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Guide
sur les modalités
de gestion
des eaux pluviales
à La Réunion
OCTOBRE 2012
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Photos de couverture :
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GRAPHICA
IMPRIMÉ SUR PAPIER ÉCOLOGIQUE FSC
DL N° 5465 - 10/2012
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CHAPITRE 1
Introduction
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CHAPITRE 1
DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
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CHAPITRE 1
DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Introduction
les questions à traiter lors de la conception AMÉNAGÉE ?
du projet. Il précise les chapitres du guide
Quel est le milieu récepteur (cours
et les étapes clés de la démarche
d’eau, zone récifale, réseau…) ?
CONTEXTE
D’autres projets concernant le même
ÉTAPE 1 À QUELLE PROCÉDURE secteur sont-ils connus? Déjà autorisés?
LE PROJET EST-IL
Y-a-t’il des points sensibles ? (zones
SOUMIS AU TITRE
urbaines inondables, ouvrage sous-
DE LA LOI SUR L'EAU ?
dimensionné…)
Quelle est la superficie totale du pro- Chapitre 2.4.2
jet et la superficie imperméabilisée ?
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CHAPITRE 1
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CHAPITRE 2
Contexte
réglementaire
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
GUIDE
SUR LES MODALITÉS
DE GESTION DES EAUX
DE PLUIE DE LA RÉUNION
CHAPITRE 2
Textes nationaux Textes locaux
Contexte réglementaire
26 décembre 2006 relatif à l'identifica-
> Code forestier (si procédures d’autori- tion et à la gestion du domaine public
fluvial (DPF) de l'Etat à la Réunion
sation de défrichement) :
art. L311 – 1 et L312 - 1 Décret n° 2007-236 du 21 février
2007 portant création de la réserve
> Code de l’urbanisme : naturelle marine de la Réunion – art.6
art. R111 – 12, R123 – 9,
L421 – 3 et 6 Le point de rejet fait-il l'objet d'une régle-
mentation environnementale particulière ?
> Code de la voirie publique : > Plans local d’urbanisme
art. L141 – 2, R116 - 2
de la commune
> Code de la santé publique : Quelles sont les prescriptions contenues
art. L1331 – 1 dans les documents et autorisations
d’urbanismes ?
> Code des communes : art. L122 – 19
Quelles sont les servitudes d’utilité publique
> Code civil : art. 640, 641, 681 qui s'appliquent (notamment sur les
périmètres de captage) ?
> Code rural : art. L151 – 36 à 40
> Plans de Prévention des Risques
> Loi n° 64 - 1246 du 16 décembre
1964 relative à la lutte contre les Existe-t-il un PPR sur le secteur du projet,
moustiques art. 5 quelles en sont les prescriptions ?
> Schémas directeurs d'assainissement
des eaux pluviales
La commune dispose-t-elle d'un SDAEP ?
Quelles prescriptions impose-t-il
(débits de fuite, techniques,...) ?
> SDAGE/SAGE
Quelles sont les obligations que fixe
le SDAGE et les SAGE sur la gestion
des eaux pluviales ?
Figure 2.1. : schéma de synthèse indiquant les textes réglementaires liés à la gestion des eaux pluviales
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2.1.5.0. Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur
le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface
correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont
interceptés par le projet, étant:
) .. ) ..
( (
( +, +,
) - -
' -
)
* *
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CHAPITRE 2
En cas de rejets multiples dont cer-
ci-après sont ceux imposés au titre
tains directement dans le milieu
du Code de l’Environnement. Ils peu-
naturel, le projet sera soumis à
vent être complétés par d’autres
déclaration ou autorisation au titre
réglementations détaillées dans le
de la rubrique précitée.
paragraphe 2.4.
Cas des installations classées pour La gestion des eaux pluviales est basée sur
la protection de l’environnement deux principes :
Contexte réglementaire
l’article L.214-1 du Code de l’Environne- initial (au niveau quantitatif)
ment, les projets relevant de la nomencla-
ture des installations classées ne sont pas Ce principe, issu de la réglementa-
soumis aux procédures d’autorisation et tion fixée par le Code Civil, impose
donc que les effets de l’imperméabi-
déclaration loi sur l’eau. L’article L.214-7 du
lisation soient intégralement com-
Code de l’Environnement précise néan-
pensés (∆ = 0). La période de retour
moins que ces projets restent soumis aux
sur laquelle ce calcul doit être effec-
dispositions des articles L.211.1, L.212-1 à
tué est définie dans le chapitre 4.1.
L.212-11, L.214-8, L.216-6 et L.216-13.
Cette période de retour ne pourra
En pratique, le pétitionnaire intègrera la être inférieure à 10 ans.
méthodologie développée dans le présent
Le traitement des eaux plu-
guide en ce qui concerne l’analyse de l’état
viales, adapté au contexte, afin
initial (§ 2.4), l’analyse hydrologique (§3)
de ne pas remettre en cause le
ainsi que la méthode de dimensionne-
respect des objectifs de qualité
ment. Les objectifs imposés aux ICPE en
des masses d’eau (au niveau
matière de gestion des eaux pluviales peu-
qualitatif)
vent différer en raison de l’obligation de
contrôler la qualité de ces eaux avant leur Le pétitionnaire doit préciser la sen-
rejet (cf. article 9 de l’arrêté du 2 février sibilité du milieu récepteur et évaluer
1998 relatif aux prélèvements et à la les conséquences négatives poten-
consommation d’eau ainsi qu’aux émis- tielles de son projet, afin de les
sions de toute nature des installations réduire à la source. Le chapitre 4.4
classées pour la protection de l’environ- détaille les modalités de calcul de ce
nement soumises à autorisation). traitement.
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Superficie totale
> 20 ha 1 ha < S < 20 ha < 1 ha
du projet
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CHAPITRE 2
L’ensemble de la Réunion est exposé à des limiter les infiltrations d’eaux plu-
risques d’inondation ou mouvement de ter- viales particulièrement néfastes à la
rain dont l’intensité est susceptible de met- stabilité des terrains.
tre en péril la sécurité des personnes et
l’intégrité des biens. Afin d’assurer un amé- identifier des mesures de prévention,
nagement compatible avec les impératifs de protection et de sauvegarde à
de sécurité précités, l’État a la charge d’éla- prendre par les particuliers et les
borer, en concertation avec les acteurs collectivités territoriales.
locaux, des Plans de Prévention des
Risques (PPR), dont le contenu est défini La carte page suivante présente l’état
Contexte réglementaire
par l’article L.562-1 du Code de l’Environ- d’avancement des PPRi à la Réunion.
nement. Ainsi ils sont destinés à :
Les règlements des PPRi approuvés, fixant
établir la cartographie des zones les prescriptions à prendre en compte pour
constructibles et celles soumises à un projet d’aménagement peuvent être
prescriptions consultés dans les communes ou sur le site
internet de la Direction de l’Environne-
définir les règles d’urbanisme, de ment, de l’Aménagement et du Logement
construction et de gestion applicables à l’adresse suivante :
à ces zones. A ce titre, les PPR peuvent www.risquesnaturels.re
Sainte-Suzanne
Saint-Denis
Sainte-Marie
Le Port
La Possession Saint-André
Bras-Panon
Saint-Paul Salazie
Saint-Benoit
Les Trois-Bassins
Cilaos La Plaine-des-Palmistes
Saint-Leu
Sainte-Rose
Entre-Deux
Saint-Louis Le Tampon
Les Avirons
L'Étang-Salé
Saint-Philippe
Saint-Pierre
Avancement PPRi par commune
PPRi approuvé Saint-Joseph
PPRi prescrit
Petite-Ile
Figure 2.2 : carte de l’état d’avancement des procédures PPRi à la Réunion (septembre 2012)
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superficiels de stockage.
plan local d’urbanisme (ou un plan d’oc-
cupation des sols)
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2.4.3.2 Les schémas directeurs les eaux pluviales. Suite à son approbation,
eaux pluviales le SDEP devrait, à terme, être intégré au plan
local d’urbanisme afin de compléter le diag-
Le schéma directeur des eaux pluviales nostic initial (sur le volet réseaux existants),
(SDEP) est codifié à l’article L.2224-10 du préciser les règles de desserte en réseaux
Code Général des Collectivités Territoriales: applicables (article 4 du règlement du PLU),
voire, prévoir certains emplacements réservés
« Les communes ou leurs établissements
de gestion des eaux pluviales.
CHAPITRE 2
publics de coopération délimitent, après
enquête publique : En conclusion, le Schéma Directeur des
Eaux Pluviales constitue un outil indispen-
Les zones où des mesures doi-
sable pour l’aménageur qui y trouvera :
vent être prises pour limiter
l’imperméabilisation des sols et des informations générales sur l’hy-
pour assurer la maîtrise du drologie du secteur concerné ;
débit et de l’écoulement des eaux
pluviales et de ruissellement. la localisation des réseaux existants
et leurs capacités ;
Les zones où il est nécessaire de
Contexte réglementaire
prévoir des installations pour le type de solution à mettre en œuvre
assurer la collecte, le stockage pour gérer les eaux pluviales ;
éventuel et, en tant que de besoin,
le traitement des eaux pluviales les règles particulières applicables
et de ruissellement lorsque la pol- (par exemple le débit de fuite ou les
lution qu’elles apportent au solutions à mettre en place).
milieu aquatique risque de nuire
À noter que l’article L.2333-97 du Code Géné-
gravement à l’efficacité des dis-
ral des Collectivités Territoriales prévoit dés-
positifs d’assainissement » ormais que la collectivité peut mettre en place
Le SDEP constitue l’outil qui permet à la une taxe pour la gestion des eaux pluviales,
collectivité de concevoir une politique cohé- les recettes recueillies permettant de financer
rente de gestion des eaux pluviales à l’échelle la collecte, le transport, le stockage et le trai-
de la commune intégrant, d’une part, une tement des eaux pluviales (R.214-53).
programmation de travaux et, d’autre part, La figure ci-après détaille l’état d’avance-
définissant les modalités de gestion des eaux ment des procédures d’élaboration des
pluviales adaptées aux caractéristiques du SDEP à La Réunion :
terrain et du milieu récepteur.
Saint-Denis
Le Port Sainte-Suzanne
Saint-Paul
Salazie
La Plaine-des-Palmistes
Saint-Leu
Sainte-Rose
Saint-Louis
Entre-Deux
Le Tampon
par ruissellement d’eaux pluviales et des Figure 2. 3: État d’avancement des schémas directeurs
zones sensibles aux apports de pollution par eaux pluviales des 24 communes de La Réunion
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les captages d’eaux souterraines par Les réserves d’eau non destinées à
puits ou forages, à priori mieux pro- l’alimentation, les bassins d’ornement
tégés, peuvent, dans certains cas, ou d’arrosage, ainsi que les autres
être également très vulnérables réceptacles, sont vidangés aussi sou-
compte tenu d’un contexte hydro- vent qu’il est nécessaire en particulier
géologique défavorable (ex. faible pour empêcher la prolifération des
profondeur de la nappe captée, pro- insectes.
tection insuffisante par les terrains
de recouvrement, possibilité de Leur nettoyage et désinfection sont
transferts rapides des eaux vers la effectués aussi souvent qu’il est néces-
nappe captée, etc....). saire et au moins 1 fois par an (arti-
cle 36 du Règlement Sanitaire Dépar-
Les arrêtés préfectoraux instau- temental)
rant les périmètres de protection
interdisent, dans certains cas, des Les propriétaires, locataires, exploi-
aménagements ou des pratiques tants ou occupants de cultures irri-
qui porteraient atteinte à la qualité guées ou arrosées et de prés inondés
des eaux captées, en particulier à devront remettre ou maintenir en état
l’intérieur des périmètres de pro- de fonctionnement et de salubrité,
tection rapprochée (interdiction réservoirs, canaux, vannes, fossés,
d’infiltration des eaux pluviales digues et diguettes, ainsi que tous sys-
par exemple). En cas de projet tèmes d’adduction ou d’évacuation des
dans un des périmètres, le péti- eaux. Les mêmes obligations incom-
tionnaire devra prendre l’attache beront, dans les mêmes conditions,
du service gestionnaire de la ser- aux organismes distributeurs d’eau et
vitude pour préciser les règles aux concessionnaires de chutes et rete-
applicables en matière de gestion nues d’eau (article 5 de la loi n° 64-
d’eaux pluviales. 1246 du 16 décembre 1964).
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Au vu de ces textes, il importe donc que le le lagon1 ou les zones humides sont désor-
maître d’ouvrage intègre la lutte antivec- mais bien connus. Le présent chapitre a
torielle dans sa réflexion en limitant la pré- pour objectifs de proposer une première
sence permanente d’eau stagnante (la identification des secteurs les plus vulné-
durée de présence d’eau doit être inférieure rables aux risques de pollution et de pré-
à celle d’un cycle larvaire complet qui est senter les modalités d’intégration de ces
de l’ordre d’une semaine) et en précisant enjeux environnementaux dans la définition
CHAPITRE 2
les conditions d’entretien et d’accès à ces du projet d’aménagement.
bassins ou retenues d’eau.
Les données relatives aux zones à enjeux
environnementaux sont disponibles sur le
2.4.5 Les enjeux site de la DEAL.
environnementaux
2.4.5.2 Les milieux naturels
2.4.5.1 Éléments généraux terrestres
Contexte réglementaire
ment des eaux pluviales, doit répondre
aux objectifs de préservation des milieux Créé par décret du 5 mars 2007, le Parc
naturels (aquatiques et terrestres), dans National de La Réunion définit une zone
toutes leurs dimensions. Par ses actions centrale (ou zone de cœur) et une zone
multiples (lessivage des sols, surverse des périphérique ou d’adhésion. Ces deux zones
réseaux, érosion des sols,...), ces eaux peu- sont soumises à des objectifs et des régle-
vent en effet être à l’origine de dégrada- mentations différentes :
tions (érosion, affouillement,...) ou de pol-
lutions multiples qu’elles soient brutales le cœur de Parc présente une valeur
(effets de chocs lors des fortes pluies) ou environnementale et patrimoniale
chroniques (dégradation progressive de particulièrement élevée. À ce titre, le
la qualité des milieux). Force est de consta- décret précité édicte les règles per-
ter que les caractéristiques climatiques réu- mettant de répondre à cet objectif de
nionnaises, avec des pluies de forte inten- préservation ;
sité, l’absence de milieux aquatiques
pérennes dans les ravines sèches, la bonne l’aire d’adhésion fixée par le décret
capacité hydraulique de ces ravines et l’im- du 5 mars 2007 fixe les limites maxi-
pact estimé comme négligeable des évacua- males des territoires des communes
tions d’eau en mer ont longtemps amené à ayant vocation à adhérer à la charte
considérer la question de la qualité des eaux du Parc national.
pluviales comme secondaire face aux
risques d’inondation. Cette charte, dont l’élaboration relève de
l’Établissement Public du Parc National, pré-
Cette situation n’apparaît plus défendable cisera les orientations de protection, de mise
aujourd’hui où la qualité des espaces natu- en valeur et de développement durable.
rels de la Réunion est désormais reconnue
mondialement et où les impacts des eaux
1 – « Protection des récifs corralliens contre la pollution d'origine
pluviales sur les espaces naturels tels que pluviale », Conseil Régional, 1993
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B. Les ZNIEFF
ce qui n’exclut ni la gestion ni la valorisation.
Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Les sites classés ne peuvent être ni détruits
Faunistique et Floristique sont des sites ni modifiés dans leur état ou leur aspect sauf
d’intérêt patrimonial pour les espèces autorisation spéciale. L’inscription à l’in-
vivantes et les habitats. Inventoriées pour ventaire supplémentaire des sites constitue
le compte du Ministère de l’Écologie, elles une garantie minimale de protection. Elle
constituent une des sources principales impose aux maîtres d’ouvrage l’obligation
de la connaissance du patrimoine naturel. d’informer l’administration 4 mois à l’avance
On distingue deux catégories de zones : de tout projet de travaux de nature à modifier
l’état ou l’aspect du site. À la Réunion, on
Contexte réglementaire
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Bien que ces espaces ne fassent pas quable par une réglementation adaptée
l’objet d’une réglementation parti- tenant aussi compte du contexte local. En
culière en matière d’occupation du fonction des enjeux, de la situation géogra-
sol, dans la pratique leur aménage- phique et du contexte local, l’initiative du
ment ne peut être envisagé en rai- classement en réserve naturelle revient à
son de leur valeur patrimoniale et l’État ou à la Région. L’autorité adminis-
des droits de préemption évoqués trative à l’initiative du classement confie
précédemment. localement la gestion à un organisme qui
CHAPITRE 2
peut être une association, une collectivité
territoriale, un regroupement de collecti-
E. Les espaces remarquables vités, un établissement public, des proprié-
du littoral taires, un groupement d’intérêt public ou
une fondation. Une réserve naturelle natio-
Selon l’article L.146-6 du Code de l’Urba- nale terrestre est recensée à La Réunion :
nisme, « les documents et décisions relatifs l’Étang de Saint-Paul. Une réserve naturelle
à la vocation des zones [...] préservent les volontaire (Étang de Bois Rouge) existe
espaces terrestres et marins, sites et pay- également (son passage en réserve natu-
sages remarquables ou caractéristiques du relle nationale sera décidé prochainement).
Contexte réglementaire
patrimoine naturel et culturel du littoral ».
Les espaces remarquables du littoral d’in- Ces différentes réserves naturelles
térêt régional ont fait l’objet d’une délimi- font l’objet d’une réglementation (en
tation dans le cadre du SAR (pour une cou- général par décret) dont l’un des fon-
verture d’environ 12 000 hectares) que les dements repose sur l’interdiction de
documents d’urbanisme de rang inférieur tous les travaux susceptibles de
(SCOT, PLU) devront préciser lors de leur modifier l’état ou l’aspect des lieux.
élaboration.
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
CHAPITRE 2
impacts. La mise en place rapide de
SDEP sur les communes concernées B. •Prescriptions
Les points degénérales lors les
rejets dans
par le périmètre de la réserve est une de la conception du projet
eaux superficielles devront
nécessité pour assurer le respect de être implantés pour minimiser
cet article. les incidences sur les eaux
réceptrices et assurer une dilu-
tion optimale ;
2.4.6 Principes
• L’ouvrage ne devra pas faire
d’intégration des enjeux
obstacle à l’écoulement des
environnementaux eaux ni retenir les corps flot-
Contexte réglementaire
dans la gestion tants ;
des eaux pluviales
• Toutes dispositions devront
A. Éléments préliminaires être prises pour prévenir l’éro-
sion du fond des berges et évi-
Les dossiers soumis à autorisation ou ter la formation de dépôt ;
déclaration au titre de la nomenclature Eau
• Un accès au point de rejet
doivent indiquer « les incidences du projet
devra être aménagé afin d’en
sur la ressource en eau, le milieu aquatique,
assurer l’entretien et la sur-
l’écoulement, le niveau des et la qualité des
veillance
eaux ». Cette analyse devra être menée via
le questionnement suivant :
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CHAPITRE 3
Hydrologie
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
PLUIES
Hydrologie
Intensité pluviométrique
SHYPRE / Météo France
et coefficient de Montana
Chapitre 3.2 du guide
Transformation pluie-débits :
Méthode rationnelle
Méthode Caquot
CHAPITRE 3
Débits
Chapitre 3.3 du guide
Autorisation
du gestionnaire Études
du réseau de sols
si ∆Q accepté préalables
par le réseau
Stockage
Chapitre 4.1et 4.3 du guide
te Dé
Réseau fu i b it
Infiltration
it de de
communal b fu i
Dé te Chapitre 4.1
Chapitre 4.1 et 4.2 du guide
du guide
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Hydrologie
jets d’aménagement. Le bassin versant est face qui doit être prise en compte corres-
défini comme la totalité de la surface topo- pond à la surface totale du projet,
graphique drainée par ce cours d’eau et ses augmentée de la surface correspondant à
affluents à l’amont d’un point donné. Il est la partie du bassin naturel dont les écou-
entièrement caractérisé par son exutoire, à lements sont interceptés par le projet (cette
partir duquel il est possible de tracer le point seconde partie constitue le bassin versant
de départ et d’arrivée de la ligne de partage intercepté).
CHAPITRE 3
des eaux qui le délimite. Les principales
Il s’agit donc de considérer l’ensemble des
caractéristiques du bassin versant sont:
surfaces sur lesquelles s’écoulent des eaux
S : la surface ; de pluies qui vont par la suite ou immédia-
tement transiter par le projet. Cette surface
L : chemin hydraulique du plus long devra être utilisée pour l’ensemble des cal-
parcours de l’eau ; culs des débits d’écoulements.
La délimitation du bassin versant et le calcul de la surface interceptée sont réalisés à partir des données
topographiques du bassin versant.
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Surface
Hydrologie
S < 20 ha 20 ha < S < 200 ha 200 ha < S
du bassin versant
CHAPITRE 3
Les formules de calcul de temps de concentration sont les suivantes :
n
Méthode 1 ∑ Li Tc en mn Li : longueur du sous bassin versant en m
Tc = x
des rectangles 60 i=1 Vi Vi : vitesse d’écoulement dans le tronçon
équivalents i en m/s
3 2
Richards Tc KL Tc en h L : longueur du chemin hydraulique le plus
= 9,81 x
Tc+1 CRi long en Km
i : pente en m/m ou %
C : coefficient de ruissellement du bassin
R : H + H/Tc (H : hauteur d’eau en mm
pendant la durée Tc en h)
K : à déterminer en fonction du produit CR
(cf. annexes)
3
Passini SxL Tc en h S : surface du bassin versant en Km2
Tc = 0,108
i L : longueur du chemin hydraulique le plus
long en Km
i : pente en m/m ou %
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
caractériser ce fonctionnement.
Cr = 1
Il est donc généralement retenu une valeur S
de ruissellement constante au cours de
l’évènement pluvieux.
avec,
Les analyses menées dans le cadre du Guide
d’Estimation des Débits de Crue (GEDC) S, surface totale du bassin versant ;
avaient permis de retenir les valeurs sui-
vantes pour une pluie décennale : Si, surface des sous bassins versant ;
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1 : terrain urbanisé
2 : terrain mixte
3 : terrain semi-perméable
Hydrologie
CHAPITRE 3
C1 x S1 + C2 x S2 + C3 x S3 + C4 x S4
C=
S
29
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
30
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Carte du zonage pluviométrique simplifié - Guide sur les modalités de gestion des eaux pluviales à La Réunion - 2012
Hydrologie
CHAPITRE 3
31
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Chacune de ces zones est caractérisée par la valeur de pluie décennale horaire suivante :
Par souci de simplicité, on a cherché les ratios permettant de passer du décennal aux
autres périodes de retour (5, 20, 30 ans). Les ratios médians retenus sont les suivants :
i5/i10 = 0,87, i20/i10 = 1,13, i30/i10 = 1,20
Soit avec une loi du Gumbel (pour une durée de 0,1 à 2h)
32
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Méthode rationnelle ;
Hydrologie
et méthode Caquot si la pente
est inférieure à 5%.
Figure 3.7 : forme de l’hydrogramme élémentaire
calculée par la formule rationnelle
CHAPITRE 3
de transformation est que la durée de la pluie est égale au
pluie-débits à utiliser temps de concentration, ceci constituant
donc le scénario le plus défavorable.
3.4.1.1 Méthode rationnelle
QT = ( )xC
1
6
T xIxS
rité et les difficultés d’évaluation des varia-
bles limitent nécessairement le domaine
d’utilisation de la formule rationnelle. La
non prise en compte de l’amortissement
où : dans le transfert des écoulements limite sa
validité à des petits bassins versants dis-
Q T : débit de pointe de période de posant de systèmes de collecte ramifiés,
retour T de l’hydrogramme en m3/s ; sans ouvrage de stockage temporaire et suf-
CT : coefficient de ruissellement pour fisamment pentus pour limiter les phéno-
la pluie de période de retour T ; mènes d’influence aval.
33
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;
CT > 0,2
Hydrologie
u = 1 + 0,287 x b(T);
S < 10 km²
v = -0,41 x b(T);
1 v 1 w
On a alors :
u u u u
Q pbrut = K x i pond x CT xS
Qt = Qp = Qpcorrigé = m x Qpbrut
avec
34
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Hydrologie
Bassins versants urbains homogènes sans ouvrage de stockage
S < 200 ha
CHAPITRE 3
CT > 0,2
35
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CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
Surface du projet en ha : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hydrologie
Zone météorologique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
PARAMÈTRES D'ENTRÉE
Coefficient d'allongement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Moyenne
Formule 1 Formule 2 Formule 3 ou pondération
Temps de concentration (min) **
a b
Coefficient de Montana
36
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CHAPITRE 4
Dimensionnement
des ouvrages
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Probabilité
Période de retour
Lieu d’installation de dépassement pour
(1 sur « n » années)
une année quelconque
Centre-ville
Zones industrielles 1 sur 30 3%
Zones commerciales
38
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CHAPITRE 4
les communes se dotent d’un Schéma Direc- K x R 2/3
h x I
1/2
teur d’Eaux Pluviales destiné d’une part, à
préciser les niveaux de protection du réseau
existants (et en corollaire à définir les tra- avec,
vaux de remise à niveau à engager) et d’autre
part, à éventuellement adapter les niveaux S, Section du réseau en m²
de protection aux caractéristiques locales. Q, débit en m3/s
À défaut de prescriptions plus pré- K, coefficient de Manning – Strickler
cises dans les documents commu- en m1/3/s
naux (Schémas Directeurs d’Eaux Rh, rayon hydraulique (rapport entre
Pluviales), la période de retour à la section mouillée en m² et le péri-
prendre en compte pour le dimen- mètre mouillé en m) en m
sionnement des projets est celle figu- I, la pente de la ligne de charge en m/m
rant dans la norme NF EN 752 (para-
graphe 4.1.1.1).
39
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
des paramètres
Le tableau ci-dessous indique des ordres
d’entrée de grandeur des valeurs du paramètre K
Les paramètres Qe et I sont déterminés au (coefficient de Manning-Strickler).
préalable.
Ces valeurs correspondent à de bonnes
Pour les coefficients K (coefficient de conditions hydrauliques (exemptes de
Manning Strickler) et Rh (rayon hydrau- pertes de charge singulières) et il n’est pas
lique) les modalités de calcul sont les sui- rare que les valeurs réelles soient inférieures
vantes : de 10 % à 20 % aux valeurs indiquées.
Béton lisse 75
CHAPITRE 4
Maçonnerie ordinaire 70
40
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Le rayon hydraulique
1 1
h h h h h δ h
1
m m
m
b b b D D
h = R (1 − cos δ )
Périmètre P = 2h 1 + m 2 P = b + 2h 1 + m 2 P = 2h + b + P = Dδ §π ·
P = 2h + D¨ − 1¸
(B − b ) 1 + m 2 − 1
( ) ©2 ¹
mouillé P m
Rayon mh bh + mh 2 S D § sin δ cos δ · S
Rh = Rh = Rh = Rh = ¨1 − ¸ Rh =
2 1+ m2 b + 2h 1 + m 2 P 4© δ ¹ P
Hydrauliqu
e Rh
Largeur B B = 2mh B = b + 2mh B B = D sin δ B=D
6 – José VAZQUEZ
(Systèmes Hydrauliques Urbains – ENGEES)
CHAPITRE 4
41
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Des abaques permettant de déterminer le diamètre d’une conduite circulaire sont indiqués
Dimensionnement des ouvrages de mesures compensatoires
en annexe 4.
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
Type de matériaux : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Méthode de calcul utilisée pour déterminer le débit entrant (Rationnelle et/ou Caquot ou modèle) : .....................
.................................................................................................................................................................
PARAMÈTRES D’ENTRÉE
Figure 4.8 : fiche standard de résultats du calcul de dimensionnement d’une canalisation d’un réseau
pluviale d’assainissement à fournir par l’aménageur
Cette fiche standard permettra de visualiser rapidement les paramètres d’entrée utilisés et
les résultats obtenus pour le calcul de dimensionnement de la canalisation d’eaux pluviales.
42
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
4.3.1 Présentation
4.3.2 Paramètres d’entrée
de la méthode calcul
et déroulement
de dimensionnement
du calcul
La méthode de calcul choisie pour dimen-
Pour appliquer la méthode des pluies, deux
sionner les ouvrages de stockage dans le
paramètres d’entrée sont préalablement
cadre de ce présent guide est la méthode
requis :
des pluies.
débit de fuite :
L’analyse parallèle des conditions d’uti-
CHAPITRE 4
lisation des méthodes des pluies et des > rejet dans le réseau : le débit de
volumes ont montré que cette dernière fuite est imposé par la commune,
était difficilement applicable à la Réunion
en raison de la nécessité de disposer > rejet dans le milieu naturel: le débit
de données statistiques observées sur le de fuite est, soit fixé par un zonage
secteur. pluvial, soit égal au débit rejeté
avant aménagement (non aggrava-
Cette méthode peut être utilisée dans le cas tion de l’état initial ∆Q = 0)
d’un réseau homogène, sans ouvrage spé- > infiltration : le débit de fuite est
cial ni autre bassin de retenue à l’amont du imposé par la nature du sol
bassin de retenue que l’on souhaite dimen-
sionner, à condition que le volume total de les coefficients de Montana sont
la retenue soit inférieur à 500 m3 (volume déterminés au chapitre 3.3.2.1.
pouvant être porté à 1 000 m3 en l’absence
de risques importants en cas de dysfonc- 7 – Guide technique des bassins de retenue d’eaux pluviales,
tionnement). p.38. Agence de l’eau, 1994.
43
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La 2e étape consiste à construire la courbe Les différences ∆h (t) entre les courbes
(droite) de l’évolution des hauteurs d’eau à qs (t) et h (t) correspondent aux hauteurs
évacuer en fonction des durées d’évacuation. à stocker pour différentes durées. Le maxi-
mum ∆hmax correspond à la hauteur totale
Au préalable, il faut calculer le débit de fuite à stocker. Le volume d’eau à stocker se
spécifique en mm/h en fonction du temps détermine alors facilement par la formule
par la formule suivante : suivante :
Qs
q s = 360 x V = 10 x ∆h max x S a
Sa
Avec qs en mm/h, Qs en m3/s et Sa en ha. Avec V en m3, ∆hmax en mm et Sa en ha.
70
CHAPITRE 4
60
50
40
mm
30
Hmax
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140
temps en min
44
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H
L
Afin d’assurer l’efficacité du dispositif, la conductivité doit être comprise en 10-5 et 10-2 m/s.
Dans le cas d’une perméabilité > 10-2, des dispositifs devront être envisagés pour empêcher
CHAPITRE 4
la lessiviation des sols.
KS (m/s) 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10-6 10-7 10-8 10-9 10-10
KS (mm/h) 1000 100 10
Sable avec
Graviers sans Sable très fin, Argile limoneuse
gravier,
Type de sols sable ni Limon grossier à argile
sable grossier
éléments fins à limon argileux homogène
à sable fin
Possibilités Moyennes Moyennes
Excellentes Bonnes
d’infiltration à faibles à faibles
Source : Guide technique – Recommandation pour la faisabilité, la concertation et la gestion des ouvrages
d’infiltration des eaux pluviales en milieu urbain – Graie – 2006
45
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
PARAMÈTRES D’ENTRÉE
a (mm/min) : ..............................................................................................................................................
b: .............................................................................................................................................................
Figure 4.10 : fiche standard de résultats du calcul de dimensionnement d’un ouvrage de stockage à
fournir par l’aménageur
Cette fiche standard permettra de visualiser rapidement les paramètres d’entrée utilisés
et les résultats obtenus pour le calcul de dimensionnement d’un ouvrage de stockage.
46
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
4.4.1 Caractérisation
CHAPITRE 4
des eaux pluviales
des seuils de qualité pour MES, DBO5,
DCO,...), une telle démarche n’a pas encore L’analyse physico-chimique des eaux plu-
abouti localement. En l’attente de ces élé- viales « atmosphériques » (avant ruissel-
ments, il importe que le dossier « loi lement) montre que celles-ci contiennent
sur l’eau » détaille les sources de pol- en général 20 à 25 % de la pollution conte-
lution potentielles (en fonction nue dans les eaux pluviales8. En effet, la
notamment du type d’implantation traversée d’une atmosphère polluée
envisagé) et évalue la qualité du entraîne une dissolution de certains gaz et
milieu récepteur afin de préciser le l’entraînement de particules (oxyde d’azote
niveau de traitement qui doit être et de carbone, hydrocarbure, soufre). Ce,
envisagé pour l’opération. A titre phénomène peut être très sensible à proxi-
d’exemple, les zones où les circulations mité de rejets de site industriel par des che-
seront importantes (avec les pollutions rou- minées (fours de combustion par exemple).
tières liées) devront faire l’objet d’un trai-
tement systématique. 8 – Source : La ville et son assainissement, CERTU, 2003
47
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Les eaux de pluie qui ruissellent sur les déchets domestiques : papier, déchets
Dimensionnement des ouvrages de mesures compensatoires
Polluants Origines
Nickel
Chrome Pneumatiques,
garnitures de freins,
Cuivre produits de déverglaçage des routes
CHAPITRE 4
Plomb
Hydrocarbures Carburants
48
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
4.4.1.2 Évaluation où :
CHAPITRE 4
Rejets pluviaux Rejets pluviaux
Nature du polluant lotissement − parking zone urbaine dense
ZAC ZAC importante
DBO5 90 120
Hydrocarbures totaux 15 25
Plomb 1 1,3
Sources : Les eaux pluviales dans les projets d'aménagement - Constitution des dossiers d'autorisation
et de déclaration au titre de la loi sur l'eau – Régions Aquitaine et Poitou Charente.
49
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liées aux eaux pluviales eaux », SETRA, août 2007. Dans la plupart
– effets de chocs des projets, on effectuera le choix du dispo-
sitif en essayant d’optimiser la gestion qua-
Le tableau9 suivant, élaboré à partir de don- litative et quantitative des eaux pluviales.
nées bibliographiques, fournit des ordres De manière générale, il faut retenir que tout
de grandeur de différents ratios de masses ce qui favorise la simplicité de l’ouvrage et
pour un événement polluant. Il permet minimise l’entretien des différents organes
d’évaluer les effets de chocs. Le flux à constitue un gage d’efficacité. Générale-
prendre en compte est la masse rejetée à ment, on retient deux grands types d’ou-
l’occasion d’un événement pluvieux d’une vrages de dépollution :
période de retour annuelle. À partir de ce
tableau, il est possible de déterminer la pol- Les ouvrages de décantation, basés
lution générée par des pluies de période de sur le principe d’une séparation
retour 1 à 5 ans en évaluant la concentra- mécanique, sous l’effet de la gravité,
tion abattue dans le débit de fuite. de phases non miscibles
MES 65 100
DCO 40 100
DBO5 6,5 10
9 – Les eaux pluviales dans les projets d'aménagement - Constitution des dossiers d'autorisation et de déclaration au titre de la loi
sur l'eau – Régions Aquitaine et Poitou Charente.
50
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CHAPITRE 4
ticuliers qui génèrent des eaux à fortes Le principe de dimensionnement pour les
concentrations en hydrocarbures flot- bassins souterrains et les bassins en surface
tants, tels que les stations services, les libre est le même. Pour les fossés, il diffère
aires d’entretien de véhicules, les activités légèrement du fait de la particularité géo-
pétrochimiques. métrique des fossés.
Bassin de décantation
Particule
Trajectoire
de la particule
51
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RÉSIDUELS NB/AN
de la masse
% intercepté
Volume de produite
de la masse M
stockage à l’occasion Rejets moyens
produite
(m3/ha) des (M x 1 % Gros rejets
annuellement
évènements < rejets (≥ M x 5 %)
critiques < M x 5 %)
20 36 à 56 5 à 10 4 à 14 2à4
50 57 à 77 13 à 29 2 à 10 1à3
10 – Les eaux pluviales dans les projets d'aménagement - Constitution des dossiers d'autorisation et de déclaration au titre de la loi
sur l'eau – Régions Aquitaine et Poitou Charente.
52
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CHAPITRE 4
Coupe transversale Coupe longitudinale Coupe transversale
SABLE
Vue en plan
53
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Taux d’abattement en %
Ouvrage de traitement
Bassin de décantation
avec vitesse de sédimentation
en m/h
1 85 75 80 65
CHAPITRE 4
3 70 65 70 45
5 60 55 60 40
Filtre à sable 90 75 90 95
54
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
CHAPITRE 4
L’entretien doit être prévu dès la
conception des ouvrages.
55
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CHAPITRE 5
Analyse
des techniques
alternatives
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
ont été appelées alternatives de façon à contre les différents risques (décon-
exprimer cette possibilité de se substituer centration des flux, répartition des
au réseau de conduites ou de caniveaux. risques, diminution du risque à
On parle aussi parfois de techniques réduc- l’aval…) ;
trices en sous-entendant « des effets de
l’urbanisation ». elles nécessitent plus de main-d’œu-
vre que les techniques traditionnelles
Elles sont fondées sur des principes de tout en étant moins coûteuses (géné-
rétention (stockage), de retardement de ralement ce sont des solutions plus
l’écoulement (allongement du temps de simples) ou bien, à capital équivalent,
concentration) et d’infiltration. Dans cha- elles offrent davantage d’opportunités
cune de ces techniques ou aménagements, pour l’utilisation de matériaux locaux
l’un ou plusieurs de ces trois principes peut et de main-d’œuvre locale ;
être mis en oeuvre.
elles sont intimement liées à l’amé-
Ces techniques peuvent se distinguer soit nagement, qu’elles peuvent contri-
par leur mode de fonctionnement (stockage buer à valoriser.
ou infiltration), soit en fonction de leur loca-
CHAPITRE 5
58
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Définir les modalités d’entretien tion des boues et résidus stockés dans les
ouvrages de prétraitement sont encore mal
> Au-delà du choix de la technique connus. La variabilité de ces coûts dépend
alternative et de sa mise en œuvre, de la nature des boues et des destinations
les coûts et modalités d’entretien possibles. Les coûts liés au fonctionnement
peuvent être des critères de choix écologique (entretien des espaces verts) peu-
particulièrement discriminants. vent se traduire par des dépenses en person-
nel non négligeables du fait du recours à des
Les annexes du présent document
qualifications très diverses.
donnent des éléments de réponses
en détaillant les différentes tech- Les différentes sources utilisées pour indi-
niques alternatives. quer ces coûts sont :
Réutilisation des eaux de pluie. « Guide technique des bassins de
retenue d’eaux pluviales », Service
L'arrêté du 21 août 2008 précise les
technique de l’urbanisme, 1994 ;
conditions d'utilisation des eaux de
pluie récupérées en aval de toitures Statistiques INSEE, 2010 ;
inaccessibles, dans les bâtiments et
leurs dépendances. Ces eaux peuvent « Vers une nouvelle politique de
être utilisées pour des usages domes- l’aménagement urbain par temps de
tiques extérieurs au bâtiment (par pluie », Agence de l’eau Artois-Picar-
exemple arrosage des espaces verts) die, 2004.
ainsi que certains usages domestiques
Analyse des techniques alternatives
5.2 Fiches
descriptives
des solutions
alternatives
Les coûts d’investissement et les coûts
de fonctionnement sont donnés à titre
indicatif. En effet, les données disponibles
sont très peu nombreuses et nous ne pou-
vons donner que quelques exemples. Les
coûts d’entretien sont généralement intégrés
à d’autres dépenses de fonctionnement. Les
CHAPITRE 5
60
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ANNEXES
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Avantages Inconvénients
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Annexes
participant à la réalisation d’un ouvrage sont et robuste ;
ceux liés à l’étanchéité de l’ouvrage, et par là- des protections contre le vandalisme sur
même à son revêtement. Plusieurs méthodes les organes sensibles ;
d’étanchement peuvent être employées : argile
compactée, géomembrane, ciment, béton un ombrage conséquent destiné à ralentir
bitumineux. Il est conseillé, pour les bassins le développement des végétaux et
accessibles au public, de prévoir des pentes l’échauffement ;
inférieures à une hauteur pour six largeurs le colmatage systématique des flaques et
(1/6). autres petites cuvettes périphériques. Elles
sont un lieu de concentration d’insectes ;
Entretien préventif et curatif un mobilier urbain adéquat (poubelle) ;
Lesbassinssecs, en herbe, sont entretenus des obstacles empêchant les détritus d’at-
comme des espaces verts. A noter cependant teindre l’ouvrage (grillages, haies arbus-
qu’après un remplissage, la portance en fond tives) ;
de bassin peut être faible et nécessite donc d’at- des mesures de communication visant à
tendre son assèchement partiel pour être acces- la sensibilisation de la population.
sible par les véhicules lourds.
Un entretien particulier sera nécessaire après Coûts de fonctionnement
la pluie pour enlever les matériaux de char-
riage. Maintenancedeséquipementsderé-
gulation (hors frais de personnel) :
Bassinseneau : Leur fonctionnement 1 €/m3 de stockage.
dépend autant de leur conception que de leur
entretien. Les deux domaines sont liés puisque, Entretien à raison d’un passage par semaine
dès la conception, doivent être prises en compte (ramassage des flottants, contrôle de la végé-
les contraintes inhérentes à l’entretien : tation, entretien des dégrilleurs et manœuvre
des vannes) : 10 €/ ml de berge.
des accès permettant aisément l’entretien
et le curage des équipements, le ramas- Suividelaqualitédel’eau par analyse phy-
sage des dépôts échoués sur les rives au sico-chimiques (2 campagnes de mesures par
vent, le débroussaillage des végétaux, etc.. an) : 2 500 €.
*Nota : le prix d’un bassin en eau est supérieur d’environ 30 % par rapport à un bassin sec de même surface. *Il s’agit
de prix d’ordres qui ne prennent pas en compte les éventuelles configurations particulières : terrain rocheux, présence de
nappe et de façon plus générale difficulté géotechnique, nécessité de démolition, découpe de chaussée…
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Annexes
au contexte réunionnais auxzonesurbaines :ces zones peuvent
avoir un impact sur les bassins de rétention
L’île de la Réunion est soumise à un contexte notamment sur l’apport de matériaux (char-
particulier en terme de géographie et de météo- riage ou suspension dans les eaux de ruissèle-
rologie. Ces particularités doivent être prises ment). Il est également préconisé, dans ce cas,
en compte pour la mise en place de techniques de réaliser des entretiens curatifs plus fréquem-
« compensatoires à l’effet de l’urbanisation et ment, et d’attacher une importance à la gestion
de l’imperméabilisation des sols ». de ces matériaux lors de la conception des
ouvrages.
Régimepluviométrique :les bassins de
rétention peuvent déborder en cas de pluie Développementpotentieldesgîteslar-
intense. L’impact de ces débordements devra vairesdemoustiques : l’entretien et le suivi
être pris en compte pour éviter une aggravation des bassins de retenue des eaux pluviales doi-
des risques inondations. vent reposer sur une approche très pragma-
tique, susceptible d’évoluer, basée sur des
Pentesimportantes :la mise en place de observations fréquentes de leur état et de leur
ces techniques devra être adaptée en cas de fonctionnement. En effet, certaines conditions
forte pente, par exemple par la mise en place de fonctionnement peuvent varier dans de
de bassins semi-enterrés. fortes proportions et il n’est pas toujours pos-
sible d’indiquer des règles générales précises
Nombreuxdéchets : les bassins de rétention quant à la périodicité des interventions, ou
demandent un entretien régulier. Vu la pré- aux quantités de résidus à éliminer par exem-
sence de nombreux dépôts sauvages de déchets ple. A la Réunion, le développement des gîtes
à la Réunion, il est préconisé de réaliser des larvaires de moustiques est favorisé par les
entretiens fréquemment, et d’attacher une conditions climatiques tropicales. L’ARS
importance à la gestion de ces déchets lors de indique que le cycle de développement lar-
la conception des ouvrages. vaire, entre la ponte et l’éclosion, dure entre
8 à 10 jours.
Rejetsfréquentsdanslemilieumarin :
les bassins de rétention situés sur le littoral et Par conséquent, l’entretien des ouvrages de
rejetant leurs eaux dans l’océan et plus parti- stockage et de traitement à la Réunion devra
culièrement dans un milieu récifal doivent être être réalisé, a minima, tous les 10 jours, si ces
impérativement couplés avec un bassin de ouvrages sont à une distance inférieure à 100
décantation afin de diminuer l’impact de la pol- m d’habitations (distance parcourue pendant
lution contenue dans les eaux à l’exutoire du la vie d’un moustique Aedes albopictus, le vec-
bassin. teur du chikungunya à La Réunion).
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Avantages Inconvénients
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Précisions techniques sont élevés voire très élevés vis-à-vis des dif-
Annexes
férents paramètres indiqués dans le tableau ci-
dessous.
Conception et dimensionnement
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*Nota : Il s’agit de prix d’ordres qui ne prennent pas en compte les éventuelles configurations particulières : terrain rocheux,
présence de nappe et de façon plus générale difficulté géotechnique, nécessité de démolition, découpe de chaussée…
Suivi de la qualité de l’eau par analyse physico- Il n’existe pas de contrainte particulière mor-
chimiques (2 campagnes de mesures par an) : phologique pour les bassins à ciel ouvert. Une
2 500 €. forme circulaire privilégie un linéaire minimum
de berge et donc un coût minimum de terras-
sements. Des mesures de sécurité devront être
Emplacement prises dans le cas des bassins accessibles aux
usagers pour leur permettre une évacuation en
L’emplacement et l’implantation des bassins sécurité. A noter qu’un bassin « allongé » est
de décantation dépendent de la sensibilité du plus favorable à l’efficacité de la décantation.
milieu récepteur. L’aménageur se renseignera
si le rejet des eaux pluviales se situe dans une
zone dite « vulnérable ». Ces zones ont été défi-
nies dans le guide de gestion des eaux pluviales
de la Réunion (cf. chapitre 2.5). Dans le cas
d’un rejet dans un milieu récifal, la mise en
place d’un bassin de décantation doit être inté-
grée par l’aménageur.
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Annexes
au contexte réunionnais auxzonesurbaines : ces zones peuvent
avoir un impact sur les bassins de décantation
L’île de la Réunion est soumise à un contexte notamment sur l’apport de matériaux (char-
particulier en terme de géographie et de météo- riage ou suspension dans les eaux de ruissèle-
rologie. Ces particularités doivent être prises ment). Il est également préconisé, dans ce cas,
en compte pour la mise en place de techniques de réaliser des entretiens curatifs plus fréquem-
« compensatoires à l’effet de l’urbanisation et ment, et d’attacher une importance à la gestion
de l’imperméabilisation des sols ». de ces matériaux lors de la conception des
ouvrages.
Régimepluviométrique :les bassins de
décantation peuvent déborder en cas de pluie Développementpotentieldesgîteslar-
intense. L’impact de ces débordements devra vairesdemoustiques : l’entretien et le
être pris en compte pour éviter une aggravation suivi des bassins de décantation des eaux plu-
des risques inondations. viales doivent reposer sur une approche très
pragmatique, susceptible d’évoluer, basée sur
Pentesimportantes : la mise en place de des observations fréquentes de leur état et de
ces techniques devra être adaptée en cas de leur fonctionnement. En effet, certaines condi-
forte pente, par exemple par la mise en place tions de fonctionnement peuvent varier dans
de bassins semi-enterrés. de fortes proportions et il n’est pas toujours
possible d’indiquer des règles générales pré-
Nombreuxdéchets : les bassins de décan- cises quant à la périodicité des interventions,
tation demandent un entretien régulier. Vu la ou aux quantités de résidus à éliminer par
présence de nombreux dépôts sauvages de exemple. A la Réunion, le développement des
déchets à la Réunion, il est préconisé de réaliser gîtes larvaires de moustiques est favorisé par
des entretiens fréquemment, et d’attacher une les conditions climatiques tropicales. L’ARS
importance à la gestion de ces déchets lors de indique que le cycle de développement lar-
la conception des ouvrages. vaire, entre la ponte et l’éclosion, dure entre
8 à 10 jours.
Rejetsfréquentsdanslemilieumarin :
les bassins de décantation situés sur le littoral Par conséquent, l’entretien des ouvrages de
et rejetant leurs eaux dans l’océan et plus par- stockage et de traitement à la Réunion devra
ticulièrement dans un milieu récifal doivent être réalisé, a minima, tous les 10 jours, si ces
être impérativement couplés avec un bassin de ouvrages sont à une distance inférieure à 100 m
décantation afin de diminuer l’impact de la pol- d’habitations (distance parcourue pendant la
lution contenue dans les eaux à l’exutoire du vie d’un moustique Aedes albopictus, le vecteur
bassin. du chikungunya à La Réunion).
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Noue et tranchée
drainante
de stockage
ou d’infiltration
Noue de collecte
et de stockage
Avantages Inconvénients
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Annexes
façon à augmenter la capacité de stockage
sans avoir à trop creuser la partie aval des
Méthode de dimensionnement
ouvrages. Des enrochements peuvent égale-
Les noues se conçoivent comme des fossés lar- ment être utilisés pour briser les vitesses.
gement évasés. A noter que plus la granulomé-
trie du terrain est élevée, plus le fossé doit être Entretien préventif et curatif
évasé pour limiter les risques d’effondrement
des talus. Il est d’usage que la largeur soit entre Entretien du gazon : tonte, arrosage ;
5 et 10 fois supérieure à la profondeur. Ramassage des feuilles et détritus ;
Curage des orifices ;
Comme pour tout autre ouvrage, il est préférable En cas de colmatage du fond filtrant, il est
de prévoir une cunette bétonnée destinée à cana- nécessaire de remplacer la couche de terre
liser les petits débits pour éviter qu’ils dispersent végétale colmatée.
des dépôts sur les talus. L’alimentation s’effectue
soit directement par ruissellement naturel vers
la noue, soit par des avaloirs connectés à la noue.
*Il s’agit de prix d’ordres qui ne prennent pas en compte les éventuelles configurations particulières : terrain rocheux,
présence de nappe et de façon plus générale difficulté géotechnique, nécessité de démolition, découpe de chaussée…
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Noue de récupération et stockage d’eaux de ruis- Rnoue d’infiltration, rejet pluvial « pôle de cen-
sellement, ZAC de la Correspondance. (Ville de tralité »Bras-panon 2007
Rovaltain), Safege 2001
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Annexes
au contexte réunionnais auxzonesurbaines :ces zones peuvent
avoir un impact sur les noues et les fossés fil-
L’île de la Réunion est soumise à un contexte trants et drainants notamment sur l’apport de
particulier en terme de géographie et de météo- matériaux (charriage ou suspension dans les
rologie. Ces particularités doivent être prises eaux de ruissèlement). Il est également préco-
en compte pour la mise en place de techniques nisé, dans ce cas, de réaliser des entretiens
« compensatoires à l’effet de l’urbanisation et curatifs plus fréquemment, et d’attacher une
de l’imperméabilisation des sols ». importance à la gestion de ces matériaux lors
de la conception des ouvrages.
Régimepluviométrique :les noues et les
fossés filtrants et drainants peuvent déborder Développementpotentieldesgîteslar-
en cas de pluie intense. L’impact de ces débor- vairesdemoustiques :l’entretien et le
dements devront être pris en compte pour évi- suivi des bassins de retenue des eaux pluviales
ter une aggravation des risques inondations. doivent reposer sur une approche très prag-
Ces techniques pourront être mises en place matique, susceptible d’évoluer, basée sur des
de préférence en amont des bassins versants observations fréquentes de leur état et de leur
urbains, où les débits de ruissellement sont fonctionnement. En effet, certaines conditions
encore limités du fait de la petite taille des bas- de fonctionnement peuvent varier dans de
sins versants drainés. fortes proportions et il n’est pas toujours pos-
sible d’indiquer des règles générales précises
Pentesimportantes :la mise en place de
quant à la périodicité des interventions, ou
ces techniques devra être adaptée en cas de
aux quantités de résidus à éliminer par exem-
forte pente, par exemple par la mise en place
de seuils transversaux permettant de délimiter ple. A la Réunion, le développement des gîtes
une succession de biefs à pente limitée et de larvaires de moustiques est favorisé par les
chutes. conditions climatiques tropicales. L’ARS
indique que le cycle de développement lar-
Nombreuxdéchets :les noues et les fossés vaire, entre la ponte et l’éclosion, dure entre
filtrants et drainants demandent un entretien 8 à 10 jours.
régulier. Vu la présence de nombreux dépôts
sauvages de déchets à la Réunion, il est préco- Par conséquent, l’entretien des ouvrages de
nisé de réaliser des entretiens fréquemment, stockage et de traitement à la Réunion devra
et d’attacher une importance à la gestion de être réalisé, a minima, tous les 10 jours, si ces
ces déchets lors de la conception des ouvrages. ouvrages sont à une distance inférieur à 100 m
d’habitations (distance parcourue pendant la
Rejetsfréquentsdanslemilieumarin : vie d’un moustique Aedes albopictus, le vecteur
sans objet. du chikungunya à La Réunion).
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et à structure réservoir
Principe C’est l’accroissement constant des surfaces
imperméabilisées, lié en partie aux voies de
Les chaussées à structure réservoir ont pour circulation et aux parkings, qui a conduit à l’uti-
objectif d’écrêter les débits de pointe de ruis- lisation de ces mêmes structures pour stocker
sellement en stockant temporairement la pluie temporairement les eaux de pluie.
dans le corps de la chaussée.
Avantages Inconvénients
TOUS USAGES CONFONDUS ☹ Structure tributaire
☺ Écrêtement des débits et diminution du risque d’inondation de l’encombrement
(limitation des réseaux d’assainissement en aval des chaus- du sous-sol ;
sées à structure réservoir ou au niveau de la chaussée) ; ☹ Phénomène de col-
☺ Pas d’emprise foncière supplémentaire ; matage et entretien
☺ Filtration des polluants ; régulier spécifique.
☺ Pas de surcoût notable.
CONCERNANT LA VOIRIE
☺ Amortissement des bruits de roulement (pour les vitesses ☹ Colmatage plus pro-
> 50 km/h) ; noncé pour les files
☺ Meilleure adhérence ; peu « circulées » ;
☺ Réduction du risque d’aquaplaning et des projections d’eau ; ☹ Ne peut être utilisée
☺ Meilleure visibilité des marquages horizontaux. dans les zones gira-
☺ Confort de conduite par temps de pluie Confort de toires.
conduite par temps de pluie
☺ Les revêtements drainants piègent les polluants par décan-
tation.
*Nota : les chaussées réservoirs restent une solution classique avec une chaussée traditionnelle, canalisations et bassin
de rétention. Par contre, lorsque d’autres techniques comme les noues et fossés peuvent être mises en place, sans
incidence sur le prix majeur du foncier, les chaussées à structures réservoirs s’avèrent plus coûteuses. *Il s’agit de prix
d’ordres qui ne prennent pas en compte les éventuelles configurations particulières : terrain rocheux, présence de nappe
et de façon plus générale difficulté géotechnique, nécessité de démolition, découpe de chaussée,…
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Annexes
envisagée.
L’injectionimmédiatedel’eaude
pluiedanslecorpsdelachaussée : Quelles que soient les caractéristiques des
L’entrée de l’eau dans le corps de la chaus- chaussées à structure réservoir, elles présentent
sée est fonction de la perméabilité de l’en- toutes la même succession de couches :
robé en surface. Lorsque la surface est per-
méable, on parle alors d’injection répartie Unecouchedesurface, qui doit pou-
(sous-entendu sur l’ensemble de la chaus- voir résister aux sollicitations produites
sée). Dans le cas où la couche de surface par le trafic et permettre, le cas échéant,
est imperméable, l’injection est dite loca- le passage de l’eau de pluie.
lisée et fait appel à des avaloirs ou des cani- Unecouchedebase, qui transmet les
veaux qui sont raccordés à des drains. différentes forces qui s’exercent de la
Lestockagetemporairedel’eau : Il couche de surface au sol support, et stocke
se fait à l’intérieur du corps de la chaussée. les eaux pluviales, plus ou moins provi-
soirement.
L’évacuationlentedel’eau :L’éva-
cuation de l’eau stockée peut également Unecouchedefondation, qui amé-
s’opérer selon les deux modalités évo- liore la qualité du sol support en contrô-
quées pour l’injection. Si l’évacuation peut lant les échanges éventuels.
se faire sur place dans un sol support per- Lesolsupport.
méable, on parle d’infiltration ou d’éva-
cuation répartie. Si l’infiltration est impos- Entre chaque couche, les interfaces doivent
sible, l’eau stockée est restituée vers un être étudiées avec attention. On pourra y ajou-
réseau d’assainissement à l’aide de drains. ter divers matériaux en fonction des rôles qu’on
Il y a drainage, ou évacuation localisée. leur attribuera (géotextile, géomembrane).
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Annexes
des enrobés drainants perméables et à structure réservoirs peuvent
saturer en cas de pluie intense. L’impact de ces
Le stockage ou renversement de terre est forte- débordements devront être pris en compte
ment déconseillé sur les enrobés drainants (ren- pour éviter une aggravation des risques inon-
versement de bennes, dépôt de matériaux pour dations. Ces techniques pourront être mises
chantiers, apports de torrents de boues) car ils en place de préférence en amont des bassins
représentent un risque fort de colmatage. versants urbains, où les débits de ruissellement
sont encore limités du fait de la petite taille des
Précautions de mise en œuvre bassins versants drainés.
Leur réalisation requiert sur certains aspects Pentesimportantes :la mise en place de ces
techniques devra être adaptée en cas de forte
une attention particulière : contrôle de la gra-
pente, par exemple par la mise en place de seuils
nulométrie de l’enrobé, contrôle de la qualité
transversaux permettant de délimiter une suc-
des matériaux de stockage (résistance méca-
cession de biefs à pente limitée et de chutes.
nique, pourcentage de vide), pose des drains,
diamètre des drains. Nombreuxdéchets: les chaussées perméables
et à structure réservoirs sont très sensibles au
Entretien colmatage. Vu la présence de nombreux dépôts
sauvages de déchets à la Réunion, il est préconisé
Le colmatage de l’enrobé doit être traité de réaliser des entretiens fréquemment, et d’at-
de manière préventive et curative. tacher une importance à la gestion de ces déchets
Le simple balayage classique peut provo- lors de la conception des ouvrages. Ce facteur
quer l’enfouissement des détritus au sein très pénalisant nous amène à déconseiller ce
genre de technique à la Réunion.
de l’enrobé ; il doit être proscrit. L’entre-
tien préventif le plus souvent utilisé est le Rejetsfréquentsdanslemilieumarin :
mouillage aspiration (matériel ordinaire) sans objet.
L’entretien curatif intervient lorsque le
préventif n’est plus suffisant face au col- Présencedezonesagricoles« mêlées »
auxzonesurbaines : ces zones peuvent
matage de la chaussée. On recourt à un
avoir un impact sur les chaussées perméables
procédé de haute pression/aspiration.
et à structure réservoirs notamment sur l’ap-
Cependant, rappelons que les enrobés port de matériaux (charriage ou suspension
poreux, lors de leur pose, ont une perméa- dans les eaux de ruissèlement). Il est également
bilité égale à 100 fois les besoins d’infil- préconisé, dans ce cas, de réaliser des entre-
tration de la pluie. tiens curatifs plus fréquemment, et d’attacher
une importance à la gestion de ces matériaux
lors de la conception des ouvrages. Ce facteur
Adaptabilité très pénalisant nous amène à déconseiller ce
genre de technique à la Réunion.
au contexte réunionnais
Développementpotentieldesgîteslar-
L’île de la Réunion est soumise à un contexte vairesdemoustiques : sans objet.
particulier en terme de géographie et de météo-
rologie. Ces particularités doivent être prises Cette technique peut donc être difficilement
en compte pour la mise en place de techniques adaptable à la Réunion en raison d’un fort
« compensatoires à l’effet de l’urbanisation et risque de colmatage (eaux de ruissellement
de l’imperméabilisation des sols ». chargées en matière en suspension).
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Avantages Inconvénients
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Annexes
poreux : nettoyage ou remplacement des
La vidange de la tranchée à débit régulé peut matériaux colmatés, tonte du gazon, lutte
s’effectuer selon deux modes : contre la prolifération des plantes para-
par des drains placés au fond, conduisant sites ;
vers le réseau public. L’ouvrage s’appelle alimentation par drain issu de regards :
alors une tranchéedrainante ; nettoyage des regards.
soit par infiltration des eaux dans le sol les arbres et plantations à racines pro-
(dont le coefficient de perméabilité est fondes sont à proscrire à proximité de
supérieur à 10-4 m/s). L’ouvrage s’appelle l’ouvrage car susceptibles de le perforer.
alors une tranchéed’infiltration.
Cette solution devra toutefois être validée
par l’avis d’un géotechnicien pour s’assu-
rer de la bonne tenue des sols. Estimation des coûts
Le débit de vidange est : Il est estimé que l’implantation d’une tranchée
pour les tranchées d’infiltration, en fonc- revient environ à 150 €/m3 ou 60 €HT par ml
tion des capacités d’absorption des parois ; pour un profil de 1 m²/ml
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Rejetsfréquentsdanslemilieumarin :
sans objet.
Présencedezonesagricoles« mêlées »
auxzonesurbaines :ces zones peuvent avoir
un impact sur les noues et les fossés filtrants
et drainants notamment sur l’apport de maté-
riaux (charriage ou suspension dans les eaux
de ruissèlement). Il est également préconisé,
dans ce cas, de réaliser des entretiens curatifs
plus fréquemment, et d’attacher une impor-
tance à la gestion de ces matériaux lors de la
conception des ouvrages.
Développementpotentieldesgîteslar-
vairesdemoustiques :l’entretien et le suivi
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Annexes
nécessite alors d’une part, que l’eau de
Inondables ruissellement soit propre et, d’autre part,
que le débit de vidange soit élevé afin
Principe d’éviter une pollution et une occupation
du site trop fréquente.¸ L’alimentation de
Une zone inondable est comparable en de mul- la zone s’effectue généralement par sur-
tiples points à un bassin de rétention multi- verse ou mise en charge de l’ouvrage de
fonctions à ciel ouvert. C’est un espace aménagé rétention principal. Il est préférable de
destiné à remplir une ou plusieurs fonctions concevoir le système de façon à ce que
déterminées et qui, lors événements pluvieux l’eau de la zone s’évacue gravitairement
importants, stockent temporairement des eaux au fur et à mesure de la décharge progres-
de ruissellements. sive du bassin.
Les constructions en limite de zone inon-
La zone inondable diffère cependant du bassin
par son principe même : elle vise d’abord à dable doivent absolument faire l’objet
canaliserundébordement plutôt que de d’un étanchement soigné sur 25 à 30 cm,
prévenir une inondation ; elle permet de conte- afin de se préserver des infiltrations qui,
nir cette dernière afin de réduire ou même à long terme, peuvent créer des dégâts soit
d’annuler les dégâts potentiels. Il en résulte aux murs, soit aux fondations.
dans les faits que : L’ensemble des ouvertures des bâtiments,
la priorité d’aménagement n’est plus don- portes, grilles d’aération, doivent être sur-
née à la rétention mais à la fonction élevés.
urbaine du site (stationnement, rue, etc.). Il est tout à fait possible de planter des
C’est à dire que le stationnement ne sera arbres adaptés en zone inondable.
pas dimensionné en fonction d’un volume
de stockage d’EP requis, mais du nombre Contraintes morphologiques
de voitures à garer.
L’immersion de la zone peut être gérée de
elle accompagnera très généralement un façon à ce qu’elle se produise par palier.
ouvrage de rétention plus classique des- Il suffit de surélever graduellement, par
tiné à contenir les précipitations des pluies seuil de 1, 2 ou 3 cm, certaines parties de
plus fréquentes, ouvrage pour lequel elle la zone. Cela permet, d’une part, de
ne sert que de complément exceptionnel. réduire la surface à nettoyer lors des
petites pluies, d’autre part, de rendre
moins contraignante aux usagers la fonc-
Precisions Techniques tion de rétention.
Dans ce même esprit, des cheminements
Contraintes techniques piéton surélevées peuvent permettre un
La zone inondable doit, de préférence, usage quasi normal de la zone durant ou
s’accompagner d’un ouvrage de rétention à la suite d’un événement.
plus classique se chargeant de dépolluer Les pentes de la zone doivent converger
et stocker les eaux des petites pluies afin vers un ou des canaux centraux destinés
de limiter l’usage et la pollution de la zone à concentrer les dépôts.
submersible.
Le seuil maximum de rétention varie,
selon les usages et caractères de la zone,
entre 5 et 20 cm. Il est possible de stocker
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DEAL RÉUNION GUIDE SUR LES MODALITÉS DE GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA RÉUNION
Avantages Inconvénients
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Annexes
Place inondable Parking inondable Place inondable poreuse Parvis inondable
Exemples d’espaces inondables en milieu urbain (« Les noues urbaines » - Conseil Général Seine St Denis)
Présencedezonesagricoles« mêlées »
auxzonesurbaines : ces zones peuvent
avoir un impact sur les espaces publics inon-
dables notamment sur l’apport de matériaux
(charriage ou suspension dans les eaux de ruis-
sèlement). Il est également préconisé, dans ce
cas, de réaliser des entretiens curatifs plus fré-
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Les puits d’infiltration L’alimentation des puits peut se faire par ruis-
Annexes
Avantages Inconvénients
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Nota : Il s’agit de prix d’ordres qui ne prennent pas en Ils requièrent cependant certaines conditions
Annexes
compte les éventuelles configurations particulières : terrain
hydrogéologiques et géomorphologiques :
rocheux, présence de nappe et de façon plus générale dif-
ficulté géotechnique, nécessité de démolition, découpe de une perméabilité verticale des couches du
chaussée…
sous-sol suffisante pour absorber le débit
prévu ;
Emplacement
l’absence de roches solubles (gypse) sur
Ces ouvrages se caractérisent par leur très faible le parcours de l’eau absorbée, sous peine
encombrement de l’espace. Ils peuvent être d’effondrement ;
implantés tant en espace urbain que rural. une bonne qualité des effluents à évacuer;
Limités par leur capacité, ces puits sont réser-
vés à des surfaces à l’échelle de la parcelle : une nappe assez profonde.
lotissement, square, place, voie de desserte,
terrain de sport, etc..
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Adaptabilité Développementpotentieldesgîteslar-
Annexes
au contexte réunionnais vairesdemoustiques : l’entretien et le suivi
des puits d’infiltration doivent reposer sur une
L’île de la Réunion est soumise à un contexte approche très pragmatique, susceptible d’évo-
particulier en terme de géographie et de météo- luer, basée sur des observations fréquentes de
rologie. Ces particularités doivent être prises leur état et de leur fonctionnement. En effet,
en compte pour la mise en place de techniques certaines conditions de fonctionnement peu-
« compensatoires à l’effet de l’urbanisation et vent varier dans de fortes proportions et il n’est
de l’imperméabilisation des sols ». pas toujours possible d’indiquer des règles
générales précises quant à la périodicité des
Régimepluviométrique : les puits d’infil- interventions, ou aux quantités de résidus à
tration peuvent déborder en cas de pluie éliminer par exemple. A la Réunion, le déve-
intense. L’impact de ces débordements devra loppement des gîtes larvaires de moustiques
être pris en compte pour éviter une aggravation est favorisé par les conditions climatiques tro-
des risques inondations. Ces techniques pour- picales. L’ARS indique que le cycle de dévelop-
ront être mises en place de préférence en amont pement larvaire, entre la ponte et l’éclosion,
des bassins versants urbains, où les débits de dure entre 8 à 10 jours.
ruissellement sont encore limités du fait de la
petite taille des bassins versants drainés.
Rejetsfréquentsdanslemilieumarin :
sans objet.
Présencedezonesagricoles« mêlées »
auxzonesurbaines : ces zones peuvent
avoir un impact sur les puits d’infiltration
notamment sur l’apport de matériaux (char-
riage ou suspension dans les eaux de ruissèle-
ment). Il est également préconisé, dans ce cas,
de réaliser des entretiens curatifs plus fréquem-
ment, et d’attacher une importance à la gestion
de ces matériaux lors de la conception des
ouvrages.
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Toitures végétalisées (800 m2) du Cyclotron, Toitures végétalisées (50 m2) du Groupe Hospitalier
St Denis, La Réunion – Sapef Paysage, 2007 Sud, St Pierre, La Réunion – Sapef Paysage, 2008
Schéma de principe
d’un stockage
sur toiture
Avantages Inconvénients
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Annexes
la suivante :
La réalisation d’une toiture-terrasse classique
élément porteur ;
doit répondre à des normes édictées par les
pare-vapeur et un isolant ;
pouvoirs publics, regroupés dans des DTU
revêtement d’étanchéité ;
(20.12, 43.1) ou des avis techniques. Il n’existe
un drain, en matériau naturel (gravier)
pas, à l’heure actuelle, de DTU propre à la fonc-
ou en matériau artificiel (polystyrène
tion de rétention des toitures terrasses. Par
expansé nervuré) ;
contre, sont parues des "règles professionnelles
une couche filtrante retenant les éléments
pour la conception et la réalisation des toitures
fins de la terre végétale (laine de verre ou
terrasses destinées à la retenue temporaire des
géotextile) ;
eaux pluviales" venant compléter les DTU cités
un substrat de terre végétale, dont l’épais-
ci-dessus. Ces règles n’ont pas force de loi, mais
seur varie de 0,3 à 1 m ou plus suivant la
par contre ont obtenu l’agrément des assureurs. végétation ;
Selon ces règles (édictées par la CSNE) : la végétation.
les toitures doivent être inaccessibles aux
piétons et aux véhicules ; Précaution de mise en œuvre
les toitures terrasses comportant des ins-
L’emploi de dalles sur plots, sur des toitures-
tallations techniques telles que chauffe-
terrasses retenant des eaux pluviales, nécessite
ries, dispositifs de ventilation mécanique
une attention et un entretien particulier. Lorsque
contrôlée, conditionnement d’air, machi-
les dépôts s’accumulent entre les dalles et le sol
nerie d’ascenseurs, ne sont pas aptes à
porteur, leur immersion temporaire dans l’eau
retenir temporairement les EP (cepen-
pluviale entraîne un effet de macération. Selon
dant, l’expérience montre que nombre de
les règles de la CNSE, les toitures accessibles
toitures terrasses occupées partiellement
aux piétons et aux véhicules ne peuvent s’envi-
par des installations techniques ont
sager "en eau". Il est recommandé la mise en
obtenu l’agrément) ;
œuvre de toiture réservoir sur les constructions
l’élément porteur doit avoir une pente neuves. Leur emploi reste cependant envisagea-
nulle, ble sur des bâtiments anciens. Il nécessite alors
la surcharge imposée par la rétention des des études complémentaires concernant notam-
EP doit être prise en considération dans ment l’aptitude de l’élément porteur à supporter
les calculs (voir chapitre dimensionne- la surcharge créée par l’eau retenue.
ment) ;
Évacuation
le revêtement doit être protégé par une
couche de gravillon (il ne doit pas être Dispositif d’évacuation : il doit permettre de
monocouche) ; réguler le débit tout en limitant l’accumula-
les reliefs sont en béton armés (murets, tion de graviers, feuilles et autres débris de
supports d’ancrage, etc..) et leur hauteur pénétrer dans la descente d’eau. Certains dis-
minimale est de 0,25 m au dessus du gra- positifs permettent de limiter le débit jusqu’à
villon. un certain seuil, puis font ensuite office de
trop-plein (voir ci-dessous), d’autres n’assu-
Les toitures végétales font également l’objet de rent que la fonction de régulation. Lorsque
règles édictées par le CSNE. Cependant certaines la contrainte de débit est élevé, il est préfé-
entreprises ont acquis une expérience dans ce rable d’employer des régulateurs à système
domaine, et en accord avec les bureaux de vortex, plus coûteux mais contrôlant des
contrôles, se tiennent à des mises-en-œuvre types. débits très faibles (de l’ordre du l/s).
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