’analyse de tous les pathogènes,

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on utilise plutôt des indicateurs microbiologiques qui sont en soi sans danger : les bactéries E.
coli, les bactéries entérocoques et les bactéries coliformes totales.
Les bactéries E. coli sont très abondantes dans la flore intestinale humaine et animale, et c’est
aussi la seule espèce qui soit strictement d’origine fécale. Les bactéries E. coli sont
considérées comme le meilleur indicateur de contamination fécale. Leur présence dans l’eau
signifie que cette dernière est contaminée par une pollution d’origine fécale et qu’elle peut
donc contenir des microorganismes pathogènes.
La gastro-entérite est la maladie la plus fréquente associée à l’ingestion d’eau contaminée par
des matières fécales. Bien que cette maladie soit souvent bénigne, elle peut parfois avoir des
conséquences très graves sur la santé. D’autres maladies plus rares comme les hépatites ou les
méningites peuvent aussi être provoquées par l’ingestion d’eau contaminée. Ce risque
concerne non seulement les membres d’une famille qui consomment l’eau d’un puits, mais
aussi tous leurs visiteurs.
Les bactéries entérocoques sont moins abondantes dans la flore intestinale des humains et
des animaux que les bactéries E. coli, et certaines espèces de ce groupe ne sont pas d’origine
fécale. La détection de bactéries entérocoques dans l’eau d’un puits peut indiquer une
contamination fécale ou une infiltration d’eau de surface. Il est cependant prudent de
considérer la présence de bactéries entérocoques comme une indication d’une contamination
fécale.
Les coliformes totaux constituent un groupe hétérogène de bactéries d’origines fécale et
environnementale. En effet, la plupart des espèces de coliformes totaux peuvent se trouver
naturellement dans le sol et la végétation. Leur présence dans l’eau n’indique pas une
contamination fécale ni un risque sanitaire, mais plutôt une dégradation de la qualité
bactérienne de l’eau. Cette dégradation peut être attribuée, entre autres, à une infiltration
d’eau de surface dans le puits, ou au développement progressif d’une couche de bactéries sur
les parois appelée « biofilm ». L’analyse des coliformes totaux permet notamment d’obtenir
de l’information sur la vulnérabilité possible d’un puits à la pollution de surface.
Présence de bactéries E. coli ou entérocoques dans mon eau
L’eau potable ne doit contenir aucune trace de bactéries E. coli ou entérocoques. Si c’est le
cas, il est essentiel de maintenir cette eau en ébullition durant au moins une minute avant de la
consommer, ou de se procurer de l’eau potable provenant d’un réseau de distribution ou de
l’eau embouteillée. Il faut également utiliser de l’eau bouillie ou de l’eau provenant de ces
sources alternatives pour préparer des glaçons, des breuvages et des aliments pour bébés,
laver les aliments qui seront mangés crus et se brosser les dents. On peut continuer d’utiliser

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l’eau du puits pour la douche et le bain (en prenant soin d’éviter de l’avaler), toutefois, les
enfants et bébés devraient être lavés à l’éponge. Ces recommandations doivent être suivies
jusqu’à ce que des analyses subséquentes révèlent la conformité de l’eau aux normes.
Il est recommandé de déterminer la source de la contamination et d’apporter, si possible, les
correctifs appropriés. Ensuite, un traitement choc de désinfection du puits peut être approprié,
spécialement lorsque la contamination est liée à des circonstances particulières (fonte, pluie
abondante, etc.). Comme un traitement choc peut endommager un équipement de traitement
de l’eau, il est recommandé de débrancher le vôtre, s’il y a lieu, avant de débuter la procédure.
La désinfection d’un puits s’effectue de la façon suivante :
1. Nettoyer le puits, si possible, à l’aide d’une puisette afin d’enlever les corps étrangers,
les dépôts, les matières animales ou végétales, etc. 
2. Verser dans le puits de l’eau de Javel selon les quantités mentionnées dans le tableau
suivant, intitulé «  Quantité requise d’eau de Javel pour la désinfection d’un puits ».
3. Mélanger l’eau de Javel avec l’eau du puits et, si possible, laver et brosser la paroi
intérieure. On peut également raccorder un tuyau d’arrosage au robinet le plus proche
et rincer la paroi intérieure du puits, afin d’assurer un mélange complet du chlore et de
l’eau dans tout le puits.
4. Ouvrir tous les robinets d'eau froide de la résidence. Lorsque l’odeur du chlore est
perceptible aux robinets, arrêter la pompe du puits et fermer les robinets.
5. Attendre 24 heures avant de faire circuler l’eau dans les tuyaux. Il n’est cependant pas
utile de purger son chauffe-eau.
6. Effectuer par la suite une purge prolongée en laissant couler l’eau d’un robinet jusqu’à
ce que l’odeur du chlore disparaisse. Ouvrir ensuite tous les robinets pour rincer
complètement la tuyauterie.
7. Procéder à de nouvelles analyses de l’eau une semaine suivant la désinfection et quatre
semaines plus tard, afin de savoir si l’eau répond aux normes de qualité.
Présence de coliformes totaux dans mon eau
La présence de coliformes totaux renforce l’importance de faire des analyses régulièrement et
d’apporter les correctifs appropriés pour prévenir toute contamination fécale éventuelle. Si de
nouvelles analyses confirment la présence de coliformes totaux en des concentrations
excédant la norme (au-delà de 10 ufc/100 ml), il peut s’avérer pertinent d’effectuer un
traitement choc de désinfection du puits.

Déterminer la source de contamination

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Il est important de déterminer la source de la contamination et d’apporter les correctifs
appropriés pour améliorer la qualité de l’eau à long terme. Les sources locales de
contamination peuvent être multiples :
 Mauvais aménagement du puits (manque d’étanchéité du couvercle ou du scellement,
dégradation des matériaux, etc.);
 Pente inadéquate du sol environnant (absence d’un monticule autour du puits pour
éloigner le ruissellement provenant de la surface);
 Installation septique défectueuse;
 Insalubrité des lieux (ex. : épandage de fumier ou autres activités générant de la
pollution fécale à proximité).
Dans ces cas, il s’agit donc de procéder aux travaux requis pour corriger la situation ou de
sensibiliser le responsable de la source de contamination. La personne aux prises avec un
problème de contamination peut communiquer avec l’officier municipal concerné, qui l’aidera
à orienter sa recherche de solutions. Des analyses subséquentes de la qualité de l’eau
permettront de vérifier l’efficacité des correctifs apportés.
La qualité de l’eau de mon puits en situation d’inondation
Lors d’une inondation, les propriétaires d’un puits individuel doivent prendre des précautions
particulières, car de tels événements génèrent des risques importants pour la qualité de l’eau
souterraine; celle-ci peut être contaminée à la fois par l’eau de la rivière et par des
installations septiques situées à proximité. Pour prévenir les risques de maladies liées à la
consommation d’eau contaminée, le Ministère recommande aux personnes touchées les
mesures suivantes :
 Pendant l’inondation : l’eau de tout puits situé dans un secteur inondé doit être
considérée comme non potable. Les personnes touchées devraient s’approvisionner en
eau potable à partir d’une source alternative (par exemple, de l’eau provenant d’un
réseau de distribution ou de l’eau embouteillée), ou faire bouillir durant une minute
toute eau destinée à l’ingestion ou à la préparation d’aliments non cuits.
 Après l’inondation : après le retrait définitif des eaux d’inondation, le propriétaire
devrait d’abord vérifier l’intégrité des équipements de son puits et plus
particulièrement le circuit électrique. Il devrait ensuite attendre un minimum de dix
jours avant de désinfecter le puits selon la procédure décrite ci-dessous, et s’assurer
que les résultats des deux séries d’analyses recommandées par la suite sont conformes
avant de recommencer à consommer l’eau.

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Quantité requise d’eau de Javel pour la désinfection d’un puits
On recommande une concentration de 50 mg/l de chlore libre pour assurer la désinfection
efficace d’un puits existant (utilisez une eau de Javel à 5 % non parfumée, achetée
récemment, que l’on trouve sur le marché). Pour désinfecter un nouveau puits, les volumes
d’eau de Javel inscrits dans les tableaux ci-dessous doivent être multipliés par cinq, puisqu’on
recommande une concentration de 250 mg/l de chlore libre.
Les tableaux ci-dessous permettent de déterminer les quantités à utiliser en fonction du
diamètre et de l’épaisseur de la colonne d’eau.
Épaisseur de la colonne d’eau dans le puits
L’épaisseur de la colonne d’eau dans le puits correspond à la profondeur du puits moins la
profondeur de l’eau. Par exemple, dans un puits de 180 pieds de profondeur avec de l’eau à
une profondeur de 30 pieds, l’épaisseur de la colonne d’eau est de 150 pieds (180 - 30).
Pour les puits de surface, il est possible de mesurer facilement la profondeur du puits et celle
de l’eau pour obtenir exactement l’épaisseur de la colonne d’eau. Pour ce faire, il faut utiliser
un galon à mesurer très propre.
Pour les puits tubulaires ou artésiens, ces données se trouvent dans le rapport de forage du
puits. En l’absence de l’information sur la profondeur de l’eau, considérez la profondeur du
puits comme étant l’épaisseur de la colonne d’eau. Si vous ne connaissez pas la profondeur du
puits, vous pouvez vous adresser à la municipalité, qui détient normalement cette information.
Il est aussi possible de consulter le système d’information hydrogéologique du Ministère ou
de communiquer avec lui par courriel à puits.info@environnement.gouv.qc.ca.
Quantités applicables à un puits de surface
Un puits de surface est généralement constitué de tuyaux en béton superposés dont le
diamètre est le plus souvent supérieur à 600 millimètres. Sa profondeur excède rarement neuf
mètres.
Puits de surface Épaisseur de la colonne d’eau dans le puits (mètres)

Diamètre du
puits 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
(millimètres)

Millilitres d’eau de Javel

2 600
914 700 ml 1 000 ml 1 300 ml 1 600 ml 2 000 ml 2 300 ml
ml

6
3 600
1 067 900 ml 1 400 ml 1 800 ml 2 200 ml 2 700 ml 3 100 ml
ml

4 700
1 219 1 200 ml 1 800 ml 2 300 ml 2 900 ml 3 500 ml 4 000 ml
ml

5 900
1 372 1 500 ml 2 200 ml 3 000 ml 3 700 ml 4 400 ml 5 200 ml
ml

7 300
1 524 1 800 ml 2 700 ml 3 700 ml 4 600 ml 5 500 ml 6 400 ml
ml

8 800
1 676 2 200 ml 3 300 ml 4 400 ml 5 500 ml 6 600 ml 7 700 ml
ml
Quantités applicables à un puits tubulaire ou artésien
Un puits tubulaire est foré lorsque la nappe d’eau souterraine est profonde ou lorsque la
surface est rocheuse. Il est généralement constitué d’un tuyau d’acier d’un diamètre inférieur
à 80 millimètres et d’une longueur de plus de six mètres.
Puits tubulaire
Épaisseur de la colonne d’eau dans le puits (mètres)
ou artésien

Diamètre du
puits 15 30 45 60
(millimètres)

Millilitres d’eau de Javel

50 30 ml 60 ml 90 ml 120 ml

65 50 ml 100 ml 150 ml 190 ml

76 60 ml 140 ml 200 ml 270 ml

89 90 ml 190 ml 280 ml 400 ml

102 120 ml 250 ml 370 ml 500 ml

127 190 ml 380 ml 570 ml 800 ml

152 270 ml 540 ml 820 ml 1 100 ml

Outil de calcul pour la désinfection d'un puits

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Outil de calcul pour la désinfection d'un puits

S'agit-il d'un nouveau puits ou d'un puits existant

Type de puits : Tubulaire (artésien)    Surface

Diamètre :    Pouces Centimètres Millimètres

Épaisseur de la colonne d’eau :     Pieds   Mètres  

Vous devez donc utiliser litres ou

  millilitres d'eau de javel 5 %


 

Les nitrates-nitrites…
Les principales sources de nitrates-nitrites sont les fertilisants agricoles, le fumier, les rejets
sanitaires et la décomposition d’organismes végétaux et animaux. Les nitrates et nitrites que

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contiennent ces matières sont entraînés vers les eaux de surface et les nappes d’eau
souterraine par l’infiltration de la pluie ou la fonte des neiges. Les infiltrations sont donc plus
importantes au printemps et à l’automne.
La présence de nitrates-nitrites dans mon eau
Au-delà de 5 mg/l 
Une concentration de nitrates-nitrites supérieure à 5 mg/l dans un puits indique généralement
une influence du milieu agricole et justifie un suivi de ce paramètre au moins deux fois par
année, puisque les concentrations peuvent augmenter avec le temps.
Au-delà de 10 mg/l 
Si la concentration de nitrates-nitrites détectée dans l’eau excède la norme précisée dans le
Règlement sur la qualité de l’eau potable, soit 10 mg/l, cette eau ne doit pas être utilisée pour
l’alimentation des nourrissons ni consommée par les femmes enceintes. La population en
général doit également éviter le plus possible de consommer régulièrement une eau dont la
concentration en nitrates-nitrites excède la norme. Pour plus de précisions sur les
recommandations applicables, les personnes touchées sont invitées à s’adresser à la direction
de santé publique de leur région ou à consulter le site Web Québec.ca.
Déterminer la source de contamination
Il est important de déterminer la source de contamination et de procéder, si possible, aux
travaux requis. La contamination peut être causée par l’épandage de fumier ou d’engrais
chimiques à proximité du puits, ou par les installations septiques avoisinantes. Vous pouvez
contacter un représentant de la direction régionale du Ministère de votre territoire afin de
trouver une solution appropriée.
Mon eau ne respecte toujours pas les normes de qualité…
Si toutes les démarches mentionnées précédemment se sont avérées infructueuses, il est
toujours possible d’obtenir une eau de bonne qualité en procédant à l’installation d’un ou de
plusieurs appareils de traitement spécialement conçus pour éliminer les problèmes révélés par
les résultats de l’analyse. La Régie du bâtiment du Québec fixe des exigences à l’égard des
types de dispositifs de traitement pouvant être installés dans les résidences. Pour choisir le
système de traitement approprié, on peut communiquer avec une entreprise spécialisée en
matière de traitement de l’eau. Les produits certifiés conformes aux normes NSF/ANSI
applicables sont reconnus comme efficaces en ce qui a trait au respect des normes de qualité.
Par ailleurs, il est essentiel que de tels systèmes de traitement soient installés par une personne
qualifiée, et utilisés et entretenus selon les recommandations du fabricant.
 

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Faire analyser mon eau…
Pour procéder à l’analyse de l’eau d’un puits, il est recommandé de s’adresser à l’un des
laboratoires accrédités par le Ministère. La liste complète des laboratoires accrédités est mise
à jour régulièrement dans le site Internet du Ministère. Le laboratoire avise immédiatement le
propriétaire du puits si la qualité de l’eau ne correspond pas aux normes établies.
En plus de l’analyse des paramètres mentionnés précédemment, l’analyse d’autres paramètres
(hydrocarbures, solvants, pesticides, etc.) peut s’avérer pertinente si l’on soupçonne la
présence d’activités polluantes dans son secteur.
Des méthodes adéquates de prélèvement des échantillons sont essentielles pour s’assurer de la
validité des résultats. Pour plus de détails, vous pouvez consulter l'annexe 4 du Règlement sur
la qualité de l’eau potable.
De manière générale, il est recommandé de rapporter tout résultat d’analyse montrant le
dépassement d’une norme chimique à la direction de santé publique de sa région afin
d’obtenir des conseils sur l’eau destinée à la consommation humaine. Les coordonnées des
directions de santé publique sont diffusées à l’adresse Internet suivante :
http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/preventioncontrole/14-268-
02W.pdf.
Pour plus de renseignements…
Communiquez avec le Renseignements généraux du Ministère ou la direction régionale de
votre territoire.
Guide technique de suivi de la qualité des eaux souterraines (GTSQES)
L’objectif du Guide technique de suivi de la qualité des eaux souterraines (GTSQES) est de
proposer une méthode statistique d’interprétation des résultats et l’établissement d’un
programme de suivi respectant les hypothèses inhérentes à la méthode d’interprétation. La
méthodologie statistique présentée dans le GTSQES vise à détecter une tendance à la hausse
ou une tendance à la baisse d’un contaminant. Son application permet de réduire la
subjectivité lors de l’examen d’une série temporelle de données et donc, de favoriser l’atteinte
d’un consensus sur la présence ou non d’une tendance.
Ce guide n’est pas une mise à jour de la version mise en ligne en 2008 puisqu’il présente une
méthode mathématique totalement différente. La méthode du test de Mann-Kendall,
désormais recommandée, peut s’appliquer à un site déjà contaminé, pour suivre l’évolution de
la contamination (stabilité de la qualité ou tendance à la hausse ou à la baisse), ainsi qu’à un
site contaminé faisant l’objet de travaux de réhabilitation, afin d’en évaluer l’efficacité sur la

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qualité des eaux souterraines (stabilité de la qualité ou tendance à la baisse). La méthodologie
est donc beaucoup plus générale et son application est plus simple que la méthode précédente.
Le Guide technique de suivi de la qualité des eaux souterraines se décline en deux
documents :
 Guide technique de suivi de la qualité des eaux souterraines ( PDF, 537 ko)
 Outil de calcul ( Excel, 220 ko)
Le suivi des eaux souterraines fait partie de la mission du Ministère et de sa réglementation.
Dans le cadre d’une demande d’autorisation, il peut s’avérer nécessaire, pour un promoteur,
d’inclure dans son projet un programme de suivi de la qualité des eaux souterraines,
accompagné d’un plan de contingence, afin d’en permettre l’acceptabilité. La publication du
présent guide vient préciser les attentes du Ministère pour de tels suivis.
La gestion des prélèvements d’eau
Loi sur l’eau
La Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur
protection a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 11 juin 2009. Cette loi
confirme le statut juridique des ressources en eau comme faisant partie du patrimoine de la
collectivité, précise les responsabilités qui incombent à l’État à titre de gardien de la ressource
au nom des citoyens et définit les droits et les devoirs de la collectivité.

En outre, la Loi établit un nouveau régime d’autorisation pour les prélèvements d’eau, qui
renforce la protection des ressources en eau. Ce nouveau régime reconnaît la nécessité de
satisfaire en priorité les besoins de la population et de concilier ensuite les besoins des
écosystèmes et des activités à caractère économique. La Loi limite la période de validité des
prélèvements d’eau à 10 ans, sauf exceptions.
Entente et réglementation
Le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection a été édicté le 16 juillet 2014. Il
permet de compléter l’entrée en vigueur de la Loi sur l’eau, en mettant en œuvre le nouveau
régime d’autorisation des prélèvements d’eau que cette loi introduit dans la Loi sur la qualité
de l’environnement (chapitre Q 2). Ce règlement renforce la protection des sources destinées
à l’alimentation en eau potable, grâce aux dispositions de ses chapitres V et VI.
 Demande d’autorisation de prélèvement d’eau en vertu de l’article 31.75 de la LQE
Le Règlement sur la déclaration des prélèvements d’eau a été adopté le 12 août 2009. Il a pour
objet d’établir les exigences relatives au suivi et à la déclaration des quantités d’eau prélevées
au Québec et de répondre en partie aux exigences de l’Entente sur les ressources en eaux
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durables des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Cette entente a été signée en décembre
2005 par les premiers ministres du Québec et de l’Ontario et par les gouverneurs des États
riverains des Grands Lacs (Illinois, Indiana, Michigan, Minnesota, New York, Ohio,
Pennsylvanie et Wisconsin).
Le Règlement concernant le cadre d’autorisation de certains projets de transfert d’eau hors du
bassin du fleuve Saint-Laurent a été adopté le 22 juin 2011. Il a pour objet d’appliquer
l’interdiction des transferts d’eau à l’extérieur du bassin du fleuve Saint-Laurent et de
préciser, pour certains cas d’exception précis, le cadre des autorisations que peut délivrer le
ministre ou le gouvernement, selon le cas, en vertu de la Loi affirmant le caractère collectif
des ressources en eau et visant à renforcer leur protection. Ce règlement répond en partie aux
exigences de l’Entente sur les ressources en eaux durables des Grands Lacs et du fleuve Saint-
Laurent.
Le Règlement sur la redevance exigible pour l’utilisation de l’eau a été adopté le 1er décembre
2010 et vise à établir une redevance pour l’utilisation de l’eau dans certains secteurs afin de
favoriser la protection et la mise en valeur de cette ressource et de la conserver en qualité et
en quantité suffisantes dans une perspective de développement durable.

L’Entente sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-
Laurent a été signée le 13 décembre 2005 par le Québec, l’Ontario et les huit États américains
bordant les Grands Lacs, soit New-York, le Michigan, l’Illinois, le Minnesota, la
Pennsylvanie, l’Ohio, le Wisconsin et l’Indiana. Dans le cadre de l’Entente, le Québec et ses
partenaires se sont engagés à mettre en place des règles communes visant à gérer les eaux du
bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent.
Guide de réalisation des analyses de la vulnérabilité des sources destinées à
l’alimentation en eau potable au Québec
La protection de la qualité de l’eau potable est une mesure fondamentale pour tous ceux qui la
produisent et la distribuent. Le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection,
adopté en juillet 2014, impose des obligations aux responsables des prélèvements d’eau visés,
dont celle de réaliser l’analyse de la vulnérabilité de leur site de prélèvement. Le Guide de
réalisation des analyses de vulnérabilité des sources destinées à l’alimentation en eau potable
au Québec ( PDF, 4 Mo)  précise la nature des exigences qui incombent aux responsables et
les attentes du Ministère quant à la démarche à réaliser.
L’utilité d’une démarche d’analyse de la vulnérabilité

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Cette démarche permet au responsable d’un prélèvement d’eau de surface ou d’eau
souterraine de mettre en lumière les faiblesses, les problèmes et les menaces qui affectent sa
source d’alimentation en eau potable. Elle permet de dégager des priorités d’intervention pour
réduire les menaces ou pour élaborer un plan d’urgence approprié.
Un rapport à transmettre d’ici le 1er avril 2021
Le responsable d’un prélèvement d’eau de catégorie 1 doit, au plus tard le 1er avril 2021,
avoir réalisé l’ensemble de la démarche, avoir produit son rapport, l’avoir fait signer par un
professionnel et l’avoir transmis aux différentes entités visées, dont le Ministère. Par la suite,
ce rapport doit être mis à jour tous les cinq ans.

Un prélèvement d’eau de catégorie 1 dessert le système de distribution


d’une municipalité et alimente plus de 500 personnes et au moins une
résidence (article 51 du RPEP).

Un guide et une présentation interactive


En rendant disponible le guide de réalisation des analyses de vulnérabilité, le Ministère vise
notamment à préciser l’ensemble du travail à réaliser dans le cadre de la démarche. Le guide
facilitera également le partage et l’utilisation des résultats obtenus.
 Guide de réalisation des analyses de vulnérabilité des sources destinées à
l’alimentation en eau potable au Québec ( PDF, 4 Mo)
Une présentation interactive a été créée pour faciliter la compréhension du guide et de la
démarche d’analyse. En moins de 40 minutes, le responsable d’un prélèvement d’eau visé
aura une vue d’ensemble du travail à réaliser pour produire le premier rapport d’analyse de la
vulnérabilité de sa source d’eau potable.
 Présentation interactive :
Des outils pour les municipalités visées
En plus du guide, le Ministère rend disponibles le document et les fichiers suivants. Ceux-ci
aideront à recueillir l’information requise et permettront de structurer les données obtenues de
manière uniforme :
 Feuillet :
o La protection des sources - L’importance de la collaboration des entreprises (

PDF, 470 ko)


 Structure de compilation des données :
o Pour un prélèvement d’eau souterraine ( Excel, 113 ko)

o Pour un prélèvement d’eau de surface ( Excel, 110 ko)


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 Structure physique des données de localisation du prélèvement et de ses aires de
protection :
o Pour un prélèvement d’eau souterraine (fichier ZIP)
o Pour un prélèvement d’eau de surface (fichier ZIP)
 

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