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MINISTERE DE L’ÉQUIPEMENT, DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT

CENTRE D’ÉTUDES TECHNIQUES MARITIMES ET FLUVIALES

Recommandations
pour le
CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE

Série : OUVRAGES

QUAIS-POIDS
ANNEXE

DETERMINATION DE LA CONTRAINTE DE
REFERENCE SOUS UNE FONDATION
SUPERFICIELLE

_________________________________________________________________________________
Quais-poids - Annexe : Détermination de la contrainte de référence sous une fondation superficielle page 1
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE

QUAIS-POIDS

ANNEXE

DETERMINATION DE LA CONTRAINTE DE REFERENCE SOUS UNE FONDATION


SUPERFICIELLE

TABLE DES MATIERES

___________

1. OBJET ________________________________________________________________________________ 3

2. SEMELLE FILANTE ____________________________________________________________________ 4


2.1 MODELE DE MEYERHOF ____________________________________________________________ 4
2.2 MODELE DE NAVIER _______________________________________________________________ 5
2.3 COMPARAISON DES APPROCHES ____________________________________________________ 6
2.3.1 CONTRAINTE DE REFERENCE ____________________________________________________ 6
2.3.2 LARGEUR (OU SURFACE) COMPRIMEE ____________________________________________ 7
3. SEMELLE RECTANGULAIRE ___________________________________________________________ 8
3.1 CHARGEMENT UNIAXIAL (UNE EXCENTRICITE) ______________________________________ 8
3.2 CHARGEMENT BIAXIAL (DEUX EXCENTRICITES) _____________________________________ 9
3.2.1 MODELE DE MEYERHOF_________________________________________________________ 9
3.2.2 MODELE ANNEXÉ À L’EUROCODE 2 PARTIE 3 _____________________________________ 10
3.2.3 MODELE DE NAVIER (SELON F. ROPERT) _________________________________________ 15
3.2.4 COMPARAISON DES APPROCHES ________________________________________________ 20
3.2.4.1 Contrainte de référence _________________________________________________________________ 20
3.2.4.2 Surface comprimée_____________________________________________________________________ 21
4. SEMELLE CIRCULAIRE _______________________________________________________________ 22
4.1 MODELE DE MEYERHOF (SELON W.A. JALIL) ________________________________________ 22
4.2 MODELE DE NAVIER (SELON E. LONGAYGUE) _______________________________________ 23
4.3 COMPARAISON DES APPROCHES ___________________________________________________ 25
4.3.1 CONTRAINTE DE REFERENCE ___________________________________________________ 25
4.3.2 SURFACE COMPRIMEE _________________________________________________________ 26
5. CONCLUSION ________________________________________________________________________ 27

6. TEXTES DE REFERENCE ______________________________________________________________ 27

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RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE

QUAIS-POIDS

ANNEXE

DETERMINATION DE LA CONTRAINTE DE REFERENCE SOUS UNE FONDATION


SUPERFICIELLE

___________

1. OBJET

Cette annexe a pour objet de présenter les formules usuelles de calcul de la contrainte de référence
qref due au chargement d’une fondation superficielle (quais-poids, gabions de palplanches, écluses,
barrages) selon deux approches différentes :

♦ la méthode de Meyerhof, qui considère une distribution uniforme de la contrainte verticale


sous une fondation de dimension réduite,

♦ la méthode de Navier, qui considère une répartition triangulaire ou trapézoïdale des


V M⋅ v
contraintes verticales selon la loi q = ± . Conventionnellement et pour toute forme
S I
3 qmax + qmin
de fondation superficielle, la contrainte de référence est prise égale à qref = .
4

Trois formes de fondations superficielles sont étudiées :

♦ semelle filante (selon la méthode de Meyerhof et selon celle de Navier),

♦ semelle rectangulaire (pour le chargement biaxial, selon la méthode de Meyerhof, selon la


méthode de l’Eurocode 2 et selon celle de Navier),

♦ semelle circulaire (selon la méthode de Meyerhof et selon celle de Navier).

Les expressions de la contrainte de référence et de la surface comprimée sont comparées pour


chacune des formes de fondation (semelle filante, rectangulaire ou circulaire). Les démonstrations des
formules sont accessibles dans les références indiquées à la fin de cette annexe.

Cette annexe a été publiée dans les Annales du BTP, octobre - novembre 1998 - n°5 (auteurs :
S. Linglin, E. Longaygue, F. Ropert et J.-B. Kovarik).

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2. SEMELLE FILANTE

On appelle e l’excentricité de la résultante des charges verticales V appliquées à l’ouvrage, B la


B
largeur totale de la semelle et B’ la largeur comprimée. L’équilibre est possible tant que e < .
2

2.1 MODELE DE MEYERHOF

qref
B-2e

Fig. 1 : Distribution des contraintes

Selon le modèle de Meyerhof :

V
q ref =
B − 2e
B' = B − 2e

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2.2 MODELE DE NAVIER

• Si e ≤ B 6 : la semelle est entièrement comprimée.

qmin
qmax

Fig. 2 : Distribution des contraintes

On a alors :

V æ eö
q max = ⋅ ç1 + 6 ⋅ ÷
B è Bø
V æ eö
q min = ⋅ ç 1 − 6 ⋅ ÷
B è Bø
Væ eö
q ref = ç1 + 3 ⋅ ÷
Bè Bø
B' = B

• Si B 2 > e > B 6 : la semelle est partiellement comprimée.

qmax

B’
Fig. 3 : Distribution des contraintes

On a alors :

4 V
q max = ⋅
3 B − 2e
V
q ref =
B − 2e
3
B' = (B − 2e)
2

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2.3 COMPARAISON DES APPROCHES

2.3.1 CONTRAINTE DE REFERENCE

Pour une charge centrée, on vérifie que les deux théories sont strictement équivalentes.

Lorsque e/B est inférieur à 1/6, la théorie de Navier donne une contrainte de référence plus importante
que celle de Meyerhof, avec un maximum de 4,0 % pour e/B=1/12.

Lorsque e/B est supérieur à 1/6, les deux théories donnent des résultats strictement identiques.

Variations de la contrainte de référence sous


une semelle filante
100
90
80
70
Meyerhoff
qref

60
50 Navier
40
30
20
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50
e/B

Rapport des contraintes de référence sous


une semelle filante

1.05
1.04
rapport des
containtes

1.03
1.02 Nav/Mey
1.01
1.00
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50

e/B

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2.3.2 LARGEUR (OU SURFACE) COMPRIMEE

Lorsque le rapport e/B est inférieur à 1/6, la largeur reste entièrement comprimée selon Navier, alors
qu’elle décroît linéairement selon la théorie de Meyerhof. La différence entre les deux approches est
maximale lorsque e/B≥1/6 : le rapport B’/B de Navier est supérieur de 33,3 % au B’/B de Meyerhof.

Lorsque le rapport e/B est supérieur à 1/6, les B’/B selon les deux approches décroissent linéairement
jusqu’à zéro.

Rapport de la surface comprimée à la


surface totale sous une semelle filante

1.00

0.80

0.60
S'/S

0.40

0.20

0.00
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50
e/B

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3. SEMELLE RECTANGULAIRE

V
eL

eB

L
B
Fig. 4 : sem elle rectangulaire

On appelle eB l’excentricité de la résultante des charges verticales V selon la largeur B de la fondation,


eL l’excentricité de la résultante des charges verticales selon la longueur L de la fondation, S la surface
totale égale à B.L, et S’ la surface comprimée.

3.1 CHARGEMENT UNIAXIAL (UNE EXCENTRICITE)

Les formules relatives aux semelles filantes sont applicables.

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3.2 CHARGEMENT BIAXIAL (DEUX EXCENTRICITES)

3.2.1 MODELE DE MEYERHOF

On a (figures 5 et 6) :

V
q ref =
(B − 2e B ) ⋅ (L − 2e L )
S' = (B − 2e B ) ⋅ (L − 2e L )

eB
eL

B -2e B L-2e L

Fig. 5 : Distribution des contraintes

L-2eL
eL

V B-2eB
eB
B

: surface comprimée

Fig. 6 : distribution des contraintes _ vue en plan

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3.2.2 MODELE ANNEXE A L’EUROCODE 2 PARTIE 3

Le modèle annexé à l’Eurocode 2 partie 3 est dérivé du modèle de Meyerhof. Il considère une
distribution uniforme des contraintes verticales sur une surface de dimensions réduites (figure 7)
(ref. [2]).

eB
eL

Fig. 7 : Distribution des contraintes

æ æ 2ö æ æ 2ö
ç ç1 − 6 ⋅ L ö÷ ÷ ç ç1 − 6 ⋅ B ö÷ ÷
e e
è Lø ÷ è Bø ÷
• Si eB ≤ ⋅ çç 1 − et eL ≤ ⋅ çç1 −
B L
: la résultante V passe dans le domaine 1
6 æ e Lö
÷ 6 æ e ö ÷
ç ç1+ 6 ⋅ ÷ ÷ ç ç1+ 6 ⋅ B ÷ ÷
è è Lø ø è è Bø ø
(Fig. 8), la surface comprimée est délimitée par la ligne 3-4 (Fig. 9a).

y
eL

V
3 4 4

eB B
B/6 1 2
B
L/6 x

3
L

L
: suface comprimée
Fig. 8 : Position de la résultante des charges V Fig. 9a : Surface comprimée

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On a alors :

V
q ref =
A
S'= A
avec :
B1 ⋅ L1
A = B ⋅L −
2

Posons :

B1 = b1 ⋅ B
L1 = l1 ⋅ L
e
EB = B
B
eL
EL =
L

Deux cas sont possibles :

eL eB
à Si ≥ :
L B

EB 3 æ E ö
b1 = ⋅ l1 + ⋅ ç1 − B ÷
EL 2 è EL ø
æE 3 æ E öö æ 1 l ö
l1 ⋅ çç B ⋅ l1 + ⋅ ç 1 − B ÷ ÷÷ ⋅ ç − 1 + EL ÷ − 2 ⋅ EL = 0 : équation du troisième degré en l1 à
è EL 2 è EL ø ø 2 3 è ø
résoudre.

eL eB
à Si < :
L B

EL 3 æ E ö
l1 = ⋅ b1 + ⋅ ç 1 − L ÷
EB 2 è EB ø
æE 3 æ E öö æ 1 b ö
b1 ⋅ çç L ⋅ b1 + ⋅ ç 1 − L ÷ ÷÷ ⋅ ç − 1 + EB ÷ − 2 ⋅ EB = 0 : équation du troisième degré en b1 à
è B
E 2 è EB øø
è 2 3 ø
résoudre.

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æ æ 2ö
ç ç1 − 6 ⋅ L ö÷ ÷
e
è Lø ÷
> eB > ⋅ çç1 −
B B
• Si et e L < L 6 : la résultante V passe dans le domaine 2 (Fig. 8), la
2 6 æ eL ö ÷
ç ç1 + 6 ⋅ ÷ ÷
è è Lø ø
surface comprimée est délimitée par la ligne 2-3 (Fig. 9b).

y
eL
2

3 4

eB B
B/6 1 2
B
L/6 x

3
L

L
: suface comprimée
Fig. 8 : Position de la résultante des charges V Fig. 9b : Surface comprimée

On a alors :

V
q ref =
A
S' = A

avec :

A = 0.5(B 1 + B 2 ) ⋅ L
3 (B − 2eB ) ⋅ (1 + α)
B1 = ⋅
2 (1+ α + α ²)
B 2 = αB 1
L − 6e L
α=
L + 6e L

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æ æ 2ö
ç ç 1 − 6 ⋅ B ö÷ ÷
e
è Bø ÷
> eL > ⋅ çç 1 −
L L
• Si e B < B 6 et : la résultante V passe dans le domaine 3 (Fig. 8), la
2 6 æ e ö ÷
ç ç1+ 6 ⋅ B ÷ ÷
è è Bø ø
surface comprimée est délimitée par la ligne 1-4 (Fig. 9c).

y
eL

4
3 4 1
B
eB
B/6 1 2
B
L/6 x

L : surface comprimée
Fig. 8 : Position de la résultante des charges V Fig. 9c : Surface comprimée

On a alors :
V
q ref =
A
S' = A

avec :
A = 0.5(L 1 + L 2 ) ⋅ B
3 (L − 2eL ) ⋅ (1 + β)
L1 = ⋅
2 (1 + β + β²)
L 2 = βL 1
B − 6e B
β=
B + 6e B

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• Si B 2 > eB ≥ B 6 et L 2 > eL ≥ L 6 : la résultante V passe dans le domaine 4 (Fig. 8), la surface
comprimée est délimitée par la ligne 1-2 (Fig. 9d).

y 2
eL

3 4 B 1

eB
B/6 1 2
B
L/6 x

L : surface comprimée

Fig. 8 : Position de la résultante des charges V Fig 9d : Surface comprimée

On a alors :
8V
q ref =
9 ⋅ (B − 2e B ) ⋅ (L − 2e L )
9
S' = (B − 2eB ) ⋅ (L − 2eL )
8

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3.2.3 MODELE DE NAVIER (SELON F. ROPERT)

Le modèle de NAVIER développé par F. ROPERT consiste en une distribution trapézoïdale des
contraintes sous la semelle (ref. [5]). On repère un point courant sous la semelle par ses coordonnées
(x , y) (Fig.10).

y
eL

B/4 2 3 eB
B/6 1
B
L/6 x
L/4

Fig. 10 : Position de la résultante des charges

Posons :

æe e ö
EL = maxç B , L ÷
è B L ø
æe e ö
EB = min ç B , L ÷
è B L ø
L
TL = − EL ⋅ L
2
B
TB = − EB ⋅ B
2

La distribution des contraintes sous la semelle est décrite par la fonction q(x , y). La formule générale
e e
est donnée pour L ≥ B , eL ≥ 0 et eB ≥ 0 :
L B

æ x yö V
q( x, y) = ç α + β ⋅ + γ ⋅ ÷ ⋅
è L Bø B ⋅L
Dans les autres cas :
e e
• Si L < B , on échange β et γ.
L B
• Si eL < 0 , on affecte un signe moins au coefficient β.
• Si eB < 0 , on affecte un signe moins au coefficient γ.

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ì ææ x yö V ö
ïqmax = max ç çè α + β ⋅ + γ ÷ø ⋅ ÷
ï è L B B ⋅Lø
On a : í
ïq = min æ æ α + β ⋅ x + γ ⋅ y ö ⋅ V ö
ï min çç ÷ ÷
î èè L Bø B ⋅Lø

La contrainte de référence s’exprime sous la forme :

3 ⋅ qmax + qmin
qref =
4

1
• Si (EB + EL ) ≤ : la semelle est entièrement comprimée, la résultante des forces passe dans le
6
domaine 1 (fig. 10 et 11).

y
eL V

eB
4
eL
B/4 2 3 eB
B/6 1
B
L/6 x
L/4

Fig. 10 : Position de la résultante des charges Fig. 11 : Distribution des contraintes

On a alors :

α =1
β = 12 ⋅ EL
γ = 12 ⋅ EB
S' = B ⋅ L

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1 1
• Si EL ≥ et EB ≥ : la semelle est partiellement comprimée, la résultante des forces passe dans le
4 4
domaine 4 (Fig. 10 et 12).

On a alors :

x0 = 4 ⋅ TL
y0 = 4 ⋅ TB
æ L Bö L B
α = 6 ⋅ ç1 − 0,5 ⋅ − 0,5 ⋅ ÷ ⋅ ⋅
è x0 y 0 ø x 0 y0
2
æLö B
β = 6⋅ç ÷ ⋅
è x0 ø y0
2
æBö L
γ = 6⋅ç ÷ ⋅
è y 0 ø x0
x ⋅y
S' = 0 0
2

y x0
eL

B/4 3 eB y0
B/6 2
B 1 B
L/6 x
L/4

L L

Fig. 10 : Position de la résultante des charges Fig. 12 : Surface comprimée

1 æ 1 1ö
• Si (EB + EL ) > et ç EL ≤ et EB ≤ ÷ : la semelle est partiellement comprimée.
6 è 4 4ø

Posons :
4 ⋅ TB
SB = −1
B
SB − 1 + (1 − SB ) 2 + 4 ⋅ SB ⋅ ( 2 − SB )
vlim =
4 − 2 ⋅ SB
L 1 − vlim
4
TL = ⋅
lim
4 1 − vlim
3

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Deux cas sont possibles :

à Si TL > TL lim : la résultante des forces passe dans le domaine 2 (Fig. 10 et 13).

Soit f(u, v ) = 1 +
[3 ⋅ ( u
4
)
− u3 + v 3 − v 4 ]
1− u − v
3 3

ì f(u, v)
ïu = 1 − 4 ⋅ T
ïï L
L
u et v sont les solutions du système : í
ïv = 1 − f (u, v ))
ï 4 ⋅ TB
ïî B
Alors :
L
x0 =
1− u
B
y0 =
1− v
æ L Bö L B 1
α = 6 ⋅ ç1 − 0,5 ⋅ − 0,5 ⋅ ÷ ⋅ ⋅ ⋅
è x0 y 0 ø x 0 y0 1 − u − v 3
3

2
æLö B 1
β = 6⋅ç ÷ ⋅ ⋅
è x0 ø y0 1 − u − v 3
3

2
æBö L 1
γ = 6⋅ç ÷ ⋅ ⋅
è y 0 ø x 0L 1 − u − v 3
3

On a donc :
x 0 ⋅ y 0 − ( y 0 − B) ⋅
x0
− ( x 0 − L) ⋅ 0
2 2 y
y0 x0
S' =
2

y x0
eL

B/4 2 3 eB
B/6 1
B
L/6 x y0
L/4

Fig. 10 : Position de la résultante des charges Fig. 13 : Surface comprimée

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à Si TL ≤ TL lim : la résultante des forces passe dans le domaine 3 (Fig. 10 et 14).

Soit v = vlim

Alors :
1− v3
x 0 = 4 ⋅ TL ⋅
1− v4
B
y0 =
1− v
æ L Bö L B 1
α = 6 ⋅ ç 1 − 0,5 ⋅ − 0,5 ⋅ ÷ ⋅ ⋅ ⋅
è x0 y0 ø x0 y 0 1 − v 3
2
æLö B 1
β = 6⋅ç ÷ ⋅ ⋅
è x0 ø y0 1 − v 3
2
æBö L 1
γ = 6⋅ç ÷ ⋅ ⋅
è y 0 ø x0 1 − v 3

On a donc :

x 0 ⋅ y 0 − ( y 0 − B) ⋅
2 x0
y0
S' =
2

y x0
eL

B/4 2 3 eB
B/6 1
B
L/6 x
y0
L/4

Fig. 10 : Position de la résultante des charges Fig. 14 : Surface comprimée

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3.2.4 COMPARAISON DES APPROCHES

Les courbes sont tracées à titre d’illustration pour les couples d’excentricités tels que eB/B = eL/L. Les
résultats restent vérifiés dans le cas général.

3.2.4.1 Contrainte de référence

Variations de la contrainte de référence sous une semelle


rectangulaire

1000

800
Meyerhoff
600
EC2
qref

400 Navier

200

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

eB/B=eL/L

Rapport des contraintes de référence sous une semelle


rectangulaire

1.3
rapport des contraintes

1.25

1.2 Mey/ec2

1.15 Navier/EC2
Navier/Mey
1.1

1.05

1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
eB/B=eL/L

On vérifie que pour une charge centrée, les théories de Meyerhof, de Navier et de l’Eurocode 2
donnent des résultats strictement équivalents.

Pour tout couple d’excentricité différent de (0 , 0), la théorie de Navier donne une contrainte de
référence plus importante que la théorie de Meyerhof avec un maximum de 11,1 % pour un couple
æ eB eL ö æ 1 1 ö
ç , ÷ ≥ ç , ÷.
è B L ø è4 4ø

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Pour tout couple d’excentricité différent de (0 , 0), la théorie de Meyerhof donne une contrainte de
référence plus importante que celle de l’Eurocode 2 avec un maximum de 11,1 % pour un couple
æ eB eL ö æ 1 1 ö
ç , ÷ ≥ç , ÷.
è B L ø è6 6ø

Pour tout couple d’excentricité différent de (0 , 0), la théorie de Navier donne une contrainte de
référence plus importante que celle de l’Eurocode 2 avec un maximum de 21,0 % pour un couple
æ eB eL ö æ 1 1 ö
ç , ÷ ≥ ç , ÷.
è B L ø è4 4ø

Le comportement de semelles filantes est retrouvé lorsque L tend vers l’infini et que eL/L=0.

3.2.4.2 Surface comprimée

Rapport de la surface comprimée à la surface totale sous


une semelle rectangulaire
1

0.8
Meyerhoff
0.6 EC2
S'/S

Navier
0.4

0.2

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

eB/B=eL/L

æe e ö 1
Lorsque ç B + L ÷ ≤ , la surface reste entièrement comprimée selon Navier, alors qu’elle décroît
èB Lø 6
selon les théories de Meyerhof et de l’Eurocode 2.

eB 1 e 1
La différence entre les théories de Navier et de Meyerhof est maximale lorsque ≥ et L ≥ où
B 4 L 4
S’/S selon Navier est supérieur de 50,0 % à S’/S selon Meyerhof.

eB 1 e 1
La différence entre les théories de Navier et de l’Eurocode 2 est maximale lorsque ≥ et L ≥
B 4 L 4
où S’/S selon Navier est supérieur de 43,7 % à S’/S selon l’Eurocode 2.

La différence entre les théories de l’Eurocode 2 et de Meyerhof est maximale pour tout
æ eB eL ö æ 1 1 ö
ç , ÷ ≥ ç , ÷ où S’/S selon l’Eurocode 2 est supérieur de 11,1 % à S’/S selon Meyerhof.
è B L ø è6 6ø

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æe e ö 1
Lorsque ç B + L ÷ > , S’/S décroît jusqu’à zéro quelle que soit l’approche.
èB Lø 6

4. SEMELLE CIRCULAIRE

On appelle e l’excentricité de la résultante des charges verticales V, R le rayon de la semelle, S la


surface de la semelle égale à π R et S’ la surface comprimée.
2

4.1 MODELE DE MEYERHOF (SELON W.A. JALIL)

Le modèle de MEYERHOF, développé par W.A. JALIL et al., consiste en une distribution uniforme des
contraintes verticales sous une semelle de dimensions réduites (ref. [3]). On a :
V
q ref =
S'
S' = ⋅ (2( π − u) + sin 2u)

2
où u (à choisir entre 0° et 180°) est l’angle d’ouverture définissant l’axe neutre déterminé à
partir de l’excentricité par la fonction implicite :

e 4 ⋅ sin 3 u
= (cf. graphique ci-après)
[
R 3 2( π − u) + sin 2u ]

e/R=f(u) e
1 V

0,9
R
0,8

0,7

0,6
e/R

0,5

0,4

0,3
e
0,2 u V

0,1
R
0
0 60 120 180 240 300 360

u (degrés)
Fig. 15 : Distribution des contraintes

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4.2 MODELE DE NAVIER (SELON E. LONGAYGUE)

Le modèle de NAVIER développé par E. LONGAYGUE consiste en une distribution trapézoïdale des
contraintes sous la semelle (ref. [4]).

Nous appellerons :

V
ν=
2R2
V⋅e
µ=
2R3

La répartition des contraintes évolue linéairement quand on parcourt le diamètre. Perpendiculairement,


les contraintes sont supposées uniformes.

• Si e ≤ R 4 : la semelle est entièrement comprimée (Fig.16). On a alors :

−ν
ς=
4⋅µ

qmax = 2 ν ⋅
( ς − 1)
π⋅ς

qmin = −8µ ⋅
( ς + 1) =
ς +1
⋅ qmax
π ς −1
3 ⋅ q max + q min
q ref =
4
S' = S

Fig. 16 : Distribution des contraintes

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• Si R > e > R 4 : la semelle est partiellement comprimée (Fig. 17). On a alors :
ν ⋅ ( ς − 1)
q max =
ς ⋅ I(θ 0 ) − J(θ 0 )

avec :

ς = sin θ0
π θ 0 sin 2θ 0
I(θ 0 ) = − −
4 2 4
cos 3 θ 0
J(θ 0 ) =
3
1 æπ sin 4θ 0 ö
K(θ 0 ) = ⋅ ç − θ 0 + ÷
8 è2 4 ø

La valeur de θ0 est déterminée en trouvant les racines de la fonction :

J(θ 0 ) − sin θ 0 ⋅ I(θ 0 ) ν


f( θ 0 ) = + =0
sin(θ 0 ) ⋅ J(θ 0 ) − K(θ 0 ) µ

é π πé
La section est partiellement comprimée si l’équation f(θ0)=0 admet une racine telle que θ 0 ∈ ê− ; ê .
ë 2 2ë
Dans ce cas :

3
q ref = q max
4
4 πR
S' = ⋅ (R − e)
3

e
V

Fig. 17 : Distribution des contraintes

π
Si l’équation n’admet pas de racine autre que (racine évidente) l’équilibre est impossible ; cela
2
signifie que le renversement est atteint ou dépassé.

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4.3 COMPARAISON DES APPROCHES

4.3.1 CONTRAINTE DE REFERENCE

Variations de la contrainte de référence sous une semelle


circulaire

200

150 Meyerhoff
Navier
qref

100

50

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

e/R

Rapport des contraintes de référence sous une semelle


circulaire
1.14
rapport des contraintes

1.12
1.1
1.08
Navier/Mey
1.06
1.04
1.02
1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

e/R

On vérifie que pour une charge centrée, les théories de Navier et Meyerhof donnent des résultats
strictement identiques.

Pour toute valeur de e/R différente de zéro, la théorie de Navier donne une contrainte de référence
plus importante que la théorie de Meyerhof de 11,6 % au maximum. Cette différence maximale est
obtenue pour une excentricité à la limite du renversement.

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4.3.2 SURFACE COMPRIMEE

Rapport de la surface comprimée à la surface totale sous


une semelle circulaire

1
0.8
0.6 Meyerhoff
S'/S

Navier
0.4
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

e/R

Selon la théorie de Navier, la surface reste totalement comprimée tant que le rapport e/R reste
inférieur à 1/4 alors qu’elle décroît selon la théorie de Meyerhof.

Pour un rapport e/R supérieur à 1/4, la surface comprimée décroît lorsque l’excentricité augmente
pour devenir nulle pour chacune des deux théories en bord de fondation : le renversement est atteint.
L’écart relatif maximal entre les surfaces comprimées obtenues par chacune des deux théories est
observé à la limite du renversement, l’écart est alors de 90,3 % (cette valeur élevée est seulement due
à un effet mathématique dans la comparaison des courbes, elle ne doit pas être interprétée
autrement).

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5. CONCLUSION

L’équivalence des approches est acceptable en ce qui concerne la contrainte de référence mais les
différences varient selon le type de semelle. Les écarts maximaux sont de :

♦ 4,0 % pour les semelles filantes,

♦ 11,1 % pour les semelles rectangulaires,

♦ 11,6 % pour les semelles circulaires.

En revanche, les différences sont bien plus importantes en ce qui concerne les surfaces comprimées.
La théorie de Navier sera préférée chaque fois qu’un calcul spécifique de surface comprimée est
rendu nécessaire, notamment pour les vérifications de l’état-limite de glissement sur des sols
présentant une cohésion et de l’état-limite de décompression du sol de fondation. Les écarts
maximaux sont de :

♦ 33,3 % pour les semelles filantes,

♦ 50,0 % pour les semelles rectangulaires,

♦ 90,3 % pour les semelles circulaires (avec un effet mathématique à la limite du


renversement).

6. TEXTES DE REFERENCE

[1] : Fascicule n°62 - Titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des
ouvrages de génie civil.

[2] : Eurocode 2 partie 3 annexe informative n°2 : Soil pressure distribution.

[3] : Problèmes spécifiques concernant le calcul des tourss et cheminées en béton armé par Jalil,
Lejay, Ferbeck et Grovalet. Annales de l’ITBTP n°306.

[4] : Contrainte de référence sous une fondation superficielle circulaire par E. Longaygue, CETMEF
(note interne).

[5] : Contrainte de référence sous une fondation superficielle rectangulaire par F. Ropert, CETMEF
(note interne).

oOo

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