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ISSN: 2658-8455

Volume 3, Issue 2-1 (2022), pp.325-338.


© Authors: CC BY-NC-ND

Fiscalité territoriale et développement régional : quelle


interaction ?

Territorial taxation and regional development: what interaction?

Abdelkader RAFIQ, (Doctorant)


Laboratoire de L’Économie et Management des Organisations- LEMO
Faculté d’économie et de gestion de Kénitra
Université Ibn Tofail de Kénitra, Maroc

Lalla Zhor OMARI ALAOUI, (Enseignant-Chercheur, PES)


Laboratoire de L’Économie et Management des Organisations- LEMO
Faculté d’économie et de gestion de Kénitra
Université Ibn Tofail de Kénitra, Maroc

Faculté d’Économie et de Gestion, Kenitra


Campus universitaire, Kenitra, Maroc
Université IBN TFAIL
Adresse de correspondance :
MAROC (Kenitra)
Code postal
Téléphone : +212 5 37 32 92 18.
Les auteurs n'ont pas connaissance de quelconque
Déclaration de divulgation :
financement qui pourrait affecter l'objectivité de cette étude.
Conflit d’intérêts : Les auteurs ne signalent aucun conflit d'intérêts.
RAFIQ, A., & OMARI ALAOUI, L. Z. (2022). Fiscalité
territoriale et développement régional : quelle interaction ?
Citer cet article International Journal of Accounting, Finance, Auditing,
Management and Economics, 3(2-1), 325-338.
https://doi.org/10.5281/zenodo.6399982
Cet article est publié en open Access sous licence
Licence
CC BY-NC-ND

Received: February 09, 2022 Published online: March 31, 2022

International Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and Economics - IJAFAME


ISSN: 2658-8455
Volume 3, Issue 2-1 (2022)
Abdelkader RAFIQ & Lalla Zhor OMARI ALAOUI. Fiscalité territoriale et développement régional : quelle interaction ?

Fiscalité territoriale et développement régional : quelle interaction ?

Résumé :
La fiscalité des collectivités territoriales se présente, non seulement comme une ressource financière destinée à
couvrir les charges des services publics locaux, mais également comme un instrument de politique économique
qui participe à la consolidation du processus de décentralisation, pierre angulaire dans l’édification d’un État
démocratique et moderne.
Le but de cette contribution est de mettre en lumière le rôle la fiscalité territoriale et son impact dans
l’amélioration des conditions de vie mesurées par l’indice de développement humain (IDH).
Notre question de recherche se présente ainsi : Quel effet exerce-t-il la fiscalité locale sur le développement
régional ?
Afin d’appréhender notre étude, nous avons reveuilles des données émanant de diverses sources puis nous les
avons analysées via une modélisation de régression linéaire multiple.
Les résultats dégagés font état de l’impact positif de l’évolution des recettes fiscales sur l’IDH régional.
Il en découle qu’en dépit des efforts et progrès accomplis par certaines collectivités locales, d’autres accusent un
retard dans le développement en raison de la faiblesse du potentiel fiscal local et des inégalités territoriales dans
le développement dans le capital humain.

Mots clés : Fiscalité territoriale, développement régional, IDH


Classification JEL : H2, O18
Type de l’article : Article théorique

Abstract:
Local government taxation is not only a financial resource intended to cover the costs of local public services,
but also an economic policy instrument that contributes to the consolidation of the decentralization process, a
cornerstone in the building of a democratic and modern state.
The aim of this paper is to highlight the role of territorial taxation and its impact on the improvement of living
conditions as measured by the Human Development Index (HDI).
Our research question is as follows: What effect does local taxation have on regional development?
In order to understand our study, we collected data from various sources and analyzed them using multiple linear
regression modeling.
The results show a positive impact of the evolution of tax revenues on the regional HDI.
It follows that despite the efforts and progress made by some local authorities, others are lagging behind in
development due to the weakness of local fiscal potential and territorial inequalities in human capital
development.

Key Word: Territorial taxation, regional development, HDI


Jel classification : H2, O18
Paper type: Theoretical research

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Introduction :
Le Maroc a engagé à la veille de son indépendance, un vaste programme de modernisation
des structures de l’État dont l’objectif est d’accompagner les mutations profondes que connait
la société marocaine.
Divers pays européens ,africains et américains du Sud ont entamé début des années 1970
leurs processus de régionalisation, ayant pour finalité de mettre en valeur l’importance des
collectivités territoriales en tant qu’ acteurs inctournables du développement régional .
Le contexte de notre étude coïncide avec la mise en œuvre de la politique de régionalisation
au Maroc perçu comme locomotive du développement régional et elle est prévue par la
constitution de 2011 qui a consacré tout un grand titre aux collectivités locales (C T ) en
raison de leur proximité des citoyens et leur rôle dans le développement régional.
Le contexte est marqué aussi par l’entrée en vigueur des différentes lois définissant les
compétences des régions et leurs ressources financières pour pouvoir réussir les stratégies de
développement telles que définies par les plans de développement régional (PDR)
De même ,la volonté royale vise à mettren place les bases d’un modèle économique axé sur
le développement humain .
Sur le plan extérieur , le Maroc disposait des partenariats d’échange avec les pays de
l’Union Européenne ,les pays du Golf ainsi que l’USA qui constituent un grand défi pour
l’économie marocaine .
La régionalisation avancée qui vise le développement régional vient de compléter et de
consolider les stratégies sectorielles déjà entamées par les pouvoirs publics touchant la santé ,
l’agriculture,la pêche, le tourisme ,l’industrie et autres secteurs qui visent à redynamiser le
tissu économique du pays .
De même ,la stabilité politique et le capital ‘confiance’ dont jouit le Maroc auprès de la
communauté internationale lui ont permis de drainer davantage des investissements directs
étrangers (IDE) .Ce flux de capitaux s’est répercuté par l’atténuation du taux de chômage et
l’ amélioration des conditions de vie au Maroc.
Le développement territorial est un processus désormais bien établi dans un grand nombre de
territoires ruraux et urbains partout dans le monde . Le développement socio-économique
mesuré par l’indice de développement humain (IDH) doit émerger du territoire régional,
capable par ses spécifiées et ses ressources de prendre son destin en main.
Nombreuses études ont été effectuées sur le rôle du système fiscal dans la réussite de la
politique de régionalisation avancée.
Ainsi, Emmanuel MATTEUDI, précise que pour gagner le pari du développement, il est
judicieux de « miser sur un développement territorialisé, proche des populations et de leurs
besoins. Un développement qui fait de la proximité la préoccupation première des décideurs
et des développeurs, pour penser de nouvelles formes de gouvernance et de participation de la
société civile, mais aussi, la promotion d'une économie centrée sur la valorisation des
ressources et des savoir-faire locaux ».
La fiscalité des collectivités territoriales se présente, non seulement comme une ressource
financière destinée à couvrir les charges des services publics locaux, mais également comme
un instrument de politique économique qui participe à la consolidation du processus de
décentralisation, pierre angulaire dans l’édification d’un État démocratique et moderne.
Quel rapport existe-t-il entre la fiscalité locale et le développement régional ? Y a-t-il une
interaction entre les deux ? L’objectif de notre étude vise à clarifier la corrélation entre la
variable « fiscalité territoriale » comme input et la variable « développement régional »
comme out put.
La question principale de notre recherche se présente ainsi : Dans quelle mesure la fiscalité
locale contribue-t-elle au développement régional au Maroc ?

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Pour aborder notre étude, le plan de l’article en fait est scindé en trois parties. Dans un 1er
temps une présentation d’une revue de littérature et la méthodologie économétrique adoptée à
savoir une modélisation via le modèle de régression linéaire multiple.
En deuxième lieu, il sera question de la présentation du rôle de la région dans le
développement régional, et en dernier lieu un aperçu sur le rôle de la fiscalité territoriale dans
le développement régional, et les enseignements qui en découlent de notre analyse.
1. Revue de littérature et Méthodologie de Travail.
1.1 Revue de Littérature :
La fiscalité locale revêt une importance particulière dans le cadre de l’action structurelle de
l’État qui intervient par les différentes dispositions et incitations fiscales en vue d’infléchir le
choix et le lieu des investissements et promouvoir le développement local.
Selon le CESE, elle contribue à un rééquilibrage et une plus grande équité territoriale, en
faveur d’un rattrapage des déficits de développement observés sur des régions, voire des
localités. Pour ce faire, les collectivités territoriales doivent, désormais, avoir une
responsabilité forte, compatible avec la nouvelle organisation territoriale, L’étendue et la
nature des compétences qui leur sont dévolues, et les exigences d’autonomie et de
responsabilité que requiert la libre administration des affaires locales par les collectivités
territoriales4.
Pour sa part Marc Leroy retient plusieurs fonctions de l’impôt dont nous nous limitons à deux
fonctions essentielles à savoir :
➢ Fonction de régulation économique : L’impôt a une mission économique notamment
pour le financement des secteurs, priorités, promotion des portions et accompagnement de
la recherche-développement.
➢ Fonction territoriale : À ce sujet l’impôt sert au développement du territoire, traitement
des inégalités fiscales dans le territoire national, un stimulant pour les incitations fiscales
en vue de drainer davantage des investissements externes au territoire.
Sur le même registre, la Cour des comptes confirme que la fiscalité des collectivités
territoriales se présente, non seulement comme une ressource financière destinée à couvrir les
charges des services publics locaux, mais également comme un instrument de politique
économique qui participe à la consolidation du processus de décentralisation, pierre angulaire
dans l’édification d’un État démocratique et moderne.
La région a un rôle très important à jouer. Selon Michel VERPEAUX, le terme région sert à
désigner des réalités fortes différentes et le mot est souvent synonyme de territoire.
1.2 Modèle de régression linéaire multiple
Lors de la conception d’un modèle de régression, nous avons choisi des variables
indépendantes, la méthode de régression et vérifiée si le modèle est bien ajusté aux données
par diagnostic des observations.
Il s’agit d’une étude de type transversale rétrospective effectuée au cours d’une période allant
de 2011 à 2017 ; dans ce travail, nous avons construit des modèles de régression multiple
linéaire dans le but d’expliquer la variance d’un phénomène (la variable dépendante) à l’aide
d’une combinaison de facteurs explicatifs (variables indépendantes).
Dans notre cas d’application de la régression linéaire multiple, la variable dépendante est une
variable continue (IDH) tandis que les variables indépendantes peuvent être soient continués
ou catégorielles.
L’équation du modèle multivarié de la régression linéaire basé dans ce travail est la
généralisation du modèle de régression simple.
Yi = (b0 + b1 X1 + b2 X 2 + ........ + bn X n ) +  i

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En général, les modèles de régression sont construits dans le but d’expliquer (ou prédire,
selon la perspective de l’analyse) la variance d’un phénomène (variable dépendante) à l’aide
d’une combinaison de facteurs explicatifs (variables indépendantes).
2. Le rôle de la région dans le développement économique
Le développement régional et local revêt un intérêt particulier pour les pouvoirs publics au
Maroc étant donné que ce domaine concerne en premier lieu la vie quotidienne des
habitants, et qu’il est étroitement lié au développement économique et social en général et
spatial en particulier.
La région est perçue comme levier de développement intégré et durable et elle contribue à
préserver la dignité des citoyens et de promouvoir une dynamique de croissance et une
répartition équitable des fruits de cette croissance.
Pour mener à bien cette politique et permettre aux régions de s’acquitter de leurs nouvelles
missions11, des moyens financiers ont été mis à leur disposition.
Au cours des deux dernières décennies, le Maroc a réalisé des progrès sociaux et
économiques significatifs en raison d’investissements publics importants, de réformes
structurelles et de mesures visant à assurer la stabilité macroéconomique.
La croissance qui en résulte a conduit à des améliorations spectaculaires vers l’éradication de
l’extrême pauvreté; l’augmentation de l’espérance de vie; un meilleur accès aux services
publics de base et un développement important des infrastructures publiques. Celles-ci ont
permis au pays de réduire l’écart de niveau de vie avec les pays du sud de l’Europe.
Les grandes options du Maroc en matière de gestion des espaces sont marquées par une
domination du modèle instauré par le protectorat français, les premières réformes conduites
depuis 1913 tentaient de mettre en place un modèle administratif largement inspiré du modèle
français.
Le découpage préfectoral et provincial actuel ne constitue pas la résultante de la constitution
de 2011, mais il remonte après l’obtention de l’indépendance. Suite à l’évolution de la société
civile marocaine et l’adoption de diverses lois et dahirs portant sur l’organisation territoriale
au Maroc, on assiste à la naissance de la collectivité préfectorale et provinciale comme
échelon décentralisé.
La loi 47-/96, promulguée en 1997, a attribué de larges compétences aux régions que ce
soient propres, partagées ou transférables par l’État leur permettant de promouvoir le
développement économique, social, culturel et environnemental, et au besoin en partenariat
avec l’État et le secteur privé.
Les collectivités territoriales du Royaume sont les régions, les préfectures, les provinces et les
communes. Elles constituent des personnes morales de droit public, qui gèrent
démocratiquement leurs affaires. Si la commune est qualifiée de collectivité de proximité, les
préfectures et les provinces ainsi que les régions jouent un rôle intermédiaire entre la
commune et l’État central.
Les deux échelons provincial et régional ont été respectivement conçus comme cadres de
déconcentration et de planification du développement économique.
Aujourd’hui, le paysage de la décentralisation au Maroc comporte 12 régions, 75 préfectures
et provinces et 1538 communes réparties entre 256 urbaines et 1282 rurales. La configuration
de la carte préfectorale et provinciale vise une meilleure adaptation de l’action de l’État et la
responsabilisation des collectivités en matière de développement local.
L’article 141 stipule que les C T disposent de ressources financières propres et de ressources
affectées par l’État. De même l’entrée en vigueur en 2015 des lois organiques 111-14, 112--
.14 et 113-.14, relatives respectivement aux régions, provinces et préfectures et communes, a
permis de doter chaque région des ressources nécessaires (naturelles, humaines,

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urbanistiques…) et des mécanismes à même de consacrer le principe d’efficacité de


l’administration territoriale.
Ces fonds servent à accompagner le processus de développement local.
Au terme des dispositions des lois précitées, le développement rural et social au cœur des
compétences préfectorales et provinciales. Ainsi la préfecture ou la province est chargée, à
l’intérieur de son ressort territorial, des missions de promotion du développement social,
notamment en milieu rural de même que dans les espaces urbains.
De même, il, relève de leurs compétences propres à l’intérieur de leurs ressorts territoriaux, le
transport scolaire dans le milieu rural, la réalisation et l’entretien des pistes rurales, la mise en
place et l’exécution de programmes pour réduire la pauvreté et la précarité,
La région est investie de nouvelles compétences qui concernent notamment le
développement durable, l’emploi et la recherche scientifique, la protection de
l’environnement ainsi que la mise à niveau du monde rural.
Le conseil régional est tenu de mettre en place, sous la supervision de son président et pour
une durée de 6 ans, son programme de développement régional (PDR) lors de la première
année du mandat. Il œuvre également à son suivi, son actualisation et son évaluation.
Les régions et les autres collectivités territoriales participent à la mise en œuvre de la
politique générale de l’État et à l’élaboration des politiques territoriales à travers leurs
représentants.
La programmation du développement régional s’articule autour des domaines suivants :
- L’aménagement du territoire qui constitue une feuille de route qui s’impose à tous les
intervenants dans la collectivité territoriale
- La promotion des investissements en assurant un cadre propice pour l’attractivité des
investissements par l’organisation entre autres des zones d’activités économiques
dans la région
- La formation professionnelle qui permet de développer des compétences humaines
utiles dans l’insertion du marché de l’emploi et partant la réduction du taux de
chômage
- Le développement rural et la protection de l’environnement
- La signature des conventions dans le cadre de la coopération internationale. Ces
accords peuvent porter divers domaines (accès au financement, attractivité des firmes
internationales).
C’est ainsi le PDR est censé d’accompagner les orientations stratégiques de la politique de
l’État, et veiller à leur déclinaison au niveau régional et prendre en considération l’intégration
des orientations du schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT) et les engagements
convenus entre la région et les autres collectivités territoriales, leurs instances, ainsi que les
entreprises publiques et les secteurs économiques et sociaux dans la région.
Dans le contexte actuel où le Maroc a opté pour une régionalisation avancée comme mode de
gouvernance de son territoire, la mise en œuvre des compétences régionales occupe une place
de 1er rang. Ainsi des agences régionales d’exécution des projets (AREP) ont été créées et
elles ont pour missions l’exécution des projets et programmes de développement adoptés par
le conseil régional.
Ces agences apportent aux conseils régionaux l’assistance juridique et l’ingénierie technico-
financière nécessaires à l’étude et à l’élaboration des projets et programmes de
développement. Elles peuvent également se charger de la gestion des projets pour le compte
de la région.

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3. Structure de la fiscalité territoriale et son impact sur L’IDH


3.1 Structure de la fiscalité locale :
La fiscalité locale a connu plusieurs réformes dans l’objectif de doter les collectivités
territoriales d’un cadre juridique permettant d’asseoir un système fiscal simple et efficace qui
favorisent le développement de l’accroissement des investissements.
En raison de son importance, l’impôt disait, Karl Marx est « la base matérielle de l’État ».
l est à souligner comme confirmé par la théorie économique, la fiscalité assume une triple
fonction : financière, économique et sociale (Musgrave ,1959).
Du coup, la fiscalité locale représente un mécanisme approprié de financement des
collectivités territoriales et elle concerne l’ensemble des impôts, taxes et autres impositions
similaires que les collectivités territoriales sont en droit de prélever au profit de leurs budgets.
La fiscalité territoriale sert à faire face aux différentes dépenses engagées et contribuer à
l’effort de développement local et participer à la réduction des disparités entre régions.
La constitution de 2011 a consacré le chapitre IV aux régions et des collectivités territoriales.
Ainsi et au terme de l’article 141, les régions et les CT disposent des ressources financières
propres et des ressources financières affectées par l’État.
De même la constitution de 2011 prévoit la création à profit des régions un fond de mise à
niveau sociale et un fonds de solidarité interrégionale visant une répartition équitable des
ressources, en vue de réduire les disparités entre les régions.
La fiscalité territoriale sert à faire face aux différentes dépenses engagées et contribuer à
l’effort de développement local et participer à la réduction des disparités entre régions.
L’article 141 stipule que les C T disposent de ressources financières propres et de ressources
affectées par l’État.
De même l’entrée en vigueur en 2015 des lois organiques 111-14, 112--.14 et 113-.14,
relatives respectivement aux régions, provinces et préfectures et communes, a permis de doter
chaque région des ressources nécessaires (naturelles, humaines, urbanistiques…) et des
mécanismes à même de consacrer le principe d’efficacité de l’administration territoriale.
Ces fonds servent à accompagner le processus de développement local
Les mécanismes de financement de l’action des collectivités locales sont résumés au niveau
du graphique en annexe.
À titre indicatif, nous relatons l’évolution des ressources des collectivités territoriales durant
la période 2011-2017.

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Tableau 1 : Les ressources des collectivités territoriales


Nature 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Recettes 29149 28744 31796 31911 35626 37155 39011
Recettes fiscales 25275 24368 27257 27027 29511 29930 31380
Impôts directs 5829 6233 7782 6575 7346 8541 9722
Taxes de services communaux 2640 2649 3327 2685 2937 3298 3309
Taxe professionnelle 1711 1787 2227 1984 2199 2368 2462
Taxe d’habitation 270 254 375 248 311 287 329
Taxe sur les terrains non bâtis 627 831 1121 901 1114 1163 1342
Part des régions dans l’IS 297 413 373 509 419 758 1190
Part des régions dans l’IR 284 299 359 248 366 667 1090
Impôts Indirects 19446 18135 19475 20452 22165 21389 21658
Part dans le produit de la TVA 17342 15872 16902 17800 19300 18697 18830
Taxe sur les opérations de
construction 664 722 720 718 709 370 353
Part des CT dans le produit de la
taxe sur les contrats d’assurance 304 486 709 713
Taxe sur les opérations de
lotissement 214 249 260 265 254 230 255
Taxe sur les débits de boissons 131 138 161 156 162 167 185
Taxe sur l’extraction des produits
de carrières 170 174 175 178 204 223 195
Taxe de séjour 155 149 178 191 172 167 198
Taxe sur les services portuaires 130 145 150 168 175 191 230
Autres impôts indirects 640 686 929 672 703 635 699
Recettes non fiscales 3874 4376 4539 4884 6115 7225 7631
Source : Direction du Trésor et des Finances Extérieures – Ministère de l’Économie et des Finances
L’analyse de l’évolution des ressources des C T fait ressortir les constatations suivantes :
- En 2017, les recettes fiscales participent à hauteur de 80% dans les recettes des CT
alors que les recettes non fiscales participent à hauteur de 20%.
- La taxe professionnelle demeure une taxe fondamentale dans l’architecture du système
fiscal local. Ainsi les taxes des services communaux et la taxe professionnelle
représentent plus de 60% des impôts directs des recettes fiscales depuis 2013 au 2017.
- La part dans le produit de la TVA participe pour plus de 86 % dans les impôts
indirects alors que les autres types d’impôts ne contribuent qu’à hauteur de 13%.
- Depuis l’entrée en vigueur en 2014 de la taxe sur les contrats d’assurance, les recettes
issues de cet impôt au profit des communes affichent une évolution très remarquable
passant de 304Mdh à 713Mdh en 2017 ; soit une évolution de 135%.
- La taxe sur les opérations de construction et la taxe sur l’extraction des carrières
participent en respectivement à hauteur de 1,60%et 0,01% dans les impôts indirects
des recettes fiscales des CT.
Cette situation peut s’expliquer par les difficultés iles de mobilisation du potentiel fiscal dont
regorgent les CT ainsi que la faiblesse du taux de recouvrement.
Pour pallier à ces insuffisances, la recherche de l’efficacité et de l’efficience à travers la mise
à niveau des procédures et des méthodes de gestion ainsi que le renforcement de
l’administration fiscale locale s’avère une nécessite de 1er rang.
Ainsi et suite aux recommandations des assises de la fiscalité de Mai 2019, la loi 07-20 sur la
fiscalité locale a été adoptée et rentrée en vigueur en Janvier 2021.Cette loi vise à assurer une

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augmentation des recettes propres des CT pour leur permettre d’assurer pleinement leurs
engagements vis-à-vis de leurs citoyens et apporter plus d’équité fiscale.
Les grandes lignes de la 07-20 modifiant et complétant la loi n°47-06 relative la fiscalité
locale se présentent comme suit :
➢ L’adéquation des dispositions actuelles de la fiscalité locale par rapport à la
constitution de 2011, à la mise s à jour qu’a connues le Code général des impôts
depuis 2008, ainsi qu’aux nouvelles règles de découpage administratif des territoires.
➢ La revue de l’assiette fiscale qui va dans le sens de son élargissement pour augmenter
le potentiel de recettes des collectivités, ainsi que dans les règles d’affectation des
recettes collectées entre collectivités et budget général de l’État. Dans ce cadre et à
titre indicatif et au niveau de la taxe professionnelle, la valeur locative augmentée
tous les 3 ans au lieu de 5 ans pratiqué précédemment. La nouvelle clé de répartition
porte la part des collectivités territoriales à 87%, au lieu de 80%
➢ La révision du champ des incitations et des exonérations fiscales pour les adapter au
code général des impôts et au nouveau contexte économique.
L’évolution des recettes fiscales s’est traduite par des répercussions sur les fondamentaux du
développement humain durable mesurés par entre autres l’indice de développement humain
(IDH).
Les avancées enregistrées par des collectivités territoriales du Maroc trouvent son explication
au niveau entre autres de l’investissement public et privé entrepris dans le facteur humain.
De même, l’engagement et la volonté du souverain du Maroc de réussir le défi du
développement régional constituent un facteur clé de succès.
Ainsi dans son discours du 30.Juillet de 2012, le Roi du Maroc a affirmé : « en effet, relever
les défis d’une bonne gouvernance territoriale passe nécessairement par la réalisation d’un
développement humain juste et équitable, capable de remédier tant aux déficits du monde
rural qu’aux carences qui obèrent la croissance au milieu urbain »
Pour le Roi Mohamed VI, la régionalisation ne doit pas se contenter de la promulgation d’un
ensemble des lois et procédures administratives. Au contraire,elle doit être « l'expression
d'un changement profond dans les structures de l'État, et un support d'une approche pratique
en matière de gouvernance territoriale», l'échelon régional devrait être désormais ciblé par
l'action publique.
Ainsi, plusieurs études de divers organismes nationaux ou étrangers (PNUD, OCDE, FMI)
versés dans le domaine d’évaluation et de suivi du comportement des indicateurs sociaux
économiques à travers le monde ont été élaborées.
Nous nous limitons à titre indicatif de l’étude menée par le Haut-Commissariat au plan sur
l’IDH au Maroc durant la période 2001-2014.

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Tableau 2 : Évolution de l'indice de développement humain par région 2001-2014

IDH
Accroissement Accroissement
2004 2014
Région relatif (%) annuel moyen (%)
Tanger-Tetouan-Al Hoceima 0,606 0,758 25,1 2,3
Oriental 0,605 0,729 20,5 1,9
Fès-Meknès 0,608 0,725 19,2 1,8
Rabat-Salé-Kénitra 0,64 0,765 19,5 1,8
Béni Mellal-Khénifra 0,577 0,677 17,3 1,6
Casablanca-Settat 0,672 0,791 17,7 1,6
Marrakech-Safi 0,564 0,703 24,6 2,2
Darâa-Tafilalet 0,572 0,679 18,7 1,7
Souss-Massa 0,62 0,729 17,6 1,6
Guelmim-Oued Noun 0,637 0,729 14,4 1,4
Laayoune-Sakia El Hamra 0,708 0,784 10,7 1,0
Eddakhla-Oeud Eddahab 0,747 0,851 13,9 1,3
Régions du Sud 0,675 0,766 13,5 1,3
Total 0,617 0,742 20,3 1,9
Source : données du RGPH 2004 & 2014 et cartographies de la pauvreté monétaire 2004 & 2014, HCP.
A terme de cette étude, une amélioration de l’IDH entre 2004 et 2014, a été réalisé de l’ordre
de 1,7% au niveau national. Presque toutes les régions ont bénéficié de cette avancée du
développement, mais de façon disproportionnée.
C’est dire que le processus de réduction des disparités régionales en développement humain
ne s’opère pas au même rythme au niveau des régions. Ainsi, les régions qui ont enregistré un
taux d’accroissement de l’IDH supérieur à la moyenne nationale (1,9%) sont Marrakech-Safi
(2,2%), Tanger-Tetouan-Al Hoceima (2,3%) et l’Oriental (1,9%). Ce taux d’accroissement
annuel moyen est moins élevé dans les régions du Sud (1,3%), Béni Mellal-Khénifra,
Casablanca-Settat et Souss-Massa (1,6%) et Darâa-Tafilalet (1,7%). Rappelons à cet égard
que l’IDH augmente à une vitesse plus grande là où il est relativement bas en raison de la
saturation que connaissent ses dimensions élémentaires.
3.2 Impact des ressources des CT sur l’IDH
L'indice de développement humain (IDH), établi par le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) en 1990, est un indicateur qui mesure la qualité de vie moyenne de
la population d'un pays.
L’IDH est l’indicateur le plus utilisé pour apprécier le niveau de développement. L’IDH régional
sert à évaluer le niveau du développement humain d’une région donnée. Il intègre trois
éléments qui font référence aux trois dimensions les plus importantes du développement
humain au niveau de chaque région :
✓ La durée de vie, mesurée par l’espérance de vie à la naissance et qui fait référence au
niveau de la santé dans chaque région ;
✓ Les connaissances, mesurées par un indicateur qui combine le taux d’alphabétisation des
adultes (avec un coefficient de pondération de deux tiers) et le taux brut de scolarisation
combinant les niveaux primaire, secondaire et supérieur (avec coefficient de pondération
d’un tiers). Cet indicateur fait référence au niveau de l’éducation dans chaque région ;
✓ Le niveau de vie, mesuré par le PIB réel par habitant (revenu)

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Elle va de 0 à 1. Chacune de ces dimensions est appréhendée par un, voire deux indicateurs,
qui sont ensuite agrégés à l’aide d’une moyenne géométrique.
Tableau 3: base de données des indicateurs PIB,IDH ,taux de chômage et dépenses 2011-2017

Année Évolution ressources PIB IDH taux chômage dépenses


2011 29149 - 0,626 8,91 14385
2012 28744 24790 0,635 8,9 15108
2013 31796 26121 0,644 9,24 15753
2014 31911 28863 0,652 9,88 16281
2015 35626 31244 0,658 9,71 16600
2016 37155 32064 0,667 9,4 16898
2017 39011 33930 0,673 9,35 17406
Source ; HCP, comptes régionaux du Trésor (2011-2017)
Selon notre modèle, la relation de causalité positive est relatée par l’équation ci-après :
IDH = 0,504 + 4,098.10−6  Évolution des ressources locales
Les ressources des CT en 2017 se sont établies à 33930MDH contre 29149MDH ; Cette
évolution s’est traduite par une évolution de l IDH en passant de 0,626 à 0,673 .L’entrée en
vigueur de la constitution de 2011 et l’avancée majeure de la politique de régionalisation en
vigueur expliquent entre autres cette amélioration.
Tableau 4: Analyse univarié de l’association de cause à effet entre Évolutions des ressources locales et IDH
Coefficients
Coefficients
Modèle 2 Coefficients non standardisés standardisés
B Erreur standard Bêta t Sig.
1 (Constante) ,514 ,017 30,076 ,000
Évolution des ressources 4,098E-6 ,000 0,963 8,042 0,000
locales
a. Variable dépendante : IDH
Source : Auteurs
El en découle que l’évolution des recettes des CT impacte positivement le comportement de
l’IDH. Dans le même ordre d’idées et suite à une étude réalisée par des membres de l’ONDH
et en 2015, le Maroc affichait un IDH12 (0,647) inférieur à la moyenne mondiale (de 9,9%) et
à celle des pays à développement humain élevé (de 15,3%).
Il est juste supérieur à la moyenne des pays à développement humain moyen, mais nettement
plus élevé (de 23,5%) que la moyenne africaine. Ce niveau de l’IDH confère au Maroc la
caractéristique d’un pays médian de ceux à développement humain moyen.
Au terme de notre étude, il est nécessaire de souligner quelques défis à relever auxquels les
pouvoirs publics doivent se pencher dans le futur afin d’apporter les corrections nécessaires :
-Faiblesse de la fiscalité locale : Les collectivités territoriales dépendent étroitement des
ressources transférées par l’État.
-L’Autonomie des régions partant du principe selon lequel l’intégration locale est la base de
l’intégration nationale, le passage de régions ‘’annexes’’ du centre vers des régions
autonomes constituant des pôles économiques peut résorber le chômage local et contribuer
efficacement dans la promotion du territoire ;

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4. Conclusion :
En guise de conclusion, et depuis la mise en œuvre de la régionalisation avancée qui s’est
traduite par le transfert des compétences du pouvoir central à l’échelon régional et le
développement des responsabilités des élus et des autorités décentralisées, les collectivités
locales ont commencé à se développer à une cadence soutenue et au service des besoins et
attentes légitimes des citoyens, des générations actuelles et de celles à venir.
Ce développement trouve son origine de la mobilisation des ressources financières propres ou
transférées de L’État.
La constitution de 2011 a donné une grande impulsion au rôle des collectivités territoriales et
elle a couronné le processus de la démocratie locale et la gouvernance territoriale.
La fiscalité locale présente ainsi un intérêt particulier majeur et elle contribue à faire face
notamment aux dépenses de fonctionnement et d’investissement nécessaires pour le bon
fonctionnement de la collectivité locale.
L’impôt est aussi important pour le citoyen. Il constitue un lien entre ce dernier et l’État, dans
la mesure où il y est soumis comme contribuable et il bénéficie en retour, des services publics
financés par l’impôt. Dans toute action, dans tout acte, dans toute activité économique et
sociale, l’impôt justifie l’utilisation d’un service financé totalement ou partiellement par
l’État.
Ainsi, le citoyen est aussi intéressé par les recettes et les bases sur lesquelles elles sont assises
que leur utilisation dans le cadre de différentes dépenses de l’Etat.
Pheuiphanh N ,1974 a eu le mérite de signaler l’existence d’une relation entre la fiscalité
locale et le développement régional.
À travers notre modèle multivarié de la régression linéaire, la fiscalité territoriale exerce un
effet positif sur le comportement de L’IDH.
De même, il est à préciser qu’en dépit des progrès importants enregistrés au niveau national,
des disparités territoriales en matière du développement et des inégalités des chances
subsistent et constituent un grand défi qu’il faut combattre.
Références
(1) Article 135 de la constitution du Maroc
(2) Article 137 de la constitution du Maroc
(3) Article 142 de la constitution du Maroc de 2011.
(4) Article 80 de la loi 111-14
(5) Discours royal, du 13 octobre 2017, à l'occasion de l'ouverture de la première session
de la 2ème année législative de la 10ème législature
(6) Financement des collectivités territoriales et mécanismes de péréquation
MOHAMED EL MENSI n° 18 page 15
(7) La loi no 47-06, complétée par la loi 39-07 énumérant les ressources financières de la
région
(8) Le développement territorial page 29 auteur Pierre Campagne et Bernard Pecqueur
Éditions Charles Léopold Mayer, 2014.
(9) Le rapport du conseil économique social et environnemental n°39/2019 intitulé ‘’Un
système fiscal, pilier pour le nouveau modèle de développement, page n°20
(10) Les composantes et la méthode de calcul de l’IDH sont celles de la première approche
adoptée par le PNUD (moyenne arithmétique des composantes de l’éducation mesurée
par le taux net de scolarisation 6-22 ans et le taux d’alphabétisation des adultes,
l’espérance de vie et le PIB par habitant en PPA).
(11) Livre III la régionalisation avancée au service du développement économique et social
page 7
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(12) Marc Leroy (2016) intitulé ‘’les enjeux de la territorialité fiscale’’ page 6
(13) MATTEUDI E. (2012) « Les enjeux du développement local en Afrique ou comment
penser la lutte contre la pauvreté ». (Page de couverture)
(14) Rapport HCP année Octobre 2018 sur « Le développement socio-économique
régional -Niveau et disparités, 2001-2017
(15) Rapport HCP -Recensement général de la population et des collectivités au Maroc en
2014
(16) Rapport CESE année 2020 sur le système fiscal Marocain sous le thème « un
système fiscal, pilier pour le nouveau modèle de développement » page 67
(17) Rapport cour des comptes année 2015 sur ‘’la fiscalité locale’’ – page 144
(18) Rapport cour des comptes de 2015 sur la fiscalité locale au Maroc page 23
(19) Rapport cour des comptes sur la fiscalité locale année 2015 page 7
(20) Rapport cour des comptes sur la fiscalité Locle du Maroc année 2015 page 44
(21) Rapport de suivi de la situation économique au Maroc Juillet 2020 Publication de la
Banque Mondiale sur le Maroc et du HCP PAGE 6
(22) Rapport ONDH 2017 inégalités et développement humain page 43-144
(23) Région et régionalisation au Maroc – aspects organisationnels et modes de l’action
Tarik ZAIR page 36 éditions Bouregreg
(24) Revu e REMALD n° 90 année 2015 ‘’Décentralisation et déconcentration – les
règles de la bonne gouvernance page 71
(25) VERPEAUX M. (2005) « La région », Éditions Dalloz. (p.1)

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Annexe
Figure 1 : Mécanismes de financement des collectivités locales au Maroc :

Fiscalité locale

Para fiscalité
Ressources Propres

Produits des domaines

Produit de la TVA

Financement des Produits IS, IR & Taxes


Ressources Transférées contrats
sur les
collectivités territoriales
d’assurances

Fonds de mise à niveau sociale

Fonds public de solidarité


interrégionale

Les prêts octroyés


par le fond
d’équipement
communal ( FEC )

Partenariat Public,
Ressources d’emprunt Privé

Marché des Capitaux

Source : Conception de l’auteur sur la base du Livre III de La régionalisation avancée.

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