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MEMOIRE DE MAGISTER
SPECIALITE : GENIE MECANIQUE
OPTION : MECANIQUE APPLIQUEE
THEME
PRESENTÉ PAR
LARBI DJEDJIGA
Année 2014/2015
Remerciements
Je voudrais remercier tous ceux qui m'ont aidé à mener ce travail de mémoire. Je tiens
d’abord à remercier chaleureusement monsieur A. BOUAZZOUNI pour son appui et ses
conseils donnés tout le long de ce travail, pour sa compréhension et sa patience, et pour son
soutien constant tout au long de ce mémoire.
Je remercie Mr.BILEK Aliqui m'a fait l'honneur d’avoir accepté de présider le jury.
Mes remerciements s'adressent également à Mr. DJEBBAR Arezki, Mr. ASMA Farid qui
m'ont fait l'honneur d'accepter d'être examinateurs de ce travail.
Je dédie ce mémoire à mon mari qui a toujours été à mes côtés avec son soutien et son
encouragement, ma petite fille TINHINAN, mes chers parents. Il est aussi dédié à mes frères,
mes sœurs, ma famille, ainsi qu'à mes amis.
Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………………....... 13
**********************************************************************
II.1 Introduction………………………….……….…………………………….………...……..…30
*************************************************************************
Introduction………………………………………………………………………….………….…..40
***********************************************************
IV.1 Introduction…………………….………………………………………....…………...…...…49
IV.3 Interprétation…………………………………………………………………….....…...……58
IV.4 Conclusion…………………………………………………………………...…..……..…….58
***********************************************************
𝑓
V.3.2.3 Matrice de raideur élémentaire de l’élément fini poutre fissuré 𝐾𝑒𝑙 ................76
V.5.1 Détection de l’endommagement par la variation des valeurs propres et comparaison des
deux méthodes de modélisation d’une fissure à travers les résultats de la localisation
d’endommagement…………………………………………………………………78
V.6 Conclusion……………...…………………………………………..……………………...…..82
**************************************************************************
Conclusion générale……………………………………………….……………...…………..........85
Annexe A…………………………………………………………………………......………...…..88
Annexe B…………………………………………………………………………………………...91
Annexe C………………………………………………………………………………………...…93
Références bibliographiques…………………………………………...……………….………....95
LISTE DES FIGURES
Figure II.3: Histogrammes représentatifs de la variation de flexibilité dans le cas d’un seul
endommagement…………………………………………………………..………...36
Figure IV.4.a: Variation de flexibilité en utilisant les méthodes d’expansion Serep cas1 :
endommagement à l’endroit des ddl mesurés………………………..……………….55
Figure IV.4.b: Variation de flexibilité en utilisant les méthodes d’expansion Serep. Cas2 :
endommagement à l’endroit des ddl reconstitués…………………..………………..56
Figure V.3: Schéma des efforts extérieurs sur un élément finis …………………………….…...…..66
Tableau V.1 : Fréquences propres des structures intacte et fissurée (en Hz). Cas x/L=0.2 et
a/h=0.2 ……………………………………………………………….….....78
Tableau V.2 : Fréquences propres des structures saine et fissurée (en Hz). Cas x/L=0.2 et
a/h=0.4……………………………………………………………………. ...….….79
Tableau V.3 : Fréquences propres des structures intacte et fissurée (en Hz). Cas x/L=0.6 et
a/h=0.2…………………………………….………………………………....80
Tableau V.4 : Comparaison des fréquences propres. Cas d’une seule fissure et cas du deux
fissures….……………………………………………………………………81
NOMOCLATURE
R : Rayon.
𝑒
𝜔𝑖𝑠 , 𝜔𝑖 : Fréquences naturelles des structures respectivement saine et endommagée.
{}s : Structure.
ΔF : Variation de la flexibilité.
ρ: Masse volumique.
I : Moment d’inertie.
E: Module de Young.
L: Longueur de la poutre.
MA : Modèle analytique.
s
yyv : Sous vecteur propre de la structure correspondant aux ddls de déplacements observés
dans la direction y.
∅ef
np : Sous matrice modale du modèle éléments finis correspondant aux ddls de déplacements
U : Energie cinétique.
V : Energie potentielle.
P : Effort axial.
S : Effort tranchant.
M : Moment fléchissant.
G : Module de cisaillement.
S : Section droite.
h: Hauteur.
μ : Coefficient de poison.
u: Déplacement longitudinal.
w : Déplacement transversal.
θ : Déplacement de rotation.
𝑓
𝐾𝑒𝑙 : Matrice de raideur de l’élément fissuré.
𝑔𝑙
𝐶𝑒𝑙 : Matrice de flexibilité globale.
13
est généralement réduit et la réponse dynamique n’est donc observée que sur un nombre
limité de degrés de liberté (ddl).
En pratique, le nombre de ddls instrumentés est de un à deux fois plus petit que le
nombre des ddls de modèle éléments finis (EF), et le nombre de modes mesurés est réduit. Ce
problème nous conduit à des méthodes d’expansion afin de compléter les vecteurs propres
mesurés de la structure.
14
À la fin de cette partie nous testons la capacité de détection et localisations
d’endommagements de la méthode de variation de flexibilité présentée dans les chapitres
précédants en utilisant la meilleure des méthodes d’expansion étudiés dans la première partie.
15
Recherche bibliographique
I.1 Introduction
Durant la conception d’une structure mécanique au sens large du terme, certains paramètres
de départ sont imposés (poids, encombrement, contraintes limites, durée de vie, prix…). Le
problème est souvent de déterminer les paramètres restants afin d’assurer le bon
fonctionnement du système. La résolution du problème fait souvent appel à la notion de
résistance des matériaux ou à la mécanique des milieux continus et la dynamique des
structures.
Une analyse statique donne des indications capitales de la résistance des structures aux
sollicitations mais dans la réalité, le contrôle des vibrations et des ondes s’avère
indispensable car elles peuvent causer des dommages :
2. Elles sont souvent source des défauts de fabrication lors de l’usinage des pièces
mécaniques.
L’analyse des vibrations et ondes dans les structures mécaniques, doit ainsi porter sur trois
points essentiels:
1. L’environnement vibratoire (les forces extérieures).
2. La structure elle-même.
3. La réponse de la structure due aux forces extérieures.
L’étude du comportement vibratoire d’une structure présente dans la plupart des cas deux
étapes principales :
17
Recherche bibliographique chapitre I
- Zone d’élaboration (1) qui se trouve à la pointe de la fissure et dans le sillage laissée
par la fissure au cours de sa propagation, sa taille étant en général très faible.
- Elle est considérée comme le siège d’une contrainte très importante qui endommage
fortement le matériau.
- La zone singulière (2) dans laquelle les champs de déplacement, de déformation et de
contrainte sont continus, cette zone est caractérisée par un facteur multiplicateur
appelé facteur d’intensité.
- La zone extérieure (3) comprend les champs lointains entre la zone singulière, et les
conditions aux limites.
18
Recherche bibliographique chapitre I
Les trois modes fondamentaux de rupture correspondant aux déplacements relatifs des lèvres
de la fissure (Figure I.2):
1. Mode I : mode d’ouverture où les lèvres s’écartent l’une de l’autre suivant la direction
y suite au chargement .
2. Mode II : mode de glissement où les lèvres glissent l’une sur l’autre selon la direction
x perpendiculaire au front de fissure, qui apparaît lors d’un cisaillement .
3. Mode III : mode de déchirement où les lèvres se déplacent l’une par rapport à l’autre
Selon la direction z parallèle au front de la fissure qui apparaît lors d’un cisaillement
Τyz.
Griffith a montré que les contraintes au voisinage de la pointe de la fissure ont la forme :
19
Recherche bibliographique chapitre I
( )
( ) ( ) ( ) ( )
√ √ √
Une structure soumise à des chargements dynamiques peut subir, selon la nature des
sollicitations, de grandes variations dans son comportement allant de la phase de déformation
plastique jusqu’à la rupture en passant par l’endommagement. La présence de ce dernier
entraine dégradation des propriétés mécaniques des matériaux.
20
Recherche bibliographique chapitre I
L’inspection régulière de l’état des structures permet de détecter des défauts éventuels et
d’assurer la fiabilité de ces ouvrages pour leur usage quotidien.
Saadat et al [4] ont classé en deux types les méthodes de détection d’endommagement en
fonction de leur aptitude et niveau de détection : méthodes globales et méthodes locales.
21
Recherche bibliographique chapitre I
Lee et al [5] résument les différents types méthodes de détection d’endommagement en les
catégories suivantes:
Dans cette partie du mémoire nous allons nous concentrer sur les méthodes utilisant
les paramètres modaux de vibration.
La détection d’endommagement par essais vibratoires se base sur le fait que les paramètres
modaux (fréquence, coefficient d’amortissement, déformé propres mesurés) sont fonctions
des propriétés physiques de la structure (rigidité, masse, amortissement).
De tous les paramètres dynamiques, les fréquences naturelles sont les plus faciles à
mesurer. L’inspection de changement de fréquence naturelle pour la détection
d’endommagement est l’approche majeure dans les méthodes basées sur les données
vibratoires. De nombreux auteurs ont étudié le changement de fréquence comme indicateur
d’endommagement. En partant du principe que les fréquences sont des indicateurs sensibles
de l’intégrité structurale, le changement dans les propriétés structurales cause des
modifications aux fréquences propres de la structure.
Messina et al [9] ont développé un algorithme appelé Damage Location Assurance Criterion
(DLAC). L’indicateur DLAC est calculé à partir du vecteur de changement de fréquence
expérimental et du vecteur de changement de fréquence analytique dans la région présumé de
l’endommagement. Plus tard, Messina et al ont généralisé l’approche au cas des
endommagements multiples (MLAC), en incorporant la variation des déformées propres.
22
Recherche bibliographique chapitre I
Moser et al [10] ont étudié l’effet des conditions environnementales sur le changement de
fréquences naturelles. Ils ont pu rendre les fréquences naturelles plus efficaces dans la
détection d’endommagement.
Une déformée propre est une description spatiale des amplitudes à chacune des fréquences de
résonance. West [11] a proposé une investigation systématique en utilisant le coefficient
MAC (Modal Assurance Criterion) comme indicateur statistique, qui fait la corrélation entre
les déformées propres d’une structure saine a celle de la structure endommagée, sans passer
par la méthode des éléments finis.
Les coefficients de la matrice MAC sont définis pour les déformées propres i=1..m et j=1..m
par :
|∑ [ ] [ ] |
MACij= (I.2)
∑ ([ ] ) ∑ ([ ] )
coefficient MACij indique le degré de la corrélation entre la iieme déformée propre de la série
A et la jieme déformée propre de la série B. Le coefficient de MAC change de 0 à 1,0 pour le
cas où il n’y a aucune corrélation et 1 pour une corrélation parfaite.
|∑ [ ] [ ] |
COMACi (I.3)
∑ ([ ] ) ∑ ([ ] )
23
Recherche bibliographique chapitre I
Khan et al [13] ont recherché à détecter les discontinuités dans les déformes
propres pour détecter l’endommagement.
Contrairement aux fréquences, l’estimation des déformées propres requiert la mesure en tout
point de la structure, ce qui pose des difficultés pratiques dues au nombre limité de capteurs et
la capacité d’avoir une mesure fiable. De plus, l’estimation des vecteurs propres à partir de la
réponse fréquentielle, même en l’absence d’endommagement, peut devenir problématique
quand la structure est de configuration complexe. C’est une méthode qui dépend des
techniques mises en œuvre la façon d’extraire les vecteurs propres et les algorithmes utilisés
pour le traitement des données.
Les fonctions de réponse fréquentielles sont très utilisées en dynamique des structures pour
l’identification des valeurs et vecteurs propres aussi que les coefficients d’amortissement.
Kirmsker [15] a illustré les effets des fissures sur la réponse structurale à travers des
simples réductions des sections du modèle en utilisant des méthodes énergétiques.
Lifshitz et Rotem [16] ont proposé l’utilisation des mesures vibratoires comme une
méthode de détection d’endommagement. Ils ont observés une variation de l’amplitude
dynamique, qui pourrait être en relation avec les variations de fréquence, pour indiquer
l’endommagement.
Cawley et Adams [17] ont proposé une formulation de détection d’endommagement pour les
matériaux composites basée sur des variations de fréquence. Un terme d’erreur a été construit
en associant les changements de fréquences mesurés à ceux supposés d’un modèle basé sur la
réduction de raideur.
24
Recherche bibliographique chapitre I
Salane et Baldwin [18] ont étudié l’influence d’endommagement sur les coefficients
d’amortissement. Leurs conclusions furent qu’ils ne pouvaient constituer des indicateurs
fiables parce qu’ils pouvaient augmenter puis diminuer.
Ces instabilités sont à rapprocher de celles constatées sur la variabilité naturelle des
paramètres modaux où l’amortissement a été jugé un paramètre instable. Cependant, d’autres
études tendent de confirmer l’utilité de se servir de l’amortissement comme indicateur de
d’intégrité de la structure.
Williams et Salau [19] en faisant une revue de travaux de recherche relatifs au Génie Civil ont
conclu que l’amortissement seul ne peut donner une véritable signification à la détection
d’endommagement (localisation et quantification).
Par contre, le changement d’amortissement peut détecter l’endommagement là où les
méthodes conventionnelles basées sur le changement de fréquences et de déformées propres
ne sont pas sensibles.
Modena et al [20] ont démontré que les microfissures causent des changements négligeables
dans les fréquences naturelles et une augmentation considérable d’amortissement, ce qui peut
être utilisé pour localiser la fissure.
25
Recherche bibliographique chapitre I
L’énergie de déformation modale a été obtenue par des formes modales incomplètes
et des matrices de raideur élémentaire. Plusieurs cas d’endommagement ont été simulés pour
le cas d’une plateforme pétrolière.
D’après les résultats obtenus, les auteurs ont montré l’efficacité et la précision de la méthode
dans la détection d’endommagements sur des structures complexes.
Brehm et al [25] ont développé une approche basée sur un modèle mathématique en utilisant
des informations obtenus d’un modèle numérique basées sur l’énergie de déformation modale.
Ils ont pu localiser et quantifier l’endommagement.
26
Recherche bibliographique chapitre I
Edwin R et al [29] ont proposé une méthode basée sur la flexibilité quasi statique. La matrice
de flexibilité modale est combinée avec des forces virtuelles qui causent des contraintes non
nulles sur de petites parties de la structure où de possibles changements de raideur sont à
chercher.
Ils ont démontré que, le rapport entre certaines combinaisons de déformation avant et après
endommagement fait apparaître un changement de raideur. Ce changement se traduit par la
variation de la flexibilité locale.
Un petit changement dans la raideur conduit à un petit changement dans les vecteurs et
fréquences propres respectivement ɸi et λi.
∑
Δ𝜆 = (I.6)
27
Recherche bibliographique chapitre I
Nous posons LFij la fréquence locale de l’élément j par rapport au mode i et nous calculons les
fréquences locales de la structure saine LFsij et de la structure endommagée LFeij:
LFij= (I.7)
LFsij = (I.8)
LFeij = (I.9)
LFCRij = (I.10)
Le coefficient LFCRij (taux de changements des fréquences locales) est calculé pour
tous les éléments de la structure et pour un certain nombre de modes propres.
28
Méthode de variation de la matrice de flexibilité
II.1 Introduction
𝐾 − 𝜆𝑀 ∅ = 0 (II.1)
(𝐾 𝑒 − 𝜆𝑒 𝑀𝑒 ) ∅𝑒 = 0 (II.2)
30
Méthode de variation de la matrice de flexibilité chapitre II
Cette méthode utilise la matrice de raideur dynamique mesurée afin de détecter des
endommagements existant dans la structure. La matrice de la flexibilité est définie comme
étant l'inverse de la matrice de rigidité. La diminution de rigidité provoquée par
l’endommagement entraine l’augmentation de la flexibilité.
En règle générale, l’endommagement est détecté en comparant la matrice de la
flexibilité réelle (endommagée) avec la matrice de la flexibilité de la structure saine.
𝑁 1
𝐹 𝑠 = ∅ [Ω] − 1[∅]T= 𝑖=1 𝑤 2 ∅𝑖 ∅𝑇𝑖 (II.3)
𝑖
1
𝐹 𝑒 =[ ∅𝑒 ][Ω]-1[ ∅𝑒 ]T= 𝑁
𝑖=1 𝜔 𝑒 2 ∅𝑒𝑖 ∅𝑒𝑇
𝑖 (II.4)
𝑖
avec :
𝑒
𝜔𝑖 , 𝜔𝑖 : fréquences naturelles des structures respectivement saine et endommagée.
Disposant des vecteurs propres de la structure saine, obtenus par la méthode des
éléments finis, et endommagée avec l’introduction de quelque endommagement, nous
pouvons déduire la variation de flexibilité F due à l’endommagement :
∆𝐹 = 𝐹 𝑆 − 𝐹 𝑒 = [𝛿𝑖𝑗 ] (II.5)
𝛿𝑗 = max|∆𝐹𝑖𝑗 | (II.6)
31
Méthode de variation de la matrice de flexibilité chapitre II
32
Méthode de variation de la matrice de flexibilité chapitre II
[K] et [M]
∅ 𝑒𝑡 𝜆
Variation de la flexibilité ΔF
33
Méthode de variation de la matrice de flexibilité chapitre II
Dans le but de verifier la fiabilité de la méthode présentée dans ce chapitre, nous avons
choisi une poutre repliée comme structure test, La poutre est discrétisée en 10 éléments finis
et comporte 11 nœuds à 3 ddl par nœud comme il est représenté dans la figure II.1.
Lh
6 8 10
7 9
Ly 4
34
Méthode de variation de la matrice de flexibilité chapitre II
Dans cette application nous allons procéder deux cas tests numériques : un premier
cas où la structure comporte un seul élément endommagé et un deuxième où elle comporte
plusieurs éléments endommagés.
-6
x 10
4.5
3.5
2.5
DDF
𝛿𝑗
2
1.5
0.5
0
0 5 10 15 20 25 30 35
ddl
Remarque :
A partir de cette figure nous concluons que nous ne pouvons pas localiser la position
d’endommagement dans la structure. Pour cette raison, nous présentons ci-après séparément
les histogrammes de variation de flexibilité en fonction des déplacements suivant x, les
déplacements suivant z et les rotations autour de y.
35
Méthode de variation de la matrice de flexibilité chapitre II
-7 Variation
variation de flexibilité
de flexibilite en fonction
en fonction desdudeplacement
déplacementsuivant
suivantxX
x 10
4
DDF
𝛿𝑗 2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ddl
-6
x 10 variation dede
Variation flexibilite enen
flexibilité fonction dedu
fonction deplacement
déplacementsuivant
suivantzZ
1
DDF
𝛿𝑗 0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ddl
-6
x 10 variation
Variationde
de flexibilite
flexibilité en fonction de
de la
retation autour
rotation dedey y
autour
4
DDF
𝛿𝑗 2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ddl
Nous remarquons que parmi les trois cas de ddl représentés dans cet histogramme, la
position de l’endommagement est indiquée dans le cas de variation de flexibilité en fonction
des déplacements suivant x et la rotation autour de l’axe y. L’endommagement dans ce cas
est constaté par un changement brusque des variations de flexibilité 𝛿𝑖𝑗 à partir de l’élément
endommagé No 4.
36
Méthode de variation de la matrice de flexibilité chapitre II
-7 Variationde
variation deflexibilite
flexibilitéen
enfonction
fonction des
du déplacement
deplacementsuivant Xx
suivant
x 10
5
𝛿𝑗
DDF
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ddl
-6 Variation de
de flexibilite
flexibilité en fonction
x 10 variation fonction du
dedéplacement
deplacementsuivant
suivantZ z
2
DDF
𝛿𝑗 1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ddl
-5
x 10 variation de flexibilite en fonction de retation autour de y
2
𝛿𝑗
DDF
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ddl
II.5 Conclusion :
37
Méthode de variation de la matrice de flexibilité chapitre II
Les ddl de rotation autour de l’axe y sont plus adaptés dans la localisation
d’endommagement que les déplacements suivant x et z.
38
Les méthodes d’expansion
III.1 Introduction
Il est nécessaire d’effectuer des essais sur des structures pour extraire les données modales.
Ces derniers sont utilisés dans la méthode de vibration de la flexibilité. Cependant, les résultats
expérimentaux sont incomplets. Le nombre de ddls (degrés de libertés) mesurés est de un à
deux fois plus petit que le nombre des ddls du modèle EF. De plus ne sont pas tous les modes
de la structure qui sont mesurables. Les vecteurs propres mesurés de la structure doivent être
complétés pour être à la même taille que ceux de modèle éléments finis EF. Cette procédure
consistant à compléter les vecteurs propres mesurés pour qu’ils soient à la même taille que ceux
calculés est dite méthode d’expansion.
Dans les expressions qui suivent, l’indice 1 est donné au groupe des ddl observés des modes
de la structure (∅1𝑠 ) aussi qu’à celui des ddls des modes correspondants du modèle éléments
𝑒𝑓
finis (∅1 ). L’indice 2 est donné au groupe des ddl reconstituées de la structure (∅2𝑠 ) ainsi qu’à
𝑒𝑓
celui des ddl correspondant de modèle éléments finis (∅2 ).
40
Méthodes d’expansion chapitre III
𝒆𝒇
∅𝒔𝟐 = ∅𝟐 (III.1)
Cette technique utilise le modèle (K, M), matrice de raideur et matrice de masse. Cette
méthode est basée sur le problème aux valeurs propres partitionné comme suit :
41
Méthodes d’expansion chapitre III
Nous calculons les sous- vecteurs propres manquants de la structure ∅2𝑗 par la formule
suivante :
Méthode A
Méthode B
−1
ef
T = − K12 − ωs2 ef
j M12
ef
∗ (K11 − ωs2 ef
j M11 ) (III.7)
Dans ce cas, la matrice T est calculée à partir des sous-matrices du modèle éléments finis
relativement au groupe 1 des ddl
42
Méthodes d’expansion chapitre III
Méthode C
Les équations (III.3) et (III.4) peuvent être combinées pour avoir les deux formules suivantes :
ef
K11 − ωs2 ef
j M11
A1 = s2
(III.8)
K ef ef
21 − ωj M21
ef
K12 − ωs2 ef
j M12
A2 = s2
(III.9)
K ef ef
22 − ωj M22
telles que
s
A1 ∗ ∅1,j + A2 ∗ ∅s2,j =0 (III.10)
T = −A+2 ∗ A1 (III.11)
Nous remarquons dans ce cas que la matrice de transformation T utilise toutes les sous-
matrices du modèle EF, contrairement à la méthode A et B.
L’idée de base de cette méthode est d’écrire les ddl inconnus (groupe 2) en fonction des
ddls connus (groupe 1).
Cela veut dire que la matrice modale ∅s est considérée linaire par rapport à la matrice
ef
correspondante éléments finis ∅ .
43
Méthodes d’expansion chapitre III
Donc les sous- vecteurs propres inconnus de la matrice modale de la structure correspondant
aux ddl reconstitués sont donnés par la relation suivante :
∅s2 = ∅ef
2 ∗T (III.14)
Dans cette méthode la matrice modale totale de la structure ∅stot est exprimée comme une
s
combinaison linéaire avec les vecteurs propres de groupe 1, ∅1 (ddl observés) du même
système.
𝑇 = ∅ef ef
tot ∗ ∅1 (III.16)
𝑇 = ∅ef s
tot ∗ ∅1 (III.17)
Remarque
Nous remarquons que dans les cas a et b, les deux sous-matrices de la matrice modale du
modèle éléments finis (EF) correspondants aux vecteurs propres mesures sont utilisés.
44
Méthodes d’expansion chapitre III
∅1s
∅mix = (III.18)
∅ef
2
Les matrices de transformation calculées par les quatre méthodes présentées ci-dessus
peuvent être utilisées pour l’expansion de la sous-matrice modale expérimentale ∅1s afin
d’obtenir la matrice modale complétée ∅stot de la structure, i.e. l’équation (III.15)
∅stot = T ∗ ∅1s
Cette méthode d’expansion utilise une sous-base modale du modèle éléments finis.
Nous admettons que les déplacements modaux de la structure peuvent être représentés par une
combinaison linéaire de déplacements modaux de même nature du modèle éléments finis :
s
yyv ≅ ∅ef
np ∗ Cyv (III.21)
45
Méthodes d’expansion chapitre III
Le vecteur de projection 𝐶𝑦𝑣 ∈ 𝐶 𝑛𝑝 ,1 est évalué, au sens de moindres carrés, à partir des ddl
observés :
−1
Cyv = [∅ef + s ef ef
cv ] ycvy = ∅cy ∗ ∅cy ∗ ∅ef s
cy ∗ ycvy (III.22)
où :
s
ycvy ∈ Rc,1 : Sous-vecteur propre expérimental de la structure correspondant aux ddls
déplacements observés dans la direction y.
𝑒𝑓
∅𝑐𝑣 ∈ 𝑅 𝑐,𝑛𝑝 : Sous-matrice modale du modèle éléments finis correspondant aux ddls de
déplacements observés dans la direction y.
𝑠 𝑒𝑓
𝑦𝑦𝑣 = ∅𝑛𝑝 * 𝐶𝑦𝑣 (III.23)
avec
𝑠
𝑦𝑦𝑣 ∈ 𝐶𝑁,1 ;v=1(1)m
III.3 Conclusion
Apres avoir présenté les différentes méthodes d’expansion nous remarquons que toutes
ces méthodes appliquent le même principe :
46
Méthodes d’expansion chapitre III
47
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion
de la mesure
IV.1 Introduction
Après la présentation des différentes méthodes d’expansion dans le chapitre III, nous
étudions leur impact sur la méthode de détection- localisation d’endommagements.
Dans cette application nous considérons comme cas test numérique la poutre repliée,
représentée dans la figure IV.1.
Les caractéristiques mécaniques et le maillage éléments finis de la structure sont indiqués ci-
dessous :
22 21 20 19 18 17 16 15 14 13
23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12
12
11
y 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x
Figure IV.1: Poutre repliée
49
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
Dans cette application, la sous-matrice modale expérimentale est obtenue par simulation.
A la matrice modale calculée (S) est ajouté du bruit. De celle-ci seul un nombre restreint de ddl
sont gardés.
Ces derniers correspondent aux ddl instrumentés de capteurs. Le choix des emplacements
est décrit en annexe A. Les différentes méthodes d’expansion décrites auparavant sont
successivement utilisées pour compléter les vecteurs propres mesurés pour les amener à la même
taille que celle des vecteurs propres EF afin de mettre alors en œuvre la méthode de détection
d’endommagement de la structure.
Deux scenarios d’endommagement sont considérés :
-cas 1 : Les éléments fins 4, 9 e 15 endommagés respectivement de 25, 35 et 40% se trouvent à
l’endroit uniquement de ddl mesurés.
-cas 2 : Les éléments fins 2, 13 et 16 sont respectivement endommagés de 60, 25 et 10% se
trouvent à l’endroit de ddls uniquement reconstitués.
50
1
DD
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3
x 10 methode Ambriambolona
Méthode d’Andriambolona
2
DDF
𝛿𝑗1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3 Méthode mixte
x 10 eigenvector-mixing
1
𝛿𝑗 0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
51
1
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
-3
x 10 methode
Méthode Ambriambolona
d’Andriambolona
1
𝛿𝑗
0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
-3 Méthode mixte
x 10 eigenvector-mixing
1
𝛿𝑗
0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
52
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
-3
x 10 dynamic expansion methode : A
Méthode d’expansion dynamique A
2
DDF
𝛿1𝑗
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3
x 10 dynamic expansidynamique
Méthode d’expansion on methode : B B
2
DDF
𝛿1𝑗
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3
x 10 dynami
Méthode c expansion methode
d’expansion :C C
dynamique
2
DDF
𝛿1𝑗
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
53
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
-3 Méthodedynamic
x 10 expansiondynamique
d’expansion methode : A A
2
DDF
𝛿𝑗1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3 Méthode dynamic
x 10 expansiondynamique
d’expansion methode : B B
2
DDF
𝛿𝑗1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3 Méthode d’expansion dynamique C
x 10 dynamic expansion methode : C
2
DDF
𝛿𝑗1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
54
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
𝛿𝑗 1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3 Méthode d’expansion Serep basée sur le modèle structure (S)
x 10 serep methode : MA based
𝛿𝑗
4
DDF
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3 Méthode d’expansion Serep mixte basée sur modèle éléments finis
x 10 serep methode :mix/FE based
2
DDF
𝛿𝑗 1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3 Méthode d’expansion Serep mixte basée sur modèle structure
x 10 serep methode :mix/MA based
1
DDF
𝛿𝑗 0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
Figure IV.4.a : Variation de flexibilité en utilisant les méthodes d’expansion Serep cas1 :
endommagement à l’endroit des ddl mesurés
Les résultats présentés dans la figure IV.4.a montrent la variation de la flexibilité 𝛿𝑗 avec
les méthodes d’expansion Serep dans le cas où les éléments endommagés correspondent à des ddl
observés (mesurés).
Nous remarquons que parmi les quatre méthodes d’expansion Serep, seule la méthode
basée sur les éléments finis peut détecter l’endommagement.
55
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
𝛿𝑗 1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3
serepSerep
x 10 Méthode d’expansion methode
basée: MA based
sur le modèle structure (S)
4
DDF
𝛿𝑗 2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3 Méthode d’expansion Serep basée sur le modèle structure (S)
x 10 serep methode :mix/FE based
2
DDF
𝛿𝑗 1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
-3Méthode d’expansion de Serep mixte basé sur modèle structure
x 10 serep methode :mix/MA based
1
DDF
𝛿𝑗0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
Figure IV.4.b : Variation de flexibilité en utilisant les méthodes d’expansion Serep cas2 :
endommagement à l’endroit des ddl reconstitués
56
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
10-3-3
a) Endommagement à l’endroit des ddl mesurés
x 10 coordinat methode
1.8
1.6
1.4
1.2
1
DDF
𝛿𝑗 0.8
0.6
0.4
0.2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
ddl
1.2
0.8
DDF
𝛿𝑗 0.6
0.4
0.2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
ddl
ddl
L’histogramme du cas 1 met en évidence les positions des endommagements, alors que
l’histogramme du cas 2 n’en indique aucun.
57
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
IV.3 Interprétation
IV.4 Conclusion :
Nous avons présenté dans ce chapitre les généralités sur les différentes techniques
d’expansion considérées. La qualité de la reconstitution est analysée à travers les résultats de la
détection-localisation d’endommagements par la méthode de variation de la flexibilité. Le
problème du choix des ddl à observer pour certaines techniques a été résolu en utilisant la méthode
d’Andriambolona [Annexe A].
Cette dernière a le mérite de ne considérer que des ddl de grands déplacements et de même
ordre de grandeur. Certaines des autres techniques améliorées a priori par le choix des ddls à
58
Cas test numérique sur la détection d’endommagement et expansion de la mesure chapitre IV
instrumentes gardent leurs robustesse ou directement plus performantes quant à l’expansion mais
d’autres deviennent beaucoup moins performantes.
La performance de certaines méthodes ainsi améliorées est constatée quand les
endommagements se trouvent dans les régions de ddl mesurés (cas 1). Dans le cas où les
endommagements se trouvent au voisinage que de ddl reconstitués, la performance de toutes ces
méthodes se trouve plus ou moins affectée (cas 2).
59
Modélisation d’une structure endommagée
V.1 Introduction
Détecter et localiser les endommagements dans les structures, relevant soit du génie mécanique
ou bien du génie civil, est important aussi bien du point de vue des risques encourus par leur utilisation
et également du point de vue économique. La présence de l’endommagement provoque une diminution
de rigidité de la structure, c’est-à-dire une augmentation de sa flexibilité et de son amortissement qui
affecte donc la forme des modes et les valeurs propres. Plusieurs méthodes ayant été proposées
utilisent les variations de ces caractéristiques afin d’identifier et localiser les endommagements. Le
problème des poutres fissurées a attiré l’attention de plusieurs chercheurs. Leurs travaux sont
concentrés sur le calcul de la matrice de rigidité de la poutre fissurée en utilisant la méthode des
éléments finis.
Dans ce chapitre nous considérons une poutre fissurée en exploitant la méthode de rigidité
dynamique et la méthode des éléments finis afin d'étudier ses caractéristiques de vibration libre.
Cette méthode est basée sur la rigidité dynamique en liaison avec une approche de flexibilité
pour modéliser une poutre fissurée. Soit une poutre de Timoshenko (Figure V.1) de section
transversale rectangulaire de largeur b, de profondeur h et de longueur L comportant une fissure de
profondeur ase trouvant à une position donnée x le long de sa longueur L. La poutre est discrétisée en
deux éléments finis poutre intacts I (longueur Le1) et II (longueur Le2) reliés par un élément de
longueur infiniment petite représentant la fissure.
61
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Y Elément
fissurée
Elément Fissuré
x
Le1 Le2
a x
ElémentI
Élément I Elément
Elément II II
z
La présence d’une fissure n’affecte pas la matrice de masse. Le calcul de la matrice de rigidité de
l’élément intact est obtenu suivant les étapes suivantes :
Dans cette méthode, la théorie de la poutre Timoshenko est utilisée pour évaluer la matrice de
rigidité des deux éléments poutres intacts I et II à partir des énergies cinétique U et potentielle V, avec
les conditions aux limites suivantes comme il se présente dans la figure V.2 .
wi wi+1
i i+1
ui+1
ui
θi
θi+1
X=0 X=Le
1 𝐿
U=2 0
𝜌𝐴𝑢̇2 + 𝜌𝐴𝑤̇ 2 + 𝜌𝐼𝜃 ̇² 𝑑𝑥 (V.1)
1 𝐿
V= 2 0
𝐸𝐴𝑢̀2 + 𝐸𝐼𝜃 ̀2 + 𝑘𝐺𝐴(𝑤̀ − 𝜃)² 𝑑𝑥 (V.2)
62
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Les équations différentielles du mouvement des deux éléments intacts sont alors calculées en
appliquant le principe d’Hamilton :
Les expressions de l’effort axial (P), l’effort tranchant (S) et le moment fléchissant (M) sont
données par :
u(x,t)=U(x)eiωt, (V.5.i)
𝛾
𝑥
= (V.6)
𝐿
63
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Substituant les équations (V.5) dans le système d’équations différentielles du mouvement. (V3)
et procédant au changement de variable (V.6), nous obtenons les équations ordinaires suivantes :
1
D W(𝛾) + [s D2 + (brs - 1)]ϴ(𝛾) = 0 (V.7.iii)
𝐿
telles que:
𝜌𝐴 2 2 𝜌𝐴 4 2 𝐸𝐼 𝐼 𝑑
μ2= 𝐿𝜔 , b= 𝐿𝜔 , s= , r= , D=
𝐸𝐴 𝐸𝐼 𝑘𝐴𝐺 𝐿2 𝐴𝐿2 𝑑𝛾
Puisque le mouvement axial est découplé, la combinaison entre les deux équations (V.7.ii) et
(V.7.iii) nous donne les deux cas suivant d’équations modifiées :
Premier cas
Multipliant l’équation (V.7.ii) par D et l’équation (V.7.iii) par L (D2+bs), nous donne :
où :
64
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Deuxième cas
Multipliant l’équation (V.7.iii) par l’operateur D nous obtenons :
Nous pouvons donc représenter les équations (V.10) et (V.15) par une seule et même
équation :
où
La solution de l’équation différentielle (V.16) s’écrit selon que H=W(𝛾) ou H= 𝛳(𝛾) comme suit :
65
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
α2 =-a1+ 𝑎12 − 𝑎2 ,
C’est-à-dire:
𝛼 2 +𝑏 𝑐 −𝛽 2 +𝑏 𝑠
avec c1= , c2=
𝛼 𝛽
66
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Ti+1
Ti
Pi P i+1
Mi M i+1
ξ =0 ξ =1
Le
La relation entre la matrice de raideur K, les amplitudes des forces F (représentés sur la figure
V.3) et les déplacements δ est définie par :
F=Kδ (V.23)
𝑘11 0 0 𝑘14 0 0
0 𝑘22 𝑘23 0 𝑘25 𝑘26
0 𝑘23 𝑘33 0 −𝑘26 𝑘36 𝐾11 𝐾12
𝐾𝑒𝑙 = = 6x6 (V.24)
𝑘14 0 0 𝑘11 0 0 𝐾21 𝐾22
0 𝑘25 −𝑘26 0 𝑘22 −𝑘23
0 𝑘26 𝑘36 0 −𝑘23 𝑘33 6×6
avec :
Ф3= c1 c2 (α2+β2) (c1 sinh α – c2 sin β), Ф4= -c1 c2 (α2+β2) (cosh α – cos β),
Ф5= (α2+β2) (c1cosh α sin β +c2sinh α cos β), Ф6= -(α2+β2) (c1 sin β +c2sinh α),
Les matrices de raideur des deux sous-éléments intacts I et II peuvent être réécrites sous forme
de matrices partitionnées comme suit:
𝐼 𝐼 𝐼𝐼 𝐼𝐼
𝐾11 𝐾12 𝐾11 𝐾12
KIel= 𝐼 𝐼 , K II
el = 𝐼𝐼 𝐼𝐼 (V.25)
𝐾21 𝐾22 𝐾21 𝐾22
A partir de principe de St Venant [] la présence de la fissure dans une structure influe sur le
champ des contraintes et engendre une augmentation de flexibilité locale au voisinage de la fissure. La
matrice de rigidité de l’élément fissuré est obtenue en utilisant la matrice de flexibilité C.
Y x Lc
\ a h
y
x
Le
La figure V.4 représente un élément de poutre fissurée de section rectangulaire et comportant une
fissure de profondeur a.
68
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
𝑐11 𝑐12 𝑐13
𝐶𝑒𝑙 = 𝑐21 𝑐22 𝑐23 (V.26)
𝑐31 𝑐32 𝑐33 3×3
Les éléments de la matrice de flexibilité sont calculés par deux méthodes différentes :
36𝐿 2
𝑐 𝑎 / 𝑎 /
2𝜋 𝑦 𝐹22 (𝑦 )𝑑𝑦 + 0 𝑦𝐹32 (𝑦 )𝑑𝑦
2 0
𝑐22 = (V.27)
𝐸`𝑏
𝑎 /
𝐿𝑐 72𝜋 0 𝑥 𝐹22 𝑥 𝑑𝑥
𝑐23 =
𝐸`𝑏 2
𝑎 /
72𝜋 0 𝑦 𝐹22 𝑦 𝑑𝑦
𝑐33 =
𝐸 ` 𝑏 2
où Lc est la distance entre la position de la fissure et le nœud droit du sous-élément fini fissuré comme
il est représenté dans la figure V.4.
(𝜋𝑦 /2))3
𝑡𝑔 (𝜋𝑦 /2) 0.752+2.02𝑦 +0.37(1−𝑠𝑖𝑛
F1(y) = (V.28)
𝜋𝑦/2 𝑐𝑜𝑠
(𝜋𝑦 /2)
0 ≤ y ≤ 0.5
69
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Dans cette méthode, les éléments de la matrice de flexibilité du sous-élément fissuré s’écrivent
comme suit:
𝐹(1,1)
𝑐11 = .
𝐸`𝑏
𝐿𝑐 𝐹(1,2)
𝑐12 =
𝐸`𝑏
𝐹(1,3)
𝑐13 = (V.31)
𝐸`𝑏
𝐹(2,2)
𝑐22 =
𝐸`𝑏
𝐿𝑐 𝐹(2,3)
𝑐23 = .
𝐸 ` 𝑏 2
𝐹(3,3)
𝑐33 =
𝐸 ` 𝑏 2
Par symétrie, nous avons 𝑐13 = 𝑐31 ; 𝑐12 = 𝑐21 ; 𝑐23 = 𝑐32 .
Les coefficients de flexibilité F(1,1), F(1,2) = F(1,3) et F(2,3) = F(3,3) sont écrits en fonction
du taux de profondeur de la fissure a/h :
F (1,1)= 𝑒 1/(1−𝑦) (-0.326584 10-5y + 1.455190 102 - 0.984690 y3 + 4.895396 y4- 6.501832y5
+12.792091y6 - 26.723556y7 + 35.073593y8 - 34.954632y9 + 90.054062y10). (V.32)
𝜉
où 𝑦 = 𝑜ù avec0≤ 𝑦 ≤ 0.5.
70
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
𝐼𝐼𝐼 𝐼𝐼𝐼
𝑓 𝐶𝑒𝑙 −1 − 𝐶𝑒𝑙 −1 𝐾11 𝐾12
𝐾𝑒𝑙 = = 𝐾𝑒𝑙𝐼𝐼𝐼 = (V.36)
− 𝐶𝑒𝑙 −1 𝐶𝑒𝑙 −1 6×6
𝐼𝐼𝐼
𝐾21 𝐼𝐼𝐼
𝐾22
𝐼 𝐼
𝐾11 𝐾12 0 0
𝐼𝐼𝐼
𝐼
𝐾21 𝐼
𝐾22 𝐼𝐼𝐼
+ 𝐾11 𝐾12 0
𝐾𝑒𝑙 = 𝐼𝐼𝐼 𝐼𝐼 𝐼𝐼 (V.37)
0 𝐼𝐼𝐼
𝐾21 𝐾22 + 𝐾11 𝐾12
𝐼𝐼 𝐼𝐼
0 0 𝐾21 𝐾22
Les fréquences naturelles et les modes propres d’une poutre fissurée sont obtenus en utilisant une
discrétisation de la poutre en n+m éléments finis chacun de longueur Le=L/(n+m). La fissure est dans
l’élément fini (n-n+1) compris entre les deux sous-domaines A et B.
La partie A de la poutre est subdivisée en n éléments finis alors que la partie B est subdivisée en
m éléments finis. Les deux sous-domaines A et B sont séparés par un élément fissuré comme il est
montré sur la figure ci-dessous
Elément fissuré
A B
1 … i … n n+1 … j … n+m
i i+1
i
L/(n+m)
μi μi+1
θi θi+1
ʋi ʋi+1
71
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Dans la méthode de D.Zheng et al, la matrice de flexibilité de l’élément fissuré est obtenue en
ajoutant la matrice de flexibilité globale traduisant la fissuration de l’élément à la matrice de flexibilité
de l’élément fini poutre intact. Chacune de ces deux matrices à concaténer sont définies ci-après :
V.3.1.1 Matrice de flexibilité globale de l’élément III d’un élément fini poutre fissuré donné
La matrice de flexibilité globale peut être calculée de deux manières différentes : la méthode
de quadrature de Gauss 128-points ou la méthode des moindres carrés.
V.3.1.2 Matrice de la flexibilité de l’élément III intact sans la prise en compte de la fissuration
𝐿𝑒
0 0
𝐸𝐴
𝐿3𝑒 𝐿2𝑒
𝐶𝑒𝑙𝑖𝑛𝑡 = 0 3𝐸𝐼 2𝐸𝐼
(V.39)
𝐿2𝑒 𝐿𝑒
0 2𝐸𝐼 𝐸𝐼
Par addition des deux matrices de flexibilité globale et intacte, nous obtenons la matrice de la
flexibilité totale suivante :
𝐿𝑒
+ 𝑐11 −𝑐12 −𝑐13
𝐸𝐴
𝑔𝑙 𝐿3𝑒 𝐿2𝑒
𝐶𝑒𝑙𝑡𝑜𝑡 =𝐶𝑒𝑙𝑖𝑛𝑡 + 𝐶𝑒𝑙 = −𝑐21 3𝐸𝐼
+ 𝑐22 2𝐸𝐼
+ 𝑐23 (V.40)
𝐿2𝑒 𝐿𝑒
−𝑐31 + 𝑐32 + 𝑐33
2𝐸𝐼 𝐸𝐼
72
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Ayant calculé la matrice de la flexibilité totale 𝐶𝑒𝑙𝑡𝑜𝑡 de l’élément fini poutre fissuré, nous inversons
celle-ci pour obtenir la matrice élémentaire de raideur Kel:
avec:
−1 0 0
0 −1 0
0 −𝐿𝑒 −1
L= (V.42)
1 0 0
0 1 0
0 0 1
La méthode de M.Kisa et al [33] établit les matrices élémentaires de raideur et de masse d’un
élément fini poutre [Pety.34] pour modéliser une poutre. Tout élément fini fissuré est discrétisé en
trois éléments dont deux intacts (I et II) comme dans la méthode de D. Zheng et al ci-dessus et y insère
un élément infiniment petit III entre ceux-ci à l’endroit de la fissure.
La matrice de masse développée par Petyt, est donnée pour un élément poutre à deux nœuds i et
j comme suit :
Pour le cas de la flexion dans le plans xy avec deux degrés de liberté, δ = {v,θ}:
𝑚1 𝑚2 𝑚3 𝑚4 𝑚7 𝑚8 −𝑚7 𝑚8
1 𝜌 𝐴𝑘 𝑚2 𝑚5 −𝑚4 𝑚6 𝜌 𝐼𝑧 𝑚8 𝑚9 −𝑚8 𝑚10
𝑀𝑒𝑙 = 210(1+3𝛽)2 𝑚3 −𝑚4 𝑚1 −𝑚2 +30 𝑘 (1+3𝛽 )2 −𝑚7 −𝑚8 𝑚7 −𝑚8 (V.43)
𝑚4 𝑚6 −𝑚2 𝑚5 𝑚8 𝑚10 −𝑚8 𝑚9
avec :
m1=156+882β+1260β2.
m2= (44+231β+315β2) k.
m3=54+378β+630β2.
73
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
m4= (-26-189β-315β2) k.
m7=18.
m8= (3-45β) k.
𝐸𝐼
β= , k=Le/2
𝜅 𝐺 𝐴 𝑘2
où :
G : Module cisaillement.
A : Section de l’élément.
k : Module d’élasticité.
2 1
3 3
𝑀𝑒𝑙2 = 𝜌𝐴𝑘 1 2 (V.44)
3 3
La matrice de masse élémentaire de l’élément fini poutre à trois ddls par nœud δ={u,v,θ} s’écrit
alors sous la forme suivante :
74
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
2 2
𝑀11 0 0 𝑀12 0 0
1 1 1 1
0 𝑀11 𝑀12 0 𝑀13 𝑀14
1 1 1 1
0 𝑀21 𝑀22 0 𝑀23 𝑀24
𝑀𝑒𝑙 = 2 2 (V.45)
𝑀21 0 0 𝑀22 0 0
1 1 1 1
0 𝑀31 𝑀32 0 𝑀33 𝑀34
1 1 1 1
0 𝑀41 𝑀42 0 𝑀43 𝑀44 6×6
Matrice de raideur en flexion dans le plan xy avec deux degrés de liberté δ = {v,θ}:
3 3𝑘 −3 3𝑘
1 𝒛 𝑬 𝑰 3𝑘 (4 + 3𝛽)𝑘 2 −3𝑘 (2 − 3𝛽)𝑘 2
𝐾𝑒𝑙 = 𝟐 𝒌𝟑 (𝟏+𝟑 (V.46)
𝜷) −3 −3𝑘 3 −3𝑘
3𝑘 (2 − 3𝛽)𝑘 2 −3𝑘 (4 + 3𝛽)𝑘 2
1
𝐸𝐴
−12
2 2
𝐾𝑒𝑙 = 1 (V.47)
𝑘
−12 2
La matrice de raideur de l’élément fini poutre intact est alors donnée par :
2 2
𝐾11 0 0 𝐾12 0 0
1 1 1 1
0 𝐾11 𝐾12 0 𝐾13 𝐾14
1 1 1 1
0 𝐾21 𝐾22 0 𝐾23 𝐾24
𝐾𝑒𝑙𝑖𝑛𝑡 = 2 2 (V.48)
𝐾21 0 0 𝐾22 0 0
1 1 1 1
0 𝐾31 𝐾32 0 𝐾33 𝐾34
1 1 1 1
0 𝐾41 𝐾42 0 𝐾43 𝐾44 6×6
75
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
𝒇
V.3.2.3 Matrice de raideur élémentaire de l’élément fini poutre fissuré 𝑲𝒆𝒍
Le champ des contraintes est affecté juste au voisinage de la fissure. L’énergie due à la
présence de la fissure conduit à l’augmentation de la flexibilité locale. La matrice de flexibilité locale
est obtenue à partir de la matrice de flexibilité globale avec Lc =0.
𝑐11 0 𝑐13
𝐶𝑒𝑙𝑙𝑜𝑐 = 0 𝑐22 0 (V.49)
𝑐31 0 𝑐33 3×3
𝑓
Pour un élément fini fissuré donné, l’expression de la matrice de raideur 𝐾𝑒𝑙 de l’élément III est
donc obtenue en inversant la matrice de flexibilité 𝐶𝑒𝑙𝑙𝑜𝑐 ci-dessus, soit :
𝑓 C −1 − C −1
𝐾𝑒𝑙 = (V.50)
− C −1 C −1
𝑓
La matrice 𝐾𝑒𝑙 est de taille 6x6.
La matrice de raideur totale d’un élément fini poutre fissuré est alors obtenue par assemblage
𝑓
des deux matrices de raideur 𝐾𝑒𝑙𝑖𝑛𝑡 pour les éléments I et II et la matrice 𝐾𝑒𝑙 de l’élément III
représentant la fissure.
Dans le cas d’une poutre à plusieurs fissures, le calcul de sa matrice de rigidité, par les
méthodes présentées dans ce chapitre, se fait avec les mêmes procédures que dans le cas d’une
poutre à une seule fissure.
z Xn
X1 X2
a1 a2 an x
h
y b
L
76
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
La poutre de la figure V.6 est subdivisée en un certain nombre d’élément finis. Ceux-ci
comportent des éléments intacts et des éléments finis fissurés. Chacun de ces derniers est discrétisé
en trois éléments I, II et III comme il a été expliqué auparavant.
La matrice de rigidité de la poutre à plusieurs fissures est obtenue par assemblage de toutes les
matrices de raideurs des éléments intacts et de celles des éléments fissurés.
Soit une structure poutre fissurée à une distance x, de section prismatique, discrétisée en 11
éléments finis et comportent 11 nœuds à 3 ddl. par nœud, soit N = 33 ddl en total.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
y
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
x
Figure V.7 : Discrétisation de la poutre fissurée.
Caractéristiques de la poutre :
77
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
V.5.1 Détection de l’endommagement par la variation des valeurs propres et comparaison des
deux méthodes de modélisation d’une fissure à travers les résultats de la localisation
Dans cette partie, nous nous intéressons à la détermination des caractéristiques vibratoires de la poutre
fissurée en faisant varier la position et la profondeur de la fissure.
a x
h
y
L
Les fréquences propres de la poutre endommagée sont calculées pour différentes positions x /L
profondeurs a/h du la fissure.
Les valeurs des fréquences propres de la poutre fissurée évaluées par chacune des deux méthodes
et en comparais celles de la structure intacte (sans fissure), sont données dans les tableaux suivants :
Poutre fissurée
modes Poutre intacte
Méthode de Méthode de
D.Zheng et al M.Kisa et al
Tableau V.1 : Fréquences propres des structures intacte et fissurée (en Hz). Cas x/L=0.2 ; a/h=0.2 .
78
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Poutre fissurée
modes Poutre intacte
Méthode de Méthode de
D.Zheng et al M.Kisa et al
Tableau V.2 : Fréquences propres des structures saine et fissurée (en Hz). Cas x/L=0.2 et a/h=0.4 .
Poutre fissurée
modes
Poutre intacte Méthode de Méthode de
D.Zhenget al M.Kisa et al
Tableau V.3 : Fréquences propres des structures intacte et fissurée (en Hz). Cas x/L=0.6 et a/h=0.2.
z X2
X1
1a a2 x
2 Fissure 1 Fissure 2
h
y 1
L
79
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Nous comparons les fréquences propres de la même poutre dans le cas d’une seule fissure
(Figure V.6) et celles de la même poutre à deux fissures (figure V.7).
Cas d’une seule fissure :
x/L=0.2 et a/h=0.2 .
Cas de deux fissures
( x/L=0.2 et a/h= 0.2 ; x/L=0.6 et a/h= 0.2 )
Tableau V.4 : Comparaison des fréquences propres. Cas 1: une seule fissure et cas 2 : deux fissures.
Interprétation
Nous remarquons une petite différence entre les valeurs des fréquences propres obtenus par les
deux méthodes des éléments finis. Cette différence due au choix de la matrice de flexibilité locale ou
globale.
Nous remarquons aussi que les valeurs des fréquences propres de la poutre fissurée sont plus
petites que celles correspondantes de la poutre intacte. Cette différence augmente avec la profondeur
de la fissure et diminue avec la position de la fissure.
80
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
Le tableau V.4 représente une comparaison entre les fréquences propres de la structure à deux
fissures avec celles d’une structure à une seule fissure et une structure saine. Nous remarquons une
diminution importante des valeurs des fréquences propres dans le cas de deux fissures.
Cette partie consiste à localiser les fissures de cette structure par la méthode de variation de
flexibilité en utilisant les deux méthodes d’expansion, la méthode d’Andriambolona et la méthode
Serep basée sur le modèle éléments finis. Les éléments endommagés (fissurés) sont 3 et 7.
Après avoir déterminé a priori les vecteurs propres de la structure fissurée et les ddl capteurs
(ddl observés), nous procédons successivement par chacune des méthodes d’expansion considérées à
compléter les ddl des vecteurs propres manquants de la structure. Puis, nous utilisons la méthode de
variation de flexibilité, pour localiser les éléments endommagés.
Nous utilisons la méthode des éléments finis présentée auparavant (M.Kisa et al) aussi que
celle de( D.Zheng et al), pour modéliser les fissures.
-3 Procédure demethode
D.Zheng et al pour modéliser la fissure
d Amdraimbolona1
x 10
1
DDF
0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
ddl
-3
x 10-3 Procédure demodal
M.Kisa et al methode
cordinate pour modéliser la fissure
methode d Amdraimbolona1
1 x 10
1
DDF
DDF
0.5
0.5
00
1
1 22 33
66 7744 8855 99 1010 1111
ddl
ddl
-3
Figure V.10 : Détection modal
x d’endommagement
10 parcordinate methode
variation de la flexibilité en utilisant la méthode
1
d’expansion d’Andriambolona.
DDF
0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
ddl
81
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
ddl
ddl
-3
x 10 MA based
-3 Procédure de M.Kisa et al pour modéliser la fissure
Fe based
1 x 10
1
DDF
0.5
DDF
0.5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
ddl
-3
ddl
x 10
-3 mix/FE based
x 10 MA based
1 1Détection
Figure V.11: d’endommagement par variation de flexibilité en utilisant la méthode
DDF
0.5
0
Interprétation
0 1 2 6 37 8 49 5
10 11
1 2 6 73 8 4
9 10 5 11
ddlddl
Les histogrammes
-3 des figures V.10 et V.11 montrent la variation de flexibilité dans le cas de la
mix/MA
x x1010-3 mix/FEbased
based
1 1
méthode d’expansion d’Andriambolona et la méthode d’expansion Serep basée sur le modèle
DDF
0.5
DDF
éléments finis.
0.5 Nous remarquons que les éléments endommagés sont indiqués par les valeurs
maximales de
0 la variation de flexibilité.
0 11 22 33 4 4 5 5 6 6 7 7 8 8 9 9 1010 11 11
ddlddl
Dans le cas-3de modélisation de la fissure par la méthode de D.Zheng et al, les positions des
x 10 mix/MA based
deux éléments1 fissurés sont bien déterminées, alors que dans le cas de la modélisation d’une fissure par
la méthode de
0.5M.Kisa et al, il n’y a que l’élément fissuré 3 qui est bien détecté.
DDF
0
V.6 Conclusion
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
ddl
Ce chapitre porte sur l’obtention de la matrice de rigidité de la structure endommagée. La
matrice de rigidité des éléments finis intacts est obtenue en utilisant la théorie d’Euler Bernoulli.
82
Modélisation d’une structure endommagée Chapitre V
La matrice de rigidité totale de l’élément fini poutre endommagé est alors obtenue par
assemblage des matrices de raideur des deux sous éléments finis intacts I et II et de celle du sous-
élément fissuré III.
Dans le cas du cas test de simulation numérique d’une structure à plusieurs endommagements,
en comparant les résultats de détection-localisation d’endommagements, nous obtenons de meilleurs
résultats en utilisant la méthode de modélisation de la fissure de D. Zheng et al, plutôt que celle de M.
Kisa et al.
83
Conclusion générale
85
La performance de la méthode de variation de la flexibilité est meilleure quand
les endommagements se trouvent dans les éléments correspondant aux ddl
capteurs (observés) plutôt qu’à l’endroit des ddl reconstitués (non observés).
86
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101
ANNEXE A
A défaut de un (ou plusieurs) ddl imposé(s), le 1erddl est sélectionné parmi tous les ddl
potentiels par la condition :
(𝑚 )
𝑍𝑖𝑚 = 𝑀𝑎𝑥𝑗 =1(1)𝐿 𝑍𝑗
où : 𝑍𝑖𝑚 ∈ 𝑅1,𝑛𝑝 , ligne de la sous base modale Ym∈⊥𝐿,𝑛𝑝 correspondant au jeme ddl
potentiel ; L est le nombre des ddls de translation potentiellement observables.
𝑍𝑖𝑚
𝑍2𝑚 = ∈ 𝑅 2,𝑛𝑝 ; 𝑗 = 1 1 𝐿 𝑒𝑡𝑗 ≠ 𝑖
𝑍𝑗𝑚
𝑚
Le deuxième ddl j sélectionné est celui maximisant le rang de la matrice 𝑍2𝑗 et minimisant
son nombre de conditionnement. Si nous poursuivons itérativement selon cette même
technique pour le choix des autres ddl, il est possible de tracer les graphes de la variation du
rang et du conditionnement des matrices en fonction du numéro de ddl.
88
𝑇
𝑍2𝑚 = 𝑍𝑖𝑚𝑇 𝑍𝑗𝑚𝑇 … |𝑍𝑗𝑚𝑇 ∈ 𝑅 𝑝,𝑛𝑝 ; 𝑘 ≠ 𝑖 𝑒𝑡 𝑘 ≠ 𝑗
Dans le cas du premier cas test numérique, à savoir la structure poutre, le nombre de
capteur à prendre en considération pour une discrétisation en 50 éléments finis est de (8
capteurs).
6
Rang(Z)
2
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
ddl
3
Cond(Z)
1
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
C ddl
89
ANNEXE B
Pour des raisons de non fiabilité du matériel, d’appareillage et d’observation, nous sommes
obligés de prendre en considération l’effet de bruit. Il est introduit de la façon suivante :
𝑦𝑖𝑏 = 𝑦𝑖 + 𝑔𝑛. 𝑚𝑎𝑥 𝑎𝑏𝑠 𝑦𝑖 . 𝑦𝑖𝑏𝑡
où :
𝑦𝑖𝑏 : Vecteur déplacement bruité au ieme capteur.
𝑦𝑖 : Vecteur déplacement simulé au ieme capteur.
gn : Pourcentage du bruit introduit.
𝑎𝑏𝑠 𝑦𝑖 : Module de 𝑦𝑖 .
𝑦𝑖𝑏𝑡 : Vecteur contenant des valeurs composées entre 0 et 1 uniformément distribuées et
donné par :
𝑦𝑖𝑏𝑡 =𝑦𝑖𝑏1
𝑦𝑖𝑏1 =2.rand(nn,1)-on.
𝑦𝑖𝑏1 : Vecteur de bruit additionné au vecteur𝑦𝑖 .
nn : Dimension du vecteur réponse.
on : Vecteur unité de dimension nn.
rand(nn,1): Vecteur de distribution uniforme de nombres entre 0 et1.
91
ANNEXE C
avec y= C𝑒 𝑚𝑥
2
𝑚1,2 = −𝑎1 ± 𝑎12 − 𝑎2
En effet:
𝑟 2 + 𝑠 2 − 2𝑟𝑠 𝑟−𝑠 2
= >0
4 2
93