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CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
Série : OUVRAGES
QUAIS-POIDS
ANNEXE
DETERMINATION DE LA CONTRAINTE DE
REFERENCE SOUS UNE FONDATION
SUPERFICIELLE
_________________________________________________________________________________
Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 1
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
QUAIS-POIDS
ANNEXE
___________
1. OBJET ________________________________________________________________________________ 3
_________________________________________________________________________________
Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 2
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
QUAIS-POIDS
ANNEXE
___________
1. OBJET
Cette annexe a pour objet de présenter les formules usuelles de calcul de la contrainte de référence
qref due au chargement d’une fondation superficielle (quais-poids, gabions de palplanches, écluses,
barrages) selon deux approches différentes :
Cette annexe a été publiée dans les Annales du BTP, octobre - novembre 1998 - n°5 (auteurs :
S. Linglin, E. Longaygue, F. Ropert et J.-B. Kovarik).
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 3
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
2. SEMELLE FILANTE
qref
B-2e
V
q ref =
B − 2e
B' = B − 2e
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2.2 MODELE DE NAVIER
qmin
qmax
On a alors :
V æ eö
q max = ⋅ ç1 + 6 ⋅ ÷
B è Bø
V æ eö
q min = ⋅ ç 1 − 6 ⋅ ÷
B è Bø
Væ eö
q ref = ç1 + 3 ⋅ ÷
Bè Bø
B' = B
qmax
B’
Fig. 3 : Distribution des contraintes
On a alors :
4 V
q max = ⋅
3 B − 2e
V
q ref =
B − 2e
3
B' = (B − 2e)
2
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2.3 COMPARAISON DES APPROCHES
Pour une charge centrée, on vérifie que les deux théories sont strictement équivalentes.
Lorsque e/B est inférieur à 1/6, la théorie de Navier donne une contrainte de référence plus importante
que celle de Meyerhof, avec un maximum de 4,0 % pour e/B=1/12.
Lorsque e/B est supérieur à 1/6, les deux théories donnent des résultats strictement identiques.
60
50 Navier
40
30
20
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50
e/B
1.05
1.04
rapport des
containtes
1.03
1.02 Nav/Mey
1.01
1.00
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50
e/B
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2.3.2 LARGEUR (OU SURFACE) COMPRIMEE
Lorsque le rapport e/B est inférieur à 1/6, la largeur reste entièrement comprimée selon Navier, alors
qu’elle décroît linéairement selon la théorie de Meyerhof. La différence entre les deux approches est
maximale lorsque e/B≥1/6 : le rapport B’/B de Navier est supérieur de 33,3 % au B’/B de Meyerhof.
Lorsque le rapport e/B est supérieur à 1/6, les B’/B selon les deux approches décroissent linéairement
jusqu’à zéro.
1.00
0.80
0.60
S'/S
0.40
0.20
0.00
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50
e/B
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3. SEMELLE RECTANGULAIRE
V
eL
eB
L
B
Fig. 4 : sem elle rectangulaire
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3.2 CHARGEMENT BIAXIAL (DEUX EXCENTRICITES)
On a (figures 5 et 6) :
V
q ref =
(B − 2e B ) ⋅ (L − 2e L )
S' = (B − 2e B ) ⋅ (L − 2e L )
eB
eL
B -2e B L-2e L
L-2eL
eL
V B-2eB
eB
B
: surface comprimée
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3.2.2 MODELE ANNEXE A L’EUROCODE 2 PARTIE 3
Le modèle annexé à l’Eurocode 2 partie 3 est dérivé du modèle de Meyerhof. Il considère une
distribution uniforme des contraintes verticales sur une surface de dimensions réduites (figure 7)
(ref. [2]).
eB
eL
æ æ 2ö æ æ 2ö
ç ç1 − 6 ⋅ L ö÷ ÷ ç ç1 − 6 ⋅ B ö÷ ÷
e e
è Lø ÷ è Bø ÷
• Si eB ≤ ⋅ çç 1 − et eL ≤ ⋅ çç1 −
B L
: la résultante V passe dans le domaine 1
6 æ e Lö
÷ 6 æ e ö ÷
ç ç1+ 6 ⋅ ÷ ÷ ç ç1+ 6 ⋅ B ÷ ÷
è è Lø ø è è Bø ø
(Fig. 8), la surface comprimée est délimitée par la ligne 3-4 (Fig. 9a).
y
eL
V
3 4 4
eB B
B/6 1 2
B
L/6 x
3
L
L
: suface comprimée
Fig. 8 : Position de la résultante des charges V Fig. 9a : Surface comprimée
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On a alors :
V
q ref =
A
S'= A
avec :
B1 ⋅ L1
A = B ⋅L −
2
Posons :
B1 = b1 ⋅ B
L1 = l1 ⋅ L
e
EB = B
B
eL
EL =
L
eL eB
à Si ≥ :
L B
EB 3 æ E ö
b1 = ⋅ l1 + ⋅ ç1 − B ÷
EL 2 è EL ø
æE 3 æ E öö æ 1 l ö
l1 ⋅ çç B ⋅ l1 + ⋅ ç 1 − B ÷ ÷÷ ⋅ ç − 1 + EL ÷ − 2 ⋅ EL = 0 : équation du troisième degré en l1 à
è EL 2 è EL ø ø 2 3 è ø
résoudre.
eL eB
à Si < :
L B
EL 3 æ E ö
l1 = ⋅ b1 + ⋅ ç 1 − L ÷
EB 2 è EB ø
æE 3 æ E öö æ 1 b ö
b1 ⋅ çç L ⋅ b1 + ⋅ ç 1 − L ÷ ÷÷ ⋅ ç − 1 + EB ÷ − 2 ⋅ EB = 0 : équation du troisième degré en b1 à
è B
E 2 è EB øø
è 2 3 ø
résoudre.
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 11
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æ æ 2ö
ç ç1 − 6 ⋅ L ö÷ ÷
e
è Lø ÷
> eB > ⋅ çç1 −
B B
• Si et e L < L 6 : la résultante V passe dans le domaine 2 (Fig. 8), la
2 6 æ eL ö ÷
ç ç1 + 6 ⋅ ÷ ÷
è è Lø ø
surface comprimée est délimitée par la ligne 2-3 (Fig. 9b).
y
eL
2
3 4
eB B
B/6 1 2
B
L/6 x
3
L
L
: suface comprimée
Fig. 8 : Position de la résultante des charges V Fig. 9b : Surface comprimée
On a alors :
V
q ref =
A
S' = A
avec :
A = 0.5(B 1 + B 2 ) ⋅ L
3 (B − 2eB ) ⋅ (1 + α)
B1 = ⋅
2 (1+ α + α ²)
B 2 = αB 1
L − 6e L
α=
L + 6e L
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 12
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æ æ 2ö
ç ç 1 − 6 ⋅ B ö÷ ÷
e
è Bø ÷
> eL > ⋅ çç 1 −
L L
• Si e B < B 6 et : la résultante V passe dans le domaine 3 (Fig. 8), la
2 6 æ e ö ÷
ç ç1+ 6 ⋅ B ÷ ÷
è è Bø ø
surface comprimée est délimitée par la ligne 1-4 (Fig. 9c).
y
eL
4
3 4 1
B
eB
B/6 1 2
B
L/6 x
L : surface comprimée
Fig. 8 : Position de la résultante des charges V Fig. 9c : Surface comprimée
On a alors :
V
q ref =
A
S' = A
avec :
A = 0.5(L 1 + L 2 ) ⋅ B
3 (L − 2eL ) ⋅ (1 + β)
L1 = ⋅
2 (1 + β + β²)
L 2 = βL 1
B − 6e B
β=
B + 6e B
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 13
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• Si B 2 > eB ≥ B 6 et L 2 > eL ≥ L 6 : la résultante V passe dans le domaine 4 (Fig. 8), la surface
comprimée est délimitée par la ligne 1-2 (Fig. 9d).
y 2
eL
3 4 B 1
eB
B/6 1 2
B
L/6 x
L : surface comprimée
On a alors :
8V
q ref =
9 ⋅ (B − 2e B ) ⋅ (L − 2e L )
9
S' = (B − 2eB ) ⋅ (L − 2eL )
8
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3.2.3 MODELE DE NAVIER (SELON F. ROPERT)
Le modèle de NAVIER développé par F. ROPERT consiste en une distribution trapézoïdale des
contraintes sous la semelle (ref. [5]). On repère un point courant sous la semelle par ses coordonnées
(x , y) (Fig.10).
y
eL
B/4 2 3 eB
B/6 1
B
L/6 x
L/4
Posons :
æe e ö
EL = maxç B , L ÷
è B L ø
æe e ö
EB = min ç B , L ÷
è B L ø
L
TL = − EL ⋅ L
2
B
TB = − EB ⋅ B
2
La distribution des contraintes sous la semelle est décrite par la fonction q(x , y). La formule générale
e e
est donnée pour L ≥ B , eL ≥ 0 et eB ≥ 0 :
L B
æ x yö V
q( x, y) = ç α + β ⋅ + γ ⋅ ÷ ⋅
è L Bø B ⋅L
Dans les autres cas :
e e
• Si L < B , on échange β et γ.
L B
• Si eL < 0 , on affecte un signe moins au coefficient β.
• Si eB < 0 , on affecte un signe moins au coefficient γ.
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ì ææ x yö V ö
ïqmax = max ç çè α + β ⋅ + γ ÷ø ⋅ ÷
ï è L B B ⋅Lø
On a : í
ïq = min æ æ α + β ⋅ x + γ ⋅ y ö ⋅ V ö
ï min çç ÷ ÷
î èè L Bø B ⋅Lø
3 ⋅ qmax + qmin
qref =
4
1
• Si (EB + EL ) ≤ : la semelle est entièrement comprimée, la résultante des forces passe dans le
6
domaine 1 (fig. 10 et 11).
y
eL V
eB
4
eL
B/4 2 3 eB
B/6 1
B
L/6 x
L/4
On a alors :
α =1
β = 12 ⋅ EL
γ = 12 ⋅ EB
S' = B ⋅ L
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 16
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1 1
• Si EL ≥ et EB ≥ : la semelle est partiellement comprimée, la résultante des forces passe dans le
4 4
domaine 4 (Fig. 10 et 12).
On a alors :
x0 = 4 ⋅ TL
y0 = 4 ⋅ TB
æ L Bö L B
α = 6 ⋅ ç1 − 0,5 ⋅ − 0,5 ⋅ ÷ ⋅ ⋅
è x0 y 0 ø x 0 y0
2
æLö B
β = 6⋅ç ÷ ⋅
è x0 ø y0
2
æBö L
γ = 6⋅ç ÷ ⋅
è y 0 ø x0
x ⋅y
S' = 0 0
2
y x0
eL
B/4 3 eB y0
B/6 2
B 1 B
L/6 x
L/4
L L
1 æ 1 1ö
• Si (EB + EL ) > et ç EL ≤ et EB ≤ ÷ : la semelle est partiellement comprimée.
6 è 4 4ø
Posons :
4 ⋅ TB
SB = −1
B
SB − 1 + (1 − SB ) 2 + 4 ⋅ SB ⋅ ( 2 − SB )
vlim =
4 − 2 ⋅ SB
L 1 − vlim
4
TL = ⋅
lim
4 1 − vlim
3
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 17
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Deux cas sont possibles :
à Si TL > TL lim : la résultante des forces passe dans le domaine 2 (Fig. 10 et 13).
Soit f(u, v ) = 1 +
[3 ⋅ ( u
4
)
− u3 + v 3 − v 4 ]
1− u − v
3 3
ì f(u, v)
ïu = 1 − 4 ⋅ T
ïï L
L
u et v sont les solutions du système : í
ïv = 1 − f (u, v ))
ï 4 ⋅ TB
ïî B
Alors :
L
x0 =
1− u
B
y0 =
1− v
æ L Bö L B 1
α = 6 ⋅ ç1 − 0,5 ⋅ − 0,5 ⋅ ÷ ⋅ ⋅ ⋅
è x0 y 0 ø x 0 y0 1 − u − v 3
3
2
æLö B 1
β = 6⋅ç ÷ ⋅ ⋅
è x0 ø y0 1 − u − v 3
3
2
æBö L 1
γ = 6⋅ç ÷ ⋅ ⋅
è y 0 ø x 0L 1 − u − v 3
3
On a donc :
x 0 ⋅ y 0 − ( y 0 − B) ⋅
x0
− ( x 0 − L) ⋅ 0
2 2 y
y0 x0
S' =
2
y x0
eL
B/4 2 3 eB
B/6 1
B
L/6 x y0
L/4
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 18
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à Si TL ≤ TL lim : la résultante des forces passe dans le domaine 3 (Fig. 10 et 14).
Soit v = vlim
Alors :
1− v3
x 0 = 4 ⋅ TL ⋅
1− v4
B
y0 =
1− v
æ L Bö L B 1
α = 6 ⋅ ç 1 − 0,5 ⋅ − 0,5 ⋅ ÷ ⋅ ⋅ ⋅
è x0 y0 ø x0 y 0 1 − v 3
2
æLö B 1
β = 6⋅ç ÷ ⋅ ⋅
è x0 ø y0 1 − v 3
2
æBö L 1
γ = 6⋅ç ÷ ⋅ ⋅
è y 0 ø x0 1 − v 3
On a donc :
x 0 ⋅ y 0 − ( y 0 − B) ⋅
2 x0
y0
S' =
2
y x0
eL
B/4 2 3 eB
B/6 1
B
L/6 x
y0
L/4
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3.2.4 COMPARAISON DES APPROCHES
Les courbes sont tracées à titre d’illustration pour les couples d’excentricités tels que eB/B = eL/L. Les
résultats restent vérifiés dans le cas général.
1000
800
Meyerhoff
600
EC2
qref
400 Navier
200
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
eB/B=eL/L
1.3
rapport des contraintes
1.25
1.2 Mey/ec2
1.15 Navier/EC2
Navier/Mey
1.1
1.05
1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
eB/B=eL/L
On vérifie que pour une charge centrée, les théories de Meyerhof, de Navier et de l’Eurocode 2
donnent des résultats strictement équivalents.
Pour tout couple d’excentricité différent de (0 , 0), la théorie de Navier donne une contrainte de
référence plus importante que la théorie de Meyerhof avec un maximum de 11,1 % pour un couple
æ eB eL ö æ 1 1 ö
ç , ÷ ≥ ç , ÷.
è B L ø è4 4ø
_________________________________________________________________________________
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Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Pour tout couple d’excentricité différent de (0 , 0), la théorie de Meyerhof donne une contrainte de
référence plus importante que celle de l’Eurocode 2 avec un maximum de 11,1 % pour un couple
æ eB eL ö æ 1 1 ö
ç , ÷ ≥ç , ÷.
è B L ø è6 6ø
Pour tout couple d’excentricité différent de (0 , 0), la théorie de Navier donne une contrainte de
référence plus importante que celle de l’Eurocode 2 avec un maximum de 21,0 % pour un couple
æ eB eL ö æ 1 1 ö
ç , ÷ ≥ ç , ÷.
è B L ø è4 4ø
Le comportement de semelles filantes est retrouvé lorsque L tend vers l’infini et que eL/L=0.
0.8
Meyerhoff
0.6 EC2
S'/S
Navier
0.4
0.2
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
eB/B=eL/L
æe e ö 1
Lorsque ç B + L ÷ ≤ , la surface reste entièrement comprimée selon Navier, alors qu’elle décroît
èB Lø 6
selon les théories de Meyerhof et de l’Eurocode 2.
eB 1 e 1
La différence entre les théories de Navier et de Meyerhof est maximale lorsque ≥ et L ≥ où
B 4 L 4
S’/S selon Navier est supérieur de 50,0 % à S’/S selon Meyerhof.
eB 1 e 1
La différence entre les théories de Navier et de l’Eurocode 2 est maximale lorsque ≥ et L ≥
B 4 L 4
où S’/S selon Navier est supérieur de 43,7 % à S’/S selon l’Eurocode 2.
La différence entre les théories de l’Eurocode 2 et de Meyerhof est maximale pour tout
æ eB eL ö æ 1 1 ö
ç , ÷ ≥ ç , ÷ où S’/S selon l’Eurocode 2 est supérieur de 11,1 % à S’/S selon Meyerhof.
è B L ø è6 6ø
_________________________________________________________________________________
Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 21
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æe e ö 1
Lorsque ç B + L ÷ > , S’/S décroît jusqu’à zéro quelle que soit l’approche.
èB Lø 6
4. SEMELLE CIRCULAIRE
Le modèle de MEYERHOF, développé par W.A. JALIL et al., consiste en une distribution uniforme des
contraintes verticales sous une semelle de dimensions réduites (ref. [3]). On a :
V
q ref =
S'
S' = ⋅ (2( π − u) + sin 2u)
R²
2
où u (à choisir entre 0° et 180°) est l’angle d’ouverture définissant l’axe neutre déterminé à
partir de l’excentricité par la fonction implicite :
e 4 ⋅ sin 3 u
= (cf. graphique ci-après)
[
R 3 2( π − u) + sin 2u ]
e/R=f(u) e
1 V
0,9
R
0,8
0,7
0,6
e/R
0,5
0,4
0,3
e
0,2 u V
0,1
R
0
0 60 120 180 240 300 360
u (degrés)
Fig. 15 : Distribution des contraintes
_________________________________________________________________________________
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4.2 MODELE DE NAVIER (SELON E. LONGAYGUE)
Le modèle de NAVIER développé par E. LONGAYGUE consiste en une distribution trapézoïdale des
contraintes sous la semelle (ref. [4]).
Nous appellerons :
V
ν=
2R2
V⋅e
µ=
2R3
−ν
ς=
4⋅µ
qmax = 2 ν ⋅
( ς − 1)
π⋅ς
qmin = −8µ ⋅
( ς + 1) =
ς +1
⋅ qmax
π ς −1
3 ⋅ q max + q min
q ref =
4
S' = S
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 23
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
• Si R > e > R 4 : la semelle est partiellement comprimée (Fig. 17). On a alors :
ν ⋅ ( ς − 1)
q max =
ς ⋅ I(θ 0 ) − J(θ 0 )
avec :
ς = sin θ0
π θ 0 sin 2θ 0
I(θ 0 ) = − −
4 2 4
cos 3 θ 0
J(θ 0 ) =
3
1 æπ sin 4θ 0 ö
K(θ 0 ) = ⋅ ç − θ 0 + ÷
8 è2 4 ø
é π πé
La section est partiellement comprimée si l’équation f(θ0)=0 admet une racine telle que θ 0 ∈ ê− ; ê .
ë 2 2ë
Dans ce cas :
3
q ref = q max
4
4 πR
S' = ⋅ (R − e)
3
e
V
π
Si l’équation n’admet pas de racine autre que (racine évidente) l’équilibre est impossible ; cela
2
signifie que le renversement est atteint ou dépassé.
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4.3 COMPARAISON DES APPROCHES
200
150 Meyerhoff
Navier
qref
100
50
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
e/R
1.12
1.1
1.08
Navier/Mey
1.06
1.04
1.02
1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
e/R
On vérifie que pour une charge centrée, les théories de Navier et Meyerhof donnent des résultats
strictement identiques.
Pour toute valeur de e/R différente de zéro, la théorie de Navier donne une contrainte de référence
plus importante que la théorie de Meyerhof de 11,6 % au maximum. Cette différence maximale est
obtenue pour une excentricité à la limite du renversement.
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 25
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4.3.2 SURFACE COMPRIMEE
1
0.8
0.6 Meyerhoff
S'/S
Navier
0.4
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
e/R
Selon la théorie de Navier, la surface reste totalement comprimée tant que le rapport e/R reste
inférieur à 1/4 alors qu’elle décroît selon la théorie de Meyerhof.
Pour un rapport e/R supérieur à 1/4, la surface comprimée décroît lorsque l’excentricité augmente
pour devenir nulle pour chacune des deux théories en bord de fondation : le renversement est atteint.
L’écart relatif maximal entre les surfaces comprimées obtenues par chacune des deux théories est
observé à la limite du renversement, l’écart est alors de 90,3 % (cette valeur élevée est seulement due
à un effet mathématique dans la comparaison des courbes, elle ne doit pas être interprétée
autrement).
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Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 26
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5. CONCLUSION
L’équivalence des approches est acceptable en ce qui concerne la contrainte de référence mais les
différences varient selon le type de semelle. Les écarts maximaux sont de :
En revanche, les différences sont bien plus importantes en ce qui concerne les surfaces comprimées.
La théorie de Navier sera préférée chaque fois qu’un calcul spécifique de surface comprimée est
rendu nécessaire, notamment pour les vérifications de l’état-limite de glissement sur des sols
présentant une cohésion et de l’état-limite de décompression du sol de fondation. Les écarts
maximaux sont de :
6. TEXTES DE REFERENCE
[1] : Fascicule n°62 - Titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des
ouvrages de génie civil.
[3] : Problèmes spécifiques concernant le calcul des tourss et cheminées en béton armé par Jalil,
Lejay, Ferbeck et Grovalet. Annales de l’ITBTP n°306.
[4] : Contrainte de référence sous une fondation superficielle circulaire par E. Longaygue, CETMEF
(note interne).
[5] : Contrainte de référence sous une fondation superficielle rectangulaire par F. Ropert, CETMEF
(note interne).
oOo
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