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INTRODUCTION Le marché des capitaux est un vaste ensemble qui s'est construt au fur et & mesure du développemont et de la diversification des besoins de financement de économie. Dans le cadre du déroulement de Tactivté Economique et & issue de la répartiion des revenus de la production, des agents économiques se retrouvent avec des capacités de financement et d'autres avec des besoins de financement. Comme il n'est pas possible de laisser une telle situation perdurer sans etablir de relations entre les premiers et les seconds, les banques se sont tout naturellement intercalées entre ces deux types d'agents économiques, collectant les capacités de financement des uns pour distribuer du crédit aux autres sous leur propre responsabilité et & leur propre prof. Le marché de capitaux ainsi insiauré par lactivits de collacte de ressources et de distribution de crédits des bbanques est le marché de Tintermédiation ou marché du financement intermédié ou encore marché indirect des capitaux. En effet, la relation de financement, entre offreurs et demandeurs de capitaux, qui s'etabit ainsi via le systéme banceire, refléte donc une relation indirecte, ‘Sous la pression du développement des besoins de financement des économies en croissance, (dans un contexte de capitalisme libéral marqué par la déréglementation et la recherche de la meilleure efficacité de "allocation des ressources) les plus gros consommateurs de crédits (les grandes entreprises et les ‘multinationales) sont sortis du bilan des banques pour aller chercher directement le financement dont ils ayaient besoin auprés des épargnants. Il s'est ainsi instauré et développé des marchés directs du financement ou marchés désintermédiés ; le marché monétaire et le marché financier en constituent des exemples. Toute économie modeme demeure désormais ouverte sur le reste du monde et aucune stratégie de croissance et de développement de |'entreprise ne peut ignorer durablement les marchés étrangers. Les besoins et les offres de financement se sont également exorimés en devises, générant de ce fait un autre marché des capitaux : le marché des changes. Par ailleurs, le financement n’étant pas dénué de risques, les acteurs des différents marchés de capitaux évoqués ci-dessus ont grand intérét & couvrir es risques ligs & leurs positions sur les marchés de capitaux. Le marché des dérivés oi s’échangent des produits synthétiques fabriqués a limage de ceux qui circulent sur les marchés précédemment évoqués, leur permettent de prendre des positions inverses de ceux acquis sur les marchés de capitaux, afin d’annuler les risques pris Enfin, les différents supports qui s'Schangent sur les marchés organisés des produits de base (en Anglais commodities) viennent compiéter les possibilités pour les acteurs des marchés de capitaux, de trouver des contreparties et de renforcer I'activité sur ensemble des marchés. Les marchés de capitaux sont done divers et pluriels et c’est par souci de simplification ainsi que pour des raisons pédagogiques que notre étude, bien quintitulée « Connaissance des marchés de capitaux » se limitera au seul marché financier dont abord sera enrichi par les expériences en marchés de capitaux de T'UEMOA' et de la CEMAC? £ Union Economique et Monéiaire Ouest Aficaine ® Communauté Economique et Monétaie de 'Atique Centrale 1 Aaue - Face Conalesance des marchés cata: ‘© CFB 2012 CHAPITRE 1 - LE MARCHE FINANCIER : DEFINITION, ROLE ET STRUCTURE Les objectifs pédagogiques ‘+ Découvrir la notion de marché financier. * Connaitre le réle économique d'un marché financier. + Conneitre les deux principales composantes d'un marché financier. 1. DEFINITION DU MARCHE FINANCIER La loi definit le marché financier comme « un lieu ol s'échangent des instruments financiers », ces instruments financiers sont, en général, des actions et des obligations et les transactions peuvent éire cu: Comptant ou a terme. La caracteristique essentielle dé ce marché est d'étre dématérialisé, la passation des ‘ordres et aur traitement étant, de nos jours, entiérement électronique. Le marché financier joue un réle économique trés important. 2. LE ROLE ECONOMIQUE DU MARCHE FINANCIER Les différentes fonctions économiques du marché financier Peuvent étre regroupées autour de quatre péles principaux : + uncircuit de financement de économie nationale * un moyen drorganiser la liquidité de "épargne investie & long terme ; . un instrument de mesure de la valeur des actifs ; . un outil facilitant la mutation des structures industrielles et commerciales. 2.1. Un circuit de financement de l'économie nationale Tout marché se définit par une demande et une offre ; le marché financier n'échappe pas a la régle et demeure caractérisé par une demande ainsi qulune offre de capitaux & long terme. 24. La demande De nombreux agents économiques ont besoin de financer leurs inve: ccapitaux a long terme = * les entreprises d'une certaine taille ont intérét a rechercher des capitaux directement sur le marché financier en émettant diverses valeurs mobiliéres (actions, obligations, titres sements par le recours & des hybrides...) * les Etals trouvent, sur ce méme marché, le moyen de combler une partie de leur déficit budgétaire par 'émission emprunts obligataires * les collectivités loceles peuvent avoir besoin d'emprunter & long terme pour financer leurs réalisations d'équipements publics. BP AtiqueS- Faso. Comalsance des marchs de capaux 3 (© CFPB 2012 2.4.2.Loffre Les agents économiques suscepiibles c'apporter des capitaux & long terme sont principalement les patticuliers, les entreprises et les investisseursinstitutionnels. ‘+ les partiouliers, dont un certain nombre, sont détenteurs de capitaux provenant de leur épargne (dont ils prévolent ne pas avoir besoin avant une échéance éloignée) peuvent, bien sor, placer cette épargne auprés des établissements de crédit, selon diverses formules leur assurant la sécurité, avec en contrepartie un rendement plus modeste, Le placement sur le marché financier leur permet d'espérer une meilleure rentabilité, voire, la réalisation de substantielles plus-values en contrepartie d'une prise de risque de moins-values ; + les entreprises qui sont & la recherche de rémunération ou de valorisation pour leurs capitaux disponibles ou qui veulent réaliser des acquisitions leur permettant d'assurer leur croissance externe par des prises de participations dans dautres societés ; ‘+ es investisseurs institutionnels (compagnies d'assurances, caisses de retraite -dans le monde ‘anglo-saxon, ce sont les fameux fonds de pensions- ou organismes de prévoyance sociale...) disposent souvent dimportants capitaux (par exemple des réserves techniques) quis doivent chercher a valoriser; eu égard a la masse de ces capitaux, ils peuvent jouer un réle trés important sur le marché financier. Communément appelés «zinzins — investisseurs institutionnels », ils sont les principaux investisseurs du marché Notons que dautres agents économiques (associations, investisseurs étrangers, fonds dinvestissements et fonds spéculalifs...) peuvent également, pour des raisons diverses, vouloir placer leurs capitaux sur cos marehés. Le role du marché financier est classurer le lien entre les investisseurs et les demandeurs de capitaux et apporter, en particuler aux entreprises et & "Etat, un concours précieux dans la recherche des ressources tongues qui leur sont nécessaires. 2.2. Un moyen d'organiser la liquidité de I'pargne investie a long terme La seconde fonction du marché financier, complémentaire de la premiére, consiste a attirer, par son activité et sa liquidits, 'épargne qui hésiterait 4 s'engager on favour d'investissements, si elle n'était, rassurée sur sa faculté de redevenifr liquide. En permettant lajustement de foffre et de la demande des titres, les mécanismes boursiers offrent la possibilité de répondre a cette attente, dans la mesure ott les conditions de liquidité du marché sont réunies, En effet, les placements sur le marché financier présentent, par rapport 4 d'autres types dinvestissement, notamment en actifs réels (par exemple un bien immobilier), vantage d'étre, en principe, immédiatement mobilisables : le détenteur d'un titre coté en bourse a ipso facto la possibiité de le vendre a un autre investisseur, tant que le marché ne souffre pas d'absence de contrepartes. La liquidits du marché dun titre suppose donc que les intervenants soient en mesure de trouver une contrepattie & leurs opérations. Or, cela n'est possible que dans la mesure ou le marché est suffisamment large (les spécialistes parlent de sa « profondeur ») Il faut dés lors quil existe une quantits importante de titres en circulation mis & la disposition du public (« flottant ») et que le volume quotidien des transactions soit assez étoffé pour permettre des échanges qui n’entrainent pas systématiquement des fluctuations significatives et erratiques des cours. 2.3. Un instrument de mesure de la valeur des actifs En affichant, & chaque séance de bourse, des cours pour une action ou une valeur donnée, le marché financier est un instrument de mesure important de la valeur des entreprises inscrites a la cote travers leur capitalisation boursiére (valeur du cours d'une action multipliée par le nombre d’actions, de l’entreprise) information donnée aux investissours présente de nombreux avantages : elle est réguliére, publique et largement diffusée via des médias spécialisés ou non. AA contrario, cette approche siinscrit dans un contexte, celui de la bourse. qui reste trés sensible aux anticipations des acteurs, l'évolution de environnement politique, Sconomique, social et international : elle peut done a certains moments pécher dans l'estimation de la valeur d'une société, par défaut ou par exces. [BP Airgue 8 Faue-Cennaisance des marca de captaux 4 ‘© CFPB 2012 En outre, elle tent compte de lappréciation (la notation) que les professionnels de analyse financiére et Economique! portent, & un moment précis, sur telle ou telle affair, Quoi quil en soit, la cotation boursiére constitue, & cété des autres techniques d'évaluation des entreprises (anaiyse des biians, expertises de loutll de production, du fonds de commerce, perspectives de la firme sur son marché, ectualisation des flux de trésorerie futurs...) une approche d'un accés facile et reconnu par la communauté bancaire, le monde des affaires ot 'administration fiscale. ‘Son grand mérite est de pouvoir anticiper la valeur a moyen terme des entreprises en formulant des hypothéses sur leur devenir. De plus, le processus d'évaluation est satisfaisent, car contradictoire en oe ‘sens que ensemble des intervenants ne fait pas toujours, a un instant précis, les mémes anticipations. En fixant & tout moment le prix d'une société, le marché financier apparait comme lune des pierres angulaires Tun capitalisme fondé sur la notion méme de marché. 2.4. Un outil facilitant la mutation des structures industrielles et commerciales En donnant a des sociétés la possibilité de régler, au moyen de leurs fitres, acquisition dautres affaires, le marché financier facilite les regroupements dentreprises, Le marché financier a toujours jou un réle clef dans ce processus de concentration. Que ces opérations se réalisent & la suite d'un accord entre les sociétés concemées (opérations amicales) ou qu'elles interviennent contre le gré de lentreprise qui doit entrer dans lorbite d'une autre (opérations hostiles), elles participent, en tout état de cause, de fagon constructive, @ la mutation des structures industrielles et commerciales du pays. De la méme maniére, le marché financier permet & un entrepreneur qui c8de une partie du capital qu’ détient au public, soit de disposer de fonds pour croitre, se diversifier ou acquérir un concurrent, soit encore de se retirer en réalisant une plus-value par rapport a son investissement d origine, 3, LA STRUCTURE DU MARCHE FINANCIER, Le marché financier est essenticllement un marché ol! se traitent les opérations relatives aux valeurs mobiliéres, quil s'agisse de + leur émission sur le marché primaire ; + de leur négociation sur le marché secondaire. 3.1. Le marché primaire = Définition (On définit traditionnellement le marché primaire comme le « marché du neuf» des valeurs mobiliéres sur lequel les émetteurs d'actions, d'obligations ou d'autres types de valeurs lancent leurs opérations avec le concours des banques qui assurent la majeure partie de la commercialisation de I'émission auprés de leur lientéle. II n'existe pes de lieu géographique abritant ce marché primaire qui est. en ce sens, immatériel = Les opérations sur le marché primaire Les principales opérations réslisées sur le marché primaire peuvent étre regroupées en trois catégories principales + les émissions d’actions réalisées par les entreprises pour augmenter leurs fonds propres ou la mise sur le marché d'actions existantes d'une entreprise c‘ayant pas encore fait appel 2 'épargne publique, pour diversifier 'actionnariat ; * les lancements d'emprunts obligataires assurant 4 leurs émetteurs la collecte de capitaux remboursables a long terme ; + les émissions de produits « hybrides » se situant souvent a la frontiére des actions et des obligations (exemple : les obligations convertibles). | existe en effet de grandes agences de notation financire qui sont par exemple Standard & Poor's, Moodys ou encore Fitch Ratings | Airque-3- Fane Conniaance das marcha de capa 5 (© CFPB 2012 Llopération est réalisée par Tintermédiaire des banques qui, dans leur réle de prestataire de services dinvestissements occasion de la gestion administrative des compies-ttres de leurs clients, informent ces dermiers et exécutent leurs orcres. ‘Exemple : souscription dactions nouvelles par exercice des droits de souscription ou vente de tout ou partie de ces mémes doit. 3.2. Le marché secondaire = Définition Le marché secondaire est le « marché de occasion » des valeurs mobiliéres déja cotées que I'épargnant souhaite revendre pour réaliser une autre opération ou retrouver son épargne. C'est, pour le public, la plus connue des composantes du marché financier puisquil est assuré par les bourses de valeurs mobilires. = Les opérations sur le marché secondaire Le marché secondaire permet de recevoir toutes les opérations sur les titres déja émis et faisant objet dune cotation : ‘+ achats et ventes de titres au comptant ou a terme ; + achats et ventes de titres dans le cadre particulier des OPA (Offres Publiques d'Achat), OPE (Offres Publiques dféchange), OPV (Offres Publiques de Vente) ; + négoce de produits financiers complexes basés entre autres sur les valeurs mobiliéres, que lon regroupe sous le nom de « dénves ». ‘BP Arnque 3 Faso Conalesanee doe marchés de captaut 6 (© CFPB 2012 CHAPITRE 2 - LES INSTRUMENTS D'UN MARCHE FINANCIER Les objectifs pédagogiques + Comprendre le principe des principales valeurs mobiliéres émises sur le marché financier. © Enconneitre les principales caractéristiques. Les agents économiques a la recherche de capitaux sur le marché financier vont avoir recours a l'émission de titres que souscriront les investisseurs, Ces litres, émis sur le marché financier et portant le nom de Valeurs Mobiliares, possadent la caractéristique de pouvoir étre négociés sur le marché secondaire, solt de gré & gré, soit par transaction sur un marché organisé, le marché boursier, si cette valeur mobiliére est admise a la cote. Les deux principaux types de valeurs mobiliéres émises sont les actions et les obligations. On ajoutera a Ces deux types de ttres ceux des OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobiliéres) 4. LES ACTIONS 1.1. Définition La constitution d'une entreprise dune certaine importance peut requérir un montant de capitaux excédant les Possibilités d'une seule personne. II convient alors de choisir une forme sociale qui dépasse le stade du soul individu ; ce que le droit autorise grace & ce que on appelle une société. Cela permet de regrouper un Certain nombre dinvestisseurs en divisant le capital nécessaire en un certain nombre de fractions qui sont Feprésentées par des titres appelés actions, Ces titres soront répariis ente les investisseurs proportionnellement a leurs apports respects action est une valeur mobiliére représentative d'un apport de capi titre de propriété et représente un droit d'association, Le propriétaire d'une action porte le nom d'actionnaire, 4 une société. Elle est donc un 1.2. Les droits de I'actionnaire 1.2.1,Droit a la gestion ‘Au moins une fois par an, les sociétés doivent réunir leurs actionnaires en une AGO (Assemblée Générale Ordinaire) destinée a leur permettre : + dexprimer par vote leur accord ou leur désapprobation quant a la gestion et & l'activité des dirigeants ; * de nommer les successeurs des dirigeants dont le mandat arrive & expiration ou dont la révocation est prononcée ; de prononcer cette revocation ; * dapprouver ou non les comptes qui leur sont présentés et de décider de Vaffectation des résultats enregistrés par la société au cours de Vexercice écoulé. LLorsque la situation exige (décision importante, modification des statuts, augmentation de capital...) il peut étre décidé de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) au cours de laquelle lactionnaire exercera également son droit de vote. C’est principalement pour détenir ces droits de vote, donc pour disposer d'un certain pouvoir dans la société, que certaines entreprises se constituent un portefeuille de titres de participation, alors qu'un portefeuille de titres de placement ne vise que la rentabilité. BP Atique 3 Faso Connissanoe ds marche de capioue T © CFPE 2012 13 Lors de 'AGO, les actionnaires décident (par vote) de l'affectation du résultat dans la mesure oii il est bénéficiaire. II est alors procédé, en priorté, a affectation a la réserve légale lorsque cela fait partie des ‘exigences légales et réglementaires et, le cas échéant, aux réserves statutaires. Le reliquat, aprés ces affectations, porte le nom de résultat distribuable. - Droit a la répartition des bénéfices Ce résultat peut étre réparti entre les actionnaires au prorata du nombre d'actions quils détiennent, sous forme de dividende (bénéfice distribué a chaque action). |N peut, au contraire, étre conservé dans lentreprise (sous forme de réserves),pour assurer le financement de son développement, ce qui devrait permettre une augmentation de la valeur de action, La distribution de dividende est soumise a deux conditions © la réalisation de bénéfices, lesquels peuvent étre antérieurs a lexercice, sils ont été reportés sur le plan comptabl + ladécision de 'AGO de distribuer ces bénéfices, 1.2.3. Droit de participer aux augmentations de capital Une entreprise se orée avec un capital intial ; au cours de son existence, elle peut éire conduite a envisager augmentation de son capital d'origine, soit pour des motifs réglementaires (augmentation imposée par les textes), soit pour des raisons financiéres (financement dinvestissements, de participations nouvelles, etc.) Cette augmentation pourra revétir deux formes en fonction de la décision de la société de faire appel ou non. ses actionnaires pour apporter de argent frais, © onparlera d'augmentation @ titre onéreux lorsquiun appel de fonds sera lancé ; prioritairement ce sont les associés présents avant augmentation qui pourront y contribuer grace @ la détention dun droit de souscription, attaché & chaque action détenue. Ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent injecter de nouvelles sommes renoncent et vendent ce droit a un autre actionnaire ou a un futur actionnaire (exclusivement sill s‘agit d'une opération avec droits de souscription) ; + on évoquera le terme d'augmentation a titre gratuit lorsquil y aura augmentation de capital par incorporation de sommes placées en réserves, ce qui, bien entendu, ne modifiera pas alors le ‘moniant des fonds propres de la société. Un droit d'attnbution sera octroyé aux actionnaires ; ainsi, si une société au capital de 600 millions FCFA réparti en 50 000 actions d'une valeur nominale de 10 000 FCFA décide de passer son capital a 600 millions FCFA par incorporation de réserves, elle remettra 10000 actions nouvelles & ses actionnaires, a raison d'une action nouvelle pour cing anciennes (donnant chacune un droit attribution) ; si un associé détient huit actions, il recevra une action et pourra, soit vendre ses trois droits restants (les « rompus ») & un autre associé, soit en acheter deux pour compléter les trois premiers afin dobtenir une action nouvelle supplémentaire Le mécanisme est strictement le méme dans le cas du droit de souscription, pour une augmentation de capital a titre onéreux, lorsqu’une préférence est conférée aux anciens actionnaires, ce qui leur permet alors d'acquérir les actions nouvelles & un prix avantageux par rapport au cours coté. 1.2.4.Droit de céder ses titres Les apports effectués au capital de lentreprise, sous forme dactions, le sont pour la durée de vie de la société. Il n'est donc pas possible a lactionnaire d'exiger la restitution de ces sommes. Cette disposition aurait un effet dissuasif sur la souscription des actions émises si 'actionnaire ne disposait un autre moyen pour mobilser son Investissement et ainsi récupérer des fonds dont il peut avoir besoin. Ltactionnaire peut, en effet, vendre ses titres sur le marché secondaire des actions. Cette vente peut seeffectuer de gré & gré pour un prix décidé d'un commun accord entre le vendeur et 'acheteur. Pour un certain nombre de sociétés de taille importante et pour lesquelles existent une offre et une demande de titres conséquentes, un marché est organisé : la Bourse des Valeurs Mobiliéres. [BP Aigue 3-Fose-Connaieance des marche de captain 8 (© CFPB 2012 Les cessions de titres stopérent sur ce marché un prix (appelé cours de Bourse) qui fluctue en fonction de Voffre et de la demande. Ce cours de bourse varie en fonction dun certain nombre de facteurs + situation financiére de 'émetteur ; + perspectives d'avenir; + valeur actualisée des anticipations de rendement global du titre en cause + politique de cistribution de dividendes ; + conjoncture du secteur d'activits + conjoncture économique et politique du pays, etc. 1.2.5.Droit a la répartition de l'actif social Lorsqu‘une entreprise cesse son activité, quelle qu’en soit fa raison (décision voiontaire, depot de bilan), elle doit d'abord rembourser ses créanciers sur le prix de cession de ses actif. Sil cubsiste un reliquat, il sera réparti entre les actionnaires au prorata de leur participation dans le capital de la société ot on parlera de prix de liquidation, Ce prix peut étre supérieur a la mise de fonds initiale de lactionnaire qui réalisera, dans ce cas, une plus- value ; il peut aussi s'avérer inférieur et 'Spargnant aura perdu une partie (ct dans les cas extrémes la totaité) des sommes investies. Par contre, si la liquidation ne permet pas de désintéresser intégralement les créanciers, les associés ne ‘eront pas tenus de les rembourser puisque leur responsabilité est généralement lmitée au montant do leurs apports (sauf dans les sociétés de personnes et sauf cas particuliers de diigeants actionnaires ayant eu des agissements frauduleux). 1.3, Caractéristiques 1.3.1.Valeur nominale La valeur nominale d'une action est le résultat de la division du capital de le société par le nombre dactions émises. Le montant minimum de la valeur nominale d'une action est en régle générale de 10 000 FCFA. Exemple : société dun capital de 50 millions de FCFA divisé en 5.000 actions d'un nominal de 10 000 FCFA. 4.3.2.Les différents types d'actions On distingue juridiquement les actions apport et les actions de jouissance. = Les actions d'apport Les actions dapport ou de capital correspondent & un apport effectué et laissé & Ia disposition de Ventreprise, ce qui est le cas le plus frequent. On distingue = * les apports en numéraire (apport de liquidités) qui doivent étre libérées au moins du quart lors de leur émission (exemple : 2.600 FCFA pour un nominal de 10 000) ; * les apports en nature (biens matériels ou immatériels, apports en Industrie...) qui doivent étre intégralement libérés lors de leur émission, Elles donnent droit 4 un dividende qui peut re statutaire (C'est-a-cire si colui-ci est prévu par les statuts, comme par exemple 5 % du nominal de action) et éventuellement & un superdividende (au dela de § % du nominal dans exemple précédent). Les statuts, qui déterminent les conventions entre les parties associées au sein de la société, peuvent également prévoir une distinction entre les actions drorigine et celles résultant d'augmentations de capital ulérieures. Elles peuvent ainsi conférer un doit de vote double aux premiéres, ce qui peut permettre par ‘exemple aux fondateurs de conserver le contréle de entreprise sans plus en détenir la majorité des actions, ‘ni méme la minorité dite de blocage (plus d'un tiers du capital). Dans un tel cas, on parlera d'actions de type A (@ droit de vote double, dans exemple) et d'actions de type B (@ droit de vote simple). Il est méme possible d'envisager des actions a dividende préférentiel (plus élevé ou priortaire) sur les actions ordinaires.. 1 Arique3- Fasc Conalssance des marches de cantaux 9 (© CPB 2012 = Les actions de jouissance Les actions de jouissance, qui sont trés peu répandues, correspondent un apport effectué a Forigine et remboursé pour sa valeur nominale a tactionnaire par décision dune AGE (Assemblée Générale Extraordinaire) en général par ponction sur le premier dividende ou les réserves. Elles ne donnent droit qu’au superdividende, lorsqu'l en est distribué, Toutefois, en cas de dissolution de la société et aprés remboursement de 'ntégralité des actions «apport, les actions de jouissance participent au partage de rexcédent d acti, sil en existe. 1.3.3.Les différentes formes d'actions = Au point de vue juridique les actions peuvent revétir deux formes * Les actions au porteur Les actions au porteur pour lesquelles les émetteurs ne connaissent pas obligatoirement lidentité du {itulaire étaient traditionnellement matérialisées par un titre, c'est-2-cire un document écrit 4 rentéte de la société et contresigné par ses principaux responsables. La détention de ce titre constituait la preuve de propriété. La commodité de cette forme de titre génére en contrepartia le risque de toute valeur au porteur : risque de perte et de vol, nécessité pour le porteur de surveiller la vie du titre (distribution de dividendes, augmentation de capital...) La transmission de propriété se faisait par simple tradition (emise du titre au nouveau propriétaire). Aujourd’hui, les titres sont généralement dématérialisés et le titre au porteur est simplement déciaré ‘comme tel dans les écritures de la banque qui gére le compte-titres de son propristaire. ‘+ Les actions nominatives Pour cette forme dlactions, la preuve de la propriété est constituée par Inscription du propriétaire de action sur un registre tenu par la société émettrice. Le porteur se voyait autrefois remettre un « certiicat dinscription nominative » attestant que le titulaire est inscrit pour X actions sur le registre de la société. La transmission de propriété s‘effectue par transfert de titulaire sur le registre. avantage pour le titulaire de action se trouve dans la sécurité, tandis que 'émetteur y voit lintérét de connattre en permanence la répartiion de son capital Llopération consistant 2 transformer un titre au porteur en titre nominatif (ou vice et versa) porte le nom de conversion. En pratique les actions nominatives sont aujourd'hui également l'objet d’écritures cans les livres de la banque détenant le comptectites de leur propristaire. = Au point de vue matériel, les actions peuvent exister sous forme de titres vifs ou sous forme d'inscription a un compte-titres © Les titres vifs En voie de disparition, ces titres existent sous forme matérialisée (papier). ls sont composés — du corps du titre matérialisant le titre de proprieté ; = des coupons matérialisant les droits attachés a l'action. Exemple : le coupon n° 22 représentera le droit au dividende de l'année N : il sera nécessaire de détacher ce coupon, de le donner 4 une banque pour pouvoir toucher ce dividende ; le coupon n° 23 représentera le droit de participer & I'augmentation de capital du 22 octobre N.... + Les titres dématérialisés Le plus souvent aujourd'hui, existence de ces actions prend la forme d'une ligne de titre inscrite sur tun compte-tires ouvert chez un intermédiaire agréé. Outre la sécurité, 'avantage de cette forme consiste on la surveillance de la vie du tire opérée par le teneur de compte-ttres et en rinformation dont bénéficie le propristaire, Llensemble des titres présentant exactement des caractéristiques identiques (émettour, nature, nominal, échéance, droits attachés...) constitue une ligne (par exemple 10 actions de nominal 10 000 FCFA de la société X). {BP Avigue 3- Fane Cornalsaance des marie de captaux 10 (© CFPB 2012 1.3.4.Le prix d'émission Les actions peuvent étre émises © leur valeur nominale — crest notamment le cas lors de lémission actions a la constitution de la société — on parle alors de titres émis au pair ; © au-dessus de leur valeur nominale ~ cest généralement le cas des titres émis lors dune augmentation de capital — ; la différence entre le prix d’émission et la valeur nominale constitue la prime d'émission. LES OBLIGATIONS 24. Définition Un émetteur désireux d'emprunter des capitaux sans rechercher des associés, comme dans le cas de emission dactions, peut émetire un emprunt groupé appelé emprunt oblgataire. Celle option est envisageable lorsque le montant décidé excéde les possibiités d'un préteur unique (banque) ou lorsqu'l estime que sa notorité lui permettra d’obtenir des fonds directement du public & moindre coat Un exemple simple permettra de mioux saisir cette technique. Une société désire lever un emprunt obligataire de 20 miliards de FCFA. Elle peut fractionner 'emprunt en 200 000 obligations d'un montant unitaire de 100 000 FCFA. Un investisseur désirant placer 10 milions de FCFA recevra en contrepartie 100 obligations et disposera d'une eréance de 10 milions sur 'émetteur, Le contrat d'émission doit obligatoirement comporter un certain nombre dindications : durée de 'emprunt, taux dintérét servi, conditions de paiement des intéréts et de remboursement du capital, garanties offertes. Lobligation est une valour mobiliére représentative d'un droit de créance sur I"émettour d'un ‘emprunt groupé. Le propriétaire d'une obligation porte le nom d'obligataire. Les principaux émetteurs d'emprunts obligataires sont les Etats, les organismes internationaux, les collectivités publiques et les sociétés commerciales. 2.2, Les droits de l'obligatai En tant que créancier, fobligataire dispose d'un certain nombre de droits : © droita fa rémunération © droit au remboursement de sa créance ; © droit de céder son titre ; + droit de se grouper en « masse ». 2.2..Le droit ala rémunération Légitime contrepartie du prét quil a consenti a émetteur, le oréancier obligataire bénéficie dune rémunération inconditionnelle (ce droit ne dépend pas des résultats dégagés par lentreprise). Le niveau de rémunération et les modalités de distribution seront étudigs ci-aprés. 2.2.2.Le droit au remboursement de sa créance Comme tout créancier, Fobligataire @ croit au remboursement de sa créance. Ce remboursement s'effectue selon les conditions prévues au contrat d'émission : © date de remboursement (normalement a 'échéance) : * prix de remboursement ; + éventuelle possibilté de remboursement anticipé. [BP AligueS- Fese Connsissance des marche de captau "1 (© CFPB 2012 2.2.3.Le droit de céder son titre obligation n'est remboursable par lémetteur que selon les conditions prévues au contrat d’émission. Cette disposition aurait un effet dissuasif sur les souscripteurs, sila faculté ne Ii était donnée de oéder ses tires. Le marché secondaire sera le lieu de rencontre de offre et Ia demande pour assurer a liquidité des placements obligataires, Le prix de cession s‘établira en fonction de critéres dont les principaux sont : + la qualité de la signature de 'émetteur dont témoignent les notes attribuées par les agences de notation autorisées a opérer sur le marché ; + les taux se pratiquant sur le marché primaire des obligations au moment de la cession, révolution des taux en général ainsi que leurs perspectives ; * valeur actualisée des anticipations de rendement global du titre en cause. Pendant trés longtemps, le placement obligataire a été considéré comme un placement dit « de pare de famille ». Les nombreuses évolutions économiques, juridiques et techniques en ont modifié la nature ; et il présente, de ce fait, certains risques dont rinvestisseur dolt avoir connaissance, surtout s'il doit revendre avant 'chéance de Yemprunt les titres souscrits + le risque de moins-values sur le marché secondaire nest pas @ négliger pour les porteurs obligations a taux fixe, en cas de revente avant léchéance finale. En effet, en cas de fluctuation a la hausse des taux, les investisseurs évaluent généralement les titres a la somme des valeurs actualisées du rendement global du titre. Ainsi, le souscripteur d'une obligation = de 100 000 FCFA au taux de 5 % évaluera son tire en année zéro & 100 000 + 5 000/1 +0,5 solent 100 000 FCFA, = siau cours de la méme journée, aprés son acquisition, le taux passe a 10 %, son titre ne vaudra-plus que 100 000 +5 000/1 + 0,10 soit 95.455 FCFA, - _ sidans cette méme journée, le taux était plut6t passé & 2 % le cours du méme titre serait de: 100 000 + 5 000/ 1 + 0,02 soit 102 941 FCFA, + cet exemple montre ainsi que lévolution du taux d'intérét entraine directement une incidence sur le cours du titre obligataire et que ceite incidence est inversement proportionnelle : lorsque les taux diintérét montent, le cours du ttre obligataire siinféchit et, a inverse, son cours s'apprécie, lorsque les taux baissent. Liinvestissement dans un emprunt obiigataire nest donc pas dénué de tout risque, si fon compte revendre ses ttres avant le terme final ; + sifinflation redémarre, les emprunts a taux fixe risquent détre pénalisés puisquils perdront une partie plus ou moins importante de leur pouvoir d'achat ; au contraire si elle diminue, ces mémes emprunts se valoriseront plus vite que ceux a taux variable ou révisable dont la rémunération va suivre la baisse. 2.2.4.Le droit de se grouper en « masse » Les détenteurs de tires d'un m&me emprunt obligataire ont une communauté cintéréts. Si le contrat démission ou la Iégisiation du pays concemé le prévolt, is peuvent se grouper en une « masse » ayant la personnalit juridique. Les représentants élus par cette masse peuvent assister aux assemblées générales de lémetteur mais ne disposent pas de droit de vote (ls sont en effet les représentants de créanciers et non dassociés). 2.3. Caractéristiques 2.3.1.Valeur nominale La valeur nominale d'une obligation est précisée au contrat d'émission obligataire. Elle est le résultat de la division du montant de femprunt obligataire par le nombre d'obligations émises. Exemple : émission d'un emprunt obligataire de 20 miliards de FCFA divisé en 200 000 obligations : la veleur nominale (ou nominal) de chaque obligation sera de 100 000 FCFA. Elle constitue la base & partir de laquelle est calculée la rémunération. 1 Afique 3- Fasc Conniesanoe des marchés de captaux 12 (© CFPB 2012 2.3.2.Durée La durée d'un emprunt obligataire est prévue au contrat d'émission. Elle varie généralement entre 5 et 16 ans (voire des durées plus longues pour les emprunts d'état, qui peuvent méme dans des cas extrémes: ne pas prévoir de date de remboursement : c'est ce que l'on appelle la rente). Le contrat ¢'émission peut également prévoir la possibilité pour 'émetteur de procéder & un remboursement anticipé. Si cette possibilité n’a pas été expressément prévue au contrat, tout remboursement anticipé est impossible. 2.3.3,Rémunération Cette rémunération est inconditionnelle c'est-a-dire qu’elle ne peut en aucun cas dépendre des résultats de rémetteur. m Le taux Le taux de la rémunération doit obligatcirement étre prévu au contrat d'émission. Les emprunts obligataires peuvent prévoir diverses catégories de taux + taun fixe: le taux est prévu initialement et fixé pour toute la durée du contrat Exemple : une obligation de nominal 100 000 FCFA au taux de 12% servira & chaque échéance un intérét de 12 000 FCFA. ‘+ taux variable : fa rémunération servie & chaque échéance sera calculée en fonetion d'un index. Les principaux index sont a référence monétaire ou obligataire mais il existe aussi parfois une indexation sur la hausse des prix ou sur une matiére premigre comme le prix de for par exemple. Exemple : + faux moyen du marché monéiaire ; + taux moyen du marché obligataire. La rémunération peut étre améliorée par offre d'une prime de remboursement (voir infra) m= La date de paiement Le contrat d'émission d'un emprunt obligataire peut prévoir un paiement des intéréts : + périodique — _ lapériodicté est généralement annuelle, elle peut toutefois tre : + trimestrietie, + semestrelle, + in fine : les intéréts sont capitalisés et ne sont payés qu’a I'échéance finale de obligation, en meme temps que le remboursement du capital. 2.3.4.Remboursement = Date de remboursement Le contrat d'émission peut prévoir un remboursement (amortissement) des obligations : + Infine, ce qui est désormais le cas le plus fréquent : toutes les obligations sont remboursées & la méme date, 4 l'échéance finale de 'emprunt ; + partirage au sort Exomple : emprunt obligataire : 200 000 obligations, remboursable en cing tranches égales @ la fin des 2*, #, 6, 8, 10° année, A chaque échéance, 40.000 obligations seront remboursées leur porteur. Le choix des obligations & ‘amortir sera effectué par tirage au sor = Prime de remboursement Le contrat d'émission peut prévoir un prix de remboursement supérieur au prix d'émission. La différence entre ces deux prix porte le nom de prime de remboursement. [BP Atique 3 Faso Conaizance dos marca de capkour 13 (© CFPB 2012 Le tableau ci-dessous donne les différents cas de figure. Prix e'émission Prix de remboursement Prime de remboursement au pair ite au pair t en dessous du pair aupair Prime «en dedans » ‘au pair ‘aurdessus du pair Prime « en dehors » fen dessous du pair ‘audossus du pair Double prime (une en dedans He etune en dehors) Diaprés le Dictionnaire thématique de la comptabilité : Dictionnaire spécialisé et explicatif (Joseph Antoine, Jean-Paul CORNIL) Pair = valeur nominale. La prime de remboursement accrott le rendement actuarie! du titre obligataire et constitue ainsi un moyen supplémentaire de convaincre le souscripteur. En cas de dissolution de la société En qualité de créanciers de la société, les obligataires seront remboursés avant les actionnaires. Le contrat d'émission peut prévoir affectation d'une sdreté particuliére en faveur des obligataires. 2.3.5.Forme des obligations ‘Comme les actions, les obligations peuvent étre au porteur ou nominatives. Elles pouvaient également exister sous forme de titres vifs mais elles sont, le plus souvent aujourd'hui, inscrites en compte. 2.4. L'obligation convertible obligation convertible est une catégorie d'obligation assortie dun droit particulier lui conférant certaines caractéristiques des actions. 2.4.1,Définition obligation convertible est une obligation, émise par une société commerciale, conférant & son ttulaire, en plus des droits des obligataires ordinaires, la possibilit de choisir le statut d'actionnaire en convertissant son titre en action, 2.4.2.Caractéristiques Le contrat c'émission des obligations convertibles prévoit que : + durant la premiére période de la vie de obligation (généralement deux ou trois ans), ce titre est une obligation ordinaire ; + & compter de lexoiration de cette période ot jusqu'a Téchéance, Fobligataire dispose de ta possinité de demander Néchange de ses obligations contre des actions de la société émettrice. Emission Echeance , Période de Période de convertbilité Non-convertbilité Option possible pour 'échange contre des actions La conversion dobligation en action se fait selon une parité décidée lors de 'émission de Tobligation en. fonction du nominal de 'obligation convertible et du cours de faction a la date oll obligation est créée (exemple : 2 actions pour une obligation) [BP Agua 3 Fate Connaneance dee maehds da captaut 4 (© CFPB 2012 2.4,3.Avantages = Avantage pour 'émetteur En contrepartie du droit dont dispose obligataire de demander la conversion en action, la société assortit emission d'un taux inférieur @ celui des obligations ordinaires, ce qui lui permet de se procurer des capitaux un taux intéressant. ‘Au cas oi! le porteur de lobligation convertible choisirait le statut d'actionnaire, les capitaux empruntés Mauront pas a étre remboursés et la société émettrice accrofira ses fonds propres, renforgant ainsi sa structure financiére, = Avantage pour le souscripteur Le souscripteur bénéficie du statut de lobligataire et court donc un risque moins important que s'il avait Cchoisi directement le statut d'actionnaire. Ce statut c‘obligataire lui permet de temporiser et d'étudier 'évolution du cours de action avant d'efiectuer sson choix : + en cas d'évolution défavorable du cours de I'action, Ie titulaire préférera conserver le statut dobligataire avec la sécurité que celui-ci lul apporte : ‘+ en cas d'évolution favorable du cours de action, le titulaire exercera son droit et conservera les actions ainsi obtenues afin de profiter de son évolution favorable ou vendra immediatement ses actions sil préfére encaisser la plus-value. 3. LES ORGANISMES DE PLACEMENT COLLECTIF EN VALEURS MOBILIERES (OPCvM) 3.1, Définition optimisation de la gestion d'un portefeuile de valeurs mobiliéres doit tenir compte dun certain nombre de contrainte ‘+ diversification du portefeuille en actions (opportunités de plus-values), obligations (sécurité), diversification des secteurs économiques et gSographiques (diminution du risque)... ; + _nécessité de constituer des lignes suffisamment importantes (afin de ne pas obérer Ia rentabilté du portefeulle par influence des minima des frais de bourse) ; ‘+ bonne connaissance des marchés et des techniques boursiéres ‘+ surveillance attentive des marchés. Le respect de ensemble de ces contraintes est la plupart du temps inaccessible & "épargnant moyen, ol Nidée de regrouper un certain nombre diinvestisseurs afin de réunir une masse importante de capitaux et de cconfier la gestion de ces capitaux a un professionnel du marché financier. Des organismes se sont créés, pour assurer cette gestion collective, lesquels portent le nom dOPCVM (Organismes de Placement Collectifs en Valeurs Mobiliéres). ‘Ces OPCYM prennent généralement la forme de + SICAV (Société diinvestissement 4 Capital Variable), qui endossent le statut de sociétés anonymes ; ‘+ FCP (Fonds Communs de Placement) qui sont des copropriétés de valeurs mobiléres, dont le montant n'est pas variable mais fixé a Yorigine pour une certaine valeur et dont la souscription est close une fois le chitfre prévu atteint. En outre, les FCP ont généralement une échéance (plusieurs années aprés la création) a laquelle la copropriété se dissout et oi le produit de la gestion est répart entre les souscripteurs. Que! que soit leur statut juridique, les OPCVM fonetionnent sur des principes proches. {BP Afique 3 Fase. Cannserance doe marche de capiaue 15 (O CFPB 2012, 3.2. Principe Les OPCVM sont généralement constitués sur initiative des banques. Le gestionnaire de la SICAV par exemple réunit un capital divisé en un certain nombre de parts et constitue un portefeulle de valeurs mobiliéres composé en fonction des objectifs quil vise (actions, droits d'attribution, droits de souscription, obligations classiques, obligations convertibles, liquidites...) La valeur totale du portefeuille, évaluée au cours de bourse de ses constituants est divisée par le nombre de parts émises. Ce calcul donne la valeur liquidative de la part de la SICAV. Cette valeur liquidative est calculée périodiquement (aprés chaque séance boursiére pour les plus importants des OPCVM) et publige. Lorganisme gestionnaire va alors proposer au public la souscription de parts de cette SICAV. Chaque souscription donne lieu création de nouvelles parts. Les capitaux ainsi recueills seront investis dans le portefeuille, c'est-2-dire quils serviront a acquérir de nouvelles valeurs mobiligres. La souscription steffectue lla valeur lquidative de la part, augmentée des frais d entrée prévus aux statuts. De manire générale, les revenus encalssés par [OPCVM (dividendes des actions et intéréts des obligations constituant le portefeulle) sont redistribués aux porteurs de parts, saut object de capitalisation, sous déduction de frais de gestion destinés rémunérer les frais de organisme gestionnaire. Cette redistribution steffectue périodiquement, a des échéances prévues par les statuls de TOPCVM, En plus de ta publication réguliére de la valeur liquidative, les OPCVM sont astreints & porter & la connaissance des porteurs de parts : + es statuts et orientation donnée a la gestion du portefeuille : © un document diinformation ciffusé périodiquement et comprenant les informations suivantes données comptables, politique de gestion suivie, composition du portefeuille.. Lorsque le ttulaire de la part d'une SICAV désire récupérer ses capitaux, il en demande le rachat. Ce rachat sloffectue au prix de a prochaine valeur liquidalive calculée, Les parts rachetées par la SICAV sont annulées par celle-ci. 3.3. Typologie des OPCVM En fonction de leurs besoins et de leurs motivations (sécurité, recherche de revenus réguliers, désir de se constituer un capital ou de valoriser un capital existant, espoir de plus-values...) les investisseurs directs peuvent orienter différemment la constitution de leurs portefeuiles. De la méme fagon, les gestionnaires d OPCVM peuvent créer différentes structures dont les compositions, sont susceplibles de convenir aux différents besoins des investisseurs. (On trouve ainsi différentes orientations GOPCVM : © — OPCVM- diversifiés (actions et obligations) ; = OPCVM - actions nationales ; + OPCVM- actions intemationales ; ‘| OPCVM- obligations nationales ; + OPCVM- obligations internationales ; * OPCVM spécialisés dans différents secteurs économiques (industrie, services, nouvelles technologies, matiéres premieres, etc.) + OPCVM spécialisés dans différents secteurs géographiques (Europe, Amérique, Asie, pays Emergents, etc.) © OPCVM éthiques (projets dans les PMA, soutien aux ONG, opérations de micro-crédit, produits estampillés « Développement Durable », etc). En ce qui conceme la politique des revenus, on peut trouver «les OPCVM de distribution dont lintégralité des revenus encaissés est cistribuée aux porteurs de parts, rimestriellement, semestriellement ou annuellement ; = les OPCVM de capitalisation dont les revenus encaissés sont conservés et réinvestis dans le portefeuille afin d'en augmenter la valeur liquidetive, transformant ainsi les revenus en plus- values. [BP Amique 3- Fase Conaissanos des marche de captaux 16 (© CFPB 2012 Les investisseurs peuvent ainsi choisir dans la gamme des OPCVM commercialisés celui (ou ceux) qui correspond(ent) & leurs objectifs et bénéficier la fois de lexpérience de gestionnaires spécialistes du marché financier et des avantages d'un portefeuille important et diversifié. A titre dinformation, on reléve que l’Autorité des Marchés Financiers en France (AMF) classe les OPCVM en six categories principales selon la nature de leur gestion et leurs risques : les Monétaires : Placements de trésorerie a faible risque et perspectives de gains limitées ; les Obiigataires : au moins 90 % de leurs actifs sont investis en permanence dans des titres de eréances. Ces titres sont de faible risque, leur rendement dépend de Vévolution des taux et reste plus faible que les tres Actions. Cette catégorie comporte trois « sous catégories » : les Frangaises, les Européennes et les Intemationales ; les Actions: au moins 60% de leurs actifs sont investis sur le marché des actions, Les Perspectives de rendement sont évidemment plus importantes, mais les risques aussi. Cette ‘categorie comporte sept «sous catégories » (Les Frangaises, les Francaises petite ‘capitalisation, les Frangaises indiciel, les Européennes, les Pays émergents, les Secteurs activités) les diversifiés : comprennent monétaires, obligations et actions. Le risque et le rendement dépendent des arbitrages du gestionnaire du fonds ; les fonds @ formule: performance définie en fonction de 'évolution dindices, de cours, dactions.. les fonds alternatifs : fonds avertis). isant des stratégies désolidarisées du marché (pour utlisateurs BP Atique 3 Faso Connssanoe ds marches de capitave 7 (© CFPB 2012 CHAPITRE 3 - LA BOURSE DES VALEURS MOBILIERES pédagogiques Comprendre les principes et forganisation d'une bourse de valeurs mobiliéres. Connaitre les différents ordres de bourse. ‘+ Comprendre les différents systémes de cotation. 4. DEFINITIONS Les porteurs de valeurs mobilires disposent du droit de vendre leurs titres et tout investisseur peut acheter des titres. II ne suffit pas de disposer de ce droit, encore faut que les vendeurs trouvent des acheteurs et inversement. Dans tous les pays 4 économie de marché, il est apparu nécessaire dorganiser le marché secondaire afin ue chaque intervenant puisse trouver la contrepartie de opération quil désire effectuer. Ceci nécessite la mise en place d'un marché organisé des échanges de titres : la Bourse des valeurs mobiliéres. Selon le contexte, le mot « bourse » peut revétir plusieurs acceptions et il désigne soit ‘+ [a réunion des professionnels et des intervenants : investisseurs, épargnants, spéculateurs, autorités de contréle... : ‘+ Ie lieu o¥ se réunissent ces intervenants pour effectuer les transactions (bourse de NEW- YORK, de PARIS, de LONDRES, de TOKYO, d’ABIDJAN, de DOUALA par exemple) ; © ensemble des opérations traitées pendant une séance boursiére (la bourse du 22 septembre) ; + la tendance des cours (la bourse est en hausse de 2,7 %). 2. ORGANISATION D'UNE PLACE BOURSIERE Chaque bourse dispose de sa propre organisation : 'une des bourses de NEW-YORK, le NYSE (New York Stock Exchange a Wall Street, la plus importante du monde en termes de capitalisation), celle de PARIS (Euronext Paris), celle d/ABIDJAN (la Bourse Régionale de Valeurs’ mobiliéres — BRVM ~ qui conceme les huit Etats membres de 'UEMOA), celle de DOUALA (DSX, Douala Stock Exchange) ont leurs propres structures. La structure propre a la Bourse d'ABIDJAN sera décrite lors de Tétuce du module 2 tandis que le module 3 fraitera du Douala Stock Exchange et du projet de création de la bourse régionale de I’Afique Centrale & Libreville (zone CEMAC). Cependant, quelle que soit la bourse concernée, on y retrouve un certain nombre c'acteurs incontournables, décrits ci-apres. 2.1. L'entreprise de marché Lentreprise de marché assume de nombreuses missions : ‘+ Torganisation des négociations des valeurs mobiliéres ; ‘+ Tagrément des intermédiaires de bourse ; + organisation de la cotation des valeurs mobiliéres ; * la surveillance des cotations : surveillance des écarts de cours, interruptions et reprises des cotations... ; © tadmission des valeurs a la cote ; DP Agus 9- Fao: Comsisane ee marche ge copia 19 © CFPB 2012, wa + la publication des cours cotés ; + lecalcul et la publication des indices boursiers ; * la publication des données de marché (Evolution des cours, volumes échangés...) ‘+ _lagestion des moyens matériels mis a la disposition de la bourse... 2.2. Les intervenants post-marché Des structures qui peuvent étre l'entreprise de marché elle-méme, des filiales de Ventreprise de marché comme dans le cas dEuronext a Paris ou des intermédiaires agréés assurent des fonctions complémentaires au négoce et é la détermination du prix : . la compensation des valeurs négociées (LCH — Clearnet SA a Paris) ; . la fonction de dépositaire central des titres dématerialisés (Euroclear France a Paris) ; le réglement et la live n des titres négociés (Euroclear France a Paris, sur mandat de la Banque de France pour la partie réglement)' ; la conservation des valeurs mobiliéres (principalement les établissements de crédit, mais aussi parfois les intermédiaires spécialisés de bourse). 2.3. Les autorités de tutelle Les autorités de tutelle ont pour principales missions : + [a fixation des régles de fonctionnement du marché boursier ; + Iétablissement des ragles de déontologie applicables a ensemble des intervenants sur le ‘marché boursier, avec pour object la protection de 'épargnant ; = Ia protection 1a surveillance et le bon fonctionnement du marché financier, en disposant de pouvoirs de sanctions administratives et parfois méme judiciaires (cas de 'AMF — Autorité des Marches Financiers & Paris). Ce dernier role est particuliérement important. En effet, afin d'éviter la réédition de paniques catastrophiques du passé (krach de 1928... ou de 'automne 2008 !) susceptibles déloigner les investisseurs du marché, i est ncessaire de surveiller la stricte application des régles établies ‘+ diffusion de Tinformation aux investisseurs per les émetteurs de titres (en quantité et en qualité) + répression des délits cnitiés (manceuvre délictueuse consistant a intervenir sur les marchés en disposant dinformations privilégiées, c'est-a-dire non portées a la connaissance du public) ; * controle d’éventuelles manipulations de cours ; respect de la déontologi A cette fin, les autorités de tutelle doivent disposer de pouvoirs de sanction et de saisine des autorités judiciaires. BS sie Selon la place boursiére considérée, telle ou telle mission peut étre tapanage de lentreprise de marché ou des autorités de tutelle, +X Abidjan, as fonctions de dépostare central et de banque de réglement sont buries dans une mBme structure qul porte Justement ie nam de Dépostaire Central / Banque de Raglemont SA (DCIRB SA). [BP Atsque3- Faso Conniesance des marenée de capsaux 20 (© CFPB 2012 2.4, Les intermédiaires de bourse Quis portent le nom d'agents de change, de sociétés de bourse, dentreprises dinvestissements, de sociétés de gestion et ciintermédiation ou que ce soient les établissements de crédit eux-mémes, le r6le des intermédiaires de bourse que Yon regroupe souvent sous le terme de prestataires de services dinvestissement est + de négocier les valeurs mobiliéres cotées pour le compte de leurs clients (ils en ont parfois le monopole) ; - ‘* de tenir les comptes de titres de leurs clients...Intervention pour laquelle ils se remunérent par le biais de commissions percues (courtages). lis ont généralement obligation d'apporter leur garantie aux opérations quils treitent pour le compte de leurs clients : Exemple : un investisseur a donné ordre d'acheter 100 titres en bourse. La négociation s'est effectuée au cours de 15 000 FCFA. Au moment de payer, l'acheteur est défaillant. L'opération n'est pas remise en cause et le vendeur fouchera bien Ie montant de la transaction (1 500000 FCFA, diminué des courtages) que aiera lintermédiaire de 'acheteur. En contreparti, cet intermédiaire prendra livraison des titres. AAfin de pouvoir tenir leurs engagements, ils ont généralement obligation d'adhérer & un fonds de garantie alimenté par un prélévement sur les courtages quils encaissent, 3. LES ORDRES DE BOURSE Afin d'étre traité efficacement, par fintermédiaire chargé den assurer 'exécution, un ordre de bourse doit comporter un certain nombre de précisions. 3.1. Les mentions d'un ordre de bourse On trouvera page suivante des fac-similés d'ordres d'achat et de vente papier en bourse. + Lidentité du donneur d'ordre, + Le numéro du compte-titres auquel devront étre crédlés les tires achetés ou duquel devront tre débités les titres vendus. + Le numéro du compte espaces duquel devra are débité le montant de achat ou vers lequel sera crédité le montant de la vente. + Lavaleur surlaquelle portera la transaction : = lavaleur doit etre désignée trés précisément + action x; + obligation Y - 8% 1999 ; + obligation convertibe Z En effet, un méme émettour peut disposer de plusieurs types de titres cotés sur un méme marché, voire méme plusieurs émissions obligataires. La plus grande précision devient alors nécessaire pour éviter toute erreur qui pourrait étre codteuse. LLorsque la codification de chaque valeur a ét établie, (ce qui est le cas sur les grands marches ‘comme Euronext’), il est trés fortement conseillé dindiquer ce code valeur en vue daccrottre la séourité de opération Des ordres dématriaisés (par exemple par internet avec une signature électronique) existent également La codification y est indispensable pour fexéeuion Gun ordre ainsi par exemple Credt Agricole SA dénommé aussi CA SA porte le code valeur FR0000048072 Pars délivré par Euronext Paris, Tout ordre de Bourse concernant cette valour dat cemporter ce code, [BP Argue 3 Fase-Coanalssance des marches de conta 2 ‘© CFPB 2012

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