Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Recommandations
pour le
CALCUL AUX ETATS-LIMITES DES OUVRAGES
EN SITE AQUATIQUE
Série : OUVRAGES
QUAIS-POIDS
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 1
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
QUAIS-POIDS
___________
1. OBJET_______________________________________________________________________________4
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 2
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
6.2 INSTABILITE INTERNE___________________________________________________________25
6.2.1 GLISSEMENT DE BLOCS ET DECOMPRESSION DES BLOCS___________________________25
6.2.2 BETON ARME__________________________________________________________________25
6.3 INSTABILITE GLOBALE__________________________________________________________25
6.4 DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS______________________________________________26
6.4.1 TASSEMENTS___________________________________________________________________26
6.4.1.1 Méthode œdométrique________________________________________________________________26
6.4.1.2 Méthode pressiométrique______________________________________________________________27
6.4.2 DEPLACEMENT DE LA POUTRE DE COURONNEMENT______________________________28
7. COEFFICIENTS PARTIELS___________________________________________________________28
7.1 COEFFICIENTS DE VALEUR_______________________________________________________28
7.2 COEFFICIENTS DE MODELE_______________________________________________________30
7.2.1 EN SITUATIONS DURABLES ET TRANSITOIRES_____________________________________30
7.2.2 EN SITUATIONS ACCIDENTELLES_________________________________________________31
8. TEXTES DE REFERENCE____________________________________________________________32
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 3
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
QUAIS-POIDS
___________
1. OBJET
Le présent fascicule présente les règles de justification semi-probabilistes aux états-limites pour les
quais-poids (soutènements-poids) à l’exception des gabions de palplanches qui sont traités dans le
fascicule du même nom.
Sont exclus les ouvrages qui font intervenir des techniques éloignées : tirants, micropieux, caissons
relevant de la catégorie des fondations profondes ou semi-profondes (caissons havés dans la plupart
des cas)..., pour lesquels il faut adapter les fascicules correspondants.
d’exposer les modèles employés pour écrire les conditions d’état-limite (voir la section 6 de
ce fascicule),
de proposer des valeurs des coefficients de modèle (voir la section 7.2 de ce fascicule).
Les vérifications des quais-poids sous l’action sismique ne sont pas décrites dans ce fascicule ; il
convient de se reporter au document STC ER-QG 94.02 de juin 1994 : Risques dynamiques pour les
ouvrages maritimes et fluviaux - fascicule N°1 - Prise en compte du séisme dans la conception et la
justification des ouvrages portuaires intérieurs neufs.
Ce fascicule ne doit pas être utilisé séparément des autres fascicules qui forment l’ensemble des
Recommandations pour le calcul aux états-limites des ouvrages en site aquatique.
Ce fascicule ne traite pas de la qualité des travaux ni du contrôle de leur exécution. Il n’aborde la
conception et l’exécution des ouvrages que dans ce qui apparaît nécessaire à l’intelligence de leurs
règles de justification.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 4
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
2. DESCRIPTION ET COMPORTEMENT DES OUVRAGES
Les quais-poids à fondations superficielles, aussi appelés « à fondations directes », doivent leur nom
au mode de fonctionnement de leur fondation. Ils sont posés directement à la surface du sol ou à une
profondeur relativement faible. Un rôle stabilisateur est dévolu au poids propre pour assurer l’équilibre
général. Ils rentrent dans la catégorie des quais « à fondations continues » :
Le quai en blocs est très ancien. Il convient à des hauteurs de soutènement modérées (inférieures à
15 m), à des sols d’assise de bonne qualité (marnes dures, rocher...). et de préférence à des faibles
marnages. L’ouvrage résiste aux poussées par la mobilisation du frottement entre blocs.
Leur géométrie est variée ; dans leurs conceptions les plus courantes, ils s’inscrivent dans un trapèze
dont la base vaut 50 à 60 % de la hauteur et la largeur en tête vaut 15 à 25 % de la hauteur.
Le parement avant est le plus souvent vertical mais la présence d’une défense d’accostage permet
d’avancer le pied du mur de quai de 0,50 à 1,00 m, en inclinant légèrement le parement ou en
réalisant un patin. Cette disposition améliore la résistance au renversement en ramenant la résultante
des forces vers le milieu de la base de la fondation.
Le parement arrière est vertical, incliné ou à redans. Il peut aussi présenter une chaise (ou console).
Ces dispositions améliorent la résistance au renversement. La base est le plus souvent horizontale,
mais elle peut soit être inclinée vers l’arrière ou présenter une bêche, ce qui améliore la sécurité au
glissement.
Les blocs sont le plus souvent parallélépipédiques, comportant parfois un chanfrein du côté du
remblai pour former une chaise. Pour que l’effet de chaise soit efficace, l’angle du chanfrein doit être
inférieur à l’angle de frottement interne du remblai arrière. Les blocs peuvent être évidés et remplis de
matériau granulaire, auquel cas l’épaisseur du voile ne saurait être inférieure à 50 cm.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 5
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
2.1.3 CAISSONS
Les caissons sont employés pour des hauteurs d’eau plus importantes (supérieures à une vingtaine
de mètres). Si leur domaine d’emploi est plus vaste que celui des quais en blocs, il leur faut toujours
des sols de bonne qualité. Les caissons sont conçus pour être autostables. L’épaisseur des voiles
varie couramment entre 30 et 50 cm, celle du radier entre 50 et 70 cm.
caissons sans fond, qui exercent une contrainte plus forte sur le sol de fondation ; le
remblai interne, en contact avec le sol de fondation, assure en revanche une meilleure
résistance au glissement que le frottement béton-sol, mais l’ouvrage est plus sensible aux
tassements différentiels.
On distingue aussi les caissons marnants perméables aux fluctuations des niveaux d’eau et les
caissons étanches remplis de matériau saturé.
la fuite des matériaux de remblai, problème le plus fréquent avec ce type d’ouvrage. On
dispose des joints verticaux entre caissons, l’étanchéité étant obtenue, par exemple, en
coulant sous l’eau du mortier de ciment dans une gaine verticale souple disposée entre
des butées latérales solidaires des caissons,
la verticalité des caissons havés ou constitués de viroles. Une précontrainte verticale peut
être mise en œuvre.
Ces ouvrages fonctionnent comme des murs de soutènement classiques. On peut les comparer à des
caissons incomplètement fermés, dont on aurait supprimé la partie arrière. Ils sont adaptés à des
hauteurs modérées (inférieures à une dizaine de mètres) et aux terrains relativement peu
compressibles.
Ils se prêtent bien à une mise en œuvre par éléments préfabriqués. Une grande partie du poids
mobilisable pour le calcul du comportement de l’ouvrage correspond au remblai qui doit être mis en
place sur la semelle arrière.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 6
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
2.2 CONCEPTION
2.2.1 GENERALITES
le poids (volume et masse), pour mobiliser une grande résistance par frottement à
l’interface de la fondation et du remblai d’assise,
Ces quais sont adaptés aux sols de bonne qualité pouvant offrir, sous les charges inclinées et
excentrées transmises par l’ouvrage, une capacité portante suffisamment élevée. On les destine
généralement :
aux terrains résistants plus ou moins affouillables (galets, sables, argiles compactes),
La cote de fondation du quai est établie aussi proche que possible du fond du bassin pour limiter
les mouvements de matériaux. Toutefois il arrive que l’horizon porteur se trouve à un niveau inférieur.
La substitution des couches supérieures par un matériau de meilleure qualité est une solution qui peut
être économiquement justifiée.
Le couronnement du quai est constitué par une poutre de béton armé destinée à solidariser en
partie haute les éléments juxtaposés de quai et à offrir un front d’accostage continu, favorisant la
répartition des efforts sur les éléments du quai. Elle permet aussi de corriger les défauts d’alignement
et les écarts dus aux tassements.
La poutre est coulée en place après mise en œuvre du remblai arrière, après qu’un temps suffisant
s’est écoulé pour que les tassements des éléments de quai soient stabilisés, que le remblai arrière
soit consolidé, et que les éléments du quai aient trouvé une place définitive. Les sollicitations dans la
poutre provoquées par les dénivelées d’appui sont réduites.
Le remblai arrière doit être préférablement constitué de matériaux de bonne qualité. Dans les cas où
un matériau hétérogène est mis en œuvre, on interpose un cavalier d’épaulement constitué de bon
matériau frottant entre l’ouvrage et le reste du remblai, pour réduire et homogénéiser les poussées.
Le remblai interne doit être lui aussi constitué de matériaux de bonne qualité, en général des
matériaux granulaires, dont les propriétés mécaniques sont mesurées à la boîte de cisaillement ou,
pour les remblais contenant des éléments de dimensions plus importantes, à la grande boîte de
cisaillement.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 7
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
2.2.2 QUAIS EN BLOCS
Les ouvrages en blocs sont sensibles aux déformations de leur assise lorsque celle-ci excède leur
capacité d’adaptation. Cette sensibilité est a priori d’autant plus grande que la taille des blocs est plus
importante et que ceux-ci sont dépourvus de dispositif de liaison. Le fonctionnement de l’ouvrage est
amélioré :
verticalement (dans le cas de blocs juxtaposés empilés) par des rails ou des
armatures descendues dans des réservations préalables puis scellés,
en losange...
Le dispositif de liaison doit être adapté à l’importance des déformations que l’on prévoit, pour éviter
les sollicitations excessives :
2.2.3 CAISSONS
Sous l’effet des poussées du remblai arrière, le caisson tend à se déplacer vers la mer et à s’ovaliser
en induisant des tractions dans les joints.
Suivant la qualité de l’assise du caisson, il peut s’avérer nécessaire de prévoir un programme de mise
en place du remblai interne, fonction de la capacité de consolidation de cette assise. Celle-ci peut être
améliorée par la mise en place de drains permettant une meilleure dissipation des surpressions
interstitielles liées au chargement.
Pour des caissons mis en place sur un remblai d’assise en enrochements, on a avantage à prévoir la
mise en place de matériaux de granulométrie décroissante au fur et à mesure que l’on approche du
contact assise / ouvrage. Un traitement de « collage » par injection de mortier à l’interface caisson /
assise peut substantiellement améliorer la stabilité de l’ouvrage, en particulier à l’égard des risques de
glissement et de poinçonnement liés au défaut de réglage ou de planéité de l’assise.
La stabilité du caisson est améliorée en élargissant la base par une couronne extérieure de 0,50 m à
1,00 m de large. La résistance au glissement peut être renforcée en introduisant des bêches sous la
semelle de fondation, en installant des profilés métalliques ou des micropieux...
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 8
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Le havage est parfois utilisé pour descendre les caissons profondément sous la nappe. Le mode de
rupture de ce genre d’ouvrage se rapproche de celui des gabions de palplanches (voir le fascicule
Gabions de palplanches).
par l’inertie du quai ; la poutre de couronnement qui supporte les défenses d’accostage
joue un rôle de répartiteur des efforts entre les différents plots,
par la mobilisation d’un massif de sol en butée dans le remblai arrière. La transmission des
efforts s’effectue par la poutre de couronnement.
La mobilisation des efforts limites de butée peut nécessiter des déformations importantes.
Les résistances de frottement sont mobilisables au prix de déformations beaucoup plus faibles que
celles qui supposent une mise en butée dans les sols tels que les sables, les argiles...
Il y a lieu de s’assurer que les efforts pris en compte pour le dimensionnement de l’ouvrage
permettent de rester dans le domaine des déformations élastiques, c’est-à-dire faibles.
La diffusion de l’effort d’accostage par la poutre de couronnement de part et d’autre des éléments
adjacents au point d’accostage est évaluée forfaitairement, ou avec une modélisation de poutre sur
appuis élastiques.
par des bollards encastrés dans la poutre de couronnement, mobilisant l’inertie du quai,
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 9
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Les charges verticales d’exploitation sont reprises :
en fondations profondes, par des pieux traversant le remblai. Lorsque de telles fondations
sont prévues, il importe de vérifier le comportement des fondations profondes sous les
sollicitations horizontales. On aura avantage à prévoir la mise en œuvre de pieux inclinés
pour améliorer la reprise des efforts horizontaux (accostage, outillage portuaire...),
en fondations superficielles, si les charges sont modérées (charges routières par exemple,
plus rarement les charges dues à l’outillage spécialisé),
Les efforts de poussée des terres sont repris par la mobilisation de la résistance au glissement
sous la fondation. Des dispositifs permettent d’améliorer cette résistance : puits, tenons, bêches, état
de surface de la semelle et son mode de réalisation, choix du matériau de fondation...
2.4 CONSTRUCTION
Les quais-poids sont rarement fondés sur le sol en place. Après dragage, curage, purge éventuelle
des couches superficielles contenant des sédiments fins et excavation jusqu’à l’horizon porteur (et
après éventuellement substitution), on interpose une couche de soubassement permettant de
présenter une fondation plane et homogène dont le rôle est :
Une couche de réglage, d’une granulométrie plus fine, est ensuite disposée au dessus du ballast. Une
protection spéciale anti-affouillements (tapis d’enrochements, matelas géotextile) peut être installée.
Un préchargement du quai est parfois réalisé avant la mise en place de la poutre de couronnement
aux fins de maîtriser les tassements ultérieurs.
le caisson est préfabriqué en totalité ou par parties (viroles) dans une forme de radoub ou
une cale de travaux, amené sur le site en flottaison puis échoué sur l’assise
soigneusement préparée (les viroles sont empilées les unes sur les autres) ; il est alors
important de spécifier les conditions de remorquage et d’échouage (vitesse des courants,
hauteur de houle ou de l’agitation, schéma de remorquage, état de surface des
remblais...),
le caisson peut aussi être construit à sec, soit à l’abri d’un batardeau dans une souille
asséchée, soit havé directement à partir de la plate-forme existante (descente en
louvoyant), le bassin étant dragué ensuite,
si le niveau de la fondation doit être plus profond, le caisson est descendu par havage
selon les moyens classiques sous l’eau ou à sec jusqu’à la cote désirée ; l’ouvrage
ressortit davantage dans ce cas à la catégorie des ouvrages à fondations semi-profondes.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 10
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Les quais en L connaissent trois modes de construction :
le plus souvent par unités préfabriquées, amenées sur place par flottaison puis échouées
(site maritime) ou posées dans une souille à l’aide de moyens terrestres, à l’abri d’un
batardeau,
Dans certains cas (caissons d’assise profonde, terrains compressibles situés en profondeur sous une
assise compacte et difficilement accessible à des travaux de purge), on peut envisager un traitement
de sol pour améliorer les propriétés de la couche en question et son comportement (tassement,
résistance au cisaillement, stabilité à l’égard de glissements profonds englobant l’ouvrage entier...).
Ces techniques ont souvent avantage à être employées après mise en place du caisson ou de
l’ouvrage. Il importe donc de les maîtriser et d’en contrôler les effets pour éviter les déformations
exercées en cours de traitement.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 11
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
2.5 INSTRUMENTATION DE CONTRÔLE ET DE SUIVI DU COMPORTEMENT
permet de déceler des mouvements (ou des déformations) anormaux avant que leur
ampleur ne mette l’ouvrage en péril. Les irrégularités de tassement peuvent être liées à
une hétérogénéité de l’assise mais aussi révéler des amorces de glissements,
On peut prévoir, sans que la liste soit limitative, les dispositifs suivants, en fonction du type d’ouvrage
et du comportement prévisible de son assise :
des tassomètres et des cellules de pression interstitielle (a priori surtout dans les sols de
fondation fins et peu perméables au sein desquels elles peuvent se développer),
3. SITUATIONS DE PROJET
Les vérifications en situations transitoires de construction sont particulièrement pertinentes pour les
quais-poids :
ces situations peuvent être dimensionnantes pour les ouvrages définitifs : ferraillage des
blocs de béton selon les conditions de manutention, échouage pour les radiers des
caissons,
la stabilité des éléments transportés par flottaison (« ouvrages provisoires ») doit être
examinée avec attention. On définit à cet effet un état-limite de chavirement.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 12
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
3.2 EXEMPLES DE SITUATIONS TRANSITOIRES
Dans le cas d’un remblai interne mis en œuvre par voie hydraulique, on distingue une situation
transitoire où le remblai n’est pas encore consolidé. Cette situation peut être assez défavorable, les
poussées dues au remblai étant alors fortement majorées. La difficulté consiste à apprécier les
propriétés de sol à prendre en compte pour le remblai au stade provisoire de sa mise en place et de
son début de consolidation. En cette matière, l’expérience acquise lors d’ouvrages comparables en
utilisant des matériaux de même nature, est précieuse.
Les vérifications sont faites avec les propriétés drainées et non drainées du sol.
4. COMBINAISONS D’ACTIONS
Instabilité externe : le système est constitué par l’ensemble du quai, incluant le remblai
interne s’il existe, se comportant comme un bloc rigide.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 13
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Instabilité interne : le système est constitué par les parties d’ouvrages à examiner. On
tient compte des efforts exercés par le massif interne. Les blocs des quais en blocs
doivent faire l’objet d’une vérification.
quais en blocs : chaque plot pris individuellement (tassement absolu), deux plots
adjacents (tassement différentiel) ;
Pour évaluer les actions du sol et de l’eau dans le sol, il convient de se référer aux fascicules Actions
du terrain – on distingue l’action du sol et l’action de l’eau – , Actions quasi-statiques des niveaux
d’eau et Paramètres d’interaction sol-structure.
Le massif de sol interne aux ouvrages-poids (sol + eau) agit de façon « pondérale » au sens des
règles d’application des coefficients partiels. Toutefois, pour les caissons sans fond, perméables, où
un équilibre rapide s’instaure entre les pressions hydrauliques intérieures et extérieures, ces dernières
ne peuvent plus être considérées comme relevant de cette catégorie : les vérifications des états-
limites de glissement et de poinçonnement du sol se font alors toujours en contraintes effectives et
l’action stabilisatrice du massif de sol interne est calculée avec son poids volumique déjaugé, ou
apparent en cas d’écoulement hydraulique significatif et défavorable.
En revanche, si l’équilibre entre les pressions hydrauliques intérieures et extérieures est assuré par
des évents ou des dispositifs de drainage, l’action du massif de sol interne reste considérée comme
« pondérale » au regard des états-limites de glissement et de poinçonnement du sol, le niveau d’eau
interne étant alors évalué en tenant compte de ces dispositifs. Il est important de recenser les
configurations (situations) qui, par suite de défaillance ou d’absence d’entretien des dispositifs de
régulation de pression, pourraient se révéler critiques vis-à-vis de la stabilité.
Afin de réduire les sollicitations, il est recommandé de prévoir que les charges d’exploitation ne
s’exercent qu’à partir du moment où le remblai arrière est consolidé.
Voir aussi les cas de charge pour les autres types d’ouvrages :
Gabions de palplanches
Écluses
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 14
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Barrages mobiles
Quais sur pieux
Ducs d’Albe
Rideaux de soutènement
Talus et pentes
Digues des voies navigables
Parties en béton des ouvrages
Structures métalliques
Glissement-plan : cet état-limite correspond à l’équilibre global de la structure sous l’effet des forces
horizontales motrices dont on vérifie qu’elles peuvent être reprises par la mobilisation d’une résistance
à l’interface sol-ouvrage ou sol-sol. Deux modes de résistance sont envisagés selon la conception de
l’ouvrage :
résistance par frottement : le choix des plans de glissement est important ; leurs
déformations et l’évolution probable de leurs propriétés sont à examiner,
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 15
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Décompression du sol de fondation : les états-limites de décompression du sol, de renversement
et celui associé à la « règle du tiers central » sont en fait trois expressions différentes pour les
phénomènes suivants, intiment liés pour le comportement des ouvrages-poids :
En cohérence avec la réglementation française sur les fondations (fascicule 62 titre V), c’est l’état-
limite de décompression du sol de fondation qui a été choisi pour représenter ces phénomènes.
Poinçonnement du sol de fondation ou capacité portante : il faut veiller à ce que les fondations
ne sollicitent pas le sol au-delà de sa capacité de résistance, ce dépassement se traduisant alors par
l’apparition de grandes déformations incompatibles avec le souci de préservation de l’équilibre de tout
ou partie de l’ouvrage.
Cet état-limite pourrait être défini par référence à une déformation acceptable pour la structure de
l’ouvrage ou pour les équipements qu’il peut recevoir. En pratique, cette démarche implique une
analyse des conditions de déformabilité de l’ouvrage. L’appréciation du domaine de déformation
suppose d’une part une connaissance précise des terrains concernés et de leurs lois de
comportement, et d’autre part la mise en œuvre de programmes de calcul permettant la prise en
compte des lois de comportement. C’est ici le lieu de souligner l’intérêt des essais à cycles de
chargement - déchargement (pressiomètre par exemple) pour obtenir de meilleures courbes effort -
déformation.
Le phénomène de perte de capacité portante des fondations au rocher concerne les instabilités de
blocs rocheux aux plans de discontinuité.
Renversement (caissons sans fond) : une amorce de renversement peut être liée à un tassement
différentiel, en cas d’assise de l’ouvrage sur un talus, du fait des disparités de déchargement de cette
assise, dans le cas où elle est aménagée par déblai (déchargement plus important en amont qu’en
aval), ou de différences de sollicitations : déblai avec déchargement en amont, recharge de remblai
en aval.
Dans le cas de caissons sans fond, une tendance à un renversement peut s’accompagner d’une
vidange des éléments de remplissage.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 16
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
5.1.2 INSTABILITE INTERNE
Glissement des blocs entre eux (quais en blocs) : les glissements des blocs entre eux sont
préjudiciables lorsque le mouvement est suffisant pour provoquer une diminution de l’assise de ce
bloc, ou de ceux qu’il supporte. Ils peuvent résulter :s
de déformations liées à des tassements locaux excessifs provoquant une perte de contact
entre blocs, le frottement disponible n’étant alors plus suffisant pour assurer l’équilibre,
de l’altération (érosion...) des dispositifs initialement prévus pour assurer la liaison des
blocs entre eux,
Décompression des blocs (quais en blocs) : la décompression des blocs précède souvent les
glissements dont il a été question. Elle peut être liée à des tassements différentiels excessifs, dus à
une hétérogénéité locale de l’assise, ou bien à une altération de cette assise du fait de travaux de
dragage, d’une amorce de glissement ou de l’érosion.
Ces phénomènes correspondent à l’instabilité externe d’un ouvrage fictif dont la fondation
correspondrait au plan de glissement ou de décompression en cause.
Résistance des joints : on considère en général un fonctionnement mécanique du quai par plots
indépendants, les joints étant destinés avant tout à éviter les fuites de matériaux et les tassements de
la plate-forme. Il en est autrement si le quai est conçu pour mobiliser une contribution de plots
adjacents dans la résistance au glissement-plan sous l’effet de la poussée du terrain, de la houle et
des autres actions horizontales. Dans ce cas (non détaillé dans la suite), hormis la difficulté à
modéliser simplement ce fonctionnement mécanique, il importe de vérifier la résistance des joints aux
efforts que ceux-ci sont amenés à transmettre.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 17
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
5.1.4 DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
Tassement absolu : il se définit comme une différence de niveaux entre deux positions de l’ouvrage,
l’une dite de référence, correspondant à l’état initial le plus souvent, et l’autre correspondant à un état
ultérieur dans la vie de l’ouvrage.
Chaque fois qu’un calcul spécifique du tassement n’est pas rendu nécessaire par un état-limite lié à
l’exploitation ou à la fonctionnalité de l’ouvrage, on pourra considérer que le phénomène de tassement
correspondant au fluage du sol est couvert par l’état-limite de capacité portante associé à la
combinaison rare des ELS. Dans les cas courants, l’état-limite de tassement d’ensemble du quai n’est
donc pas vérifié de façon spécifique mais sous le couvert de la mobilisation locale du sol de fondation
en tant qu’état-limite de service, en utilisant le modèle d’état-limite ultime avec des coefficients R, serv.
Cette façon de faire permet généralement de se prémunir contre le risque de déformations
croissantes qui peuvent à terme entraîner la ruine ou la rupture de l’ouvrage.
Le tassement absolu n’est un phénomène gênant que dans la mesure où il ferait descendre la cote
d’arase supérieure du quai en dessous de la limite de submersion, ou si l’abaissement est
préjudiciable à l’utilisation de l’outillage supporté, en totalité ou en partie, par l’ouvrage. Les valeurs
limites des tassements absolus admissibles éventuels doivent être déterminés au cas par cas. De ce
fait l’état-limite de notion de tassement absolu est rarement dimensionnante pour les quais-poids, le
tassement n’étant le plus souvent préjudiciable que lorsqu’il n’est pas constant. La question peut
toutefois se poser :
parallèlement au front d’accostage, soit entre des ouvrages distincts construits à des dates
différentes ou fondés de façon différente, soit entre diverses parties d’un même ouvrage.
Ce dernier cas de figure s’applique aux quais conçus par éléments juxtaposés plus ou
moins bien liaisonnés, et peut être un cas de charge dimensionnant pour la poutre de
couronnement.
la fuite des matériaux du remblai arrière, pouvant aller jusqu’à rendre inexploitable le terre-
plein, si son usage exige une planéité rigoureuse,
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 18
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Déplacement de la poutre de couronnement : le déplacement est limité par les contraintes
d’exploitation. Le déplacement de la poutre de couronnement peut être de deux types :
résulter d’une déformation obtenue sous des sollicitations qui lui sont directement
appliquées, que ce soit en état permanent ou de service. Dans ce dernier cas, un calcul
d’interaction intégrant la liaison poutre-corps de quai ou remblai doit être conduit.
Il faut distinguer :
L’examen des déformations de la poutre de couronnement permet le plus souvent de juger des
conditions de fonctionnement de l’ouvrage.
Fuite de matériaux du remblai arrière : des pathologies sont constatées pour les quais-poids
provenant de la vidange, en général progressive sauf effet d’instabilité hydraulique (renard), des
matériaux du remblai arrière. Les matériaux empruntent les ouvertures entre les plots du quai laissées
libres par une détérioration des joints causée par un défaut de résistance de ceux-ci (voir l’état-limite
de résistance des joints) ou par des déplacements entre plots adjacents incompatibles avec leur
ductilité.
Chavirement : cet état-limite est analysé avec la théorie de la stabilité des corps flottants (non
développée dans la suite). La condition d’état-limite s’exprime généralement par une valeur maximale
de la quantité - a appelée « hauteur métacentrique transversale », où est le rayon métacentrique
(rayon de l’arc de cercle décrit par le centre de carène lorsque le corps flottant s’incline autour d’un
axe longitudinal) et a est la distance entre le centre de gravité et le centre de carène.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 19
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
5.2 CLASSEMENT DES ETATS-LIMITES ET COMBINAISONS TYPES D’ACTIONS
ASSOCIEES
Les états-limites sont classés et associés aux combinaisons types d’actions comme indiqué dans le
tableau ci-dessous.
INSTABILITE INTERNE
Glissement des blocs ELU fondamentale / accidentelle
ELU fondamentale / accidentelle
Décompression des blocs
ELS rare / quasi-permanente
se reporter au fascicule Parties en béton des
Résistance du béton armé
ouvrages
DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
Déplacement de la poutre de couronnement ELS rare
Tassements absolus ELS quasi-permanente
Tassements différentiels ELS quasi-permanente
INSTABILITE GLOBALE
se reporter au fascicule Talus et pentes
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 20
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
5.3 ASPECTS PARTICULIERS LIES A LA PRISE EN COMPTE DE LA SECURITE
Le caractère favorable ou défavorable du poids propre de l’ouvrage n’est pas toujours immédiat :
Le même raisonnement est applicable aux charges variables (charges d’exploitation) situées à la
verticale de l’ouvrage de soutènement-poids. Dans le cas (fréquent) où la charge répartie de terre-
plein TP est spatialement libre, il y aura lieu de former des combinaisons d’actions avec et sans la
charge au-dessus de l’ouvrage, la charge restant cependant toujours appliquée à l’arrière.
Une approche sécuritaire souvent retenue consiste à limiter la capacité de réaction en butée à la
pression au repos. La hauteur sur laquelle la réaction de butée est mobilisée dépend de la liaison
entre la poutre de couronnement et le reste de l’ouvrage.
Il faut prendre garde à ce que le déplacement nécessaire pour mobiliser une réaction en butée, même
partielle, du sol, est important et peut être incompatible avec la rigidité d’un ouvrage massif.
Le fascicule Actions du terrain traite, entre autres, de l’effet de chaise, des poussées du sol derrière
un parement fictif ou dans un massif confiné.
6.1.1 GLISSEMENT-PLAN
où :
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 21
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
H et V sont les composantes horizontales et verticales de la résultante des efforts exercés
par la semelle sur le plan de glissement, prenant en compte les composantes horizontales
et verticales de la poussée du remblai arrière.
La butée résistante B peut être prise en compte pour une fondation encastrée ou pour
l’ouvrage soumis à une action d’accostage dirigée vers le remblai arrière. Sa composante
normale Bn, dirigée vers le haut, diminue H ; sa composante tangentielle Bt s’additionne
aux forces résistantes de frottement. Il convient de rester très en-deçà de la capacité
ultime de butée du terrain pour éviter les déformations résiduelles ; la cote du terrain en
pied d’ouvrage doit être estimée avec prudence (voir le fascicule Paramètres
géométriques). Deux approches sont envisageables :
considérer que la résistance en butée est limitée à une valeur a priori (voir le
fascicule Valeurs représentatives des résistances) au même titre que la résistance
par frottement sur la base,
La surface comprimée du sol sous la fondation A’ doit rester supérieure à une fraction donnée de la
surface totale A de celle-ci. Le calcul doit être mené avec le modèle de la flexion composée (Navier).
A’ / A > C (%)
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 22
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
6.1.3 POINCONNEMENT DU SOL DE FONDATION
La contrainte de référence qref doit rester inférieure à la contrainte de rupture du sol qu qui tient compte
de l’excentrement de la charge, de son inclinaison, de l’inclinaison propre de la semelle et du talus
arrière. La condition d’état-limite s’écrit :
d . qref < qu
Plusieurs modèles peuvent être utilisés pour la détermination de la contrainte de rupture du sol qu (voir
le fascicule Valeurs représentatives des résistances) et la contrainte de référence qref (voir l’Annexe à
ce fascicule).
Dans tous les cas, la contrainte de cisaillement est supposée uniforme sous la surface comprimée ;
elle équilibre la résultante horizontale des efforts appliqués à l’ouvrage, en restant limitée par les
conditions de frottement (c’est l’état-limite de glissement).
Lorsque la contrainte ultime est déterminée avec le modèle des facteurs de portance, il est
recommandé de calculer la contrainte de référence avec le modèle de Meyerhof. qref est la contrainte
uniforme normale qui équilibre la résultante verticale des efforts appliqués sur une semelle de
dimensions réduites, pour tenir compte de la décompression d’une partie de celle-ci. Pour une
fondation filante de largeur B soumise à des forces extérieures de résultante verticale V excentrée de
e, on écrit :
qref = V / (B - 2.e)
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 23
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
Lorsque la contrainte ultime est déterminée avec le résultats d’essais en place, il est recommandé de
calculer la contrainte de référence avec le modèle de la flexion composée ou de Navier : les
contraintes sont proportionnelles aux déplacements et le sol ne peut jamais être en traction. On
admet que le diagramme des composantes normales est linéaire. Suivant que l’excentrement de la
charge V, la répartition des contraintes est trapézoïdale ou triangulaire. Le diagramme des contraintes
sous la fondation est calculé au niveau de la base de la semelle de fondation, en faisant abstraction
d’une bêche éventuelle. qref est alors défini par :
Deux approches sont pratiquées pour la prise en compte des sous-pressions, la première étant
recommandée :
les descentes de charge provenant de la structure portée sont diminuées des sous-
pressions interstitielles ; on calcule donc la répartition des contraintes effectives sous la
fondation ’ par le modèle de Navier, puis la contrainte de référence qref ,
les descentes de charge provenant de la structure portée ne sont pas diminuées des sous-
pressions interstitielles ; on calcule donc d’abord la répartition des contraintes totales sous
la fondation par le modèle de Navier, puis répartition des contraintes effectives ’ par
déduction de la distribution des pressions interstitielles u, et enfin la contrainte de
référence qref .
Pour une fondation au rocher, la condition d’état-limite prend la forme spécifique de la stabilité au
glissement des blocs de rocher, analogue à celle qui est développée dans le fascicule Talus et
pentes. Une étude particulière est à mener dans ce cas.
6.1.4 RENVERSEMENT
Soit Mstab (resp. Mdéstab) le moment des forces extérieures stabilisatrices (resp. déstabilisatrices) par
rapport à l’arête inférieure avant de l’ouvrage. La condition d’état-limite s’écrit :
d . Mdéstab Mstab
Cette condition d’état-limite est donnée à titre informatif, la vérification étant couverte par celle de la
décompression du sol de fondation.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 24
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
6.2 INSTABILITE INTERNE
Les vérifications sont conduites en identifiant l’interface entre chaque bloc à une fondation fictive et en
appliquant les règles de la stabilité externe à l’ouvrage fictif supérieur ainsi délimité, censé se
comporter comme un ensemble rigide. Les états-limites de glissement et de décompression
déterminent la surface minimum nécessaire pour les plans de contact entre blocs.
Dans le cas de blocs simplement posés sans scellement, on considère la fondation fictive comme
perméable pour le calcul des sous-pressions. Il faut alors tenir compte de l’action de la houle sur les
ouvrages les plus exposés, qui tend à déstabiliser et à soulever les blocs.
La solution consistant à prévoir des dispositifs de solidarisation des blocs entre eux constitue un
excellent palliatif aux états-limites de glissement et de décompression de blocs. Elle est
recommandée dans les cas où des déformations d’une certaine ampleur sont prévisibles, soit du fait
de la nature et des propriétés de l’assise (forte épaisseur de matériaux plus ou moins compressibles),
soit du fait de son hétérogénéité.
Pour les quais massifs ou les quais en béton non ou faiblement armés coulés sous l’eau, les plans de
décompression peuvent correspondre aux reprises de bétonnage.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 25
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
6.4 DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
6.4.1 TASSEMENTS
Voir aussi :
les généralités sur les reconnaissances géotechniques
comment assurer la qualité de l’étude géotechnique ?
l’analyse du mode de répartition des sollicitations apportées par l’ouvrage à son assise.
Voir aussi :
les éléments sur le calcul des contraintes sous une fondation superficielle
elle ne tient pas compte des déplacements et déformations horizontales qui peuvent avoir
lieu dans le sol,
elle étend à des couches plus ou moins épaisses les résultats correspondant à un
échantillon de faible épaisseur (quelques centimètres) et dont la représentativité est
souvent contestable,
H / H = e / (1 + eo)
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 26
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
où :
H est le tassement,
e est la variation de l’indice des vides obtenu au cours de l’essai œdométrique, pour la
variation de charge considérée.
Si l’hétérogénéité du sol est telle que l’on puisse noter des contrastes importants entre les différentes
couches (couche molle entre deux couches plus compactes), des corrections non développées ici
doivent être apportées.
Dans le cas d’un sol homogène, le tassement se calcule par la formule suivante :
Sf = S c + S d
où :
dans lesquelles :
’Vo est la contrainte verticale effective calculée dans la configuration avant travaux, au
niveau de la fondation,
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 27
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
c et d sont des coefficients de forme fonction du rapport L/B de la longueur à la largeur
de la fondation.
7. COEFFICIENTS PARTIELS
la capacité portante des fondations superficielles (en cohérence avec les propriétés des
sols),
l’inclinaison des pressions du terrain en poussée et en butée (en cohérence avec les
propriétés du sol), le frottement de glissement, la courbe de réaction (en cohérence avec
les propriétés du sol et les actions du terrain),
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 28
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
le comportement des défenses d’accostage,
les actions :
pressions du sol en poussée et en butée (en cohérence avec les propriétés des
sols, les paramètres d’interaction sol-structure et les niveaux d’eau),
niveaux d’eau,
poids propre.
Pour la vérification en situation accidentelle des états-limites ressortissant à la catégorie des états-
limites ultimes, les principaux coefficients partiels de type R, acc ou M, acc concernent :
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 29
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
7.2 COEFFICIENTS DE MODELE
fondamentale 10 %
rare Navier 75 %
quasi-permanente 90 %
Poinçonnement du sol de fondation
la valeur de calcul de la contrainte ultime du sol est
déterminée par l’application d’un coefficient R
(méthode des essais de laboratoire ou méthode des
1,40
essais en place)
fondamentale
la valeur de calcul de la contrainte ultime du sol est
déterminée par pondération à la source des propriétés
de base du sol par des coefficients M (méthode des
1,20
essais de laboratoire seulement)
rare 1,00
INSTABILITE INTERNE
Glissement et
comme ci-dessus
décompression des blocs
Résistance du béton armé se reporter au fascicule Parties en béton des ouvrages
DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
Déplacement de la poutre
/
de couronnement (rare)
Tassements absolus
/
(quasi-permanente)
Tassements différentiels
/
(quasi-permanente)
INSTABILITE GLOBALE
se reporter au fascicule Talus et pentes
La différence entre les coefficients de modèle définis ci-dessus pour l’état-limite de poinçonnement du
sol s’explique ici par l’utilisation de deux modes de pondération différents. Il ne s’agit pas d’une remise
en cause comparative de la qualité intrinsèque des modèles de résistance.
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 30
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
7.2.2 EN SITUATIONS ACCIDENTELLES
Voir aussi les coefficients de modèle pour les états-limites d’autres types d’ouvrages :
Gabions de palplanches
Écluses
Barrages mobiles
Quais sur pieux
Ducs d’Albe
Rideaux de soutènement
Talus et pentes
Digues des voies navigables
Parties en béton des ouvrages
Structures métalliques
8. TEXTES DE REFERENCE
oOo
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 31
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
_________________________________________________________________________________
Quais-poids page 32
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF