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Les Canalisations Electriques
Les Canalisations Electriques
INDUSTRIELLES
LES CANALISATIONS ELECTRIQUES
Prof : TUO Souleymane
1-GENERALITES
1-1/Canalisation
L’ensemble formé par un conduit et des conducteurs électriques forme une canalisation électrique Les
conduits assurent le passage des conducteurs isolés dans les installations électriques et permettent une
protection Continue des conducteurs
1-2/Conducteur isolé
Un conducteur isolé est l’ensemble formé par une âme conductrice et son enveloppe isolante et ses écrans
éventuels.
Figure 2
1-3/Câble unipolaire
Un câble unipolaire est un conducteur isolé comportant en plus une ou plusieurs gaines de protection.
Figure 3
Figure 5 Figure 6
Nombre de conducteurs ou brins par âme câblée 1 couche : 1 + 6 = 7 (fig. 5) 2 couches : 1 + 6 + 12 = 19 (fig.
6) 3 couches : 1 + 6 + 12 + 18 = 37 etc
1-4-2/ L’enveloppe isolante
C’est la matière isolante entourant l’âme et destinée à assurer son isolation. Elle doit posséder les propriétés
suivantes.
a) Electriques :
- Très forte résistivité.
- Pertes diélectriques faibles.
- Rigidité diélectrique élevée.
b) Physiques et chimiques :
- Bonne résistance à la chaleur et au froid, ainsi qu’au vieillissement.
- D’autre part, on recherchera une résistance à l’humidité, à la corrosion par les huiles, les vapeurs acides et à
la combustion.
c) Mécaniques :
Des essais de résistance à la traction, à la torsion, à la flexion, permettent de contrôler les qualités mécaniques.
Les matériaux les plus utilisés actuellement sont :
- Le polychlorure de vinyle (P.C.V.) ou le polyéthylène.
- Le caoutchouc butyle vulcanisé. - Le polyéthylène réticulé chimiquement (P.C.R.) qui associe les bonnes
propriétés électriques du polyéthylène aux propriétés thermiques du caoutchouc butyle.
- Le papier imprégné est surtout utilisé pour les câbles de transport d’énergie ; il est associé à un gainage
métallique en plomb ou en aluminium.
d) Tenue au feu
La réaction au feu, c’est l’aptitude du câble à constituer un aliment pour le feu et à contribuer à son
développement (C1 câbles dits non propagateurs de l’incendie, C2 câbles dits non propagateurs de la flamme,
câbles ordinaire sans tenue particulière).
La résistance au feu, c’est l’aptitude du câble à assurer son service pendant une durée déterminée malgré
l’action de l’incendie (CR1 câbles dits résistants au feu, CR2 câbles ordinaires pas de résistances particulières
au feu).
1-4-3/ Les gaines d’étanchéité et de protection
On utilise comme matériaux de gainage soit des matériaux isolants identiques à ceux cités ci-dessus, soit des
matériaux métalliques : le plomb, l’aluminium, le feuillard d’acier.
Certains câbles n’ont pas encore fait l’objet d’un document de normalisation et sont toujours désignés avec la
code UTE (essentiellement les câbles rigides industriels 1000V : U1000 RO2V, U1000 RVFV, U1000
RGPFV).
Les autres sont désignés à l’aide du code CENELEC.
2-1/ Règle de dénomination (Norme française)
. a) Le groupe principal de symbole
Il comprend :
- Les chiffres donnant en volts la tension nominale ou spécifiée : 250 – 500 ou 1 000 volts.
- La lettre S si le conducteur est souple. L’absence de lettre S indique que le conducteur est rigide.
- Les lettres ou chiffres représentant la nature et, s’il y a lieu, la forme des éléments constitutifs dans l’ordre où
ils se présentent depuis l’âme jusqu’au revêtement extérieur (voir tableau I).
- Pour un câble, la lettre M signifie qu’il est méplat. L’absence de lettre indique que le câble est rond.
b) Symbole U
Ce groupe peut être précédé, et séparé par un trait d’union, du symbole (U) si le câble ou le conducteur fait
l’objet d’une recommandation.
c) Symbole M
Ce symbole est lui-même précédé de la lettre M si la norme appartient à la classe marine. L’absence de lettre
M indique la classe électricité.
Tableau de correspondance Code CENELEC-Code UTE
La valeur de J ne doit pas être dépassée pour ne pas produire un échauffement excessif du conducteur. Pour du
cuivre isolé, on tolère les densités suivantes :
0 - 5 mm², J=5 A/mm²
5 - 15 mm², J= 4 A/mm²
15 - 50 mm², J=3 A/mm²
50 - 100 mm², J=2 A/mm²
Le courant fictif (ou réellement admissible) I’z est le courant admissible Iz auquel des corrections éventuelles
sont apportées. Ces corrections diffèrent selon que la canalisation est enterrée ou non.
La détermination des différentes valeurs de Ki (i=1 à 3) nécessite la connaissance d'une lettre de sélection qui
dépend du conducteur utilisé et de son mode de pose (voir tableau suivant).
Les tableaux qui suivent permettent de déterminer la section des conducteurs de phase d’un circuit. Ils ne sont
utilisables que pour des canalisations non enterrées.
Facteur de correction Kn (conducteur neutre chargé)
Par principe, le neutre doit avoir la même section que le conducteur de phase dans tous les circuits
monophasés.
Dans les circuits triphasés de section supérieure à 16 mm² cuivre et 25 mm² aluminium, la section du
neutre peut être réduite jusqu’à Sph/2. Toutefois cette réduction n’est pas autorisée si :
les charges ne sont pas pratiquement équilibrées,
le taux de courants harmoniques de rang 3 est supérieur à 15% du fondamental.
La prise en compte de la présence d'harmoniques de rang 3 et multiples de 3, s'effectue comme suit :
Soit Sph0 la section du conducteur de phase calculée ou obtenue avant correction :
Si Taux (ih3)<15% : neutre considéré comme chargé. Sn=Sph= Sph0x1/0.84
Si 15%<Taux (ih3)<33% : neutre considéré comme chargé. La section du neutre (Sn) est égale à la
section du neutre (Sph) mais un facteur de correction de courant admissible de 0,84 doit être
pris en compte pour l’ensemble des conducteurs : Sn=Sph= Sph0x1/0.84
Si Taux (ih3)>33% : neutre considéré comme chargé,
o Câble multipolaire : Le courant d’emploi IB doit être majoré par un coefficient
multiplicateur de 1,45. On prend donc : Sn=Sph=Sph0 x1,45/0,84
o Câbles unipolaires : Le conducteur de neutre doit être surdimensionné par rapport à la
section des phases, avec :
Phase : Sph=Sph0/0,84
Neutre : Sn=Sph0 x1,45/0,84
Lorsque le taux n’est pas défini par l’utilisateur, on se place dans les conditions de calcul
correspondant à un taux compris entre 15% et 33%.
Facteur de correction de symétrie Ks
Détermination de la section pour canalisations non enterrées
(Selon la norme NF C 15-105 §B.5.2 et le nombre de câbles en parallèle)
Ks=1 pour 2 et 4 câbles par phase avec respect de la symétrie
Ks=0,8 pour 2, 3, et 4 câbles par phase si non-respect de la symétrie
Connaissant le courant fictif I’z admissible, la nature (de l'âme conductrice) et la constitution (isolant) du
conducteur, la détermination de la section pour canalisations non enterrées s’effectue à partir du document
ci-dessous.
5-2-2/Canalisations enterrées
Pour une canalisation enterrée, le courant fictif (ou réellement admissible) I’z est le courant admissible Iz
auquel des corrections éventuelles sont apportées :
I IZ
I 'Z Z
K K4 K5 K6 K7 Kn K s
K4 prend en compte le mode de pose
K5 prend en compte l’influence mutuelle des circuits placés côte à côte
K6 prend en compte l’influence de la nature du sol
K7 prend en compte la température ambiante et la nature de l’isolant
Kn et Ks se déterminent comme dans le cas des canalisations non enterrées.
Il est donc nécessaire de limiter les chutes de tension en ligne par un dimensionnement correct des câbles
d’alimentation.
La norme NFC- 15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de l’installation BT et tout point
d’utilisation n’excède pas les valeurs indiquées par le tableau ci-dessous.
Chute de tension maximale Eclairage Autres usages (forces motrices)
autorisée
Alimentation par le réseau BT de 3% 5%
distribution publique
Alimentation par poste privé 6% 8% (1)
HT/BT
Avec :
IB : Courant d’emploi en ampère
Un : Tension nominale entre phases
Vn : Tension nominale en phase et neutre.
L : Longueur d’un conducteur en Km.
R : résistance linéique d’un conducteur en /Km ;
22,5 .mm 2 / km
- pour le cuivre, R
S (sec tion en mm 2 )
36 .mm 2 / km
- pour l'aluminium, R
S (sec tion en mm 2 )
X : Réactance linéique d’un conducteur en /km, X est négligeable pour S< 50mm². En l’absence
d’autre indication on prendra X = 0,08 /km.
: déphasage du courant sur la tension dans le circuit considéré. Généralement :
- éclairage : cos = 1
- force motrice : en démarrage cos = 0,35, en service normal cos = 0,8
U (volts) = K . IB . L
Pour les moteurs, la chute de tension doit aussi bien être vérifiée en régime permanent qu’en phase de
démarrage. Pour cette dernière phase, il faut (tableaux suivants) :
Déterminer la chute de tension au démarrage en amont du départ moteur (U1)
Déterminer la chute de tension au démarrage occasionnée par le départ moteur (U2)
Additionner les chutes de tension (U1) et (U2)
S’assurer que leur somme reste inférieure aux valeurs normatives
Selon le mode de démarrage du moteur, un coefficient de majoration indiqué dans le tableau ci-dessous, doit
intervenir :