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RR 40325 FR
RR 40325 FR
des Finances et
de l'Industrie M I N I S T E R E
L ' E N V I R O N N E M E N T
BRGM
Projet GEMITIS NICE : Cahier des charges d'un outil de communication
Thierry P. et Masure Ph.. (1998)-Projet GEMITIS NICE : cahier des charges d'un
outil de communication Rapport BRGM R 40325,48 p. 6 fig.
BRGM, 1998, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.
Synthèse
La réflexion menée ici concerne les moyens (objectifs, documents à réaliser, etc.)
d'organiser la communication sur le risque sismique, dans le cadre de l'approche
GEMITIS NICE.
Cette étude s'est appuyée, dans sa phase initiale, sur les réflexions d'un groupe de
travail, comprenant en particulier des représentants de la Direction de la Communication
de la ville de Nice. Un des premiers constats a porté sur la nécessité de placer la priorité
sur la sensibilisation et l'information des décideurs, afin de les inciter ensuite à engager
l'action politique sur le long terme. Un deuxième constat a mis en évidence la nécessité
impérative d'inscrire toute action de communication dans la culture niçoise.
Pour exploiter ces différentes conclusions, il est possible d'envisager trois approches
complémentaires :
- une approche "risque réel et risque médiatique" destinée aux élus : on pourrait
qualifier cette approche de politique. Elle doit permettre une prise de contact des élus
avec la réalité. D'une part, il s'agit de raccrocher leur perception du risque au "réel" : un
séisme à Nice ce peut être quelque chose d'intermédiaire entre le phénomène peu
ressenti de 1995 et une catastrophe de niveau mondial et que dans ces conditions, il est
possible d'agir efficacement et préventivement. D'autre part, il sera utile de faire prendre
conscience aux élus que "l'épée de Damoclès" médiatique, suspendue sur la ville avec la
possibilité toujours présente d'im article sensationnaliste, nécessite de disposer d'une
réponse prête et convaincante ;
Cette approche peut être concrétisée par la réalisation d'un document court et
didactique. Une plaquette illustrée, sur deux pages, doit permettre de présenter les
principaux points.
- une approche " naturaliste et factuelle " : destinée aux praticiens de la ville
(techniciens des services municipaux, architectes, ,..) et, au delà, à la population dans
son ensemble. Par l'intemiédiaire, d'une information factuelle sur le milieu physique,
associée cartographiquement (SIG) aux bâtiments ou à la parcelle cadastrale, il s'agit de
familiariser le public avec l'idée que chaque parcelle à des caractéristiques spécifiques
(pente, nature des terrains, présence ou non de nappes), et que ces caractéristiques
s'étendent aux phénomènes naturels (susceptibilité aux instabilités et réponse à une
accélération sismique).
- une approche plus large, privilégiant l'aspect culturel et ludique : cette approche
sur la " mémoire de la ville " doit replacer le problème dans le cadre des relations entre
la ville et son environnement : Nice s'est développée dans im milieu naturel en
évolution, en tirant parti des qualités de ce milieu. Il faut prendre en compte tous les
aspects, y compris ceux qui peuvent être dangereux. Cette troisième approche doit
s'appuyer sur l'attachement des niçois envers leur environnement. Elle permettra
également de replacer la notion d'échelle de temps à son vrai niveau dans une optique de
développement durable.
Pour atteindre un tel objectif, l'emploi des techniques multimédia paraît indispensable.
Dans le cadre de cette étude, un synopsis et un premier organigramme du document
envisagé ont été réalisés. Les principales bases du contenu (histoire géologique récente,
histoire de l'urbanisation, liste des principales catastrophes historiques) ont été
rassemblées.
Sommaire
Synthèse 3
Sommaire 6
Introduction 9
1.1. Présentation 11
2. Propositions de messages 21
4.2. Synopsis 35
4.3.1. Organigramme 37
4.3.2. Exemples de cheminements possibles 37
4.4. Contenu 39
Conclusion 47
Bibliographie 48
Introduction
La ville de Nice a été sélectionnée pour la réalisation d'une opération pilote à caractère
méthodologique (GEMITIS^ Nice), destinée à appuyer la mise en place d'une politique
de prévention dans une ville du pourtour méditerranéen. Cette opération porte en
particulier sur les points suivants :
L'organigramme général des opérateurs du projet GEMITIS Nice est détaillé dans la
figure 1.
Le projet GEMITIS Nice comporte donc plusieurs modules, dont le premier concerne
l'évaluation des aléas naturels et la modélisation du milieu physique de la ville. Le
BRGM a été chargé de sa réalisation pour l'aspect sismicité. Les résultats de cette étude
ont été présentés dans un précédent rapport (Stieltjès L. et al. - 1997). Une deuxième
étape conceme l'identification des principaux enjeux de la ville de Nice (Lutoff C. et al.
1998).
^ GEMITIS vient du grec " gê ", terre et du latin " mitigare ", doux, tempéré, signifie " terre
civilisée "
Comité Français de la
Ministère de DIPCN
l'Environnement
Groupes de travail
Projet de démonstration
GEMITIS NICE Projet : Réseau GEMITIS
de villes
méditerranéennes
Université
CREDA EAM
de Savoie
La réflexion menée ici concerne les moyens d'organiser la communication, sous ses
différents aspects, sur le risque sismique. Cette étude est réalisée dans le cadre de deux
conventions pour le compte du Ministère de l'Environnement :
- DGAD/SRAE n° 95232 qui a plus particulièrement financé les parties 1
(principes méthodologiques), 2 (propositions de contenu) et 4 (cahier des
charges " Mémoires de la ville ") ;
- DPPR/SDPRM n° 21/96 qui a plus particulièrement financé la partie 3 (cahier
des. charges " SIG NICE ") et la réalisation de la maquette correspondante.
Cette étude a également bénéficié d'un financement du Ministère de l'Industrie, dans le
cadre des actions de service public du BRGM.
1.1. PRESENTATION
Si l'on veut que chacun applique les directives de prévention, il faut qu'il soit éclairci et
convaincu de leur utilité. Ces objectifs impliquent donc, naturellement, des actions de
formation, d'information ou de sensibilisation des différents acteurs et de la population.
La réflexion présentée ici se place sur ce deuxième plan. Elle s'inscrit dans la stratégie
GEMITIS qui consiste à :
1. travailler avec des élus motivés ;
2. les faire discuter avec leurs services techniques sur des solutions techniques
possibles, afin de sélectiormer ou adapter les actions possibles ;
3. ouvrir progressivement le débat à tous les acteurs de la ville pour disposer de tous
les points de vue ;
4. présenter à la population les partis retenus par le maire, avec leurs arguments ;
5. en parallèle, éduquer la population sur le risque.
A Nice, le séisme le plus mémorable date du 23 février 1887. S'il fut réellement
destructeur en Italie et dans les régions au nord et à l'est de la ville (à Menton
particulièrement), les dégâts observés sur la ville furent peu importants ("environ 5%
des habitations lézardées, quelques maisons ont leur toiture, balcons ou pignons
Dans cet objectif, un groupe de travail a été organisé pour mener une réflexion
préliminaire sur la méthodologie de communication : les objectifs à poursuivre, les
cibles visées, le contenu des messages diffusés, le niveau et la précision des
informations fournies.
En ce qui concerne les aspects associés aux technologies multimédia, des experts
indépendants spécialisés dans ce domaine, Olivier Schick et Maï Saran, ont apporté leur
appui à la réflexion.
Il va sans dire que l'information sur les risques majevirs est un élément essentiel de
réussite des actions de prévention qui demeure délicat à manipuler pour les collectivités
locales.
Si l'une de ces dimensions n'est pas présente, les actions de prévention des risques ne
peuvent être réellement efficaces et peuvent même aboutir à des résultats inverses :
- rejet,
- incrédulité,
- amortissement de la sensibilité,
- intérêt sans décision,
- décision sans action.
Dans le cas du risque sismique pour la ville de Nice, ce problème doit être considéré
avec d'autant plus d'attention, que, rappelons-le, l'absence dans la mémoire collective de
référence à des séismes historiques importants conduit à démuhiplier les possibilités de
réactions négatives :
- effets de catastrophisme dans les médias,
- utilisation à des fins politique des craintes des populations concernant les
répercutions éventuelles de ces effets de catastrophisme,
La plupart des opérateurs impliqués dans ces opérations (pouvoirs publics, cabinets
d'études) sont aujourd'hui d'accord pour dire que le problème rencontré se situe
principalement au niveau de l'appropriation de la connaissance des risques par les
intéressés et de la recherche d'un consensus sur les mesures à prendre.
A la lumière des difficultés rencontrées par les programmes d'information sur les risques
et de porter à connaissance, il apparaît nettement qu'il ne suffit pas de transmettre une
information claire et objective sur les risques pour qu'elle soit "signifiante" et par
conséquent appropriable par les acteurs locaux du risque (élus, services techniques,..) et
les populations concernées.
En ce qui concerne l'appropriation active des résultats des études techniques dans le
cadre du risque sismique par les élus, il faut que le type de message généralement
délivré soit "signifiant" pour les intéressés, vis à vis de leur système local de
comportement et de représentations. 11 est nécessaire d'inscrire cette information dans le
contexte local en prenant en compte comment le risque est perçu et vécu localement.
Dans cette optique, la communication est généralement comprise comme une opération
qui permet de rapprocher le risque perçu du risque objectif et d'amener les
comportements individuels et collectifs à se caler sur le risque objectif et non plus sur le
risque perçu.
Or, dans la plupart des cas, les démarches, notamment réglementaires, de prévention des
risques actuellement en cours laissent apparaître que cet écart entre risque perçu et
Il est alors aisé de conclure que "les gens sont inconscients...", "qu'ils sont
irresponsables",.. Vrai ou faux, ces conclusions ne changent rien à la situation, et ne
permettent pas une appropriation active de la connaissance du risque par l'ensemble des
populations et des acteurs locaux concernés.
L'approche la plus opératoire pour l'appropriation du risque par les acteurs locaux passe
par la reconnaissance que la perception du risque n'est pas seulement un facteur
aggravant du risque objectif, mais qu'elle comporte au contraire des "éléments
favorables", des réceptivités et des sensibilités mobilisables et potentiellement efficaces
en matière de prévention des risques.
Dans cette optique, il est possible de situer et de concevoir une politique d'information
et d'animation sur les risques compte tenu des spécificités de la culture locale du risque
dans le territoire considéré. Cette culture locale du risque est constituée de l'ensemble
des logiques et réponses positives (et négatives) que les populations locales ont mise en
oeuvre au cours du temps pour prévenir ou faire face à des événements catastrophiques.
Il s'agit donc, dans cette optique de resituer le "risque objectif tel que défini dans les
études, dans le contexte local de telle manière qu'il soit signifiant en profondeur dans la
culture locale du risque et qu'il puisse, de ce fait, faire l'objet d'une appropriation active
par l'ensemble des acteurs locaux de la prévention et de la gestion du risque et les
populations locales
Dans le chapitre précédant, deux types de public ont été identifiés, pour lesquels,
d'ailleurs, les principes méthodologiques de communication sur les risques sont
communs :
- les acteurs locaux de la prévention et de la gestion des risques (les décideurs) ;
- la population.
Pour ces deux publics, les objectifs de communication sont différents. Ceci correspond
bien à la stratégie de communication envisagée dans le cadre de l'approche GEMITIS
(cf. Fig. 2).
L'approche GEMITIS prévoie, en outre, l'organisation d'un débat autour des solutions
techniques sectorielles envisagées (tâche 6). L'organisation de ce cadre de présentation
et de négociation n'entre pas dans la réflexion présentée ici.
Il s'agit, donc, pour l'information des populations, d'une part de créer im outil
"technique" de diminution des impacts, par une meilleure préparation des populations à
la crise, en particulier par la connaissance des comportements à adopter, d'autre part
d'apporter les éléments indispensables pour créer un consensus autour des décisions
prises par les autorités. Ceci nécessite de provoquer une sensibilisation sur les
phénomènes. Ces deux actions correspondent à la tâche 7d dans le schéma de la fig. 2.
f décideurs
Approche
c3
S-
(D
CO
Intégration sectorielle Q.
h O ET
Dialogue-Négociation sectorielle de la §"
O
Décision prévention
8-
Plan d'actions
I
7a 7b §
Aménagement préventives Organisation
préventif gestion de crises S
=1
f
t
7d 7c
Information Suivi et
des citoyens contrôle
Projet GEMITIS NICE : Cahier des charges d'un outil de communication
L'atteinte de l'objectif initial, la mise en œuvre, par les décideurs, d'une politique
définie, passe par trois étapes fondamentales (qui constituent la tâche 4 de l'approche
GEMITIS):
Emergence et/ou formalisation d'une volonté d'agir chez les élus et les
responsables techniques ;
A chacime de ces étapes dans l'élaboration des décisions correspondent des actions de
communication indispensables, résumées dans le schéma présenté page suivante.
y
Sensibilisation :
responsables volonté d'agir Identification du problème
techniques Identification des parades possibles
V^
H
Elus, Dossiers techniques :
responsables Prise de
décision Informations techniques et factuelles
techniques Propositions de parades
t
gouvernance pour obtenir un consensus global
des décisions sur les décisions prises par la
V municipalité
Pour répondre au premier point, émergence d'une volonté d'agir, le premier objectif des
actions de communication doit viser à sensibiliser les élus et les décideurs
techniques à la problématique des risques naturels, pour conforter leur volonté
d'agir. Elle doit, en outre, faciliter la pérennité de cette prise de conscience. Ceci
passe par la diffusion d'une certaine "culture du risque".
L'objectif proposé à cette première action de communication est double : d'une part
donner aux élus et aux responsables techniques l'envie de s'approprier les résultats des
études techniques et leur apporter un premier niveau d'information, général, sur cette
problématique, d'autre part rechercher des moyens de communication innovants,
réutilisables dans les actions de communication ultérieures.
Pour le premier point, l'aspect "contenu technique", bien maîtrisé par les spécialistes, ne
devrait pas poser de problèmes méthodologiques importants. Par contre, en ce qui
concerne l'appropriation active des résultats des études techniques, il faut que le type de
message délivré soit "signifiant" pour les intéressés, vis à vis de leur système local de
comportements et de représentations.
Il faut donc inscrire le message sur le risque naturel dans la culture niçoise, celle
des élus
Pour bien "cibler" les messages, il est nécessaire, d'analyser la représentation actuelle
des élus vis-à-vis des risques : perceptions et appréhensions positives et/ou négatives.
Cette analyse doit permettre de mettre en évidence une typologie des "représentations"
des risques, spécifique à la ville de Nice. Il faudra ensuite repérer parmi elles, celles qui
apparaissent comme des axes potentiels suivant lesquels il sera possible d'élaborer les
messages les plus efficaces.
On peut noter sur ce sujet que, de nombreux responsables techniques ont déjà une
coimaissance réelle et approfondie des aléas menaçant la ville, ainsi que des précautions
indispensables.
Pour les objectifs que nous venons de définir, et compte tenu du petit nombre
d'interlocuteurs prévus, le meilleur outil de communication resterait le discours de
conviction, en tête à tête ou en petits comités. Toutefois la nécessité d'action sur le long
terme et du fait du renouvellement des hommes, il est indispensable de réaliser des
supports de communication, pérermes et disponibles à tout moment.
2. Propositions de messages
Comme nous l'avons vu, l'analyse des représentations locales du risque sismique n'a pu
être portée à son terme, compte tenu des changements survenus à la Direction de la
Commimication de la ville de Nice. Les enquêtes systématiques nécessaires n'ont pas
encore pu avoir lieu. Les entretiens ont été menés essentiellement avec des praticiens de
la gestion urbaine. Les quelques points présentés ici correspondent donc à une première
approche qui nécessiterait d'être affinée. Ils s'articulent, schématiquement, autour de
cinq réflexions, qui reviennent sous une forme ou ime autre, de manière récurrente, au
cours des entretiens :
Un séisme à Nice ? : la ville n'existe plus ! : La perception des effets d'un séisme est
essentiellement liée aux images fournies par la télévision : c'est la "grande catastrophe",
c'est "Kobé". Si un séisme survient, il ne pourra s'agir que d'xm cataclysme extrême,
aboutissant à la destruction de la ville. En corollaire, il n'est donc pas nécessaire de s'y
préparer dans la mesure où toute réaction sera inutile ou dérisoire et que les niçois
impuissants dépendront exclusivement des secours venus de l'extérieur.
Le vrai risque c'est la publicité autour de la sismicité : à la suite des deux réflexions
précédantes, la conclusion qui revient le plus naturellement est qu'il est bien préférable
de ne pas soulever une question "pour laquelle on n'a pas de solutions et qui, de toutes
manières, ne se posera probablement pas". D'autant que le souvenir de l'émoi soulevé
par des articles "catastrophistes" parus dans la presse au début des années 1980^ reste
dans toutes les mémoires. Ce type de communication "sensationnelle" est considéré
comme fortement préjudiciable à l'image de la ville et donc à ses fonctions d'accueil et
de tourisme. De plus, pour les élus, la possibilité d'exploitation politique par les
adversaires de telles manifestations constitue une préoccupation forte.
^ Plus particulièrement, l'hebdomadaire Paris Match a publié un article basé sur des montages
photos, qui suscita de nombreuses réactions.
Pour exploiter ces différentes conclusions, il est possible d'envisager trois approches
complémentaires :
- une approche "risque réel et risque médiatique" destinée aux élus : on pourrait
qualifier cette approche de politique. Elle doit permettre une prise de contact des élus
avec la réalité. D'une part, il s'agit de raccrocher leur perception du risque au "réel" : un
séisme à Nice ce peut être quelque chose d'intermédiaire entre le phénomène peu
ressenti de 1995 et une catastrophe de niveau mondial et que dans ces conditions, il est
possible d'agir efficacement et préventivement. D'autre part, il sera utile de faire prendre
conscience aux élus que "l'épée de Damoclès" médiatique, suspendue sur la ville,
nécessite de disposer d'une réponse prête et convaincante ;
- une approche " naturaliste et factuelle " : destinée aux praticiens de la ville
(techniciens des services municipaux, architectes, ,..) et, au delà, à la population dans
son ensemble. Par l'intermédiaire, d'une information factuelle sur le milieu physique,
associée cartographiquement (SIG) aux bâtiments ou à la parcelle cadastrale, il s'agit de
familiariser le public avec l'idée que chaque parcelle à des caractéristiques spécifiques
(pente, nature des terrains, présence ou non de nappes), et que ces caractéristiques
s'étendent aux phénomènes naturels (susceptibilité aux instabilités et réponse à une
accélération sismique).
- une approche plus large, privilégiant l'aspect culturel et ludique : cette approche
sur la " mémoire de la ville " doit replacer le problème dans le cadre des relations entre
la ville et son environnement : Nice s'est développée dans un milieu naturel en
évolution, en tirant parti des qualités de ce milieu, il faut prendre en compte tous les
aispects, y compris ceux qui peuvent être dangereux. Cette troisième approche doit
s'appuyer sur l'attachement des niçois envers leur enviroimement. Elle permettra
également de replacer la notion d'échelle de temps à son vrai niveau dans une optique de
développement durable.
Le milieu physique niçois, comme celui de toutes les villes, présente un certain nombre
de caractéristiques (nature des terrains, pentes souvent fortes,..) qui conditiorment
fortement les possibilités ou les modes de construction.
La connaissance de telles informations, ainsi que celle concernant les droits du sol et les
servitudes associées ou celle concernant les artefacts anthropiques tels que les réseaux
enterrés, est donc importante avant toute opération immobilière : achat de terrain ou
décision de construction. Pour les gestionnaires de réseau ou les services de
maintenance des bâtiments (Direction des bâtiments. Office de HLM,..), elles peuvent
également se révéler précieuses. Il est donc certain que, mises à la disposition des
praticiens de la ville (techniciens des services municipaux, architectes,,..) et, au delà, de
la population dans son ensemble, de telles informations ne manqueront pas d'être
consultées.
L'objectif de l'approche présentée ici est donc de permettre d'une part l'accès, de
manière simple et directe, aux premiers éléments de cette information sur le milieu
naturel, d'autre part de renseigner sur la disponibilité d'études ou de reconnaissances du
sous-sol à proximité de leur zone d'intérêt (localisation et caractéristiques des sondages
connus).
L'objectif poursuivi sera donc simplement de familiariser le public visé avec l'idée que
" sa " parcelle peut être soumise à un séisme, sans évoquer la notion de catastrophe,
susceptible de créer une réaction de rejet vis-à-vis de cette information.
Toutes les villes se développent dans un milieu physique naturel. Et celui de Nice est
spécialement favorable (paysages, climat, présence de la mer,...). La prise en compte de
cet environnement naturel, son influence sur les hommes et les activités, ont largement
contribué à la construction de la ville et à déterminer ses caractéristiques actuelles.
Pour éviter une confrontation trop brutale des lecteurs du document aux réalités et aux
contraintes des risques naturels sur leur ville qui pourrait susciter des réactions de refus,
le document d'information permettra en premier lieu de découvrir ce milieu physique
sous ses différents aspects : nature des éléments constitutifs de ce milieu, répartition
spatiale et dynamique temporelle. Cette approche sera toujours menée sous l'aspect des
relations et des interactions entre la Nature et l'Homme.
Toutefois, comme tous les milieux naturels, l'environnement physique de Nice peut
présenter des dangers : liés au climat (inondations) ou à l'environnement montagneux
(séismes et mouvements de terrain). L'histoire de la ville rend compte de tels épisodes,
et les "anciens" ont su en tirer les indispensables leçons.
Pour être efficaces, ces actions ne peuvent s'entreprendre que sur le long terme. Il n'est
pas envisageable de vouloir modifier radicalement et immédiatement la situation
existante. Il s'agit, au contraire, d'entreprendre un processus continu d'améliorations
progressives. Pour que ces actions soient économiquement acceptables, il est
indispensable de les intégrer dans la dynamique de développement de la ville, en
favorisant, dans les choix d'aménagements ou d'organisation, les solutions positives vis-
à-vis des risques naturels.
Le produit proposé s'adresse au " grand public ", pour mettre à disposition une
information immédiate, compréhensible et géoréférencée. Les systèmes d'information
géographique (SIG) apportent une base de réponse maintenant bien établie à ce type de
préoccupation.
Toutefois, l'application envisagée, pour répondre aux objectifs fixés, doit privilégier
plusieurs caractéristiques :
une bonne lisibilité : toute l'information " de base " doit être visible simultanément
à l'écran. Là encore, il ne s'agit pas que le lecteur ait à ouvrir de multiples écrans
pour obtenir un ensemble d'informations qu'il ne sera, éventuellement, pas capable
de synthétiser. De plus, il faut que le lectevir puisse à tout moment connaître
l'échelle de représentation à l'écran, et ait la possibilité de situer la position du
secteur étudié par rapport à l'ensemble de la ville ;
une information simple et didactique : une grande partie du public visé n'est pas
formée de " techniciens ", il est donc indispensable que l'ensemble des informations
présentées à l'écran soient compréhensibles de tous et nécessaire d'associer à toutes
les informations, une légende, disponible, encore une fois, de manière simple et
immédiate ;
Sur une localisation précise (bâtiment, parcelle cadastrale, etc.), les informations
spécifiques doivent être disponibles, éventuellement par interrogation :
caractéristiques du bâtiment (éventuellement plans ou photos) ;
- numéro de la parcelle cadastrale ;
- droits du sol (zonage POS) ;
la recherche d'information doit pouvoir être élargie au contexte du secteur (" zoom "
arrière). A ce niveau doivent également être représentés à l'écran, de manière
systématique :
les bâtiments envirormants, en précisant éventuellement leur nature
(bâtiments publics, établissements commerciaux, etc.) ;
la localisation et la nature des points de recormaissance (BSS,..) ;
la voirie ;
les principaux réseaux (eau, gaz, électricité, assainissement) ;
la localisation des désordres connus ;
les courbes de niveau pour évaluer le relief.
Sur quelques uns de ces objets, il est nécessaire de pouvoir obtenir des informations
supplémentaires par interrogations :
nom des bâtiments publics ;
caractéristiques des ouvrages de reconnaissance (identifiant, type d'ouvrage,
profondeur de la reconnaissance,..).
Un point important est lié au fond de plan. Deux possibilités peuvent être envisagées :
une carte de zonage (carte géologique, aléa mouvement de terrain,..) ou des
photographies aériennes. Les deux possibilités présentent des avantages. Dans le
premier cas, l'une des informations de base est spatialisée et donc nettement plus facile
à appréhender. Par contre, l'utilisation de photographies aérieimes en fond de plan,
favorise énormément le repérage dans l'application, pour les lecteurs peu familiarisés
avec ces techniques.
Un fond topographique a également été réalisé par mosaïcage des cartes à 1 / 25 000 de
l'IGN'.
" Autorisation N° 33-6010 (1986) donnée dans le cadre du projet GEiVIITIS NICE
Pour réaliser cette maquette, nous avons utilisé le logiciel GeoKiosk, actuellement en
cours de développement par la société ESRI (qui développe par ailleurs les logiciels
Arcinfo et arcView). Ce logiciel permet la réalisation d'applications " autonomes ", ne
nécessitant pas l'acquisition de logiciels supplémentaires. Il reste toutefois à acquérir la
licence d'utilisation.
Destiné à la " navigation " dans les SIG, GeoKiosk fonde son originalité sur trois
principes, imiques, qui impliquent ime très grande facilité d'utilisation :
1. la disposition des informations sur l'écran est fixée et ne peut être modifiée : la
figure 4, ci-contre, montre cette disposition :
partie A : zone d'affichage de la carte, ou des informations graphiques
obtenues par interrogation ;
partie B : localisation de la carte affichée dans la partie A (carré rouge), par
rapport à la commune ;
partie C : affichage permanent des données de base, au point de localisation
du curseur ;
partie D : affichage des listes d'options ou des informations
alphanumériques ;
partie E : échelle graphique.
3. il n'est besoin que de trois doigts pour exploiter toutes les possibilités de
l'application ;
le bouton droit de la souris provoque un " zoom " avant ;
- • le bouton gauche de la souris provoque un " zoom " arrière ;
la barre d'espace fait basculer du mode " exploration " en mode
" interrogation ", permet la sélection d'une option d'interrogation, permet de
rebasculer en mode " exploration "..
I
I Projet GEMITIS NICE : Cahier des charges d'un outil de communication
I
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I B
I
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I Fig. 4 : Structuration de récran de la maquette de l'application SIG NICE
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I
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I Rapport BRGM R 40325 31
I
Projet GEMITIS NICE : Cahier des charges d'un outil de communication
Nous avons vu que ce document avait une vocation culturelle et ludique. Il devra donc
privilégier d'une part toutes les formes d'acquisition de la connaissance (images et sons
principalement), d'autre part l'interactivité, associée à la liberté de se déplacer dans le
document.
Animation : Pour nous, une suite d'images figées (par exemple MNT habillés
présentant les évolutions du niveau de la mer) donnant l'impression d'un
mouvement continu, associée à un commentaire. Il ne paraît pas raisonnable
d'envisager la réalisation d'images de synthèses, au sens cinématographique du
terme, compte tenu des coûts nécessaires pour la mise en œuvre de telles
techniques.
Pour répondre aux objectifs qui lui sont assignés, le document " Mémoire de la ville "
devra présenter les mêmes caractéristiques que " SIG NICE ". Toutefois, l'importance
relative, le niveau de qualité des différents aspects ne seront pas identiques.
Comme pour " SIG NICE ", l'aspect de diffusion de cette application est essentiel.
Pour cela, différents supports physiques sont envisageables : CD/ROM, ou
application disponible sur Internet. Dans le premier cas, qui avait été retenu
initialement, l'intégration d'un moteur de lecture du docimient (à trouver dans le
commerce) doit être prévue.
4.2. SYNOPSIS
Le document proposé pourrait être construit suivant dix thèmes regroupés en trois
ensembles, d'inégales importances :
1 - Importance du milieu physique pour le développement urbain
2- Phénomènes naturels : que doit-on craindre ?
3- Parades : qu'a-t-on fait et que peut-on faire ?
Chacun des thèmes rassemble des informations de même niveau, susceptibles d'être
présentées sur des écrans différents.
Principales parades
urbanisme préventif ;
principes de construction parasismique ;
mesures de confortement pour les pentes ;
détection et mise en sécurité des cavités ;
procédures d'alerte pour les inondations (météorologie et mesures) ;
endiguement et entretien des thalwegs pour les crues torrentielles.
Qu'a-t-onfait à Nice ?
carte de susceptibilité aux mouvements de terrain ;
travaux de confortement sur les pentes (filets, béton projeté, merlons) ;
travaux sur la Var, le Paillon ;
métrologie et procédures d'alerte sur les vallons ;
constructions parasismiques (exemple de l'hôpital de l'Archet) ;
4.3.1. Organigramme
Pour illustrer l'organigramme précédant, il peut être intéressant de décrire des exemples
de cheminement possible dans le document, en liaison avec les informations
disponibles :
4.4. CONTENU
La place de Nice est l'un des plus anciens lieux de peuplement européens connu, avec le
site de Terra Amata datant de 400 000 ans avant notre ère. La ville trouve quant à elle
ses origines dans deux cités distinctes aux caractéristiques et aux fonctions différentes.
La première, Nikaïa, est localisée sur l'actuelle colline du château. Les marins
phéniciens, puis les grecs s'installent à cet endroit surplombant toute la plaine de Nice et
proche de la mer pour en faire un comptoir dépendant de Marseille. La deuxième ville
est d'origine romaine : Cemenelum est édifiée plus dans les terres, sur la colline de
Cimiez et compte de 15 000 à 20 000 personnes (selon les vestiges découverts). Elle est
une étape sur une route reliant l'Italie et la France. Cependant cette route trop
dangereuse est abandoimée pour privilégier vm passage plus au Nord et plus sûr.
Cemenelum connaît un déclin croissant et est totalement abandonnée au VI ^ siècle.
La ville de Nice se concentre alors sur la colline du château. Au XIII ^ siècle, les
Dominicains et les Franciscains commencent à investir les pentes de la colline. Mais il
faut attendre la Renaissance pour voir la ville s'étendre dans la plaine et s'installer dans
l'actuelle vieille ville (avec transfert du Conseil et de la Cathédrale). La colline devient
alors une forteresse vouée à la défense du Comté de Savoie (rattachement en 1388) face
à l'ennemi français.
L'après deuxième guerre mondiale cormaît une véritable explosion urbaine. Nice devient
une capitale régionale, les activités résidentielles et touristiques y sont florissantes et
attirent les populations du pays niçois, les immigrants italiens. Dans les années 1960,
avec l'arrivée des rapatriés d'Afrique du Nord, le développement urbain s'accélère et
investit le Nord de la plaine cenfrale et la plaine du Var. Le centre de gravité de la ville,
jusqu'alors concentté sur le Paillon, se déplace alors sensiblement vers l'Ouest. Ce
mouvement est accentué par la création, au sud de la plaine du Var, d'un pôle d'activité
regroupant près de l'aéroport, un cenfre d'affaire (Arénas) et une zone d'activité
commerciale et de services.
Toutefois l'expansion urbaine de Nice est rapidement limitée par les caractéristiques de
son site. Nice s'est développée essentiellement dans les zones planes, peu nombreuses,
selon une forme générale en doigts de gants découpés dans les collines. La vallée du Var
offre aujourd'hui les seuls espaces plats encore urbanisables. Il semble, donc,
aujourd'hui que l'avenir de la ville doivent se jouer le long de cette ancierme frontière.
Enfin, les collines qui entourent la ville, semblent être des secteurs privilégiés pour
l'installation de maisons individuelles, isolées au milieu de la garrigue ou de la forêt.
Jusqu'alors réservées à une utilisation agricole limitée (la culture des vignes et des
olives notamment), et jalonnées seulement de quelques hameaux, les hauteurs subissent
aujourd'hui la pression des citadins à la recherche d'espaces. Un semis de pavillons
individuels, certains de bon standing (surtout à l'est sur le Mont Vinaigrier), d'autres
plus modestes, s'éparpillent à travers ces collines et bien au delà des limites de la
commune.
Si l'on remonte le temps, il y a cinq millions d'années, le site de Nice était bien différent
de ce que nous connaissons actuellement. La majeure partie de la ville, peut être la
totalité, était sous la mer. C'était un delta à l'arrivée d'un fleuve débouchant d'un
arrière-pays montagneux. Ce fleuve amenait des sédiments qui s'amoncelaient sur le
fond, constitué de roches plus anciennes (marnes, calcaires et gypse). Ce sont ces roches
qui constituent actuellement les reliefs au nord et à l'est de la ville.
La natvire souvent argileuse des sédiments, qui se déposent à cette époque et que l'on
retrouve sur le Mont Boron ou dans le quartier de Gorbella, montrent que la mer était
relativement profonde sur Nice.
Elle remontait également assez loin dans l'arrière pays, puisqu'on retrouve des traces de
ce delta, dans l'arrière-pays jusqu'à environ 25 km au nord de la côte actuelle.
A cet endroit (Collet de Huesti), ces dépôts, formés à la même époque et dans la même
mer que ceux que l'on retrouve sur les flancs du Mont Boron, se trouvent actuellement
hissés à plus de 1000 mètres d'altitude. Ceci témoigne de l'importance des mouvements
de surrection.
Plus tard, au cours des deux ou trois millions d'années suivantes, le mouvement de
surrection se poursuivant, le fond de la mer remonte, et le rivage se rapproche de la côte
actuelle. Ce phénomène, probablement irrégulier, est une des causes principales de la
nature de plus en plus caillouteuse des sédiments. Ce sont eux qui forment les
" poudingues " des Collines. Ces poudingues sont des roches essentiellement formées de
galets arrondis, emballés dans des sables et de l'argile.
Dans le même temps, les failles associées à la surrection font basculer et déplacer les
calcaires plus anciens.
Il y a deux à trois millions d'années, à la fin de l'ère tertiaire, la situation change. Il est
difficile de dire si la mer occupait encore la partie ouest de la ville . Ce que l'on sait, par
contre, c'est que l'actuelle colline de Cimiez était alors recouverte par un lac, très
certainement associé à un Paillon, proche de celui que nous connaissons.
Après cette époque, aux deux facteurs mentionnés plus haut, s'ajoute vin troisième. Si
d'une part la surrection continue ( le fond du lac de Cimiez peut être retrouvé,
actuellement, jusqu'à 160 mètres d'altitude), d'autre part on observe des variations
importantes du niveau marin avec les glaciations du quaternaire. En effet, en période
glaciaire, des quantités énormes d'eau sont piégées dans les banquises et le niveau
général descend. Cette baisse du niveau marin, variable suivant les grandes glaciations,
peut atteindre -120 m. Elle découvre alors le plateau continental et, en créant un gradient
de pente plus fort, favorise une incision plus profonde des thalwegs.
En période interglaciaire (comme maintenant), par contre cette eau relâchée fait monter
le niveau des mers et des océans. Ce niveau, en absolu, n'a jamais dépassé de plus de
quelques mètres le niveau actuel. Toutefois, la toujours présente surrection fait que
d'anciennes lignes de rivage, datant d'environ 1,5 millions d'années, peuvent se
retrouver jusqu'à 100 mètres d'altitude (Mont Boron).
Par ailleurs, dans les périodes interglaciaires, le niveau de la mer, étant au plus haut,
favorise le dépôts des alluvions dans les vallées. Ce sont ces alluvions (sables, graviers,
galets ou niveaux argileux) qui constituent le sol actuel de la majeure partie de la ville.
Ce sont dans ces alluvions, très perméables, que circulent les eaux souterraines, les
nappes.
Dans la formation des paysages, une dernière catégorie de phénomènes mérite d'être
mentionnée : les mouvements de terrain. Ce sont des chutes de blocs ou des
écroulements qui ont généré la formation d'éboulis. Ce sont des glissements dans les
niveaux marneux. Enfin, ce sont des effondrements liés aux dissolutions dans les
calcaires (kartzs), mais surtout dans les gypses.
- 23 juin 1494 : tremblement de terre suivi, durant cinq ans, d'une extrême
sécheresse et de la peste ;
- 1550 : des inondations dévastèrent toute la région. Elles furent suivies d'une
famine et de la peste. Ce dernier fléau fit, dans la ville de Nice seule, plus de
3500 victimes ;
- 25 janvier 1576 : un raz-de-marée très violent vint assaillir les côtes des Alpes-
Maritimes. Il fut ressenti plus fortement dans la rade de Villefranche ;
- 15 août 1601 : l'une des crues les plus fortes observées jusque là à Nice
endommagea le Pont-Vieux du Paillon, entraîna la chute de ce qui restait encore
des remparts en amont de ce pont et provoqua la ruine de plusieurs maisons ;
9 juin 1855 : très forte crue du Var. Deux travées du pont Saint Laurent
furent emportées. Une charrette et son conducteur furent précipités dans le
fleuve ;
4.5. REALISATION
Conclusion
Cette étude a permis de définir le cahier des charges de trois documents, susceptibles de
répondre à quelques uns des objectifs de communication sur le risque sismique, tels
qu'envisagés suivant l'approche GEMITIS.
Ce sont :
- une plaquette " risque réel et risque médiatique " ;
une application " SIG NICE ", permettant la navigation dans un SIC
présentant le milieu physique ;
- une application multimédia " Mémoire de la Ville ".
Il est clair que la décision de suite à donner à cette réflexion, c'est à dire toute
réalisation ou diffusion de ces résultats, ne peut venir que des autorités concernées.
Pour ces trois documents, les difficultés et le coût éventuel de réalisation, vont croissant.
La réalisation du premier document " risque réel et risque médiatique " , destiné aux
élus et de portée plus politique, ne devrait pas poser de problèmes particuliers.
Le troisième document " Mémoire de la ville " est le plus ambitieux. Toutefois, évaluer
le budget nécessaire à la production (au sens cinématographique) d'un document de ce
type nécessite vme phase amont de préparation plus importante que celle réalisée ici.
Cela implique, en particulier, de définir les chartes (graphiques, sonores, de navigation),
d'élaborer un scénario détaillé, de recenser toute l'iconographie nécessaire (et d'évaluer
celle qu'il faudra créer), enfin de réaliser une maquette.
Bibliographie
Bosio U. (1902) La province des Alpes Maritimes Imprimerie des Alpes Maritimes à
Nice
Lambert J., Bernard P., Czitrom G., Dubié J.Y., Godefroy P., et Levret-Albaret A.
(1997) - Les tremblements de terre en France. Editions du BRGM - 196 pages .
Stieltjes L., Bour M., Monge O. avec la coll. de Martin C. et Mouroux P. (1997) - Projet
GEMITIS Nice : évaluation de l'aléa sismique local sur la ville de Nice. Rap. BRGM
R39082, 80 p., 22 fig., 9 tabl., 8 pi. h.t.
Les grands axes structurants de la ville (autoroute urbaine, pistes de l'aéroport, voies
ferrées, etc.,..) sont également représentées.
i
I
w
g
Fig. 2 : Géologie
Partie A :
Quand on se rapproche, (l'échelle graphique indique 3 km), on voit apparaître la
géologie en surimpression.
Les informations " de base " (géologie, nappe, type de zone sismique, aléa mouvement
de terrain, pente indicative) sont disponibles dans la partie C
Projet GEMJTISNICE
L» born».'
jçéo graphique
interactive
par CSRI Frane*.',
Fig. 2 : Géologie
Maquette SIG NICE
Sur la carte précédante, après interrogation, vine des coupes préalablement dessinées et
numérisées a été affichée.
6
ftv/rf GEMITISMCE
La bwn*
Biographique
interactive
p»r ESftl Fr«ncA
Fig. 4 : Hydrogéologie
Partie A :
A line échelle plus grande (2 km sur l'échelle graphique), on voit apparaître la carte des
nappes (localisation et profondeur moyenne).
A noter qu'en fond de plan, la carte à 1 / 100 000 de l'IGN a été remplacée par une
mosaïque réalisée avec les différentes cartes à 1 / 25 000 couvrant la zone.
8
\ Projet GEMITÏSNÏCE
o 1 2km
GeoKiosk W . *
graphique
<o par ESRI Fr»n«:'
Fig. 4 : Hydrogéologie
Maquette SIG NICE
Partie A :
En poursuivant le " zoom " (échelle graphique à 1 km), on voit apparaître la carte de
zonage sismique.
10
o 1km
GeoKiosk
mceracttve
par ES RI Franc*
Partie A :
Après interrogation, la légende utilisée pour la représentation des différents réseaux est
affichée. Cette légende concerne également la voirie et le bâti (qui n'est pas encore
affiché).
12
Eau potable
ftéseau d'assainissement
Réseau GDF
Réseau GDF en fonte non ductile
Lignes électriques haute tension Géologie : Portlandien : calcaires gêné
Nappe ; substratum rocheux •Q
Type de zone sismique: SO
Aléa mouvement de terrain:
t t Susceptibilité forte
Voie structurante Pente indicative (%[. CO
Bâtiment
La boni* ;
graphique:;
mtef activ» ;
(>ar ESRI Fr
Partie A :
A une échelle encore plus grande (800 mètres dans la partie E), on voit apparaître la
carte de zonage de l'aléa "mouvements de terrain", ainsi que la localisation d'un
certain nombre de désordres (effondrements, en rose, au centre de la partie A, chutes de
blocs indiquées par des étoiles jaunes dans le coin supérieur droit).
Partie D :
La frappe de la barre d'espace a fait passer l'application en mode " interrogation ".
Le menu principal est affiché. A noter que le curseur (dans notre cas, il apparaît ici sous
la forme d'un globe qui tourne) n'est pas reproduit par notre procédé de copie d'écran.
14
Projet GEMI17SNICE
0 100 800m
Localisation sur
Légendes
GcoKiosk
Partie D :
La sélection, à l'aide de la barre d'espacement de l'option " Localisation sur ", a fait
apparaître un sous-menu proposant 4 options :
16
\ Projet GEMÏTISNICE
o 100 8OOm
ftfs'aensîbles
Photographies
Cadastre
Zones prédéfinies
Retour au menu principal
GcoKiûSk
Partie A :
L'échelle est plus grande, que sur les écrans précédants (100 m pour la partie E).
Le fond de plan est constitué par une ortho-photo.
Les bâtiments publics sont affichés en surimpression (couleur vert amande).
Les différents ouvrages de reconnaissance apparaissent sous forme de rectangles ou de
triangles verts.
Les ronds verts représentent la localisation des transformateurs électriques.
Partie B :
La localisation de la carte de la partie A, n'apparaît plus que comme un point rouge sur
la carte de la commime.
Partie C :
Partie D :
La fm de la liste des bâtiments correspondant aux instances de gouvernement est encore
affichée.
18
;4. rejet GEMITISNICE
100m
PC de Crise Àrértas
Préfecture
GeoKiosk ^ . •
interactive
p*r ESRI Frtntt-
20
légende Informations•pohcfue
ics de n
Point d'eau (BSS)
Dossier BSS
A
Noeud de réseau
Transformateur électrique
Type de zone sismique; SZ-3
Aléa mouvement de terrain;
Susceptibilité nulle ou négligeable
Pente indicative { % j : 1
ï
00
* * •
Désordres
Départ de blocs
Impact de bloc
Aven
interactive ;
p a r ESRI Franc*, '••
A partir de l'option " Localisation sur " du menu principal, les options
Cadastre
Section NH (seule disponible)
Parcelle 57
Partie A :
L'échelle est plus grande, que sur les écrans précédants (60 m pour la partie E). ;
Le fond de plan est constitué par une ortho-photo ;
Les bâtiments publics sont affichés en surimpression (couleur vert amande) ;
On distingue la limite des bâtiments courant, en surimpression ;
Les limites de parcelle cadastrale sont en bleu clair ;
A noter également les courbes de niveau.
Partie B :
La localisation de la carte de la partie A, n'apparaît plus que comme un point rouge sur
la carte de la commune.
Partie C :
Partie D :
Une partie de la liste des parcelles numérisées (section cadastrale NH) est encore
affichée.
22
0 10 60m
Parcelle 58
Parcelle E0
Parcelle G1
Parcelle 62
Parcelle 151
Parcelle 152
Parcelle 153
GeoKÉosk
La borne
géographique
interactive
par ESRI Franc»
CO
Après localisation sur l'aéroport, l'option " Informations sur.. " a été sélectionnée dans
le menu principal,, puis l'option " ouvrages de reconnaissance "
Partie A :
L'échelle est plus petite, que sur les écrans précédants (400 m pour la partie E). ;
Le fond de plan est constitué par la carte d'aléas " mouvements de terrain. ;
Les bâtiments publics sont affichés en surimpression (couleur vert amande).
Les différents ouvrages de reconnaissance apparaissent sous forme de rectangles ou de
triangles verts.
Les ronds verts représentent la localisation des transformateurs électriques.
Partie B :
Partie C :
Partie D :
Les informations numérisées dans la BSS (Banque de Dormées du Sous-Sol) sont
affichées.
24
Projet GEMITISNICE
0 100 400m
Point BSS
No: 10001X8995/F
Profondeur (m) : 28.08800
Nature : fORAGC
GeoKiosk
N3