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Projet

FILIER : PHYSIQUE INFORMATIQUE


MATIER : PHYSIQUE DU SOLIDE

L’effet
Magnétocalorique
Réaliser par : Encadrant :
 HAJAR COUFI  Pr . HALIMA ZAARI
 HANANE AMAKHMOUj
 AMINE ERRAISSE
 HAMZA AWGNI

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Sommaire:
INTRODUCTION GÉNÉRALE: ...................................................................................... 3

CHAPITRE ① : ............................................................................................................... 5

1-GÉNÉRALITÉ : ........................................................................................................... 6

 DEFINITION: ................................................................................................................................. 6
 PRINCIPE: ..................................................................................................................................... 6
 REFRIGERATION MAGNETIQUE.................................................................................................... 8

2- LES MEILLEURS MATÉRIAUX À EMC : ............................................................... 10

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Introduction générale:

L’effet magnétocalorique (EMC) peut être considéré comme une


propriété fondamentale de tous les matériaux magnétiques, même si son
ampleur est très variable. Mis en évidence par E. Warburg en 1881 autour
de la température de Curie du fer (TC ≈ 1043 K), cet effet se manifeste
par une élévation (abaissement) de température lors d’une application
(ou désapplication) soudaine d’un champ magnétique externe. Ce
phénomène ne fut interprété qu’en 1918 par Weiss et Piccard.

Bien que les caractéristiques des matériaux et les principes de


fonctionnement soient sensiblement différents que pour la
désaimantation adiabatique, c’est aussi l’EMC qui est à la base de la
réfrigération magnétique (RM). Il s’agit cette fois d’une vraie machine
frigorifique (avec puissance de froid en continue) susceptible de
fonctionner à des températures beaucoup plus élevées et en particulier
autour de l’ambiante.

Cette technique a potentiellement plusieurs avantages par rapport aux


méthodes utilisées actuellement qui sont basées sur des cycles
compression/détente d’un fluide. Les deux principaux sont (i) une
amélioration du coefficient de performance (COP, rapport puissance
utile/puissance consommée) et (ii) l’absence d’emploi de gaz à effet de
serre. En effet le COP semble pouvoir être accru de 50 voire 100 % par
rapport au système de réfrigération classique (les efficacités théoriques
pouvant dépasser les 60 % de celle de Carnot, alors que dans les systèmes
classiques elles sont au maximum autour de 40%). En outre, la RM utilise
des fluides caloporteurs comme l’eau (air ou He aux basses
températures) au lieu de fluides frigorifiques comme les fameux

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fluorocarbones CFC ou HCFC qui, soit sont de puissants gaz à effet de
serre (2000 à 8000 fois leur poids en équivalent CO2) soit sont nocifs pour
la couche d’ozone. Comme pour la désaimantation adiabatique, des
prototypes et démonstrateurs RM ont été développés rapidement après
les travaux fondateurs de Brown en 1976. Un atout presque miraculeux
qui a concouru à cette expansion rapide réside dans les propriétés
exceptionnelles du gadolinium métallique. Ce matériau élémentaire
s’avère en effet posséder un EMC très significatif, dont le maximum est
exactement centré à la température ambiante.

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CHAPITRE ① :
L’effet magnétocalorique

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1-Généralité :
 Definition:
L’effet magnétocalorique est une propriété intrinsèque d’un matériau
magnétique (Antiferromagnétique ou ferromagnétique) qui se traduit
par une variation de température réversible (réchauffement et
refroidissement) du matériau sous l’action d’un champ magnétique
extérieur (aimantation et désaimantation) dans des conditions
adiabatiques

 Principe:
L’effet magnétocalorique considéré comme le résultat d’un
changement d’entropie du solide est la conséquence d’un couplage
magnétothermique entre les différentes contributions de
l’entropie totale S [LEB, 05]. L’entropie totale d’un matériau
magnétique est la somme de l’entropie magnétique Sm. L’entropie
de réseau Sr et l’entropie électronique Se. Suite à l’application d’un
champ magnétique extérieur, les moments magnétiques s’alignent
et s’orientent dans la même direction que le champ magnétique
appliqué, conduisant à une réduction de l’entropie magnétique
(ordre magnétique). Dans des conditions adiabatiques (sans
échange de chaleur avec le milieu extérieur), l’entropie totale doit
rester constante si on tient Se pour négligeable. La mise en ordre
des moments magnétiques sera essentiellement compensée par
l’apparition d’un désordre dans les arrangements atomiques, c’est-
à-dire d’un échauffement par aimantation adiabatique.
Inversement, la suppression du champ favorise le désordre des
moments magnétiques au détriment des arrangements atomiques
et se traduira par la diminution de la température du matériau :
c’est le refroidissement par désaimantation adiabatique (Figure

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I.1).L’effet magnétocalorique est la différence de température
adiabatique ΔTad associée à la variation de champ appliqué ΔH =
Hmax- Hmin. La variation adiabatique de température ∆Tad, est la
différence entre la température de l’état final et celle de l’état
initial dans des conditions adiabatiques (entropie constante),
(Figure I.2)

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 Réfrigération magnétique

L’une des applications, couramment mise en avant dans la littérature des


matériaux à effet magnétocalorique, est la réfrigération magnétique. Si
l’on s’intéresse au développement de nouveaux systèmes de
réfrigération, les matériaux qui présentent une transition de phase
proche de la température ambiante sont les plus prometteurs. Les
dispositifs de réfrigération magnétique sont basés sur un cycle
comparable à ceux des systèmes actuels utilisant la compression et
l’expansion de gaz . Le cycle de Brayton, illustré sur la figure, a été choisi
comme exemple car il est le plus intuitif. La première étape du cycle
consiste à aimanter adiabatiquement le matériau dont la température
augmente de T0 à T1. Tout en gardant le champ magnétique constant
(transformation iso- champ), le matériau est mis en contact avec un
réservoir thermique qui abaisse sa température à la valeur T2. Ensuite,
une désaimantation adiabatique diminue la température du matériau à
T3. Enfin, il revient à sa température initiale T0 lors- qu’il est mis en
contact avec un réservoir froid. Dans cet exemple, nous remarquons que
la maximisation de la valeur de ∆Tad permettrait d’atteindre une
température minimale plus basse.

D’autres cycles existent. Par exemple, le cycle d’Ericsson est différent de


celui de Brayton, car, au lieu de posséder deux transformations
adiabatiques il possède deux transformations isothermes (voir figure
1.2). Ce type de cycle fait intervenir principalement ∆S alors que c’est
∆Tad qui est favorisé dans le cycle Brayton.

Depuis la découverte des matériaux à effet magnétocalorique, la


communauté́ scientifique cherche à augmenter l’aire des cycles de
réfrigération en maximisant les valeurs de ∆Tad et ∆S afin d’optimiser leur
capacité à réfrigérer. En effet, prenons l’exemple du cycle d’Ericsson, le
pouvoir réfrigérant, Pr, est l’intégrale de la courbe ∆S = f(T) .

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𝑇𝑐h𝑎𝑢𝑑
Pr = ∫ Δ𝑆(𝑇) 𝑑𝑇
𝑇𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑

avec Tfroid et Tchaud respectivement les températures du réservoir froid et


chaud qui interviendraient dans une machine thermique. Pour un
intervalle de température [Tfroid, Tchaud] donné, nous voyons sur la
représentation du cycle d’Ericsson de la figure que plus ∆S est élevée,
plus l’aire du cycle et donc le pouvoir réfrigérant le sera aussi. C’est pour
cette raison que les matériaux à effet magnétocalorique géant,
caractérisés par des valeurs élevées de ∆Tad et ∆S, ont été l’objet d’un
intérêt vif et croissant depuis la découverte de leur existence .

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2- les meilleurs matériaux à EMC :
L’effet magnétocalorique étant présent dans tous les matériaux
magnétiques, cela donne un trè s grand champ d’investigation pour
trouver des matériaux actifs adaptés à chaque besoin. Lorsque l’on se
trouve à une température élevée par rapport au zéro absolu, en
particulier pour ce qui nous intéresse ici à température ambiante, l’effet
est maximal autour d’une température de transition magnétique. Par
exemple, le gadolinium (Gd) est un élément ayant une transition
ferro→paramagnétique à 293 K. De plus, ce matériau ayant un moment
magnétique élevé, l’effet magnétocalorique qu’il possède est, lui aussi,
−1
relativement élevé (≃ 2 K.T ). Il présente aussi l’avantage d’être un
composé facile à obtenir puisque c’est un élément pur, par opposition à
un alliage, et facile à mettre en œuvre par sa grande ductilité et
maléabilité. Cela explique pourquoi il est utilisé dans la plupart des
dispositifs actuels de réfrigération magnétique à température ambiante.
En revanche, si la recherche sur les matériaux magnétocaloriques est si
active, c’est, entre autres, parce qu’il présente aussi quelques
inconvénients. Le principal est qu’il n’est pas assez abondant. Vu la taille
du marché qu’il est possible de viser, la production mondiale de cet
élément relativement rare sur Terre ne pourra pas satisfaire la demande.
Cet inconvénient est plus critique que le coût de ce matériau qui est
relativement élevé.

De nombreuses familles de matériaux présentent des candidats


potentiellement intéres- sants que ce soit parmi les terres rares ou les
métaux de transition, sous leur forme métallique, en alliages ou en
oxydes. Les matériaux ayant un effet magnétocalorique équivalent ou
plus important que celui du gadolinium, en terme de ∆T ou de ∆S, sont
dits à effet magnétocalorique géant. Parmi les plus couramment cités
actuellement, se trouvent les familles Gd5SixGe4−x, LaFe13−xSix,
Ni2MnGa, MnFeP1−xAsx, MnAs... Ils ont la particularité de présenter une
transition magnétique de premier ordre, donc abrupte. Cela a pour effet

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d’augmenter l’amplitude de l’effet magnétocalorique (via le terme
∂M/∂T) mais diminue en même temps la plage sur laquelle l’effet est
important. La figure I.6 illustre ceci. De nombreux paramètres sont à
prendre en compte pour le choix d’un matériau magnétocalorique pour
une application de réfrigération magnétique. Il y a plusieurs
caractéristiques à trouver et à optimiser dans les matériaux. Evidement,
la principale est que le matériau présente une transition magnétique
autour de la tempé- rature à laquelle l’application est visée, comme cela
a déjà été dit. De plus le matériau doit posséder un effet
magnétocalorique important; le gadolinium servant de référence. Et,
bien qu’il ait été démontré à travers les différents prototypes développés
−1
qu’un effet magnétocalorique d’environ 2 K.T peut suffire .

Nous nous attarderons un peu plus sur les deux matériaux de références
que sont le Gd et les Gd5(Si-Ge)4. Le premier est le matériau historique
qui représente aussi l’archétype d’un composé EMC basé sur une TSO. Le

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second est celui qui a amorcé la découverte des EMC géants et qui peut
être considéré comme un exemple typique des matériaux basés sur une
TPO.

Gd

C’est l’élément de référence pour les études sur l’EMC et la RM autour


de l’ambiante depuis [BRO76]. Il présente une transition de second ordre
(TSO) ferromagnétique- paramagnétique à 293 K avec un EMC
conséquent ΔSmax(2T)≈ 5Jkg-1K-1 s’étendant sur une assez large gamme
de température . C’est quasiment l’unique matériau utilisé dans les
prototypes et démonstrateurs RM (parfois utilisé en combinaison
d’autres terres rares).

De métallurgie facile, ce composé aurait pu ê tre la solution de la RM, sauf


qu’il existe toujours certaines controverses sur son applicabilité :

(i) une sensibilité à l’oxydation, mais qui n’est pas toujours perçue
comme un obstacle et
(ii) (ii) un coût qui varie sensiblement suivant les auteurs de 500$/kg
à 4000$/kg.

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Depuis la « période Gd », les recherches sur les matériaux à effet
magnétocalorique géant se sont considérablement élargies et s'orientent
vers des composés à base de terres rares et/ou de métaux de transition.
Nous citons les trois familles typiques avec transition du 1er ordre qui ont
été mises au point, Gd5(Si,Ge)4, La(Fe1-xSix)13 et des pnictures de type
MnFeP1-xAsx, qui offrent un EMC bien plus élevé que celui du
gadolinium, surtout avec un prix de revient plus réduit.

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Propriétés magnétiques de certains matériaux

3- Conclusion :

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