la médecine en question
La Charte médicale dans d’autres pays.
Nous n’avons pas |’ambition d’analyser ici les divers syst#mes
dans lesquels est exercée la médecine & travers le monde. Mais
simplement d’observer, en prenant quelques exemples, si les
Principes de la Charte médicale francaise ont la méme valeur
dans tous les pays.
Le secret professionnel est plus ou moins absolu et ses limites
peuvent varier. En France méme, il n’est pas absolu, nous le
verrons. Mais en aucun pays on ne conteste son intérét en parti-
culier comme condition de la confiance du malade dans le
médecin.
Le libre choix du médecin par le malade est plus ou moins
reconnu : assez souvent, il est large avec cependant quelques
limites : en Allemagne de l’Ouest, par exemple, les assurés so-
ciaux peuvent choisir leur médecin mais seulement parmi ceux
qui sont agréés par les caisses d’assurances, Sinon leurs frais
ne sont pas remboursés. Aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, }
dans le service national de Santé, les assurés peuvent s’inscrire }
sur la liste du médecin de leur choix mais ne peuvent changer |
de médecin qu’aprés un préavis de quinze jours. En Union So-
viétique le libre choix n’existe pas : le malade va voir le médecin ;
responsable du secteur géographique dans lequel il se trouve.
En Belgique, le libre choix est absolu.
La liberté de prescription est, dans certains cas, limitée : par
exemple, en Allemagne de l'Ouest, oi aprés des statistiques, les
caisses établissent un taux moyen des dépenses pharmaceutiques
par assuré : le médecin doit rester dans certaines normes sous
peine d’obligation de remboursement. Il s’agit donc d’une limita-
tion inspirée uniquement par des soucis d’ordre économique.
Dans d’autres pays, la limitation s’exerce au stade de la
production : des organismes publics ou privés, composés princi-
palement de médecins, limitent le nombre des médicaments, choi-
sissent ou indiquent les médicaments jugés intéressants ou
inutiles.
Les modalités de la rémunération du médecin sont trés variées
d'un pays 4 l’autre et parfois dans un méme pays.
En Union Soviétique, ies médecins sont fonctionnaires, rétri-
bués par l’Etat selon un salaire mensuel. Dans le service national
de Santé anglais et aux Pays-Bas, les médecins généralistes sont
rémunérés & la capitation, c’est-A-dire en proportion du nombre
de malades inscrits sur leur liste, indépendamment du nombre
d'actes pratiqués. Les spécialistes anglais sont salariés. En Bel-
gique, comme en France, la rémunération est proportionnelle au
nombre d’actes.
Certains systtmes combinent de facon plus ou moins complexe
rémunération @ I’acte et salaire, selon la diversité des modes
ca.bné.fr / Biblioth