Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
î. S / R * .
application de la méthode
des éléments finis
BRGM à la simulation des transferts
dans les eaux souterraines
notice et mode d'emploi du programme MEFISTO-STEF
M. Récan
octobre 1986
86 SGN 194 EAU
Page
INTRODUCTION 1
DISPERSION DES S C H E M A S N U M E R I Q U E S 23
2.1.1 - C a s monodimensionnel 23
2.1.2 - Extension à 2 ou 3 dimensions 26
Page
2.4.1 - Définition 38
2.4.2 - Cas de l'équation de la diffusion 39
2.4.3 - Cas de l'équation de diffusion-convection monodimensionelle 43
2.6 - Exemple 46
Références bibliographiques 48
INTRODUCTION
dC * ••• ••
w — + V({J.C) = V D VC (1.1)
dt
avec C : concentration
to : porosité cinématique du milieu
U : vitesse de Darcy de l'écoulement
Q : terme source
D : tenseur de diffusion/dispersion.
a, U2 +aTU2
yy \u\ °
(1.2)
(a, -a_)î/ U
X
D = D = — —^
*y y* \u\
It/I = ( t / 2 +
1 j
À
E ?¿/ T ) VT
VT + (1.3)
Yf dt
avec T : température
Q-p : terme source
U : vitesse de Darcy de l'écoulement
Ya : capacité calorifique du milieu (tenant compte de la présence de la
phase fluide)
Yf : capacité calorifique de la phase fluide
X : tenseur de conductivité équivalente qui regroupe la conductivité
isotrope du milieu poreux (solide + fluide) en l'absence d'écoulement et
un terme de dispersion lié à l'hétérogénéité de la vitesse, fonction
linéaire de cette vitesse. Dans les axes longitudinaux et transversaux
liés à la vitesse, les deux composantes diagonales du tenseur X sont :
(1.4)
sont
où B L et 6 T respectivement les dispersivités thermiques longitudinales et
transversales.
S = S US
C <J
(1.5)
cj) = s n s
_ uU
V = VV
e
(1.6)
u e
SC S
Se
L'équation (1.1) fait apparaître 3 types de flux
Compte tenu de (1.10), nous ne distinguerons pas dans un premier temps le cas
stationnaire du cas instationnaire (le cas instationnaire requiert cependant
l'introduction de conditions initiales).
où g est une fonction donnée définie sur S c . La portion S c de la frontière S est une
frontière à concentration imposée. Il reste à définir une condition sur Sq. Nous
envisagerons Z types de conditions
- qn = l sur S (1.13)
-q^hsurS (1-1*)
Remarque : Bien que ce ne soit pas toujours précisé, la plupart des formulations
développées pour l'équation de diffusion-convection satisfont la condition
(1.14) portant sur le flux diffusif.
1.3 - FORMULATION VARIATIONNELLE
iq -f).
V
C = g sur S
W = 0 sur S
(1.16)
= - f V^
Etant donné que seul le flux diffusif fait intervenir les dérivées à l'ordre 1
des fonctions de pondération, on peut, pour diminuer l'ordre maximal de dérivation,
appliquer le théorème d'Ostrogradski
II est clair que le saut [qn] est invariant si l'on intervertit les côtés
positifs et négatifs.
qn
l l
WdS= qn WdS + qn WdS
S ¡S ¡S
c q
q.n.WdS
l
= - W. l. dS
S ' ¡S
Q
et l'équation variationnelle équivalente à (1.15) est :
- qW dV = fWdV+ f W.ldS (
->l> *V ¡S
1
Dans la méthode des éléments finis, les intégrales portant sur le domaine
sont remplacées par la s o m m e des intégrales sur chaque élément de la triangulation.
s. • ~. .
h int
*. +qc¡t - f)WdV = 0
et en tenant compte de :
d
WdV=- 1 ql ,WdV+ ql dWn dS
h
on obtient :
qdW .dV + q
q
c
WdV= W{dV + II WhdS (1.24)
V ' ' V ' V ' SS
Q
00
Si les fonctions W et C sont de classe C , l'équation variationnelle (1.24)
est équivalente à
= 0 sur S. (1.27)
int
0 = -q = -U C+ qd = -U C
ce qui tend à imposer C = 0. Ce type de condition tend à créer une couche limite au
voisinage de la frontière et génère donc souvent des difficultés numériques (cf. Z.l).
Par contre, une condition en flux diffusif nul à l'exhaure implique (si D est isotrope)
8 C / 9 n = 0 ; ce qui apparaît cohérent avec l'hypothèse que l'exhaure se trouve dans
une région où les gradients sont très faibles.
Dans la méthode des éléments finis, les intégrales sur le domaine sont
remplacées par la s o m m e des intégrales sur chaque élément. Par ailleurs, sur un
élément, les fonctions d'interpolation associées à un noeud n'appartenant pas à
l'élément sont identiquement nulles. C'est ce qui explique l'aspect répétitif de la
méthode qui a largement contribué à son succès. Il suffit alors de discrétiser
l'équation variationnelle (1.24) sur un élément général.
C=C N. {= Y C.N ) (
j j ¿— j J
x — A M Ç , n)x.
(1.31)
y= NA(.n)y.
a 3
a* îl. f— i
a
n
dx [J]
Sx
ila J \±\- a (1.32)
an n dy ~y
ai, dt -xi
13
771 _j r "«Ti
ñNi\-ÍJ] [SNJ (1.34")
Sy dn
Cette opération est réalisée par le sous-programme D N E D X à partir du
tableau V N I et de l'inverse de la matrice jacobienne qui vient d'être calculée. Le
résultat est stocké dans le tableau V N D C qui contient séquentiellement
15
Cette organisation a été retenue car les tableaux à stocker (du type V N I X )
ne sont pas très importants. Il est ainsi possible d'utiliser le fait que certaines
quantités telles que les jacobiens ont été calculées précédemment. C'est le cas
lorsqu'on calcule dans la m ê m e boucle sur les éléments la matrice de rigidité puis la
matrice de masse. C'est pourquoi les 10 premières variables du common
/ L M T R A V / s o n t des indicateurs qui sont mis à zéro par le programme MEFISTO
lorsqu'on change d'élément. Il suffit alors de tester la valeur d'un indicateur pour
savoir si le calcul des déterminants ou des jacobiens aux points d'intégration a déjà
été réalisé précédemment.
Pour fixer les idées, prenons le cas du champ de vitesse induit dans un
milieu homogène et isotrope par un ou plusieurs puits ponctuels. C e champ est à
divergence nulle (sauf sur les puits) mais son expression fait intervenir des fractions
rationnelles qu'il n'est pas possible de représenter exactement avec des fonctions
d'interpolation composées de polynômes. Il s'ensuit que la divergence calculée dans
l'élément est susceptible d'être non nulle bien que le champ de vitesse original soit à
divergence nulle.
- calcul préalable des det (J), < 8N¿/8x >, < 3Nj/3y > aux points de Gauss
si nécessaire (cf. 1.5.4)
- W = [0]
1
(1,34"")
I N i )
. y J - J ^
U -K y h. . dN ./dx + K y h . dN I dy
X XX ¿— J J IV — J J
J J
U -K y h . dN ./dx + K y h . dN ./dy
y xy — j J yy "— J J
J J
U - dui/dx= y w . d N ,/dx
y •— J J
j
18
* Modification de [r]
. dci ( u u , n)). Pk
où P^ est le poids du point d'intégration.
m.. = wN dV m = 0
il ! e i y
g q % q q
9=1
Le flux h = DjjC,j.n^ est supposé variable sur la frontière. Les n^ étant les
composantes de la normale extérieure au domaine, h est positif lorsque le flux
diffusif est dirigé vers l'intérieur du domaine. Pour évaluer la contribution du flux sur
la frontière, nous transformons d'abord l'intégrale qui est ensuite évaluée directement
ou numériquement selon le cas.
- Transformation de l'intégrale
h.N (Ç)JC(U<U
avec Js (U = Vidx/di,)2 +
2
arête de référence
il
g,
i .
-1 0
20
- Arête linéaire
M
(le flux varie linéairement)
L 2 l
f - -
(en plan)
« 6 1 2
f = 2n — (cas axisymétrique)
12
h3
fs ~
L
30
r- 4
1
- 1
4
2
2 h
z
2 2 16 (en plan)
i
L. h
- 2.
L
h
n '7 V •r2
(Tj + r2>
-
"V v 2r
l
30 - J r
2 2r
2 (en géométrie axisymétrique)
16 (r +
21
Ti0) = T
° (2.2)
T(x = L) = TL et TL*To (2>3)
Tant que P e est faible, la solution varie "doucement" sur le domaine mais
lorsque P e croit, la solution devient du type couche limite, c'est-à-dire T(x) = T o sauf
au voisinage de l'extrémité x = L où elle s'adapte brutalement à la condition d'exhaure
T (L) = T L (fig. 2.1)*. L'épaisseur de cette couche limite peut-être estimée en égalant
les termes convectif s et diffusif s de l'équation sur une faible distance 6, soit :
U.àT DAT
* En fin de texte
24
ce qui conduit à 5/L = 1 / P e qui indique que l'épaisseur ô de la couche limite est
approximativement inversement proportionnelle au nombre de Péclet.
soit:
2h
P
— (T. - T. ,)= T , - 2 T + T. , (2.5)
2 i + i i - i i - i i i + i
P
U.h (h
T - T
1 -1(- + Pn y
i 0
\"I2
!1 ( +_Pn_yv
I - T
0
\- 9, -Pn )
Pn(T.-T -) = T. - 2 T + T (2.8)
l
I I - 1 - 1 1 i + 1
Les meilleurs schémas upwind sont basés sur des équations discrétisées
dont la solution satisfait toujours l'équation (2.4) aux noeuds. Ils sont obtenus, dans le
25
K=2.tanh{PrU2) (2>1Q)
qui donne D -> D lorsque P n << 1 et D -> 1/2 U.h lorsque P n >> 1. O n voit que lorsque
P n est grand (P n > 5 environ) la diffusivité effective devient indépendante du nombre
de Péclet.
KT=F (2.13)
9 =0 schéma explicite
6 =1 schéma implicite pur
9 = 1/2 schéma de Crank-Nicholson
9 = 2/3 schéma de Galerkine (qu'on obtient en discrétisant le système (2.13) avec
des éléments finis linéaires)
T = X V
(2.15)
X( M X =8
i j ij
+
Vk hVk = *k < 2 - 18 >
(2.19)
(i+eAA¿)vI + 1
= (i-(i_e)AAOv'
soit Vl + l
=A.Vl (2.21)
où i _ ( i _ e ) A At (2.22)
A =
i + e A At
est appelé facteur d'amplification.
\Vl + l
\ <\Vl\ si A > 0
(compte tenu des caractéristiques du système (2.13), les modes X sont réels et > 0).
i _ d _ e i A A<
- 1< < 1
1+6X41
UM)
L'inégalité de droite est toujours satisfaite pour toutes les valeurs possibles des
paramètres (X At > 0 et 0 s 6 < 1) et l'inégalité d e gauche est vérifiée si 6 > 0.5. Si 6
< 0.5, l'inégalité de gauche impose
30
Remarque : Si le système (2.13) est issu d'une discrétisation par élément finis, alors
X m a x est inférieur à la valeur propre maximale des éléments pris
individuellement.
T=Aeilk*-wn (2.26)
c= 7 (2.27)
Dans la plupart des cas, l'équation à traiter est discrétisée par rapport aux
variables spatiales et temporelles. Chacune des discrétisations introduit de la
dispersion et dans l'étude de la qualité de la solution numérique, c'est la dispersion
32
totale qui doit être considérée. Pour fixer les idées, nous considérons l'équation de
diffusion-convection monodimensionnelle homogène (sans terme source)
dT dT â2T .
— +U— - D =0 Z.22,)
dt dx Ô X 2
où U et D sont constants.
U 0) = Te
' (2.29)
Cette équation est identique à celle obtenue par les différences finies
centrées. Les deux équations précédentes peuvent se mettre sous la forme :
( 1 + r L ) + ( r r ) L r = 0
^ ^ , +1 - ,- 1 -^ , (2.30)
où L est l'opérateur défini par LT; = T;_i - ZTj + Tj+i, r = 0 pour la cas M D (matrice
masse diagonale) et r = 1/6 pour le cas M C (matrice masse consistente, c'est-à-dire
issue de l'application consistente de la formulation de Galerkine).
( t )
W * (2.31)
33
rL)S..$(i)+-(S. + 1 - S j _ 1 ) $ - -
(1 + rL) S
puisque le terme de gauche ne dépend pas de t, ce qui donne les deux expressions
suivantes :
U D (2.32)
ß(l + rL) S + — (T. -T . ) - —L S =0
J 2h J 1
J 2 J
=0 (2.33)
= Te
= Te 2 cos k h - 2
ikx.
ik h - ikh
S x l - S J e — e
s* ikx -
J
= 2 ¿Te sin k h
lUsinkhlh + 2D (1 - coskh)/h2
ß=- 1 + 2r (coskh - 1 ) soit
iwsinkh/kh + 21, (1 - coskh)l(kh'
ß= - 1 + 2 r (cosfc/i - 1 ) (2.34)
(2.35)
34
(2.36)
nous récrivons l'équation (2.35) sous la forme :
<î>U) = e lW
' (2.37)
4> ( t + dt ) 1 - ( 1 - 6 ) Ai ( i w + Û
= = (2 40)
4>(i) 1 +Bàt (i w + l)
Par analogie avec la solution exacte de (2.33) qui est donnée par (2.37),
nous réécrivons 4>(t + dt) = e~^w +
^<J)(t) ce qui donne, compte tenu de (2.40)
e
1 + 9 Ai (i w + Q
dont on déduit que
tg w Ht - b I a
(2.41)
35
et e - c, Ai = Va2 + b21 c
(2.42)
2
avec a = [l -(l -Q)Càt][l + QlAt]-e(l -d) (Z M ) (2.43)
b = w AT (2.44)
Nous reprenons ici un exemple donné dans [3] qui montre que la méthode
de Galerkine "consistante" peut produire des oscillations dans le cas de l'équation de
la diffusion. L'exemple présenté montrera que ces oscillations peuvent être
interprétés c o m m e un avertissement.
36
Considérons le domaine (0 < x < 1) discrétisé sur une grille à pas constant
h formée d'élément linéaires et le problème :
a2T (2.46)
dt
T = 0 àt = O
T = 1 àx = O
T = 0 àx = 1
c'est-à-dire que les conditions aux limites se traduisent par une variation brutale de
la température à x = 0 à l'instant t = 0 + . Pour l'équation de la diffusion et un élément
linéaire, les matrices de masse et de rigidité élémentaires sont :
2 1
me}= ~ dans le cas M C (matrice masse consistante) (2.47)
1 2
1 0
\me]= - dans le cas M D (matrice masse diagonale) (2.48)
0 1
/•
(2.50)
dans le cas d'un schéma M C (où T } est la température du 1er d.i. libre, i.e. à x = 1/h.
O n peut montrer (cf. [3] pour les références) que l'inverse de la matrice
masse consistante possède les propriétés suivantes :
37
élément de f est non nul, T(t = 0) est égal à 1/h fois la première colonne de M ~ l , soit
si j est impair et < 0 si j est pair, l'amplitude de Tj (0) décroissant avec j croissant. Il
s'ensuit que la température à tous les noeuds pairs "démarre" dans la mauvaise
MC 9 1 - cos n a
Xn =6(N+l) pour le schéma M C (2.53)
£ r cos n Q
l 2(1 - coskh)/(kh)2
l ~ 1 + 2r(coskh - 1)
Nous suivrons l'opinion de Gresho et al. [3] en disant que les oscillations du
schéma M C pour les temps faibles indiquent que pour ce problème et ce maillage, il
existe un laps de temps minimum (= 0.02 dans ce cas) pendant lequel la solution
discrétisée est trop imprécise pour être utile. O n observera en effet sur la figure 2.8
que la solution M D est très mauvaise à t = 0.004 bien qu'elle ne présente pas
d'oscillations et puisse donc sembler raisonnable.
2.4.1 - DEFINITION
dT
— + UVT-DAT= Q surV
ôt
dT/dn = 0 sur S
Q (2.56)
T =g sur Sc
T(x,0)-T surV
o
max max-T.max-g
V o
+ t max 0 , max Q
(2.57)
D 1 -1
(2.58)
-1 1
*• =-2- 1
7
- 8
- 8 pour l'élément quadratique
- 8 16 / 3 2
(2.59)
cubiques sont :
h 1 O
/TI . élément linéaire (2.61)
6 1 *? O 1
h_ 4 - 1 -2 h
m. 4 2 élément quadratique (2.62)
30 6
16
h 128 19 99 - 36 h i 1
'C 1680 128 - 36 99 m D
8 i élément cubique (2.63)
sym 648 - 81
648
puisque
k
^ = zL n dN./dx dN Idx dx = D . dN./dx. d/dx ( Y N. ) dx
or
Il est évident que cette condition est toujours vérifiée pour l'élément
linéaire avec la matrice [ m ^ ] (et c'est pourquoi l'exemple 2.3 ne présente pas
d'oscillations) et qu'elle n'est jamais remplie avec les éléments d'ordre supérieur
combinés avec la matrice masse diagonalisée.
Elément linéaire
h
sou —
Elément quadratique
D At
I _L_ _L_
4 10 9 /j2 10 9
<0
19 39£>9Ai
h - < 0
1680 120 h
99 5 6 7 D e At
120 h
- 36 162J>6A¿
1680 ~ 120 h
1/4
—1 1
pour un élément linéaire
- 1 1
- 3 - 1 4"
1 3 4 pour un élément quadratique
- 4 - 4 0
2.5 - C H O I X D U S C H E M A D E DISCRETISATION
II existe trois causes principales des oscillations qu'on peut observer dans
les solutions numériques de l'équation de diffusion-convection par la M E F G .
- Des conditions initiales ou sur les limites amont très "raides" (par
exemple du type échelon de température). La solution comporte alors
trop de composantes spectrales dans le domaine des courtes longueur
d'ondes qui ne peuvent être correctement suivies par un maillage trop
grossier.
44
Dans les deux dernier cas, les oscillations sont produites par la dispersion
numérique des schémas (i.e. les composantes spectrales de courte longueur d'onde ne
sont pas propagées à la bonne vitesse). Le remède consiste alors à affiner la
discrétisation spatiale. L'utilisation de schémas upwind supprimera ces oscillations
mais au prix d'une diffusion numérique souvent très élevée et il n'y aura aucun
avertissement (i.e. aucune oscillation) pour indiquer que la solution numérique est
mauvaise.
Faut-il éliminer à tout prix les oscillations ? Il est certain qu'une solution
numérique lisse est a priori plus satisfaisante mais elle est susceptible de coûter très
cher dans le cas où les termes convectifs sont prépondérants si l'on veut éviter
d'utiliser des schémas upwind. Si les oscillations apparaissent et persistent dans une
zone considérée c o m m e importante du domaine d'étude, il est évident qu'il faut
mailler plus finement cette zone. Si des oscillations dont l'amplitude reste faible
n'apparaissent que dans des zones considérées c o m m e moins importantes, alors la
solution qui n'oscille pas dans le reste du maillage présente probablement une bonne
précision.
Bien qu'il soit parfois vrai que le nombre de Péclet numérique ne doit pas
dépasser 2 pour éviter les oscillations, c'est en général la combinaison d'un nombre de
Péclet élevé et de gradients importants dans la direction de l'écoulement qui produit
les oscillations. Il est en fait admissible d'avoir des nombre de Péclet élevés dans
certaines zones pourvu que les gradients y soient (ou y restent) faibles.
Ainsi que nous l'avons précisé à plusieurs reprises, les schémas up wind qui
existent à l'heure actuelle doivent être maniés avec précaution. Les schémas up wind
classiques consistent à décentrer progressivement la discrétisation spatiale des
termes convectifs en fonction de l'importance du nombre de Péclet numérique, ce qui
se traduit par l'introduction d'un terme de diffusion artificielle (numérique)
permettant de limiter à 2 la valeur réelle de P n . Ces schémas, qui ont le plus souvent
été développés pour traiter le cas stationnaire, s'avèrent donc trop diffusifs en
régime transitoire où la limite (simpliste) de 2 pour la valeur de P n est loin d'être
imperative dans tous les cas.
45
P =
d o +Lr IVI
mais dont l'amplitude est généralement si faible qu'elle est difficile à détecter). Pour
un problème bidimensionnel, l'élément quadratique Lagrange (type 5 de la
bibliothèque C V 2 D ) est probablement le meilleur mais il est aussi plus sensible aux
conditions initiales et aux limites.
2.6 - EXEMPLE
Nous nous proposons de visualiser sur un exemple simple les causes des
oscillations. Pour ce faire, considérons le problème défini sur les figures 2.9 et 2.10.
Les lignes de courant ont été calculées à l'aide de la bibliothèque de diffusion D F 2 D
(fig. 2.13 et 2.14).
Les figures 2.18 et 2.19 montrent les solutions obtenues dans les deux
derniers cas avec un maillage beaucoup plus fin qui est représenté sur la figure 2.12.
Le nombre de Pédet numérique est partout inférieur à 2 et on observe aucune
oscillation. En particulier, les couches limites sont parfaitement "suivies" par ce
maillage.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[Z] Donea (J.), Giuliani (S.), Laval (H.) 1979.- "Accurate explicit finite element
schemes for convective-conductive heat transfer problem" in Finite
Element Methods for Convection dominated flows.- A S M E , A M D , vol. 34
[3] Gresho (P.), Lee (R.L.) 1979.- "Don't suppress the wiggles they're telling you
something". In Finite Element Methods for Convection Dominated Flows.-
A S M E , A M D , vol. 34
[5] Gresho (P.M.), Lee (R.L.), Sani (R.L.) 1978.- "Advection-Aduction dominated
flows, with emphasis on the consequences of mass lumping".- In: Finite
Elements in Fluids, vol. 3, Wiley
6
o
L
\
O
«4-
vu
H 1 1 h 1 1 1 1
1 1 1 1 1
i.e 2.1 l.t S.t
t- 0.4 r
1OU
Figure 2.7 - Evolution temporelle des températures nodales pour l'exemple 2.3
0.9 m
I«
M
1 \
\\
0.8
I'I
0.7
-i
1
1
1
l\ >(Vk¿««» no _
\
1
0.6 I
i
•1 -
0.004
0 . 5 r- 1 \ \
—
Í
'é(
- l\ yy/ AV
0.4
0.3
—i X\
i
i!
x\
^t = 0.04
-
Figure 2.8 - Profils de température
pour l'exemple 2.3
0.2
i\
0.1
\\*
\ *\
OS ^ ^ t L »
D.1 1 1 1 , 1 ,
0.2 0.4 0.6 0.B 1.0
Figure 2.9 - Conditions aux limites pour le problème hydraulique
eu.
TÏO Tï.4 T: O
Tt -t Til
•fcT/fcnïO
2.0-
2.0- — 7.0
- -
—1 _
1-
-
1.0- l.B
-0.0
^^—
i :
TrO
£3.«O
DP
o.-i
là •
Figure 2.2l.d - t = 8.05