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Le ciment est un liant, une matière pulvérulente, formant avec l’eau ou avec une
solution saline une pâte homogène et plastique, capable d’agglomérer, en durcissant, des
substances variées appelées « agrégat » ou « granulat ». C'est une gangue hydraulique
durcissant rapidement et atteignant en peu de jours son maximum de résistance. Après
durcissement, cette pâte conserve sa résistance et sa stabilité, même sous l’eau. Son emploi le
plus fréquent est sous forme de poudre, mélangée à de l'eau, pour agréger du sable fin, des
graviers, pour produire du mortier, ou encore du béton. Cependant, la <<Prise>> du ciment
est une réaction chimique qui, à partir d’un corps anhydre (corps qui ne contient pas du tout
d’eau) et instable auquel on ajoute de l’eau, donne un nouveau corps stable et indéformable.
Or une équation chimique est une relation qualitative : pour un ciment donné, il y’a une
quantité d’eau nécessaire et suffisante. Les ciments sont des corps trop complexes pour que
cette quantité d’eau puisse être déterminée a priori par les règles de la chimie. C’est ainsi que,
en vue de l’optimisation de l’utilisation de matériau, plusieurs essais ont été mis sur pied
parmi lesquels l’essai d’expansion à chaud et à froid, l’essai de retrait et de gonflement,
l’essai traction par flexion, l’essai de compression, l’essai de prise du ciment, l’essai de
consistance du ciment, l’essai de densité du ciment, etc. Ce sont ces deux derniers essais qui
font l’objet de notre exposé.
1. But et principe
Le but de l’essai de consistance est précisément de déterminer la quantité optimale
d’eau de gâchage.
2. Matériel utilisé
• Salle climatisée : L’essai doit se dérouler dans une salle, dont la température est de
20°C± 1°C et dont l’humidité relative est supérieure à 90%. A défaut d’une telle
humidité relative, l’échantillon testé pourra, entre deux mesures, être entreposé dans
de l’eau maintenue à 20°C± 1°C ;
• La sonde est amenée à la surface de l’échantillon et relâchée sans élan (sans vitesse).
La sonde alors s’enfonce dans la pâte. Lorsqu’elle est immobilisée (ou après 30 s
d’attente), relever la distance d séparant l’extrémité de l’aiguille de la plaque de base.
4. Résultat
- Effectuer une série d’essai en partant de E/C = 0.15 et en allant de 0.05 en 0.05
jusqu’à l’obtention de d= 6mm ± 1mm (valeur maximum E/C=0.40). Noter les
valeurs de C/E ou E/C et de d et compléter le tableau ci-dessous (modèle) ;
Principe
2- Matériel utilisé
- On utilise l'APPAREIL DE VICAT décrit plus haut. Il doit cependant être équipé non
plus de la sonde de consistance mais d’une aiguille en acier de 50 mm de longueur
effective et de 1,13 mm de diamètre. La masse totale des parties mobiles doit être de
300 g.
- Salle climatisée : l’essai doit se dérouler dans une salle, dont la température est de 20
°C ± 2 °C et dont l’humidité relative est supérieure à 50 %,
- Malaxeur normalisé : avec une cuve de 5 litres de contenance et d’une pale de
malaxage pouvant tourner à deux vitesses (dites lente 140 tr/min et rapide 285 tr/min),
- Balance précise à 0,1 g près,
- Chronomètre précis à 0,1 s près.
- Les éprouvettes gradues normalises
- Un thermomètre
- Un chronomètre
- Une spatule
- Deux moules de forme tronconique
- Un accessoire annulaire adaptable sur l’aiguille normalisée
3- Mode opératoire
- Remplir le moule de VICAT de pâte de consistance normalisée et l'araser ;
- Régler l'aiguille : l'abaisser jusqu'à la plaque de base pour ajuster le repère au zéro ;
- Relever l'aiguille en position d'attente ;
- Au bout d'un temps convenable, placer le moule et la plaque dans l'axe de l'aiguille ;
- Abaisser l'aiguille jusqu'à ce qu'elle arrive au contact de la pâte. Lâcher alors
rapidement les parties mobiles et laisser pénétrer l’aiguille verticalement ;
- Effectuer la lecture à la fin de la pénétration, ou 30 secondes après la libération de
l'aiguille.
Il s'agit de déterminer le temps qui s'écoule entre le gâchage et la fin de prise du ciment.
2) Mode opératoire
- Retourner le moule rempli précédemment ;
- Munir l'aiguille de l'accessoire annulaire. Procéder de la même manière que pour
l'essai de début de prise ;
- Effectuer la lecture à la fin de la pénétration, ou 30 secondes après la libération de
l'aiguille.
3) Expression des résultats
- La lecture indique la distance entre l'extrémité de l'aiguille et la plaque de base ;
- Répéter l'essai de pénétration sur la même éprouvette à des positions convenablement
espacées, et après avoir nettoyé l'aiguille ;
- Enregistrer le temps mesuré depuis le début du malaxage, au bout duquel l'aiguille ne
pénètre plus pour la première fois qu'à 0,5 mm.
CONCLUSION
En somme, dès que le ciment anhydre a été mélangé avec de l’eau, l’hydratation
commence et les propriétés de la pâte ainsi obtenue sont évolutives dans le temps. Tant que
cette hydratation n’est pas trop avancée la pâte reste plus au moins malléable voire plastique,
mais au bout d’un certain temps, le matériau devient de plus en plus difficile à travailler et sa
température augmente : il fait prise et s’apparente à un solide. C’est la raison pour laquelle
pour atteindre les résultats escomptés avec le matériau ciment, il est indispensable de
connaître la quantité optimale d’eau de gâchage, le temps disponible pour la mise en
œuvre des mortiers et des bétons in situ, le temps qui s'écoule entre le gâchage et la fin
de prise du ciment.
QUELQUES IMAGES
Malaxeur normalisé
Essai de consistance de la pâte de ciment Essai de prise de la pâte de ciment