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(1910-1930), p. 99-138
DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-1775-7.p.0099
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Certes, […], les principes structurels des deux dispositifs ne sont manifes-
tement pas sans rapport. Néanmoins, je soutiens que la chambre noire et
l’appareil photographique, en tant qu’agencements, pratiques, objets sociaux,
appartiennent à deux systèmes de représentation, à deux structurations de
l’observateur et à deux conceptions des rapports entre l’observateur et le
visible, qui n ’ont rien à voir les uns avec les autres1.
1 Ibid., p. 60.
2 Roland Barthes, « Le Message photographique », Communications, 1961, no 1, p. 127-138.
1 Germain Bapst, « Les Panoramas », La Nature, no 930, 28 mars 1891, p. 266-268 et no 932,
11 avril 1891, p. 293-295.
2 Philippe Ortel, La Littérature à l’ère de la photographie, op. cit., p. 38.
3 Bernard Comment, Le xixe siècle des panoramas, Adam Biro, 1993, p. 6.
1 C’est un peu ce que laisse entendre la formule de Benjamin : « En 1839, un incendie détruit
le panorama de Daguerre. La même année, celui-ci annonce l’invention du daguerréotype »,
dans Paris, capitale du xixe siècle, repris dans Œuvres III, p. 50.
2 Invention dont le succès lui permit de se consacrer à la photographie.
3 Philippe Dubois, La Question du panorama : entre photographie et cinéma, Cinémathèque no 4,
Paris, Cinémathèque française, 1993, p. 31.
apparaître l’image qu’un très court instant et le cache (entre les fentes)
permettait de dissimuler l’image quand celle-ci était en mouvement, ce
qui exige de l’observateur d’être la fois spectateur, sujet de la recherche
empirique et élément d’une production mécanisée.
Ces appareils d ’optique des années 1830 et 1840 se caractérisent
par la visibilité de leur fonctionnement. Ils ne prétendent pas fournir
autre chose qu’une production mécanique donnant l’illusion du réel.
Comme l’écrit Crary, « les visions q u’ils permettent de fabriquer sont
manifestement disjointes des images qu’ils utilisent. Ils renvoient tout
autant à l’interaction fonctionnelle du corps et de la machine qu’à des
objets extérieurs1 ». On pourrait voir dans cette exhibition du disposi-
tif une des causes de leur vieillissement prématuré. N’étant pas assez
« fantasmagoriques », ils finirent par lasser un public avide d’illusion,
qui trouvera au cinéma (où l’appareil de projection est caché derrière
les spectateurs) un terrain plus propice au fantasme.
De la chronophotographie au cinématographe
1 Op. cit., p. 185.
1 Félix Mesguich, Tours de manivelle : souvenirs d’un chasseur d’images, Grasset, 1933, p. 3.
Méliès le magicien
À côté de la veine réaliste et documentaire illustrée par les films
Lumière, se développe dès les premiers temps une veine fantaisiste et poé-
tique explorée par Georges Méliès. Prestidigitateur à la galerie Vivienne
et au musée Grévin, fabricant d ’automates, propriétaire et directeur du
« théâtre d’illusions Robert-Houdin » depuis 1888, Georges Méliès est
subjugué par les premières séances de cinématographe.
Ne pouvant acheter l’appareil, il c onstruit sa propre caméra, enre-
gistre quelques-unes des scènes d’illusionnisme qu’il donnait au théâtre,
avant de se lancer dans la réalisation de récits fantasmagoriques. Pour
ce faire, il crée la Star Film et inaugure à Montreuil-sous-Bois, en mars
1897, un « atelier de prises de vues cinématographiques », équipé pour
réaliser les premières fictions du cinéma français. À la visée documen-
taire des « vues » Lumière, il oppose ses féeries à trucs c omme Le Manoir
du diable en 1896 ou encore Le Laboratoire de Méphistophélès en 1897 et
réalise en 1902 son film le plus célèbre : Le Voyage dans la lune, qui mêle
la science-fiction au music-hall. Méliès réalise aussi des actualités mais
« reconstituées », c omme celle de L ’éruption du Mont Pelé, recréée avec
des photographies, des cendres et du blanc d’Espagne, ou celle du Sacre
d’Édouard VII, c ommandée par l’Angleterre à Méliès, qui la tourna en
avance afin que le film puisse être projeté dans les salles le soir même
de la cérémonie, le 9 août 1902.
1 Pierre Leprohon, Histoire du cinéma muet, tome I, « Vie et mort du cinématographe (1895-
1930) », éditions d’aujourd’hui, 1982, texte conforme à celui des éditions du Cerf (1961),
p. 35.
1 Op. cit., p. 39.
que ces fantaisies invraisemblables et puériles. N’y a-t-il pas dans le monde
et dans la nature de belles images à faire vivre, à reproduire1 ?
1 Félix Mesguich, Tours de manivelle : souvenirs d’un chasseur d’images, op. cit., p. 37-38.
2 Le Radical, 30 décembre 1895, repris dans Le Cinéma, naissance d’un art, 1895-1920. Textes
choisis et présentés par Daniel Banda et José Moure, Flammarion, Champs, 2008, p. 39-40.
3 La Poste, 30 décembre 1895, id., p. 41.
1 Dans Le Poète assassiné [1916], Œuvres en prose I, textes établis, présentés et annotés par
Michel Décaudin, Gallimard, p. 309-312. (Bibliothèque de la Pléiade).
2 François Albera, L’Avant-garde au cinéma, op. cit., p. 60.
3 François Albera, op. cit. p. 59. Voir aussi Jérôme Prieur, Le Spectateur nocturne, les écrivains au
cinéma : une anthologie, Cahiers du cinéma, 1993, p. 17, sur la question du rapport entre
les fictions d ’anticipation et le cinéma, notamment à propos de L’Ève future de Villiers de
l’Isle-Adam.
Frank Beau, dans son article très documenté sur cette projection
célèbre, insiste sur la portée mythique (et donc aussi sur la dimension
fantasmatique) de cet incident, « souvenir hybride, idée mutante, fruit
de plusieurs témoignages et œuvres de l’imagination datant de l’époque
d’exploitation du film3 ». Si la véracité des faits n’est pas attestée ou du
moins si l’histoire a été amplifiée et exagérée au fil des récits, la portée
symbolique de l’événement n’en est pas moindre. Jay Leyda, historien
du cinéma russe, donne une amplitude mondiale à ce récit : « Dans le
monde entier, cette année-là, au Royal Institute de Londres, à New York,
en Espagne, en Suède, la locomotive venant droit sur la caméra arrachait
des cris de terreur aux spectateurs. Aucun film n’impressionnait plus le
1 Pour les questions de datation, nous renvoyons à l’article de Frank Beau, « Le Mythe
de la Ciotat, l’Arrivée d ’un train en gare de la Ciotat premier effet spécial de l’histoire
du cinéma », Cinémaction, numéro spécial « Effets spéciaux », dirigé par Réjane Hamus,
2000.
2 Maxime Gorki, « Brèves remarques », Nijegorodskilistok, 4 juillet 1896, repris dans Jérôme
Prieur, op. cit., p. 31.
3 Frank Beau, op. cit.
Le cinématographe et l’accidentel
Le 22 octobre 1895 survint en effet l ’un des accidents les plus célèbres
et spectaculaires de toute l’Histoire de Paris : à son arrivée en gare
Montparnasse, un train en provenance de Granville voit ses freins
céder. « Le train fou », raconte un journaliste de L’Illustration, brise les
heurtoirs, franchit l’extrémité du quai, défonce le mur de la façade et la
baie octogonale vitrée, et s’échoue sur le pavé de la rue de Rennes. « Les
cent-vingt-trois voyageurs que le train contenait furent quittes pour la
peur et quelques rares c ontusions ». Seule une femme, vendeuse de jour-
naux, fut écrasée par la chute d’un bloc de pierre arraché de la façade.
L’épilogue de l’article n’est pas sans rappeler la projection mythique :
« Les voyageurs d’un train de nuit arrivant à Paris, s’arrêtent devant
ce spectacle inattendu et tout d’abord incompréhensible : l’avant d’un
train s’engageant comme sous un tunnel, dans la baie ouverte sur la
place de Rennes2 ».
Il est vrai que les similitudes sont troublantes. On retrouve ici :
le train, la femme victime, les voyageurs, les spectateurs stupéfaits et
1 Cité par Rittaud-Hutinet, Le Cinéma des origines : les frères Lumière et leurs opérateurs,
Seyssel : Champ Vallon, 1985, p. 211.
2 L’illustration no 2748, 26 octobre 1895.
une projection sous une tente, dans des conditions proches de celles des
forains, se termina tragiquement dans un incendie causé par une lampe
à acétylène, qui coûta la vie à une centaine de personnes, essentiellement
des femmes issues de la bourgeoisie et de l’aristocratie, comme la duchesse
d’Alençon. Relaté dans toute la presse du pays, cet incendie fut érigé en
symbole des dangers du cinéma. Cet événement fortuit coïncide avec
la fin de l’élan d’enthousiasme initial qu’avaient suscité les premières
projections. Si à Paris et dans les grandes villes, le public s’est d’abord
précipité vers cette nouveauté, en un an, les premières bandes ont déjà
lassé les spectateurs et le cinématographe se voit peu à peu exclu des
salles et reflue vers les foires où il est présenté, « comme la femme à
barbe, la vache à deux têtes », selon l’expression de Marcel L’Herbier1 .
Ce spectacle n’attire plus guère qu’un public populaire, ce qui contribue
à le rendre suspect aux yeux de la bonne société. L’incendie du Bazar de
la Charité ne fait donc que précipiter son discrédit et lui conférer une
réputation douteuse. Enfin, pure coïncidence, sans doute, mais dont le
récit mérite peut-être de rejoindre les deux précédents par la dimension
traumatique qui lui est conférée, le cinéaste Jean Epstein rapporte, dans
ses Mémoires inachevés, que sa première expérience de spectateur coïncida
avec un événement d’une grande violence : une secousse sismique qui
eut lieu en Italie le jour où il découvrit le cinéma. Les deux traumas
s’étant associés dans son esprit, il raconte que, « longtemps, il fallut
du courage à l’enfant qu’[il] étai[t] pour retourner voir, dans des antres
étroits et obscurs, les images dont le tremblement risquait de s ’insinuer
dans les maçonneries, de désagréger les maisons, de détruire les villes2 ».
Pour anecdotiques qu’ils puissent paraître, ces récits nous semblent
révélateurs de la violence associée à la naissance du cinéma, violence de
Un divertissement populaire
1 Réalisé en 1901, ce film s’inspire d’une série de figures de cire du musée Grévin. Un
coupable, dans sa cellule, revoit en songe sa vie passée.
2 Réalisé en 1896 d ’après une pantomime.
3 Voir par exemple les photographies de Vallon de Villeneuve.
4 Réalisé en 1899 par Alice Guy des studios Gaumont. Sur le même thème, très en vogue,
Zecca réalisa en 1902 Les Victimes de l’alcoolisme, en s ’inspirant de L’Assommoir de Zola.
5 Réalisé en 1902 par Méliès et interdit en France, suite à des manifestations.
6 Réalisé en 1899 par Méliès. Il s’agit de la première féerie à grand spectacle interprétée
par plus de trente-cinq personnes.
1 Zigomar, le roi des bandits [1910], Zigomar c ontre Nick Carter [1912], Zigomar peau d’anguille
[1913].
2 Paul Bleton, « Les Fortunes médiatiques du roman populaire », Loïc Artiaga (dir.), Le Roman
populaire 1836-1960 : des premiers feuilletons aux adaptations télévisuelles, Autrement,
2008, p. 139, Mémoires/culture no 143.
1 Sarah Mombert, « Profession : romancier populaire », Loïc Artiaga (dir.), op. cit., p. 65.
2 La maison Gaumont est aussi appelée LG (parfois graphié « Elgé »), d’après les initiales
de son fondateur Léon Gaumont.
Le « Film d’Art »
Malgré le succès de réalisateurs et d’acteurs de renom à la Belle
Époque, le cinéma n ’a pas encore acquis ses lettres de noblesse. Pourtant,
dès 1907, certains ne se résignent pas à l’abandonner aux champs de
foire. Déplorant la bêtise, le mauvais goût et la vulgarité de la pro-
duction d’alors, à laquelle on reproche de flatter les bas instincts du
public, un groupe de c omédiens, d ’écrivains et d’artistes décident de
faire du cinéma le serviteur des Arts et des Lettres. Ainsi naît le « Film
d’Art1 ». À Paris, la Société cinématographique des auteurs et gens de
lettres (SCAGL), filiale de Pathé, exerce une influence importante et
durable. Des écrivains comme Henri Lavedan, Victorien Sardou ou
Jules Lemaître, des musiciens comme Saint-Saëns et des comédiens
comme Paul Mounet-Sully, apportèrent leur concours à cette initia-
tive. Présenté en 1908, leur premier film, L’Assassinat du duc de Guise,
est accueilli avec enthousiasme par les lettrés (mais pas par les poètes,
comme on le verra plus tard !). À sa suite, de grandes firmes créent un
département d’art en adoptant le même principe : faire interpréter des
sujets fameux tirés de Hugo, Zola, Daudet, Racine ou de Corneille
par des acteurs fameux. Désormais, les grands comédiens de théâtre
ne refusent plus leur collaboration : Madeleine Roch, Réjane et même
Sarah Bernhardt jouent devant l’appareil (hélas, sourd !), déclamant
avec emphase les tirades du répertoire classique. Ce type de jeu très
statique s ’explique notamment par le fait q u’à cette époque, au Théâtre
Français, les c omédiens ne répètent pas. Ils apprennent le texte et le
jouent. La déclamation et la mimique tiennent lieu de mise en scène.
On comprend donc aisément que la transposition d’un tel type de jeu
au cinéma ait été pour le moins problématique.
Cette première tentative de dignification du cinéma contribue donc
à inféoder ce dernier à l’institution théâtrale qui lui fournit un réper-
toire de sujets, de personnages et des interprètes « officiels » pour les
incarner. Le cinéma étant « muet », on comprend que cette formule ait
été vouée à l’échec.
1 On peut se référer à Georges Sadoul, Histoire générale du cinéma, (tome 1) « Le cinéma
devient un art » (l’avant-guerre) : 1909-1920, Denoël, 1978, p. 33.
1 Marcel Lapierre, Anthologie du cinéma, cité par Georges Sadoul, op. cit., p. 245.
2 A l’instar de Pierre Leprohon, op. cit. page 44.
3 Christophe Gauthier, La Passion du cinéma : Cinéphiles, ciné-clubs et salles spécialisées
à Paris de 1920 à 1929, AFRHC-ENC, 2001.
1 Ricciotto Canudo, Manifeste des sept arts [1923], Séguier, « Carré d’Art », Paris, 1995.
ces revues, dont le nombre s’accroît dans les années 1910, se heurtent
à un relatif encombrement du marché. Incapables de renouveler leur
lectorat, soumises à la concurrence de la grande presse qui, en 1913-
1914, ouvre ses colonnes à de régulières chroniques cinématographiques,
elles sont, pour la plupart, balayées par la guerre. C’est alors que sur-
vient Le Film, qui prend le parti de s’adresser non plus à la corporation
cinématographique, mais au public. Repris par Henri Diamant-Berger
en février 1916 après une éphémère parution au printemps 1914, ce
titre entreprend de se consacrer à un exercice encore neuf qui témoigne
d’une ferme volonté de légitimation du cinéma comme art : la critique
cinématographique. S’y côtoient Colette, Abel Gance, Jacques Feyder,
Jacques de Baroncelli, Léon Moussinac, le tout jeune Louis Aragon, et
surtout Louis Delluc qui accède à la rédaction en chef en juillet 1917.
La revue, d’aspect luxueux, agrémentée d’illustrations en couleurs et
de photographies, est destinée à un lectorat parisien et bourgeois que
l’on cherche à convaincre des qualités artistiques du cinématographe à
une époque où l ’expression « septième art » n ’a cours que dans quelques
étroits cénacles.
Après la guerre, critiques, théoriciens, cinéastes de la première avant-
garde tentent de faire reconnaître le cinéma comme un art à part
entière, afin de bénéficier des aides, de la c onsidération de l’État et de
sa protection c ontre le cinéma américain jugé envahissant. Dès 1919, les
« travailleurs du film » : producteurs, directeurs, exploitants de salles et
critiques se rassemblent et s’organisent en groupements professionnels
afin d’œuvrer à l’amélioration de la production cinématographique
française et à sa diffusion. Parallèlement, de nouveaux périodiques
attirent massivement un public habitué des salles. Reprenant à leur
compte la tradition du feuilleton populaire des grands quotidiens du
xixe siècle, Le Film complet (en 1922) et, plus tard, La Petite Illustration
cinématographique se spécialisent dans la production de « ciné-romans »,
dont la parution est liée à la sortie du film. À partir de l’initiative de
la Renaissance du livre de faire paraître chaque semaine les épisodes
de serials écrits par des scénaristes ou des réalisateurs dans sa collection
« Roman-cinéma » (Les Mystères de New York, Le courrier de Washington,
Judex…), le film raconté devient un format pérenne.
Ces périodiques, qui inscrivent clairement le cinéma dans la tra-
dition de la prose narrative du siècle précédent, rencontrent un succès
1 Alain Carou, « Ciné-roman », Dictionnaire du cinéma français des années vingt, dir. F. Albéra
et J. A. Gili, 1895, revue de l’AFRHC, no 33, p. 113.
2 Alain et Odette Virmaux, Le Ciné-roman, un genre nouveau, Edilio, 1983, p. 17. (Médiathèque).
3 Ibid., p. 21.
À cet argument, qui prend ici la forme d ’un réquisitoire aux accents
xénophobes, les ennemis du cinéma en ajoutent généralement un second :
l’influence néfaste de films c onsidérés comme immoraux, sur un public
populaire jugé dangereusement influençable. De façon caricaturale,
Édouard Poulain, « patriote » auto-proclamé, entend « faire son devoir »
de citoyen en s ’insurgeant « contre le cinéma, école du vice et du crime2 »
et en plaidant pour un « cinéma, école d’éducation, moralisation et
vulgarisation ». Son propos est sans nuance :
Le cinématographe se signale généralement par le mauvais goût et l ’immoralité.
Il distille le poison moral aux enfants et aux gens du peuple. Les films poli-
ciers, criminels, licencieux et démoralisateurs forment, avec le concours des
affiches-réclames évocatrices, de futurs cambrioleurs, de futurs chenapans, de
futurs bandits. […]. Tout homme honnête et clairvoyant frémit d’indignation
et de honte en songeant à ces spectacles dégoûtants où, deux heures durant,
est enseigné aux spectateurs l’art de faire la noce crapuleuse, de pratiquer le
rapt, d’utiliser des fausses clés, de c ommettre le cambriolage, de dynamiter
un coffre-fort, […], d’échapper à la police.