Vous êtes sur la page 1sur 15
I. MODALITE ET MODE 1. GENERALITES Lorsqu’on présente des faits, lorsqu’on conduit un Taisonnement, on ne dit pas toujours ce qu’on sait ni ce qu’on pense de fagon directe, de méme qu'on n’affirme pas de fagon catégorique. Il y a de bonnes raisons a cela. On est rarement absolument certain des faits et des idées qu’on avance. [] vaut done mieux étre prudent dans ses affirmations. On peut alors choisir de présenter les choses sur une échelle de probabilité allant de la certitude au doute ou comme étant possible. - La solution est peut-étre proche. - ll semble que cette question divise toujours les intéressés. ~ Cette manifestation profiterait au chef d’Etat. On se référe souvent 4 ses sources d’information ou bien on cite des autorités en la matiére au lieu de prendre certaines affirmations 4 son compte. On utilise les tournures : se/on..., @aprés..., ainsi qu’il est dit dans... - Selon les médecins, il y a incompatibilité entre le traitement et le malade. - D’aprés le discours du maire, notre ville serait bientét équipée de nouveaux logements sociaux. On n’exprime pas toujours toute sa pensée ou ses intentions ou on préfére quelquefois orienter les conclusions du lecteur en lui Taissant, en apparence, le soin de penser pour son propre compte. - Pourquoi une manifestation contre le nueléaire ? -4- - Alors, gaspillage ou gros succes populuire ? La question reste posée. En fait, on prend des précautions pour mélanger sa propre crédibilité. pour Gtre couvert en cas d’erreur tout en essayant @influencer la pensée et la vision du lecteur. Les journalistes ont constamment recours 4 ces procédés. Ils évitent ainsi des procés: qu’on ne manquerait pas de leur faire si on pouvait les accuser de mensonge. En linguistique, on appelle modalité, ces divers procédés qui permettent de nuancer attitude de Vénonciateur a l*égard du fait énoncé, 2. DIFFERENTES MODALITES 2.1. Définition : La modalité est définie comme artitude de l’énonciateur a Végard de son co-énonciateur et du contenu de son énoncé. Dans 1’étude de langue, les modalités sont considérées comme des éléments qui expriment certaine attitude de T’énonciateur 4 l’égard du contenu de son énoncé. Selon Charles BALLY (Linguistique générale, Linguistique frangaise, 1965), toute phrase peut s’analyser en deux éléments : . - Un contenu représentatif, appelé dictum (ou contenu propositionnel ). - Une attitude prise par le sujet parlant 4 l’égard de ce contenu. C’est le modus ou la modalité. sma rons les énonéés : Attitude Contenu Modus | Modus {| Modus Dictum incorpore au dictum a ¥ ¥ — _ ta Certitude | - J ‘affirme qu’il viendra. | - Il viendra. | Doute | Je demande siilviendra. |-Viendra-t-il ? | Volonté | - J 'ordonne qu'il vienne. - Qu il vienne! | Emotion | Je me réjouis qu'il vienne. | - Lui, venir ? | -Je me désole ~Je m’étonne Les phrases dans les colonnes ci-dessus véhiculent, toutes, le méme contenu propositionnel ~ dictum - (/ui-venir}, en méme temps, |’attitude — modus - du sujet parlant a l’égard de ce contenu (certitude, doute, volonté et émotion). Dans les phrases de ja colonne du milieu, Vaititude de V’énonciateur est exprimée par différents verbes de’ la proposition principale (affirmer, douter, ordonner, se réjouir). Le modus est donc séparé du dictum. Par contre, dans les phrases de la derniére colonne, l’attitude du locuteur n’est pas exprimée par les verbes mais on peut révéler les différents éléments (intonation, modes, temps du verbe, construction de ia phrase) qui caractérisent l’attitude de Pénonciateur (celui qui parle). Le modus est alors incorporé du dictum. Il s’agit de diférents moyens d’expression de la modalité que nous aborderons dans les parties suivantes. En linguistique, on distingue Jes modalités d’énonciation des modalités d’énoncé. 2.2. Les modalités d’énonciation renvoient a l’énonciateur en marquant lattitude de celui-ci dans sa relation avec son co- énonciateur, Elles témoignent de l’ancrage de Pénoncé dans une situation concréte d*énonciation. On distingue quatre modalités qui correspondent aux quatre types de phrases : e Modalité assertive (phrase déclarative): L’énonciateur présente le contenu propositionnel comme vrai ou faux. Cette valeur de vérité assertée me vaut~ que” pour l’énonciateur : elle n’a rien a voir avec une vérité logique ou scientifique. ‘ - Hl pleut. ~ Ine pleut pas. Modalité interrogative (phrase interrogative): Quand l’énonciateur ne peut se prononcer sur la valeur de certitude de I’énoncé, assertée comme vraie ou fausse, il laisse son co-énonciateur décider en lui posant une question. - Doit-il venir ? - Ne doit-il pas venir ? - Viens-tu ? - — Est-ce que tu viens ? ~ Tune viens pas ? e¢ Modalité volitive (phrase impérative ou injonctive): Elle exprime la volonté de l’énonciateur. - Viens ! - Qu’il vienne ! * Modalité exclamative (phrase exclamative) ; Elle exprime jes réactions émotionnelles de l’énonciateur face a un événement considéré. -7- - Comme tu ast&it ! ~ Quelle bonne idée (que) d‘étre venu me voir ! 2.3. Les modalités d’énoncé renvoient a |’énonciateur en marquant son attitude vis 4 vis du contenu de I’énoncé. Les modalités d’énoncé se divisent en trois grands groupes : 2.3.1. Le jugement de lénonciateur 4 propos de « Pévénement ». L’énonciateur peut porter son évaluation sur les chances de réalisation du fait énoncé. L’assertion comporte toute une gamme de possibilités pour dire 4 quel niveau sont les chances de réalisation de l’événement: Certain, probable, possible, éventuel, impossible... , Certitude - L'avion a atterri. (Jen suis sir 4 100%) Probabilité forte - L‘avion doit avoir atterri. (il y ade forte chance) Eventualité - L’avion pourrait avoir atterri. (Je n’en suis pas sir) Possibilité - Il est possible qu'il vienne. - Je vais peut-étre visiter cette ville. Cette gamme de possibilité peut étre classée en différents degrés de Vassertion : Degrés de l’assertion Exemples ~~ Certitude 100% OUL 77> - I pleut. (énoncé validé) - Il doit sirement pleuvoir - I devrait normalement pleuvoir. Il se pourrait qu’il pleuve. 50% ~T - Pleut-il ou non ? (Interrogation) - I] se peut qu’il ne pleuve pas / qu ‘ill pleuve. | - Il se pourrait qu’il ne pleuve pas. - Il ne devrait pas pleuvoir. - Il ne doit pas pleuvoir. 100% NON - I! ne pleut pas. (énoncé non validé) 2.3.2. L’appréciation: de: Pénonciateur & propos du fait énoncé. L’énonciateur peut porter, sur Pensemble de l’énoncé, un jugement appréciatif : . de satisfaction ou insatisfaction - Je me réjouis qu'il vienne. - Il est venu, heureusement. - Je me désole qu'il vienne. -9- e de normalité ou anggnalité - Je trouve bizarre que | épicier n ‘ait pas encore ouvert, 4 cette heure-ci. - Il est surprenant que cette lettre ne ime soit pus parvenue. ede valeur - Ilest bon que tu réussisses a ton bac. ® traduisant un sentiment personnel - Jaime bien nager. - Je regrette qu'il soit malade. L’énonciateur constate un fait et porte un jJugement. Ce jugement n’a rien a voir avec la réalisation de ’événement. 2.3.3. Le jugement de l’énonciateur A propos du « sujet » de Vénoncé (ou sujet grammatical). 4) Modalité de volonté, d’obligation et de capacité L’énonciateur peut insérer, dans Vénoncé, des verbes auxiliaires modaux qui portent non sur l’événement, mais sur le sujet grammatical de l’énoncé : ces verbes expriment la volonté, Pobligation et la capacité du sujet. L*énonciateur émet un avis sur des conditions relatives au sujet grammatical qui soient propices 4 ta réalisation du procés. * Vouloir (désirer, chercher a, s'efforcer de, tenir a): le sujet grammatical est censé viser la réalisation du'procés, - Cet enfant voudrait bien partir en colonie. © Pouvoir (étre apte a, capable de, én inesure de, / avoir la permission de, le droit de...) indique soit des aptitudes, soit des propriétés supposées du sujet grammatical ou soit une autorisation qui lui est accordée, éléments de nature a favoriser ou 4 empécher la réalisation du proces. -10- - dl peut parler anglais. [lla la capacité de... , il sait...] - Ce pont ne peut pas résister @ la tempére. [n’a pas les qualités requise] - Vous pouvez aller en récréation maintenant. {Vous avez la permission de...] ° Devoir (étre obligé de, astreint a, contraint de, / avoir a...) s’applique au sujet grammatical, il traduit une obligation physique ou morale ; imposée par autrui ou qu’il s’impose lui-méme. uo - Tout enfant doit obéir a ses parents. [obligation morale ou légale] - Cette digue doit absolument résister & la poussée des eaux. [Il le faut] Remarque : Un méme auxiliaire modal peut présenter des valeurs différentes selon le contexte. - Ha di partir. [ 11 avait un train a prendre = obligation] [ Il ne répond pas au téléphone= forte probabilité] ~ Nous avons pu téléphoner.{ on nous y a autorisé= permission} [Nous avons trouvé une cabine = condition matérielle} 8) Modalités intersubjectives. Elles concernent les moyens d’exprimer les relations entre Pénonciateur, le co-énonciateur et une tierce personne mentionnée dans Pénoncé, Ce type de modalité a souvent pour but d’influencer le co-énonciateur pour le convaincre de faire et de ne pas faire. Elles expriment : ¢ la permission, |’interdiction -i- - Je te permets deffiser ce bateau, & condition que tu sois prudent, - dl tinterdit de fumer ! © la priére, le conseil, le souhait, l’ordre... Ferme la porte, sil te plait / finjonction polie] Je tiens a ce que tu viennes demain. [exigerice] Qu ‘elle fasse sa lettre tout de suite | fordre a un tiers} (Dans les phrases ci-dessus, je, fe, tu, elle présentent Pénonciateur, le co-énonciateur et une tierce personne mentionnée dans I’énoncé.) Remarques : La réalité langagiére est plus complexe. Plusieurs cas sont possibles. ® Plusieurs modalités peuvent coexister dans le méme énoncé : - Je voudrais que tu puisses faire beaucoup de voyages. {Souhait de I’énonciateur- Capacité du sujet grammatical qui est ici le co-énonciateur- Incitation a ce qu’ il agisse] -Tu ne dois pas l'ennuyer. .[Obligation+négation=Interdiction] - Je ne crois pas qu'il soit en mesure de Cinterdire de parler. [Doute de l’énonciateur- Capacité d’un _ tiers- Interdiction du tiers envers le co-énonciateur] - Il est bizarre que tu croies bon de faire cela. ([Jugement de l’énonciateur sur la proposition qui suit -- Jugement supposé da co-énonciateur surle procés qui suit] e L’énoncé hypothétique est aussi une maniére d’asserter la réalisation d’un énoncé en la conditionnant. L*énonciateur a deux possibilités ; ~12- ~ U vise la réalisation d'un énoncé qu'il sait non réel (non validé) au moment ot il parle. Sijavais de Vargent, je machéterais une Mercedes. [mais je n’ai pas d'argent] - Il pose comme souhaitable un énoncé qui peut. s’avérer valide ou non. Ah ! s'il venait! {| Ul peut venir / ne pas venir} 3. LES MOYENS D’ EXPRESSION DE LA MODALITE. Les modalités se réalisent par des moyens linguistiques divers. 3.1. Moyens prosodiques : L’intonation peut exprimer |’étonnement, la surprise, indignation, la colére ou l’inverse de ce qu’on dit. La ponctuation permet, mais imparfaitement, de traduire le ton. ~ Hélas ! Oh ia la! - Moi, je vous ai menti ? - Ah! C'est malin! - Oh! Madame ! - Quelle bonté ! 3.2. Moyens lexicaux : © Les verbes modaux peuvent exprimer : le souhait (vouloir, pouvoir), la. possibilité (pouvoir, étre capable...) Vobligation, la nécessité (devoir, falloir, avoir a...), le désit, Vespoir, l’intention (espérer, désirer, compter...). - I! pouvait entreprendre plusieurs travaux en méme temps. - Je dois partir. - dl me faut travailler. - J espére vous voir bientét. -13- e Les adverbes modauk® (sens doute, peut-Ctre, certainement), “des compléments circonstanciels (a mon avis, en toute franchise, a vrai dire, sur son ordre) - Sans doute, étiez-vous malade. - Hl est peut-6tre a la campagne. - Pierre viendra certainement (* je suis certain que...) o Les noms et adjectifs affectifs ou évaluatifs : Noms : vantard, chauffard, paperasse, amour, beauté, crainte... Adjectifs: drdle, effrayant, terrible, vrai, faux, délicieux, dégueulasse... - Ce fruit est délicieux. - Cette hypothése est fausse (= je nie que...) 3.3. Moyens grammaticaux e Les modes personnels : L’indicatif, |’impératif, ie subjonctif et le conditionnel. (voir : 4. Modalité et mode verbal) e Certains temps de l’indicatif : l’imparfait, le. futur, le futur antérieur. - Ah ! Sijétais roi! (regret) - il sera malade... (possibilité) - Hl aura manqué le bus. (probabilité) 3.4. Moyens lexico-syntaxiques : Le verbe de la proposition principale des phrases complexes exprime |’attitude du l’énonciateur: verbes de — sentiment (aimer, détester. craindre), verbes de perception (sembler, paraitre), @opinion (penser, croire), verbes' de’ jugement de vérité (avouer, prétendre, prétexter), etc. - Je crains qu'il vienne. - Je pense qu'il viendra. -14- 4, MODALITE ET MODE VERBAL 4.1, Modalité et mode verbal. Le mode du verbe (indicatif, impératif...) n’est qu'un des moyens d’expression de la modalité parce qu’ils indiquent également l’attitude de’ |’énonciateur 4 l’égard de son énoncé. Ce sont les diverses maniéres dont I’énonciateur congoit et présente l’action, selon qu'elle fait Pobjet d’un énoncé pur et simple, ou qu’elle est accompagnée d’une interprétation. Le proces peut étre présenté comme réel, certain ; ou sa réalisation est considérée comme plus ou moins incertaine, virtuelle ; ou comme hypothétique, désirable, douteuse...Ce ne sont 1a que quelques cavactéristiques de la modalité verbale. I} existe une infinité d’attitudes mentales du sujet parlant 4 P’égard du proces. Et on donne aussi le nom de modes aux formes verbales servant a indiquer ces attitudes. Ainsi, la catégorie du mode, attachée avant tout au verbe, permet a I’énonciateur'de présenter son propre point de vue a propos d’un fait, c’est-a-dire de mettre ce fait en contact plus ou moins étroite avec l’actualité : il indique ainsi ou non 4 quelle personne le fait est attribué et dans quelle époque il se situe = Je te téléphonerai demain. Me téléphoner ? Impossible. On distingue traditionnellement les modes personnels qui marquent par des désinences spéciales les . personnes grammaticales (indicatif, imperatif, subjonctif et conditionnel) et les modes impersonnels qui n’ont pas de désinences spéciales pour marquer les Personnes grammaticales (infinitif, participe et gérondif). ~15- 4.2. Modes personnets*® ° Lindicatif ; permet a]°énonciateur de présenter un {ait (phénomeéne, action ou état) comme un événement réel, probable ou certain, c’est-a-dire qui s'est réalisé, se réalise réellement ou se réalisera certainement, En utilisant Pindicatif, le iocuteur actualise totalemeht le fait. [1 le place dans le monde de la réalité, de la réalisation. (L’événement est attribué a une personne et situé dans une époque déterminée) - Cet ouvrier travaille, il travaillera demain, - li n'y a pas de véhicules volants. ¢ Le conditionnel : indique, selon: le contexte ou la situation d’énonciation, qu’un fait (passé, présent ou futur) n’est pas actualisé, mais présenté comme irréel, imaginaire ou éventuel pour Ie locuteur ou pour queiqu’un d’autre que le locuteur. > Je cherche un livre qui me plairait vraiment. (éventuel/ présent) ° - Je passerais te chercher vers huit heures. (éventuel/futur) - Si je gagnais le gros lot, je le partagerais avec vous. (irréel/futur) ~ Sans doute aurait-elle préféré aller au cinéma. (irréel/passé) - Le Président renoncerait a sa visite en Afrique. (éventuel/futur) ¢ L'impératif : permet 4 l’énonciateur de présenter un fait comme wx acte qui doit étre accompli. La personne et Fépoque présentes sont déterminges par la situation de communication. Lorsqu’il est employé dans une phrase, Vimpératif indique selon le contexte : un ordre, une défense, une priére, un souhait... - Ne te penche pas ainsi par la fenétre ! - Songez a me remettre vos copies ! ~16 e Le subjonctif: permet a l’énonciateur de présenter un fait comme un événement possible ou impossible c’est-a-dire susceptible de se réaliser ou non. L’énonciateur interpréte, apprécie la réalité. C’est donc le mode de la subjectivité L’énonciateur laisse aux autres la possibilité de penser ou de ne pas penser comme lui. En utilisant le subjonctif, lénonciateur actualise partiellement le fait. (il Vattribue 4 une personne, mais ne le situe pas dans une époque). - Je veux gu il travaille. (mais lui,voudra-t-il travailler ?) - Je doute que cet éléve soit intelligent. 4.3. Modes impersonnels : Abusivement, on appelle aussi modes, l’infinitif, le participe et le gérondif, qui n’expriment pas eux-mémes aucune modalité de l’action et qui prennent la valeur modale des verbes de la phrase (sauf l’infinitif, noyau de la phrase). ¢ L’infinitif ; C’est la forme nominale du verbe, il permet de nommer purement l’action comme le ferait un nom. - Bien jouer au tennis suppose un entrainement intensif. *Le participe: C'est la forme adjectivale du ‘verbe. Le participe peut compléter un nom, comme le ferait un adjectif "ou une proposition relative, - Je vois chaque matin un. vieil homme jouant de laccordéon au coin de la rue Le gérondif : C’est la forme adverbiale du verbe. Le gérondif compléte un verbe comme le ferait un adverbe ou un complément circonstanciel. - Les voitures de pompiers descendent avenue en faisant hurler leurs sirénes, TRUONG BA OC NGOAT NGU- BHOGHN TRUONG TAM HOC LIbU 4.4. Complexité du prdbléme. Les modes du verbe et Jes modalités ne coincident pas toujours. Yin méme- type de modalité peut s’exprimer de différentes fagons au moyen de modes et de structures, de phrases différents ; on peut ainsi exprimer la volonté par des constructions et des modes grammaticaux divers | - Sors f - Peux-tu sortir, sil te plait ? ~ St tu pouvais sortir... - Dehors! - Jet ordonne de sortir. - J’aimerais que tu sortes, - Amon avis, tu devrais sortir Inversement, un méme mode peut exprimer diverses modalités. Selon la tradition, le subjonctif peut exprimer la volonté, le souhait, le doute, la crainte : - Qu’il vienne me voir tout de suite ! (ordre) - Pourvu qu'elle vienne a temps. (souhait) - Q’il mente, pas possible. (hypothése repoussée) Ainsi, un mode verbal n’a-t-il pas de valeur modale fixée une fois pour toutes. On ne doit donc pas se fier aveuglement au mode du verbe pour déterminer la modalité-qu’il exprime. [1 faut examiner de prés le sens.de 1a phrase-dans laquelle il est employé. -18-

Vous aimerez peut-être aussi