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TRAVAUX PRATIQUES

DE
LABORATOIRE

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 1


Pont sur la BANIO à Mayumba
Longueur :522 m
Largeur: 20 m
Coût : 82,73 milliards de FCFA
Début des travaux : 31 mai 2011
Fin des travaux : 31 mai 2014
Mise en service : 20 juin 2014

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Plan du cours
Chapitre 1: Les ciments

1-1 Détermination de la consistance du ciment (NF EN 196-3)


1-2 Détermination du temps de prise (NF EN 196-3)

Chapitre 2: Les bétons hydrauliques

2-1 Formulation des bétons hydrauliques par la méthode de Dreux-Gorisse


2-2 Essai pour béton frais : essai d'affaissement (NF EN 12350-2)
2-3 Essai pour béton durci partie 1 : Confection et conservation des
éprouvettes pour essai de résistance (NF EN 12390-3/P18-438)
2-4 Essais pour béton durci partie 2 : Résistance à la compression des
éprouvettes (NF EN 1 2390-3/P18-455)

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Plan du cours
Chapitre 3: Essai sur le bitume

3-1 Détermination de la pénétrabilité à l'aiguille (NF EN 1426)


3-2 Essai température bille et anneau (NF EN 1427/T66-004)

Chapitre 4: Essais géotechniques

Essai au Pénétromètre dynamique Lourd type B (NF P94-115)

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Chapitre 1: Les ciments

1-1 Détermination de la consistance du ciment (NF EN 196-3)


L’attention des utilisateurs est de plus en plus attirée par les propriétés des
mortiers et des bétons à l’état frais, avant la prise et le durcissement. Les
caractéristiques du mortier et du béton sont fondamentales et varient avec la
nature du liant, le dosage en eau et le mode de préparation.

La pâte de ciment de consistance normalisée a une résistance spécifiée à la


pénétration d’une sonde normalisée. L’eau nécessaire à une telle pâte est
déterminée par des essais de pénétration sur pâte à quantités d’eau différentes,
l’état pâteux intermédiaire entre liquide et solide est caractérisé par sa
consistance qui peut être molle, plastique ou bien ferme.

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L’essai de consistance doit être réalisé suivant les prescriptions ordinaires,
c’est à dire à 20°C ± 1°C et à une hygrométrie supérieure à 65%.

1. Objectif de l’essai

L’essai de consistance permet de déterminer la quantité d’eau optimale pour


gâcher un liant afin d’obtenir une pâte normale. La pâte obtenue a une
résistance spécifiée à la pénétration d’une sonde normalisée

2. Principe de l’essai

L’essai est réalisé pour trouver la quantité d’eau qui doit être mélangé
toujours suivant le même processus avec une masse de liant, dans laquelle
la sonde de l’appareil de Vicat ne s’enfonce que de ( 6 ± 1 ) mm du fond du
moule.

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3. Appareillage

➢ Balance, permettant de peser à 1g prés ;


➢ Cylindre ou burette graduée permettant de mesurer 1% du volume
mesuré ;
➢ Malaxeur ,conforme à l’EN 196-1
➢ L’appareil de Vicat avec sa sonde cylindrique de diamètre (10,00±0,05)
mm et de longueur effective (50± 1) mm. La masse totale des parties
mobiles doit être de (300± 1) g.

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Le moule Vicat destiné à contenir la pâte pendant l’essai doit être en
caoutchouc dur de la forme tronconique, d’une profondeur (40,0±0,2) mm et de
diamètre inférieurs et supérieurs de (70±05) mm et (80±05) mm
respectivement. Ce tronc de cône doit reposer sur une plaque en verre d’au
moins 2,5 mm.

4.Conduite de l’essai

Avant de commencer l’essai, il faut mouiller et égoutter le godet et le


batteur du malaxeur pour obtenir les résultats espérés.

① Peser 500g ± 1g de ciment et le verser dans le godet du malaxeur,


② Gâcher le ciment avec une quantité d’eau ( on commence avec un rapport de
masse E/C = 0.24 ),
③Malaxer la pâte pendant 90 secondes, à vitesse lente,
④Arrêter pendant 15 secondes , démonter le godet et remettre avec une
spatule toute la pate adhérent à la cuve au déla de la zone de malaxage
⑤Remonter le godet et malaxer durant 90 secondes à vitesse rapide
⑥Remplir le moule tronconique avec la pâte obtenue, et araser la surface en
prenant appui sur le bord du moule.

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⑦ Porter le moule plein sur l’appareil de Vicat, et régler le niveau zéro de la sonde
( la sonde est tangente avec le bord du moule).
⑧ Centrer le moule dans l’axe de la sonde , abaisser la sonde avec précaution
jusqu’à ce qu’elle arrive au contact de la pate, desserrer la vis pour que la sonde
pénètre sous son poids propre dans la pâte.
⑨ Après 30 secondes , noter la valeur de l’enfoncement ″d ″ lue sur l’index de
l’appareil.

❑ Si d = 6 mm ± 1 mm

5mm < d < 7mm


L’essai est concluant et la consistance est
normale.
❑ Si d ≤ 5 mm ,
La pâte est trop mouillée et il faut
recommencer l’essai avec moins d’eau.
❑ Si d ≥ 7 mm ,
La pâte est trop ferme et il faut
recommencer l’essai avec plus d’eau.

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Mesure de la l’enfoncement « d »

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⑩ Répéter l’essai avec des teneurs en eau différentes jusqu’à trouver une
donnant une distance de 6 mm ± 1 mm . Enregistrer cette teneur en eau de
cette pate exprimée à 0,5% prés comme teneur en eau pour l’obtention de la
consistance normalisée,
(On commence notre expérience avec un rapport de masse E/C = 0,24 pour
avoir une pâte de consistance normalisée a partir d’un ciment CEM I 32,5).

5. Travail demandé

Avant de commencer les essais, il faut graisser les moules et nettoyer les
plaques de base en verre.

1) Déterminer le rapport de masse E/C pour obtenir une pâte normale du liant
fournit.
2) Présenter vos résultats en complétant la feuille d’essai,
3) Tracer la courbe de l’enfoncement en fonction du rapport de masse E/C .

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1-2 Détermination du temps de prise NF EN 196-3

La présence de régulateur de prise dans la masse des liants hydrauliques offre à


ces derniers, après gâchage, une prise qui commence après quelques heures.
Il est donc nécessaire de connaître le temps de début de prise des liants
hydrauliques en vue de déterminer le temps disponible pour la mise en
oeuvre in situ des mortiers et des bétons confectionnés.
Les essais se font à l’aide de l’aiguille de Vicat qui donne deux repères pratiques
le début de prise et la fin de prise.

L’essai de prise doit être réalisé à une température de 20°C et à une hygrométrie
supérieure à 90%.

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1. Objectif de l’essai

L’essai de prise permet de déterminer le temps de prise, ce qui correspond au


temps écoulé du moment de gâchage du ciment jusqu’au début de prise.

2. Principe de l’essai

L’essai est réalisé pour mesurer le début de prise sur pâte à consistance
normalisée à l’aide d’un appareil simple de laboratoire qui est l’appareil
classique de Vicat équipé d’une aiguille de diamètre 1,13 mm.( charge de
300g ± 1g)
Le début de prise est l’intervalle de temps passé entre l’instant de gâchage du
liant et celui ou l’aiguille de Vicat s’arrête à une distance du fond du moule de
(4 ± 1 ) mm
La fin de prise est obtenue lorsque l’enfoncement de la sonde n’est que 0,5 mm

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Détermination de la consistance Détermination du début et de la fin
de prise

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3.Conduite de l’essai

Avant de commencer l’essai, il faut mouiller et égoutter le godet et le batteur du


malaxeur.

① Préparer une pâte à consistance normalisée. Le temps t0 est celui du


moment de gâchage du liant.

②Remplir immédiatement de pâte le moule tronconique et araser la surface


en prenant appui sur le bord du moule.

③ Régler le niveau zéro de l’aiguille

④Centrer le moule dans l’axe de la sonde, abaisser la sonde avec précaution


jusqu’à ce qu’elle arrive au contact de la pâte, et desserrer la vis pour que la
sonde pénètre sous son poids propre dans la pâte.

⑤Après 30 secondes, noter la valeur de l’enfoncement ″d ″ lue sur l’index de


l’appareil

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⑥ Placer le moule dans une armoire humide (20 ±1)°C et 90% d’humidité
relative (Un bain d’eau dans lequel il est possible de maintenir les moules
remplies à (20 ±1)°C peut être utilisé, pourvu qu’il puisse être prouvé que les
mêmes résultats d’essais sont obtenus
⑦ Procéder de la même façon à des intervalles de temps de 5 mn près,
jusqu’à l’observation du début de prise et la fin de prise.

4. Travail demandé

1- Déterminer le temps de début de prise et fin de prise du liant fournit.


2- Présenter vos résultats en complétant la feuille d’essai,
3- Tracer la courbe de l’enfoncement en fonction du temps de prise.

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Chapitre 2: Les bétons hydrauliques

2-1 Formulation des bétons hydrauliques par la méthode de Dreux-Gorisse

1. Définition

Il existe plusieurs méthodes de formulation de béton mais toutes ont le même


but, celui de fournir un dosage optimal en granulats, en eau et en ciment en
fonction des exigences du cahier des charges.

Les méthodes de formulation des bétons sont nombreuses on peut citer:

❑ Méthode de Dreux-Gorisse et de Faury qui sont des méthodes


graphiques,

❑ Méthode du LCPC Baron et Lesage qui est une méthode expérimentale,

❑ Méthode de Caquot, basée sur la composition granulaire des mélanges.

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Les différentes phases de la composition d’un béton sont suivantes:

Phase 1: Etude théorique en laboratoire, détermination des


pourcentages de chaque constituant, et confection d’une gâchée,

Phase 2: Ajustement expérimentale en fonction des résultats en


laboratoire ou dans les conditions du chantier.

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Classes Caractéristiques Moyens de
d’exposition des constituants transport et de
mise en œuvre

Contraintes MÉLANGE
Résistance
du chantier OPTIMAL mécanique

Conditions Exigences
climatiques de durabilité
Propriétés du béton
à l’état frais et à
l’état durci

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2. Exercice d’application

❑ Béton de classe: C25/30 norme NF EN 206-1

❑ Dosage en ciment : CEM II 42,5 350kg/m3 Masse volumique ciment


3,10t/m3

❑ Classe vraie du ciment: 360 bars ( 36Mpa)

❑ Béton plastique S2: affaissement au cône d’Abrams 7cm

❑ Granulats concassés
➢ Sable 0/5 ϒs =2,64 t/m3
➢ Granulats 5/15 ϒs =2,65 t/m3
➢ Granulats 15/25 ϒs =2,70t/m3
Les granulats sont de qualité courante

❑ Vibration normale du béton

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2.1 Calcul de la résistance visée
𝜎 ′ ₂₈ = 1,15 ∗ 𝐹𝑐₂₈ = 1,15 x 25 ↔ 𝜎 ′ ₂₈ = 28,7 𝑀𝑃𝑎
2.2 Calcul du rapport C/E

Les granulats sont de qualité passable, courants et de dimensions


moyennes., on trouve G’=0,5.

𝐶 𝜎′ ₂₈ 28,75 𝐶 350
= + 0,5 = + 0,5 ↔ = 2,10 E=2,10 E= 167L
𝐸 𝐺 ′ 𝑥 𝜎′ 𝑐 0,5𝑥36 𝐸

Avec :

𝜎′₂₈= Résistance moyenne en compression du béton à 28jrs en MPa ;


𝜎 ′ 𝑐 = Classe vraie du ciment à 28jrs en MPa ;
C = Dosage en ciment en kg/m³ de béton ;
E = Dosage en eau total sur matériaux sec en L/m³ de béton ;
G’= Coefficient granulaire, fonction de la qualité et de la dimension générale
des granulats constituant le béton G’=0,50 (Tableau 3)

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❑ Les essais d’analyse granulométrique donne ce qui suit:

0/5 5/15 15/25

mod. mm

20 0,08 1,6 0,4 0,2

23 0,16 6,0 0,5 0,2

26 0,315 26,3 0,6 0,2

29 0,63 58,1 0,7 0,2

32 1,25 83,8 0,8 0,2

35 2,5 96,6 0,8 0,2

38 5 99 2,1 0,2

39 6,3 99,6 8,4 0,2

40 8 99,9 22,8 0,2

41 10 99,9 47,4 0,4

41,5 100,0 75,4 1,9

42 12,5 100 97,2 5,0

42,5 14 100,0 99,4 15,6

43 16 100 100 85,4

44 20 100 100 98,0

45 25 100 100 100,0

46 31,5 100 100 100,0

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2.3 Tracé de la droite de Dreux

Cette une droite brisée dont le point de brisure ‘’A‘’ est défini par son abscisse
X et son ordonné Y. C’est la courbe granulométrique théorique idéale d’un
matériau à minimum de vide.

❑ En abscisse : On a D > 20mm

𝑚𝑜𝑑 𝐷 +38 𝑚𝑜𝑑 25 +38 45+38


X= = = ↔ X = 41,5
2 2 2
❑ En ordonné :

Y = 50 - 𝐷 + K+ Ks+ Kp

➢ K (coefficient correctif granulaire)


Sable concassé, vibration normale, dosage C=350 kg/m3 K= 2 (Tableau 6)

➢ Ks (coefficient granulaire fonction de la granularité du sable):


1
On a : Ks= 6Mf - 15 avec Mf= σ𝑟𝑒𝑓𝑢𝑠 𝑎𝑢 𝑡𝑎𝑚𝑖𝑠 23; 26; 29; 32; 35; 38
100

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Valeurs du module de finesse et interprétation:

Module de finesse (Mf) Interprétation

1,8-2,2 sable à majorité de grains fins

2,2 -2,8 Sable préférentiel pour un béton

2,8 -3,3 Sable un peu grossier, bonne


résistance, mais moins maniable

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↔ Mf =2,30

Pour un bon sable à béton, le module de finesse 2,2 <MF<2,8 d’où


Ks= 0

➢ Kp (correction supplémentaire si le béton est pompable)


On prendra Kp= 0 car notre béton n’est pas pompé mais vibré.

On obtient : Y= 50 - 25 + 2 +0 ↔ Y = 47
𝟒𝟏, 𝟓
Ainsi le point de brisure est A ቄ
𝟒𝟕

La construction du graphique nous donne les proportions suivantes :

Sable 0/5mm = 38%


Gravier 5/15mm = 14%
Gravier 15/25mm = 48%

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2.4 Détermination des quantités de matériaux pour 1m3 de béton

❖ Calcul du volume de ciment Vc

Le volume de ciment est défini par Vc= C/𝜌c où 𝜌c est la masse volumique
absolue du ciment utilisé.

𝐶 350
Vc = = ↔ Vc= 113 L
𝜌 3,10
❖ Calcul du volume absolu total des granulats
𝑽𝒂𝒃𝒔
ϒ= 𝑽𝒂𝒑𝒑 Vabs= Volume absolu de matière (volume des pleins)

Vapp= volume apparent des matériaux (volume total)


Vabs= Vc+Vs+Vg
Le volume de béton est déterminé pour 1m3 d’où Vapp=1m3
d’où: ϒ = Vabs=Vc+Vs+Vg → Vs+Vg=ϒ-Vc

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Tableau 7

ϒ= 0,825 ( D=20mm) béton plastique, vibration normale


Correction à appliquer, les granulats sont concassées d’où c=-0,03
On a donc ϒ= 0,825 -0,03 = 0,795
Vs + Vg = 𝛾 – Vc
Vs + Vg = 𝛾 – Vc = (1000X0,795) – 113
Vs + Vg=682L =V

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On obtient les quantités suivantes pour 1m3 de béton :

❑ Sable 0/5: S= V ∗ %𝑆 ∗ ϒ𝑠 = 682 x 0,38 x 2,64 ↔ S= 684 kg


❑ Gravier 5/15: g= V ∗ %𝐺 ∗ ϒ𝑔 = 682 x 0,14 x 2,65 ↔ g= 253kg
❑ Gravier 15/25 G== V ∗ %𝐺 ∗ ϒ𝐺 = 682 x 0,48 x 2,70 ↔ G= 884 kg

❑ Ciment…………………………………………………. ↔ C= 350 kg
❑ Eau de gâchage : …………………………………….. ↔ E= 167 kg
Masse volumique théorique ↔ 2338kg/m3

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2.5 Ajustement des quantités des matériaux pour 1m3 de béton

𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒
❑ Masse volumique réelle du béton MV = 𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒

❑ Masse volumique théorique du ton MV0 : obtenu lors de l’étude théorique

On a trois (3) cas:

➢ MV= MV0 → pas d’ajustement

➢ MV<MV0 → la composition ne donne pas 1m3 de béton. Il faut appliquer


un facteur de correction X=MV-MV0

Il faut apporter les corrections suivantes sur le sable et les gravillons.


𝑋 ∗𝑀𝑠
✓ Sur le sable
𝑀𝑠+𝑀𝑔

𝑋 ∗𝑀𝑔
✓ Sur gravier
𝑀𝑠+𝑀𝑔

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➢ Si MV> MV0 → la composition ne donne pas 1m3 de béton. Il faut appliquer un
facteur de correction X=MV-MV0

Dans le cas de notre exercice d’application

MV= 2420kg/m3
MV0=2338 kg/m3

MV>MV0 (2420>2338)

X=MV-MV0= 2420-2338= 82kg/m3

𝑋 ∗𝑀𝑠 82 ∗684 56088


Sable 0/5 : = = 1821 = 30,80
𝑀𝑠+𝑀𝑔 684+253+884

𝑋 ∗𝑀𝑔 82 ∗253 20746


Gravier 5/15: = = 1821 = 11,39
𝑀𝑠+𝑀𝑔 684+253+884

𝑋 ∗𝑀𝐺 82 ∗884 72488


Gravier 15/25: = = 1821 = 39,80
𝑀𝑠+𝑀𝑔 684+253+884

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On obtient les quantités suivantes après ajustement pour 1m3 de béton :

❑ Sable 0/5: S= 684 +30,80= 715kg


❑ Gravier 5/15: g= 253+11,39= 264kg
❑ Gravier 15/25 G= 884+39,80=924kg

❑ Ciment…………………………………………………. ↔ C= 350 kg
❑ Eau de gâchage : …………………………………….. ↔ E= 167 kg
Masse volumique théorique ↔ 2420kg/m3

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Travaux pratiques de laboratoire
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2.6 Conclusion

Toutes les masses des constituants ont été déterminées pour obtenir un béton
conforme aux attentes. Il est maintenant nécessaire de réaliser un béton d’étude
pour vérifier et ajuster les dosage pour garantir la qualité du béton.
①Essais d'étude
Essais exécutés entièrement en laboratoire avec les constituants susceptibles
d'être utilisés sur le chantier, dans le but de vérifier l'aptitude de la composition à
satisfaire les exigences, en particulier la maniabilité et la résistance.
La gâchée d'essai : Exécutée par le laboratoire, elle doit être telle qu’elle permette
d'obtenir un volume de béton compacté excédant de 20% celui des éprouvettes.

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Malaxage : Les constituants son introduits dans la cuve dans l'ordre suivant :
gravillon, ciment, sable. L'eau de gâchage est rajoutée après un mélange à sec
d'au moins 1 min. Le malaxage doit être ensuite poursuivi pendant au moins 2 min.
② Essais de convenance
Essais ayant pour but de vérifier qu'avec les moyens du chantier, on peut réaliser le
béton proposé. Il permet également de vérifier que les quantités de constituants
prévues par mètre cube de béton donnent bien 1 m3 de béton en œuvre.
③Essais de contrôle
Essais ayant pour but de vérifier le respect des spécifications.
④Essais d'information
Essais exécutés sur éprouvettes confectionnées avec le béton prélevé dans
l'ouvrage ou juste avant son introduction dans l'ouvrage pour évaluer les
résistances du béton de l'ouvrage à un moment donné.

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2-2 Essai pour béton frais : Essai d'affaissement (NF EN 12350-2)

Cet essai (slump-test) est incontestablement un des plus simples et des plus
fréquemment utilisés, car il est très facile à mettre en œuvre. Il ne nécessite
qu'un matériel peu coûteux et peut être effectué directement sur chantier par un
personnel non hautement qualifié mais ayant reçu simplement les instructions
nécessaires au cours de quelques séances de démonstration.
Il est utilisable tant que la dimension maximale des granulats ne dépasse pas
40mm.

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2.2.1 Principe de l’essai

Il s’agit de constater l’affaissement d’un cône de béton sous l’effet de son


propre poids. Plus cet affaissement sera grand et plus le béton sera plus fluide.

2.2.2 Equipement nécessaire

L'appareillage est complètement décrit dans la norme NF P 18-451. Il se


compose de 4 éléments :
- un moule tronconique sans fond de 30 cm de haut, de 20 cm de diamètre
en sa partie inférieure et de 10 cm de diamètre en sa partie supérieure;
- une plaque d'appui; une tige de piquage; un portique de mesure.

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2.2.3 Mode opératoire

1. Humidifier la surface d'appui et y assujettir le moule dont la paroi intérieure,


bien propre, aura été légèrement huilée.

2. Au moyen d'une pelle creuse, introduire le béton dans le moule en trois


couches, chacune ayant une hauteur égale au tiers de la hauteur du cône.

3. Piquer chaque couche 25 fois, avec la tige de piquage, en répartissant les


enfoncements uniformément sur la surface du béton et en faisant pénétrer la tige
dans la couche sous-jacente s'il y’a lieu.

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A la dernière couche du compactage, ajouter le béton nécessaire afin que le
moule soit juste rempli à ras bord.
4. Araser en roulant la tige de piquage sur le bord supérieur du moule. Eviter
pendant cette opération un compactage supplémentaire du béton.
5. Démouler immédiatement en soulevant le moule avec précaution, lentement,
à la verticale et sans secousses.
6.Procéder dans la minute à la lecture de l'affaissement, en mesurant le point le
plus haut du béton affaissé.

NB: Si on constate un éboulement ou un cisaillement partiel du béton,


recommencer l'essai.

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Mesure de l’affaissement au cône d’Abrams

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La norme NF EN 206-1 définit cinq classes de consistance notées S1, S2, S3, S4
et S5. S rappelle ici l’initiale du nom de l’essai en anglais : slump test

Classe Affaissement (mm) Définition Exemple d’ouvrage

Escalier, accès en
S1 10 à 40 Béton ferme
pente, béton de voirie

Dalle pleine, ouvrage


S2 50 à 90 Béton Plastique
d’art
S3 100 à 150 Béton très plastique Dalle, fondation

S4 160 à 210 Béton fluide Dalle, fondation, voile

S5 ≥ 220 Béton très fluide Dalle, fondation

Classe de consistance du béton frais NF EN 206-1

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 40


Grâce aux superplastifiants, on peut réaliser aujourd’hui des bétons très fluides
dont l’affaissement au cône dépasse 250mm. Le cône ne permet pas de
caractériser de manière satisfaisante de telles consistances. Dans ce cas, il est
préférable d’utiliser l’essai d’étalement à la table à chocs décrit par la norme NF
EN 12350-5.
2.2.4 Travail demandé

a) Confectionner un béton dont la composition pour 1m3 vous est donnée et


mesurer l'affaissement au cône d'Abrams.
b) Avez-vous le bon dosage en eau ?
Si vous n’avez pas obtenu l’affaissement désiré, quelle est la solution et quelles en
seront les conséquences ?

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2-3 Essai pour béton durci partie 1 : Confection et conservation des
éprouvettes pour essai de résistance (NF EN 12390-3/P18-438)

2.3.1 Principe de l’essai

L'essai a pour but de connaître la résistance à la compression du béton, qui peut


être mesuré en laboratoire sur des éprouvettes cubiques, cylindriques ou
prismatiques selon les cas.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 42


Travaux pratiques de laboratoire
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2.3.2 Equipement nécessaire

• Une machine d'essai qui est une presse de force et de dimension


appropriées à l’éprouvette à tester et répondant aux prescriptions de la
norme EN 12390-4.
• Un moyen pour rectifier les extrémités des éprouvettes : surfaçage au soufre,
ou disque diamanté.
Il ne convient pas de soumettre à l’essai des éprouvettes endommagées ou qui
présentent des nids de cailloux importants.

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2.3.3 Rectification des extrémités des éprouvettes
L'essai de compression est effectué sur des éprouvettes cylindriques dont les
extrémités ont été préalablement rectifiées. En effet, si les éprouvettes étaient
placées telles quelles sur les plateaux de la presse, on ne serait pas assuré de
la planéité des surfaces au contact et de leur perpendicularité aux génératrices
de l'éprouvette. La rectification consiste donc à rendre ces surfaces planes et
perpendiculaires aux génératrices de l'éprouvette. Pour parvenir à ce résultat
deux méthodes peuvent être employées :
❑ Le surfaçage au soufre,
❑ La rectification par usinage des extrémités.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 45


Le surfaçage au soufre, on utilise un mélange de 60% massique de fleur de
soufre et 40% de sable fin (D  0,5 mm) que l'on chauffe dans un récipient
approprié (durant cette opération, mettre la hotte en marche car il y a
dégagement d'odeurs désagréables).

Le dispositif de surfaçage est simple à utiliser : huiler le fond de l'appareil, verser


une louche de mélange fondu dans la coupelle, descendre aussitôt l'éprouvette
sur le mélange tout en appuyant sur les guides pour qu'elle soit verticale, la
maintenir quelques instants jusqu'au durcissement du mélange; faire la même
opération pour la deuxième face.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 46


Principe de surfaçage au soufre

Il peut être nécessaire d’éliminer l’excédent de matériau de soufre des bords


de l’éprouvette. Attendre 30 minutes depuis le dernier surfaçage avant
d’exécuter un essai de compression simple.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 47


3.3.4 Conduite de l’essai

1-Centrer l’éprouvette sur le plateau inférieur avec une précision de ±1% de la


dimension nominale pour les éprouvettes cubiques ou du diamètre pour les
éprouvettes cylindriques ;
2- Appliquer la charge sans choc et l’accroitre de façon continue à la vitesse
constante sélectionnée ±10% jusqu’à la rupture de l’éprouvette. La charge
maximale obtenue doit être enregistrée.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 48


Centrage de l’éprouvette et type de rupture

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 49


3.3.5 Evaluation des types de rupture
Toute rupture incorrecte de l’éprouvette doit être enregistrée en faisant référence
à la forme de rupture donnée par les figures ci-dessous :

Exemples de ruptures incorrectes d’éprouvettes cubiques


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Exemple de ruptures incorrectes d’éprouvettes cylindriques

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 51


Les ruptures incorrectes sont généralement dues à :

❑ Une attention insuffisante portée au mode opératoire, en particulier le


positionnement de l’éprouvette ;

❑ Une erreur due à la machine.

3.3.6 Expression des résultats

La charge de rupture, P, est la charge maximale enregistrée au cours de l'essai.


Soit S la section orthogonale de l'éprouvette ; la résistance, Fc, est exprimée en
Mpa à 0,5Mpa près et a pour expression :
𝒑
Fc=
𝑺

Dans la relation ci-dessus Fc est directement obtenue en Mpa si P est exprimée


en newton et S en mm2.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 52


Cas d’un cylindre élancement 2

La résistance varie suivant la taille des éprouvettes essayées. Plus celles-ci


sont petites et plus les résistances sont élevées. La résistance sur cylindre
d'élancement 2 (par exemple diamètre de 16 cm, hauteur de 32 cm) est plus
faible de l'ordre de 20% que la résistance sur cubes de 20 cm.

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Classe C12/15 C16/2 C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60
0
fck cyl 12 16 20 25 30 35 40 45 50
(Mpa)

fck cube 15 20 25 30 37 45 50 55 60
(Mpa)

Classes de résistance du béton selon la norme NF EN 206-1

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 54


3.3.7 Mise en œuvre du béton-Rappel

❑ Tout ajout d’eau est interdit

❑ Mise en place dans les coffrages


- Déversement direct
- Bennes à manches
- Pompage

❑ Vibration et Cure OBLIGATOIRES !!!!!!

❑ Protection par temps chaud (> 30° C)

❑ Pas de bétonnage par temps froid (< 5°C)

Travaux pratiques de laboratoire


55
par Steve H BIMBYO
3.3.7 Travail demandé

1°) Déterminer la masse volumique du béton durci et la comparer à celle du


béton frais.

2°) Calculer la résistance à la compression du béton. Décrire la rupture de


l'éprouvette.

3°) Vérifier le critère de conformité pour la résistance en compression simple


de ce béton, a-t-on atteint notre objectif ?

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 56


Chapitre 3: Essai sur le bitume

3-1-1 Introduction
Pour fabriquer des bitumes de spécifications données, la première condition
consiste à choisir un pétrole brut suffisamment lourd, autrement dit, celui qui
présente après distillation atmosphérique une quantité de résidu (brut réduit) la
plus importante. Il est à signaler que sur les 1300 pétroles bruts référencés
dans le monde, 10% sont aptes à donner des bitumes respectant les
spécifications d’usage.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 57


Pétrochimie: matière plastique et engrains de synthèse

Travaux pratiques de laboratoire


58
par Steve H BIMBYO
Chapitre 3: Essai sur le bitume

3-1-2 Détermination de la pénétrabilité à l'aiguille (NF EN 1426)

3-1-2-1 Définition

La pénétrabilité à l’aiguille d’un produit bitumineux est donnée par la profondeur,


exprimée en dixième de millimètre, à laquelle une aiguille type pénètre dans la prise
d’essai dans des conditions de charge (100g), de température (25°C) et de temps
(5 secondes).

3-1-2-2 Objectif de l’essai

Le but de l’essai est de déterminer sa consistance et par conséquent la classe


du bitume.
Cet essai permet aussi de suivre dans le temps la façon dont évolue le bitume
sous l'effet du vieillissement ou de l'influence des facteurs ambiants. Tous
les bitumes ne donnent pas les mêmes résultats à l'essai de pénétrabilité.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 59


3-1-2-3 Intérêt en génie civil

La température a une forte influence sur le comportement du bitume et partant,


des matériaux bitumineux. Un bitume mou exposé à des températures élevées
conduit aux phénomènes de ressuage. L’intérêt de cet essai réside dans le fait
que la connaissance de ce paramètre nécessaire à la détermination de la
classe du bitume permet de décider de son emploi en fonction des zones
climatiques.
Exemple : Climat équatorial bitume semi-dur,

Climat tempéré (Europe) bitume mou (à cause du froid qui conduit à le durcir).

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 60


Essai de pénétrabilité sur un bitume

Travaux pratiques de laboratoire


61
par Steve H BIMBYO
3-1-2-4 Matériel et produits utilisés

Le matériel utilisé est le suivant :

❑ Tares ;
❑ Spatule (lame) ;
❑ Aiguille ;
❑ Chronomètre ;
❑ Thermomètre ;
❑ Pénétromètre ;
❑ Bain thermostatique ;
❑ Etuve.

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3-1-2-5 Mode opératoire

❑ Faire fondre la prise d’essai, prélever au minimum 100g de l’échantillon en


utilisant une lame chauffée, si nécessaire, et remplir la tare ;

❑ Laisser les échantillons refroidir à la température ambiante pendant 2h puis les


placer dans un bain-marie à une température déterminée (25°C) et constante
pour une même durée (2h) ;

❑ Examiner le porte-aiguille et son dispositif de guidage et s’assurer de l’absence


de toute trace d’eau ou de matière étrangère. Nettoyer l’aiguille avec un solvant
approprié (pétrole), sécher avec un chiffon sec. Le porte-aiguille et l’aiguille ont
une charge totale de 100g±0,10g ;

❑ Le récipient d’échantillon étant en place, abaisser lentement l’aiguille jusqu’à ce


que sa pointe coïncide avec son image réfléchie par la surface de l’échantillon ;

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 63


❑ S’assurer que la position zéro de l’aiguille dans le cadran de lecture est
bien repérée puis libérer rapidement le porte-aiguille pendant 5 sec ;

❑ Mesurer la profondeur de pénétration de l’aiguille dans l’échantillon sur


des points de la surface situés à au moins 10mm du bord du récipient et
à au moins 10mm les uns des autres ;

NB: Si le récipient bouge pendant la détermination, interrompre l’essai

❑ Effectuer au moins 3 déterminations validées avec 3 aiguilles différentes


et propres.

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3-1-2-6 Exploitation des résultats

Les pénétrabilités sont données en dixièmes de millimètre sous la forme d’une


moyenne :

Température Pénétrabilité en 1/100mm


Moyenne
de l'essai
Prise 1 Prise 2 Prise 3 Prise 4 Prise 5 Prise 6

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3-2 Essai température bille et anneau (NF EN 1427/T66-004)

3-2-1 Définition
L'essai Bille-Anneau sert à déterminer la température (C°) à partir de laquelle
un bitume commence à devenir élastique.
Le test est habituellement pratiqué pour des liants bitumineux ayant des
températures de ramollissement entre 28 et 150 °C.

3-2-2 Objectif de l’essai


Le but de l’essai est la détermination de la température de ramollissement des
bitumes.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 66


3-2-3 Matériel nécessaire

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 67


Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 68
Déroulement de l’essai

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3-2-4 Mode opératoire

❑ Préchauffer l’échantillon de bitume à l’étuve pendant 2h ;

❑ Chauffer les 2 anneaux en laiton et les placer sur la plaque de coulage ;

❑ Verser une quantité légèrement excédentaire de bitume chauffé dans chacun


des anneaux ;
❑ L’anneau est rempli de bitume, puis refroidi à une température de 5°C
pendant au moins 30 min ;

❑ Quand les échantillons sont refroidis, enlever l’excédent de liant avec une
lame chauffée pour que chaque échantillon soit de niveau et affleure au
rebord supérieur de son anneau ;

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 70


❑ L’anneau est ensuite placé sur son support dans un bain thermostaté. La
température initiale du bain doit être de 5°C±1°C ;

❑ Une bille d’un diamètre et d’un poids normalisé (diamètre 9,50±0,05mm,


masse 3,50g±0,05g) est posée sur l’échantillon de bitume;

❑ La température du bain est constamment augmentée jusqu’à ce que la bille


soit descendue d’une certaine hauteur soit 25± 0,4mm;
❑ Noter la température indiquée par le thermomètre au moment où le liant
bitumineux qui entoure la bille touche la plaque inférieure;

❑ Répéter l’essai si l’écart entre les deux températures dépasse :

➢ 1°C pour les températures de ramollissement inférieures à 80°C ;

➢ 2°C pour les températures de ramollissement supérieures à 80°C.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 71


❑ Pour des températures de ramollissement comprises entre 28 °C et 80 °C :
calculer la moyenne arithmétique des résultats obtenus en parallèle sur les
deux anneaux arrondie à 0,2 °C près.

❑ Pour des températures de ramollissement > 80 °C : calculer la moyenne


arithmétique des résultats obtenus en parallèle sur les deux anneaux arrondie
à 0,5 °C.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 72


Chapitre 4: Essais géotechniques
4-1 Introduction

La géotechnique est l'ensemble des activités liées aux applications de la


mécanique des sols, de la mécanique des roches et de la géologie de l'ingénieur.

La géotechnique s'appuie principalement sur deux (2) sciences :

❑ La géologie qui retrace l'histoire de la terre, précise la nature et la structure


des matériaux et leur évolution dans le temps,

❑ La mécanique des sols et des roches qui modélise leur comportement en


tant que déformabilité et résistance des matériaux.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 73


4-2 Rôle de la géotechnique
La géotechnique joue un rôle essentiel dans l'acte de construire pour tous les
travaux de bâtiment, de génie civil et d'aménagements. On peut citer :

❑ Les fondations des ouvrages : bâtiments, ponts, usines, silos...

❑ Les ouvrages de soutènement

❑ La stabilité des pentes naturelles et des talus

❑ Les terrassements : routes, autoroutes, voies ferrées...

❑ Les V.R.D. et chaussées

❑ Les tunnels et travaux souterrains

❑ Les barrages et notamment digues et barrages en terre

❑ Les ouvrages fluviaux, portuaires et maritimes

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4-3 Essai au Pénétromètre dynamique Lourd type B (NF P94-115)

4-3-1 Objectif de l’essai

Le pénétromètre dynamique est un moyen simple, rapide et économique


d’investigation des sols in situ. Il permet :

❑ d’apprécier de façon qualitative la résistance des terrains traversés, et de


prévoir la réaction du sol à l’enfoncement de pieux;

❑ de déterminer l’épaisseur et la profondeur des différentes couches de sol,

❑ d’effectuer des contrôles de compactage;

❑ d’estimer une caractéristique de portance, la « résistance dynamique de


pointe ».

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 75


4-3-2 principe de l’essai

On enfonce dans le sol par battage, un train de tiges de faible diamètre muni à
son extrémité d’une pointe, et on mesure le nombre de coups N nécessaires
pour obtenir un enfoncement donné.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 76


❑ Constitué d'un train de tiges et d'une pointe conique de diamètre supérieur,

❑ Enfoncement par battage,

- chocs répétés exercés en tête du train de tiges

- utilisation d'une masse (mouton de battage) tombant en chute libre d'une


hauteur constante.
❑ Enfoncement jusqu'à la capacité de pénétration de l'appareil,

❑ Nombre de coups nécessaires pour enfoncer l'appareil sur un pas de


longueur fixé (10 cm),

❑ Traçage du profil de résistance du sol en fonction de la profondeur.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 77


4-3-3 Classification des pénétromètres

❑ Pénétromètres dynamiques de type A (PDA)

➢ Norme NF P 94-114 énergie de battage, dimensions de la pointe, etc.


➢ Dispositif d'injection de bentonite

- Eviter le resserrement ou l'éboulement du sol sur les tiges,


- Limitation du contact entre les tiges et le sol,
- Energie de battage transmise quasi intégralement à la pointe.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 78


❑ Pénétromètres dynamiques de type B (PDB)

➢ Norme NF P 94-115

➢ Pas de dispositif d'injection de bentonite

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4-3-4 Interprétation des mesures

Deux (2) types de représentation d'un profil de pénétration dynamique :

❑ Traçage en fonction de la profondeur du nombre de coups Nd nécessaire


pour obtenir un enfoncement donné, en général 10 cm,

❑ Traçage en fonction de la profondeur de la résistance de pointe


dynamique qd calculée à l’aide d’une formule de battage de pieux.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 80


La résistance de pointe est déterminée par la formule de battage dite des «
Hollandais » :

𝑴𝟐 𝑿 𝑯
Rp= xN
𝑺 ∗ 𝒆 (𝑴+𝑷)

Poids de mouton en kg(M) 32


Hauteur de chute en cm 75
Section de pointe en cm²(S) 30
Enfoncement en cm(e) 10
Poids total en kg 57
(guidage+enclume+mouton) (P)
Nombre de coups nécessaire pour un
enfoncement de 10cm (N)

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Exercice d’application
Calculer Rp ( qd) pour le nombre de coup suivants:

𝑴𝟐 𝑿 𝑯 𝟑𝟐𝟐 𝑿 𝟕𝟓
N= 3 Rp= x N= x 3= 8,629Mpa
𝑺 𝑿 𝒆 (𝑴+𝑷) 𝟑𝟎 𝑿 𝟏𝟎(𝟑𝟐+𝟓𝟕)

N=4 Rp= 11,505 Mpa

N=5 Rp=14,382 Mpa

Règles d’or : Ne jamais considérer comme porteuse une couche ou l’on a


simplement constaté un accroissement brutal de la résistance de pointe,
si cette couche n’a pas été traversée sur plusieurs mètres.

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Résistance dynamique du sol en fonction de la profondeur

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 83


4-3-5 Domaines d’application

❑ Le domaine préférentiel d’utilisation des pénétromètres dynamiques est


la reconnaissance qualitative des terrains lors d’une reconnaissance
préliminaire.

❑ Ils sont donc recommandés pour résoudre les problèmes suivants :

- Contrôle de l’homogénéité d’un site ;


- Détermination des épaisseurs des différentes couches de sols ;
- Localisation des cavités ou autres discontinuités ;
- Reconnaissance du niveau du toit du rocher.

❑ Enfin, ils fournissent des renseignements utiles pour la prévision des


conditions de battage des pieux et des palplanches.

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4-3-6 Limitations de la technique

Trois (3) limitations importantes:

❑ Profondeur limite d’investigation autour de 30 m

➢ Frottements parasites (flambement des tiges sous l’effet des chocs)

❑ Compte tenu de la dimension de la pointe (diamètre 62 mm)

➢ Pas recommandé de pratiquer ce type d’essai dans des sols grenus dont la
dimension moyenne des éléments est supérieure à 60 mm

❑ Pas de règle reconnue pour le dimensionnement des fondations à partir de la


résistance dynamique qd

➢ Seulement ordre de grandeur de la portance par le biais de corrélations


avec d’autres essais en place (pénétromètre statique et pressiomètre).

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4-3-7 Travail demandé
❑ Réaliser un essai sur une profondeur de 10m
✓ Estimer la capacité portante qd et en déduire la contrainte de calcul qref,

✓ En déduire la section d’une semelle isolée reprenant un poteau 200x300


soumis à une charge ultime : Qu = 800 kN.

❑ Etablir un compte rendu complet comprenant en particulier :

✓ Une description succincte du matériel et des essais réalisés

✓ Des remarques sur les problèmes rencontrés

✓ Les procès verbaux d’essais

✓ L’exploitation des mesures (courbes avec échelle adaptée, détails de calculs,


tableaux de résultats). L’utilisation d’un tableur est conseillée.

✓ Toutes réponses, commentaires et conclusion.

Travaux pratiques de laboratoire par Steve H BIMBYO 86


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