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EMINES - UM6P CPI1A 2021-2022

Corrigé du devoir surveillé 4


19 Janvier 2022

Exercice 1
√ √
1+i 3 1−i 3
1. L’équation caractréstique est (Ec ) : X 2 − X + 1 = 0 dont les solutions sont et .
2 2
D’où les solutions de l’équation différentielle sont :
( √ ! √ !! )
3 3 t
S1 = t 7→ α cos t + β sin t e 2 / α, β ∈ R
2 2

2. On pose x(t) = y(et ), on a x est deux fois dérivables et x0 (t) = et y 0 (et ), x00 (t) = et y 0 (et ) + (et )2 y 00 (et ).
Or et ∈ R∗+ =⇒ (et )2 y 00 (et ) + y(et ) = 0 =⇒ x00 (t) − x0 (t) + x(t) = 0. √   √  t
Alors d’après la question précédente on a ∃ α, β ∈ R tels que x(t) = α cos 23 t + β sin 23 t e 2 .
Et comme y(t) = x(ln(t)), ∀ t > 0, alors les solutions de l’équation différentielle sur R∗+ sont :
( √ ! √ !! )
3 3 √
S2 = t 7→ α cos ln(t) + β sin ln(t) t / α, β ∈ R
2 2

1
3. Soit f une solution de l’équation (E), alors f et x 7→ sont dérivables sur R∗+ ,
  x
1
d’où f 0 : x 7→ f est déribavle sur R∗+ , c’est-à-dire f est deux fois dérivable sur R∗+ ,
x  
1 1 1
avec, f 00 (x) = − 2 f 0 = − 2 f (x) =⇒ x2 f 00 (x) + f (x) = 0.
x x x
D’où f est solution sur R∗+ de l’équation différentielle t2 y 00 (t) + y(t) = 0, donc d’après la question 2
on déduit que :
√ ! √ !!
3 3 √
f (x) = α cos ln(x) + β sin ln(x) x tel que α, β ∈ R
2 2

1
Or on a f (1) = 1 =⇒ α + 0 = 1 et f 0 (1) = f (1) = 1 =⇒ β = √ ,
 √  √  √ 3
alors f (x) = cos 23 ln(x) + √13 sin 23 ln(x) x
Réciproquement, on vérifie que les fonctions de ce type vérifient bien l’équation différentielle (E).
D’où les solutions sont :
( √ ! √ !! )
3 1 3 √
S(E) = x 7→ cos ln(x) + √ sin ln(x) x
2 3 2

Exercice 2
i π πh i π πh
1. g est bien continue sur − , comme composée de la fonction tan, qui est continue sur − ,
2 2 2 2
et de f qui est continue sur R. De plus, lim π −
tan(x) = +∞, alors lim π −
g(x) = lim f (x) = β.
x→( 2 ) x→( 2 ) x→+∞
Donc en posant g π2 = β, la fonction g ainsi obtenue est continue en π2 .


De même, en posant g − π2 = α, la fonction g ainsi obtenue h est continue en − π2 .


π πi
C’est-à-dire g possède un prolongement par continuité sur − , .
2 2

1
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h π πi h π πi
2. On a g est continue sur le segment − , donc bornée, alors ∃ A ≥ 0, ∀ x ∈ − , , |g(x)| ≤ A.
2 2 2 2
Soit t ∈ R, on a alors f (t) = g(arctan(t)) =⇒ |f (t)| ≤ A. D’où la fonction f est bornée sur R.
h π πi
3. g étant continue sur − , elle atteint ses bornes, en notant m (resp. M ) son minimum (resp.
2 2 h π πi
maximum). Il existe alors un élément u (resp. v) de − , tel que g(u) = m (resp. g(v) = M ).
2 2
Distingonsitrois cas :
π πh
— Si u ∈ − , , on pose t = tan(u).
2 2
On a donc f (t) = g(u) = m et m est un minorant de f , car ∀ x ∈ R, f (x) = g(arctan(x)) ≥ m.
D’où mi est le minimum de f atteint en t = tan(u).
π πh
— Si v ∈ − , , on pose t = tan(v).
2 2
On a donc f (t) = g(v) = M et M est un majorant de f , car ∀ x ∈ R, f (x) = g(arctan(x)) ≤ M .
D’où M est len maximum de f atteint en t = tan(v).
π πo
— Sinon u, v ∈ − , , alors g(u), g(v) ∈ {α, β}. Or on a α = β, alors g(u) = g(v).
2 2
On déduit alors que g est constante. Et comme f = g ◦ arctan, alors f est constante également.
D’où f atteint son maximum et son minimum en tout point.
On considère la fonction f : x ∈ R 7→ | arctan(x)|.
On a f est continue sur R et possède, en +∞ et −∞, des limites qui sont égales π2 .


f possède un minimum qui est 0 atteint en x = 0. Cependant f n’a pas de maximum.


En effet, la borne supérieure de f sur R est π2 mais f ne prend pas cette valeur.
D’où la fonction f n’atteint pas forcèment ses deux bornes.

Exercice 3
√ √ √
1. Soient α = a + b 17 et β = c + d 17 ∈ A, alors αβ = (ac + 17bd) + (ad + bc) 17 ∈ A.
n
D’où par récurrence simple √ √ ∀ n ∈ N, ∀ α ∈ A,√α ∈ A.
on déduit que
Donc k ∈ Z =⇒ k = k + √ 0 17 ∈ A et 17 − 4 ∈ A =⇒ ( 17 − 4)n ∈ A, ∀ n ∈ N.
D’où ∀ k ∈ Z, ∀ n ∈ N, k( 17 − 4)n ∈ A.
√ √ √
2. On a x( √ 17 + 4)n − 1 < E(x(√ 17 + 4)n )√≤ x( 17 + 4)n , alors
n
x(1)√ − ( 17 − 4)n < [E(x( 17 +√ 4)n )]( 17 − 4)n ≤ x(1)n .
Or | 17 − 4| < 1 =⇒ lim x − ( 17 − 4)n = lim x = x.
n→+∞ n→+∞
√ √
Donc d’après le théorème d’encadrement, on a lim [E(x( 17 + 4)n )]( 17 − 4)n = x.
n→+∞
√ √ √
3. Soit x ∈ R, on a E(x( 17 + 4)n ) √ ∈ Z, alors d’après
√ Q.1 on a [E(x( 17 + 4)n )]( 17 − 4)n ∈ A.
Or d’après Q.2, on a lim [E(x( 17 + 4)n )]( 17 − 4)n = x,
n→+∞
alors ∀ x ∈ R, ∃ (un ) ∈ AN telle que lim un = x. C’est-à-dire que A est dense dans R.
n→+∞
√ √ √ √
4. On a ∀ y = a + b 17, f (y) = f (a + b 17) = ra sb = ea + (e 17 )b = ea+b 17 = ey .
C’est-à-dire f et exp sont continues sur R et égales sur A, avec A est dense dans R,
alors elles sont égales sur R. D’où ∀ x ∈ R, f (x) = ex .

Exercice 4
 
1 2 1
1. Soit x ∈ [0, 1], on a h(x) = x 1 − x , avec ≤ 1 − x ≤ 1.
3 3 3
1 2
Donc h(x) = x − x ∈ [0, 1]. C’est-à-dire h ([0, 1]) ⊆ [0, 1].
3
1
2. Soit x ∈ [0, 1], on a h(x) = x ⇐⇒ − x2 = 0 ⇐⇒ x = 0. Donc h admet un point fixe unique α = 0.
3
3. (a) On a h ([0, 1]) ⊆ [0, 1] avec u0 ∈ [0, 1], donc ∀ n ∈ N, un ∈ [0, 1].
1
Et comme ∀ x ∈ [0, 1], h(x) − x = − x2 ≤ 0, alors un+1 − un ≤ 0. Donc (un ) est décroissante.
3

2
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(b) On a (un ) est décroissante et minorée par 0, donc (un ) converge vers l tel que l solution de
l’équation h(x) = x sur [0, 1].
Or d’après Q.2, h admet un point fixe unique α = 0 sur [0, 1], donc (un ) converge vers α.
 
1
4. (a) Soit n ∈ N, on a f (un+1 ) = f (h(un )) = f un − u2n = f (un ) (par définition de f ).
3
Donc la suite (f (un ))n∈N est constante..
(b) On a la suite (f (un ))n∈N est constante, donc ∀ ∈ N, f (un ) = f (u0 ) = f (x).
Or par le même raisonnement que dans la question précédente, on a (un ) converge vers α, et f est
continue en α = 0.
Alors par passage à la limite, on déduit que f (x) = f (α).
 
1 2
5. On a montré que si f est une fonction continue sur [0, 1] telle que ∀ x ∈ [0, 1] f (x) = f x − x ,
3
alors f est une fonction constante (f = f (0)).
Réciproquement, les fonctions constantes sont continues sur [0, 1] et vérifient bien la propriété
 
1
f (x) = f x − x2 , ∀ x ∈ [0, 1]
3

Donc les fonctions demandées sont les fonctions constantes.

Exercice 5
1. L’application x 7→ f (x) + tg(x) est définie et continue sur le segment [0, 1] elle y est donc bornée et
atteint ses bornes. Par suite ϕ(t) est bien définie, ∀ t ∈ R.
2. Comme x 7→ f (x) + tg(x) atteint ses bornes sur [0, 1],
alors ∀ t ∈ R, ∃ xt ∈ [0, 1] tel que ϕ(t) = f (xt ) + tg(xt ).
Et comme g est continue sur [0, 1], alors elle y est bornée par un certain M ≥ 0.
Soient y, z ∈ R, ϕ(y) − ϕ(z) = f (xy ) + yg(xy ) − f (xz ) − zg(xz ), or f (xy ) + zg(xy ) ≤ f (xz ) + zg(xz ),
alors ϕ(y) − ϕ(z) ≤ yg(xy ) − zg(xy ) = (y − z)g(xy ) ≤ M |y − z|.
Et de même ϕ(z) − ϕ(y) ≤ M |z − y| = M |y − z|.
D’où ∀ y, z ∈ R, |ϕ(y) − ϕ(z)| ≤ M |y − z|, c’est-à-dire ϕ est M -lipschitzienne.
t 1
3. On a ∀ x ∈ R, h(x) = sup (f (t) + xg(t)), avec f : t ∈ [0, 1] 7→ 2
et g : t ∈ [0, 1] 7→ deux
t∈[0,1] 1 + t 1 + t2
fonctions continues sur [0, 1]. Donc d’après la question précédente, h est lipschitzienne, donc continue
sur R.

Exercice 6
1. Soit x ∈ [1, +∞[ fixé. On applique le TAF entre x − 1 et x d’une part et entre x et x + 1 d’autre part.
Il en résulte l’existence d’un couple (c, d) ∈]x − 1, x[×]x, x + 1[ tel que

f 0 (c) = f (x) − f (x − 1) et f 0 (d) = f (x + 1) − f (x)

Par stricte décroissance de f on déduit de l’encadrement c < x < d que

f 0 (d) = f (x + 1) − f (x) < f 0 (x) < f (x) − f (x − 1) = f 0 (c)

2. D’une part, comme f 0 est positive, la fonction f est croissante, donc f admet une limite l ∈ R ∪ {+∞}
au voisinage de +∞.
D’autre part, on a ∀ n ∈ N∗ , sn+1 − sn = f 0 (n + 1) ≥ 0 =⇒ (sn )n≥1 est croissante.
Et d’après la question précédente, ∀ k ∈ N∗ , f (k + 1) − f (k) < f 0 (k) < f (k) − f (k − 1),
alors f (n + 1) − f (1) ≤ sn ≤ f (n) − f (0).
=⇒) Supposons que (sn )n≥1 converge, donc ∃ M ∈ R+ tel que ∀ n ∈ N∗ , sn ≤ M .
Or lim f (x) = l =⇒ lim f (n) = l et ∀ n ∈ N∗ , f (n + 1) − f (1) ≤ sn ≤ M . Donc par passage à
x→+∞ n→+∞

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la limite, on déduit que l est finie.


⇐=) Supposons que lim f (x) = l ∈ R, alors f est bornée au voisinage de +∞, donc il existe un
x→+∞
couple (A, M ) ∈ (R+ )2 tel que ∀ x ∈ R, x ≥ A =⇒ |f (x)| ≤ M .
En particulier, ∀ n ≥ A, sn ≤ M −f (0) =⇒ (sn )n≥1 est croissante majorée. Donc elle est convergente.
n n
X 1 X
3. — On a un = = arctan0 (k).
1 + k2
k=1 k=1
Comme la fonction arctan est de dérivée strictement décroissante et positive sur R+ , le résultat
précédent s’applique.
Et en plus, lim arctan(x) = π2 , alors la suite (un )n≥1 est convergente.
x→+∞
n n
X 1 X √
— On a vn = √ = ϕ0 (k), avec ∀ x ≥ 0, ϕ(x) = 2 1 + x.
k=1
1 + k k=1
Comme ϕ0 est positive et strictement décroissante sur R+ , donc le résultat précédent s’applique.
Et comme lim ϕ(x) = +∞, il en résulte que (vn )n≥1 est divergente vers +∞.
x→+∞

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