TRAVAUX PRATIQUES DE BETON ARME

I- LES MATERIAUX POUR DE BETON ARME

Les différents essais pratiques sont :

1- GRANULATS
 Essai d’échantillonnage
 Essai d’analyse granulométrique
 Essai d’équivalence de sables
 Essai au bleu méthylène
 Essai de résistance à l’usure et au choc des granulats
 Essai du coefficient d’aplatissement des granulats
 Essai de la teneur en eau sur les granulats

2-CIMENT
 Essai d’échantillonnage
 Essai sur la masse volumique absolue
 Essai sur la finesse de mouture
 Essai de consistance
 Essai de prise
 Essai de détermination de la stabilité
 Essai de la mesure de contraction de CHATELIER
3- ACIER
 Essai D’élasticité
 Essai De fluage
 Essai De traction
4- EAU
 Essai Sur la quantité de l’eau à utiliser

. 1
 II- FABRICATION ET CONTROLE DU BETON

 Essai d’étude
 Essai de convenance
 Essai Sur la maniabilité LCPC
 Essai de consistance du béton
 Aplatissement au cône d’Abrams
 Essai Vebé
 Essai d’étalement sur la table de secousse
 Essai au platicimètre

III- OUVRAGE EN BETON ARME

 Les tests CES (centre d’essais de structure).

 Essai destructif

- Compression
- Traction par flexion
- Traction par fendage
- Traction directe
- Module d’élasticité

 Essai non destructif

- Essai sclérometrique
- auscultation dynamique
- auscultation sonique
- Rayonnement gamma

. 2
 GACHAGE DES LIANTS
Lorsqu’on ajoute de l’eau à un ciment, il se forme une pâte, qu’il est
impossible de travailler, de mouler, de mélanger à sable et gravier pour en faire
mortier ou béton. Mais, au bout d’un certains temps, intervient une réaction
chimique, la prise : la pâte, le mortier ou le béton devient de plus en plus
difficiles à travailler, et, bientôt, ils sont durs.
Il y a donc lieu de se poser la question : Quel pourcentage d’eau faut-il
ajouter au ciment, pour que la prise se fasse dans de bonnes conditions ? La
réponse sera fournie par l’essai de consistance.

ESSAI DE CONSITENCE

1- De quoi s’agit-il ?

La prise du ciment est une réaction chimique qui, à partir d’un corps
anhydre et instable auquel on ajoute de l’eau, donne un nouveau corps stable et
indéformable. Or une équation chimique est une relation qualitative et
quantitative : pour un ciment donné, il y a une quantité d’eau nécessaire et
suffisante.
Le but de l’essai de consistance est précisément de déterminer la quantité
optimale d’eau de gâchage. Les ciments sont des corps trop complexes pour que
cette quantité d’eau puisse être déterminer a priori par les règles de la chimie
L’essai de consistance est un essai important, dont le résultat intervient
dans de nombreuses études
La pâte gâchée avec la quantité d’eau ainsi déterminée est dite « pâte
normale ».
2- Matériel utilisé
C’est l’appareil de Vicat
Il peut être muni :
. 3
 - Soit de la sonde de consistance (cylindrique,Φ 10 mm)
- Soit de l’aiguille de Vicat (section 1mm)
Sonde de consistance et aiguille +porte-aiguille ont la même masse.
L’ensemble de la partie mobile a une masse de 300g, masse qu’il est
possible d’augmenter si nécessaire.
Une graduation (réglable en hauteur) permet de mesurer la distance qui
sépare le dessous de la sonde (ou de l’aiguille) de la plaque de basse.
Le matériau à essayer est placé dans un « moule tronconique » : diamètres
70 et 80mm, hauteur 40mm, posé sur sa grande base.

3- Fabrication de la pâte
Elle se fait à l’aide d’un malaxeur normalisé ; le batteur, facilement
démontable de son axe, est animé d’un mouvement planétaire à deux vitesses :
rotation sur soit même à 140 ou 289 t /mn, et autour de l’axe moteur à 61,5 /
123/ t /mn.
3-1Processus
-Mettre l’eau dans le récipient malaxeur, ajouter le ciment ;
-Mettre aussitôt en marche :
1mn à vitesse lente
2mn à vitesse rapide
- Arrêter le mouvement ; démonter le batteur. Nettoyer les parois du
récipient et le batteur. Remonter le récipient et le batteur.
- Remettre en marche :2mn à vitesse rapide.

A : introduire B : malaxer
Vitesse lente Vitesse Arrêter Vitesse rapide
rapide Démonter
1mn 2mn 2mn
Nettoyer

. 4
 Remonter
Tableau représentatif du processus de fabrication de la pâte.
4- Conduite de l’essai
L’essai de consistance ne fournit pas directement une valeur numérique. Il ne
peut que répondre :
- oui, la pâte est à consistance normale, ou
- non la pâte n’est pas à consistance normale, en précisant alors :
- parce qu’il y a trop d’eau, ou
- parce qu’ il n y a pas assez d’eau.
Il faut donc procéder par tâtonnements ;
- Faire une hypothèse vraisemblable sur le pourcentage d’eau,
confectionner la pâte correspondante et faire l’essai.
Si la réponse est « oui » : essai terminer
Si elle est « non », recommencer avec une quantité d’eau rectifiée
Mode opératoire
-Peser
500g de ciment
La quantité d’eau que l’on pense vraisemblable ; par exemple : 27%
=135g
a- Fabriquer la pâte, suivant le processus précédent.
b- Remplir le moule tronconique de cette pâte, et araser. L’appareil de
Vicat aura été préparé ainsi :
-Sonde de consistance en place ;
-Zéro de la graduation en place ;
-Masse mobile :300g (pas de masse additionnelle)
c- Placer le moule et son support sur le socle de l’appareil
d- Immobiliser la sonde au contact de la pâte.

. 5
 e- Et lâcher cette sonde sans vitesse initiale : elle s’enfoncera plus ou
moins profondément dans la pâte : noter l’indication de l’index lors de
l’arrêt.
5- Résultats éventuels
La pâte sera à consistance normale si l’épaisseur ainsi mesurée est de 6mm
+_1mm (index entre 5 et 7mm).
Si l’épaisseur est supérieure à 7mm ; il n’y a pas assez d’eau
Si l’épaisseur est inférieur à 5mm : il y a trop d’eau.
Dans les deux cas, jeter la pâte, nettoyer et sécher le matériel, et
recommencer avec une nouvelle quantité d’eau.
6- Commentaires éventuels des résultats
a- Une très faible variation de la quantité d’eau conduit à une
différence sensible dans la hauteur de la pâte à l’arrêt. On pourrait
donc être tenté d’exprimer le résultat avec un chiffre
décimal :27,2%
b- Mais l’eau utilisée ne sert qu’à l’humidification du ciment : elle
mouille aussi malaxeur et d’autres accessoires. L’expérience
montre que l’eau ainsi perdue représente environ 3% du poids du
ciment, mais sans qu’il soit possible de préciser d’avantage.
c- Un excès de précision dans le premier résultat serait donc illusoire :
ce résultat sera arrondi à l’entier le plus proche, ici 27%.
d- Conséquence pratique : pour que les résultats soient comparables,
tout le matériel devra être bien sec.
7- Observations
Les résultats varient d’un liant à l’autre. Pour un ciment Portland d’usage
courant, ils sont de l’ordre de 26%. Correspondant à une quantité d’eau
réellement nécessaire de 26-3=23%.

. 6