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ety ENGINS MILITAIRES OS) Kav VED esc, VIETNAMIEN au LES HUSSARDS DE LA MORT Si COLLECTION ARCHIVES DE GUERRE es éditi incroyables archi cconstituées de clichés trés de collections pri ‘que des dizaines de photos inédi vyues, paribis organis EIN CLAS ain Cee ea Net me ee PA iceman teeta esl Tree ease ee ree ac Rarer ome ena err Pe eee ener eek Oana eet eer Pete eeu et ye acer ee ted noted ee tn eau eaeenns plaines hongroises en passant par les sommets caucasiens le ere eg eta ca Stats POLS ean otter td Petes ee er tert uae ces nc Pepe OES MY tee retina rece richesse visuelle que cet histonque fera office de document eee Orn roc seat ah) balle AViconographue : plus de 200 photographies, dont une Penne race aren tes cer tenes agrémentent cet ouvrage de 128 pages. Renseignements et commandes Ca ae PCR Ty 13090 AIX EN PROVENCE - France Serene ean Cataktée vous invitent plonger dans leurs s photogeaphiques, majoritairement bes, Cest us rarement s en seportages complets, seront réunies ALBUM PHOTO v4 carat¥tere presse & édition dans des monographies consacrées aux divisions blindées date de la Seconde Guerre mondiale. Des lives richement illustrés et agt travers image, T'épopée de ces troupes qui Un complément idéal ablement agencés quit v us permettront de suive fait Histo 108 publications presse ! TVA ee TTS PST) SCAU eta ea rae peor Pecree ees cere se at Ute ee Mice ee eee Co ec acd ce ear eS oe cet eS son image, réinventantméme des actions de guerre pour Petree ea eee ected SO eee een RSET Froneey ol eer rates weer etter te ote PArmée rouge, quilui donneront bien du fl & retordre Epuisée, elle devra effectuer, en 1942, un long séjour fetes nate ucettrs tag Uae eee Ca ourlande et Peusse orientale, elle porterajusqu’au bout freee erent Seat emereataecsteue Frente tesa to taret cesses eg ard de plus de 180 photographies, 48 illustrations de Perce enter erate ces Eu Ped ras Aa esas crs se eee eer Lorie eae een parr e Sera seo) Parevenanenee rin ys Pireee ene tmnte eo vol soigné dans un emballage ren Batailles & Blindés n° 54 A rheure ob I'armée francaise se prépare & « encaisser » un nouveau livre blanc de la Défense, et done & ‘subir da nouvelles coupes sombres ‘budgétaires les hypothéses vont bon train, en particulier sur Internet, of les blogs spécialisés et les réseaux sociaux «’enflammant. lost vrai qe a situation ost dé désas- ‘reuse : savez.vous que la totalité des effects de Farmée de Terre tiennent dans le seul stade de France ? Crest dite | Seulement voll, le pays est fendetté, et il faut faire das efforts. De gros efforts, Qu’a cela ne tienne, les soldats sont tenus parle devotr de ‘ésorve, on pourra donc les « tonde en Silence >, Blan sir, on ne ferat pas ca avec d'autres, d'une part parce quis Yotent « bion » et, d'ute part, parce ‘u's ont un pouvoir de nuisance, ne sorait-ce qu’a travers des aréves qui paralyseraient le pays et enquiquine- tient les Francais. Ct ce, voyer-vous, C'est ennuyeux pour un gouvernement. ‘Alors, autants‘acharner sur Armée au, fle, stout va bien, devrait supporter lune nouvelle amputation, sens méme ‘u'il soit nécessaire de Fanesthesier. Triste constat. Il arrive cependant des moments ov constater ne sutfit plus, ot ou agir devient une nécos- sité. Crest la raison pour laquelle fai Gécidé d'associer Baralles & Biindes '2un blog, nommé non sans malice ‘Secret Defiance. L'adresse de ce blog, la volt : http: feseretdetiance.com ; allez-y nombreux et découvrez les ‘choses de Vintrieur, car ce sont des militares ou des proches de miltat tes qui I'administrent. Ils souhaitent ‘conserver 'anonymat, et on les com- ‘rend fs uiisent un pseudonyme com- ‘mun : Diogéne, un philosophe grec de rAntquit). En isant Secret Defence, ‘vous prendiez la mesure du malaise qui ragne dans nos caseines. Vous com- brendtez aussi que ce qui est menacé ‘aujourd'hui, c'est une fonction réga- lienne de Vat : la Défenee, En sacr- fant Armée sur autel des économes bbudgétaires, c'est la souveraineté de ‘ate pays que d’aucuns 89 préparent 2B abandonner. Pour donner une caisse de «ésonance 2 Secret Defiance, car je partage leurs idées sans réserve, ai décidé de leur ‘ouvir une rubrique dans chaque numéro 60 Batailes & Blindés. Elo vaitera dela ‘chose militaire »,& travers 'actuakté (04 pes. Je vous leise découvrir leur pre- ‘mie texte, Utiisez te pour affiner vote ‘réflexion sur ce qui nous attend. Bonne lecture ! Yannis Kedar cpp cutie ate pete umpteen eee Bear bs ED Rubriqu E} Le Blindorama = La Hongrie “Tout au long de Ia guerre, Yarme bindée hongroise va are handicapée par lexrime fablesse de la production de lindustie de guerre nationale : elle ne produra, en tout et pour tout, que prés de 950 biindés de tous types. Ceurci seront complétés par environ 620 bindés achelés a [Etranger, principalement en Alemegne, - La 2° DB dans Venfer de Grussenheim A 26-28 janvier 145 Cet bale est considérée comme une ds plus dures tires parla2*DB, Lobecifest de réduie la poche quistest fomée autour de Colnar en navembre 1944 eld achaver ansiareconquétede Alsace. Ls généraide Morsaber. qui commande ie 2*corps darmée, dca de anc, entre aus, groupe: ‘ment tacique « V'» de ia 208, dont le noyau est consttué parle S01 RC et le 3° atalon du ROT, our fir Sauter les trols bouchons soldementtenus par les Allemands surta route de NeuP-risach Grussenheim, Elsenheim et Ohnenheim, Piece treerre enters enon Ty eens Goes Pe er ee en re ae ey ane Sc ieee - isto eee Pere ee ome ea 5 ; AY es hussards de ta mort SSRN T I 3st sere sos ots Das hussards nos enfretenus par Frédéric Ide Prusse durant les guertes de Succession d/Autiche et de Sept Ans, a a « chevauchée de la mor! » du 7" curassier& Marsla-Tour en 1870, la Cavalere est assocée aux pages Ie plus glorieuses de Fhstoire miltaire allemand. A prior desuete és 1914, ren ne la prédestinat jouer les premiers res durant a Seconde Guerre mondial, Et pourtant | Objectif Saigon ! eee Tye Uae bri esud-viotnamien Pour Saigon ta fin ast proche ! Los Haus Pltoaux sont tombs aux mains de TAPUN en mars 1975 ete régime sud.vitnamen ne conde maintenant plus que sa capital et argon du deta cu Mékong, Han lance alos une vast offensive au cours de laquelle ls bindés vont jouer un le important. Apeés de tres dlrs combats, a chute du palais présente de Saigon symbolsera la nete victoire des Communistes. 80 DES LIVRES: Batlle & Blinds n° 00.6502 34 78 ‘inn aan oe were 0443 210676 Wupe Ant-Maiz5 ‘ipa 108s 08 Rei met ‘www.caraktere,com Sener acs apnoea oe RUBRIQUE « SECRET DEFIANCE ! » L’ARMEE FRANCAISE AU-DELA DU SIMPLE BLUES... Par « Diogene » http://secretdefiance.com Pe TT ETC) Ae eo oe oe RO Ce cE CeCe ead Srnec nat ae ects Re een a eC Lee ee ae au aed on industrie 'amement démantelée suite au traité de Trianon en 1920, il faut attendre 1928 pour qu’ appa raisse officielerent la premiére « unite » bindée hon- roise - un batallon de chars. En 1935, il commence 8 étre équipé de tankettes de provenance italienne (des ‘Ansaldo CV 13/33 et surtout 35, qui sont renommées Fiat-Ansaido 35.00, dont 65 exempleres au total seront ids jusau’en 1938, tancis ‘qued' autres petites unités motorisées sont mises sur pied. L'aqravation do la situation internationale pousse la nation a adopter, on 1938, un programme pr6nant une production nationale, destinge & augmenter |e nombre d’unités matorisées et bindées. Le premier véhicule de conception purement hongroise & étre commandé en quantité est auto-mitrallouse 29.M Csaba, un véhicule particulérement réussi, principalement destiné ala reconnaissance. Mais es fables cepacités de production de bindés qu’otfrent le rayaume (4 constructeurs prin cinauxl, ne permettront pas den assembler plus de 93 exemolaires. ameereyte nonce ongh 138 Pissance 43cm ‘testo max: 42k ‘Autonom: 447M Bndage max: 138 UN T-21, SINON RIEN ! LAtmée a également besoin d'un char moyen et, vu la rareté du marché, n’a d’autre choix que d'acquérir, en aadt 1940, aupres de la firme tchéque Skoda, la licence du T-21, un char n’ayant pas fait ses preuves puisqu’a état de prototype. Sa nouvelle dési ‘nation est 40.M Turan ~ ou Turdn I Elle fait procéder & de tes ombreuses modifications, ce type n’étant pas particullérement brillant, remplagant son canon de 47 mm par un de 40 mm. Avec 279 exemplates construits, il frmara ! épine dorsele das regiments Gee Red Le gouvernement n’a alors pas d’autre choix, s'il veut étoffer son parc, que de se tourner vers Etranger. L'Allemagne et I'talle sont approchées — sans succés le Reich ne consent qu’a rétrocéder neuf chenilettes TX.3, sept tankettes TKS et trois chars Renault R-35 pris aux Polonais). Seue la firme suédoise AB Landsverk accepte d' accor- {der une licence de production pour son char léger L-60. Celuici est introduit en avil 1940 sous appellation de 38. Told |, avec comme atmement principal un canon antichar semi-automatique Solothurn do 20 mm. 80 exemplares sortront des chaines de montage. Une version avec des bares de torsion améliorées prend la dénomination de 41.M Toil 110 exemplaires produits). Mais 'rmée hongroise 1 aussi besoin d'autres matérels: satisfaite du L-60, elle se tourne nouveau vers Ia frme AB Landsverk pour abtenir la licance d'un biindé antisérien, le L-62, & canon automatique de 40 mm. L'affaire fest rondement menée, puisqu lle touche ses premiers exemplaires fen juin 1940. 135 seront produits sous le nom de 40. Nimr6d, de chars. Tous ces aléas entravent le processus de mécanisation de ’Armée. Entretemps, les efforts déployés par cell-ci se sont surtout traduits par la création, le 1" mars 1940, du Corps mobile, Constitué principalement d’automitralleuses 39.M Csaba et des ‘tout nouveaux chars légers Toldi. Néanmoins, des bataillons de ‘feconnaissance blindés sont créés au sein das brigades de cavalerie au printemps de 1941, avec des Csaba et des Fiat Ansaldo 36.M. 1941 est une année importante, car, en octobre, une premiére division blindée est créée (2° DB, ou 2. péncélas hadosztély), qui ne sera pas activée avant... vil 1944, atalon bn doa 1 igi de cave ‘mie ale ange Hore, a 041 Puissance 185M \eosse mae 50 eI ‘aitono Poids: 105¢ SEBO) ety 42M Toldi tla ste necane ‘Ame oale none Urane, 940 9M Csaba ‘Amie rae hone Honan 1940 eT ETc) Panzer 38) 38 1" io bind deerpogne nee oye angrose Uninet, 142 Puissance: 128 1 En 1942, 4 Told sont modifiés pour pouvoir embarquer des blessés, sous appellation de Toldi et20 (8 autres le seront en 1944). En av 11942, une seconde division blndée, la 1 dvision bindée de campagne (1. tori paneéios hadostzély), est levée. Pour qu'elle puisse jover tn tle dans l'offensive d'été de 1942, le Reich léquipe avec 108, Panzer 38}t) Aust. G, renommés T-38 selon les citares hongrois, et 22 Panzer IV Ausf. F. Son canon n’étant quate efficace, le Turén recoit un canon court de 75 mm. Sa production démarre au printernps do 1942, sous|'appelation de 4 1.4 Turén ~ ou Turén I Environ 180 seront fabriqués dans cette configuration. A parti de 'automne 1942, le Told subissent une importante refonte: le bindage du glacis est porté @ 35 mm, et leur canon de 20 mm ast remplacé par un canon {de 40 mm 37/42.M. Ces matérels prennent fappelition 42..M Told 40.M Csaba Unt sone ‘Aes royale hong Hono, 1940 tm Puissance 9067 Vitesse ma. 65 kv Blindage max, 9m Pods 5051 G A Panzer IV Ausf. F1 ‘use bindbe de campo 0" ragimert dechars ‘aimee royale ongrose ie 1942 I Bingage max: 50 re wm Pode 223 lla, Les derniers des 80 exemplars modifiés ne seront livés qu’au début de 1944. En octobre 1942, une toisibme [et dere) division biindée — la 1 dvsion biindée (/. pancélos hadosztaly) est mise sur pied. Elle ne sera activée qu’en septembre 1944. UNE PRODUCTION BRIDEE Le chassis du Nimtéd donne naissance, au début de 1843, au Lehel ‘A, transport de troupes entiérement blindé destiné au génie, se vou: lant r'équivalent du So-Kfz, 267 allemand, et au Lehel S, dédié au ‘ransport des blessés. Mais ces matériels apparaissant secondaives Lecaptane de ‘2 campagnio auSOW ROC. Fale Trace els D8 inerotaisee ea Asse, sue secton do a 3 compagnie au 807" RCC) ‘8 Womicten en jane “945, tsonéaupage, De ‘gauche &eote serpent Chet Dubouen, cher de ‘har, Casaubon, Chapon, tne Alsace Mahan et Unvaux Ge chars'tusera pent les combats ge ‘ivcanetow 177 5, de la 198. Jnfantere-Division,renforcés par une unité de chasseurs de chars lourds lll. Is constituent un point de passage obligé sur a route de Grussenheim, que les fantassins de la 1" DFL (division francaise libre) n’ont pas réussi& franchi- La prise des carrefours 177 est confiée au sous- groupement « H » du GTV, commands par Sarazac. Ce sous-groupement réunit, entre autres, la 3° com- pagnie du 501° RCC (capitaine de Boissieu!, alors réduite & sept chars [lla 2° section de chars légers, do la 4° compagnie du 501° RCC (aspirant Picard), le 1 peloton de Tank Destroyers (TD) du 2° escadron du régiment blindé de fusiars marins ~ REFM ~ (enseigne de vaisseau Hinden) et la 9° compagnie du 3" bataillon du RMT (copitaine Drone}. Le 26 janvier, 8 7 heures du matin, la colonne venant d'Osthoim commance ‘sa progression vers le nord et se dirige vers les deux carrefours 177. En téte se trouve le détachement du Capitaine de Boissieu, suivi par le détachement du ccapitaine Dronne. Les engins ont été recouverts dun ‘badigeon blanc. Las hommes se sont confectionné des ‘couvie-éauipements en draps de lit linge et serviettes. La neige tombe, et le froid est intense Ce io Mace ricer ieee mre eR ‘A Vaulomtour Pancerager IV Homisse ‘erat pare Sherman sku au canetour 17, Cot ‘ain apparent selon tute “ratsemtiane a soho Panzer atoning 03 de charlégortias Montene (section de a 4 compagnie du S01 RCC, ‘hot char cergont Monneret Duane son ‘equpage,caretour 17 Sit chars gas de laspeant ard @secien do la “compet 801" RCC) progesen verse ‘aneour 177 Su. Le so ‘stenibemert recover Ge neg, lator bas ota tmpsratre A 10 heures, alors que les chars et les fantassins ont atteint Jebsheim, la colonne est renforcée par le déta- chement De Hollain, composé de la 2* section de chers lege Il de asprant Picard, eccompagnée d'une section infanterie et d'une section de TD. Le détachement De Hollain devra couvtir les détachements Boissieu et Dronne vers rest ‘Apri une préparation d'artilrc, les chars s‘élancent vers le cartfour 177 Sud, Un duel s'engage entre les Sherman et plusiours canons automoteurs Panzerjéiger MV Hornisse (frelon) ~ surnommés aussi Nashorn (thino- cétos) -, etmés du redoutable canon de 88 Pak 42, En ‘t6te, le Sherman M4A2 Chemin des Dames! mort. Les autres chars réagissent. Quatre Hornisse sont détruits, dont deux par le Sherman M&A2 Ustub du sergent-chef Dubouch. Aprés une heure de combat, le capitaine de Boissiou se rend maitre du cartefour. LES CARREFOURS DE LA MORT Pendant ce temps, le détachement De Hollsin, qui pre Ala droite de Boisseu, est vivement prs & partie entre la 45 et a Blind, rvidre qui coule paralélement la route. Jean Levichenko, plote du char dereconndissance MBA ‘Mondovi 2° section de la 4° compagnie), se souvient « Artivés sur les bux ot aprés plusieurs manoeuvres pour ous camoutar au mieux des Homisse allemand tapis ron loin de nous, nous recevons I ordre de trer 50 obus (perforants et explosifs par char en direction delalisione du bois. IIne fait pas beau du tout, et la température est 110s basse (-26° je cris). Les cing fois 50 obus tds, les ‘ourollas sont ramises dans axe longitudinal des chars par les treurs les canons ditigés sur la droite ou sur la ‘gauche empéchant ouverture des volets du plote et du copilote mitrailleu) Ji toujours le pied droit sur accé- lerateur, le pied gauche sur fembrayage et je mache du chewing-gum. Je suis prét & démerrer lorsque le déhuge de fer et de feu s'abat sur nous. Mon cher est atteint par deux obus de 88 & charge creuse ale pertieinférieure de la tourelle. Tous les circuits sont coupés, mon moteur re tourne plus. Je me retourne en direction de la tourelle par ol je Suis sorti le 25 aout 1944 devant Paris (le Canon est pointé vers la gauche, empéchant ‘ouverture de mon volet). Malheureusement,Ihabitacle est obstrué par le corps du sergent Roederer (chef de char) et parle ‘tireur Hugues Dieudonné de La Baridre. Je me tourne vers le copilote-mitrallaur Mestraud au moment oi! i saffondre sur la boite de vitesses, mortelement blessé paar des éclets d’obus. Le char brale dangereusement. ‘Jo sors le Colt de mon étui pour mete fin a mes jours, LA BATAILLE DES CARREFOURS ‘26 JANVEER 1845, FOUR lorsque j'ai a présence d’esprit d'ouvrir mon capot, i est libre, Je suis propulsé & Fextérieur comme par un puissant ressort.J'apersois de suite Roederer qui pend lamentablement & 'extériour de la tourelle. J’essaye, mais en vain, de le tier & tere, je ne sais pas qui est ‘maintenu par son ceinturon. Un officer (je ne sais plus lequel) ative, m’aide & extirper Roederer ; ce dernier est 2 torre, ila perdu ses doux jambes. A ce moment précis, un troisiéme obus de 88 atteint de nouveau mon ;pauvre char qui flambe et blesse Fofficier en amputant d'une jembe. Lofficier décéde quelques minutes plus tard ala suito d'une hémorragie. Los Rochamballes [5 toujours présentes vivent ce récit. Miraculeusoment, jee suis brolé qu’au visage et je suis de suite 6vecus paar las Rachambelles. » En dix minutes, un TD et trois chars dela section Picard sont détvits[. aspirant Picard est tué sur son cher, le M5A1 Marengo, et remplacé par le sergent Monnerat- Dumaine, luiméme légérement blessé. Le capitaine De Hollain est blessé et évacué. Au carrefour 177 Sud, le capitaine de Boissieu recoit ordre de poursuivee sa progression vers le notd. Sa colonne est renforcée par les TD gardés en éserve. Une seconde préparation dartilerie arrose le carefour 177 Nord, puis les chars s'élancent. Un nouveau duel s’engage avec un Hornisse, qui est finaloment détrut. Lo carrefour est attoint vers mid tla liaison effectuée avec les fantassins de la DFL retianchés dans le bois dElsenheim. La défense des deux cerrefours est organisée, las détachements de Boissiou et Dronne yesterontjusqu’au 31 Janvier, La prise rapide des doux 77s) “ ( em oled Beene, ay ‘arlour 17, le Sherman (ist eras La 2° DB dans Venfer de Grus: STi) oj ~ Le sergent Manneot Sumas, peu apres aot rep 8 esse au carotour177-Wremplace Faeprant Pears 16, 0a t6e dela 2 secon dela 4 campagne ccaefours a coité ts cher au sous-groupement « H » 14 hommes tués (dont hut ala section de chars légers), ‘uatre chars (dont un Sherman), un TD, trois Ma Tracks et tos Joop détuits. OBJECTIF GRUSSENHEIM 27 janvier au matin : le sous-groupement « P » du GTV iautenant-colonel Putz), part de Sélestat,artive au car refour 177 Sud. Son noyeu est alors consttué des 11 et 12* compagries du 3" batallon du FMT lieutenant Bachy cet capitaine de Cestellanel, de la compagnie d’accompe- ‘gnement (CA) duméme 3 bataillon (capitaine Dueut), d= | 2* compagnie du 501° RCC (capitaine de Witesse) et «du 2° peloton du 2* escadron du RBFM. Putz recoit or dre de franchir a Blind et de s'emparer de Grussenheim, stu 8 2,3 km & est du cartefour 177 Sud. Son sous: ‘groupement sera renforeé par las l6gionnaires du 3° ba- tailon de la Légion étrangére (commandant Brunet de Soitigné/13* DBLE! et par une équipe du génie de la DF, chargée d’établr un pont sur la Blind. ‘A midi, 1a progression commence. Le soldat Robert Belembois, conducteur d'un Melt-Track dans la 12° com- pagnie du AMT, écrit « Le 27 janvier, nous sommes réveilés & 5 heures du ‘matin, et, peu aprds, le convols'ébranle. Bien que fon ne ous ait len ot, nous savons que nous montons au front. Lanuitest noire. Nous vaversons Guémer, Jelishoim et uittons la route pour nous mettre en position devant Grussenheim [...J. Nous sommes regroupés avec des chats et une compagnie de la DFL de l'aimée de Lattre de Tassigny. Nos Mf Tracks sont alignés le long dune longue hai plantée, Les préparaifs de combat sont assez longs. Nous voyons nos principaux officers supérieurs se concerter. La plaine est vaste, mais entrecoupée de haies et de bboqueteaux. Nous n‘epercevons pase vilage. La couche de neige est épaisse. Nous avons les pieds trempés. ‘4A 13h30, Vattaque se déclenche, et deux sections de 1.25 jar 1048, ‘av caretur 17, es ‘Gvonou We, Mtn ‘Menoghie atendont ns ele es ces. OFM suventles combate Robe ale (@gauce) et bois ne ‘ses camarades ou OMT photograph ema ea een ey véeen id retell lists atteignant la Bind, sément la confusion parmi ceux de ls Légion et du RMT. De I'autre cOté de Ie Blind, les sléments du RMT se mettent sur la détensive, “< Nous sommes touiours le long de la ale, se rappel. Robert Bolembois, et, le soir tombant, nous prenons nos dispositions pour une nuit longue. La torre étant gelée, Vest impossible de creuser la moindye tou pour nous absiter des obus. du 501* RCC. L’opération de diversion est confise au copitaine Duauit, avec la compagnie d’accompagne- ‘ment du RMIT et la 1* section de Ia 2* compagnie du 501° RCC (lieutenant Michard), cette demiére réduite & deux chars (Monemiril et Arcis sur Aube), Uetteque débutera 8 13 heures, LA MORT DE PUTZ Copendant, tout au ong de la mating, les Aland srrocent ls postions frangelees,ceusent de ourdes pares, Le letenant de La Bourdonnaye ett par un ECloteobus, le TD Pho, toujours en postion a Fest dela ine, est touch ble Un chr au cherche ble remorauer est cuss rppe, ees deux engin obstruent lepassage au déboucne du port, aspirant Way, chet 2 pobton do TO, est ue. Vadudant Ravelou, Gx ever empl ep Fichardoau 8 atte do lo 2 sovton de chars du 501" ACE, et ese et evan En facie estee for ta de brett eben s‘intensifient, A 12h55, endroit ot se trouve le lieute- ront-oond Putz 8220 moves aes du carefou 177 Sod ~ ent pti parte par rile alemende Pts son chet eter major, commmendont Puig etl cantine Prarie sont tuts: 'statnajor 8 sus- grouper st dicots: Mat attaqve dno melgs tut 13 bees comer prév A‘ouest de Grussenheim, la colonne Nord (Seirigné) est inmetatrment ate parti alorands, fa coonne Sud poprente, fk Gungues brsoniom, tls Foppe Ten fea esnonce cai mort da FU povooue tn Cort fttement {Au méme moment, la colonne Duaut, chargée de Tpération de diversion, se met en marche. Dueut, Gu gore tout dela mrt de Putz, ence les chars de scuerbcedewines, Tea hae empoone du 80%" RCC Reprenons le récit de Gaston Eve : suresh “hades” 6 Un peu evant | heue leleutenent Micherd nous @ Nous montons nos tentes sur un emplacement quenous AS3ENSN "RIC, gots fe but de notre ataque et cit comment procé- nettoyons& abr d'un véhicue. Nous nous cauchons & atareme Paso mee de, Tracaui, Ui pote 'Arcis-surAube, et mo, sue trois, saés es uns contre fs autres, cour un semblant ussmOS ves Mfontmial, avons ordre de foncer sans arétjusau'a de chaleur. Bien que la fatigue soit grande, nous passons “bss de Grussenheim Grussenheim. Le lieutenant Michard passe le bidon de une nuit de cauchema, La tere gelée nous glace la ye TantOvsryer cognac qu'la la centre, et chacun bot une gorge mois i comps, et nous devons changer de e6t6 tous ewe deat ou deux. Aprés qo, pat pour coupe efi de fer de los quarts here Bnwer a T2heuee Ig ign, an face i Aris sur Aube et ki Montrail Provoquant un dége parte, noussommesdans unclos- fina Agni pave POU Quo NOUS passions sans la détecner et démoli son aque. Nous sommes ves & piers repvies de 'es- suum senna vin rand cade pce de torpeur qui nous envaht par les obus qui tornbent { proximité. Nous trembions de peur et de foid. Ayant tellement souffert la veile de nos pieds gelés, nous nous ddéchaussons. Le matin, nous trouvons nos chaussures dures comme du bois. » Le dimanche 28 janvier & 10 heures, tandis que le nie reprend son travail sur la Blind, le eutanant-colonel Putz réunit ses principaux subordonnés et leur expose son plan pour prendre Grussenheim. Une premiére colonne aborderale viloge par 'ouest aprés avoir franchila Blind, pendant qu'une seconde procédera & une diversion par le sud, su 'axe Jebsheim-Grussenheim. U'atteaue prin- cipale par Vouest est confige au commendant Debray, ui actionnera deux colonnes = une premiére au nord, commande par Sairiané, composée d’une compagnie de Ségionnaires (DFLI, de la 11* compagnie du RMT et do la3* section dela 2 compagnie du 501° RCC tloute- rant de La Bourdonnaye) avec ls chars Eylau, Eckmmi et Eichingen : une seconde, commandée parle capitaine de \Witasse, composée d'une compagnie de la Légion, de la 112" compagnie du RMT et du reste de la 2° compagnie ‘A 1 houre exactement, nous démarrons & toute vitesse ft en igne pour limiter Vobjectif vu de la lisbre du bois. ‘Montmirilest tout fait & droite, ensute Arcis sur Aube lt ensuite les Half-Tracks. lly 9 un élément de surprise. Pendant les 300 metres, iin’y 3 aucune réaction de la lsiére du bois. A partir de ce momenta, tout change, et nous sommes objet oun tic considérable venant dele. Les obus qui arvent sont des perforants, ety a devant le Montmrail des bouttées de neige faites par cheque ‘bus qui va & tere, sans le grande déflegration des obus explosifs. Le terrain est complétement découvert, et, fen regardant & ma gauche, je vois les mémes bouffées de neige autour de I Arcis surAube et des Hal Tracks. Quoique le terrain paraisse plat sous la couverture de neige, le Montmiral, marchant & toute vitesse, est en ‘mouvement constant at souvent brusque, et nous ne ouvons répondre aux canons. La vitesse de nos chars et la proximité des canons allemands rendent la tache de leurs teurs difficile, et chars et Half Tracks arrivent Intacts, quoique, vers a fin du trajet, nous soyons pris de aria, » MICHARD EST BLOQUE ALA PATTE-D‘OIE eu aprés 13 heures, Michard annonce qu'il est ative & a Patte-le stuée aux abords Sud de Grussenheim. Apprenant cette nouvelle, le capitaine de Witasse obtient du commandant Debray, qui vient de suc- céder & Putz, de préter main-orte & Duauit et dattaquer Grussenheim parle sud. Mais loxsqu'l se met en route pou aprds 16 he res, il apprend que Duauit, trop faible, n use maintenir dans Grussenheim et a été obligé de hatte on exrate apras y avoir 6 acctoché pendant plus d'une haure i - ~ A. Lasprant May het 2 peloton ie 28 anversuria ging (een aspranp, cher ‘ela i" sochon dels 2° compagie du SOT RCC. Lose tage nae sur Grussemem le 28jonver, ‘tiaras cur abo. coer "YL Shoman Ac Sur sabe, plenapeis 2 Roshan quciques Jours avarties combats ‘de Grssenneem ave Son basigeon bane PEED LEMS noe Cec oj ‘Aux abords Sud de Grussenheim, les chars du leutanant \Michard ont en effet vécu un véritable enfer. Ecoutons de nouveau Gaston Eve «Le feu est éger au début et s'eccentue rapidement et devient incessant. Le danger est trop grand pour que le ‘Montmiral reste sur place, et nous commencons immé diatement & faire la navette le long de Grussenheim, sur une longueur de 100 & 150 metres. Le trés peu de fantassins que nous avons ne peut pas s'établi, et nous les voyons de temps & autre dans des conditions ts fics et les soutanons ou eux nous soutiennent. AU bout d’environ une heure REZ, attaque ne venant pas do notre gauche et la présence de bazooka, d’un ou ddoux chats allemand, at le feu darmas automatiques ‘se feisent de plus en plus sentir le lieutenant Michard fenvoie son premier eppel par reco. Il repete deux fois: ‘« Nous sommes installs @ la Patte-d'oie. Demandons renforts. » Jentends V'appel dans mes écouteurs, mais Ji n’y @ pas de réponse, Nous continuons & manceuvrer et 8 trer ca etl.» Pendant plus de deux heures, les daux chars de Michard se livient 8 un véritable jeu de cache-cache avec les Ponzer qui défendent le vilage, attendant en vain I arivée des chars et de I'nfenterie en provenance de la Blind UN TROU DANS LA TETE «Il environ trois heures que nous sommes Ia, pour- suit Gaston Eve. Notre tourelle tourne de plus en plus lantement, car es batteries commencent & fail. Le leutenant Michard pate soit avec le chef du char Arcis- ‘Sur Aube, soit avec officer d'infanterie, Nous repartons. ennavette, et la Montmial se etrouve au carrefour que ‘nous connaissons bien. Le lieutenant est toujours tris ccalme et trés maltre de hi-méme et de le situation, qui est devenue plus favorable. II me dit de pénétrer dans le village, et je tourne le Montmral en direction de la rue qui nous mene & l'intérieur du vilage et que nous ‘avons déja prise. A ce moment, jentends « une rourele 4 droite», tres calme mais trés défnitt. Je tourne mon ‘ériscope pour voir ce qui se passe. Je vois un Allemand au milieu de la route qui est 8 notre droite. Il a en vue tout le c6té du Monomiral | est sur les genoux et aun bazooka sut son épaule. Il tie pendant que notre tou- ralle tourne et ale temps de sautor deriére un mur. PRISE DE GRUSSENHEIM 27,28 E28 JANVIER 1845 ‘Avec le tir du bazooka, ily a une commotion dans la tourelle et une petite secousse. Le lieutenant Michard est & intéreur du char, un eu secous, mais pas blessé. I dit que nous avons pris un coup sur la tourelle. En fait, quoique Allemand fot & 20.40 métres de nous, ila ré trop haut et a touché et arraché la toute petite coupole qui forme une entrée dar en haut du Montrail. Le coup a déréglé notre tourele, qui ne tourne maintenant qu’ala main, Le leutenent Michard ime guide en marche aire, mais d&s le debut de cette manoeuvre, jane peux recevoir d’ordre. Je me retourne pour regarder dans la tourelle et je vois que le eu tenant est debout. Ila ses deux bras croisés l'un sur I'autre sur la culasse du canon et sa téte sur ses bras. lly a un tout petit filet de ssang qui coule de sa tempe. il @ dd avoir un moment diinattention fen me Quidant. Mon jeune coplate, Casanova, sort immédiatement {du Montmiral pour monter sur la tourlle et aider le lautenant. Etant debout sur le char, il la chance énorme d'etre raté par une ratae ot PE Fee ee ee Te se ee SE EE SEE doit saver 8s place. Note teu Florkowsk me dt de faire marche aridre et me guide jusqu’a ce que le char soit along d'un mur qu monte & demi-ourele environ. lit & Cosanova de veir dana tourele otf outonent est toujours debout et me dt de veni sur cette demigra pour ir. Is poussentleleutanant, ate ma mats debut Sula tourele, mettant mes bras sous ses épauls, Nous avons du mal le soulever. lly a une petite marcho & Vintéiour de la tourle sur laquelle on met un pied pour enter ov pour srt. Un de mes camarades met le ped du Feutenant sur a marche et i ct de pousser, ce qu'il {ait sans rien dire, De ce fat, nous powvons le mettre toujours debout ~ sur le cBté avant du cher, of un de mas camarades le rejoin pour aider le descencke sous un tr dames qui nous @ ous trois manqués Le outenant oles yeux fermés, et i le restent tout le ‘temps qu'il est avec nous. Ine s2 paint pas du tout, semble n'avoir eucunement mal et ne porte jemeis la main sa tee y= |) Je continue ale maintenirparies épeuies, et mon coma- rade ie name souvins pluslequel lent lesb. Le feud'armes que nous subissons nous obige 8 précipiter les choses, et pendant a descent, lalutenant perc deux gros mor- cceaux de covale. Ce n'est qu'a ce momenta que nous voyons qu'il 4 un grand tou deri la tte, assez gxés du cou, Une fois tee, ‘nous Sommes tous hors de danger. Nous dépionsle brancard qui est testé su arite du Monumiaet nous mettons un pansement autour ea téte du ieutenant, aprés quoi nous 'alongeons. Je reste & cdté ae let je r’essois, Aprés queaues moments, sens ‘Ue eli pate, il dit « sauvez mo’ >. Comme i les yous fermés, je lugs : « Cost Eve qui vous pore. Vous étes hors du char, vous étes sauvé », ei se came Pou de toms aor, quand je parte & quelaun prés du brencard, le fioutenant Michard sassoit sur le brancaid et essaye de se mettre bout Il dt & nouveau « sauvex-moi » (HED, et je hi répate ui je | suis et qu’ est sauvé, aprés quo, e ade a s'allonger. Cola somble ‘nvraisemblable, mais n'y toujours qu'un pet fet de song su la jue et iy a pas de sang sur ses hebits ou surlebroncar WITASSE : « PLUS UN OFFICIER >... Pou aprés, Michard est évacué vers Jebsheim par Half: Track. Privés de leur chef, les chars de la 2* section se replient @ leur tour sur ce village. Reprenans le récit de Gaston Eve «4 Peu de temps aprds, le capitaine de Witasse vient vers le Monamial, 04 is attend 3 voir le Keutenant Michard. Nous lu disons qu'il a eu une balle dans la téta. II nous dit que le Keutenant de La Bourdonnaye a été tud et que aspirant sur 'eutre char a été blessé MES. Aprés un ‘moment, i nous regarde et ct : « plus un officer» et il se mot A marcher autour du Montmial et de IArcis sur Aube en regerdant ses pieds et en répétant« plus un officier». I fait trois ou quatre tours pendant que nous lo regardons etl s’arr6te devant nous, IInous dit que le lleutenant-colone! Putz et un ou deux de ses officers ont 616 tués par un obus. ..] nous dit de nous reposer pour la nuit @ Jebsheim et il part vers Grussenheim. » [iE ‘A 16 heures le captaine de Witasse, ayant repu le renfort des TD de lenseigne de vaisseau Hinden, reprend en effet son attaque sur Grussenheim par le sud, formant deux colonnes : la premiere (8 gauche} avec la compe: nie d’accompagnement (CA) du 3° batallon du RMT plus un char ('Eylau du sergent-chef Parmentier) et un TD (capitaine Duault) ; la seconde, & droite, sous son Commandement, avec la 11° compagnie du RMT, deux chars (VElchingen et Eckmai et un TD. ‘Alle gauche, la colonne Duaut progresse sans cificlts jusquaux lisiéves Sud. Ouest du vllage, lorsque le char de tte, Evlau, est pris & partie par 'infanteriealleriande, «En raison dela couche de neige, se souvient le sergent ‘chef Parmentier, la progression des Haff Tracks est moins repide, C'est ainsi que, arrvé aux abords du vilage, hors della trejectoire des antichers, je me vois asseil par pl sieuts groupes de fentassins ennemis surgissent de port ltd autre de leurs abi, dificlement repérables dens les vergers. Grace & la rapdité de note tr, nous évitons de justesse Fabordage, 8 tel point que je dois trer au canon { bout portent (20 matres & peine), ma mitraileuse de tourele s’étant détérorée par la surchautfe. » Sherman MAAZ 1°23 Arcis-sur-Aube 2 avion nace ‘ceoupomort cllebon sovrree 2reompagnie Longueur:5.92 a argeor: 252 ‘emer 1 canon Ma da 75m LA _2mtraouses M910 de 030. | iéments la compagne acoompagnement MT pres do Gussennern {gauche Jeep Le Por hotest serge sun Rouyas 8 tote ia Jeep Le Gooneus et ‘aporabche rey 1 Page de gaucne: Minutausement badgonnés de blan, cos Sherman ‘0501 RCC sont are ‘Seaton manae 7 wy 7 we) LE VILLAGE DE L’APOCALYPSE ‘A 18h20, Duaut parvient a se dégager et efectue un nou- ‘eau bond jusqu'aux sires Nord-uest de Grussentim. Pendant ce temps, alle droite, 8400 metres des lsé- res Sud, a colonne de Witasse est violemment prise & partie par las automateurs allemand, Le char Elehingen fest touché, mais continue a tier. L’Eckmil se cissimuile {2 riogste, mais il épuise rapidement ses munitions. La stuation du capitaine de Witasse est critique. Cependant, Vativée du 1” peloton du RBFM (enseigne de vaisseau inden) et de Hat-Tracks templis de munitions débloque la situation. Le chef de la 2° compagnie, qui s’est rendu compte qu ne pourrait pas pénétrer dans Grussenheim par le sud, charge Hinden de rejoindre Duault qui vient etfectuer sa liaison avec les éléments de la colonne de Saiigné débouchent du pont de la Blind. Le capitaine de Witesse contourne alors Grussenheim par lest et se ‘met sur la défensive. Au méme moment, la situation se dblogue & Fouest, et, a 1715, la colonne de Saiigné alargement investilevilage, A 19h30, Grussenheim est entiérement entre les mains des Francais. Robert Balembois, dela 12* compagnie du RMT, se sou: vient de cette journée : « Ledimanche 28 janvier, nous sommes levés dés aube, rmangeons quelques biscuits et partons vers le village. Nous sommes dans a bataille qui fait rage. Les balles de 110s calibre nous sifflent aux oreles. Toute lamisare dela ‘uere se déroule sous nos yeux. Les ambulances, condu- tes en grande partie par des femmes, font une navette Continue. Des Jeep transportent des morts sur le capot. On les recouvre d'une couverture. On voit des soldats tirant une luge sur laquelle on a posé un cadavre : clu d'un ami sGrement. Par a fatigue des corps et le froid, la rigs est imméciate, et ces morts ant des postures invreisemblables. Malgré I'enfer, les rumeurs crculert. les sont teribles et elles durcissent nos cceurs. Notre chet de betailon, le ieutenant-colonel Putz, vient d'etre té avec plusieurs de ses otficies. Un de ces obus qui nous recherche sans relache pour nous puivériser | Labatalles'ampiiie avec lejour. Toutes les Armes, saut aviation qui ne peut sortir dans ce ciel bas, redoublent d’énergie. La mort de notre chef, que nous avions tous vula eile, nous galvanise. Nous prendrons Grussenhieim Nos chars entrent en action pour protégor le pont qui 2 66 reconstruit. Leurs canons pilonnent lartillrie adverse. Certains contaurnent le village par Jebsheim et nous ouvrent la voie. Nous les suivons ft pénétrons dans Grussenheim. Lanuitest tombée, et de grandes Jueurs rouges montent verse ciel. Je suis au volant de IHalf-Track [vu Nous progressons lentement dans un spectacle apocalyptique. Un peu partout, des incendies font rage, et des charpentes s‘écrou- lent dans un bruit de fournaise Pas une maison n‘est intacte. Des morts gisent le long des rues. Dos animaux de ferme erent, éper- dus. Quelques cvis sont restés sur place, malgré enfer. L'un d'eux, Ln veil homme, @ encore la force ‘de me sourive. L’sir est chaud dans ce pays olacé, et la combustion des fourrages produit beaucoup de fumée fr, iraspirable | Rober Balembols ‘evant son Hal Track {5760 Seasbowy (phot prise en mat 1045 dans un ‘loge do Haute Bavers). > Arto dos chars deta 2 comand 301" RoS B Esenhaim apis 10 ous de combats. ‘On recom au scons ‘ane charleger 64 ‘Y bans Grussennei, une ‘Aucoin charger Maat du S01" RCC awe ‘son caneuage nee ‘cot, deux sts coités du casque anglais ‘pparterantale 1" DFL CChaque véhicule ou blindé enteé ce soir danse village doit assurer sa sécurité et prendte ses marques vis--vis de ses voisins les plus proches. En ce qui nous conceme, ‘ous trouvans 8 proximité une cuisine itacte avec dufeu dans la cuisiniére. Tout e reste dela maison est event. Nous pouvons enfin manger quelque chose de chaud et boire. Depuis deux jours, nous ne pouvions le aie. Tout tat golé. Nous trouvons méme un peu de vin ! LLeennemi ne nous lache pas. Nous mangeons debout, ccasqués, sursautant & chaque explosion. Nous organi- sons le tour de garde. Je prends la premidre heure, qui est rolaverent ceime. Des ambulanciers sont arivés ot évacvent les biessés civils ot militares. Seul, avec mon arme & la main, je suis dans un état second. Toutes ces épreuves eta proximité sensible de | mort me mettent dans une cisposition dame perticu- Here, Je prie comme prerait un enfant, cari n'y a rien faire d’auto. Je demande a étie protégé et que cesse ‘ce carnage. Spontanément ou inconsciemment, je fais le veeu d'aller Lourdes en action de grace si je sors vivant de cette guerre, ‘Ma garde termine, e vais retrouver les camarades qui se sont instalés dans un atelier de forge aux murs épais et bien situé par rapport aux tics de lati alleriande. uelques matelas et édredons nous font une couche confortable. La nuit nest pas meilaure que la précédente. ‘A chaque sifflement d’obus, nous nous raidissons. L/un deux fait un trou dans le mur dela forge, mais nous ne recevons que des briques sur nos édredons. Pas un de nous ne bouge. » PEED LEMS noe Cec oj ot de plate. Finalement, le premier char est détruit, et \ le deuxiéme se retire pour ne pas subir le méme sort.» ‘ers 830, le contre-ttaque cesse, Les hommes du com- rmandant Debray,éousés per oisjours de combats nces- sents, commencent & v8 loves. Les demisrs quitecont CGrussenheim enfin d aprés-mici, Pour Robert Balembois, lain dece combat est une « délvrance ».« Jertose dre le bonheur, mais cela yressemble sirement », selon ses propras termes. Avec son Hal- Track, Balembois remonte la ue du vilage et repint sos camarades. «Notre convo se reforme auliou dol i tt parti et, bhi cule aprés véhicule, nous revouvons des téts cones. Dos petits groupes de prisonniers allemands se drigent péniblament vers axe dans des accoutrements d'un autee Age. Certsins de nos camorodes se permettent de les Violenter. C'est atroce. Ces hommes tigoifiés sont lvides, hagards. lis craignent les mauvais trate- iments et méme la mort qu’ ont évitée jusque-8. Pour ‘apaiser leurs agresseurs, is offrent ce quils ant, des montres, Bijoux. Certains exhibent des papier. Is se ddsont Alsaciens ou Polonas. Quelques-uns sore blssés tse tainent, soutenus par leurs camarades. Cos étres VICTOIRE ET SOULAGEMENT |Acestantisesaeia sont pour la plupatrésignés, insensibles apparemment 2-OBontte sour, ce quiles entoure. Ils aisent derire des mots, leur [AU cours de la nuit du 28 ou 28 jnvier, Vartilere ale- —_(MERFENOREMEN ge, leurs itusions,» mands effectue des tis de lusen pus concentrés surle ts emiass pusous de vilage. A $30, elle cesse let, et, une dem-heure plus ters camara dent terd,Finfantrie, appuyde par des automoteurs, contre. UKE us tose EDI OIE ‘octon dane stare, attaque sur la face Est de Grussenheim. La poste est cit anes anne immédiate. Un dual entre chars s’engage, puis Iartileie ‘Reorpsanede hw Pour e GTY, la bilan de a batallo de Grussenhoim est ras francaise enti en action avec une grande peécision, Au Cours de ces combats, Robert Balembois recoit "ordre de placer son Half-Track & l'extiémité d'une rue, en Tsiére du village, afin de servir de boucior aux treurs. I se souvient Jourd. En tois jours, les deux compagries du 3 batailon ‘du RMIT ont perdu 23 tues et plus de 60 bless, la com- ‘pagnie df accompagnement du mame batailon 13 blessés, |e RBFM 6 tués, dont 2 officiers. La 2° compagnie du '501* RCC laisse sur le terrain daux de ses trois chefs de section, tués, le toisiéme étant lessé. Au total le sous- «A30 métres & ma droite, sous les arbres, quatre Half ierles een Trocks crachent de toutes leurs mitaileuses.en direction gassace, ie Sheman N20 OUDement Putz etles unités de a DFL engages dans la des vignes toutes proches. Aubovt de quelques instants, Ausra su seigentche!_ bataile ont perdu 278 hommes tués ou blessés, Pour le is ois en effet, & quelques containes de metres, ces Pant HMDHEIH— sergentchef Parmenter chet Cucha viv, le combat Ce formes bouger et apa. Bente. afin que le fou sot “ysztmchsew" Grassenheim aura consi « laps redeutale éoreuve ‘hs nour un char vient se pacer pxés de mon sem des 27 28 janver 4S physique et morale de toute la campagne. ® Chenillé [La bouche du canon est & quelaues métres demo. A chaque départ d'obus, une lueur rouge envahit ma cabine, et je suis enveloppé d'une fume de poudr. ‘Aprés chaque coup, /essaye de parler, maisje n’entends plus. Le hangar (visé par le char) ne résiste pas long temps et se trouve enveloppé d'un nuage de poussiere d’od Ion voit des hammes terorisés qui s/avancent vers ous, titubant, camouflés de Iinges blancs, ressemblant ‘des spectres. » Un peu plus tard, deux blindés allemands sont signe: ls, et le char stationné & c6té du Mal Track de Robert BBolembois reprend sont ti, « J'ai bient6t la gueule du canan plus prés encore que pour la destruction du hangar, Je ne suis pas fier & mon volant et je ne peux pas abandonnes mon véhicule dont le ‘moteur tourne. Je peux & tout moment recevoir un ordre de mouvement. Ma seule utité, aujourd'hui, c'est ¢obéit sans restriction. Quelques obus partent, me rendant pres ue fou. Je hurle et je me tens les orelles..’aila bouche pleine de poussiére. Mais cela n’est pas le plus terble Le char, aprés sa bordée, se retire un peu en artigre afin de ne pas étre en vue de ‘Allemand et d'esauiver sa riposte. Ele ne tarde pas, et les obus tombent tout ‘autour, heureusement sans me toucher. Mon véhiculea ENE Lun blindege suffisant pour acter les 6ctats. Le char fran- Pree ree (Aisa fait trois ou quatie fois cotte mancouvre. A cheque eet fois, Je crains a riposte. Un obus éclate sur la maison ariwhes s ® laquale je suis accolé, et je suis recouvert de briques eee come POET aas Se ny Mee eC a eee nce ee eC ere eae eR eee eee ied OS acta RUC aac OR Coc Crt « Siegfried »), qui ont été, en effet, particuliérement acharnés. La prise de la ville elle-méme, bien qu’intense, comme tout combat urbain, représente SR ea uur ut ok CRP Cur res PC OU jen que plutotinexpérimentées en combat de rues, les unités engegées ‘éussissent & s'empater d/Aixla-Chapelle en neuf jours, ce qui est assez ‘emarqueble. Les Américains ne font cependant qu’ appliquer des adaota- tons réafisées la lumiére de I'expérience en Normandie. Ce succes est ‘el qui est abondamment étudié, aujourd'hui encore, au sein de Armée américsine [EI, dans la perspective des combats urbains de plus en plus fréquents A lin- ‘erieur d'un monde ot les villes concentrent une part croissante de la population I; et ce, en particulier dans les pays en développement, ot les Américas sersient amenés & intervenir, tant est vrai que, depuis l'8ge industriel, les villes modernes sont devenues, les aussi, des champs de bataile. Cet article propose un retour sur une batailefondatice du combat urbain pour US Army. SES, —_'ARMEE AMERICAINE. cccursmammemmaemy LES CHARS ET LE COMBAT URBAIN EEE 1020, r0méeaméicaine are onae que 00 binds, Cer sy Ja plupart obsolétes, répartis entre I'Infanterie et la Cavalerie, mommy tn 130s, cso Une onreaneCimacd Dison et tune force mettant en cove la combinaison des Armes et un Doro systéme de commendement on ne peut plus souple. Les trois SL Combat Commands d'une Armored Division peuvent se voir sro es eoonrtes tsernares or foncion esto {teoaues Woe tts do cart bettors oer nada tis stone ¢ re att, un ataen Gb fark Dosvoes TD ereacasn dca ainan et Daten de sau. eccnlerert. Pus de 40 batalla de thas hulpenus svt gaara oul ttvesroton soatnds 0 appl ds vison infra jovon parole ‘Sod grun binds snipe La dotnet des bins amvcara eno srs gue le comber on me een pas toaaret rota us comnauem suns Gnchid woe cournghe cio ies Vleet ge pele baactari eb feeitrmelebrnelenh tre were nahi eet paneer et un eoearna intl nce ercavert woovetiaret [sure one Lobia sot ony rere toston tos omens ves rs oes Sod Le Mt Semon iechr sow des avisue nsession tet un ba cong ut la produc de eas ras sok conan te 75mm eat pau effcove conve sm foo pectin ries bles En ove, oon Dromcet wh Taleau ares ech alan, tov comme cai TD WHT, ort conon de Tm at crpenot ps rmbme

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