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REDACTION D'UN SOUVENIR D'ENFANCE 

Un souvenir d'enfance me revint tout à coup en mémoire, un souvenir aussi plaisant que
chaleureux... Je me souvins de ce soir là. Je devais avoir cinq ans. La neige dehors montrait que
nous étions en plein hiver. Un sapin très odorant trônait dans la maison. Cela rappelait le parfum de
la forêt. Il était décoré de multiples guirlandes banales et lumineuses, ainsi que de décorations
fictives. Une grande table en bois garnie était installée dans la salle à manger. La famille y était
réunie. Nous étions une quinzaine . Nous mangions une bûche de Noël glacée. Je savais que le père
Noël allait bientôt passé, mais il fallait que j'aille me cacher, car s'il me voyait, il ne déposerait pas
les cadeaux. Il faut croire qu'à l'époque, les parents devaient avoir une imagination inimitable. Il est
vrai qu'à l'âge que j'avais, je ne comprenais pas la logique. Avant de monter me cacher à l'étage de
mes grands parents, je voulus à tout prix mettre un bol de lait pour ses rênes et des gâteaux pour lui.

En ce temps là, mon imagination était débordante. Je rêvais que le père Noël allait monter venir me
voir, et m'emmener avec lui dans son beau traîneau, conduit par ses rênes comme Comète,
Tonnerre, Tornade ou encore Etoile. On s’envolait dans la nuit étoilée. L'air des cieux me fit
légèrement frisonner, mais à ce moment je me blottissais contre le père Noël qui me réchauffait et
me couvrait d'une douce couverture de cachemire rouge. Il me disait qu'il m'emmenait dans son
chalet. Je me demandais bien pourquoi il voulait m'emmener voir un chat buvant du lait. Oui, quand
j'étais petite, je modifiai les mots à ma guise pour essayer de les comprendre. Nous survolâmes les
toits des maisons recouvertes d'une épaisse couche de neige, et des cheminées crachant délicatement
de la fumée montante vers l’infinie. De gros flocons tombaient lentement vers le sol. Après
l’atterrissage, il me porta sur ses larges épaules, une couverture m'enlaçant et me tenant au chaud
sur les miennes. Nous nous dirigeâmes vers une petite maison de bois. Je n'y vit pas de chat buvant
de lait, mais simplement un petit chien aboyant gaiement, et une vieille dame vêtue de rouge
m’accueillant à bras ouverts. Peut-être était-ce sa femme? Peu importe. En entrant dans l'adorable
maisonnette, je fus surprise. C'était un immense entrepôt. Des jouets s'étalaient à pertes de vue. Ce
fut magique. Maintenant que je prends quelques années, que je sais malheureusement que le père
Noël n'existe pas, que ce n'est qu'un conte enfantin, je me persuade que ses histoires sont dés-
équilibrantes pour la vie d'un enfant le fait de lui mentir.
CHARLI

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