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Cours et exercices corrigés

𝒑 = −𝝆𝒈𝒛 + 𝒄𝒕𝒆

𝟏 𝟐 𝒑
𝒗 + 𝒈𝒛 + = 𝒄𝒕𝒆
𝟐 𝝆

𝒅𝒇 𝝏𝒇
= + 𝒗. 𝒈𝒓𝒂𝒅𝒇
𝒅𝒕 𝝏𝒕

NTAMACK Guy Edgar


EWOLO NGAK Frank Pekin
Université de Ngaoundéré
ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES AVANT - PROPOS

Cours et exercices corrigés

NTAMACK Guy Edgar

EWOLO NGAK Frank Pekin

Université de Ngaoundéré

efrankpekin@yahoo.fr

Le présent manuel a été élaboré pour les étudiants de licence en physique et pour
les étudiants des instituts supérieurs des études technologiques afin de leurs
permettre de mieux comprendre et d’assimiler les notions de base de la mécanique
des fluides.

NTAMACK Guy Edgar


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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES AVANT - PROPOS

AVANT – PROPOS

La mécanique des fluides est une branche de la physique étudiée depuis


l’époque de la Grèce antique par des savants tel qu’Archimède (connu par son
principe qui fut à l’origine de la statique des fluides), Pascal, Bernoulli (connu par ses
célèbres théorèmes très utilisés de nos jours pour la réalisation des grandes
structures industrielles), Blasuis, Poiseuille, Blench (connus par leurs formules très
utilisées en dynamique des fluides réels) , Saint-Venant (connu par sa célèbre
équation très utilisée en dynamique des fluides compressibles) ,Navier-Stokes
(connu par leur célèbre équation utilisée en dynamique des fluides réels), Euler
(connu par sa célèbre équation vectorielle utilisée en dynamique des fluides
incompressibles parfaits pour calculer l’action exercée par un fluide sur un obstacle)
etc.

De nos jours, la mécanique des fluides comprend beaucoup de disciplines qui


sont entre autre l’hydraulique, l’aérodynamique, l’hydrodynamique…Cette branche
de la physique comprend beaucoup de problèmes qui ne sont pas encore ou qui sont
partiellement résolus. C’est le cas de la dynamique des fluides.

Dans ce manuel, nous proposons au chapitre 1 quelques rappels


mathématiques qui permettront aux lecteurs de comprendre les formules qui seront
développées dans les chapitres qui suivront.

Le chapitre 2 intitulé généralités sur la mécanique des fluides présente dans


un premier temps les notions de pression en un point d’un élément de surface, de
densité, de masse volumique, de poids volumique, de viscosité dynamique et
cinématique et dans un second temps les notions des fluides parfaits, fluides réels,
fluides incompressibles et fluides compressibles.

Le chapitre 3 intitulé statique des fluides présente la relation fondamentale de


l’hydrostatique, le théorème de pascal, le théorème d’Archimède et le torseur des
forces de pression hydrostatiques.

Le chapitre 4 intitulé cinématique des fluides présente les différents


écoulements des fluides et les différentes lois permettant de décrire
cinématiquement un fluide, les notions de débit-volumique, et de débit-massique.

Le chapitre 5 intitulé dynamique des fluides incompressibles parfaits présente


l’équation vectorielle d’Euler, le théorème d’Euler relatif à la quantité de mouvement,
le théorème d’Euler relatif au moment cinétique, la relation de Bernoulli et ses
applications.

Le chapitre 6 intitulé dynamique des fluides incompressibles réels présente


l’équation vectorielle de Navier-Stokes, la formule de Poiseuille, les notions du

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nombre de Reynolds, de pertes de charges linéaires et singulières, de trainée et de


portance.

Le chapitre 7 intitulé dynamique des fluides compressibles présente quelques


rappels de la thermodynamique, l’équation de Saint-Venant, les notions de nombre
de mach et d’état générateur.

A la fin de chaque chapitre, nous proposons des exercices avec des corrigés
détaillés. Toutefois, il est strictement déconseillé aux lecteurs de réciter les corrigés
des exercices car, cela leurs rendra de plus en plus paresseux. Il est plutôt conseillé
de chercher à les comprendre.

Cet ouvrage constitue une première version et sera certainement révisé. Les
critiques, les remarques et les conseils de tous les compétents du domaine qui
veulent bien nous aider et encourager seront accueillis avec beaucoup de respect et
de remerciements.

NTAMACK Guy Edgar


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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES

Chapitre 1 : Rappels mathématiques 13

1-Fonction de plusieurs variables 13

1.1-Différentielle d’une fonction de plusieurs variables 13

1.2-Gradient d’une fonction de plusieurs variables 13

1.3-Divergence d’un champ vectoriel 14

1.4-Laplacien d’un champ scalaire 14

1.5-Rotationnel d’un champ vectoriel 15

2- Gradient d’un champ scalaire dans différents systèmes de coordonnée 15

2.1- Système de coordonnées cartésiens 15

2.2-Système de coordonnées cylindriques 16

2.3-Système de coordonnées sphériques 17

3-Théorème de Green-Ostrogradsky ou de la divergence 18

3.1-Cas d’un champ vectoriel 18

3.1.1-Énoncé 18

3.1.2-Démonstration 18

3.2-Cas d’un champ scalaire 19

3.2.1-Énoncé 19

3.2.2-Démonstration 19

3.3-Application du théorème de Green-Ostrogradsky à la détermination de


la divergence d’un champ vectoriel en coordonnées cylindriques et sphériques 20

3.3.1-Système de coordonnées cylindriques 20

3.3.2-Système de coordonnées sphériques 21

4-Théorème de Stokes 22

4.1-Énoncé 22

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4.2-Démonstration 22

4.3- Application du théorème de Stokes à la détermination du rotationnel d’un


champ vectoriel en coordonnées cylindriques et sphériques 24

4.3.1-Système de coordonnées cylindriques 24

4.3.2-Système de coordonnées sphériques 25

5-Laplacien d’un champ scalaire dans différents systèmes de coordonnées 27

5.1- Système de coordonnées cartésiens 27

5.2- Système de coordonnées cylindriques 27

5.3- Système de coordonnées sphériques 28

6-Opérateur Nabla et quelques formules utiles 28

7-Fonction d’une variable complexe 29

7.1-Qu’est ce qu’un nombre complexe? 29

7.1.1Définition 29

7.1.2-Propriétés des nombres complexes 29

7.2-Continuité d’une fonction complexe 30

7.3-Fonction analytique d’une variable complexe 30

7.3.1-Définition et propriétés 30

7.3.2-Conditions de Cauchy-Riemann 30

7.3.3-Théorèmes 31

7.4-Fonctions analytiques et fonctions harmoniques 32

7.4.1-Définition d’une fonction harmonique 32

7.4.2-Théorème et démonstration 32

7.5-Fonctions analytiques et courbes de niveaux 33

7.6-Singularité et zéro d’une fonction complexe 33

7.7-Potentiel complexe 33

7.7.1-Notion de potentiel complexe 33

7.7.2-Interprétation physique des fonctions harmoniques et du concept de potentiel 34

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8-Exercices et corrigés 34

Chapitre 2 : Généralité sur la mécanique des fluides 35

1-Introduction et définition 35

2-Pression en un point d’un élément de surface 36

3-Classification des fluides 36

3.1-Fluides parfaits 36

3.2-Fluides incompressibles 37

3.3-Fluides compressibles 37

4- Masse volumique, poids volumique et densité d’un corps 37

5-Débit-massique et débit volumique d’un fluide 38

6-Viscosité cinématique et viscosité dynamique 38

7-Exercices et corrigés 39

Chapitre 3 : Statique des fluides 41

Introduction 41

1-Équation de la statique d’un fluide 41

1.1-Équation de la statique d’un fluide dans un référentiel galiléen 41

1.1.1-Définition d’un référentiel galiléen 41

1.1.2-Équation de la statique 41

1.2-Équation de la statique d’un fluide dans un référentiel non galiléen 42

1.2.1-Définition d’un référentiel non galiléen 42

1.2.2-Quelques rappels utiles 42

1.2.3-Équation de la statique 43

2-Relation fondamentale de l’hydrostatique 44

3-Théorème de Pascal 44

3.1-Énoncé 44

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3.2-Démonstration 44

4-Théorème d’Archimède 45

5-Poussée d’un fluide sur une paroi verticale 45

5.1-Torseur des forces de pression 45

5.1.1-Hypothèses et définition du torseur 45

5.1.2-Résultante 45

5.1.3-Moment résultant 47

5.1.4-Centre de poussée 47

6-Application de la statique des fluides au calcul des forces de pression exercées


par un fluide sur un barrage 47

7-Exercices et corrigés 48

Chapitre 4 : Cinématique des fluides 78

1-Description d’un fluide en mouvement 78

1.1-Représentation Lagrangienne 78

1.2-Représentation Eulérienne 78

2- Quelques définitions utiles 78

2.1-Écoulement permanent ou stationnaire 78

2.2-Écoulement uniforme 79

2.3-Écoulement plan 79

2.4-Écoulement irrotationnel 79

2.5-Ligne de courant. 79

2.6-Tube de courant 79

2.7-Ligne d’émission 79

2.8-Trajectoire 80

3-Équation de continuité 80

3.1-Dérivée particulaire 80

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3.1.1-Cas d’un champ scalaire 80

3.1.2-Cas d’un champ vectoriel 80

3.2-Équation de continuité 81

4-Notion de débit 82

4.1-Débit volumique 82

4.2-Débit massique 82

4.3-Expression du débit volumique en fonction de la vitesse 82

4.4-Vitesse moyenne d’un fluide et conservation du débit 82

5-Vitesse et accélération d’une particule fluide 83

5.1-Vitesse 83

5.2-Accélération 83

6-Écoulements plans incompressibles 83

6.1-Hypothèses 83

6.2-Fonctions harmoniques 84

6.3-Potentiel des vitesses 85

6.4-Fonction de courant 85

6.5-Notion de petits carreaux 86

6.6-Fonctions analytiques 88

6.6.1-Fonction Z = zV0 : écoulement uniforme 88


z
6.6.2-Fonction Z = iaV0 ln : tourbillon 89
a

a2
6.6.3-Fonction Z = V0 : doublet 90
z

a2
6.6.4-Fonction Z = (z + z )V0 : superposition d’un doublet et d’un écoulement uniforme 91

a2 z
6.6.5-Fonction Z = z + V0 + iaV0 ln : superposition d’un écoulement uniforme,
z a
d’un doublet et d’un tourbillon 91

7-Étude du tourbillon 92

7.1-Définition de la circulation et du tourbillon 92

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7.2-Écoulement irrotationnel 94

7.3-Conservation de la circulation 94

7.4-Ligne et surface de tourbillons 95

7.5-Conservation du caractère irrotationnel 95

8-Exercices et corrigés 96

Chapitre 5: Dynamique des fluides incompressibles parfaits 111

1-Équation vectorielle d’Euler 111

2-Application de l’équation d’Euler 111

2.1-Ondes de gravités 111

2.1.1-Définition 111

2.1.2-Équation d’onde et vitesse de propagation 112

2.2-Relation de Bernoulli des fluides parfaits 113

2.2.1-Équation énergétique 113

2.2.2-Écoulement stationnaire incompressible : relation de Bernoulli 114

3-Théorème de Bernoulli 114

3.1-Cas d’un écoulement sans échange de travail 114

3.2-Cas d’un écoulement avec échange de travail 116

4-Théorèmes généraux de la mécanique des systèmes ouverts 116

4.1-Définition 116

4.2-Théorème de la quantité de mouvement 116

4.3-Théorème du moment cinétique 117

4.4-Théorème d’Euler relatif à la quantité de mouvement 117

4.5- Théorème d’Euler relatif au moment cinétique 117

5-Exercices et corrigés 117

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES TABLE DES MATIERES

Chapitre 6: Dynamique des fluides incompressibles réels 143

1-Définition 143

2-Équation de Navier-Stokes 143

3-Nombre de Reynolds et classification des écoulements 143

3.1-Nombre de Reynolds 144

3.2-classification des écoulements 144

4-Coefficient de viscosité 145

5-Expérience de Poiseuille 146

5.1-Formule de Poiseuille : première méthode 146

5.2-Formule de Poiseuille :deuxième méthode 147

6-Notion de pertes de charges 148

6.1-Définition 148

6.2-Pertes de charges singulières 150

6.3-Pertes de charges linéaires 150

7-Théorème généralisé de Bernoulli 151

8-Force exercée par un fluide sur un corps en mouvement 152

8.1-Paradoxe de d’Alembert 152

8.2-Calcul de la portance : théorème de Blasius 153

8.3-Calcul du résidu : théorème de Kutta-Joukowsky 154

8.4-Expression de la Trainée en fonction de la vitesse 156

8.4.1-Définition du facteur Cx (R e ) 156

8.4.2-Faible nombre de Reynolds : formule linéaire de Stokes 156

8.4.3-Fort nombre de Reynolds : formule quadratique 157

8.5-Expression de la portance en fonction de la vitesse 157

9-Exercices et corrigés 157

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES TABLE DES MATIERES

Chapitre 7: Dynamique des fluides compressibles 171

Introduction 171

1-Rappels de la thermodynamique 171

1.1-Équation d’état des gaz parfaits 171

1.2-Transformations thermodynamiques 172

1.2.1-Transformation isobare 172

1.2.2-Transformation isochore 172

1.2.3-Transformation adiabatique 173

2-Classification des écoulements 174

2.1-Célérité du son 174

2.2-Nombre de Mach 175

3-Équation de Saint-Venant 175

4-État générateur 176

5-Exercices et corrigés 176

Bibliographie 185

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES RAPPELS MATHEMATIQUES

CHAPITRE 1 : RAPPELS MATHEMATIQUES

1-Fonctions de plusieurs variables

1.1-Différentielle d’une fonction de plusieurs variables

Soit un espace vectoriel 𝐸 de dimension 𝑛 dont la base canonique est 𝑒1 , … , 𝑒𝑛 .Un


point de cet espace est repéré par ses coordonnées (𝑥1 , … , 𝑥𝑛 ) et par le vecteur 𝑟 =
𝑛
𝑘 =1 𝑥𝑘 𝑒𝑘 .

On appelle fonction de plusieurs variables, l’application qui à tout vecteur de 𝐸


associe un scalaire dans ℝ.On la note𝑓(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 ) .

La différentielle de la fonction 𝑓(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 ) est donnée par :


𝑛
𝜕𝑓(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )
𝑑𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 = 𝑑𝑥𝑘 (1.1)
𝜕𝑥𝑘
𝑘=1

1.2-Gradient d’une fonction de plusieurs variables

Le gradient d’une fonction de plusieurs variables est donné par la relation suivante :

𝑑𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 . 𝑑𝑟 (1.2)
𝑛

𝑂𝑟 , 𝑑𝑟 = 𝑑𝑥𝑘 𝑒𝑘 (1.3)
𝑘 =1

𝑛 𝑛
𝜕𝑓(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )
⟹ 𝑑𝑥𝑘 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 . 𝑒𝑘 𝑑𝑥𝑘 (1.4)
𝜕𝑥𝑘
𝑘=1 𝑘 =1

De cette dernière équation on déduit l’expression du gradient d’un champ scalaire (ou
fonction de plusieurs variables) en dimension 𝑛.
𝑛
𝜕𝑓(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 = 𝑒𝑘 (1.5)
𝜕𝑥𝑘
𝑘 =1

 Interprétation physique du gradient d’un champ scalaire :

Le gradient d’un champ scalaire (ou d’une fonction) en un point représente la


variation ou la gradation de ce champ scalaire (ou de cette fonction) en ce point.

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES RAPPELS MATHEMATIQUES

1.3-Divergence d’un champ vectoriel

Soit 𝐸 un espace vectoriel de dimension 𝑛 dont la base canonique est (𝑒1 , … , 𝑒𝑛 ).

Soit le champ vectoriel 𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 définie par :


𝑛

𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 = 𝐴𝑘 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 𝑒𝑘 (1.6)
𝑘 =1

On appelle divergence du champ vectoriel 𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 la fonction noté


𝑑𝑖𝑣𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 et définie de 𝐸 dans ℝ par :
𝑛
𝜕𝐴𝑘 (𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )
𝑑𝑖𝑣𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 = (1.7)
𝜕𝑥𝑘
𝑘=1

NB : Un champ vectoriel est une application qui à tout vecteur d’un espace vectoriel 𝐸 de
dimension finie associe un autre vecteur d’un espace 𝐸 ′ de dimension finie.

 Interprétation physique de la divergence d’un champ vectoriel :

La divergence d’un champ vectoriel en un point représente la variation du flux de ce


champ vectoriel en ce point. Autrement dit, la divergence d’un champ vectoriel en un point
représente la différence entre le flux entrant et le flux sortant en ce point. Si la divergence
d’un champ vectoriel est non nulle en un point, alors il existe des sources de champ en ce
point. Dans le cas contraire il n’existe pas des sources de champ et un tel champ est dit à flux
conservatif.

1.4-Laplacien d’un champ scalaire

On appelle laplacien d’un champ scalaire 𝑓(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 ) la fonction noté ∆𝑓(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )


et définie par :

∆𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 = 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 (1.8)

En posant 𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 =𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 , nous avons :

𝜕𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛
𝐴𝑘 = (1.9)
𝜕𝑥𝑘

En combinant les équations(1.7), (1.8) et (1.9) nous obtenons :


𝑛
𝜕 2 𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛
∆𝑓 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 = (1.10)
𝜕𝑥𝑘 2
𝑘 =1

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES RAPPELS MATHEMATIQUES

 Interprétation physique du laplacien d’un champ scalaire :

Le laplacien d’un champ scalaire en un point est la vitesse de variation de ce champ


scalaire en ce point .La nullité du laplacien exprime la régularité de la fonction et sa variation
autour d’un point considéré. Si par contre il est nul, cela exprime un changement de
l’intensité de la variation de la fonction (champ scalaire) autour du point considéré.

1.5-Rotationnel d’un champ vectoriel

On appelle rotationnel d’un champ vectoriel 𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 le vecteur noté


𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 et définie par :

𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 = ∇ 𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 (1.11)

Relation dans laquelle l’opérateur 𝛻 est appellé opérateur Nabla d’expression en dimension
𝑛:
𝑛
𝜕
∇= 𝑒𝑘 (1.12)
𝜕𝑥𝑘
𝑘=1

 Interprétation physique du rotationnel d’un champ vectoriel :

Le rotationnel d’un champ vectoriel indique le caractère tournant de ce champ


vectoriel et l’orientation de son axe de rotation éventuel. Dans la suite, nous nous limiterons
à des espaces vectoriels de dimension égale à 3.

2-Gradient d’un champ scalaire dans différents systèmes de coordonnées

2.1-Système de coordonnées cartésiens

Dans le système de coordonnées cartésiens de base canonique (𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 ), un point


M de coordonnées (𝑥, 𝑦, 𝑧) est repéré par le vecteur 𝑂𝑀 = 𝑟 = 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 + 𝑧𝑒𝑧 Où O est
l’origine du repère.

En différentiant ce vecteur, nous obtenons :

𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑥𝑒𝑥 + 𝑑𝑦𝑒𝑦 + 𝑑𝑧𝑒𝑧 (1.13)

Ainsi, la différentielle d’une fonction 𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 telle que vue dans le paragraphe (1.1) est :

𝜕𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝜕𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝜕𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧
𝑑𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧 (1.14)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝑑𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 . 𝑑𝑂𝑀 (1.15)

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En combinant les équations (1.13),(1.14) et (1.15) nous obtenons :

𝜕𝑓 𝑟 𝜕𝑓 𝑟 𝜕𝑓 𝑟
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑟 = 𝑒𝑥 + 𝑒𝑦 + 𝑒 (1.16)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝑧

Avec 𝑟 = 𝑂𝑀 = 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 + 𝑧𝑒𝑧

2.2-Système de coordonnées cylindriques

Dans ce système de coordonnées dont la base canonique associée est (𝑒𝑟 , 𝑒𝜑 , 𝑒𝑧 ), un


point M de coordonnées 𝑟, 𝜑, 𝑧 est repéré par le vecteur 𝑟 = 𝑂𝑀 = 𝑟𝑒𝑟 + 𝑧𝑒𝑧 avec 𝑟 =
𝑥 2 + 𝑦2.

La matrice de passage de la base cartésienne à la base cylindrique est :

cos 𝜑 − sin 𝜑 0
𝑃 = sin 𝜑 cos 𝜑 0 (1.17)
0 0 1

Comme 𝑒𝑟 , 𝑒𝜑 , 𝑒𝑧 = (𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 )𝑃 , nous avons :

𝑒𝑟 = cos 𝜑 𝑒𝑥 + sin 𝜑 𝑒𝑦
𝑒𝜑 = −sin 𝜑 𝑒𝑥 + cos 𝜑 𝑒𝑦 1.18
𝑒𝑧 = 𝑒𝑧

𝜕𝑒𝑟 𝜕𝑒𝜑
= 𝑒𝜑 et = −𝑒𝑟
𝜕𝜑 𝜕𝜑

𝑥 𝑦
Avec cos 𝜑 = 𝑟 et sin 𝜑 = où 𝑟 = 𝑥2 + 𝑦2
𝑟

Pour un déplacement élémentaire, nous avons :

𝜕𝑂𝑀 𝜕𝑂𝑀 𝜕𝑂𝑀


𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟 + 𝑑𝜑 + 𝑑𝑧 (1.19)
𝜕𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧

En tenant compte des relations 1.18 , nous avons :

𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟𝑒𝑟 + 𝑟𝑑𝜑𝑒𝜑 + 𝑑𝑧𝑒𝑧 (1.20)

De même, pour une fonction 𝑓(𝑟, 𝜑, 𝑧) nous avons :

𝜕𝑓 𝑟 𝜕𝑓 𝑟 𝜕𝑓 𝑟
𝑑𝑓 𝑟 = 𝑑𝑟 + 𝑑𝜑 + 𝑑𝑧
𝜕𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧

𝜕𝑓 𝑟 1 𝜕𝑓 𝑟 𝜕𝑓 𝑟
= 𝑑𝑟 + 𝑟 (𝑟𝑑𝜑) + 𝑑𝑧
𝜕𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧

= 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑟 . 𝑑𝑂𝑀

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Il en découle que :

𝜕𝑓 𝑟 1 𝜕𝑓 𝑟 𝜕𝑓 𝑟
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑟 = 𝑒𝑟 + 𝑟 𝑒𝜑 + 𝑒𝑧 1.21
𝜕𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧

2.3-Système de coordonnées sphériques

Dans ce système de coordonnées dont la base canonique associée est (𝑒𝑟 , 𝑒𝜃 , 𝑒𝜑 ), un


point de coordonnées 𝑟, 𝜃, 𝜑 est repéré par le vecteur 𝑂𝑀 = 𝑟𝑒𝑟 où 𝑟 = 𝑥 2 +𝑦 2 +𝑧 2 .

La matrice de passage de la base cartésienne à la base sphérique est donnée par :

cos 𝜑 sin 𝜃 cos 𝜑 cos 𝜃 − sin 𝜑


𝑄 = sin 𝜑 sin 𝜃 sin 𝜑 cos 𝜃 cos 𝜑 (1.22)
cos 𝜃 − sin 𝜃 0

𝑥 𝑦 𝑧 𝑥2 + 𝑦2
cos 𝜑 = , sin 𝜑 = , cos 𝜃 = , sin 𝜃 =
𝑥 2 +𝑦 2 𝑥 2 +𝑦 2 𝑥 2 +𝑦 2 + 𝑧 2 𝑥 2 +𝑦 2 + 𝑧 2

Comme 𝑒𝑟 , 𝑒𝜃 , 𝑒𝜑 = (𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 )𝑄 nous avons :

𝑒𝑟 = cos 𝜑 sin 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜑 sin 𝜃 𝑒𝑦 + cos 𝜃 𝑒𝑧


𝑒𝜃 = cos 𝜑 cos 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜑 cos 𝜃 𝑒𝑦 − sin 𝜃𝑒𝑧 (1.23)
𝑒𝜑 = − sin 𝜑 𝑒𝑥 + cos 𝜑 𝑒𝑦

𝜕𝑒𝑟 𝜕𝑒 𝜃
= 𝑒𝜃 et = −𝑒𝑟
𝜕𝜃 𝜕𝜃

Le déplacement élémentaire du point M est donné par :

𝜕𝑂𝑀 𝜕𝑂𝑀 𝜕𝑂𝑀


𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟 + 𝑑𝜃 + 𝑑𝜑 (1.24)
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝜑

𝜕𝑒𝑟 𝜕 𝑒𝜃 𝜕𝑒𝑟
Or, 𝑂𝑀 = 𝑟𝑒𝑟 , = 𝑒𝜃 , = −𝑒𝑟 , = sin 𝜃 𝑒𝜑
𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜑

Donc :

𝜕𝑂𝑀 𝜕𝑂𝑀 𝜕𝑂𝑀


= 𝑒𝑟 , = 𝑟𝑒𝜃 , = 𝑟 sin 𝜃 𝑒𝜑
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝜑

La relation (1.24) devient :

𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟𝑒𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑒𝜃 + 𝑟 sin 𝜃 𝑑𝜑𝑒𝜑 (1.25)

De même, pour une fonction 𝑓(𝑟, 𝜃, 𝜑) nous avons :

𝜕𝑓 𝑟 𝜕𝑓 𝑟 𝜕𝑓 𝑟
𝑑𝑓 𝑟 = 𝑑𝑟 + 𝑑𝜃 + 𝑑𝜑
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝜑

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𝜕𝑓 𝑟 1 𝜕𝑓 𝑟 1 𝜕𝑓 𝑟
= 𝑑𝑟 + 𝑟 (𝑟𝑑𝜃) + 𝑟 sin 𝜃 (𝑟 sin 𝜃 𝑑𝜑)
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝜑

= 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑟 . 𝑑𝑂𝑀

De cette dernière relation, il en découle que :

𝜕𝑓 𝑟 1 𝜕𝑓 𝑟 1 𝜕𝑓 𝑟
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑟 = 𝑒𝑟 + 𝑟 𝑒𝜃 + 𝑟 sin 𝜃 𝑒𝜑 (1.26)
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝜑

3-Théorème de Green-0strogradsky ou de la divergence

3.1-Cas d’un champ vectoriel

3.1.1-Énoncé

Le flux d’un champ vectoriel 𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 à travers une surface fermée est égal au
calcul de la divergence de ce champ vectoriel dans le volume délimité par cette surface.

Il se traduit par :

𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 𝑛 𝑑𝑆 = 𝑑𝑖𝑣𝐴 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 𝑑𝜏 (1.27)

3.1.2-Démonstration

Pour la démonstration, nous nous limiterons au système cartésien. Considérons la figure ci-
dessous :

Figure 1.1 : coordonnées cartésiennes

Considérons le champ vectoriel 𝐴 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝐴𝑥 𝑒𝑥 + 𝐴𝑦 𝑒𝑦 + 𝐴𝑧 𝑒𝑧 .

Calculons le flux de ce champ à travers la surface totale du parallélépipède de cotés 𝑑𝑥 ,


𝑑𝑦 et 𝑑𝑧. Ce parallélépipède a un volume égal à 𝑑𝜏 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 .Les éléments de surfaces du
parallélépipède sont :

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𝑑𝑆𝑥 = 𝑑𝑦𝑑𝑧𝑒𝑥 , 𝑑𝑆𝑦 = 𝑑𝑥𝑑𝑧𝑒𝑦 , 𝑑𝑆𝑧 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑒𝑧 .

Le flux de 𝐴 𝑥, 𝑦, 𝑧 à travers la surface totale (surface latérale) de ce parallélépipède est


donné par :

𝑑𝜑 = 𝐴. 𝑛𝑑𝑆

= 𝐴𝑥 𝑥 + 𝑑𝑥 − 𝐴𝑥 (𝑥) 𝑑𝑆𝑥 + 𝐴𝑦 𝑦 + 𝑑𝑦 − 𝐴𝑦 (𝑦) 𝑑𝑆𝑦 + 𝐴𝑧 𝑧 + 𝑑𝑧 − 𝐴𝑧 (𝑧) 𝑑𝑆𝑧

𝜕𝐴𝑥 𝜕𝐴𝑦 𝜕𝐴𝑧


= + + 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 (1.28)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

De cette dernière équation, on en déduit que :

𝑑𝜑 = 𝐴. 𝑛𝑑𝑆 = 𝑑𝑖𝑣𝐴. 𝑑𝜏

Donc :

𝜑= 𝐴 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑛 𝑑𝑆 = 𝑑𝑖𝑣𝐴(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝜏 (1.29)

Remarque : De l’équation 𝑑𝜑 = 𝑑𝑖𝑣𝐴. 𝑑𝜏 , nous avons :

𝑑𝜑
𝑑𝑖𝑣𝐴 =
𝑑𝜏

Donc la divergence d’un champ vectoriel en un point est bel et bien la variation du flux
de ce champ en ce point.

3.2-Cas d’un champ scalaire

3.2.1-Énoncé

Considérons un champ scalaire 𝑓(𝑟) et une surface élémentaire 𝑑𝑆 dont le vecteur


normal est 𝑛. Soit 𝑑𝜏 l’élément de volume délimité par la surface 𝑑𝑆.

D’après Green-Ostrogradsky, on a:

𝑓(𝑟)𝑛 𝑑𝑆 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑟 𝑑𝜏 (1.30)

3.2.2-Démonstration

Considérons la figure 1.1 du paragraphe précèdent et calculons la quantité 𝑓(𝑟)𝑛𝑑𝑆


où 𝑟 = 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 + 𝑧𝑒𝑧 .

En effet, il s’agit de calculer la variation de cette quantité dans le parallélépipède précédent.

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Ainsi, nous avons :

𝑓 𝑟 𝑛𝑑𝑆 = 𝑓 𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑦, 𝑧 − 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑑𝑆𝑥 + 𝑓 𝑥, 𝑦 + 𝑑𝑦, 𝑧 − 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑑𝑆𝑦


+ 𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧 − 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑑𝑆𝑧

𝜕𝑓(𝑟) 𝜕𝑓(𝑟) 𝜕𝑓(𝑟)


= 𝑑𝑥𝑑𝑆𝑥 + 𝑑𝑦𝑑𝑆𝑦 + 𝑑𝑧𝑑𝑆𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝜕𝑓(𝑟) 𝜕𝑓(𝑟) 𝜕𝑓(𝑟)


= 𝑒𝑥 + 𝑒𝑦 + 𝑒𝑧 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

= 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑟 𝑑𝜏

Il en découle que :

𝑓(𝑟)𝑛 𝑑𝑆 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝑟 𝑑𝜏

3.3-Application du théorème de Green-Ostrogradsky à la détermination de la divergence


d’un champ vectoriel en coordonnées cylindriques et sphériques.

3.3.1-Système de coordonnées cylindriques

Considérons le champ vectoriel 𝐴 𝑟, 𝜑, 𝑧 = 𝐴𝑟 𝑒𝑟 + 𝐴𝜑 𝑒𝜑 + 𝐴𝑧 𝑒𝑧 .

Calculons la variation du flux de ce champ vectoriel à travers la surface totale 𝑛𝑑𝑆 délimitant
l’élément de volume 𝑑𝜏 = 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑𝑑𝑧.

Considérons la figure suivante :

Figure 1.2 : coordonnées cylindriques

Notons que les éléments de surfaces suivant les trois directions de ce système de cordonnées
sont :

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𝑑𝑆𝑟 = 𝑟𝑑𝜑𝑑𝑧𝑒𝑟 , 𝑑𝑆𝜑 = 𝑑𝑟𝑑𝑧𝑒𝜑 , 𝑑𝑆𝑧 = 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑𝑒𝜑

Nous avons :

𝑑𝜑 = 𝐴. 𝑛𝑑𝑆

= 𝐴𝑟 𝑟 + 𝑑𝑟, 𝜑, 𝑧 (𝑟 + 𝑑𝑟) − 𝐴𝑟 𝑟, 𝜑, 𝑧 𝑟 𝑑𝜑𝑑𝑧 + 𝐴𝜑 𝑟, 𝜑 + 𝑑𝜑, 𝑧 − 𝐴𝜑 𝑟, 𝜑, 𝑧 𝑑𝑟𝑑𝑧


+ 𝐴𝑧 𝑟, 𝜑, 𝑧 + 𝑑𝑧 − 𝐴𝑧 𝑟, 𝜑, 𝑧 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑

1 𝜕(𝑟𝐴𝑟 ) 1 𝜕𝐴𝜑 𝜕𝐴𝑧


= + + 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑𝑑𝑧
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧

𝑑𝜑 = 𝑑𝑖𝑣𝐴𝑑𝜏

1 𝜕(𝑟𝐴𝑟 ) 1 𝜕𝐴𝜑 𝜕𝐴𝑧


𝑑𝑖𝑣𝐴 = + + (1.31)
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧

3.3.2-Système de coordonnées sphériques

Considérons la figure suivante :

Figure 1.3 : coordonnées sphériques

Considérons le champ vectoriel 𝐴 𝑟, 𝜃, 𝜑 = 𝐴𝑟 𝑒𝑟 + 𝐴𝜃 𝑒𝜃 + 𝐴𝜑 𝑒𝜑 .

Calculons la variation du flux de ce champ vectoriel à travers la surface totale 𝑛𝑑𝑆 délimitant
l’élément de volume :

𝑑𝜏 = 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝑟𝑑𝜃𝑑𝜑.

Notons que les éléments de surfaces suivant les trois directions de ce système de cordonnées
sont :

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𝑑𝑆𝑟 = 𝑟 2 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑𝑒𝑟 , 𝑑𝑆𝜃 = 𝑟 sin 𝜃 𝑑𝑟𝑑𝜑𝑒𝜃 , 𝑑𝑆𝜑 = 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜃𝑒𝜑

𝑑𝜑 = 𝐴. 𝑛𝑑𝑆
2
= 𝐴𝑟 𝑟 + 𝑑𝑟, 𝜃, 𝜑 𝑟 + 𝑑𝑟 − 𝐴𝑟 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑟 2 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑

+ 𝐴𝜃 𝑟, 𝜃 + 𝑑𝜃, 𝜑 sin 𝜃 + 𝑑𝜃 − 𝐴𝜃 (𝑟, 𝜃, 𝜑) sin 𝜃 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑


+ 𝐴𝜑 𝑟, 𝜃, 𝜑 + 𝑑𝜑 − 𝐴𝜑 (𝑟, 𝜃, 𝜑) 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜃

1 𝜕(𝑟 2 𝐴𝑟 ) 1 𝜕(𝐴𝜃 sin 𝜃) 1 𝜕𝐴𝜑 2


= 2 + + 𝑟 sin 𝜃 𝑑𝑟𝑑𝜃𝑑𝜑
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑

= 𝑑𝑖𝑣𝐴𝑑𝜏

Donc :

1 𝜕(𝑟 2 𝐴𝑟 ) 1 𝜕(𝐴𝜃 sin 𝜃) 1 𝜕𝐴𝜑


𝑑𝑖𝑣𝐴 = 2 + + (1.32)
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑

4-Théorème de Stokes

4.1-Énoncé

La circulation d’un champ vectoriel 𝐴 le long d’un contour fermé est égale au flux du
rotationnel de ce champ vectoriel à travers la surface s’appuyant sur ce contour.

𝛤= 𝐴. 𝑑𝑙 = 𝑟𝑜𝑡 𝐴 . 𝑛𝑑𝑆 1.33

4.2-Démonstration

Pour cette démonstration, nous nous limiterons au système cartésien. Considérons la figure
1.1 du paragraphe 3.1.2.

Notons tout d’abord que le rotationnel de 𝐴(𝑥, 𝑦, 𝑧) en cartésien est donné par :

𝜕𝐴𝑧 𝜕𝐴𝑦 𝜕𝐴𝑥 𝜕𝐴𝑧 𝜕𝐴𝑦 𝜕𝐴𝑥


𝑟𝑜𝑡𝐴 = − 𝑒𝑥 + − 𝑒𝑦 + − 𝑒𝑧
𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦

 Considérons le contour fermé ABCDA de surface 𝑑𝑆𝑥 = 𝑑𝑦𝑑𝑧𝑒𝑥

Calculons la circulation du champ 𝐴(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐴𝑥 𝑒𝑥 + 𝐴𝑦 𝑒𝑦 + 𝐴𝑧 𝑒𝑧 le long de ce contour.

𝐴𝐵 = −𝐶𝐷 = 𝑑𝑦𝑒𝑦 , 𝐵𝐶 = −𝐷𝐴 = 𝑑𝑧𝑒𝑧

Nous avons :

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𝑑𝛤𝑥 = 𝐴. 𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 + 𝐶𝐷 + 𝐷𝐴

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝑥 = 𝐴𝑦 𝑥, 𝑦, 𝑧 − 𝐴𝑦 𝑥, 𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧 𝑑𝑦

+ 𝐴𝑧 𝑥, 𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧 − 𝐴𝑧 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑑𝑧

𝜕𝐴𝑧 𝜕𝐴𝑦
= − 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝑑𝛤𝑥 = 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑥 𝑑𝑆𝑥 (1.34)

 Considérons le contour fermé BFGCB de surface 𝑑𝑆𝑦 = 𝑑𝑥𝑑𝑧𝑒𝑦

Calculons la circulation du champ 𝐴(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐴𝑥 𝑒𝑥 + 𝐴𝑦 𝑒𝑦 + 𝐴𝑧 𝑒𝑧 le long de ce contour.

𝐵𝐹 = −𝐺𝐶 = −𝑑𝑥𝑒𝑥 , 𝐹𝐺 = −𝐶𝐵 = 𝑑𝑧𝑒𝑧

Nous avons :

𝑑𝛤𝑦 = 𝐴. 𝐵𝐹 + 𝐹𝐺 + 𝐺𝐶 + 𝐶𝐵

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝑥 = 𝐴𝑥 𝑥, 𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧 − 𝐴𝑥 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑑𝑥

+ 𝐴𝑧 𝑥, 𝑦, 𝑧 − 𝐴𝑧 𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑑𝑧

𝜕𝐴𝑥 𝜕𝐴𝑧
= − 𝑑𝑥𝑑𝑧
𝜕𝑧 𝜕𝑥

𝑑𝛤𝑦 = 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑦 𝑑𝑆𝑦 (1.35)


 Considérons le contour fermé CDHGC de surface 𝑑𝑆𝑧 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑒𝑧

Calculons la circulation du champ 𝐴(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐴𝑥 𝑒𝑥 + 𝐴𝑦 𝑒𝑦 + 𝐴𝑧 𝑒𝑧 le long de ce contour.

𝐶𝐷 = −𝐻𝐺 = −𝑑𝑦𝑒𝑦 , 𝐷𝐻 = −𝐺𝐶 = 𝑑𝑥𝑒𝑥

Nous avons :

𝑑𝛤𝑧 = 𝐴. 𝐶𝐷 + 𝐷𝐻 + 𝐻𝐺 + 𝐺𝐶

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝑧 = 𝐴𝑥 𝑥, 𝑦, 𝑧 − 𝐴𝑥 𝑥, 𝑦 + 𝑑𝑦, 𝑧 𝑑𝑥

+ 𝐴𝑦 𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑦, 𝑧 − 𝐴𝑦 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑑𝑦

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𝜕𝐴𝑦 𝜕𝐴𝑥
= − 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝜕𝑥 𝜕𝑦

𝑑𝛤𝑧 = 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑧 𝑑𝑆𝑧 (1.36)

Notons que la surface s’appuyant sur ces trois contours est la même et a pour expression :

𝑑𝑆 = 𝑛𝑑𝑆 = 𝑑𝑆𝑥 + 𝑑𝑆𝑦 + 𝑑𝑆𝑧

Ainsi, en sommant les équations 1.34 , 1.35 , 1.36 nous avons :

𝑑𝛤𝑥 + 𝑑𝛤𝑦 + 𝑑𝛤𝑧 = 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑥 𝑑𝑆𝑥 + 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑦 𝑑𝑆𝑦 + 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑧 𝑑𝑆𝑧

𝑑𝛤 = 𝐴. 𝑑𝑙 = 𝑟𝑜𝑡𝐴. 𝑛𝑑𝑆

Donc : 𝛤 = 𝐴. 𝑑𝑙 = 𝑟𝑜𝑡𝐴. 𝑛𝑑𝑆

4.3-Application du théorème de Stokes à la détermination du rotationnel d’un champ


vectoriel en coordonnées cylindriques et sphériques

4.3.1-Système de coordonnées cylindriques

Considérons la figure 1.2 du paragraphe 3.3.1.

 Considérons le contour fermé AEHDA de surface 𝑑𝑆𝑟 = 𝑟𝑑𝜑𝑑𝑧𝑒𝑟


𝐴𝐸 = 𝐵𝐻 = 𝑟𝑑𝜑𝑒𝜑 , 𝐴𝐷 = 𝐸𝐻 = 𝑑𝑧𝑒𝑧

Calculons la circulation du champ vectoriel 𝐴(𝑟, 𝜑, 𝑧) le long de ce contour.

𝑑𝛤𝑟 = 𝐴. 𝐴𝐸 + 𝐸𝐻 + 𝐻𝐷 + 𝐷𝐴

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝑟 = 𝐴𝜑 (𝑟, 𝜑, 𝑧) − 𝐴𝜑 (𝑟, 𝜑, 𝑧 + 𝑑𝑧) 𝑟𝑑𝜑

+ 𝐴𝑧 (𝑟, 𝜑 + 𝑑𝜑, 𝑧) − 𝐴𝑍 (𝑟, 𝜑, 𝑧) 𝑑𝑧

1 𝜕𝐴𝑧 𝜕𝐴𝜑
= − 𝑟𝑑𝜑𝑑𝑧
𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧

= 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑟 𝑑𝑆𝑟

1 𝜕 𝐴𝑧 𝜕 𝐴𝜑
⟹ 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑟
= − (1.37)
𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧

 Considérons le contour fermé ABCDA de surface 𝑑𝑆𝜑 = 𝑑𝑟𝑑𝑧𝑒𝜑

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𝐴𝐵 = −𝐶𝐷 = 𝑑𝑟𝑒𝑟 , 𝐵𝐶 = −𝐷𝐴 = 𝑑𝑧𝑒𝑧

Calculons la circulation du champ 𝐴(𝑟, 𝜑, 𝑧) le long de ce contour :

𝑑𝛤𝜑 = 𝐴. 𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 + 𝐶𝐷 + 𝐷𝐴

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝜑 = 𝐴𝑟 𝑟, 𝜑, 𝑧 + 𝑑𝑧 − 𝐴𝑟 (𝑟, 𝜑, 𝑧) 𝑑𝑟

+ 𝐴𝑧 𝑟, 𝜑, 𝑧 − 𝐴𝑧 𝑟, 𝜑, 𝑟 + 𝑑𝑟 𝑑𝑧

𝜕𝐴𝑟 𝜕𝐴𝑧
= − 𝑑𝑟𝑑𝑧
𝜕𝑧 𝜕𝑟

= 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝜑
𝑑𝑆𝜑

𝜕𝐴𝑟 𝜕 𝐴𝑧
⟹ 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝜑
= − (1.38)
𝜕𝑧 𝜕𝑟

 Considérons le contour fermé ABFEA de surface 𝑑𝑆𝑧 = 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑𝑒𝑧 .


𝐴𝐵 = 𝐸𝐹 = 𝑑𝑟𝑒𝑟 , 𝐴𝐸 = 𝑟𝑑𝜑𝑒𝜑 , 𝐵𝐹 = (𝑟 + 𝑑𝑟)𝑑𝜑𝑒𝜑

Calculons la circulation de 𝐴 𝑟, 𝜑, 𝑧 le long de ce contour :

𝑑𝛤𝑧 = 𝐴. 𝐴𝐵 + 𝐵𝐹 + 𝐹𝐸 + 𝐸𝐴

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝑧 = 𝐴𝑟 (𝑟, 𝜑, 𝑧) − 𝐴𝑟 (𝑟, 𝜑 + 𝑑𝜑, 𝑧) 𝑑𝑟

+ 𝐴𝜑 𝑟 + 𝑑𝑟, 𝜑, 𝑧 − 𝐴𝜑 𝑟, 𝜑, 𝑧 𝑑𝜑

1 𝜕 𝑟𝐴𝜑 𝜕𝐴𝑟
= − 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜑

= 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑧 𝑑𝑆𝑧

1 𝜕 𝑟𝐴𝜑 𝜕 𝐴𝑟
⟹ 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑧
= − (1.39)
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜑

A partir des équations 1.37 , 1.38 , 1.39 , nous montrons que :

1 𝜕𝐴𝑧 𝜕𝐴𝜑 𝜕𝐴𝑟 𝜕𝐴𝑧 1 𝜕 𝑟𝐴𝜑 𝜕𝐴𝑟


𝑟𝑜𝑡𝐴 = − 𝑒𝑟 + − 𝑒𝜑 + − 𝑒 (1.40)
𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜑 𝑧

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4.3.2-Système de coordonnées sphériques

Considérons la figure 1.3 du paragraphe 3.3.2.

 Considérons le contour fermé ABCDA de surface 𝑑𝑆𝑟 = 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑𝑒𝑟

𝐴𝐵 = 𝐷𝐶 = 𝑟𝑑𝜃𝑒𝜃 , 𝐵𝐶 = 𝐴𝐷 = 𝑟 sin 𝜃 𝑑𝜑𝑒𝜑

Calculons la circulation du champ 𝐴(𝑟, 𝜃, 𝜑) le long de ce contour.

𝑑𝛤𝑟 = 𝐴. 𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 + 𝐶𝐷 + 𝐷𝐴

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝑟 = 𝐴𝜃 (𝑟, 𝜃, 𝜑) − 𝐴𝜃 (𝑟, 𝜃, 𝜑 + 𝑑𝜑) 𝑟𝑑𝜃

+ 𝐴𝜑 (𝑟, 𝜃 + 𝑑𝜃, 𝜑) sin(𝜃 + 𝑑𝜃) − 𝐴𝜑 (𝑟, 𝜃, 𝜑) sin 𝜃 𝑟𝑑𝜑

1 𝜕(𝐴𝜑 sin 𝜃) 𝜕𝐴𝜃 2


= − 𝑟 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑
𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜑

= 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑟 𝑑𝑆𝑟

1 𝜕(𝐴𝜑 sin 𝜃 ) 𝜕 𝐴𝜃
⟹ 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝑟
= 𝑟 sin 𝜃 − (1.41)
𝜕𝜃 𝜕𝜑

 Considérons le contour fermé ADHEA de surface


𝑑𝑆𝜃 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝑟𝑑𝜑𝑒𝜃
𝐴𝐷 = 𝐸𝐻 = 𝑟 sin 𝜃 𝑑𝜑𝑒𝜑 , 𝐴𝐸 = 𝐷𝐻 = 𝑑𝑟𝑒𝑟

Calculons la circulation du champ 𝐴(𝑟, 𝜃, 𝜑) le long de ce contour :

𝑑𝛤𝜃 = 𝐴. 𝐴𝐷 + 𝐷𝐻 + 𝐻𝐸 + 𝐸𝐴

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝜃 = 𝐴𝜑 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑟 − 𝐴𝜑 (𝑟 + 𝑑𝑟, 𝜃, 𝜑)(𝑟 + 𝑑𝑟) sin 𝜃 𝑑𝜑

+ 𝐴𝑟 (𝑟, 𝜃, 𝜑 + 𝑑𝜑) − 𝐴𝑟 (𝑟, 𝜃, 𝜑) 𝑑𝑟

1 𝜕𝐴𝑟 1 𝜕(𝑟𝐴𝜑 )
= − 𝑟 sin 𝜃 𝑑𝑟𝑑𝜑
𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑 𝑟 𝜕𝑟

= 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝜃 𝑑𝑆𝜃

1 1 𝜕 𝐴𝑟 𝜕 (𝑟𝐴𝜑 )
⟹ 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝜃
=𝑟 − (1.42)
sin 𝜃 𝜕𝜑 𝜕𝑟

 Considérons le contour fermé ABFEA de surface 𝑑𝑆𝜑 = 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜃𝑒𝜑 .

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𝐴𝐸 = 𝐵𝐹 = 𝑑𝑟𝑒𝑟 , 𝐴𝐵 = 𝑟𝑑𝜃𝑒𝜃 , 𝐸𝐹 = 𝑟 + 𝑑𝑟 𝑑𝜃𝑒𝜃

Calculons la circulation du champ 𝐴(𝑟, 𝜃, 𝜑) le long de ce contour :

𝑑𝛤𝜑 = 𝐴. 𝐴𝐵 + 𝐵𝐹 + 𝐹𝐸 + 𝐸𝐴

En combinant les relations précédentes, nous obtenons :

𝑑𝛤𝜑 = 𝐴𝜃 (𝑟 + 𝑑𝑟, 𝜃, 𝜑)(𝑟 + 𝑑𝑟)−𝐴𝜃 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑟 𝑑𝜃

+ 𝐴𝑟 𝑟, 𝜃, 𝜑 − 𝐴𝑟 (𝑟, 𝜃 + 𝑑𝜃, 𝜑) 𝑑𝑟

1 𝜕(𝑟𝐴𝜃 ) 𝜕𝐴𝑟
= − 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜃
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜃

= 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝜑
𝑑𝑆𝜑

1 𝜕(𝑟𝐴𝜃 ) 𝜕 𝐴𝑟
⟹ 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝜑
=𝑟 − (1.43)
𝜕𝑟 𝜕𝜃

A partir des équations 1.41 , 1.42 , (1.43), nous montrons que :

1 𝜕(𝐴𝜑 sin 𝜃) 𝜕𝐴𝜃 1 1 𝜕𝐴𝑟 𝜕(𝑟𝐴𝜑 )


𝑟𝑜𝑡𝐴 = − 𝑒𝑟 + − 𝑒𝜃
𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜑 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑 𝜕𝑟

1 𝜕(𝑟𝐴𝜃 ) 𝜕𝐴𝑟
+ − 𝑒𝜑 (1.44)
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜃

5-Laplacien d’un champ scalaire dans différents systèmes de coordonnées.

5.1-Système de coordonnées cartésiens

Le Laplacien d’un champ scalaire 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) est donné par la relation

Suivante :

∆𝑓 = 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓

𝜕 𝜕 𝜕
= 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓
𝜕𝑥 𝑥 𝜕𝑦 𝑦 𝜕𝑧 𝑧

En considérant l’équation 1.16 , nous obtenons :

𝜕2𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2𝑓
∆𝑓 = + + (1.45)
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2

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5.2-Système de coordonnées cylindriques

Le Laplacien d’un champ scalaire 𝑓(𝑟, 𝜑, 𝑧) est donné par la relation

Suivante :

∆𝑓 = 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓

1 𝜕 1 𝜕 𝜕
= 𝑟 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜑 𝜕𝑧 𝑧

En considérant l’équation 1.21 , nous obtenons :

1 𝜕 𝜕𝑓 1 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
∆𝑓 = 𝑟 + 2 + (1.46)
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑2 𝜕𝑧 2

5.3-Système de coordonnées sphériques


Le Laplacien d’un champ scalaire 𝑓(𝑟, 𝜃, 𝜑) est donné par la relation
Suivante :

∆𝑓 = 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓

1 𝜕 2 1 𝜕 1 𝜕
= 𝑟 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 sin 𝜃 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓
𝑟 2 𝜕𝑟 𝑟 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜃 𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑 𝜑

En considérant l’équation 1.26 , nous obtenons :

1 𝜕 2 𝜕𝑓 1 𝜕 𝜕𝑓 1 𝜕2𝑓
∆𝑓 = 2 𝑟 + 2 sin 𝜃 + 2 𝜕𝜑 2
(1.47)
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃

6-Opérateur Nabla et quelques formules utiles

L’opérateur Nabla est donné par :

 En coordonnées cartésiennes
𝜕 𝜕 𝜕
∇= 𝑒𝑥 + 𝑒𝑦 + 𝑒𝑧 (1.48)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
 En coordonnées cylindriques
𝜕 1 𝜕 𝜕
∇= 𝑒𝑟 + 𝑒𝜑 + 𝑒𝑧 (1.49)
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧
 En coordonnées sphériques
𝜕 1 𝜕 1 𝜕
∇= 𝑒𝑟 + 𝑒𝜃 + 𝑒𝜑 (1.50)
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑
 Quelques formules utiles et valables quelque soit le système de coordonnées
 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = ∇𝑓

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 𝑑𝑖𝑣𝐴 = ∇. 𝐴
 𝑟𝑜𝑡 𝐴 = ∇ 𝐴
 𝑟𝑜𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = ∇ ∇𝑓 = 0
 𝑑𝑖𝑣 𝑟𝑜𝑡 𝐴 = ∇. ∇ 𝐴 =0
 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = ∇. ∇𝑓 = ∇2 𝑓 = ∆𝑓
 𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝐴 = ∇ ∇ 𝐴 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑖𝑣𝐴 − ∆𝐴
 𝑑𝑖𝑣 𝐴 𝐵 = 𝐵. 𝑟𝑜𝑡𝐴 − 𝐴. 𝑟𝑜𝑡𝐵
 𝑑𝑖𝑣 𝑓𝐴 = 𝑓𝑑𝑖𝑣𝐴 + 𝐴. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓
 𝑟𝑜𝑡 𝑓𝐴 = 𝑓𝑟𝑜𝑡𝐴 + 𝐴 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓
1
 𝐴. ∇ 𝐴 = 2 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝐴2 + 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝐴

7-Fonction d’une variable complexe

7.1-Qu’est ce qu’un nombre complexe?

7.1.1-Définition

Soit 𝑓 l’application définie de ℝ2 dans ℂ qui à tout couple de (𝑥, 𝑦) de ℝ2 associe un


nombre 𝑧 de ℂ.

Un nombre complexe est donc définie par : 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 où 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ et 𝑖 2 = −1.

𝑥 et 𝑦 sont respectivement la partie réelle et la partie imaginaire de 𝑧

7.1.2-Propriétés des nombres complexes

 Le module d’un nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 est définie par :

│𝑧│ = 𝑥2 + 𝑦2

 On appelle argument de 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 le réel noté 𝑎𝑟𝑔(𝑧) définie par :𝑎𝑟𝑔 𝑧 =


𝑦 𝐼𝑚 (𝑧)
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛
𝑥 𝑅𝑒 (𝑧)
 On appelle complexe conjugué de 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 le nombre complexe noté 𝑧 ∗ et définie
par 𝑧 ∗ = 𝑥 − 𝑖𝑦 .
Telle que 𝑅𝑒 𝑧 ∗ = 𝑅𝑒(𝑧) et 𝐼𝑚 𝑧 ∗ = −𝐼𝑚(𝑧)

Soient 𝑧1 et 𝑧2 deux nombres complexes nous avons :

 𝑧1 + 𝑧2 = 𝑅𝑒 𝑧1 + 𝑅𝑒 𝑧2 + 𝑖(𝐼𝑚 𝑧1 + 𝐼𝑚 𝑧2 )
 𝑧1 − 𝑧2 = 𝑅𝑒 𝑧1 − 𝑅𝑒 𝑧2 + 𝑖(𝐼𝑚 𝑧1 − 𝐼𝑚 𝑧2 )
 │𝑧1 . 𝑧2 │ = │𝑧1 │. │𝑧2 │
𝑧 │𝑧 1 │
 │ 𝑧1 │ =
2 │𝑧 2 │

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 │𝑧│ = │𝑧 ∗ │
 𝑧. 𝑧 ∗ = │𝑧│2
 𝑎𝑟𝑔 𝑧1 . 𝑧2 = 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) + 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 )
𝑧1
 𝑎𝑟𝑔 = 𝑎𝑟𝑔 𝑧1 − 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 )
𝑧2
 𝑎𝑟𝑔 𝑧 = −𝑎𝑟𝑔(𝑧 ∗ )
 En notation trigonométrique, un nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 s’écrit : 𝑧 =
𝑦
│𝑧│ 𝑐𝑜𝑠 𝜃 + 𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝜃 où 𝜃 = 𝑎𝑟𝑔 𝑧 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥

 En notation exponentielle, un nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 s’écrit : 𝑧 = │𝑧│𝑒 𝑖𝜃 où


𝑒 𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃 + 𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝜃

7.2-Continuité d’une fonction complexe

Soit 𝑓 une fonction définie d’un domaine 𝐷 de ℂ dans ℂ.Soit un nombre 𝑎 ∈ 𝐷.

lim𝑧→𝑎 𝑓(𝑧) = 𝐴 ∈ ℂ

La fonction 𝑓(𝑧) est continue en 𝑎 si et seulement si ∀ 𝜀 > 0 tel qu’il existe 𝜇 > 0 on a :

0 < │𝑧 − 𝑎│ < 𝜇 , │𝑓 𝑧 − 𝐴│ < 𝜀 (1.51)

7.3-Fonction analytique d’une variable complexe

7.3.1-Définition et propriétés

On considère la fonction d’une variable complexe 𝑓(𝑧) et un point 𝑧0 appartenant à un


domaine 𝐷 inclut dans ℂ.
𝑓 𝑧 0 +𝑕 −𝑓(𝑧 0 )
On dit que 𝑓(𝑧) est dérivable en 𝑧0 si et seulement si 𝑙𝑖𝑚𝑕→𝑂 existe et est finie
𝑕
∀ 𝑕 ∈ ℂ.Dans ce cas on la note 𝑓 ′ (𝑧0 ) et on a :
𝑓 𝑧 0 +𝑕 −𝑓(𝑧 0 )
𝑙𝑖𝑚𝑕→𝑂 = 𝑓 ′ 𝑧0 (1.52)
𝑕

 Quelques propriétés
𝑑 𝑑 𝑑
 𝑓(𝑧) ± 𝑔(𝑧) = 𝑑𝑧 𝑓(𝑧) ± 𝑑𝑧 𝑔(𝑧)
𝑑𝑧
𝑑 𝑑
 𝛼𝑓(𝑧) = 𝛼 𝑑𝑧 𝑓(𝑧) ∀𝛼 ∈ ℂ
𝑑𝑧
𝑑 𝑑 𝑑
 𝑓 𝑧 . 𝑔(𝑧) = 𝑔 𝑧 𝑓 𝑧 + 𝑓(𝑧) 𝑑𝑧 𝑔(𝑧)
𝑑𝑧 𝑑𝑧
𝑑 𝑑
𝑑 𝑓 𝑧 𝑔 𝑧 𝑓 𝑧 −𝑓(𝑧) 𝑔(𝑧)
 = 𝑑𝑧 𝑑𝑧
𝑑𝑧 𝑔(𝑧) (𝑔(𝑧))2
 Conséquences
 Tout polynôme complexe est dérivable au sens complexe.
 Toute fonction rationnelle complexe est dérivable au sens complexe.

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7.3.2-Conditions de Cauchy-Riemann

Considérons la fonction 𝑓 𝑧 = 𝑢 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝑣(𝑥, 𝑦) où 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦.

La fonction 𝑓 𝑧 est dérivable en 𝑧0 = 𝑥0 + 𝑖𝑦0 et on a :

𝑓 𝑧0 + 𝑕 − 𝑓 𝑧0
𝑓 ′ 𝑧0 = lim
𝑕 →0 𝑕

Pour 𝑕 = 𝑖𝑘 , 𝑘 ∈ ℝ , on a :

𝑓 𝑧0 + 𝑖𝑘 − 𝑓 𝑧0
𝑓 ′ 𝑧0 = lim
𝑘 →0 𝑖𝑘
𝑢 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑘 − 𝑢 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑖(𝑣 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑘 − 𝑣 𝑥0 , 𝑦0 )
= lim
𝑘 →0 𝑖𝑘
𝑣 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑘 − 𝑣 𝑥0 , 𝑦0 𝑢 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑘 − 𝑢 𝑥0 , 𝑦0
= lim − 𝑖 lim
𝑘 →0 𝑘 𝑘→0 𝑘
𝜕𝑣 𝜕𝑢
= 𝑥0 , 𝑦0 − 𝑖 𝑥 ,𝑦 (1.53)
𝜕𝑦 𝜕𝑦 0 0

Pour 𝑕 = 𝑎 ∈ ℝ , on a :

𝑓 𝑧0 + 𝑎 − 𝑓 𝑧0
𝑓 ′ 𝑧0 = lim
𝑎 →0 𝑎
𝑢 𝑥0 + 𝑎, 𝑦0 − 𝑢 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑖(𝑣 𝑥0 + 𝑎, 𝑦0 − 𝑣 𝑥0 , 𝑦0 )
= lim
𝑎→0 𝑎
𝑢 𝑥0 + 𝑎, 𝑦0 − 𝑢 𝑥0 , 𝑦0 𝑣 𝑥0 + 𝑎, 𝑦0 − 𝑣 𝑥0 , 𝑦0
= lim + 𝑖 lim
𝑎→0 𝑎 𝑎→0 𝑎
𝜕𝑢 𝜕𝑣
= 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑖 𝑥 ,𝑦 (1.54)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 0 0
𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑣 𝜕𝑢
⟹𝑓 ′ 𝑧0 = 𝜕𝑥 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑖 𝜕𝑥 𝑥0 , 𝑦0 = 𝜕𝑦 𝑥0 , 𝑦0 − 𝑖 𝜕𝑦 𝑥0 , 𝑦0

𝜕𝑢 𝜕𝑣
𝑥0 , 𝑦0 = 𝑥 ,𝑦
𝜕𝑥 𝜕𝑦 0 0
(1.55)
𝜕𝑢 𝜕𝑣
𝑥0 , 𝑦0 = − 𝑥 ,𝑦
𝜕𝑦 𝜕𝑥 0 0

Les équations (1.55) constituent les conditions de Cauchy-Riemann.

7.3.3-Théorèmes

 Une fonction est analytique si sa partie réelle et sa partie imaginaire vérifient les
conditions de Cauchy-Riemann.

NTAMACK Guy Edgar


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 Soit une fonction dont les parties réelles et imaginaires vérifient les conditions de
Cauchy-Riemann au point 𝑧0 . Alors 𝑓(𝑧) est dérivable au point 𝑧0 .

7.4-Fonctions analytiques et fonctions harmoniques

7.4.1-Définition d’une fonction harmonique

Soit 𝑢(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 ) une fonction de 𝑛 variables admettant des dérivées premières et


secondes continuent.

On dit que 𝑢(𝑥1 , … , 𝑥𝑛 ) est harmonique si et seulement si son Laplacien et nul. Soit ∆𝑢 = 0.

7.4.2-Théorème et démonstration

 Théorème
Une fonction complexe est analytique si et seulement si ses parties réelles et
imaginaires sont des fonctions harmoniques.

 Démonstration

Considérons la fonction analytique 𝑓 𝑧 = 𝑢 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝑣(𝑥, 𝑦).

Supposons que les fonctions 𝑢 𝑥, 𝑦 et 𝑣 𝑥, 𝑦 admettent des dérivées partielles secondes


continues en 𝑥0 , 𝑦0 .

Comme la fonction 𝑓 𝑧 est analytique, il en découle que les fonctions 𝑢 𝑥, 𝑦 et 𝑣 𝑥, 𝑦


vérifient les conditions de Cauchy-Riemann. Donc :

𝜕𝑢 𝜕𝑣
𝑥0 , 𝑦0 = 𝑥 ,𝑦
𝜕𝑥 𝜕𝑦 0 0
𝜕𝑢 𝜕𝑣
𝑥0 , 𝑦0 = − 𝑥 ,𝑦
𝜕𝑦 𝜕𝑥 0 0

𝜕 2𝑢 𝜕2𝑣 𝜕 2𝑢 𝜕2𝑣
𝑥0 , 𝑦0 = 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝑥0 , 𝑦0 𝑥0 , 𝑦0 = 𝜕𝑦 2 𝑥0 , 𝑦0
𝜕𝑥2 𝜕𝑦𝜕𝑥
⟹ 𝜕2𝑢 et
𝜕2𝑣 𝜕𝑢 𝜕2𝑣
𝑥0 , 𝑦0 = − 𝜕𝑦𝜕𝑥 𝑥0 , 𝑦0 𝑥0 , 𝑦0 = − 𝜕 𝑥 2 𝑥0 , 𝑦0
𝜕𝑦2 𝜕𝑥𝜕𝑦

𝜕2𝑢 𝜕2𝑢 𝜕2𝑣 𝜕2𝑣


⟹ 𝜕 𝑦 2 𝑥0 , 𝑦0 = − 𝜕 𝑥 2 𝑥0 , 𝑦0 et 𝑥0 , 𝑦0 = − 𝜕 𝑥 2 𝑥0 , 𝑦0
𝜕𝑦2

𝜕2𝑢 𝜕2𝑢 𝜕 2𝑣 𝜕2𝑣


⟹ 𝜕 𝑦 2 𝑥0 , 𝑦0 + 𝜕 𝑥 2 𝑥0 , 𝑦0 = 0 et 𝑥0 , 𝑦0 + 𝜕𝑥 2 𝑥0 , 𝑦0 = 0
𝜕𝑦2

∆𝑢 = 0 , ∆𝑣 = 0

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7.5-Fonctions analytiques et courbes de niveaux

Considérons la fonction analytique 𝑓 𝑧 = 𝑢 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝑣(𝑥, 𝑦) et les courbes de


niveaux 𝑢 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 et 𝑣 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒.
𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑣
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑢 = 𝜕𝑥 𝑒𝑥 + 𝜕𝑦 𝑒𝑦 est orthogonal à la courbe 𝑢 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 et 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑣 = 𝜕𝑥 𝑒𝑥 + 𝜕𝑦 𝑒𝑦
est orthogonal à la courbe 𝑣 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒.

𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑢. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 = . + . =− . + . =0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑥

 Théorème

Si la fonction 𝑓 𝑧 = 𝑢 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝑣(𝑥, 𝑦) est analytique les courbes de niveaux 𝑢 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒


et 𝑣 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 sont orthogonales en tout point.

7.6-Singularité et zéro d’une fonction complexe

On dit que 𝑧0 = 𝑥0 + 𝑖𝑦0 est un point singulier ou un pôle de la fonction𝑓(𝑧) si et


seulement si la fonction 𝑓(𝑧) n’est pas analytique en 𝑧0 c'est-à-dire :

𝑙𝑖𝑚𝑧→𝑧0 𝑓 𝑧 = ∞ , 𝑙𝑖𝑚𝑧→𝑧0 𝑧 − 𝑧0 𝑛 𝑓(𝑧) = 𝑎 ∈ ℂ (1.56)

 Remarque
 𝑧0 est un pôle d’ordre 𝑛 de la fonction 𝑓(𝑧)
 Si 𝑛 = 1, alors 𝑧0 est appelé pôle simple
 Si 𝑙𝑖𝑚𝑧→𝑧0 𝑧 − 𝑧0 𝑛 𝑓(𝑧) n’existe pas, alors 𝑧0 est appelé singularité
essentielle.
 Si 𝑓(𝑧) est prolongeable par continuité en 𝑧0 alors 𝑧0 est un point de
singularité éliminable.

7.7-Potentiel complexe

7.7.1-Notion de potentiel complexe

Nous avons vu dans les paragraphes précédents que les parties réelles et imaginaires
d’une fonction complexe étaient harmoniques. Donc les fonctions complexes nous donnent
une véritable manière de construire les fonctions harmoniques en dimension 2.

NTAMACK Guy Edgar


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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES RAPPELS MATHEMATIQUES

7.7.2-Interprétation physique des fonctions harmoniques et du concept de potentiel

Nous avons présentés dans les paragraphes précédents que si la fonction 𝑓 𝑧 =


𝑢 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝑣(𝑥, 𝑦) est analytique, alors ses parties réelles et imaginaires sont harmoniques et
les courbes de niveaux 𝑢 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 , 𝑣 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 sont orthogonales en tout point.

Ceci nous permet de dire que les parties réelles et imaginaires d’une fonction complexe
analytique possèdent des propriétés particulières :

 La première famille 𝑢 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 peut être interpréter comme la famille des


équipotentiels.
 La seconde famille 𝑣 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 peut être interpréter comme la famille des lignes de
courants.

8-Exercices

Démontrer les relations suivantes :

 𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝐴 = ∇ ∇ 𝐴 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑖𝑣𝐴 − ∆𝐴


 𝑑𝑖𝑣 𝐴 𝐵 = 𝐵. 𝑟𝑜𝑡𝐴 − 𝐴. 𝑟𝑜𝑡𝐵
 𝑑𝑖𝑣 𝑓𝐴 = 𝑓𝑑𝑖𝑣𝐴 + 𝐴. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓
 𝑟𝑜𝑡 𝑓𝐴 = 𝑓𝑟𝑜𝑡𝐴 + 𝐴 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓
1
 𝐴. ∇ 𝐴 = 2 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝐴2 + 𝑟𝑜𝑡𝐴 𝐴

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES GENERALITES SUR LA MECANIQUE DES FLUIDES

CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LA MECANIQUE DES


FLUIDES
1-Introduction et définition

La mécanique des fluides est la science qui étudie les écoulements des liquides et gaz
notamment lorsqu’ils sont soumis à des forces ou des contraintes. Elle est à la base du
dimensionnement des conduites et des mécanismes de transfert des fluides.

Les fluides sont des substances susceptibles de s’écouler et de prendre la forme du


récipient qui les contient : on dit qu’ils sont sans forme propre.

Les liquides sont pratiquement incompressibles. Ils produisent des surfaces libres,
occupent des volumes bien définis quand ils sont en contact avec l’atmosphère.

Les gaz sont compressibles ils se dilatent jusqu’à occuper toutes les parties du
récipient qui les contient.

En mécanique des fluides on ne considère pas le comportement individuel des atomes


ou des molécules qui constituent un fluide. On étudie plutôt le comportement (mouvement et
propriétés) d’une particule fluide : Elément de volume petit par rapport au récipient qui le
contient mais grand devant les distances intermoléculaires et contenant un grand nombre de
molécules.

Un fluide est approximativement un milieu continu.

Par exemple un cube de 1𝜇𝑚3 contient environ 3. 107 molécules de gaz dans les
conditions normales de température et de pression tandis que les distances intermoléculaires
sont environ 30𝑛𝑚.

Les fluides peuvent se classer en deux grandes familles à savoir :

 Les fluides Newtoniens (comme l’eau, l’air et la plupart des gaz) dont la viscosité n’est
fonction que de la température.
 Les fluides non Newtoniens (comme le sang, les gels, les boues les pates, les
suspensions) dont la viscosité varie en fonction de la vitesse et des contraintes qu’ils
subissent lors de leurs mouvements.

La viscosité est une caractéristique physico-chimique qui définit les frottements


internes des fluides et leurs capacités à s’écouler.

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES GENERALITES SUR LA MECANIQUE DES FLUIDES

2-Pression en un point d’un élément de surface

Les particules qui forment un fluide ne sont pas immobiles les unes par rapport autres.
Elles sont agitées de manière désordonnée ce qui provoque des chocs entre elles et avec les
parois du récipient qui les contient. Par ces chocs, le fluide applique une force sur les parois :
cette force est appelée force de pression et se note 𝐹 .

Considérons la figure ci-dessous :

Figure 2.1 : récipient contenant le fluide et soumis à une force de pression.

Les forces de pressions qu’exerce le fluide sur les parois du récipient sont dirigées vers
l’extérieur. Considérons la paroi hachurée de la figure précédente de surface S, le fluide lui
applique la force 𝐹 .Ainsi, la pression est définie comme étant la force qu’exerce le fluide en
un point de la paroi par unité de surface :

𝐹
𝑃= (2.1)
𝑆

La pression s’exprime en pascal, en atmosphère, en bar, en millimètre de mercure ou


en Newton par mètre carré.

1𝑏𝑎𝑟 = 105 𝑃𝑎 = 105 𝑁𝑚−2 ,1𝑎𝑡𝑚 = 1,013𝑏𝑎𝑟 = 760𝑚𝑚𝐻𝑔

3-Classification des fluides

3.1-Fluides parfaits

En mécanique des fluides, un fluide est dit parfait s’il est capable de décrire son
mouvement sans prendre en compte les effets de frottement. Autrement dit c’est un fluide
qui n’a pas de viscosité.

Étant donné que tout fluide quelque soit sa nature possède une viscosité, on en déduit
que le modèle de fluide parfait n’est qu’une idéalisation pour simplifier les calculs : Il est
pratiquement inexistant dans la nature.

NTAMACK Guy Edgar


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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES GENERALITES SUR LA MECANIQUE DES FLUIDES

Par opposition, tout fluide qui subit des forces de frottement visqueux lors de son mouvement
est qualifié de fluide réel. Ces forces de frottement s’opposent au glissement relatif des
couches fluides les unes par rapport aux autres.

C’est uniquement au repos qu’on admettra que le fluide réel se comporte comme le
fluide parfait.

3.2-Fluides incompressibles

Un fluide est dit incompressible lorsque le volume occupé par une masse donnée ne
varie pas en fonction de la pression extérieure. Comme exemple, nous pouvons citer les
liquides tels que l’eau, l’huile, le mercure.

3.3-Fluides compressibles

Un fluide est dit compressible lorsque le volume occupé par une masse donnée varie
en fonction de la pression extérieure. Comme exemple, nous pouvons citer les gaz tels que
l’air.

4-Masse volumique, poids volumique et densité d’un corps

 La masse volumique d’un corps est le quotient de la masse de ce corps exprimée en


kilogramme par son volume exprimé en mètre cube.
𝑚
𝜌= (2.2)
𝑉

Son unité est le kilogramme par mètre cube 𝑘𝑔. 𝑚−3 .

 Le poids volumique d’un corps est son poids par unité de volume.

𝑃 𝑚𝑔
𝜔= = = 𝜌𝑔 (2.3)
𝑉 𝑉

Son unité est le Newton par mètre cube 𝑁. 𝑚−3

 La densité d’un corps est un nombre sans dimension définie par :


 Pour les liquides et les solides
𝜌 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑜𝑢 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 𝜌
𝑑= = (2.4)
𝜌𝑒𝑎𝑢 𝜌𝑒
 Pour les gaz
𝜌𝑔𝑎𝑧 𝜌
𝑑= = (2.5)
𝜌𝑎𝑖𝑟 𝜌𝑎

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5-Débit massique et débit volumique d’un fluide

Le débit massique d’un fluide est la quantité de masse de fluide qui traverse une
section droite d’une conduite par unité de temps. Il est donné par :

𝑑𝑚
𝑞𝑚 = (2.6)
𝑑𝑡

Son unité est le kilogramme par seconde 𝑘𝑔. 𝑠 −1 .

Le débit volumique d’un fluide est la quantité de volume de fluide qui traverse une
section droite d’une conduite par unité de temps. Il est donné par :

𝑑𝑉
𝑞𝑉 = (2.7)
𝑑𝑡

Son unité est le mètre cube par seconde 𝑚3 . 𝑠 −1 .

6-Viscosité cinématique et viscosité dynamique

Considérons deux plaques planes et parallèles séparées par une mince couche de
fluide d’épaisseur 𝑑𝑧 .La plaque inférieure est maintenue au repos et la plaque supérieure
effectuant un mouvement de translation uniforme de vitesse 𝑣 .Les différentes couches de
fluides sont entrainées par le mouvement de la plaque à des vitesses différentes selon leur
position par rapport à la plaque mobile.

Des forces de résistance au déplacement apparaissent entre les différentes couches


fluides (analogie avec les frottements solides) : elles sont dues à la viscosité du fluide. La
force de résistance au glissement 𝐹 dépend de la nature du fluide et donc de sa viscosité et
n’existe que pour des fluides en mouvement. Soit 𝑆 la section sur la quelle s’exerce la force de
résistance au glissement. Cette force est donnée par :

𝑑𝑣
𝐹 = −𝜇𝑆 𝑑𝑧 (2.8)

Le coefficient 𝜇 est la viscosité dynamique du fluide et s’exprime en kilogramme par


mètre par seconde 𝑘𝑔. 𝑚−1 . 𝑠 −1 , en Pascal seconde 𝑃𝑎 . 𝑠 ou en Poiseuille 𝑃𝐼 .

1 𝑃𝐼 = 1 𝑃𝑎 . 𝑠 = 1 𝑘𝑔. 𝑚−1 . 𝑠 −1

La pression n’a que peut d’influence sur la viscosité dynamique des liquides par
contre, la température joue un rôle très important. La viscosité dynamique décroît lorsque la
température augmente (c’est le contraire pour les gaz).

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES GENERALITES SUR LA MECANIQUE DES FLUIDES

Figure 2.2 : mise en évidence de la viscosité dynamique d’un fluide. La viscosité cinématique
d’un fluide est le quotient de sa viscosité dynamique par sa masse volumique. Elle est donnée
par :
𝜇
𝜈= (2.9)
𝜌

La viscosité cinématique s’exprime en mètre carré par seconde 𝑚2 . 𝑠 −1 ou en Stokes (𝑆𝑡).

1𝑆𝑡𝑜𝑘𝑒𝑠 = 10−4 𝑚2 𝑠 −1

La viscosité cinématique caractérise le temps d’écoulement d’un fluide. Par contre, la


viscosité dynamique correspond à la réalité physique du comportement d’un fluide soumis à
une sollicitation. Autrement dit, cette dernière exprime la rigidité d’un fluide à une vitesse de
déformation en cisaillement.

7-Exercices

Les données sont : intensité de la pesanteur 𝑔 = 9.8𝑚. 𝑠 −2 , la masse volumique de


l’eau 𝜌𝑒 = 1000𝑘𝑔. 𝑚−3 .

7.1-Calculer le poids volumique de l’essence sachant que sa densité vaut 𝑑 = 0.7.

7.2-Calculer le poids d’un volume 𝑉 = 3𝑙 d’huile ayant une densité 𝑑 = 0.918.

7.3-Du fuel porté à une température 𝑇 = 20°𝐶 a une viscosité dynamique 𝜇 = 95. 10−3 𝑃𝑎 . 𝑠.
Calculer sa viscosité cinématique 𝜈 en stokes sachant que sa densité vaut 𝑑 = 0.95.

Corrigé

7.1 le poids volumique de l’essence

-𝜔 = 𝜌𝑔 et 𝜌 = 𝑑𝜌𝑒 donc 𝜔 = 𝜌𝑒 𝑔𝑑 AN : 𝝎 = 𝟔𝟖𝟔𝟎𝑵. 𝒎−𝟑

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7.2 le poids d’un volume 𝑽 = 𝟑𝒍 d’huile

-𝑃 = 𝑚𝑔 or 𝑚 = 𝜌𝑉et 𝜌 = 𝑑𝜌𝑒 donc 𝑃 = 𝑑𝜌𝑒 𝑉𝑔 AN : 𝑷 = 𝟐𝟕𝑵

7.2 viscosité cinématique


𝜇 𝜇
- 𝜈 = 𝜌 = 𝑑𝜌 AN: 𝜈 = 10−4 𝑚2 . 𝑠 −1 = 𝟏𝑺𝒕
𝑒

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CHAPITRE 3: STATIQUE DES FLUIDES

Introduction

Ce chapitre est consacré à l’étude des fluides au repos. Les théorèmes fondamentaux
y sont énoncés.

1-Équation de la statique d’un fluide

L’équation de la statique d’un fluide s’obtient en écrivant l’équation d’équilibre de ce


dernier dans un référentiel déterminé.

1.1-Équation de la statique d’un fluide dans un référentiel galiléen

1.1.1-Définition d’un référentiel galiléen

Un référentiel galiléen est un référentiel fixe par rapport au référentiel terrestre. On


l’appelle aussi référentiel du laboratoire.

1.1.2-Équation de la statique

Considérons la figure ci-dessous.

Figure 3.1 : pression en point d’un fluide.

Soit 𝑝 la pression en un point A d’un fluide de surface élémentaire 𝑑𝑆, la force


élémentaire de pression subit par le fluide en ce point est donnée par :

𝑑𝐹𝑁 = −𝑝𝑛𝑑𝑆 (3.1)

Cette surface délimite un volume 𝑑𝑉. Donc la force de pression au point considéré est donnée
par le théorème de Green-Ostrogradsky relatif aux champs scalaires (confer chapitre 1):

𝑑𝐹𝑁 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝. 𝑑𝑉 (3.2)

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES STATIQUE DES FLUIDES

Ce fluide de masse 𝑑𝑚 = 𝜌𝑑𝑉 a un poids 𝑑𝑃 = 𝜌𝑔𝑑𝑉.

L’équation d’équilibre de ce fluide s’écrit :

𝑑𝐹𝑁 + 𝑑𝑃 = 0 (3.3)

𝜌𝑔𝑑𝑉 − 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝. 𝑑𝑉 = 0 (3.4)

Puisque le volume 𝑑𝑉 est non nul, il en découle que :

𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 𝜌𝑔 (3.5)

Cette dernière relation constitue l’équation de la statique dans un référentiel galiléen.

1.2-Équation de la statique d’un fluide dans un référentiel non galiléen

1.2.1-Définition d’un référentiel non galiléen

Un référentiel est dit non galiléen s’il est mobile par rapport à un référentiel fixe
(supposé galiléen).Autrement dit c’est un référentiel dont la vitesse de translation et la
vitesse angulaire de rotation sont non nulles.

Soient 𝑅𝑔 et 𝑅𝑛𝑔 les référentiels galiléen et non galiléen respectivement. Nous avons :

𝑉 𝑅𝑛𝑔 /𝑅𝑔 ≠ 0
(3.6)
𝜔 𝑅𝑛𝑔 /𝑅𝑔 ≠ 0

Il est à noter que ces deux conditions ne sont pas forcément vérifiées en même temps.
En effet, nous pouvons avoir un référentiel en translation rectiligne uniforme ou
uniformément variée (uniquement) ou bien en rotation uniforme ou uniformément variée
(uniquement) par rapport à un référentiel fixe.

1.2.2-Quelques rappels utiles

En mécanique du point matériel, on démontre que la vitesse et l’accélération d’une


particule M dans un référentiel non galiléen sont données par :

 𝑉 𝑀/𝑅𝑔 = 𝑉 𝑀/𝑅𝑛𝑔 + 𝑉𝑒 (3.7)

 𝑉𝑒 = 𝑉 𝑂′/𝑅𝑔 + 𝜔 𝑅𝑛𝑔 /𝑅𝑔 𝑂′ 𝑀 (3.8)

 𝑉 𝑀/𝑅𝑔 est la vitesse du point M par rapport au référentiel galiléen : on l’appelle


vitesse absolue.

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ELEMENTS DE MECANIQUE DES FLUIDES STATIQUE DES FLUIDES

 𝑉 𝑀/𝑅𝑛𝑔 est la vitesse du point M par rapport au référentiel non galiléen : on


l’appelle vitesse relative.

 𝑉𝑒 est la vitesse du référentiel non galiléen par rapport au référentiel galiléen : on


l’appelle vitesse d’entrainement.
 𝑂 et 0’ sont respectivement les origines des référentiels galiléens et non galiléens.
 𝑎 𝑀/𝑅𝑔 = 𝑎 𝑀/𝑅𝑛𝑔 + 𝑎𝑒 + 𝑎𝑐 (3.9)
𝑑
 𝑎𝑒 = 𝑎 𝑂′/𝑅𝑔 + 𝑑𝑡 𝜔 𝑅𝑛𝑔 /𝑅𝑔 𝑂′𝑀

+𝜔 (𝑅𝑛𝑔 /𝑅𝑔 ) 𝜔 𝑅𝑛𝑔 /𝑅𝑔 𝑂′ 𝑀 (3.10)

 𝑎𝑐 = 2𝜔 𝑅𝑛𝑔 /𝑅𝑔 𝑉 𝑀/𝑅𝑛𝑔 (3.11)


 𝑎 𝑀/𝑅𝑔 est l’accélération du point M par rapport au référentiel galiléen : on
l’appelle accélération absolue.
 𝑎 𝑀/𝑅𝑛𝑔 est l’accélération du point M par rapport au référentiel non galiléen : on
l’appelle accélération relative.
 𝑎𝑒 est l’accélération du référentiel non galiléen par rapport au référentiel galiléen : on
l’appelle accélération d’inertie d’entrainement.
 𝑎𝑐 est l’accélération d’inertie de Coriolis du référentiel non galiléen par rapport au
référentiel galiléen.

1.2.3-Équation de la statique

En plus des forces de pression 𝑑𝐹𝑁 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝. 𝑑𝑉 et du poids 𝑑𝑃 = 𝜌𝑔𝑑𝑉, le fluide


est soumis à la force d’inertie d’entrainement 𝑑𝐹𝑒 = −𝜌𝑎𝑒 𝑑𝑉.La force d’inertie de Coriolis
étant nulle car la particule fluide est immobile 𝑉 𝑀/𝑅𝑛𝑔 = 0 dans le référentiel non
galiléen.

L’équation d’équilibre s’écrit donc :

𝑑𝐹𝑁 + 𝑑𝐹𝑒 + 𝑑𝑃 = 0 (3.12)

𝜌𝑔 − 𝜌𝑎𝑒 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 . 𝑑𝑉 = 0 (3.13)

𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 𝜌 𝑔 − 𝑎𝑒 (3.14)

Cette dernière expression constitue l’équation de la statique en référentiel non galiléen.

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2-Relation fondamentale de l’hydrostatique

Considérons l’équation 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝 = 𝜌𝑔 et supposons que le champ de pesanteur est


dirigé suivant 𝑒𝑧 telle que 𝑔 = −𝑔𝑒𝑧 .

𝜕𝑝
=0 (3.15)
𝜕𝑥
𝜕𝑝
=0 (3.16)
𝜕𝑦
𝜕𝑝
= −𝜌𝑔 (3.17)
𝜕𝑧

Les équations (3.15) et (3.16) nous permettent d’affirmer que la pression d’un fluide est
constante en tout d’un plan horizontal.

De l’équation (3.17) , il en découle que :

𝑝 = −𝜌𝑔𝑧 + 𝑐𝑡𝑒 (3.18)

Entre deux points du fluide de cote respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 , on a :

𝑃𝐴 −𝑃𝐵 = 𝜌𝑔 𝑧𝐵 −𝑧𝐴 (3.19)

Cette dernière relation constitue la relation fondamentale de l’hydrostatique.

3-Théorème de pascal

3.1-Énoncé

Dans un fluide incompressible en équilibre toute variation de pression en un point


entraine la même variation de pression en tout autre point.

3.2-Démonstration

Supposons qu’au point A intervienne une variation de pression telle que celle-ci
devienne 𝑃𝐴 + ∆𝑃𝐴 . ∆𝑃𝐴 est un nombre algébrique. Calculons la variation de pression
∆𝑃𝐵 qui en résulte en un point B.

Appliquons la relation fondamentale de l’hydrostatique entre A et B pour le fluide.

 Initialement, 𝑃𝐴 −𝑃𝐵 = 𝜌𝑔 𝑧𝐵 −𝑧𝐴


 Finalement, 𝑃𝐴 + ∆𝑃𝐴 – (𝑃𝐵 + ∆𝑃𝐵 ) = 𝜌𝑔 𝑧𝐵 −𝑧𝐴
 En faisant la différence entre ces deux relations, on trouve :
∆𝑃𝐴 = ∆𝑃𝐵

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4-Théorème d’Archimède

Considérons la figure ci-dessous :

Figure 3.2 : mise en évidence de la poussée d’Archimède.

Énoncé :

Tout corps immergé dans un fluide subit de la part de ce fluide, une force (poussée)
verticale, dirigée vers le haut dont l’intensité est égale au poids de la masse du fluide
déplacée. Cette masse du fluide déplacée est égale au produit de la masse volumique du
fluide par le volume du corps immergé.

𝑃𝑎𝑟𝑐 𝑕𝑖𝑚 è𝑑𝑒 = −𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 . 𝑉𝑖𝑚 . 𝑔 (3.20)

La fraction immergée est par définition le quotient du volume corps immergé sur le volume
total du corps. Elle est donnée par :

𝑉𝑖𝑚
𝑥= (3.21)
𝑉

5-Poussée d’un fluide sur une paroi verticale

5.1-Torseur des forces de pression

5.1.1-Hypothèses et définition du torseur

Un torseur est un ensemble formé d’un vecteur 𝑅 et de son moment 𝑀. Il est


noté 𝑅 , 𝑀 .

La relation existant entre le vecteur 𝑅 et de son moment 𝑀 est appelée relation


d’antisymétrie. Pour deux points A et B elle est donnée par :

𝑀 𝐴 = 𝑀 𝐵 + 𝐴𝐵 𝑅 (3.22)

Les hypothèses sont :

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La paroi verticale possède un axe de symétrie 𝐺, 𝑦 . 𝐺 est le centre de surface.D’un coté de


la paroi il y a un fluide de poids volumique 𝜔, de l’autre coté il y a de l’air à la pression
atmosphérique 𝑃𝑎𝑡𝑚 .On désigne par 𝑃𝐺 la pression au centre de surface 𝐺 du coté fluide.

Figure 3.3 : paroi verticale soumis à la force de pression.

5.1.2-Résultante

Connaissant la pression au point 𝐺, la pression au point M est déterminée en


appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique.

𝑃𝑀 = 𝑃𝐺 + 𝜔 𝑌𝐺 − 𝑌𝑀 (3.23)

Dans le référentiel de la figure précédente,𝑌𝐺 = 0 , 𝑌𝑀 = 𝑦, donc :

𝑃𝑀 = 𝑃𝐺 − 𝜔 𝑦 (3.24)

La force de pression au point M est 𝐹 = 𝑃𝐺 − 𝜔𝑦 𝑑𝑆𝑋 .

La résultante des forces de pression est donnée par :

𝑅= 𝑃𝐺 − 𝜔𝑦 𝑑𝑆𝑋 (3.25)

𝑅 = 𝑃𝐺 𝑑𝑆 − 𝜔 𝑦𝑑𝑆 . 𝑋 (3.26)

𝑦𝑑𝑆 𝑦𝑑𝑆
Comme 𝑦𝐺 = = = 0 dans la figure précédente, on a :
𝑑𝑆 𝑆

𝑅 = 𝑃𝐺 . 𝑆𝑋 (3.27)

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5.1.3-Moment résultant

Il est donné par la relation suivante :

𝑀𝐺 = 𝐺𝑀 𝑑𝐹 (3.28)

0r 𝐺𝑀 = 𝑦𝑌 et 𝑑𝐹 = 𝑃𝐺 − 𝜔𝑦 𝑑𝑆𝑋 donc :

𝑀𝐺 = − 𝑃𝐺 𝑦𝑑𝑆 − 𝜔 𝑦 2 𝑑𝑆 𝑍 (3.29)

Or 𝐼 𝐺, 𝑍 = 𝑦 2 𝑑𝑆 : moment quadratique de la surface S par rapport à l’axe 𝐺, 𝑍 .

𝑦𝑑𝑆 = 𝑆𝑦𝐺 = 0

Donc :

𝑀𝐺 = 𝜔 𝐼 𝐺, 𝑍 𝑍 (3.30)

Le torseur des forces de pression au point 𝐺 est donc :

𝑅 = 𝑃𝐺 . 𝑆𝑋
𝜏𝑝𝑜𝑢𝑠 é𝑒 = (3.31)
𝑀𝐺 = 𝜔𝐼 𝐺, 𝑍 𝑍 𝐺

5.1.4-Centre de poussée

Le centre de poussée est un point de la surface 𝑆 où le torseur des forces de pression


est un glisseur. Autrement dit c’est le point 𝐺0 en lequel le moment résultant est nul. Nous
avons donc :

𝑀𝐺0 = 𝑀𝐺 + 𝐺0 𝐺 ∧ 𝑅 = 0 (3.32)

𝐺𝐺0 = 𝑦0 𝑌

𝑀 𝜔 𝐼(𝐺,𝑍 )
⟹𝑦0 = − 𝑅 = − 𝑆𝑃 𝐺
(3.33)

NB : Le centre de poussée est toujours au dessous du centre de surface.

6-Application de la statique des fluides au calcul des forces de pression exercées par un
fluide sur un barrage.

La statique des fluides permet d’évaluer les forces de pression qu’exercent les liquides sur des
barrages.

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Dans cette section nous présentons les étapes à suivre pour déterminer le torseur des forces
de pression. Les calculs pratiques sont effectués en exercices.

Pour déterminer le torseur des forces de pression, il faut :

 D’abord déterminer la pression relative en un point M de la surface du barrage ;


 En suite exprimer la force de pression élémentaire au point M. En intégrant déduire
la résultante ;
 Exprimer le moment élémentaire en O origine des axes et déduire après intégration
le moment résultant ;
 Le point d’application A de la force résultante est déterminé par la relation suivante :

𝑂𝐴 ∧ 𝑅 = 𝑂𝑀 ∧ 𝑑𝐹 (3.34)

7-Exercices

Dans cette section on prendra 𝑔 = 9.8𝑚. 𝑠 −2 et 𝜌𝑒 = 1000𝑘𝑔. 𝑚−3

Exercice 1:

Énoncé

Soit un tube en U fermé à une extrémité qui contient deux liquides non miscibles.

-entre les surfaces (1) et (2) il s’agit de l’essence de masse volumique

𝜌1 = 700𝑘𝑔. 𝑚−3

-entre les surfaces (2) et (3) il s’agit du mercure de masse volumique 𝜌2 = 13600𝑘𝑔. 𝑚−3

𝑃1 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 1𝑏𝑎𝑟

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1-En appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique pour l’essence, calculer la


pression 𝑃2 au niveau de la surface de séparation (2) sachant que 𝑕 = 𝑧1 − 𝑧2 = 728𝑚𝑚.

2-De même, pour le mercure, calculer la pression 𝑃3 au niveau de la surface (3) sachant
que 𝑕′ = 𝑧3 − 𝑧2 = 15𝑚𝑚.

Corrigé

1. pression 𝑷𝟐

-𝑃2 − 𝑃1 = 𝜌1 𝑔 𝑧1 − 𝑧2 = 𝜌1 𝑔𝑕 ⟹ 𝑃2 = 𝑃1 + 𝜌1 𝑔𝑕

AN: 𝑷𝟐 = 𝟏. 𝑶𝟓𝒃𝒂𝒓
2- pression 𝑷𝟑

𝑃3 − 𝑃2 = 𝜌2 𝑔 𝑧2 − 𝑧3 = −𝜌2 𝑔𝑕 ⟹ 𝑃3 = 𝑃2 − 𝜌1 𝑔𝑕

AN: 𝑷𝟑 = 𝟏. 𝑶𝟑𝒃𝒂𝒓

Exercice 2:

Énoncé

On considère le dispositif ci-dessous.

𝑕1 = 𝑧1 − 𝑧2 = 30𝑐𝑚 , 𝑕1 = 𝑧4 − 𝑧3 = 24𝑐𝑚

La masse volumique de l’alcool éthylique est 𝜌1 , celle du mercure est 𝜌2 .

𝑃1 = 𝑃4 = 𝑃𝑎𝑡𝑚

1- Appliquer la relation fondamentale de l’hydrostatique pour les trois fluides.


2- Déduisez la masse volumique de l’alcool

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Corrigé

1- relation fondamentale de l’hydrostatique pour les trois fluides

Alcool: 𝑃2 − 𝑃1 = 𝜌1 𝑔 𝑧1 − 𝑧2 = 𝜌1 𝑔𝑕1 Mercure: 𝑃3 − 𝑃2 = 𝜌2 𝑔 𝑧3 − 𝑧2 = 0

Eau : 𝑃4 − 𝑃3 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑧3 − 𝑧4 = −𝜌𝑒 𝑔𝑕2

2-En sommant les trois équations précédentes membre à membre, on obtient :

𝑕2
𝑃4 − 𝑃1 = 𝜌1 𝑔𝑕1 −𝜌𝑒 𝑔𝑕2 = 0 ⟹ 𝜌1 = 𝜌
𝑕1 𝑒

AN : 𝝆𝟏 = 𝟖𝟎𝟎𝒌𝒈. 𝒎−𝟑

Exercice 3:

Énoncé

Considérons le tube en U ci-dessous contenant l’essence, l’eau et le mercure. Les


masses volumiques de ces liquides sont :

𝜌𝑒 = 𝜌1 = 1000𝑘𝑔. 𝑚−3 , 𝜌𝑚𝑒𝑟𝑐𝑢𝑟𝑒 = 𝜌2 = 13600𝑘𝑔. 𝑚−3 ,

𝜌𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑐𝑒 = 𝜌3 = 700𝑘𝑔. 𝑚−3

On donne :

𝑧0 − 𝑧1 = 0.2𝑚 , 𝑧3 − 𝑧2 = 0.1𝑚 , 𝑧1 − 𝑧2 = 1𝑚, 𝑃3 = 𝑃0 = 𝑃𝑎𝑡𝑚

Calculer 𝑧0 , 𝑧1 , 𝑧2 et 𝑧3

Corrigé

En écrivant la relation fondamentale de l’hydrostatique pour les trois fluides, nous obtenons :

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𝑃1 − 𝑃0 = 𝜌1 𝑔 𝑧0 − 𝑧1
𝑃2 − 𝑃1 = 𝜌2 𝑔 𝑧1 − 𝑧2
𝑃3 − 𝑃2 = 𝜌3 𝑔 𝑧2 − 𝑧3

En sommant membre à membre ces trois équations on obtient :

𝑃3 − 𝑃0 = 𝜌1 𝑔 𝑧0 − 𝑧1 + 𝜌2 𝑔 𝑧1 − 𝑧2 + 𝜌3 𝑔 𝑧2 − 𝑧3 = 0
1
⟹𝑧1 − 𝑧2 = − 𝜌 𝜌1 𝑧0 − 𝑧1 + 𝜌3 𝑧2 − 𝑧3
2

1
𝑧1 − 𝑧2 = − 0.2 × 1000 − 0.1 × 700 = −9.56. 10−3 𝑚
13600
𝑧0 − 𝑧1 = 0.2𝑚
𝑧3 − 𝑧2 = 0.1𝑚
⟹ 𝑧1 − 𝑧2 = 1𝑚
𝑧1 − 𝑧2 = −9.56. 10−3 𝑚

𝒛𝟎 = 𝟎. 𝟔𝟗𝟓𝟐𝟐𝒎
𝒛 = 𝟎. 𝟒𝟗𝟓𝟐𝟐𝒎
⟹ 𝟏
𝒛𝟐 = 𝟎. 𝟓𝟎𝟒𝟕𝟖𝒎
𝒛𝟑 = 𝟎. 𝟔𝟎𝟒𝟕𝟖𝒎

Exercice 4:

Énoncé

On considère une sphère pleine en bois de rayon 𝑟 = 20𝑐𝑚 et une sphère creuse en
acier de rayon 𝑟 = 20𝑐𝑚 et d’épaisseur 𝑒 = 8𝑚𝑚.On suppose que le volume compris entre 0
et 𝑟 − 𝑒 est vide. On donne :

𝜌𝑏𝑜𝑖𝑠 = 𝜌1 = 700𝑘𝑔. 𝑚−3


𝜌𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟 = 𝜌2 = 7800𝑘𝑔. 𝑚−3
𝜌𝑒𝑎𝑢 = 𝜌3 = 1000𝑘𝑔. 𝑚−3

1-Calculer le poids de chaque sphère

2-Calculer la poussée d’Archimède qui s’exercerait sur chacune de ces sphères si elles étaient
totalement immergées dans l’eau.

3-Ces sphères pourraient-elles flotter à la surface de l’eau? Si oui quelle est la fraction du
volume immergé?

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Corrigé

1 -poids de chaque sphère

4𝜋 3
𝑃𝑏𝑜𝑖𝑠 = 𝑃1 = 𝜌1 𝑉1 𝑔 = 𝑟 𝜌1 𝑔
3
4𝜋 3
𝑃𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟 = 𝑃2 = 𝜌2 𝑉2 𝑔 = (𝑟 − (𝑟 − 𝑒)3 )𝜌1 𝑔
3
𝑷𝒃𝒐𝒊𝒔 = 𝑷𝟏 = 𝟐𝟐𝟗. 𝟕𝟔𝑵
AN:
𝑷𝒂𝒄𝒊𝒆𝒓 = 𝑷𝟐 = 𝟐𝟗𝟓. 𝟏𝑵

2-Étant donné que lorsque les deux sphères sont totalement immergées elles vont déplacés
le même volume, il en résulte que la poussée d’Archimède est la même pour les deux
sphères.
4𝜋
𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 𝑏𝑜𝑖𝑠 = 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟 = 𝑟 3 𝜌𝑒 𝑔
3

AN: 𝑷𝑨𝒓𝒄𝒉𝒃𝒐𝒊𝒔 = 𝑷𝑨𝒓𝒄𝒉𝒂𝒄𝒊𝒆𝒓 = 𝟑𝟐𝟖. 𝟐𝟑𝑵

3-Ces deux sphères peuvent flotter car leurs poids respectifs sont inférieurs à la poussée
d’Archimède.
𝑉 𝑖𝑚
Comme 𝑥 = ⟹ 𝑉𝑖𝑚 = 𝑥𝑉
𝑉

A l’équilibre, le poids est égal en module à la poussée d’Archimède(en effet, lorsque les
sphères flottent le poids et la poussée d’Archimède s’équilibrent) donc :

𝑃
𝑥=
𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕

𝒙𝟏 = 𝟎. 𝟕
AN :
𝒙𝟐 = 𝟎. 𝟗

Exercice 5:

Énoncé

La figure ci-dessous représente un montage destiné pour la pèche à la ligne. Il est


composé d’une sphère pleine (1) de rayon 𝑅1 = 10𝑚𝑚 en plomb suspendu par
l’intermédiaire d’un fil souple et léger (3), à un flotteur (2) en forme de sphère creuse en
matière plastique de rayon 𝑅2 = 35𝑚𝑚 et d’épaisseur 𝑒 = 5𝑚𝑚.On donne :

-La masse volumique de l’eau de mer 𝜌 = 1027𝑘𝑔. 𝑚−3

-La masse volumique du plomb 𝜌1 = 11340𝑘𝑔. 𝑚−3

-La masse volumique du matériau flotteur 𝜌3 = 500𝑘𝑔. 𝑚−3

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On prendra dans cet exercice 𝑔 = 9.81𝑘𝑔. 𝑚−3 .

1-Calculer le poids et la poussée d’Archimède s’exerçant sur la sphère (1).

2-Après avoir écrit l’équation d’équilibre de la sphère (1), calculer la tension du fil (3).

3-Calculer le poids du flotteur.

4-Après avoir écrit l’équation d’équilibre du flotteur, calculer la poussée d’Archimède


s’exerçant sur le flotteur (2). Déduisez-en la fraction de volume immergé du flotteur.

Corrigé

1- poids et la poussée d’Archimède s’exerçant sur la sphère


4𝜋
La sphère (1) est totalement immergée donc 𝑉1 = 𝑉𝑖𝑚 = 𝑅1 3
3

4𝜋 3
𝑃1 = 𝜌1 𝑉1 𝑔 = 𝑅 𝜌𝑔
3 1 1
4𝜋 3
𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕1 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 −𝑚𝑒𝑟 𝑉𝑖𝑚 𝑔 = 𝑅 𝜌𝑔
3 1
𝑷𝟏 = 𝟎. 𝟒𝟔𝟓𝟕𝑵
AN:
𝑷𝑨𝒓𝒄𝒉𝟏 = 𝟎. 𝟎𝟒𝟐𝟏𝟖𝑵

2- la tension du fil

L’équation d’équilibre de la sphère (1) est :

𝑇 + 𝑃1 + 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕1 = 0

⟹𝑇 = −𝑃1 − 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕1

⟹𝑇 = 𝑃1 − 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕1 AN : 𝑻 = 𝟎. 𝟒𝟐𝟑𝟓𝟐𝑵

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3 -le poids du flotteur


4𝜋
𝑃2 = 𝜌2 𝑉2 𝑔 = (𝑅2 3 − (𝑅2 − 𝑒)3 )𝜌1 𝑔 AN: 𝑷𝟐 = 𝟎. 𝟑𝟐𝟔𝑵
3

4 -poussées et fraction volumique

L’équation d’équilibre du flotteur est:

−𝑇 + 𝑃2 + 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕2 = 0

⟹ 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕2 = 𝑇 − 𝑃2

⟹𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕2 = 𝑇 + 𝑃2 AN : 𝑷𝑨𝒓𝒄𝒉𝟐 = 𝟎. 𝟕𝟒𝟗𝟓𝟐𝑵


𝑉𝑖𝑚 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕2
𝑥2 = =
𝑉 4𝜋𝜌𝑔𝑅2 3

AN: 𝒙𝟐 = 𝟎. 𝟒𝟏𝟒𝟒𝟓 = 𝟒𝟏. 𝟒𝟒𝟓%

Exercice 6:

Énoncé

On considère un cylindre (1) en acier, de rayon 𝑅 et de hauteur 𝐻 . Ce cylindre est


suspendu par l’intermédiaire d’un fil 3 { l’intérieur d’un récipient contenant de l’huile
(2). On donne :

𝒈 = 𝟗. 𝟖𝟏𝒌𝒈. 𝒎−𝟑 ,𝝆𝒉𝒖𝒊𝒍𝒆 = 𝝆𝒉 = 𝟖𝟐𝟒𝒌𝒈. 𝒎−𝟑 et 𝝆𝒂𝒄𝒊𝒆𝒓 = 𝝆𝒂 = 𝟕𝟖𝟎𝟎𝒌𝒈. 𝒎−𝟑 .

1-Déterminer l’expression de la tension 𝑇 du fil en appliquant le théorème d’Archimède.

2-Retrouver le même résultat en appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique .

3-Faire l’application numérique pour 𝑅 = 0.1𝑚 , 𝐻 = 0.2𝑚.

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Corrigé

1- tension 𝑻 du fil

A l’équilibre,

𝑇 + 𝑃1 + 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 = 0

⟹𝑇 = − 𝑃1 + 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕

⟹ 𝑇 = │𝑃1 − 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 │

De plus,𝑃1 = 𝜌𝑎 𝑉𝑔 = 𝜋𝜌𝑎 𝑔𝐻𝑅2 et 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 = 𝜌𝑕 𝑉𝑔 = 𝜋𝜌𝑕 𝑔𝐻𝑅2

Donc : 𝑻 = 𝝆𝒂 − 𝝆𝒉 𝝅𝑹𝟐 𝑯𝒈

2-D’après la relation fondamentale de l’hydrostatique, on a :

𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 = 𝜌𝑕 𝑔 𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 = 𝜌𝑕 𝑔𝐻

𝑉 = 𝑆𝐻 = 𝜋𝑅2 𝐻

Les forces agissant sur le cylindre sont :

-la tension du fil 𝑇 ;

-Le poids du cylindre 𝑃 ;

-La force de pression en A 𝐹𝐴 ;

-La force de pression en B 𝐹𝐵 ;

-La somme des forces de pression latérales 𝐹𝐿 .

A l’équilibre, on a :

𝑇 + 𝑃 + 𝐹𝐴 + 𝐹𝐵 + 𝐹𝐿 = 0

La projection suivant l’axe vertical donne :

𝑇 − 𝜌𝑎 𝑉𝑔 + 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 𝑆 = 0

⟹ 𝑇 = 𝜌𝑎 𝑉𝑔 − 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 𝑆 = 𝜌𝑎 𝑉𝑔 − 𝜌𝑕 𝑔𝐻 𝑆

⟹ 𝑻 = 𝝆𝒂 − 𝝆𝒉 𝝅𝑹𝟐 𝑯𝒈

3-application numérique

𝑻 = 𝟒𝟐𝟗. 𝟕𝟕𝑵

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Exercice 7:

Énoncé

On considère un réservoir d’eau équipé au niveau de sa base d’une plaque


rectangulaire qui peut tourner d’un angle 𝜃 < 0 au tour d’un axe 𝐴, 𝑍 .D’un coté, la
plaque est soumise aux forces de pression de l’eau et de l’autre coté, elle est soumise { la
pression atmosphérique. Sous l’effet des forces pression hydrostatiques variables en
fonction de la hauteur 𝑕, la plaque assure d’une façon naturelle la fermeture étanche
𝜃 = 0 ou l’ouverture 𝜃 < 0 du réservoir. L’objectif de l’exercice est de déterminer la
valeur 𝑕0 du niveau d’eau { partir de la quelle le réservoir s’ouvre automatiquement. On
donne : 𝜔 = 9810𝑁. 𝑚−3

-Les dimensions de la plaque sont:

Suivant 𝑍 , 𝑎 = 0.75𝑚

Suivant 𝑌, 𝑏 = 1.5𝑚

-La distance entre le centre de surface 𝐺 et l’axe de rotation 𝐴, 𝑍 est 𝑑 = 50𝑚𝑚.

-La pression au point O est atmosphérique.

1-En appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique calculer la pression 𝑃𝐺 au


centre de surface et déduire l’expression de la résultante 𝑅 des forces de pression
hydrostatique ainsi que le moment résultant 𝑀𝐺 dans le repère 𝐺, 𝑋, 𝑌, 𝑍 .

2-Calculer le moment 𝑀𝐴 des forces de pression hydrostatique au point A et le moment


𝑀′𝐴 des forces de pression atmosphérique.

3-Calculer la valeur 𝑕0 du niveau d’eau du réservoir nécessaire pour que la plaque


pivote 𝜃 < 0 .

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Corrigé

1 - pression 𝑷𝑮 au centre de surface

𝑃𝐺 − 𝑃𝑂 = 𝜔 𝑌𝑂 − 𝑌𝐺
𝑌𝐺 = 0 1
1 ⟹ 𝑃𝐺 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝜔 𝑕 − 𝑏
𝑌𝑂 = 𝑕 − 𝑏 2
2
𝑃𝑂 = 𝑃𝑎𝑡𝑚

𝑅 = 𝑃𝐺 𝑆𝑋 ⟹ 𝑅 = 𝑎𝑏 𝑃 1
𝑎𝑡𝑚 + 𝜔 𝑕 − 𝑏 𝑋
𝑆 = 𝑎𝑏 2

𝑀𝐺 = 𝜔𝐼(𝐺, 𝑍)𝑍 𝟏
1 ⟹ 𝑴 𝑮 = 𝒂𝒃𝟑 𝝎𝒁
𝐼 𝐺, 𝑍 = 𝑎𝑏 3 𝟏𝟐
12

2 –moment 𝑴𝑨 des forces de pression

𝑀𝐴 = 𝑀𝐺 + 𝐴𝐺 𝑅
- 𝐴𝐺 = 𝑑𝑌
1
𝐴𝐺 𝑅 = −𝑎𝑏𝑑 𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝜔 𝑕 − 2 𝑏 𝑍

1 1
⟹ 𝑀𝐴 = 12 𝑎𝑏3 𝜔𝑍 − 𝑎𝑏𝑑 𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝜔 𝑕 − 2 𝑏 𝑍

La force de pression atmosphérique est 𝑅𝑎𝑡𝑚 = −𝑃𝑎𝑡𝑚 𝑎𝑏𝑋 . Donc :

𝑴′𝑨 = 𝑨𝑮 ∧ 𝑹𝒂𝒕𝒎 = 𝒂𝒃𝒅𝑷𝒂𝒕𝒎 𝒁

3- valeur 𝒉𝟎 du niveau d’eau

Le moment résultant sur la plaque et donné par:

1 𝑏2 1
𝑀𝑅 = 𝑀𝐴 + 𝑀′𝐴 = 𝑎𝑏𝑑𝜔 × + 𝑏−𝑕 𝑍
12 𝑑 2

Pour que la plaque pivote, il faut et il suffit que :

1 𝑏2 1
𝑀𝑅 . 𝑍 ≤ 0 ⟹ × + 𝑏−𝑕≤0
12 𝑑 2
1 𝑏2 1 1 𝑏2 1
𝑕≥ × + 𝑏 ⟹ 𝑕 ≥ 𝑕𝑂 ⟹ 𝑕𝑂 = × + 𝑏
12 𝑑 2 12 𝑑 2
𝑨𝑵: 𝒉𝑶 = 𝟒. 𝟓𝒎

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Exercice 8:

Énoncé

Une conduite AB de longueur 𝐿 = 646𝑚𝑚 est soudée sur un réservoir


cylindrique de diamètre 𝐷 = 3𝑚.Le réservoir est rempli jusqu’au point A avec du pétrole
brut de densité 𝑑 = 0.95.Le repère 𝐺, 𝑋, 𝑌, 𝑍 a été choisit telque G est le centre de la
surface circulaire S du (fond du réservoir). 𝐺, 𝑋 est l’axe de révolution du réservoir
et 𝐺, 𝑌 est vertical. On prendra :

𝒈 = 𝟗. 𝟖𝟏𝒌𝒈. 𝒎−𝟑 ,𝑷𝑨 = 𝑷𝒂𝒕𝒎 = 𝟏𝒃𝒂𝒓 ,𝝆𝒆 = 𝟏𝟎𝟎𝟎𝒌𝒈. 𝒎−𝟑

1-Calculer le poids volumique du pétrole brut et déduire la pression au centre de surface


G.

2-Calculer la position du centre de poussée dans le repère de la figure.

Corrigé

1- poids volumique du pétrole brut et pression au centre de surface G.

𝜔 = 𝜌𝑔
⟹ 𝜔 = 𝜌𝑒 𝑑𝑔 𝑨𝑵: 𝝎 = 𝟗𝟑𝟏𝟗. 𝟓𝑵. 𝒎−𝟑
𝜌 = 𝜌𝑒 𝑑

𝑃𝐺 − 𝑃𝐴 = 𝜔 𝑌𝐴 − 𝑌𝐺 1
1 ⟹ 𝑃𝐺 = 𝑃𝐴 + 𝜔 𝐿 + 𝐷
𝑌𝐴 − 𝑌𝐺 = 𝐿 + 𝐷 2
2

AN: 𝑷𝑮 = 𝟏𝟏𝟗𝟗𝟗𝟗. 𝟔𝟒𝟕𝑷𝒂

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2- Position du centre de poussée

𝜔𝐼(𝐺, 𝑍)
𝑌𝑂 = −
𝑅
𝑅 = 𝑃𝐺 𝑆 𝜔𝐷2
𝜋𝐷2 ⟹ 𝑌𝑂 = − 𝑨𝑵: 𝒀𝑶 = −𝟒𝟑. 𝟔𝟖 𝒎𝒎
𝑆= 16𝑃𝐺
4
𝜋𝐷4
𝐼 𝐺, 𝑍 =
64

Exercice 9: Variation de la pesanteur avec l’altitude

Énoncé

Étudier la variation de la pression atmosphérique en fonction de l’altitude dans


une atmosphère complètement isotherme en tenant compte de la variation de la
pesanteur avec l’altitude. On notera 𝑔0 la pesanteur au niveau du sol et 𝑅0 le rayon de la
terre. On assimilera l’air { un gaz parfait.

Corrigé

Le champ de pesanteur terrestre en un point M { l’altitude 𝑧 est donné par :

𝑅0 2
𝑔 𝑧 = 𝑔0 . 2
𝑅0 + 𝑧

L’air est assimilé { un gaz parfait donc :


𝑃(𝑧) 𝑅
𝜌 𝑧 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟 = 𝑜ù 𝑅 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑎𝑧 𝑝𝑎𝑟𝑓𝑎𝑖𝑡𝑠
𝑟𝑇 𝑀

D’après la relation fondamentale de l’hydrostatique, on a :

𝑑𝑃 𝑧 = −𝜌(𝑧)𝑔 𝑧 𝑑𝑧

𝑃(𝑧) 𝑅0 2
⟹𝑃 𝑧 =− 𝑟𝑇
𝑔0 .
𝑅0 +𝑧 2
𝑑𝑧

𝑑𝑃(𝑧) 1 𝑅0 2
⟹ = − 𝑔0 . 2
𝑑𝑧
𝑃(𝑧) 𝑟𝑇 𝑅0 + 𝑧
𝑃
𝑑𝑋 𝑔0 𝑅0 2 𝑑𝑧
⟹ = − 2
𝑃0 𝑋 𝑟𝑇 𝑅0 + 𝑧

𝑃(𝑧) 𝑔0 𝑅0 2 1
⟹ ln =
𝑃0 𝑟𝑇 𝑅0 + 𝑧

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𝒈𝟎 𝑹𝟎 𝟐 𝟏
×
𝒓𝑻 𝑹𝟎 +𝒛
⟹ 𝑷 𝒛 = 𝑷𝟎 𝒆

NB : Dans le cas où on néglige la variation du champ de pesanteur avec l’altitude, la


pression est donnée par la loi :
𝒈𝒛

𝑷 𝒛 = 𝑷𝟎 𝒆 𝒓𝑻

Exercice 10: Variation de la pression dans l’atmosphère

Énoncé

Donner la variation de la pression en fonction de l’altitude 𝑧, dans la troposphère


sachant que la température varie suivant la loi affine suivante :

𝑇 𝑧 = 𝑇0 − 𝐵𝑧 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑇0 = 288.16°𝐾, 𝐵 = 6.5°𝐾. 𝑚−1


𝒈 𝑹
On prendra 𝒏 = 𝒓𝑩 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒓 = 𝑴 = 𝟐𝟖𝟕𝑱. 𝒌𝒈−𝟏 . °𝑲−𝟏 𝒈 = 𝟗. 𝟖𝒎. 𝒔−𝟐

Corrigé

Nous avons :
𝑃(𝑧)
𝑑𝑃 𝑧 = −𝜌 𝑧 𝑔𝑑𝑧 𝑒𝑡 𝜌 𝑧 =
𝑟𝑇(𝑧)

𝑔𝑃(𝑧)
⟹ 𝑑𝑃 𝑧 = − 𝑑𝑧
𝑟 𝑇0 − 𝐵𝑧
𝑑𝑃 (𝑧) 𝑑𝑧
⟹ 𝑃(𝑧) = −𝑛 𝑇 0
−𝑧
𝐵

𝑻𝟎 𝒏
⟹𝑷 𝒛 = 𝑷𝟎 𝑩
−𝒛

Exercice 11: Statique d’un arbre flottant sur l’eau

Énoncé

Un tronc d’arbre que l’on peut assimiler à un pavé dont la section droite est un
cube de coté 𝑎 = 50𝑐𝑚 et de longueur L. Il s’enfonce dans l’eau d’une hauteur 𝑕 puis se
maintient au repos.

1- Calculer la hauteur immergée et la longueur de l’arbre sachant que sa masse


volumique vaut 𝜌 = 700𝑘𝑔. 𝑚−3 et son volume 𝑉 = 2.5𝑚3 .

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2- On abandonne l’arbre { lui-même. Calculer la période des oscillations et écrire


l’équation horaire du mouvement.

Corrigé

1- hauteur immergée et la longueur de l’arbre

Le poids de l’arbre est :

𝑃 = 𝜌𝑉𝑔 = 𝜌𝑎2 𝐿𝑔

La poussée d’Archimède agissant sur l’arbre est :

𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 = −𝜌𝑒 𝑉𝑖𝑚 𝑔 = −𝜌𝑒 𝑎𝑕𝐿𝑔

A l’équilibre, 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 + 𝑃 = 0

⟹𝜌𝑎 = 𝜌𝑒 𝑕 et 𝑉 = 𝑎2 𝐿
𝜌
𝑕=𝑎
𝜌𝑒 𝒉 = 𝟑𝟓𝒄𝒎
𝑨𝑵:
𝑉 𝑳 = 𝟏𝟎𝒎
𝐿= 2
𝑎
2- période des oscillations et équation horaire du mouvement.

Le poids est inchangé mais la poussée d’Archimède change. Soit 𝑕 𝑡 = 𝑕 + 𝑧(𝑡)


la hauteur immergée à un instant quelconque.

La poussée d’Archimède { cet instant précis est donnée par :

𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 𝑡 = −𝜌𝑒 𝑉𝑖𝑚 (𝑡)𝑔 = −𝜌𝑒 𝑎𝑕(𝑡)𝐿𝑔

D’après la relation fondamentale de la dynamique, nous avons :

𝜕2
𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 𝑡 + 𝑃 = 𝜌𝑎2 𝐿 𝑕 𝑡 𝑢 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑔 = 𝑔𝑢
𝜕𝑡 2
𝜕2 𝑔
⟹ 𝜌𝑎2 𝐿𝑔 − 𝜌𝑒 𝑎𝑕𝐿𝑔 − 𝜌𝑒 𝑎𝑧 𝑡 𝐿𝑔 = 𝜌𝑎2 𝐿 2
𝑧 𝑡
𝜕𝑡 𝑔

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A l’équilibre, 𝜌𝑎2 𝐿𝑔 − 𝜌𝑒 𝑎𝑕𝐿𝑔 = 0 donc :

𝜕2 𝜌𝑒 𝑔
2
𝑧 𝑡 + 𝑧 𝑡 =0
𝜕𝑡 𝜌𝑎

Cette équation différentielle est celle d’un oscillateur harmonique de pulsation


𝜌𝑒 𝑔
propre 𝜔0 = 𝜌𝑎
.

2𝜋
Comme 𝑇0 = 𝜔 , il en découle que :
0

𝝆𝒂 𝒉
𝑻𝟎 = 𝟐𝝅 = 𝟐𝝅 𝑨𝑵: 𝑻𝟎 ≈ 𝟏. 𝟐𝒔
𝝆𝒆 𝒈 𝒈

L’équation horaire du mouvement est une fonction sinusoïdale du temps de la forme :

𝒛 𝒕 = 𝒛𝒎𝒂𝒙 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝟎 𝒕 + 𝝋𝟎

Exercice 12: Statique d’une sphère flottant sur un liquide

Énoncé

Une sphère homogène de rayon 𝑅 et de masse volumique 𝜌𝑠 peut flotter dans un


liquide de masse volumique 𝜌𝑒 . On désigne par 𝑕 la partie du diamètre verticale
𝜌
immergée et on pose 𝛼 = 𝜌 𝑠 .
𝑒

𝜌𝑠
1-Quelles conditions doit vérifier le coefficient 𝛼 = 𝜌𝑒
pour qu’il ait immersion totale,
demi-immersion ?

2-Trouver l’équation { la quelle satisfait la hauteur immergée lorsque la sphère est au


𝑐
repos. On mettra le résultat sous la forme 𝑏 − 𝑕 = 𝑕 2 où 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 sont des constantes à
déterminer.

Corrigé

1-condition à vérifier

Pour qu’il ait immersion de la sphère, il faut et il suffit que son poids soit supérieur ou
égale { la poussée d’Archimède. Donc :
𝜌𝑠 𝑉 𝑖𝑚
𝑃 ≥ 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 ⟹ 𝜌𝑠 𝑉𝑠 𝑔 ≥ 𝜌𝑒 𝑉𝑖𝑚 𝑔 ⟹ 𝛼 = ≥
𝜌𝑒 𝑉𝑠

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𝝆𝒔
-Pour l’immersion totale, 𝑽𝒊𝒎 = 𝑽𝒔 ⟹ 𝜶 = 𝝆𝒆
≥𝟏

𝟏 𝝆𝒔 𝟏
-Pour la demi-immersion, 𝑽𝒊𝒎 = 𝟐 𝑽𝒔 ⟹ 𝜶 = 𝝆𝒆
≥𝟐

2- l’équation satisfaite par la hauteur immergée lorsque la sphère est au repos.

Lorsque la sphère est au repos, son poids et la poussée d’Archimède s’équilibrent.


𝜌𝑠 𝑉𝑖𝑚
𝑃 = 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 ⟹ 𝛼 = =
𝜌𝑒 𝑉𝑠

4𝜋 3 4𝜋 3
𝑉𝑠 = 𝑅 ⟹ 𝑉𝑖𝑚 = 𝛼𝑅
3 3

Pour calculer le volume immergé, considérons la tranche de liquide circulaire de rayon


𝑟 et d’épaisseur 𝑑𝑧 .Un tel système est assimilable à un cylindre de rayon 𝑟 et de
hauteur 𝑑𝑧. Le volume de cette tranche de liquide est donc :

𝑑𝑉𝑖𝑚 = 𝜋𝑟 2 𝑑𝑧 𝑜ù 𝑅 − 𝑕 ≤ 𝑧 ≤ 𝑅

De plus, 𝑟 2 = 𝑅2 − 𝑧 2
𝑅 𝜋𝑕2
⟹𝑉𝑖𝑚 = 𝜋 𝑅−𝑕
(𝑅2 − 𝑧 2 )𝑑𝑧 = 3𝑅 − 𝑕
3

En comparant les deux expressions du volume immergé on trouve :

4𝛼𝑅3
3𝑅 − 𝑕 = ⟹ 𝒃 = 𝟑𝑹 , 𝒄 = 𝟒𝜶𝑹𝟑
𝑕2
4𝜋
NB : Pour 𝑕 = 2𝑅 on a 𝑉𝑖𝑚 = 𝑅3 = 𝑉𝑠 (immersion totale)
3

2𝜋 1
Pour 𝑕 = 𝑅 on a 𝑉𝑖𝑚 = 𝑅3 = 2 𝑉𝑠 (demi-immersion)
3

Exercice 13: Statique d’une bille entre deux liquides

Énoncé

Une bille de masse volumique 𝜌𝑏 = 850𝑘𝑔. 𝑚−3 est immergée dans un récipient
contenant de l’eau et de l’huile 𝜌𝑕 = 750𝑘𝑔. 𝑚−3 ). Trouver la fraction 𝑥 du volume
immergé dans l’eau.

Corrigé

Comme 𝑑𝑕 < 𝑑𝑏 < 𝑑𝑒 , il en résulte que l’eau est plus dense que la bille et l’huile. De ce
fait, la bille va se stabiliser entre l’huile et l’eau.

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Si 𝑉𝑖𝑚𝑒 𝑒𝑡 𝑉𝑖𝑚 𝑕 sont respectivement les volumes immergés dans l’eau et l’huile, nous
avons :
𝑉𝑖𝑚𝑒 + 𝑉𝑖𝑚 𝑕 = 𝑉𝑏 𝑉 = (1 − 𝑥)𝑉𝑏
⟹ 𝑖𝑚 𝑕
𝑉𝑖𝑚𝑒 = 𝑥𝑉𝑏 𝑉𝑖𝑚𝑒 = 𝑥𝑉𝑏

La bille est soumise { poids et aux poussées d’Archimède de l’eau et de l’huile.

𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕𝑒 = −𝜌𝑒 𝑔𝑉𝑖𝑚𝑒 = −𝜌𝑒 𝑥𝑉𝑏 𝑔


𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕𝑕 = −𝜌𝑕 𝑔𝑉𝑖𝑚 𝑕 = −𝜌𝑕 (1 − 𝑥)𝑉𝑏 𝑔
𝑃𝑏 = 𝜌𝑏 𝑉𝑏 𝑔

L’équation traduisant l’équilibre de la bille est :

𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕𝑒 + 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕𝑕 + 𝑃𝑏 = 0

⟹𝜌𝑏 𝑉𝑏 𝑔−𝜌𝑒 𝑥𝑉𝑏 𝑔−𝜌𝑕 1 − 𝑥 𝑉𝑏 𝑔 = 0

⟹ 𝜌𝑏 − 𝜌𝑕 − 𝜌𝑒 − 𝜌𝑕 𝑥 𝑉𝑏 𝑔 = 0
𝜌 −𝜌
⟹𝑥 = 𝜌𝑏 −𝜌 𝑕 𝑨𝑵: 𝒙 = 𝟎. 𝟒
𝑒 𝑕

Exercice 14: Eau dans un entonnoir retourné

Énoncé

Un entonnoir conique transparent de masse 𝑚 est contitué d’un cône de hauteur


𝑕 = 10𝑐𝑚 dont la base est un cercle de rayon = 5𝑐𝑚 . Il repose par sa base sur un plan
horizontal. On le remplit d’eau par un tube mince sans masse qui le surmonte. Calculer la
masse de l’entonnoir pour que le niveau de l’eau versé atteigne la hauteur 𝑕0 = 8𝑐𝑚
avant que l’eau ne s’échappe entre le bord de l’entonnoir et le plan.

Corrigé

Soit 𝛼 le demi-angle au sommet du cône.


𝑅
tan 𝛼 =
𝑕
Considérons la tranche de liquide comprise entre les cercles de rayon 𝑟 et 𝑟 + 𝑑𝑟 . La
force de pression exercée par cette tranche de liquide sur la surface élémentaire 𝑑𝑆 de
l’entonnoir est :

𝑑𝐹𝑒 = 𝑝𝑛𝑑𝑆 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛 = sin 𝛼 𝑒𝑧 + cos 𝛼 𝑒𝑦

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𝑑𝑧 𝑑𝑧
De plus, 𝑑𝑆 = 2𝜋𝑟𝑑𝑙 𝑜𝑟 𝑑𝑙 = cos 𝛼 ⟹ 𝑑𝑆 = 2𝜋𝑟 cos 𝛼

Par ailleurs, 𝑟 = 𝑅 − 𝑧 tan 𝛼


𝑑𝑧
𝑑𝐹𝑒 = 2𝜋 𝑅 − 𝑧 tan 𝛼 𝑝𝑛
cos 𝛼

En appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique entre la surface libre de l’eau


et un point M situé à la distance 𝑧 du fond de l’entonnoir, on a :

𝑝 = 𝑃𝑀 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑕0 − 𝑧 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒


𝑑𝑧
𝑑𝐹𝑒 = 2𝜋𝜌𝑒 𝑔 𝑕0 − 𝑧 𝑅 − 𝑧 tan 𝛼 𝑛
cos 𝛼
2𝜋 𝜌 𝑒 𝑔 𝑕0
⟹𝐹𝑒 = cos 𝛼 0
𝑕0 − 𝑧 𝑅 − 𝑧 tan 𝛼 𝑑𝑧 𝑛

𝜋𝜌𝑒 𝑔 1
= 𝑅𝑕0 2 − 𝑕0 3 tan 𝛼 𝑛
cos 𝛼 3
𝑕0 𝑅
= 𝜋𝜌𝑒 𝑔𝑕0 2 𝑅 1 − 𝑒 + 𝑒𝑦
3𝑕 𝑕 𝑧

L’entonnoir est soumis { son poids 𝑃 = −𝑚𝑔𝑒𝑧 , à la force de pression hydrostatique et à


la force de pression atmosphérique 𝐹𝑎 = 𝐹𝑎 𝑒𝑦 .

A la limite de l’équilibre de l’entonnoir, on a :

𝐹𝑎 + 𝐹𝑒 + 𝑃 = 0

𝑕0 𝑅
−𝑚𝑔𝑒𝑧 + 𝐹𝑎 𝑒𝑦 + 𝜋𝜌𝑒 𝑔𝑕0 2 𝑅 1 − 𝑒 + 𝑒𝑦 = 0
3𝑕 𝑕 𝑧
2
𝑅𝑕0 𝑕0
𝑚 = 𝜋𝜌𝑒 𝑕−
𝑕 3
𝑕0
𝐹𝑎 = −𝜋𝜌𝑒 𝑔𝑕0 2 𝑅 1 −
3𝑕

AN : 𝒎 = 𝟑𝟔𝟖. 𝟒𝟑𝒈

Exercice 15: Eau dans une cloche hémisphérique

Énoncé

Une cloche hémisphérique de rayon 𝑅 et de masse 𝑚 = 2𝑘𝑔 est posée sur une
table lisse, la base plane est circulaire en bas. On verse de l’eau par une ouverture
supérieure jusqu’{ une hauteur 𝑕. Calculons la hauteur maximale 𝑕𝑚 au delà de laquelle
la cloche se soulève.

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Corrigé

Soit 𝑅𝑐 (𝑂, 𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 )et 𝑅𝑠 (𝑂, 𝑒𝑟 , 𝑒𝜃 , 𝑒𝜑 ) respectivement les repères Cartésien et


sphérique.

𝑒𝑟 = cos 𝜑 sin 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜑 sin 𝜃 𝑒𝑦 + cos 𝜃 𝑒𝑧


0n a: 𝑒𝜃 = cos 𝜑 cos 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜑 cos 𝜃 𝑒𝑦 − sin 𝜃𝑒𝑧
𝑒𝜑 = − sin 𝜑 𝑒𝑥 + cos 𝜑 𝑒𝑦

La cloche est soumise à la force de pression qu’exerce l’eau et { son poids.

La force de pression exercée par l’eau sur la surface élémentaire 𝑑𝑆𝑟 = 𝑅2 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑𝑒𝑟
de l’hémisphère est :

𝑑𝐹 = 𝑝𝑅2 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑𝑒𝑟

En appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique entre la surface libre de l’eau


et un point M situé à la distance 𝑧 de la base, on a :

𝑝 = 𝑃𝑀 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑕 − 𝑧 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑕 − 𝑅 cos 𝜃
𝜋
⟹ 𝑑𝐹 = 𝑅2 𝜌𝑒 𝑔 𝑕 − 𝑅 cos 𝜃 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑𝑒𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜃0 ≤ 𝜃 ≤ 2

𝑕
Où cos 𝜃0 = 𝑅 𝑒𝑡 0 ≤ 𝜑 ≤ 2𝜋

Remarquons que :
2𝜋
𝑒𝑟 𝑑𝜑 = 2𝜋 cos 𝜃 𝑒𝑧
0

𝜋
⟹𝐹 = 2𝜋𝑅2 𝜌𝑒 𝑔 2
𝜃0
𝑕 − 𝑅 cos 𝜃 sin 𝜃 cos 𝜃 𝑑𝜃 𝑒𝑧

2𝑅
⟹𝐹 = 𝜋𝑅2 𝜌𝑒 𝑔 𝑕 − 3
cos 𝜃0 cos 𝜃0 2 𝑒𝑧

𝜋
⟹𝐹 = 3 𝜌𝑒 𝑔𝑕3 𝑒𝑧

A l’équilibre, on a :

𝑃 + 𝐹 │𝑕=𝑕 𝑚 = 0

𝜋 𝟑 𝟑𝒎
⟹−𝑚𝑔𝑒𝑧 + 3 𝜌𝑒 𝑔𝑕3 𝑒𝑧 = 0 ⟹ 𝒉𝒎 = 𝝅𝝆
𝑨𝑵: 𝒉𝒎 = 𝟏𝟐. 𝟒𝟏𝒄𝒎

NB : pour une hauteur supérieure à 12.41cm, la cloche va se soulever. Autrement dit,


pour que la cloche se soulève il faut que la force de pression hydrostatique soit
supérieure au poids de l’hémisphère.

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Exercice 16: Liquide en rotation uniforme

Énoncé

Soit un flacon ouvert cylindrique, de hauteur 𝑕 = 40𝑐𝑚 de rayon 𝑅 = 5𝑐𝑚


contenant de l’eau jusqu’{ une hauteur 𝑕0 = 10𝑐𝑚. On le fait tourner autour de son axe
avec une vitesse angulaire 𝜔 = 𝜔𝑒𝑧 .

1-Déterminer l’équation de la surface libre. Puis donner la valeur 𝜔0 de ω pour que le


centre du fond du récipient soit découvert.

2-Trouver la valeur maximale 𝜔𝑠 de ω que l’on peut atteindre sans que l’eau déborde du
flacon.

3-Calculer la pression au fond du flacon lorsque ce dernier tourne à la vitesse 𝑁 =


5𝑡𝑟. 𝑠 −1 .

Corrigé

1- équation de la surface libre et valeur 𝝎𝟎

La rotation étant uniforme, l’accélération inertie d’entrainement est radiale compte tenu
des relations établis dans le cour.

𝑎𝑒 = −𝑟𝜔2 𝑒𝑟

L’équation de la statique dans le référentiel mobile (référentiel cylindrique) est :

𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 𝜌𝑒 𝑔 − 𝑎𝑒 = 𝜌𝑒 (−𝑔𝑒𝑧 + 𝑟𝜔2 𝑒𝑟 )

La surface libre de l’eau est la surface isobare. Donc :

𝑑𝑝 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝. 𝑑𝑂𝑀 = 0

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𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟𝑒𝑟 + 𝑟𝑑𝜑𝑒𝜑 + 𝑑𝑧𝑒𝑧

𝒓𝝎 𝟐
⟹−𝑔𝑑𝑧 + 𝑟𝜔2 𝑑𝑟 = 0 ⟹ 𝒛 𝒓 = 𝒛𝟎 + 𝟐𝒈

La surface libre du liquide est une parabole dans le référentiel mobile.


Le point 𝑧0 est le point le plus bas de cette parabole.

Pour calculer 𝑧0 , nous utilisons la conservation du volume d’eau.

Au repos, 𝑉 = 𝜋𝑕0 𝑅2 .En mouvement, on a :


2𝜋 𝑅 𝑧(𝑟) 𝑅
𝑟𝜔 2
𝑉= 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑𝑑𝑧 = 2𝜋 𝑟 𝑧0 + 𝑑𝑟
0 0 0 0 2𝑔
2 2
𝑅𝜔 𝑅𝜔
𝑉 = 𝜋𝑕0 𝑅2 = 𝜋𝑅2 𝑧0 + ⟹ 𝑧0 = 𝑕0 −
4𝑔 4𝑔

Pour que le fond du flacon soit découvert, il faut et il suffit que le point le plus bas de la
parabole soit en contact avec le fond. Autrement dit :
2
𝑅𝜔 𝟐
𝑧0 = 𝑕0 − = 0 ⟹ 𝝎𝟎 = 𝒈𝒉𝟎 𝑨𝑵: 𝝎𝟎 = 𝟑𝟗. 𝟔𝒓𝒂𝒅. 𝒔−𝟏
4𝑔 𝑹

2- valeur maximale 𝝎𝒔

Pour que l’eau ne déborde pas le flacon, il faut qu’{ chaque instant 𝑧(𝑅) ≤ 𝑕.

2
𝑅𝜔 2 𝑕
𝑕0 + ≤𝑕 ⟹𝜔≤ 𝑔𝑕0 × − 1 ⟹ 𝜔 ≤ 𝜔𝑠
4𝑔 𝑅 𝑕0

𝒉
𝝎𝒔 = 𝝎𝟎 − 𝟏 𝑨𝑵: 𝝎𝒔 = 𝟔𝟖. 𝟔𝒓𝒂𝒅. 𝒔−𝟏
𝒉𝟎

3- pression au fond du flacon

On a 𝜔 = 2𝜋𝑁.

En appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique entre le fond et la surface


libre de l’eau, on a :
2
𝑅𝜔
𝑃𝑓𝑜𝑛𝑑 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑧 𝑟 = 0 − 0 = 𝜌𝑒 𝑔𝑧0 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑕0 −
4𝑔
𝟐
𝟐𝝅𝑹𝑵
𝑷𝒇𝒐𝒏𝒅 = 𝑷𝒂𝒕𝒎 + 𝝆𝒆 𝒈 𝒉𝟎 − 𝑨𝑵: 𝑷𝒇𝒐𝒏𝒅 = 𝟏𝟎𝟏𝟏𝟕𝟑. 𝟕𝟕𝟓𝑷𝒂
𝟒𝒈

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Exercice 17: Eau dans une cuve rectangulaire

Énoncé

Une cuve rectangulaire remplit d’eau jusqu’{ une hauteur 𝑕0 = 15𝑐𝑚 est soumise
à une accélération 𝛾 = 𝑎𝑒𝑥 le long d’un axe horizontal, par rapport au référentiel
terrestre. Dans le référentiel mobile la cuve est en équilibre. La base de la cuve est un
carré de coté 𝑏 = 15𝑐𝑚.

1-Déterminer l’équation de la surface libre

2-On constate que pour une valeur de l’accélération, l’une des faces verticales n’est plus
en contact avec le liquide. Calculer la valeur de l’accélération et déduire la hauteur de
l’eau dans la cuve.

Corrigé

1- Équation de la surface libre

L’équation de la statique dans le référentiel mobile est :

𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 𝜌𝑒 𝑔 − 𝛾 = −𝜌𝑒 𝑔𝑒𝑧 + 𝑎𝑒𝑥

La surface libre de l’eau est la surface isobare. Donc :

𝑑𝑝 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝. 𝑑𝑂𝑀 = 0

𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑥𝑒𝑥 + 𝑑𝑦𝑒𝑦 + 𝑑𝑧𝑒𝑧


𝑎
𝑔𝑑𝑧 + 𝑎𝑑𝑥 = 0 ⟹ 𝑧 𝑥 = − 𝑥 + 𝑧0
𝑔

La surface isobare est un plan incliné.

La constante 𝑧0 est déterminée par conservation du volume d’eau.

Au repos, 𝑉 = 𝑕0 𝑏2 . En mouvement, on a :

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𝑏 𝑏 𝑧(𝑥) 𝑏
𝑎 𝑎
𝑉= 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = 𝑏 𝑧0 − 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑏2 𝑧0 − 𝑏
0 0 0 0 𝑔 2𝑔

En comparant les deux expressions du volume, on a :


𝑎 𝑎
𝑉 = 𝑕0 𝑏2 = 𝑏2 𝑧0 − 𝑏 ⟹ 𝑧0 = 𝑕0 + 𝑏
2𝑔 2𝑔
𝒂 𝒂
𝒛 𝒙 =− 𝒙 + 𝒉𝟎 + 𝒃
𝒈 𝟐𝒈

2- valeur de l’accélération et hauteur de l’eau dans la cuve.

Lorsque l’une des faces n’est plus en contact avec le liquide, on a :


𝟐𝒈𝒉𝟎
𝑧 𝑥=𝑏 =0 ⟹𝒂= 𝑨𝑵: 𝒂 = 𝟏𝟗. 𝟔𝒎. 𝒔−𝟐
𝒃

La pente de la surface isobare est donnée par :


𝑑𝑧 𝑎 𝑕 𝒂
tan 𝛿 = = − = − ⟹ 𝒉 = 𝒃 = 𝟐𝒉𝟎 𝑨𝑵: 𝒉 = 𝟑𝟎𝒄𝒎
𝑑𝑥 𝑔 𝑏 𝒈

Exercice 18: Tube coudé en rotation uniforme

Énoncé

On place au dessus d’un liquide en équilibre avec l’air ambiant à une distance
𝑑 = 10𝑐𝑚 la partie transversale d’un tube coudé de longueur 𝑙 = 20𝑐𝑚 et de section
négligeable. En faisant tourner le tube { une vitesse angulaire ω uniforme, on constate
que le liquide monte dans le tube de hauteur 𝑕. La température de l’air, considéré
comme gaz parfait de masse molaire 𝑀 = 29𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1 est 𝑇 = 273°𝐾.

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1-Expliquer pourquoi le liquide monte dans le tube vertical.

2-Trouver en fonction de ω, la variation de la pression de l’air en un point de la surface


horizontale du tube situé à la distance 𝑟 de l’axe de rotation droite BC .

3-Calculer la hauteur de monté 𝑕 de l’eau dans le cas où la vitesse de rotation est


de 𝑁 = 10𝑡𝑟. 𝑠 −1 .

On prendra 𝝎 = 𝝆𝒆 𝒈 = 𝟗𝟕𝟗𝟐𝑵. 𝒎−𝟑 ,𝑷𝟎 = 𝑷𝒂𝒕𝒎 = 𝟏𝒃𝒂𝒓 = 𝟏𝟎𝟓 𝒃𝒂𝒓

Corrigé

1- pourquoi le liquide monte dans le tube vertical.

Le liquide monte dans le flacon vertical car, l’air contenu dans la branche
horizontale est soumis à la force d’inertie centrifuge, ce qui provoque l’aspiration du
liquide.

2- variation de la pression de l’air

L’air étant supposé gaz parfait, nous avons :


𝑅
𝑃= 𝑇𝜌
𝑀 𝑎
De plus, le tube étant horizontale, la pression n’est fonction que de 𝑟.

La statique de l’air s’écrit en négligeant l’action du champ de pesanteur terrestre :


𝑃𝑀 2
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = −𝜌𝑎 𝑎𝑒 = 𝑟𝜌𝑎 𝜔2 𝑒𝑟 = 𝑟 𝜔 𝑒𝑟
𝑅𝑇
𝑑𝑃 𝑃𝑀 𝑑𝑃 𝑀
⟹𝑑𝑟 = 𝑟 𝑅𝑇 𝜔2 ⟹ 𝑃
=𝑟
𝑅𝑇
𝜔2 𝑑𝑟

𝑀𝜔2 2 𝑀𝜔2 2
𝑟
⟹𝑃 𝑟 = 𝐴𝑒 2𝑅𝑇 ⟹ 𝐴 = 𝑃0 𝑒 (− 2𝑅𝑇 𝑙 )

𝑴𝝎𝟐 𝟐 𝟐
𝑷 𝒓 = 𝑷𝟎 𝒆 𝟐𝑹𝑻 (𝒓 −𝒍 )

3- hauteur de monté 𝒉 de l’eau

L’eau n’est pas soumis { la force centrifuge causée par la rotation du tube. Donc la
variation de la pression de l’eau est :

𝑃𝐶 − 𝑃𝐵 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑧𝐵 − 𝑧𝐶 = −𝜌𝑒 𝑔𝑕 = −𝑕𝜔 , 𝑃𝐵 = 𝑃𝐴 = 𝑃0 = 𝑃𝑎𝑡𝑚


𝑀𝜔2 2
De plus, 𝑃𝐶 = 𝑃 𝑟 = 0 = 𝑃0 𝑒 (− 2𝑅𝑇 𝑙 ) 𝑒𝑡 𝜔 = 2𝜋𝑁

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𝑀 2𝜋𝑁 2 2
⟹𝑃𝑐 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = −𝑕𝜔 = −𝑃𝑎𝑡𝑚 1 − 𝑒 − 2𝑅𝑇
𝑙

𝑴 𝟐𝝅𝑵 𝟐 𝟐
𝑷𝒂𝒕𝒎
⟹𝒉= 𝟏 − 𝒆− 𝟐𝑹𝑻
𝒍
𝑨𝑵: 𝒉 = 𝟏𝟎. 𝟐𝟓𝒄𝒎
𝝎

Exercice 19: Barrage à profil cylindrique

Énoncé

Une paroi ayant la forme d’un quart de cylindre, de rayon 𝑅 , d’axe 𝑂, 𝑒𝑧


horizontal et de longueur 𝑙 retient une masse d’eau. Calculer la force de pression
résultante et le moment résultant au point O. Puis conclure.

Corrigé

𝑒𝑟 = cos 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜃 𝑒𝑦 𝑥 = 𝑅 cos 𝜃 𝜋


𝑒𝑡 𝑀 ,0 ≤ 𝜃 ≤
𝑒𝜃 = − sin 𝜃 𝑒𝑥 + cos 𝜃 𝑒𝑦 𝑦𝑀 = 𝑅 sin 𝜃 2

La force élémentaire de pression au point M est donnée par :

𝑑𝑓 = 𝑝𝑑𝑆𝑟 = 𝑝𝑙𝑅𝑑𝜃𝑒𝑟 = 𝑝𝑙𝑅 cos 𝜃 𝑑𝜃𝑒𝑥 + sin 𝜃 𝑑𝜃𝑒𝑦

En appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique entre la surface libre de l’eau


et le point M, on a :

𝑝 = 𝑃𝑀 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑥𝑀 − 𝑥𝑂 = 𝜌𝑒 𝑔𝑅 cos 𝜃

1
𝑑𝑓 = 𝜌𝑒 𝑔𝑅𝑙𝑅 cos 𝜃 2 𝑑𝜃𝑒𝑥 + sin 2𝜃 𝑑𝜃𝑒𝑦
2
𝜋 𝜋
1
𝑓 = 𝜌𝑒 𝑔𝑅2 𝑙 2
0
cos 𝜃 2 𝑑𝜃𝑒𝑥 + 2 2
0
sin 2𝜃 𝑑𝜃𝑒𝑦

1 𝜋
⟹𝑓 = 2 𝜌𝑒 𝑔𝑅2 𝑙 𝑒
2 𝑥
+ 𝑒𝑦

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Le moment résultant au point O est :

𝑀𝑂 = 𝑂𝑀 ∧ 𝑑𝑓 = 𝑅𝑒𝑟 ∧ 𝜌𝑒 𝑔𝑙𝑅2 cos 𝜃 𝑑𝜃𝑒𝑟 = 𝑂

Le torseur des forces de pression au point O est un glisseur.

Exercice 20: paroi plane rectangulaire

Énoncé

Considérons une paroi plane rectangulaire de largeur 𝑎 perpendiculaire au plan


de la figure et de longueur 𝑏 contenu dans le plan de la figure. Cette plaque est inclinée
d’un angle 𝛼 ≤ 90° et reteint de l’eau.

1-Calculer la résultante des forces de pression agissant sur la paroi.

2-Calculer le moment résultant en O.

3-Déduire des questions précédentes la position du centre de poussée.

Corrigé

1- Résultante des forces de pression agissant sur la paroi.

La pression relative en un point M est :

𝑝 = 𝑃𝑀 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑧𝑀 − 𝑧𝑂 = 𝜌𝑒 𝑔𝑧 𝑐𝑎𝑟, 𝑧𝑂 = 0 𝑒𝑡 𝑧𝑀 = 𝑧

𝑧 = 𝐿 sin 𝛼 ⟹ 𝑑𝑧 = 𝑑𝐿 sin 𝛼 , 0 ≤ 𝐿 ≤ 𝑏 𝑒𝑡 0 ≤ 𝑦 ≤ 𝑎

⟹ 𝑝 = 𝜌𝑒 𝑔𝐿 sin 𝛼

L’élément de surface au point M est :

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𝑑𝑆 = 𝑑𝑦𝑑𝐿𝑛 𝑜ù 𝑛 = − cos 𝛼 𝑒𝑧 + sin 𝛼 𝑒𝑥

La force de pression agissant sur cette surface est donc :

𝑑𝑓 = 𝑝𝑑𝑆 = 𝜌𝑒 𝑔𝐿 sin 𝛼 𝑑𝑦𝑑𝐿𝑛


𝑎 𝑏 1
⟹𝑓 = 𝜌𝑒 𝑔 sin 𝛼 0
𝑑𝑦 0
𝐿𝑑𝐿 𝑛 = 2 𝜌𝑒 𝑔𝑎𝑏2 sin 𝛼 𝑛

𝟏
𝒇= 𝝆 𝒈𝒂𝒃𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝜶 𝒏 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒏 = − 𝐜𝐨𝐬 𝜶 𝒆𝒛 + 𝐬𝐢𝐧 𝜶 𝒆𝒙
𝟐 𝒆
2- moment résultant en O.
𝑎 𝑏
𝑀𝑂 = 𝑂𝑀 𝑑𝑓 = 𝜌𝑒 𝑔 sin 𝛼 𝑑𝑦 𝐿2 𝑑𝐿 𝑒𝑦
0 0

Car, 𝑂𝑀 = 𝐿 cos 𝛼 𝑒𝑥 − sin 𝛼 𝑒𝑧 𝑒𝑡 𝑂𝑀 𝑛 = 𝐿𝑒𝑦

𝟏
⟹ 𝑴𝑶 = 𝝆 𝒈𝒂𝒃𝟑 𝐬𝐢𝐧 𝜶 𝒆𝒚
𝟑 𝒆

3- position du centre de poussée.

Soit A le centre de poussée. On a:

𝑂𝐴 ∧ 𝑓 = 𝑀𝑂 , 𝑂𝐴 = 𝑂𝐴 cos 𝛼 𝑒𝑥 − sin 𝛼 𝑒𝑧

1 1 2𝑏
𝑂𝐴. 𝜌𝑒 𝑔𝑎𝑏2 sin 𝛼 𝑒𝑦 = 𝜌𝑒 𝑔𝑎𝑏3 sin 𝛼 𝑒𝑦 ⟹ 𝑂𝐴 =
2 3 3
𝟐𝒃
𝑶𝑨 = 𝐜𝐨𝐬 𝜶 𝒆𝒙 − 𝐬𝐢𝐧 𝜶 𝒆𝒛
𝟑

Exercice 21: Barrage à profil triangulaire

Énoncé

Un barrage en béton (𝜌𝑏 = 150𝑘𝑔. 𝑚−3 ) dont la section droite a la forme


triangulaire (hauteur 𝐻 = 20𝑚 , 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑠𝑠𝑖𝑠𝑒𝐿 , retient de l’eau sur une largeur
𝑙 = 100𝑚 et sur une hauteur 𝑕 = 15𝑚. Le facteur de frottement statique entre le
barrage et le sol est 𝜇𝑠 = 0.1. Calculer la valeur 𝐿0 de 𝐿 nécessaire pour que le barrage
soit en équilibre.

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Corrigé

L’équation de la surface du barrage est :


𝐻
𝑦= 𝑥
𝐿

Le barrage est soumis à son poids 𝑃 = −𝑚𝑔𝑒𝑦 , { la force de pression de l’eau


𝐹 = 𝐹𝑥 𝑒𝑥 + 𝐹𝑦 𝑒𝑦 et à la réaction du sol 𝑅 = 𝑅𝑥 𝑒𝑥 + 𝑅𝑦 𝑒𝑦 .

A l’équilibre, 𝑃 + 𝐹 + 𝑅 = 0

⟹ 𝐹𝑥 + 𝑅𝑥 𝑒𝑥 + 𝐹𝑦 + 𝑅𝑦 − 𝑚𝑔 𝑒𝑦 = 0

𝑅𝑥 = −𝐹𝑥
𝑅𝑦 = 𝑚𝑔 − 𝐹𝑦

│𝑅 │ │𝐹𝑦 −𝑚𝑔 │
Par définition, 𝜇𝑠 ≤ │𝑅𝑦 │ ⟹ 𝜇𝑠 ≤ │𝐹𝑥 │
𝑥

1
𝑚 = 𝜌𝑏 𝑉𝑏 = 𝐿𝐻𝑙𝜌𝑏
2
1
│𝐹𝑦 − 2 𝐿𝐻𝑙𝜌𝑏 │
𝜇𝑠 ≤
│𝐹𝑥 │
𝐻
Le vecteur normal est 𝑛 = − sin 𝛼 𝑒𝑥 + cos 𝛼 𝑒𝑦 avec tan 𝛼 = 𝐿 .

𝑑𝑥 = 𝑑𝑂𝑀 cos 𝛼 , 𝑑𝑦 = 𝑑𝑂𝑀 sin 𝛼 . M étant un point de la surface du barrage.

𝑑𝑆 = 𝑙𝑑𝑂𝑀

En appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique entre la surface libre du


barrage et le point M, on a :

𝑝 = 𝑃𝑀 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑒 𝑔 𝑕 − 𝑦

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La force de pression hydrostatique est :

𝑑𝐹 = −𝑝𝑑𝑆𝑛 = 𝑝𝑙 𝑑𝑂𝑀 sin 𝛼 𝑒𝑥 − 𝑑𝑂𝑀 cos 𝛼 𝑒𝑦

= 𝑙𝜌𝑒 𝑔 𝑕 − 𝑦 𝑑𝑦𝑒𝑥 − 𝑑𝑥𝑒𝑦


𝐿
Or 𝑑𝑥 = 𝐻 𝑑𝑦 donc :

𝑕 𝑕
𝐿
𝐹 = 𝑙𝜌𝑒 𝑔 𝑕 − 𝑦 𝑑𝑦 𝑒𝑥 − 𝑕 − 𝑦 𝑑𝑦 𝑒𝑦
0 𝐻 0

1
1 𝐿
𝐹𝑥 = 2 𝜌𝑒 𝑔𝑙𝑕2
2
⟹𝐹 = 2 𝜌𝑒 𝑔𝑙𝑕 𝑒𝑥 − 𝐻 𝑒𝑦 ⟹ 1 𝐿
𝐹𝑦 = − 2 𝜌𝑒 𝑔𝑙𝑕2 𝐻

Nous avons donc :


1 𝐿 1
𝜌𝑒 𝑔𝑙𝑕2 𝐻 + 2 𝐿𝐻𝑙𝜌𝑏 𝐿 𝐿𝐻𝜌𝑏
𝜇𝑠 ≤ 2 ⟹ 𝜇𝑠 ≤ +
1 2 𝐻 𝜌𝑒 𝑕2
𝜌𝑒 𝑔𝑙𝑕
2
𝜇𝑠 𝐻
𝐿≥ 2
𝜌 𝐻
1 + 𝜌𝑏 𝑕
𝑒

La longueur minimale de l’assise pour que le barrage soit en équilibre est :


𝝁𝒔 𝑯
𝑳𝟎 = 𝝆 𝑯 𝟐
𝑨𝑵: 𝑳𝟎 = 𝟏. 𝟔𝒎
𝟏+ 𝒃
𝝆𝒆 𝒉

Exercice 22: Barrage à profil parabolique

Énoncé

Un barrage de largeur 𝑎 = 15𝑚 a un profil parabolique d’équation

𝑦 𝑥 2
= − 1 Où 𝑕0 = 12𝑚 et 𝑏 = 4𝑚. Calculer la somme des forces de pression exercée
𝑕0 𝑏
par l’eau. On donne :
0≤𝑥≤𝑏
−𝑕0 ≤ 𝑦 ≤ 0
0≤𝑧≤𝑎

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Corrigé

Le vecteur normal à la surface du barrage est :

𝑛 = cos 𝛼 𝑒𝑥 − sin 𝛼 𝑒𝑦

𝑑𝑦 = 𝑑𝑙 cos 𝛼 , 𝑑𝑥 = 𝑑𝑙 sin 𝛼 , 𝑑𝑆 = 𝑎𝑑𝑙

𝑑𝐹 = 𝑝𝑑𝑆𝑛 = 𝑎𝑝 𝑑𝑙 cos 𝛼 𝑒𝑥 − 𝑑𝑙 sin 𝛼 𝑒𝑦

𝑑𝐹 = 𝑎𝑝 𝑑𝑦𝑒𝑥 − 𝑑𝑥𝑒𝑦

En appliquant la relation fondamentale de l’hydrostatique entre la surface libre du


barrage et un point M de la surface du barrage, on a:

𝑝 = 𝑃𝑀 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = −𝜌𝑒 𝑔𝑦

𝑑𝐹 = −𝑎𝜌𝑒 𝑔𝑦 𝑑𝑦𝑒𝑥 − 𝑑𝑥𝑒𝑦

𝑦 𝑥 2
= −1
𝑕0 𝑏
0 𝑏 2
𝑥
𝐹 = −𝑎𝜌𝑒 𝑔 𝑦𝑑𝑦 𝑒𝑥 − 𝑕0 − 1 𝑑𝑥𝑒𝑦
−𝑕 0 0 𝑏

𝑕0 2 2𝑏𝑕0
𝐹 = 𝑎𝜌𝑒 𝑔 𝑒𝑥 − 𝑒
2 3 𝑦

AN : 𝑭𝒙 = 𝟏𝟎. 𝟓𝟒𝟖𝑴𝑵 , 𝑭𝒚 = −𝟒. 𝟕𝟎𝟒𝑴𝑵 et 𝑭 = 𝑭𝒙 𝒆𝒙 + 𝑭𝒚 𝒆𝒚

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CHAPITRE 4 : CINEMATIQUE DES FLUIDES

La cinématique des fluides est une branche de la mécanique des fluides qui étudie
les mouvements des fluides. Dans ce chapitre, nous présentons les principaux types
d’écoulements.

1-Description d’un fluide en mouvement

La description du mouvement d’un fluide fait appel { des notions différentes de


celles développées en mécanique des solides. Le mouvement d’un fluide est un
écoulement où il y a déformation continue du fluide.

1.1-Représentation Lagrangienne

On peut de manière analogue { ce qu’on fait en mécanique des solides, isoler par
la pensée ou en trouvant un moyen de visualisation, coloration par exemple d’une partie
restreinte du fluide appelée particule et la suivre au cour du temps, c’est-à-dire
connaitre à chaque instant sa position. Cette position sera connue, exemple par ses
coordonnées cartésiennes :

𝑥 𝑡, 𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 , 𝑦 𝑡, 𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 𝑒𝑡 𝑧 𝑡, 𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0

Où (𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 ) réprésente les coordonnées de la particule choisie à un instant 𝑡0 .

Cette façon de décrire la cinématique des fluides, est appelée méthode de Lagrange.

1.2-Représentation Eulérienne

La méthode d’Euler consiste { connaitre la vitesse des particules au cours du


temps à un endroit donné, déterminé par ses coordonnées, par exemple 𝑥, 𝑦, 𝑧. Elle est la
plus utilisée que la méthode de Lagrange, la connaissance du champ des vitesses étant
suffisante pour la description du fluide en mouvement. Le Champ des vitesses s’écrit
donc :

𝑣 𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑣𝑥 𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑒𝑥 + 𝑣𝑦 𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑒𝑦 + 𝑣𝑧 𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑒𝑧 (4.1)

2-Quelques définitions utiles

2.1-Écoulement permanent ou stationnaire

L’écoulement d’un fluide est dit permanent ou stationnaire si ses composantes de


vitesse sont indépendantes du temps.

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2.2-Écoulement uniforme

L’écoulement du fluide est dit uniforme si ses composantes de vitesse sont


indépendantes des coordonnées spatiales 𝑥, 𝑦, 𝑧.

2.3-Écoulement plan

L’écoulement du fluide est dit plan si le champ des vitesses est { chaque instant
parallèle à un même plan et est invariant en tout point d’un axe perpendiculaire { ce
plan.

2.4-Écoulement irrotationnel

L’écoulement du fluide est irrotationnel si le rotationnel du champ des vitesses


est nul à tout moment.

Le rotationnel du champ de vitesse est appelé vorticité.

On appelle vecteur tourbillon le vecteur noté 𝜔 et définie par :


1
𝜔= 𝑟𝑜𝑡𝑣 (4.2)
2

2.5-Ligne de courant

On appelle ligne de courant une courbe dont la direction est tangente à chaque
instant à la direction du champ de vitesse.

Ainsi, l’équation d’une ligne de courant se calcule en utilisant la relation suivante :

𝑣 ∧ 𝑑0𝑀 = 𝑂 (4.3)

2.6-Tube de courant

Un tube de courant est un ensemble de lignes de courant s’appuyant sur un


contour fermé.

2.7-Ligne d’émission

C’est une courbe constitué par l’ensemble des points atteints { un instant donné
par des particules passées antérieurement en un même point.

Trajectoire, ligne de courant et ligne d’émission sont confondues pour un écoulement


permanent.

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2.8-Trajectoires

L’ensemble des points M occupés par une particule fluide donnée est appelé
trajectoire. Elle est déterminée par les relations suivantes :
𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧
𝑑𝑡 = , 𝑑𝑡 = , 𝑑𝑡 = (4.4)
𝑣𝑥 (𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑣𝑦 (𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑣𝑧 (𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧)

3-Équation de continuité

3.1-Dérivée particulaire

3.1.1-Cas d’un champ scalaire

Considérons le champ scalaire 𝑓(𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧) rendant compte d’une grandeur


physique caractéristique d’un fluide au point (𝑥, 𝑦, 𝑧) et au temps 𝑡. La particule fluide au
temps 𝑡 + 𝑑𝑡 sera au point de coordonnées : 𝑥 + 𝑣𝑥 𝑑𝑡, 𝑦 + 𝑣𝑦 𝑑𝑡, 𝑧 + 𝑣𝑧 𝑑𝑡

La variation de la fonction 𝑓(𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧) sera donc égale à :

𝑑𝑓 = 𝑓 𝑡, 𝑥 + 𝑣𝑥 𝑑𝑡, 𝑦 + 𝑣𝑦 𝑑𝑡, 𝑧 + 𝑣𝑧 𝑑𝑡 − 𝑓(𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧)

𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
= 𝑑𝑡 + 𝑣𝑥 𝑑𝑡 + 𝑣𝑦 𝑑𝑡 + 𝑣 𝑑𝑡
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝑧
𝑑𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
⟹ 𝑑𝑡 = 𝜕𝑡
+
𝜕𝑥
𝑣𝑥 +
𝜕𝑦
𝑣𝑦 +
𝜕𝑧
𝑣𝑧

Donc :
𝑑𝑓 𝜕𝑓
= + 𝑣 . 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 (4.5)
𝑑𝑡 𝜕𝑡
𝑑𝑓 𝐷𝑓
La quantité 𝑑𝑡 ainsi définie est appelée dérivée particulaire. On la note aussi 𝑑𝑡
.

3.1.2-Cas d’un champ vectoriel


Considérons le champ vectoriel 𝐴(𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧) rendant compte d’une grandeur
physique du fluide au point de coordonnées (𝑥, 𝑦, 𝑧)et au temps 𝑡. La particule fluide au
temps 𝑡 + 𝑑𝑡 sera au point de coordonnées : 𝑥 + 𝑣𝑥 𝑑𝑡, 𝑦 + 𝑣𝑦 𝑑𝑡, 𝑧 + 𝑣𝑧 𝑑𝑡

La variation de ce champ vectoriel est donc :

𝑑𝐴 = 𝐴 𝑡, 𝑥 + 𝑣𝑥 𝑑𝑡, 𝑦 + 𝑣𝑦 𝑑𝑡, 𝑧 + 𝑣𝑧 𝑑𝑡 − 𝐴(𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧)

𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴
= 𝑑𝑡 + 𝑣𝑥 𝑑𝑡 + 𝑣𝑦 𝑑𝑡 + 𝑣 𝑑𝑡
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝑧

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𝑑𝐴 𝜕𝐴 𝜕 𝜕 𝜕
= + 𝑣𝑥 𝑒𝑥 + 𝑣𝑦 𝑒𝑦 + 𝑣𝑧 𝑒𝑧 𝑒𝑥 + 𝑒𝑦 + 𝑒𝑧 𝐴
𝑑𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

Donc :

𝑑𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴 1
= + 𝑣. ∇ 𝐴 = + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝐴2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 ∧ 𝑣 (4.6)
𝑑𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑡 2

3.2-Équation de continuité

Le principe de conservation de la masse postule qu’il n’y a ni apparition, ni


disparition de la matière. Ainsi, considérons une particule fluide de masse volumique
𝜌(𝑡, 𝑥, 𝑦, 𝑧) contenue dans un domaine élémentaire D délimité par une surface 𝜕𝐷
élementaire. Nous avons nécessairement la relation suivante :
𝑑𝑀 𝜕𝑀
= + 𝑣 . 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑀 = 0
𝑑𝑡 𝜕𝑡

Comme 𝑑𝑀 = 𝜌𝑑𝜏, on a compte tenu du fait que le volume du Domaine varie dans le
temps :

𝑑𝑀 𝑑 𝜕𝜌 𝑑
= 𝜌 𝑑𝜏 = 𝑑𝜏 + 𝜌 𝑑𝜏
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝜕𝑡 𝑑𝑡

𝑑
Afin de calculer la quantité 𝜌 𝑑𝑡 𝑑𝜏 , nous allons supposer que le domaine évolue à la
même vitesse que la particule fluide.

Ainsi, au bout d’un temps infiniment petit 𝑑𝑡, la particule aura parcouru la distance 𝑑𝑙 =
𝑣 𝑑𝑡.

De plus, la particule se trouve à tout instant dans le domaine D délimité par la surface 𝜕𝐷
d’aire 𝑑𝑆 = 𝑛𝑑𝑆. 𝑛 est le vecteur normale unitaire à la surface considérée.

Il en découle que pour un déplacement 𝑙:

𝑑𝜏 = 𝑙 . 𝑛𝑑𝑆

𝑑 𝑑𝑙
⟹𝑑𝑡 𝑑𝜏 = 𝑑𝑡
. 𝑛𝑑𝑆 = 𝑣 . 𝑛𝑑𝑆
𝑑
⟹ 𝜌 𝑑𝜏 = 𝜌𝑣. 𝑛𝑑𝑆 = 𝑑𝑖𝑣 𝜌𝑣 𝑑𝜏
𝑑𝑡

Cette relation n’est rien d’autre que l’application du théorème de Green Ostrogradsky
démontré au chapitre1.

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𝑑𝑀 𝜕𝜌
= + 𝑑𝑖𝑣 𝜌𝑣 =0
𝑑𝑡 𝜕𝑡

Cette relation vrai quelque soit le domaine considéré. On en déduit que :


𝜕𝜌
+ 𝑑𝑖𝑣 𝜌𝑣 = 0
𝜕𝑡
L’équation de continuité est donc donnée par :
𝜕𝜌
+ 𝑑𝑖𝑣 𝜌𝑣 = 0 (4.7)
𝜕𝑡

4-Notion de débit

4.1-Débit volumique

Le débit volumique d’un fluide est définit par :


𝑑𝑉
𝑞𝑉 = (4.8)
𝑑𝑡

4.2-Débit massique

Le débit massique est définit par :


𝑑𝑚
𝑞𝑚 = = 𝜌𝑞𝑉 (4.9)
𝑑𝑡

4.3-Expression du débit volumique en fonction de la vitesse

Le débit volumique est aussi la quantité de fluide occupant un cylindre de base 𝑆


et de longueur égale au module de la vitesse, correspondant à la longueur du trajet
effectué pendant l’unité de temps par une particule de fluide traversant 𝑆. Il en résulte
que :

𝑞𝑉 = 𝑆𝑣 (4.10)

4.4-Vitesse moyenne d’un fluide et conservation du débit

En générale, la vitesse 𝑣 de la particule n’est pas constante sur la section 𝑆 d’un


tube de courant, on dit qu’il existe un profil de vitesse { cause des forces de frottement.
Le débit massique ou le débit volumique s’obtient en intégrant la relation précédente.
Dans une section droite 𝑆 de la canalisation, on appelle vitesse moyenne du fluide la
vitesse définie par :

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𝑞𝑉
𝑣𝑚𝑜𝑦 = (4.11)
𝑆
La vitesse moyenne apparait comme la vitesse uniforme à travers la section 𝑆 qui
assurerait le même débit que la répartition réelle des vitesses.

Si l’écoulement du fluide est iso volume, cette vitesse est inversement


proportionnelle { l’aire de la section droite. Le débit volumique est donc constant dans la
canalisation et on a :

𝑞𝑉 = 𝑆1 𝑣𝑚𝑜𝑦 1 = 𝑆2 𝑣𝑚𝑜𝑦 2 = 𝑐𝑡𝑒 (4.12)

Cette relation n’est valable que pour les fluides incompressibles.

D’une manière générale et quelques soit la forme de la conduite, le débit


massique est constant.

𝑞𝑚 = 𝜌1 𝑆1 𝑣𝑚𝑜𝑦 1 = 𝜌2 𝑆2 𝑣𝑚𝑜𝑦 2 = 𝑐𝑡𝑒 (4.13)

Il en découle que la relation (4.12) est un cas particulier de la relation (4.13): pour un
fluide incompressible, on a 𝜌1 = 𝜌2 = 𝑐𝑡𝑒

5-Vitesse et accélération d’une particule

5.1-Vitesse

La vitesse d’une particule fluide de coordonnées 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧) à un instant donné est :

𝑑𝑂𝑀
𝑣= (4.14)
𝑑𝑡

5.2-Accélération

L’accélération de la particule fluide est la dérivée particulaire de sa vitesse:

𝑑𝑣 𝜕𝑣 𝜕𝑣 1
𝑎= = + 𝑣. ∇ 𝑣 = + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 ∧ 𝑣 (4.15)
𝑑𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑡 2

6-Écoulements plans incompressibles

6.1-Hypothèses

Un écoulement est plan lorsque la vitesse en tout point est parallèle à un plan
(𝑥𝑂𝑦) et que les vitesses en tous les points d’une droite parallèle { (𝑂𝑧) sont les mêmes.

Nous nous limiterons dans ce paragraphe { l’étude des écoulements plans, permanents,
irrotationnels des fluides parfaits et incompressibles.

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Ces écoulements, comme nous le verrons, sont représentés par des fonctions
analytiques d’une variable complexe.

Puisque l’écoulement est plan, on a en tout point :

𝑣𝑧 = 0

En outre, 𝑣𝑥 et 𝑣𝑦 ne dépendent pas de 𝑧. Ils ne dépendent pas du temps puisque


l’écoulement est permanent. On a donc :
𝑣𝑥 = 𝑣𝑥 (𝑥, 𝑦)
(4.16)
𝑣𝑦 = 𝑣𝑦 (𝑥, 𝑦)

Il en résulte que les composantes suivant (𝑂𝑥) et (𝑂𝑦) du vecteur tourbillon sont
nulles en tout point. En outre, la composante suivant (𝑂𝑧) doit aussi être nulle pour que
l’écoulement soit irrotationnel, ce qui donne la relation :

1 𝜕𝑣𝑦 𝜕𝑣𝑥
𝜔𝑧 = − =0 (4.17)
2 𝜕𝑥 𝜕𝑦

Comme le fluide est parfait, l’écoulement reste irrotationnel et cette relation reste
valable au cours du temps.

D’autre part, le fluide est incompressible. Donc sa masse volumique est constante et
l’équation
𝜕𝜌
+ 𝑑𝑖𝑣 𝜌𝑣 = 0
𝜕𝑡
se réduit à :
𝜕𝑣𝑥 𝜕𝑣𝑦
𝑑𝑖𝑣 𝑣 = 0 ⟹ + =0 (4.18)
𝜕𝑥 𝜕𝑦

6.2-Fonctions harmoniques

Les équations 4.17 𝑒𝑡 (4.18) constituent les conditions Cauchy-Riemann.

De ces deux relations, on en déduit que :

𝜕 2 𝑣𝑥 𝜕 2 𝑣𝑥
+ =0
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 ∆𝑣𝑥 𝑥, 𝑦 = 0
⟹ 4.19
𝜕 2 𝑣𝑦 𝜕 2 𝑣𝑦 ∆𝑣𝑦 𝑥, 𝑦 = 0
+ = 0
𝜕𝑥 2 𝜕𝑣 2

Les composantes de la vitesse sont deux fonctions harmoniques conjuguées.

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6.3-Potentiel des vitesses

De la relation (4.17) qui exprime l’écoulement irrotationnel, il en résulte qu’il


existe un potentiel des vitesses 𝜑(𝑥, 𝑦), telle que :
𝜕𝜑(𝑥, 𝑦)
𝑣𝑥 𝑥, 𝑦 = −
𝜕𝑥
𝜕𝜑(𝑥, 𝑦) ⟹ 𝑣 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 (4.20)
𝑣𝑦 𝑥, 𝑦 = −
𝜕𝑦

On peut représenter l’écoulement par des surfaces équipotentielles 𝜑(𝑥, 𝑦)=cte.


La vitesse est normale à la surface équipotentielle, et inversement proportionnelle à la
distance de deux surfaces équipotentielles voisines.

De la relation (4.18), il en résulte que :

𝜕2 𝜕2
𝜑 𝑥, 𝑦 + 𝜑 𝑥, 𝑦 = 0 ⟹ ∆𝜑 𝑥, 𝑦 = 0 4.21
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2

Donc le potentiel des vitesses est une fonction harmonique.

6.4-Fonction de courant

Considérons un point M dans le plan (𝑥𝑂𝑦) et le débit de fluide (dans la tranche


d’épaisseur unité selon Oz qui traverse une ligne joignant l’origine O au point M figure
4.1). Ce débit est le même pour deux lignes quelconque OAM et OBM, puisque le fluide
est incompressible. C’est donc une fonction uniquement de la position du point M, que
l’on appelle fonction de courant 𝛹(𝑥, 𝑦).

Figure 4.1 : fonction de courant

Les lignes 𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 sont les lignes de courant, puisque le débit est le même pour
deux points appartenant à une telle ligne. Connaissant la fonction de courant, on peut en
déduire la vitesse, qui est tangente à la ligne de courant 𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒, et donc la
grandeur est inversement proportionnelle à la distance entre deux lignes de courant

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voisines. En effet, le produit de cette distance par la vitesse est égal au débit du fluide
entre les deux lignes de courant, qui est constant (figure 4.2).

Figure 4.2 : le débit entre deux lignes de courant est constant

De la relation 4.18 , on en déduit que la vitesse du fluide est un champ de rotationnel et


comme l’écoulement se fait dans le plan (𝑥𝑂𝑦), on a :

𝑣 = 𝑟𝑜𝑡 𝛹𝑒𝑧 = 𝛹𝑟𝑜𝑡 𝑒𝑧 + 𝑒𝑧 ∧ 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝛹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝛹 ∧ 𝑒𝑧

𝑣 = 𝑟𝑜𝑡 𝛹𝑒𝑧 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝛹 ∧ 𝑒𝑧 (4.22)

De cette relation, on a :
𝜕𝛹
𝑣𝑥 = −
𝜕𝑦
(4.23)
𝜕𝛹
𝑣𝑦 =
𝜕𝑥
De l’équation (4.17), on a :

𝜕2 𝜕2
𝛹 𝑥, 𝑦 + 2 𝛹 𝑥, 𝑦 = 0 ⟹ ∆𝛹 𝑥, 𝑦 = 0 4.21
𝜕𝑥 2 𝜕𝑣
Donc la fonction de courant est une fonction harmonique.

6.5-Notion de petits carreaux

Les écartements entre deux lignes de courant successives au voisinage d’un point,
et entre deux équipotentielles, sont tous deux inversement proportionnels à la vitesse
en ce point. En outre, les lignes de courant et les équipotentielles sont orthogonales. Il en
résulte que la figure formé par deux courbes successives de chaque famille forme un
carré, au second ordre prés. Elle se rapproche d’autant plus d’un carré que les réseaux
des courbes sont plus serrés. On appelle ces réseaux les petits carreaux. Cette propriété

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fournit un moyen graphique pour obtenir un écoulement irrotationnel dont on connait à


priori deux lignes de courants et deux équipotentiels (figure 4.3).

On obtient ainsi graphiquement les principales propriétés des écoulements


irrotationnels cette méthode s’applique aussi en électricité et dans toutes les branches
de la science où sont utilisées les fonctions analytiques).

Au tour d’un angle sortant A, les équipotentielles et les lignes de courants se


resserrent, la vitesse augmente et devient infinie en A. Autour d’un angle rentrant B, les
équipotentielles et les lignes de courants s’espacent, la vitesse diminue et s’annule en B.
Les points A et B sont des points singuliers (points critiques).

On voit aussi que les fonctions φ et Ψ jouent des rôles symétriques, et que à tout
écoulement en correspond un autre orthogonal au premier dont les lignes 𝜑 = 𝑐𝑡𝑒 sont
les lignes de courants et les lignes 𝛹 = 𝑐𝑡𝑒 sont les équipotentielles. Tout réseau de
petits carreaux représente deux écoulements. Dans le cas de la figure 4.3, ces deux
écoulements sont d’ailleurs symétriques.

De plus, les diagonales d’un carré sont égales et se coupent { l’angle droit. Donc
en traçant les diagonales d’un réseau de petits carreaux, on obtient un autre réseau de
petits carreaux qui représente un autre écoulement irrotationnel (figure 4.4).

Figure 4.3 : calcul graphique d’une fonction analytique

Figure 4.4 : fonction obtenue par tracés diagonaux à partir de la figure 4.3.

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6.6-Fonctions analytiques

Puisque le potentiel des vitesses et la fonction de courant sont harmoniques et


conjugués, la fonction

𝑍 = 𝜑 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝛹 𝑥, 𝑦 (4.22)

est une fonction analytique de la variable complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦.

En effet, on a :
𝜕𝜑 𝜕𝛹 𝜕𝜑 𝜕𝛹
+ 𝑖 𝑑𝑥 +
𝑑𝑍 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 + 𝑖 𝜕𝑦 𝑑𝑦
= 4.23
𝑑𝑧 𝑑𝑥 + 𝑖𝑑𝑦
𝜕𝜑 𝜕𝛹
𝑣𝑥 = − 𝜕𝑥 = − 𝜕𝑦
Or, 𝜕𝜑 𝜕𝛹
4.24
𝑣𝑦 = − 𝜕𝑦 = 𝜕𝑥

𝜕𝜑 𝜕𝛹
𝑑𝑍 𝜕𝑥 + 𝑖 𝜕𝑥 (𝑑𝑥 + 𝑖𝑑𝑦) 𝜕𝜑 𝜕𝛹
⟹ = = +𝑖 = −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦
𝑑𝑧 𝑑𝑥 + 𝑖𝑑𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥

La fonction Z ne dépend que de 𝑥 et de 𝑦. Cette fonction admet une dérivée, elle


est donc analytique. La dérivée de Z correspond { la vitesse d’écoulement.
𝑑𝑍
= −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 (4.25)
𝑑𝑧
Le champ des vitesses est lui aussi représenté par une fonction analytique. A
chaque écoulement irrotationnel plan correspond une fonction analytique 𝑍(𝑧) et
réciproquement. La fonction 𝑖𝑍(𝑧) correspond à un écoulement orthogonal. La fonction
𝑍(𝑧) s’appelle potentiel complexe des vitesses.

6.6.1-Fonction 𝐙 𝐳 = 𝐳𝐕𝟎 : écoulement uniforme

C’est la fonction analytique la plus simple. On peut l’écrire sous la forme :

𝑍 𝑧 = 𝑥𝑉0 + 𝑖𝑦𝑉0 = 𝜑 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝛹 𝑥, 𝑦 (4.26)

𝜑 𝑥, 𝑦 = 𝑥𝑉0
(4.27)
𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑦𝑉0

Les équipotentielles sont des droites parallèles { l’axe (𝑂𝑦) et les lignes de courant sont
des droites parallèles { l’axe (𝑂𝑥).

L’écoulement est rectiligne uniforme et la vitesse est la même en tout point, elle est
parallèle { l’axe 𝑂𝑥 .

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La fonction 𝑍 𝑧 représente un pôle { l’infini. La fonction 𝑖𝑍(𝑧) représente un


écoulement parallèle à (𝑂𝑦).

Figure 4.5 : écoulement parallèle

𝒛
6.6.2-Fonction 𝒁 𝒛 = 𝒊𝒂𝑽𝟎 𝒍𝒏 𝒂
: tourbillon

𝑟
On a 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 ⟹𝑍 𝑧 = 𝑎𝑖 ln 𝑎
+ 𝑖𝜃 𝑉0 = 𝜑 + 𝑖𝛹

𝜑 = −𝑎𝜃𝑉0
⟹ 𝑟
𝛹 = 𝑎𝑉0 𝑙𝑛 𝑎

Les lignes de courant sont des cercles centrés sur l’origine.


𝑑𝑍 𝑖𝑎𝑉0 𝑦 + 𝑖𝑥
= −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 = = 2 𝑎𝑉 (4.28)
𝑑𝑧 𝑧 𝑥 + 𝑦2 0
𝑦𝑎 𝑉0
𝑣𝑥 = −
𝑥 2 +𝑦 2
⟹ 𝑎𝑥 𝑉0 (4.29)
𝑣𝑦 = 𝑥 2 +𝑦 2

Cette fonction analytique admet un pôle { l’origine et { l’infini.

L’écoulement orthogonal représenté par la fonction 𝑖𝑍 𝑧 est un puits. Le fluide


est aspiré vers l’origine avec une vitesse de plus en plus grande. Les équipotentielles
sont des cercles centrés sur l’origine.

Figure 4.6 : tourbillon (source et puits)

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𝒂𝟐
6.6.3-Fonction 𝒁 𝒛 = 𝒛
𝑽𝟎 : doublet

C’est l’écoulement représenté par la superposition d’une source et d’un puits de même
débit placés tous deux sur l’axe (𝑂𝑥), et qu’on rapproche indéfiniment l’un de l’autre en
augmentant leur intensité.

Cette fonction a un pôle seulement { l’origine. On a :


𝑥 − 𝑖𝑦 2
𝑍 𝑧 = 𝑎 𝑉0 = 𝜑 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝛹 𝑥, 𝑦 (4.30)
𝑥2 + 𝑦2
𝑥
𝜑(𝑥, 𝑦) =
2 2
𝑎2 𝑉0
𝑥 +𝑦
𝑦 (4.31)
𝛹 𝑥, 𝑦 = − 2 𝑎2 𝑉0
𝑥 + 𝑦2

Les équipotentielles 𝜑 𝑥, 𝑦 = 𝑘1 sont des cercles passant par l’origine dont les centres
sont sur (𝑂𝑥).
2 2
2
𝑎2 𝑉0
2
𝑎2 𝑉0 2
𝑎2 𝑉0
𝑥 +𝑦 − 𝑥=0⟹ 𝑥− +𝑦 = (4.52)
𝑘1 2𝑘1 2𝑘1

Les lignes de courant 𝛹(𝑥, 𝑦) = 𝑘2 sont des cercles passant par l’origine et dont les
centres sont sur (𝑂𝑦).
2 2
2
𝑎2 𝑉0
2
𝑎2 𝑉0 𝑎2 𝑉0
𝑥 +𝑦 + 𝑦 = 0 ⟹ 𝑥2 + 𝑦 + = (4.53)
𝑘2 2𝑘2 2𝑘2

Ces deux familles de cercles sont orthogonales (figure 4.7).

Comme 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 , on a :
𝑑𝑍 𝑎 2 𝑉0 𝑎 2 𝑉0
= −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 = − =− 𝑒 −2𝑖𝜃 (4.54)
𝑑𝑧 𝑧2 𝑟2

Figure 4.7 : familles de cercles orthogonaux

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𝒂𝟐
6.6.4-Fonction 𝒁 𝒛 = 𝒛 + 𝒛
𝑽𝟎 : superposition d’un doublet et d’un écoulement
parallèle

On a :
𝑥 − 𝑖𝑦 2
𝑍 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 + 𝑎 𝑉0 = 𝜑 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝛹 𝑥, 𝑦 (4.55)
𝑥2 + 𝑦2

𝑥 2 +𝑦 2 +𝑎 2
𝜑(𝑥, 𝑦) = 𝑥 𝑉0
𝑥 2 +𝑦 2
⟹ 𝑥 2 +𝑦 2 −𝑎 2
(4.56)
𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑦 𝑉0
𝑥 2 +𝑦 2

La ligne de courant 𝛹(𝑥, 𝑦) = 0 correspond { l’axe (𝑂𝑥) ou au cercle de rayon 𝑎 et


de centre l’origine. Cette fonction représente un écoulement parallèle { l’infini au tour
d’un obstacle circulaire, et un doublet { l’intérieur du cercle.

La vitesse est

𝑑𝑍 𝑎2
= −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 = 1 − 2 𝑉0 (4.57)
𝑑𝑧 𝑧

Elle est nulle aux deux points 𝑧 2 = 𝑎2 c'est-à-dire 𝑥 = ±𝑎 𝑒𝑡 𝑦 = 0.

Ce sont des points d’arrêt de l’écoulement.

Figure 4.8 : écoulement parallèle contournant un obstacle circulaire.

𝒂𝟐 𝒛
6.6.5-Fonction 𝒁 𝒛 = 𝒛 + 𝒛
𝑽𝟎 + 𝒊𝒂𝑽𝟎 𝒍𝒏 𝒂
: superposition d’un écoulement
uniforme, d’un doublet et d’un tourbillon

Le cercle étant une ligne de courant pour les deux écoulements qu’on superpose,
il l’est également pour l’écoulement résultant. Sur le demi-cercle supérieur, les vitesses
des deux écoulements s’ajoutent, sur le demi-cercle inférieur, elles se retranchent. Il en

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résulte que les carreaux sont plus petits au dessus du cercle qu’au dessous vitesse plus
grande) (figure 4.8).

𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑎2
𝜑 𝑥, 𝑦 = 𝑥 𝑉0 − 𝜃𝑉0
𝑥2 + 𝑦2
(4.58)
𝑥 2 + 𝑦 2 − 𝑎2 𝑥2 + 𝑦2
𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑦 𝑉0 + 𝑎𝑉0 𝑙𝑛
𝑥2 + 𝑦2 𝑎

𝑦
Avec 𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥

La vitesse est :

𝑑𝑍 𝑎2 𝑖𝑎
= −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 = 1 − 2 + 𝑉 (4.59)
𝑑𝑧 𝑧 𝑧 0

𝑖𝑎 𝑎 3
Elle est nulle pour 𝑧 2 + 𝑖𝑎𝑧 − 𝑎2 = 0⟹𝑧 = 2
± 2

𝑎 3
𝑥=±
2 4.60
𝑎
𝑦=
2
Les deux points d’arrêt sont situés sur la partie inférieure du demi-cercle,
symétriquement par rapport à (𝑂𝑦). La fonction a des pôles { l’origine et { l’infini.

Figure 4.9 : écoulement au tour d’un cercle avec circulation

7-Étude du tourbillon

7.1-Définition de la circulation et du tourbillon

La distribution des vitesses d’un fluide { un instant donné est représentée par le
vecteur 𝑣 qui est fonction des coordonnées (𝑥, 𝑦, 𝑧)et du temps t. C’est un champ
vectoriel.

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Soit 𝐶 une courbe fermée quelconque tracée dans le fluide, et 𝑑𝑠 le vecteur de


composantes (𝑑𝑥, 𝑑𝑦, 𝑑𝑧) porté par la tangente orientée à la courbe C.

On appelle circulation Γ le long de la courbe C l’intégrale curviligne

𝛤= 𝑣 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑑𝑠 (4.61)

Soit 𝑆 la surface s’appuyant sur le contour C, la circulation du champ des vitesses s’écrit
encore sous la forme :

𝛤= 𝑣 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑑𝑠 = 𝑟𝑜𝑡𝑣 . 𝑛𝑑𝑆 (4.62)

C’est le théorème de Stokes.

Le vecteur tourbillon est la moitié du rotationnel de la vitesse (appelé aussi vorticité).


1
𝜔= 𝑟𝑜𝑡𝑣 (4.63)
2

La circulation du champ des vitesses le long d’un contour fermé C est égale au double du
flux du vecteur tourbillon à travers une surface S s’appuyant sur ce contour.

Exemple : considérons un écoulement plan dont le champ des vitesses est :

𝑣 = 𝜔0 −𝑦𝑒𝑥 + 𝑥𝑒𝑦 (4.64)

Le vecteur tourbillon est constant dans tout le fluide. Il est en chaque point parallèle à
𝑂𝑧 :

1
𝜔= 𝑟𝑜𝑡𝑣 = 𝜔0 𝑒𝑧 (4.65)
2
La circulation autour d’une courbe fermée tracée dans le plan (𝑥𝑂𝑦) est proportionnelle
à la surface limitée par cette courbe. Comme l’illustre la figure ci-dessous.

Figure 4.10: tourbillon à circulation constante

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7.2-Écoulement irrotationnel

Un écoulement est irrotationnel si le vecteur tourbillon est nul en tout point.

Un écoulement peut être irrotationnel dans une partie du fluide et rotationnel


dans une autre. Exemple pour un tourbillon { circulation constante, l’écoulement est
irrotationnel en dehors de l’axe Oz et rotationnel sur cet axe.

7.3-Conservation de la circulation

Une ligne fermée C constituée toujours par les mêmes particules de fluide
s’appelle une ligne fluide ; elle est entrainée avec l’écoulement.

Théorème : Dans un fluide parfait sans viscosité , la circulation le long d’une ligne fluide
reste constante.

Nous constatons que cette propriété est réalisée dans les deux exemples
précédents. L’écoulement correspondant peut être celui d’un fluide parfait.

Pour établir cette relation, nous montrons d’abord qu’il y a pour un fluide parfait
un potentiel des accélérations.

Cette propriété se déduit de l’équation du mouvement d’un fluide parfait :

−𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝𝑑𝑉 + 𝜌𝑔𝑑𝑉 − 𝜌𝑎𝑑𝑉 = 0 (4.66)

Or, 𝑔 = −𝑔𝑒𝑧 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 (−𝑔𝑧)


𝑝
⟹𝑎 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜌
+ 𝑔𝑧 (4.67)

Donc l’accélération dérive bel et bien d’un potentiel dans ce cas.


1
Dans le cas des gaz, le vecteur − 𝜌 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝 dérive aussi d’un potentiel { condition
qu’il existe une relation bien définie entre la pression 𝑝 et la masse volumique 𝜌. Cette
hypothèse est réalisée en particulier dans le cas d’un écoulement isotherme et dans le
cas d’un écoulement isentropique, et même en dehors de ces cas on peut très souvent la
considérer comme satisfaite.
𝑑𝑝
Il existe alors une fonction 𝜌
qui est fonction de la pression et donc des
coordonnées (𝑥, 𝑦, 𝑧).
𝑝
Le gradient de cette fonction est 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜌
. On déduit que :

𝑑𝑝
𝑎 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 + 𝑔𝑧 4.68
𝜌

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Puisque l’accélération dérive d’un potentiel, l’intégrale curviligne de 𝑎. 𝑑𝑠 prise le long


d’une ligne fermée C est nulle :

𝑎. 𝑑𝑠 = 0 (4.69)

Ceci posé, calculons la dérivée de la circulation Γ le long d’une ligne fluide C :


𝑑𝛤 𝑑
𝛤= 𝑣 𝑑𝑠 ⟹ = 𝑣 𝑑𝑠 (4.70)
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Le contour d’intégration C se déforme dans le temps. Le vecteur 𝑣

a une dérivée par rapport au temps qui est 𝑎 et le vecteur 𝑑𝑠 a aussi une dérivée par
rapport au temps qui est la différence des vitesses de ses extrémités, soit 𝑑𝑣 . Donc :
𝑑𝛤 𝑑 1
= 𝑣 𝑑𝑠 = 𝑎. 𝑑𝑠 + 𝑣 𝑑𝑣 = 𝑎. 𝑑𝑠 + 𝑑(𝑣 2 ) (4.71)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2

𝑎. 𝑑𝑠 = 0
Or, (4.72)
𝑑(𝑣 2 ) = 0
𝑑𝛤
Donc : 𝑑𝑡 = 0 (4.73)

La circulation Γ du champ des vitesses le long d’une ligne fluide fermée se


conserve au cours du temps dans un fluide parfait.

7.4-Ligne et surface de tourbillons

Une ligne tangente en chacun des ses points au vecteur tourbillon s’appelle une
ligne de tourbillons.

Une surface formée de lignes de tourbillons s’appelle une surface de tourbillons.

Le long de toute courbe fermée quelconque tracée sur une surface de tourbillons,
la circulation est nulle (formule et de Stokes). Comme elle ne change pas au cours du
temps, une surface de tourbillons reste telle si elle est entrainée avec les particules
fluides. Une ligne de tourbillon est l’intersection de deux surfaces de tourbillons donc
elle reste constante au cours du temps.

7.5-Conservation du caractère irrationnel

Dans un écoulement irrotationnel, la circulation le long d’une ligne fermée


quelconque est nulle. Si le fluide est parfait, la circulation reste nulle et l’écoulement
reste irrotationnel au cours du temps.

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En particulier, si le fluide part du repos, l’écoulement est toujours irrotationnel.


C’est pour cela que les écoulements sont très importants en pratique, parce que
fréquemment le fluide est initialement au repos par exemple lorsqu’un avion traverse
un air calme, il produit un mouvement dans un fluide qui était initialement au repos).

Dans les fluides réels qui sont visqueux, la circulation ne se conserve pas et des
tourbillons peuvent se former (et ainsi disparaitre) par action de la viscosité. Mais
comme les forces de viscosité sont relativement faibles, les tourbillons sont lents à se
former, de sorte que dans bien des cas leur intensité reste négligeable (sauf dans les
zones où il y a des gradients de vitesse élevés, c'est-à-dire au contact des parois : c’est la
couche limite de l’écoulement .

8-Exercices

Exercice 1: Ligne de courant dans un fluide

Énoncé

Le champ des vitesses d’un fluide en régime stationnaire est donné par :

𝑣 = 2𝑥𝑒𝑥 + 2𝑦𝑒𝑦 − 𝑧𝑒𝑧

Trouver l’équation de la ligne de courant qui passe en 𝐴 2,1,1 .

Corrigé

La ligne de courant est tangente à tout moment au champ des vitesses.


𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧 𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧
𝑣 ∧ 𝑑𝑂𝑀 = 0 ⟹ = = ⟹ = =−
𝑣𝑥 𝑣𝑦 𝑣𝑧 2𝑥 2𝑦 𝑧

𝑥 = 𝑘1 𝑦
⟹ 𝑘
𝑥 = 𝑧 22

Donc l’équation de la ligne de courant qui passe par le point A est :


𝟐
𝒙 = 𝟐𝒚 =
𝒛𝟐

Exercice 2: Ligne de courant et trajectoire d’une particule fluide

Énoncé

Trouver les lignes de courant et la trajectoire d’une particule fluide pour un


écoulement plan dont le champ des vitesses est :

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𝑣 = 𝑎𝑒𝑥 + 𝑏 + 𝑘𝑡 𝑒𝑦 𝑜ù 𝑎, 𝑏, 𝑘 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠

Corrigé

En un point 𝑀(𝑥, 𝑦) l’équation de la ligne de courant est :


𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑥 𝑑𝑦
= ⟹ =
𝑣𝑥 𝑣𝑦 𝑎 𝑏 + 𝑘𝑡

Donc :
𝑏 + 𝑘𝑡
𝑦 𝑥, 𝑡 = 𝑥 + 𝑐𝑡𝑒 = 𝑝 𝑡 𝑥 + 𝑐𝑡𝑒(𝑡)
𝑎
Les lignes de courant en un point 𝑀(𝑥, 𝑦)sont des droites affines dont la pente
𝑏+𝑘𝑡
𝑝 𝑡 =
𝑎
varie linéairement dans le temps. La constante spatiale 𝑐𝑡𝑒(𝑡) qui est
l’ordonnée { l’origine est aussi une fonction du temps. Pour des temps suffisamment
élevés, les lignes de courant sont parallèles { l’axe (𝑂𝑦) Car la pente 𝑝(𝑡) tend vers
l’infinie quand le temps est infini.

La trajectoire du fluide est déterminée en résolvant le système


𝑑𝑥 = 𝑣𝑥 𝑑𝑡 𝑑𝑥 = 𝑎𝑑𝑡

𝑑𝑦 = 𝑣𝑦 𝑑𝑡 𝑑𝑦 = (𝑏 + 𝑘𝑡)𝑑𝑡

𝑥 𝑡 = 𝑎𝑡 + 𝑥0
⟹ 1
𝑦 𝑡 = 2 𝑘𝑡 2 + 𝑏𝑡 + 𝑦0

En élimant le temps dans ce système, on a :


𝒌 𝒙 − 𝒙𝟎 𝟐 𝒙 − 𝒙𝟎
𝒚 𝒙 = +𝒃 + 𝒚𝟎
𝟐 𝒂 𝒂

La trajectoire est une parabole

Exercice 3: Profil gaussien des vitesses

Énoncé

Un fluide s’écoule dans une conduite cylindrique avec une distribution des
8𝑟 2
− 2
vitesses de la forme 𝑣 = 𝑉0 𝑒 𝑒𝑧 . 𝑟 𝑒𝑡 𝑅 Sont respectivement la coordonnée radiale et
𝑅

le rayon de la conduite. Calculer le débit volumique du fluide et déduire sa vitesse


moyenne.

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Corrigé
8𝑟 2
− 2
𝑑𝑞𝑉 = 𝑣 . 𝑑𝑆𝑧 = 𝑉0 𝑒 𝑅 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑 𝑜ù 0 ≤ 𝑟 ≤ 𝑅, 0 ≤ 𝜑 ≤ 2𝜋
𝑅 8𝑟 2
− 2
𝑞𝑉 = 2𝜋𝑉0 𝑟𝑒 𝑅 𝑑𝑟
0

𝜋𝑉0 𝑅2
𝑞𝑉 = 1 − 𝑒 −8
8
Par définition, on a :
𝑽𝟎
𝑞𝑉 = 𝑆𝑣𝑚𝑜𝑦 = 𝜋𝑅2 𝑣𝑚𝑜𝑦 ⟹ 𝒗𝒎𝒐𝒚 = 𝟏 − 𝒆−𝟖
𝟖

Exercice 4: Profil parabolique des vitesses

Énoncé

Un fluide de masse volumique 𝜌 s’écoule dans une conduite cylindrique avec une
distribution radiale des vitesses de la forme

𝑟2
𝑣 = 𝑉0 1 − 𝑒
𝑅2 𝑧

Où 𝑟 𝑒𝑡 𝑅 sont respectivement la coordonnée radiale et le rayon de la conduite.

1-Calculer le débit massique et déduire la vitesse moyenne du fluide.

2-Calculer le débit d’énergie cinétique puis comparer le à celui obtenu en supposant que
la vitesse est uniforme et égale à la vitesse moyenne.

Corrigé

1- débit massique et vitesse moyenne du fluide

𝑟2
𝑑𝑞𝑚 = 𝜌𝑣 𝑑𝑆𝑧 = 𝜌𝑉0 1 − 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑 𝑜ù 0 ≤ 𝑟 ≤ 𝑅, 0 ≤ 𝜑 ≤ 2𝜋
𝑅2
𝑅
𝑟2
𝑞𝑚 = 2𝜋𝜌𝑉0 1 − 2 𝑟𝑑𝑟
0 𝑅

1
𝑞𝑚 = 𝜌𝑉0 𝜋𝑅2
2
𝒒𝑽 𝒒𝒎 𝟏
𝒗𝒎𝒐𝒚 = = = 𝑽
𝑺 𝑺𝝆 𝟐 𝟎

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2- débit d’énergie cinétique


𝑑𝐸𝐶 1 𝑑 1 𝑑𝑚 𝑑𝑣
𝑞𝑒 = = 𝑑𝑚𝑣 2 = 𝑣2 𝑑 + 2𝑣( )𝑑𝑚
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑚
= 𝑞𝑚
𝑑𝑡
Or, 𝑑𝑣
car la vitesse est indépendante du temps
=0
𝑑𝑡

2𝜋 𝑅 3
1 2
1 2
1 𝑟2
𝑞𝑒 = 𝑣 𝑑𝑞𝑚 = 𝑣 𝑣𝑑𝑆𝑧 = 𝑑𝜑 𝑟 1− 2 𝑑𝑟
2 2 2 0 0 𝑅
𝜋 2 3
𝑞𝑒 = 𝜌𝑅 𝑉0
8

Pour une vitesse uniforme et égale à la vitesse moyenne, on a :


𝟏 𝝅 𝟏
𝒒′𝒆 = 𝟐 𝒗𝒎𝒐𝒚 𝟐 𝒒𝒎 = 𝟏𝟔 𝝆𝑹𝟐 𝑽𝟎 𝟑 = 𝒒𝒆
𝟐

Exercice 5: Accélération d’une particule fluide le long d’un axe vertical descendant

Énoncé

Dans la description Eulérienne du mouvement d’un fluide le long d’un axe verticale
descendent 𝑂𝑧 , le champ de vitesse a pour expression pour tout 𝑡 et 𝑧 différent de
zéro.
2𝑧
𝑣= 𝑒
𝑡 𝑧
Calculer le champ d’accélération 𝑎 𝑧, 𝑡 .

Corrigé

𝜕𝑣 1
𝑎 𝑧, 𝑡 = + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 ∧ 𝑣
𝜕𝑡 2
𝜕𝑣 1 2𝑧
𝑟𝑜𝑡𝑣 = 0 , = − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 = − 2 𝑒𝑍
𝜕𝑡 4 𝑡

Donc :
𝟐𝒛
𝒂 𝒛, 𝒕 = 𝒆𝒛
𝒕𝟐

Comme 𝑣 𝑧, 𝑡 = 𝑎(𝑥, 𝑦)𝑡, on en déduit que le mouvement du fluide est uniformément


accéléré.

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Exercice 6: Champ de vitesse d’un fluide incompressible

Énoncé

Dans un fluide, le champ de vitesse en coordonnées cartésiennes s’écrit :

𝑣 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑦 2 + 𝑧 2 𝑒𝑥 + 𝑥 2 + 𝑧 2 𝑒𝑦 + 𝑥 2 + 𝑦 2 𝑒𝑧

Montrer que ce fluide est incompressible et calculer le vecteur tourbillon.

Corrigé

Il suffit de montrer que la divergence du champ des vitesses est nulle (Ce qui est trivial).

Le vecteur tourbillon est donc :


𝟏
𝝎 = 𝟐 𝒓𝒐𝒕𝒗 = 𝒚 − 𝒛 𝒆𝒙 + 𝒛 − 𝒙 𝒆𝒚 + 𝒙 − 𝒚 𝒆𝒛

Exercice 7: Champ de vitesse dans une tornade

Énoncé

On modélise le champ de vitesse, dans un plan horizontal d’une tornade d’axe


vertical :

La vitesse orthoradiale est 𝑣𝐶 = 𝑟𝜔𝑡 dans le cœur de la tornade défini pour 𝑟 ≤ 𝑟𝐶 et


𝑘
𝑣𝑒 = 𝑟 { l’extérieur du cœur (𝑟 ≥ 𝑟𝐶 ).

Calculer la constante 𝑘 et le vecteur tourbillon

Corrigé

La continuité de la vitesse en 𝑟 = 𝑟𝐶 donne :

𝑘 = 𝜔𝑡 𝑟𝐶 2

La circulation du champ des vitesses est constante sur une ligne fluide et on a :

𝛤= 𝑣 𝑑𝑙 = 𝑟𝑜𝑡𝑣𝑑𝑆 = 2 𝜔 𝑑𝑆

⟹2𝜋𝑟. 𝜔𝑡 𝑟 = 2𝜔. 𝜋𝑟 2 ⟹ 𝜔 = 𝜔𝑡 ⟹ 𝝎 = 𝝎𝒕 𝒆𝒛

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Exercice 8: Écoulement dièdre d’un fluide

Énoncé

Étudier cinématiquement l’écoulement stationnaire irrotationnel,


incompressible, plan d’un fluide pour lequel le potentiel complexe des vitesses est :
1
𝑍 𝑧 = 𝑘𝑧 2 𝑜ù 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦
2

Corrigé

1 2 1
𝑍 𝑧 = 𝑘𝑧 = 𝑍 𝑧 = 𝑘(𝑥 2 − 𝑦 2 + 2𝑖𝑥𝑦) = 𝜑(𝑥, 𝑦) + 𝑖𝛹(𝑥, 𝑦)
2 2
1
𝜑 𝑥, 𝑦 = 𝑘 𝑥 2 − 𝑦 2
2
𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑘𝑥𝑦

Les lignes de courant sont des hyperboles d’équation :


𝑐𝑡𝑒
𝑦=
𝑘𝑥

Les équipotentielles sont des paraboles d’équation :


2𝑐𝑡𝑒
𝑥2 − 𝑦2 =
𝑘
La vitesse est :
𝑑𝑍
= −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 = 𝑘𝑧 = 𝑘 𝑥 + 𝑖𝑦
𝑑𝑧
𝒗𝒙 = −𝒌𝒙
𝒗𝒚 = 𝒌𝒚

Exercice 9:

Énoncé

Soit un écoulement dont le potentiel des vitesses est donné par :

𝜑 𝑥, 𝑦 = 𝑥 2 − 2𝑦 − 𝑦 2

1-Calculer le champ des vitesses

2-Calculer la divergence du champ des vitesses et conclure

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3-Calculer la fonction de courant et déduire le potentiel complexe des vitesses sachant


que 𝛹 𝑥 = 0, 𝑦 = 0 = 0.déduire les coordonnées du point d’arrêt.

4-Trouver les équations des lignes de courant et des équipotentielles

Corrigé

1- champ des vitesses

𝒗 = −𝒈𝒓𝒂𝒅𝝋 = −𝟐𝒙𝒆𝒙 + 𝟐(𝟏 + 𝒚)𝒆𝒚

2- divergence du champ des vitesses


𝝏 𝝏
𝒅𝒊𝒗𝒗 = 𝒗𝒙 + 𝒗𝒚 = −𝟐 + 𝟐 = 𝟎 donc l’écoulement du fluide est incompressible
𝝏𝒙 𝝏𝒚

3- fonction de courant et potentiel complexe


𝜕
𝑣𝑥 = − 𝜕𝑦 𝛹 = −2𝑥
- 𝜕
⟹ 𝜳 𝒙, 𝒚 = 𝟐𝒙 𝟏 + 𝒚
𝑣𝑦 = 𝛹 = 2 1+𝑦
𝜕𝑥

𝑍 𝑧 = 𝜑 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑥 2 − 2𝑦 − 𝑦 2 + 2𝑖𝑥 1 + 𝑦
2
𝑍 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 + 2𝑖 𝑥 + 𝑖𝑦 = 𝑧 2 + 2𝑖𝑧

Au point d’arrêt, la vitesse est nulle :


𝑑𝑍
= −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 = 2 𝑧 + 𝑖 = 0 ⟹ 𝒛 = −𝒊 ⟹ 𝒙 = 𝟎, 𝒚 = −𝟏
𝑑𝑧

3- équations des lignes de courant et des équipotentielles

Les équipotentielles sont des paraboles d’équation

𝑥 2 − 2𝑦 − 𝑦 2 = 𝑐𝑡𝑒

Les lignes de courant sont des hyperboles d’équation


𝒄𝒕𝒆
𝒚= −𝟏
𝟐𝒙

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Exercice 10:

Énoncé

Le champ des vitesses d’un écoulement incompressible permanent


bidimensionnel est donné par :
𝑥 𝑦
𝑣=− 𝑒𝑥 − 2 𝑒
𝑥2 +𝑦 2 𝑥 + 𝑦2 𝑦

1-Montrer que l’écoulement est bien incompressible

2-Calculer le potentiel des vitesses et la fonction de courant en prenant toutes les


constances nulles. Déduire le potentiel complexe des vitesses.

3-Montrer qu’elles sont des fonctions harmoniques

4-Calculer le vecteur tourbillon et conclure

Corrigé

1- Montrons que l’écoulement est bien incompressible


𝜕 𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣𝑣 = 𝑣𝑥 + 𝑣𝑦 + 𝑣𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

1 2𝑥 2 1 2𝑦 2
𝑑𝑖𝑣𝑣 = − − + −
𝑥2 + 𝑦2 𝑥2 + 𝑦2 2 𝑥2 + 𝑦2 𝑥2 + 𝑦2 2

2 2(𝑥 2 + 𝑦 2 )
=− −
𝑥2 + 𝑦2 𝑥2 + 𝑦2 2

⟹𝒅𝒊𝒗𝒗 = 𝟎 Donc l’écoulement est bel et bien incompressible

2- potentiel des vitesses et fonction de courant

𝜕 𝜕 𝑥
𝑣𝑥 = − 𝜑=− 𝛹=− 2
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝑥 + 𝑦2
𝜕 𝜕 𝑦
𝑣𝑦 = − 𝜑 = 𝛹=− 2
𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝑥 + 𝑦2
𝑦
𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛
𝑥
1
𝜑 𝑥, 𝑦 = 𝑙𝑛 𝑥 2 + 𝑦 2
2
𝑦
𝑍 𝑧 = 𝜑 𝑥, 𝑦 + 𝑖𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑙𝑛 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑖𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛
𝑥

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𝑦
En posant 𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥
et │𝑧│ = 𝑥 2 + 𝑦 2 , on a :

𝒁 𝒛 = 𝒍𝒏│𝒛│𝒆𝒊𝜽 = 𝒍𝒏𝒛

3- Montrons qu’elles sont des fonctions harmoniques

𝜕 𝜕2
∆𝜑 = 𝜑 + 𝜑
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2

𝜕 1 2𝑥 2
𝜑 = −
𝜕𝑥 2 𝑥2 + 𝑦2 𝑥2 + 𝑦2 2
⟹ ∆𝝋 = 𝟎
𝜕 1 2𝑦 2
𝜑= 2 − 2
𝜕𝑦 2 𝑥 + 𝑦2 𝑥 + 𝑦2 2

𝜕 𝜕2
∆𝛹 = 𝛹 + 𝛹
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2

𝝏 𝟐𝒙𝒚
𝟐
𝜳= 𝟐
𝝏𝒙 𝒙 + 𝒚𝟐 𝟐
⟹ ∆𝜳 = 𝟎
𝝏 𝟐𝒙𝒚
𝜳=− 𝟐
𝝏𝒚𝟐 𝒙 + 𝒚𝟐 𝟐

Donc le potentiel des vitesses et la fonction de courant sont des fonctions harmoniques.

4- vecteur tourbillon

L’écoulement est plan donc :


1 1 𝜕 𝜕
𝜔= 𝑟𝑜𝑡𝑣 = 𝑣𝑦 − 𝑣 𝑒
2 2 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝑥 𝑧

𝜕 2𝑥𝑦
𝑣𝑥 = 2
𝜕𝑦 𝑥 + 𝑦2 2 𝟏
⟹𝝎= 𝒓𝒐𝒕𝒗 = 𝟎
𝜕 2𝑥𝑦 𝟐
𝑣𝑦 = 2
𝜕𝑥 𝑥 + 𝑦2 2

Donc l’écoulement est irrotationnel.

Exercice 11: variation de la masse volumique d’un fluide

Énoncé

On s’intéresse { un écoulement du type 𝑣 = 𝑎𝑥𝑒𝑥 + 𝑎𝑦𝑒𝑦 avec 𝑎 une constante.

1-Calculer la divergence du champ des vitesses. Conclure.

2-Calculer la variation de la masse volumique de ce fluide avec le temps.

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3-Calculer la vorticité et le potentiel des vitesses.

4-Calculer le champ des accélérations de ce fluide.

Corrigé

1- divergence du champ des vitesses


𝜕 𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣𝑣 = 𝑣𝑥 + 𝑣𝑦 + 𝑣𝑧 = 2𝑎
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

Ce fluide est compressible.

2- variation de la masse volumique

L’équation de continuité de ce fluide s’écrit :


𝜕 𝜕 𝑑
𝜌 + 𝑑𝑖𝑣 𝜌𝑣 = 𝜌 + 𝜌𝑑𝑖𝑣𝑣 + 𝑣. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜌 = 𝜌 + 𝜌𝑑𝑖𝑣𝑣 = 0
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝑑𝑡
Car,
𝑑 𝜕
𝜌 = 𝜕𝑡 𝜌 + 𝑣. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜌
𝑑𝑡

𝑑 𝑑𝜌
𝜌 = −𝜌𝑑𝑖𝑣𝑣 = −2𝑎𝜌 ⟹ = −2𝑎𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝜌

⟹𝝆 𝒕 = 𝝆𝟎 𝒆−𝟐𝒂𝒕

La masse volumique de ce fluide diminue de façon exponentielle dans le temps.

3- vorticité et le potentiel

La vorticité est le rotationnel du champ des vitesses. L’écoulement étant plan, on a :


𝜕 𝜕
𝑟𝑜𝑡𝑣 = 𝑣𝑦 − 𝑣 𝑒 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝑥 𝑧

L’écoulement est irrotationnel et le champ des vitesses dérive d’un potentiel scalaire.
𝜕
𝑣𝑥 = − 𝜑(𝑥, 𝑦) = 𝑎𝑥 𝑎
𝜕𝑥
𝜕 ⟹ 𝜑 𝑥, 𝑦 = − 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑐𝑡𝑒
2
𝑣𝑦 = − 𝜑(𝑥, 𝑦) = 𝑎𝑦
𝜕𝑦

Les équipotentielles sont des cercles centrés { l’origine.

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4- champ des accélérations de ce fluide


𝜕 𝜕 1
𝛾= 𝑣 + 𝑣 . ∇ 𝑣 = 𝑣 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 ∧ 𝑣
𝜕𝑡 𝜕𝑡 2
𝜕
𝑣=0
𝜕𝑡
Or, 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2
= 2𝑎2 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 ⟹ 𝛾 = 𝑎2 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 = 𝑎𝑣

𝑟𝑜𝑡𝑣 = 0

Le mouvement du fluide est uniformément varié.

Exercice 12:

Énoncé

On s’intéresse { un écoulement du type 𝑣 = −𝑎𝑦𝑒𝑥 + 𝑎𝑥𝑒𝑦 avec 𝑎 une constante.

1-Calculer la vorticité et conclure. Calculer le vecteur tourbillon.

2-Calculer la divergence du champ des vitesses. Conclure. Calculer la fonction de


courant.

3-Calculer le champ des accélérations de ce fluide.

Corrigé

1- la vorticité

La vorticité est le rotationnel du champ des vitesses. L’écoulement étant plan, on a :


𝜕 𝜕 1
𝑟𝑜𝑡𝑣 = 𝑣𝑦 − 𝑣𝑥 𝑒𝑧 = 2𝑎𝑒𝑧 ⟹ 𝜔 = 𝑟𝑜𝑡𝑣 = 𝑎𝑒𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 2

L’écoulement du fluide est rotationnel.

2- divergence du champ des vitesses


𝜕 𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣𝑣 = 𝑣𝑥 + 𝑣𝑦 + 𝑣𝑧 = 0
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

Le fluide est incompressible.


𝜕
𝑣𝑥 = − 𝛹 𝑥, 𝑦 = −𝑎𝑦 𝒂 𝟐
𝜕𝑦
⟹ 𝜳 𝒙, 𝒚 = − 𝒙 + 𝒚𝟐 + 𝒄𝒕𝒆
𝜕 𝟐
𝑣𝑦 = 𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝑎𝑥
𝜕𝑥

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3- champ des accélérations de ce fluide


𝜕 𝜕 1
𝛾= 𝑣 + 𝑣 . ∇ 𝑣 = 𝑣 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 ∧ 𝑣
𝜕𝑡 𝜕𝑡 2
𝜕
𝑣=0
𝜕𝑡
2 2
Or, 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 = 2𝑎 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦
𝑟𝑜𝑡𝑣 = 2𝑎𝑒𝑧
𝑟𝑜𝑡𝑣 𝑣 = 2𝑎2 𝑒𝑧 (−𝑦𝑒𝑥 + 𝑥𝑒𝑦 ) = −2𝑎2 (𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 )

⟹𝜸 = −𝒂𝟐 𝒙𝒆𝒙 + 𝒚𝒆𝒚

Exercice 13: Écoulement bidimensionnel dans une tuyère

Énoncé

L’écoulement incompressible et stationnaire du fluide se produit dans une tuyère


𝐿2
comprise entre 𝑥 = 0 et 𝑥 = 𝐿 et limité par deux surfaces d’équations 𝑦 = ± 𝐿+𝑥 . Par
ailleurs, l’écoulement est invariant suivant l’axe 𝑧 (tuyère de largeur D très grande, dans
l’axe perpendiculaire { la figure . Le fluide loin de la tuyère est animé d’une vitesse
𝑣 = 𝑈𝑒𝑥 . On cherche le champ des vitesses dans la tuyère de la forme 𝑣 = 𝑣𝑥 𝑥 𝑒𝑥 +
𝑣𝑦 𝑥, 𝑦 𝑒𝑦 .

1-Justifier brièvement que 𝑣𝑦 (𝑥 = 0, 𝑦 = 0) = 0 et 𝑣 𝑥 = 0, 𝑦 = 0 = 𝑈𝑒𝑥

2-Exprimer la conservation du débit volumique et déduire 𝑣𝑥 (𝑥).

3-Exprimer la conservation locale du débit volumique et déduire


𝑣𝑦 𝑥, 𝑦 .

4-Calculer la fonction de courant. En déduire l’équation des lignes de courant.

5-L’écoulement est-il tourbillonnaire ?

6-Calculer le potentiel des vitesses. En déduire l’équation des surfaces équipotentielles.

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Corrigé

1-justification

La composante 𝑣𝑦 (𝑥 = 0, 𝑦 = 0) = 0 car au point (𝑥 = 0, 𝑦 = 0), la vitesse du fluide est


continue et le mouvement du fluide est rectiligne en dehors de la tuyère. Ainsi, on a :

𝑣 𝑥 = 0, 𝑦 = 0 = 𝑣𝑥 𝑥 = 0 𝑒𝑥 + 𝑣𝑦 𝑥 = 0, 𝑦 = 0 𝑒𝑦 = 𝑈𝑒𝑥

Donc :

𝑣 𝑥 = 0, 𝑦 = 0 = 𝑣𝑥 𝑥 = 0 𝑒𝑥 = 𝑈𝑒𝑥

2- Expression de la conservation du débit volumique et 𝒗𝒙 (𝒙).

Le débit volumique s’écrit :

𝐿2 𝐿2
𝑑𝑞𝑉 = 𝑣 𝑑𝑆𝑥 = 𝑣𝑥 𝑥 𝑑𝑦𝑑𝑧 𝑜ù − ≤ 𝑦≤ 𝑒𝑡 0 ≤ 𝑧 ≤ 𝐷
𝐿+𝑥 𝐿+𝑥

Par conservation du débit volumique, on a


𝐿2
𝐷
𝐿+𝑥 2𝐷𝐿2
𝑞𝑉 = 2𝑈𝐿𝐷 = 𝑣𝑥 𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧 = 𝑣 𝑥

𝐿2
0 𝐿+𝑥 𝑥
𝐿+𝑥

Donc :
𝒙
𝒗𝒙 𝒙 = 𝟏 + 𝑼
𝑳
3- fonction de courant

Comme l’écoulement est stationnaire, l’équation de continuité s’écrit :


𝜕 𝑑
𝜌 + 𝑑𝑖𝑣 𝜌𝑣 = 𝜌 + 𝜌𝑑𝑖𝑣 𝑣 = 𝜌𝑑𝑖𝑣 𝑣 = 0
𝜕𝑡 𝑑𝑡
𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣 𝑣 = 𝑣𝑥 + 𝑣 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝑦

𝜕 𝜕 𝑈 𝑈
𝑣𝑦 = − 𝑣𝑥 = − ⟹ 𝑣𝑦 (𝑥, 𝑦) = − 𝑦
𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝐿 𝐿
𝜕 𝑥
𝑣𝑥 = − 𝜕𝑦 𝛹 = 𝑈 1 + 𝐿 𝒙
4- 𝜕 𝑈
⟹ 𝜳 𝒙, 𝒚 = −𝒚𝑼 𝟏 + 𝑳 + 𝒄𝒕𝒆
𝑣𝑦 = 𝜕𝑥 𝛹 = − 𝐿 𝑦

Les lignes de courant sont des hyperboles d’équation :


𝟏 𝒄𝒕𝒆
𝒚 = − 𝑼 𝟏+𝒙
𝑳

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5- nature de l’écoulement

Le champ des vitesses est :


𝑈 𝑈
𝑣 𝑥, 𝑦 = 𝑈 + 𝑥 𝑒𝑥 − 𝑦𝑒𝑦
𝐿 𝐿

Le vecteur tourbillon est :


𝟏 𝟏 𝝏 𝝏
𝝎= 𝒓𝒐𝒕𝒗 = 𝒗𝒚 − 𝒗 𝒆 =𝟎
𝟐 𝟐 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝒙 𝒙

Donc l’écoulement n’est pas tourbillonnaire.

6- potentiel des vitesses et équation des surfaces équipotentielles.

𝜕 𝑈
𝑣𝑥 = − 𝜑= 𝑈+ 𝑥
𝜕𝑥 𝐿
𝜕 𝑈
𝑣𝑦 = − 𝜑 = − 𝑦
𝜕𝑦 𝐿

𝒙𝟐 𝑼 𝟐
⟹ 𝝋 𝒙, 𝒚 = −𝑼 𝒙 + + 𝒚 + 𝒄𝒕𝒆
𝟐𝑳 𝟐𝑳

Les équipotentielles sont des hyperboles d’équation :

𝟐
𝟐𝑳
𝒙+𝑳 − 𝒚𝟐 = 𝑳𝟐 − 𝒄𝒕𝒆
𝑼

Exercice 14: Le tuyau poreux

Énoncé

On considère un tuyau qui fait jaillir de l’eau de manière radiale on ne s’intéresse


pas { l’écoulement dans le tuyau mais { l’écoulement { l’extérieur du tuyau, une fois que
le fluide a traversé la paroi poreuse). Le système est à symétrie cylindrique d’axe (𝑂𝑧),
axe du tuyau poreux. Le champ des vitesses est donné par :
𝑣 = 𝑣𝑟 (𝑟)𝑒𝑟

On admet aussi que le fluide est éjecté du tuyau en 𝑟 = 𝑅 avec une vitesse radiale 𝑣0 .

1-En supposant le fluide en écoulement incompressible, calculer la vitesse radiale 𝑣𝑟 (𝑟).

2-Calculer le rotationnel de ce champ. Commenter

3-Calculer le potentiel des vitesses et la fonction de courant. Déduire le potentiel


complexe des vitesses.

4-Donner les équations des équipotentielles et des lignes de courant.

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Corrigé

1- vitesse radiale 𝒗𝒓 (𝒓).

1 𝜕 1 𝜕 𝜕 1 𝜕
𝑑𝑖𝑣 𝑣 = 𝑟𝑣𝑟 + 𝑣𝜑 + 𝑣𝑧 = 𝑟𝑣𝑟 = 0
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧 𝑟 𝜕𝑟

Car la vitesse est radiale et indépendante de 𝜑 et z.

On en déduit que :
𝜕 𝑘
𝑟𝑣𝑟 = 0 ⟹ 𝑟𝑣𝑟 𝑟 = 𝑘 ⟹ 𝑣𝑟 𝑟 =
𝜕𝑟 𝑟
𝑘
Or, 𝑣𝑟 𝑟 = 𝑅 = 𝑅 = 𝑣0 ⟹ 𝑘 = 𝑅𝑣0 donc :

𝑅 𝑹
𝑣𝑟 𝑟 = 𝑣0 ⟹ 𝒗 = 𝒗𝟎 𝒆𝒓
𝑟 𝒓
2- rotationnel du champ de vitesse

1 𝜕𝑣𝑧 𝜕𝑣𝜑 𝜕𝑣𝑟 𝜕𝑣𝑧 1 𝜕 𝑟𝑣𝜑 𝜕𝑣𝑟


𝑟𝑜𝑡𝑣 = − 𝑒𝑟 + − 𝑒𝜑 + − 𝑒
𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜑 𝑧

Or, la vitesse est radiale et indépendante de 𝜑 et z donc :

𝒓𝒐𝒕𝒗 = 𝟎 L’écoulement est irrotationnel et le champ des vitesses dérive d’un potentiel
scalaire.

3- potentiel des vitesses et fonction de courant


𝜕 1 𝜕 𝑅𝑣0
𝑣𝑟 = − 𝜑=− 𝛹=
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝑟
𝑣 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 = 𝑒𝑧 ∧ 𝑔𝑟𝑎𝑑𝛹 ;
1 𝜕 𝜕
𝑣𝜑 = − 𝜑= 𝛹=0
𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑟

𝜑 𝑟, 𝜑 = −𝑅𝑣0 𝑙𝑛𝑟
𝛹 𝑟, 𝜑 = −𝑅𝑣0 𝜑

𝒁 𝒛 = 𝝋 𝒓, 𝝋 + 𝒊𝜳 𝒓, 𝝋 = −𝑹𝒗𝟎 𝒍𝒏 𝒓𝒆𝒊𝝋 = −𝑹𝒗𝟎 𝒍𝒏𝒛

4- équations des équipotentielles et des lignes de courant

Les équipotentielles sont des cercles centrés { l’origine d’équation :

𝒓𝟐 = 𝒙𝟐 + 𝒚𝟐 = 𝒄𝒕𝒆

Les lignes de courant sont des droites concourantes { l’origine.


𝒚
𝝋 = 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏 = 𝒄𝒕𝒆 ⟹ 𝒚 = 𝒙𝒄𝒕𝒆
𝒙

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CHAPITRE 5 : DYNAMIQUE DES FLUIDES


INCOMPRESSIBLES PARFAITS

La dynamique des fluides s’appuie sur la loi fondamentale de la mécanique que


l’on applique { chaque élément de fluide en tenant compte du bilan particulier des forces
qui s’exercent sur cet élément.

1-Équation vectorielle d’Euler

Considérons une particule fluide de volume infiniment petit pouvant se mouvoir


dans un référentiel galiléen R. Cette particule est soumis à :

-son poids 𝑑𝑃 = 𝜌𝑔𝑑𝑉 ;

-la force de pression 𝑑𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝𝑑𝑉.

En appliquant la relation fondamentale de la dynamique à la masse 𝜌𝑑𝑉 , on a :

𝑑𝑃 + 𝑑𝐹 = 𝜌𝑎 𝑑𝑉 (5.1)

𝜌𝑔𝑑𝑉 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝𝑑𝑉 = 𝜌𝑎𝑑𝑉 (5.2)

1
𝑔 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 𝑎 (5.3)
𝜌
𝜕 1
Or, 𝑎 = 𝜕𝑡 𝑣 + 2 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 ∧ 𝑣 (5.4)

Donc :
𝜕 1 1
𝑣 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 ∧ 𝑣 = 𝑔 − 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝 (5.5)
𝜕𝑡 2 𝜌

Cette dernière équation constitue l’équation vectorielle d’Euler.

2-Application de l’équation d’Euler

2.1-Ondes de gravités

2.1.1-Définition

Les ondes de gravités sont des ondes qui se produisent { la surface libre d’un
bassin lorsque celui-ci est soumis à une perturbation.

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2.1.2-Equation d’onde et vitesse de propagation

Considérons un bassin contenant un liquide sur une hauteur 𝐻0 . Lorsqu’on


perturbe la surface libre de ce bassin par exemple en jetant une pierre, il se produit un
mouvement du liquide : ce sont des ondes de gravités qui se propagent (voir figure5.1).

Figure 5.1 : ondes de gravités dans un bassin

Pour simplifier l’analyse, négligeons les termes non linéaires de l’équation d’Euler
et considérons le mouvement dans le plan (𝑥𝑂𝑧) d’un référentiel terretre.

De ce fait, l’équation d’Euler s’écrit sous la forme :


𝜕 1
𝑣 = 𝑔 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 (5.6)
𝜕𝑡 𝜌

Soit 𝑕(𝑥, 𝑡) la hauteur du liquide au dessus du niveau d’équilibre 𝐻0 .

L’équation précédente devient :


𝜕 1 𝜕
𝑣𝑥 = − 𝑝
𝜕𝑡 𝜌 𝜕𝑥
(5.7)
𝜕 1 𝜕
𝑣𝑧 = −𝑔 − 𝑝
𝜕𝑡 𝜌 𝜕𝑧

De plus, le niveau du liquide dans le bassin varie lentement. Donc nous pouvons
appliquer la relation fondamentale de l’hydrostatique entre le fond et la surface libre du
bassin. On a :

𝑝 = −𝜌𝑔 𝐻0 + 𝑕 𝑥, 𝑡 + 𝑐𝑡𝑒 (5.8)

Les équations (5.7) deviennent :


𝜕 1 𝜕 𝜕
𝑣𝑥 = − 𝑝 = 𝑔 𝑕(𝑥, 𝑡)
𝜕𝑡 𝜌 𝜕𝑥 𝜕𝑥
(5.9)
𝜕 1 𝜕
𝑣𝑧 = −𝑔 − 𝑝 = −𝑔
𝜕𝑡 𝜌 𝜕𝑧

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Par ailleurs, les liquides sont des fluides incompressibles. Donc :


𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣 𝑣 = 𝑣𝑥 + 𝑣𝑧 = 0 (5.10)
𝜕𝑥 𝜕𝑧
𝜕 𝜕
𝑣𝑧 = − 𝑣𝑥 (5.11)
𝜕𝑧 𝜕𝑥
0
𝜕 𝜕 𝜕
⟹ 𝑣𝑧 = 𝑕 𝑥, 𝑡 = − 𝑣𝑥 𝑑𝑧 = 𝐻0 𝑣 (5.12)
𝜕𝑡 𝐻0 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝑥

On a donc :

𝜕2 𝜕2
𝑣𝑥 = 𝑔 2 𝑕 𝑥, 𝑡
𝜕𝑡𝜕𝑥 𝜕𝑥
(5.13)
𝜕2 1 𝜕2
𝑣 = 𝑕(𝑥, 𝑡)
𝜕𝑡𝜕𝑥 𝑥 𝐻0 𝜕𝑡 2

Il en découle que :

1 𝜕2 𝜕2
𝑕 𝑥, 𝑡 = 𝑔 𝑕 𝑥, 𝑡 (5.14)
𝐻0 𝜕𝑡 2 𝜕𝑥 2

L’équation des ondes de gravités est donc :

𝜕2 1 𝜕2
𝑕 𝑥, 𝑡 − 𝑕 𝑥, 𝑡 = 0 (5.15)
𝜕𝑥 2 𝐶 2 𝜕𝑡 2

Où 𝐶 = 𝑔𝐻0 est la célérité ou la vitesse de propagation des ondes de gravités.

La solution d’une telle équation est sous la forme d’une superposition d’ondes
progressives et régressives.
𝑥 𝑥
𝑕 𝑥, 𝑡 = 𝑃 𝑡 − +𝑅 𝑡+ (5.16)
𝐶 𝐶

2.2-Relation de Bernoulli des fluides parfaits

2.2.1-Equation énergétique

Multiplions l’équation vectorielle d’Euler par le déplacement

𝑑𝑂𝑀 = 𝑣 𝑑𝑡

Il vient que :
𝜕 1 1
𝑣 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 ∧ 𝑣 𝑣 𝑑𝑡 = 𝑔 − 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝 𝑣 𝑑𝑡
𝜕𝑡 2 𝜌

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𝜕 1 1
𝑣 . 𝑑𝑂𝑀 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 . 𝑑𝑂𝑀 = 𝑔. 𝑑𝑂𝑀 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝. 𝑑𝑂𝑀
𝜕𝑡 2 𝜌

𝜕 1 2 1 2 1
𝑣 . 𝑑𝑡 + 𝑑 𝑣 = −𝑔𝑑𝑧 − 𝑑𝑝 (5.17)
𝜕𝑡 2 2 𝜌

2.2.2-Ecoulement stationnaire incompressible : Relation de Bernoulli

L’écoulement étant stationnaire et incompressible, on a :


𝜕 1 2
𝑣 = 0; 𝜌 = 𝑐𝑡𝑒
𝜕𝑡 2

Nous avons donc :


1 2 𝑝
𝑑 𝑣 + 𝑔𝑧 + =0 (5.18)
2 𝜌

On en déduit la relation de Bernoulli suivante :


1 2 𝑝
𝑣 + 𝑔𝑧 + = 𝑐𝑡𝑒 (5.19)
2 𝜌

Ce résultat relatif à un fluide parfait, en écoulement stationnaire, incompressible,


soumis aux forces de pression et à la force de pesanteur, est connu sous le non de
relation de Bernoulli (mathématicien et physicien suisse).

Il convient de souligner que ce résultat n’est valable que le long de la trajectoire


d’une particule fluide et il s’étend { tout le fluide dans le cas d’un écoulement
irrotationnel.

3-Théorème de Bernoulli

3.1-Cas d’un écoulement sans échange de travail

Considérons la vaine de fluide de la figure 5.2.

Les hypothèses sont les suivantes :

-Le fluide est parfait et incompressible ;

-l’écoulement est permanent ou stationnaire.

On note l’axe vertical ascendant h et on désigne par 𝑕𝐴 et 𝑕𝐵 respectivement les


altitudes des centres de surfaces des sections 𝑆𝐴 et 𝑆𝐵 . On désigne par 𝐹𝐴 et 𝐹𝐵
respectivement les normes des forces de pression du fluide agissant au niveau des
sections 𝑆𝐴 et 𝑆𝐵 . On désigne par 𝑑𝑚𝐴 et 𝑑𝑚𝐵 respectivement les masses de fluide

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compris entre les sections 𝑆𝐴 et 𝑆′𝐴 et 𝑆𝐵 et 𝑆′𝐵 . 𝑃𝐴 et 𝑃𝐵 sont les pressions sur les
surfaces 𝑆𝐴 et 𝑆𝐵 .

De plus on note 𝐸𝐴′𝐵 l’énergie mécanique du fluide compris entre les sections 𝑆′𝐴 et 𝑆𝐵 .

Considérons la figure ci-dessous :

Figure 5.2 : vaine de fluide

A un instant 𝑡, la masse de fluide compris entre 𝑆𝐴 et 𝑆𝐵 a une énergie mécanique 𝐸1


donnée par :
1
𝐸1 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = 𝑔𝑕𝐴 + 𝑉𝐴 2 𝑑𝑚𝐴 + 𝐸𝐴′𝐵 (5.20)
2

A un instant ultérieur 𝑡 + 𝑑𝑡, la masse de fluide compris entre 𝑆′𝐴 et 𝑆′𝐵 a une énergie
mécanique 𝐸2 donnée par :
1
𝐸2 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = 𝑔𝑕𝐵 + 𝑉𝐵 2 𝑑𝑚𝐵 + 𝐸𝐴′𝐵 (5.21)
2

Entre ces deux instants, la variation d’énergie mécanique est égale { la somme des
travaux des forces non conservatives. On a donc :

∆𝐸 = 𝐸2 − 𝐸1 = 𝑃𝐴 𝑆𝐴 𝑑𝑥𝐴 − 𝑃𝐵 𝑆𝐵 𝑑𝑥𝐵 = 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 𝑑𝑉 (5.22)

Car, la masse du fluide est constante et donc son volume l’est aussi. Puisque le fluide est
incompressible par hypothèse.

On a donc : 𝑑𝑚𝐴 = 𝑑𝑚𝐵 = 𝑑𝑚; 𝑑𝑉 = 𝑆𝐴 𝑑𝑥𝐴 = 𝑆𝐵 𝑑𝑥𝐵 ; 𝑑𝑚 = 𝜌𝑑𝑉

Ce qui conduit à :
1 𝑑𝑉
𝑔 𝑕𝐵 − 𝑕𝐴 + 𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 = 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 (5.23)
2 𝑑𝑚
Le théorème de Bernoulli est donc :

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1 1
𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑕𝐵 − 𝑕𝐴 = 0 (5.24)
2 𝜌

Chaque terme de cette équation s’exprime en joule par kilogramme.

3.2-Cas d’un écoulement avec échange de travail

Dans le cas où le fluide échange de l’énergie avec une machine hydraulique, le


théorème de Bernoulli s’écrit :
1 1 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑕𝐵 − 𝑕𝐴 = (5.25)
2 𝜌 𝑞𝑚

La puissance nette 𝑃𝑛𝑒𝑡 est la puissance échangée par le fluide avec la machine
hydraulique. Et 𝑞𝑚 est le débit massique du fluide.

Parmi les machines hydrauliques, on distingue la turbine et la pompe. Ces machines ont
un rendement définit par :

 Pompe
𝑃𝑛𝑒𝑡
𝜂= (5.26)
𝑃𝑎

 Turbine
𝑃𝑎
𝜂= (5.27)
𝑃𝑛𝑒𝑡

La puissance 𝑃𝑎 est la puissance sur l’arbre de la machine hydraulique.

Il est { noter que l’énergie échangée entre la machine hydraulique et le fluide est
négative dans le cas de la turbine et positive dans le cas de la pompe.

4-Théorèmes généraux de la mécanique des systèmes ouverts

4.1-Définition

Considérons une surface fermée et fixe dans le référentiel du laboratoire R. Le


contenu matériel de cette surface S qui délimite un volume V a une masse, une quantité
de mouvement et un moment cinétique qui varient dans le temps. Admettons comme
c’est souvent le cas, que les échanges de matière se font en deux points 𝐴𝑒 et 𝐴𝑠 de la
surface. Désignons par 𝑞𝑚 𝑒 et 𝑞𝑚 𝑠 les débits massiques en ces points.

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4.2-Théorème de la quantité de mouvement

Le théorème de la quantité de mouvement relatif aux systèmes ouverts s’écrit :

𝑑𝑃
= 𝑞𝑚 𝑒 𝑣𝑒 − 𝑞𝑚 𝑠 𝑣𝑠 + 𝐹𝑒𝑥𝑡 (5.28)
𝑑𝑡

Dans un référentiel non galiléen, il faut tenir compte des forces d’inertie
d’entrainement et de Coriolis.

4.3-Théorème du moment cinétique

Le théorème du moment cinétique relatif aux systèmes ouverts s’écrit :

𝑑𝐿0
= 𝑞𝑚 𝑒 𝑂𝐴𝑒 ∧ 𝑣𝑒 − 𝑞𝑚 𝑠 𝑂𝐴𝑠 ∧ 𝑣𝑠 + 𝑀𝑜,𝑒𝑥𝑡 (5.29)
𝑑𝑡
4.4-Théorème d’Euler relatif { la quantité de mouvement

Ce théorème est un cas particulier du théorème de la quantité de mouvement


relatif aux systèmes ouverts. Ainsi, pour un écoulement stationnaire, on a :

𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑞𝑚 𝑣𝑠 − 𝑣𝑒 (5.30)

4.5-Théorème d’Euler relatif au moment cinétique

Il est donné pour un écoulement stationnaire par :

𝑀𝑜,𝑒𝑥𝑡 = 𝑞𝑚 𝑂𝐴𝑠 𝑣𝑠 − 𝑂𝐴𝑒 𝑣𝑒 (5.31)

Car, 𝑞𝑚 𝑒 = 𝑞𝑚 𝑠 = 𝑞𝑚 pour un écoulement stationnaire.

NB : les applications du théorème de Bernoulli sont présentées en exercices.

5-Exercices

Exercice1:

Enoncé

On donne 𝑔 = 9.81𝑚. 𝑠 −2

On considère un réservoir remplie d’eau { une hauteur 𝐻 = 3𝑚, muni d’un petit
orifice à sa base de diamètre 𝑑 = 10𝑚𝑚. On suppose que le niveau du réservoir varie
lentement.

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1-Calculer la vitesse d’écoulement dans l’orifice.

2-Déduisez le débit volumique

Corrigé

1- vitesse d’écoulement dans l’orifice

En appliquant le théorème de Bernoulli entre la surface libre de l’eau et l’orifice, on a :


1 1
𝑉2 2 − 𝑉1 2 + 𝑃2 − 𝑃1 + 𝑔 𝑧2 − 𝑧1 = 0
2 𝜌

𝑉1 ≈ 0
Or, 𝑃1 = 𝑃2 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹𝑽𝟐 = 𝟐𝒈𝑯 AN: 𝑽𝟐 = 𝟕. 𝟔𝟕𝟐𝒎. 𝒔−𝟏
𝑧2 − 𝑧1 = −𝐻

2- Débit volumique
𝜋 2
𝑞𝑉 = 𝑆𝑉2 = 𝑑 𝑉2 𝐀𝐍: 𝒒𝑽 = 𝟎. 𝟔𝑳. 𝒔−𝟏
4

Exercice 2: Tube de siphon

Enoncé

On considère un siphon de diamètre 𝑑 = 10𝑚𝑚 alimenté par un réservoir


d’essence de grande dimensions par rapport { 𝑑 et ouvert { l’atmosphère. Le niveau de
liquide dans le réservoir varie lentement. On donne :

𝑔 = 9.81𝑚. 𝑠 −2 , 𝜔 = 6896𝑁. 𝑚−3 , 𝐻 = 𝑧𝐴 − 𝑧𝑆 = 2.5𝑚

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1-En appliquant le théorème de Bernoulli entre les points A et S, calculer la vitesse


d’écoulement 𝑉𝑆 dans le siphon et déduire le débit volumique.

2-Donner l’expression de la pression au point B en fonction de 𝑕, 𝐻 , 𝜔 et 𝑃𝑎𝑡𝑚 . Déduire la


valeur de la hauteur 𝑕 pour la quelle la pression au point B est nulle.

Corrigé

1- vitesse d’écoulement 𝑽𝑺 dans le siphon et débit volumique.


1 1
𝑉𝑆 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝑆 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑧𝑆 − 𝑧𝐴 = 0
2 𝜌

𝑉𝐴 ≈ 0
Or, 𝑃𝐴 = 𝑃𝑆 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹𝑽𝑺 = 𝟐𝒈𝑯 AN: 𝑽𝑺 = 𝟕𝒎. 𝒔−𝟏
𝑧𝐴 − 𝑧𝑆 = 𝐻
𝝅 𝟐
𝒒𝑽 = 𝑺𝑽𝒔 = 𝒅 𝑽𝑺 𝐀𝐍: 𝒒𝑽 = 𝟎. 𝟓𝟒𝟗𝟓𝑳. 𝒔−𝟏
𝟒
2- pression au point B et hauteur 𝒉 pour la quelle la pression au point B est nulle

En appliquant la relation de Bernoulli entre les points A et B, on a :


1 1
𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 = 0
2 𝜌

𝑉𝐵 = 𝑉𝐴 = 2𝑔𝐻
1
Or, 𝑃𝐴 = 𝑃𝑆 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹𝑔 𝐻+𝑕 +
𝜌
𝑃𝐵 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 0
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 = 𝑕

Donc :

𝑷𝑩 = −𝝆𝒈 𝑯 + 𝒉 + 𝑷𝒂𝒕𝒎 = 𝑷𝒂𝒕𝒎 − 𝝎 𝑯 + 𝒉

La pression au point B est nulle si et seulement si :


𝑷𝒂𝒕𝒎
𝒉= − 𝑯 𝐀𝐍: 𝒉 = 𝟏𝟐𝒎
𝝎

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Exercice 3:

Enoncé

La figure ci-dessous représente un piston qui se déplace sans frottement dans un


cylindre de section 𝑆1 et de diamètre 𝑑1 = 4𝑐𝑚 remplit d’eau. Le piston est poussé par
une force 𝐹 d’intensité 𝐹 = 62.84𝑁 à une vitesse 𝑉1 constante. Le fluide peut s’échapper
vers l’extérieur par un cylindre de section 𝑆2 et diamètre 𝑑2 = 1𝑐𝑚 à une vitesse 𝑉2 et
une pression 𝑃2 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 .

1-En appliquant la relation fondamentale de la dynamique au piston, déterminer la


pression 𝑃1 du fluide au niveau de la section 𝑆1 en fonction de 𝐹 , 𝑃𝑎𝑡𝑚 et 𝑑1 .

2-En appliquant le théorème de Bernoulli entre les sections 1 et 2 calculer la vitesse


d’écoulement 𝑉2 en fonction de 𝑃1 , 𝑃𝑎𝑡𝑚 , 𝑑1 , 𝑑2 et 𝜌.

3-Déduisez le débit volumique

Corrigé

1- pression 𝑷𝟏 du fluide au niveau de la section 𝑺𝟏

D’après la relation fondamentale de la dynamique, on a :


𝑑
𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑚𝑝𝑖𝑠𝑡𝑜𝑛 . 𝑉
𝑑𝑡 1

Le piston est soumis à :

-son poids 𝑃 ;

-la réaction du cylindre 𝑅 ;

-la force 𝐹 ;

-la force de pression atmosphérique 𝐹𝑎𝑡𝑚 ;

-la force de pression qu’exerce le fluide 𝐹𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 ;

Comme la vitesse du piston est constante, on a :

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𝑃 + 𝐹 + 𝐹𝑎𝑡𝑚 + 𝐹𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 + 𝑅 = 0

La projection suivant l’axe horizontal donne :


𝐹
𝐹 + 𝑃𝑎𝑡𝑚 . 𝑆1 − 𝑃1 . 𝑆1 = 0 ⟹ 𝑃1 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 +
𝑆1
𝜋
Or, 𝑆1 = 4 𝑑1 2 donc :

𝟒𝑭
𝑷𝟏 = 𝑷𝒂𝒕𝒎 +
𝝅𝒅𝟏 𝟐

2- vitesse d’écoulement 𝑽𝟐
1 1
𝑉2 2 − 𝑉1 2 + 𝑃2 − 𝑃1 + 𝑔 𝑧2 − 𝑧1 = 0
2 𝜌

𝑑2 2
Or, 𝑞𝑉 = 𝑆1 𝑉1 = 𝑆2 𝑉2 ⟹ 𝑉1 = 𝑉2 𝑑1
,𝑃2 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 𝑒𝑡 𝑧1 = 𝑧2

Donc :

4
1 2 𝑑2 1 𝟐 𝑷𝟏 − 𝑷𝒂𝒕𝒎
𝑉2 1 − = 𝑃 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹ 𝑽𝟐 = ×
2 𝑑1 𝜌 1 𝝆 𝒅𝟐 𝟒
𝟏− 𝒅
𝟏

3- débit volumique

𝜋 2 2 𝑃1 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 𝜋 2 8 𝐹
𝑞𝑉 = 𝑆2 𝑉2 = 𝑑2 × 4 = 𝑑2 2 × 4
4 𝜌 𝑑 4 𝜌𝜋𝑑1 𝑑
1 − 𝑑2 1 − 𝑑2
1 1

AN : 𝒒𝑽 = 𝟎. 𝟕𝟖𝟔𝟖𝑳. 𝒔−𝟏

Exercice 4:

Enoncé

Une conduite de section principale 𝑆𝐴 et de diamètre 𝑑 subit un étranglement en


𝑆
B où sa section est 𝑆𝐵 . On pose 𝛼 = 𝑆𝐴 . Un fluide s’écoule { l’intérieur de cette conduite.
𝐵
Deux tubes plongent dans la conduite ayant des extrémités respectivement A et B. Par
lecture directe de la dénivellation 𝑕, les deux tubes permettent de mesurer le débit
volumique qui traverse la conduite.

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1-Déterminer la différence de pression 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 en fonction de 𝜌, 𝑉𝐴 et 𝛼 en utilisant le


théorème de Bernoulli.

2-Après avoir écrit la relation fondamentale de l’hydrostatique entre A et A’ d’une part


et entre B et B’ d’autre, déduisez l’expression de la vitesse 𝑉𝐴 en fonction de 𝑔, 𝑕 et 𝛼 .

3-Donner l’expression du débit volumique. Faire l’application numérique pour


𝑕 = 10𝑚𝑚, 𝑑 = 50𝑚𝑚, 𝑔 = 9.81𝑚. 𝑠 −2 , 𝛼 = 2.

Corrigé

1- différence de pression 𝑷𝑨 − 𝑷𝑩

𝑆𝐴 𝑉𝐴 = 𝑆𝐵 𝑉𝐵 ⟹ 𝑉𝐵 = 𝛼𝑉𝐴 et 𝑧𝐴 = 𝑧𝐵

1 1
𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 = 0
2 𝜌
𝟏
𝑷𝑨 − 𝑷𝑩 = 𝟐 𝝆 𝜶𝟐 − 𝟏 𝑽𝑨 𝟐

2- vitesse 𝑽𝑨 en fonction de 𝒈, 𝒉 et 𝜶
𝑃𝐴 − 𝑃𝐴′ = 𝜌𝑔 𝑧𝐴′ − 𝑧𝐴
𝑂𝑟, 𝑃𝐴′ = 𝑃𝐵 ′ = 𝑃𝑎𝑡𝑚
𝑃𝐵 − 𝑃𝐵 ′ = 𝜌𝑔 𝑧𝐵 ′ − 𝑧𝐵

𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 = 𝑃𝐴 − 𝑃𝐴′ + 𝑃𝐵′ − 𝑃𝐵 = 𝜌𝑔 𝑧𝐴′ − 𝑧𝐵 ′ = 𝜌𝑔𝑕

1 𝟐𝒈𝒉
𝜌 𝛼 2 − 1 𝑉𝐴 2 = 𝜌𝑔𝑕 ⟹ 𝑽𝑨 =
2 𝜶𝟐 − 𝟏

3- débit volumique
𝜋 2
𝑞𝑉 = 𝑆𝐴 𝑉𝐴 = 𝑑 𝑉𝐴
4

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𝝅 𝟐 𝟐𝒈𝒉
𝒒𝑽 = 𝒅 𝐀𝐍: 𝒒𝑽 = 𝟎. 𝟓𝟎𝟐𝑳. 𝒔−𝟏
𝟒 𝜶𝟐 − 𝟏

Exercice 5:

Enoncé

Une pompe P alimente en château d’eau d’un puits { travers une conduite de
diamètre 𝑑 = 15𝑚. On donne :

- 𝑔 = 9.81𝑚. 𝑠 −2 ;

-𝑃2 = 𝑃1 = 1.013𝑏𝑎𝑟;

- 𝑉 = 0.4𝑚. 𝑠 −1 ;

-𝑧1 = 26𝑚, 𝑧2 = −5𝑚.

On néglige toutes les pertes de charges et le niveau du puits varie lentement.

1-Calculer le débit massique

2-Calculer la puissance nette de la pompe et déduire la puissance sur son arbre sachant
que son rendement est de 80%.

Corrigé

1- Débit massique
𝜋
𝑞𝑚 = 𝜌𝑞𝑉 = 𝜌𝑆𝑉 = 4 𝜌𝑉𝑑 2 AN: 𝒒𝒎 = 𝟕. 𝟎𝟔𝟓𝒌𝒈. 𝒔−𝟏

2- puissance nette de la pompe et déduire la puissance sur son arbre

D’après Bernoulli, on a:

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1 1 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉2 2 − 𝑉1 2 + 𝑃2 − 𝑃1 + 𝑔 𝑧2 − 𝑧1 =
2 𝜌 𝑞𝑚

Or, 𝑉2 = 𝑉, 𝑉1 ≈ 0 , 𝑃1 = 𝑃2 = 𝑃𝑎𝑡𝑚
𝟏
𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝒒𝒎 𝑽𝟐 + 𝒈 𝒛𝟐 − 𝒛𝟏 AN: 𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝟐𝟏𝟒𝟗. 𝟏𝟎𝟐𝟑𝟓𝑾
𝟐

𝑷𝒏𝒆𝒕
𝑷𝒂 = 𝐀𝐍: 𝑷𝒂 = 𝟐𝟔𝟖𝟔. 𝟑𝟕𝟕𝟗𝟑𝟖𝑾
𝜼

Exercice 6:

Enoncé

Une conduite cylindrique amène l’eau d’un barrage dont le niveau 𝑧𝐴 est
maintenu constant) dans une turbine. On branche à la sortie de la turbine une
canalisation évacuant l’eau vers un lac. Le niveau 𝑧𝐵 de la surface libre du lac est
supposé constant. Le débit massique traversant la turbine est 𝑞𝑚 = 175𝑘𝑔. 𝑠 −1 , 𝑔 =
9.8𝑚. 𝑠 −1 , 𝐻 = 𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 = 35𝑚.

En appliquant le théorème de Bernoulli entre A et B, calculer la puissance utile de


la turbine et déduisez la puissance sur son arbre sachant que son rendement est de 70%.

Corrigé
1 1 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝜌 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 =
2 𝑞𝑚

𝑉𝐴 = 𝑉𝐵
Or, 𝑃𝐵 = 𝑃𝐴 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹ 𝑃𝑛𝑒𝑡 = −𝑔𝐻𝑞𝑚
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 = −𝐻

Donc :

𝑷𝑼 = −𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝒈𝑯𝒒𝒎 𝐀𝐍: 𝑷𝑼 = 𝟔𝟎𝟎𝟐𝟓𝑾

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𝑷𝒂 = 𝜼𝑷𝑼 𝐀𝐍: 𝑷𝒂 = 𝟒𝟐𝟎𝟏𝟕. 𝟓𝑾

Exercice 7: Ondes de gravités

Enoncé

On produit { une extrémité d’un bassin, de profondeur 𝐻 = 25𝑐𝑚 et de


longueur 𝑙 = 40𝑚, une onde de surface de période 𝑇 = 4𝑠, se propageant le long de cette
grande dimension.

1-Calculer sa longueur d’onde.

2-Calculer le temps 𝑇0 nécessaire pour que l’onde atteigne l’autre extrémité et revienne
{ l’endroit où la perturbation a été crée.

Corrigé

1- longueur d’onde

ʎ = 𝑪𝑻 = 𝑻 𝒈𝑯 𝐀𝐍: ʎ = 𝟔. 𝟐𝟔𝒎

2- temps 𝑻𝟎
𝟐𝒍 𝟐𝒍
𝑻𝟎 = = 𝐀𝐍: 𝑻𝟎 = 𝟓𝟏. 𝟏𝟏𝒔
𝑪 𝒈𝑯

Exercice 8: Durée de vidange d’un réservoir

Enoncé

Un réservoir parallélépipédique de section 𝑆𝐴 , remplit d’eau jusqu’{ une


hauteur 𝐻 , est vidangé par un orifice de section 𝑆𝐵 , situé au fond. En supposant le
régime stationnaire, calculer la durée pour le vidanger à moitié volume.

On donne :

-𝐻 = 25𝑚;
𝑆
-𝛼 = 𝑆𝐴 =12
𝐵

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Corrigé

La conservation du débit permet d’écrire :


𝑆𝑀 𝑆𝐴
𝑆𝑀 𝑉𝑀 = 𝑆𝐵 𝑉𝐵 ⟹ 𝑉𝐵 = 𝑉𝑀 = 𝑉𝑀 = 𝛼𝑉𝑀
𝑆𝐵 𝑆𝐵

En écrivant la relation de Bernoulli entre le point M de la surface libre de l’eau d’altitude


𝑧(𝑡) par rapport { l’orifice (avec 𝑧 𝑡 = 0 = 𝐻 c'est-à-dire qu’initialement le point
M=A), on a :
1 1
𝑉𝑀 2 − 𝑉𝐵 2 + 𝑃𝑀 − 𝑃𝐵 + 𝑔 𝑧𝑀 − 𝑧𝐵 = 0
2 𝜌

𝑉𝐵 = 𝛼𝑉𝑀
2𝑔𝑧 (𝑡)
Or, 𝑃𝑀 = 𝑃𝐵 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹ 𝑉𝑀 2 1 − 𝛼 2 = −2𝑔𝑧 𝑡 ⟹ 𝑉𝑀 = 𝛼 2 −1
𝑧𝑀 = 𝑧 𝑡 + 𝑧𝐵

𝑑𝑧 (𝑡) 𝑑𝑧 𝑡 𝛼 2 −1
De plus, 𝑉𝑀 = 𝑑𝑡
⟹ 𝑑𝑡 = 𝑉𝑀
= 2𝑔𝑧 (𝑡)
𝑑𝑧(𝑡)

Donc :
𝐻
𝛼 2 −1 𝑯
𝑇𝑉 = 𝑑𝑡 = 2
0
𝑑𝑧(𝑡) ⟹ 𝑻𝑽 = (𝜶𝟐 − 𝟏) 𝒈 AN : 𝑻𝑽 = 𝟏𝟗. 𝟏𝒔
2𝑔𝑧 (𝑡)

Exercice 9: Variation de la masse volumique d’un fluide

Enoncé

Un récipient ayant la forme d’un cône d’axe verticale dont le sommet placé vers le
bas, est muni d’un petit robinet de section 𝑠. Ce récipient contient du liquide sur une
hauteur 𝑕, la section initiale de la surface libre étant 𝑆. On donne :

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-le coefficient de débit 𝛿 = 0.98 ;


𝑆
-le rapport des sections 𝛼 = 𝑠 = 104 ;

-hauteur du cône 𝑕 = 1𝑚.

1-Calculer le temps nécessaire pour vidanger totalement le réservoir conique.

2-Calculer le temps nécessaire pour vidanger le réservoir jusqu’{ une hauteur


𝑕0 = 0.4𝑚.

3-Déduire la variation relative de temps.

Corrigé

1- temps nécessaire pour vidanger totalement le réservoir conique

Considérons un point M de la surface libre du liquide d’altitude 𝑧 𝑡 par rapport


au robinet. En ce point la section de la surface libre du liquide est 𝑆𝑀 (𝑡) = 𝜋𝑟(𝑡)2 . Si l’on
note R le rayon de la section initiale de la surface libre du liquide et 𝜃 le demi-angle au
sommet du cône, on a :
𝑅 𝑅
𝑟 𝑡 = 𝑧 𝑡 tan 𝜃 𝑒𝑡 tan 𝜃 = ⟹𝑟 𝑡 = 𝑧 𝑡
𝑕 𝑕
2 2
2 2
𝑧 𝑡 𝑧(𝑡)
𝑆𝑀 𝑡 = 𝜋𝑟 𝑡 = 𝑆𝑀 𝑡 = 𝜋𝑅 =𝑆
𝑕 𝑕

Par définition, le coefficient de débit est :


2
𝑞𝑉 (𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒) 𝑠𝑉𝑠 𝑉𝑀 𝑧(𝑡)
𝛿= = ⟹ 𝑉𝑠 = 𝛿𝑆𝑀 𝑡 = 𝛼𝛿 𝑉𝑀
𝑞𝑉 (𝑀) 𝑆𝑀 𝑡 𝑉𝑀 𝑠 𝑕

En appliquant le théorème de Bernoulli entre le point M et le robinet, on a :


1 1
𝑉𝑀 2 − 𝑉𝑠 2 + 𝑃𝑀 − 𝑃𝑠 + 𝑔 𝑧𝑀 − 𝑧𝑠 = 0
2 𝜌

𝑉𝑀 ≪ 𝑉𝑠
𝑧(𝑡) 4
Or, 𝑃𝑀 = 𝑃𝑠 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹ 𝑉𝑠 2 = 2𝑔𝑧 𝑡 = 𝛼𝛿 2
𝑕
𝑉𝑀 2
𝑧𝑀 − 𝑧𝑠 = 𝑧 𝑡

𝑕2 −3 2
𝑑𝑧(𝑡)
𝑉𝑀 = 2𝑔 × × 𝑧(𝑡) =
𝛼𝛿 𝑑𝑡
𝛼𝛿 1 3 2
𝑑𝑡 = × × 𝑧 𝑡 𝑑𝑧 𝑡
𝑕2 2𝑔

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𝑕
𝛼𝛿 1 3 2
𝑇𝑉 = 𝑑𝑡 = 2
× × 𝑧 𝑡 𝑑𝑧 𝑡
𝑕 2𝑔 0

𝜶𝜹 𝟐𝒉
𝑻𝑽 = 𝐀𝐍: 𝑻𝑽 = 𝟏𝟒𝒎𝒊𝒏𝟒𝟓 𝐬𝐞𝐜
𝟓 𝒈

2- nécessaire pour vidanger le réservoir jusqu’{ une hauteur 𝒉𝟎 = 𝟎. 𝟒𝒎.

Il suffit d’intégrer entre 𝑕0 et 𝑕. On a donc :


𝑕
𝛼𝛿 1 3 2
𝑇′𝑉 = 𝑑𝑡 = 2 × × 𝑧 𝑡 𝑑𝑧 𝑡
𝑕 2𝑔 𝑕0

5 2 5 2
𝛼𝛿 2𝑕 𝑕0 𝑕0
𝑇′𝑉 = × 1− = 𝑇𝑉 1 −
5 𝑔 𝑕 𝑕

AN : 𝑻′𝑽 = 𝟏𝟑𝒎𝒊𝒏𝟏𝟔𝒔𝒆𝒄

3- variation relative de temps.


5 2 5 2
∆ 𝑇𝑉 − 𝑇′𝑉 𝑕0 𝑕0
= =1− 1− =
𝑇𝑉 𝑇𝑉 𝑕 𝑕
∆𝑻
AN : 𝑻𝑽
= 𝟎. 𝟏

Exercice 10: Puissance fournie par une turbine hydraulique avec diffuseur

Enoncé

Une conduite de section droite circulaire amène l’eau d’un barrage dans une
turbine. A la sortie, l’eau est évacuée dans un canal. On désigne par 𝑧𝑏 le niveau de la
surface libre de l’eau du barrage, compté { partir de celui de la surface libre de l’eau
dans le canal. De même, 𝑧𝑠 est le niveau à la sortie de la turbine.

On donne :

-𝑧𝑏 = 70𝑚;

-𝑧𝑠 = 5𝑚;

-débit volumique 𝑞𝑉 = 6𝑚3 . 𝑠 −1 ;

-diamètre à la sortie de la turbine 𝑑 = 1𝑚.

1-Calculer la puissance fournie par la turbine

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2-On adapte à la sortie de la turbine un diffuseur de forme suffisamment évasée, qui


rejette l’eau dans le canal avec une vitesse négligeable sur son axe en D situé { une
profondeur 𝑧𝑑 = −2𝑚. Calculer la puissance fournie par la turbine dans ce cas.

Corrigé

1- puissance fournie par la turbine

En appliquant le théorème de Bernoulli entre la sortie de la turbine et la surface libre du


barrage, on a :
1 2 1 𝑃𝑛𝑒𝑡 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉𝑠 − 𝑉𝑏 2 + 𝑃𝑠 − 𝑃𝑏 + 𝑔 𝑧𝑠 − 𝑧𝑏 = =
2 𝜌 𝑞𝑚 𝜌𝑞𝑉

Comme le niveau du barrage varie lentement, on a nécessairement 𝑉𝑏 ≈ 0. De plus, on


a:
4𝑞𝑉
𝑉𝑠 =
𝜋𝑑 2
𝑃𝑠 = 𝑃𝑏 = 𝑃𝑎𝑡𝑚

Donc :
2
1 4𝑞𝑉
𝑃𝑛𝑒𝑡 = 𝜌𝑞𝑉 + 𝑔 𝑧𝑠 − 𝑧𝑏
2 𝜋𝑑 2

Or, la puissance fournie par la turbine est l’opposée de la puissance nette. Donc :
𝟐
𝟏 𝟒𝒒𝑽
𝑷𝒇𝒐𝒖𝒓𝒏𝒊𝒆 = −𝑷𝒏𝒆𝒕 = −𝝆𝒒𝑽 + 𝒈 𝒛𝒔 − 𝒛𝒃
𝟐 𝝅𝒅𝟐

AN: 𝑷𝒇𝒐𝒖𝒓𝒏𝒊𝒆 = −𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝟑𝟔𝟒𝟔𝟕𝟑𝟗. 𝟑𝟒𝑾

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2- nouvelle puissance fournie par la turbine

En appliquant le théorème de Bernoulli entre la surface libre du barrage et le diffuseur,


on a :

1 1 𝑃′𝑛𝑒𝑡 𝑃′𝑛𝑒𝑡
𝑉𝑑 2 − 𝑉𝑏 2 + 𝑃𝑑 − 𝑃𝑏 + 𝑔 𝑧𝑑 − 𝑧𝑏 = =
2 𝜌 𝑞𝑚 𝜌𝑞𝑉

Comme le niveau du barrage et celui du canal varient lentement, nous pouvons


appliquer la relation fondamentale de l’hydrostatique entre ces deux niveaux. On a
donc :

𝑃𝑑 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑔 𝑧0 − 𝑧𝑑 = −𝜌𝑔𝑧𝑑

De plus, 𝑃𝑑 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ; 𝑉𝑏 ≈ 0; 𝑉𝑑 ≈ 0

Donc :

𝑷′𝒇𝒐𝒖𝒓𝒏𝒊𝒆 = −𝑷′𝒏𝒆𝒕 = 𝝆𝒒𝑽 𝒈𝒛𝒃 𝑨𝑵: 𝑷′𝒇𝒐𝒖𝒓𝒏𝒊𝒆 = −𝑷′𝒏𝒆𝒕 = 𝟒𝟏𝟏𝟔𝑲𝑾

L’intérêt du diffuseur est d’augmenter la puissance que fournie la turbine afin de


produire le maximum de courant électrique. En effet, la turbine comporte un alternateur
dont le rôle est de transformer l’énergie mécanique de l’eau en énergie électrique. C’est
le principe de fonctionnement des barrages hydro-électriques.

Exercice 11: Puissance fournie par une pompe de distribution d’essence

Enoncé

Une pompe de distribution d’essence aspire le carburant contenu dans une cuve
enterrée et le refoule à un débit volumique constant 𝑞𝑉 , sous la forme d’un jet
cylindrique de diamètre 𝑑 . Au dessus du liquide dans la cuve, la pression est
atmosphérique. On prend en compte la qualité de l’installation, du fait de la perte de
charge et les performances de la pompe, en introduisant le rendement 𝑟 = 0.7. On
donne :

-le débit volumique 𝑞𝑉 = 2𝐿. 𝑠 −1 ;

- le diamètre du jet 𝑑 = 3𝑐𝑚 ;

- la hauteur du jet compté { partir du niveau de l’essence dans la cuve 𝑕 = 3.2𝑚 ;

-la masse volumique de l’essence 𝜌 = 750𝑘𝑔. 𝑚−3 .

Calculer la puissance fournie par la pompe.

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Corrigé

Le théorème de Bernoulli s’écrit :


1 2 1 𝑃𝑛𝑒𝑡 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉𝑗 − 𝑉𝑐 2 + 𝑃𝑗 − 𝑃𝑐 + 𝑔 𝑧𝑗 − 𝑧𝑐 = =
2 𝜌 𝑞𝑚 𝜌𝑞𝑉

Or le niveau de la cuve varie lentement donc 𝑉𝑐 ≈ 0. De plus, on a :


𝑃𝑗 = 𝑃𝑐 = 𝑃𝑎𝑡𝑚
4𝑞𝑉
𝑉𝑗 =
𝜋𝑑 2
𝑧𝑗 − 𝑧𝑐 = 𝑕
2
1 4𝑞𝑉 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑃𝑛𝑒𝑡 = 𝜌𝑞𝑉 + 𝑔𝑕 𝑜𝑟, 𝑃𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒 = 𝑃𝑎 =
2 𝜋𝑑 2 𝑟

𝑷𝒏𝒆𝒕 𝝆𝒒𝑽 𝟏 𝟒𝒒𝑽 𝟐


𝑷𝒑𝒐𝒎𝒑𝒆 = 𝑷𝒂 = = + 𝒈𝒉 𝑨𝑵: 𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝟕𝟓. 𝟖𝑾
𝒓 𝒓 𝟐 𝝅𝒅𝟐

Exercice 12: Déplacement d’un chariot { l’aide d’un jet d’eau

Enoncé

Un chariot de masse 𝑚𝑐 est soumis { un mouvement horizontal par un jet d’eau


stationnaire de section s. Le jet d’eau de vitesse horizontal 𝑉𝑗 = 𝑉𝑒𝑥 par rapport au
référentiel terrestre, suit une trajectoire circulaire de rayon R. Il quitte le chariot avec
une vitesse relative égale en norme { la vitesse relative { l’entrée, mais incliné d’un angle
𝜃 par rapport { l’horizontale. Le chariot a une vitesse 𝑉𝑐 = 𝑣(𝑡)𝑒𝑥 qui dépend du temps.
Calculer l’accélération 𝑎 du chariot en fonction de 𝑣 𝑡 , 𝑉, 𝑚𝑐 , 𝑅 𝑒𝑡 𝜃. Déduire la force
qu’exerce le chariot sur l’eau.

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Corrigé

La masse d’eau dans le chariot est 𝑚𝑒 = 𝜌𝑠𝑅𝜃.

Posons 𝑚 = 𝑚𝑒 + 𝑚𝑐 .

Le théorème de la quantité de mouvement s’écrit.

𝑑𝑝
= 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹 + 𝑃 + 𝑞𝑚 𝑉𝑒 − 𝑉𝑠 (1)
𝑑𝑡

𝑃 = 𝑚𝑔
Où : 𝐹𝑖𝑒 = −𝑚𝑎 (2)
𝐹 = 𝐹𝑒𝑦

-𝑃 est le poids du système chariot-eau ;

-𝐹𝑖𝑒 est la force d’inertie d’entrainement de ce système ;

-𝐹 est la force qu’exerce le chariot sur l’eau ;

-𝑝 est la quantité de mouvement de l’eau dans le référentiel du chariot.

De plus, dans le référentiel du chariot, les vitesses du jet { l’entrée et { la sortie sont :

𝑉𝑒 = 𝑉 − 𝑣 𝑒𝑥
𝑉𝑠 = (𝑉 − 𝑣) cos 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜃 𝑒𝑦

𝑉𝑒 − 𝑉𝑠 = 𝑉 − 𝑣 1 − cos 𝜃 𝑒𝑥 − sin 𝜃 𝑒𝑦 (3)

Pour une masse 𝑑𝑚𝑒 = 𝜌𝑠𝑅𝑑𝛼, (0 ≤ 𝛼 ≤ 𝜃) la quantité de mouvement de l’eau est :

𝑑𝑝 = 𝜌𝑠𝑅 𝑉 − 𝑣 cos 𝛼 𝑑𝛼𝑒𝑥 + sin 𝛼 𝑑𝛼𝑒𝑦

Apres intégration, on a :

𝑝 = 𝜌𝑠𝑅 𝑉 − 𝑣 sin 𝜃 𝑒𝑥 + (1 − cos 𝜃)𝑒𝑦

𝑑𝑝 𝑑𝑣
= −𝜌𝑠𝑅 sin 𝜃 𝑒𝑥 + (1 − cos 𝜃)𝑒𝑦
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑣
Comme 𝑎 = 𝑑𝑡
𝑒𝑥 = 𝑎𝑒𝑥 , on a :

𝑑𝑝
= −𝜌𝑠𝑅𝑎 sin 𝜃 𝑒𝑥 + (1 − cos 𝜃)𝑒𝑦 (4)
𝑑𝑡

En combinant les équations (1), (2), (3) et (4), on a :

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−𝜌𝑠𝑅𝑎 sin 𝜃 = 𝑞𝑚 𝑉 − 𝑣 1 − cos 𝜃 − 𝑚𝑎


−𝜌𝑠𝑅𝑎 1 − cos 𝜃 = −𝑚𝑔 − 𝑞𝑚 𝑉 − 𝑣 sin 𝜃 + 𝐹

𝑞𝑚 𝑉 − 𝑣 1 − cos 𝜃
𝑎=
𝑚 − 𝜌𝑠𝑅 sin 𝜃
𝐹 = 𝑚𝑔 + 𝑞𝑚 𝑉 − 𝑣 sin 𝜃 − 𝜌𝑠𝑅𝑎 1 − cos 𝜃

Par ailleurs, le débit massique de l’eau est :

𝑞𝑚 = 𝜌𝑠 𝑉 − 𝑣

Donc :

𝝆𝒔 𝑽 − 𝒗 𝟐 𝟏 − 𝐜𝐨𝐬 𝜽
𝒂= 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒎 = 𝒎𝒄 + 𝝆𝒔𝑹𝜽
𝒎 − 𝝆𝒔𝑹 𝐬𝐢𝐧 𝜽
𝟐
(𝝆𝒔)𝟐 𝑽 − 𝒗 𝟐 (𝟏 − 𝐜𝐨𝐬 𝜽)𝟐
𝑭 = 𝒎𝒈 + 𝝆𝑺 𝑽 − 𝒗 𝐬𝐢𝐧 𝜽 − 𝑹
𝒎 − 𝝆𝒔𝑹 𝐬𝐢𝐧 𝜽

Exercice 13: Jet d’eau sur une aube

Enoncé

Un jet d’eau stationnaire de section 𝑠 = 6𝑐𝑚2 , est envoyé horizontalement sur


une aube hydraulique à la vitesse de 𝑉 = 20𝑚. 𝑠 −1 . Il émerge horizontalement avec une
vitesse relative qui fait un angle 𝜃 = 60° avec la direction incidente. L’aube a une vitesse
de translation 𝑣 = 𝑣𝑒𝑥 avec 𝑣 = 10𝑚. 𝑠 −1 . Calculer la force F que l’on doit exercer sur
elle pour que la vitesse 𝑣 demeure constante.

Corrigé

Considérons la figure ci-dessous :

Le théorème d’Euler relatif { la quantité de mouvement s’écrit :

𝐹 = 𝑞𝑚 𝑉𝑠 − 𝑉𝑒

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𝑉𝑒 = 𝑉 − 𝑣 𝑒𝑥
Or, 𝑞𝑚 = 𝜌𝑠𝑉 et
𝑉𝑠 = (𝑉 − 𝑣) − cos 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜃 𝑒𝑦

⟹𝑭 = 𝝆𝒔𝑽(𝑽 − 𝒗) − (𝟏 + 𝐜𝐨𝐬 𝜽)𝒆𝒙 + 𝐬𝐢𝐧 𝜽 𝒆𝒚

𝑭 = −𝟏𝟖𝟎𝑵
AN: 𝑭 𝒙 = 𝟏𝟎𝟒𝑵 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑭 = 𝑭𝒙 𝒆𝒙 + 𝑭𝒚 𝒆𝒚
𝒚

Exercice 14: Conduite en forme de coude de section variable

Enoncé

Une conduite d’eau horizontale en forme de coude de section variable, change la


direction d’écoulement du fluide d’un angle de 𝜃 = 60°. Sa section est de 𝑆1 = 200𝑐𝑚2 à
l’entrée et de 𝑆2 = 100𝑐𝑚2 { la sortie. La vitesse { l’entrée est de 𝑉𝑒 = 10𝑚. 𝑠 −1 alors que
𝑆
la pression manométrique est de 𝑃𝑒 = 5𝑏𝑎𝑟𝑠. On posera 𝛼 = 𝑆1 = 2.
2

1-Calculer la pression 𝑃𝑠 à la sortie

2-Calculer la force horizontale qu’exerce le fluide sur la conduite en régime stationnaire.

Corrigé

Considérons la figure ci-dessous :

1- pression 𝑷𝒔 à la sortie

La relation de Bernoulli s’écrit :


1 2 1
𝑉𝑠 − 𝑉𝑒 2 + 𝑃𝑠 − 𝑃𝑒 + 𝑔 𝑧𝑠 − 𝑧𝑒 = 0
2 𝜌
𝑧𝑠 = 𝑧𝑒 𝟏
Or 𝑉 𝑆 = 𝑉 𝑆 ⟹ 𝑉 = 𝛼𝑉 ⟹𝑷𝒔 = 𝑷𝒆 + 𝟐 𝝆(𝟏 − 𝜶𝟐 )
𝑒 1 𝑠 2 𝑠 𝑒

AN: 𝑷𝒔 = 𝟑. 𝟓𝒃𝒂𝒓𝒔

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2- force horizontale qu’exerce le fluide sur la conduite en régime stationnaire

Le théorème d’Euler s’écrit:

𝐹 + 𝐹𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 + 𝐹𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 = 𝑞𝑚 𝑉𝑠 − 𝑉𝑒

𝐹 = 𝐹𝑥 𝑒𝑥 + 𝐹𝑦 𝑒𝑦
𝐹𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 = 𝑃𝑒 𝑆1 𝑒𝑥
Or, 𝐹𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 = −𝑃𝑠 𝑆2 cos 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜃 𝑒𝑦
𝑉𝑒 = 𝑉𝑒 𝑒𝑥
𝑉𝑠 = 𝛼𝑉𝑒 (cos 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜃 𝑒𝑦 )

On a donc :

𝑭𝒙 = 𝑷𝒔 𝑺𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝜽 − 𝑷𝒆 𝑺𝟏 + 𝝆𝑺𝟏 𝑽𝒆 𝟐 (−𝟏 + 𝐜𝐨𝐬 𝜽) 𝑭𝒙 = −𝟖. 𝟐𝟓𝑲𝑵


𝟐 𝑨𝑵: 𝑭 = 𝟔. 𝟓𝑲𝑵
𝑭𝒚 = 𝑷𝒔 𝑺𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝜽 + 𝝆𝜶𝑽𝒆 𝐬𝐢𝐧 𝜽 𝒚

NB: 𝐹 est la force qu’exerce la conduite sur l’eau. La force 𝑅 qu’exerce l’eau sur la
conduite se déduit par le principe des actions réciproques. On a donc :
𝑹𝒙 = 𝟖. 𝟐𝟓𝑲𝑵
𝑹 = −𝑭 ⟹ 𝑹 = −𝟔. 𝟓𝑲𝑵
𝒚

Exercice 15 : Action d’un jet sur un auget d’une turbine Pelton en régime stationnaire

Enoncé

Une turbine Pelton fonctionne sous une chute d’eau de hauteur 𝑕 = 1200𝑚.
L’auget a la forme symétrique représenté ci-dessous. La direction du jet incident de
diamètre 𝑑 = 20𝑐𝑚 coincide avec l’axe de symétrie et les jets émergents font un angle
𝛼 = 120° avec cet axe. On désigne par 𝑣 = 30𝑚. 𝑠 −1 la vitesse de translation de l’auget.

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1-Calculer la vitesse du jet à l’entrée de la turbine. Déduisez le débit massique.

2- Calculer la force qu’exerce le jet sur l’auget en régime permanent.

Corrigé

1- vitesse du jet { l’entrée de la turbine et débit massique

En appliquant la relation de Bernoulli entre le sommet de la chute et la surface libre du


barrage, on a :
1 2 1
𝑉𝑠 − 𝑉𝑏 2 + 𝑃𝑠 − 𝑃𝑏 + 𝑔 𝑧𝑠 − 𝑧𝑏 = 0
2 𝜌

𝑉𝑠 = 0
Or, 𝑃𝑠 = 𝑃𝑏 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹ 𝑽𝒃 = 𝑽𝒋𝒆𝒕 = 𝟐𝒈𝒉
𝑧𝑠 − 𝑧𝑏 = 𝑕

AN: 𝑽𝒃 = 𝑽𝒋𝒆𝒕 = 𝟏𝟓𝟑. 𝟑𝟕𝒎. 𝒔−𝟏

Le débit massique est :


𝝅
𝒒𝒎 = 𝝆𝒔𝑽𝒋𝒆𝒕 = 𝟒 𝒅𝟐 𝝆𝑽𝒋𝒆𝒕 𝑨𝑵: 𝒒𝒎 = 𝟒𝟖𝟏𝟓. 𝟖𝟏𝟖𝒌𝒈. 𝒔−𝟏
2- force qu’exerce le jet sur l’auget en régime permanent

Dans le référentiel lié { l’auget, les vitesses des jets sont :

𝑉𝑒 = 𝑉𝑗𝑒𝑡 − 𝑣 𝑒𝑥
𝑉1 = (𝑉𝑗𝑒𝑡 − 𝑣) cos 𝛼 𝑒𝑥 + sin 𝛼 𝑒𝑦
𝑉2 = (𝑉𝑗𝑒𝑡 − 𝑣) cos 𝛼 𝑒𝑥 − sin 𝛼 𝑒𝑦

Le théorème d’Euler s’écrit :

𝐹 = 𝑞𝑚 1 𝑉1 + 𝑞𝑚 2 𝑉2 − 𝑞𝑚 𝑉𝑒

La force qu’exerce l’eau sur l’auget est donnée par :

𝑅 = −𝐹 = 𝑞𝑚 𝑉𝑒 − 𝑞𝑚 1 𝑉1 − 𝑞𝑚 2 𝑉2

Par conservation du débit, on a :

𝑞𝑚 = 𝑞𝑚 1 + 𝑞𝑚 2
1
Comme l’auget est symétrique, on a : 𝑞𝑚 1 = 𝑞𝑚 2 = 2 𝑞𝑚

𝟏
𝑹 = −𝑭 = 𝒒𝒎 𝑽𝒆 − (𝑽𝟏 + 𝑽𝟐 ) = 𝒒𝒎 𝑽𝒋𝒆𝒕 − 𝒗 𝟏 − 𝐜𝐨𝐬 𝜶 𝒆𝒙
𝟐

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AN : 𝑹𝒙 = −𝑭𝒙 = 𝟖𝟗𝟏. 𝟐𝑲𝑵

Exercice 16: Equilibre d’une plaque soumise { l’action d’un jet d’eau

Enoncé

On maintient en équilibre grâce { un jet d’eau horizontal et stationnaire, une


plaque carré homogène de masse 𝑚 et de coté 𝑏, qui peut tourner autour d’un axe
horizontal. Ce jet de section s et de vitesse 𝑣 est dirigé sur la plaque. La distance du point
d’impact I { l’axe est 𝑑 . Calculer l’angle que fait la plaque avec la verticale { l’équilibre.
On donne :

𝑏 = 0.9𝑚, 𝑠 = 10𝑐𝑚2 , 𝑣 = 30𝑚. 𝑠 −1 , 𝑚 = 250𝑘𝑔, 𝑑 = 0.7𝑚

Corrigé

Considérons la figure ci-dessous :

Nous avons :

𝑂𝐼 = 𝑑(cos 𝛼 𝑒𝑥 + sin 𝛼 𝑒𝑦 )
𝑏
𝑂𝐺 = (cos 𝛼 𝑒𝑥 + sin 𝛼 𝑒𝑦 )
2
𝑃 = 𝑚𝑔𝑒𝑥
𝑣 = 𝑣𝑒𝑦

Le théorème d’Euler relatif au moment cinétique s’écrit :


𝑏
𝑂𝐺 ∧ 𝑃 = −𝑞𝑚 𝑂𝐼 ∧ 𝑣 ⟹ − 𝑚𝑔 sin 𝛼 𝑒𝑥 = −𝑞𝑚 𝑑𝑣 cos 𝛼 𝑒𝑥
2

Donc :

𝟐𝒗𝟐 𝒔𝒅𝝆
𝐭𝐚𝐧 𝜶 = 𝒄𝒂𝒓, 𝒒𝒎 = 𝝆𝒔𝒗 𝑨𝑵: 𝜶 = 𝟐𝟗. 𝟕𝟒𝟓°
𝒎𝒈𝒃

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Exercice 17:

Enoncé

Un jet d’eau cylindrique, de section S, arrive { la vitesse 𝑣 = 𝑣𝑒𝑦 sur une plaque
carré homogène de coté 𝑎, mobile autour d’un axe horizontal passant par un de ses
cotés. Celle-ci s’incline d’un angle 𝛼 . Calculer cet angle en fonction de la distance
verticale 𝑕 du jet { l’axe de rotation et de la masse 𝑚 de la plaque. On donne :

𝑆 = 12.5𝑐𝑚−2 , 𝑣 = 10𝑚. 𝑠 −1 , 𝑕 = 40𝑚, 𝑎 = 80𝑐𝑚, 𝑚 = 25𝑘𝑔

On prendra 𝑔 = 10𝑚. 𝑠 −2 .

Corrigé

Considérons la figure ci-dessous :

Nous avons :
𝑕
𝑂𝐼 = (cos 𝛼 𝑒𝑥 + sin 𝛼 𝑒𝑦 )
cos 𝛼
𝑎
𝑂𝐺 = cos 𝛼 𝑒𝑥 + sin 𝛼 𝑒𝑦
2
𝑃 = 𝑚𝑔𝑒𝑥
𝑣 = 𝑣𝑒𝑦

Le théorème d’Euler relatif au moment cinétique s’écrit :


𝑎
𝑂𝐺 ∧ 𝑃 = −𝑞𝑚 𝑂𝐼 ∧ 𝑣 ⟹ − 𝑚𝑔 sin 𝛼 𝑒𝑥 = −𝑞𝑚 𝑕𝑣𝑒𝑥
2

Donc :

𝟐𝒗𝟐 𝑺𝒉𝝆
𝐬𝐢𝐧 𝜶 = 𝒄𝒂𝒓, 𝒒𝒎 = 𝝆𝒔𝒗 𝑨𝑵: 𝜶 = 𝟑𝟎°
𝒎𝒈𝒂

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Exercice 18: Théorème de Torricelli

Enoncé

On s’intéresse au dispositif de Torricelli { l’origine mis en place pour les lances {


incendie des pompiers et les fontaines de sa ville) : un cylindre de rayon R sert de
réserve d’eau et est rempli sur une hauteur 𝑕. En bas de ce cylindre, un tube de longueur
L et de rayon 𝑟 ≪ 𝑅 conduit jusqu’{ une ouverture du quelle l’eau s’éjecte.

1-Dans cette première question, on s’intéresse au régime permanent de l’écoulement.


Montrer que la vitesse d’éjection des particules de fluides { l’extrémité du petit tube
est 𝑣 = 2𝑔𝑕.

Écoulement de Torricelli

2-Dans cette partie, on souhaite étudier le régime quasi permanent afin de calculer le
temps de vidange du réservoir. On suppose l’écoulement quasi unidimensionnel d’une
part dans le réservoir 𝑉 = −𝑉(𝑧, 𝑡)𝑒𝑧 et quasi unidimensionnel d’autre part dans le
tube 𝑣 = −𝑣(𝑥, 𝑡)𝑒𝑥 .

2.1-Montrer d’une part que 𝑉 est indépendante de 𝑧 et d’autre part que 𝑣 est
indépendante de 𝑥.

2.2-Trouver la relation liant 𝑉, 𝑣, 𝑟 𝑒𝑡 𝑅 .


𝑑𝑕 (𝑡) 𝑑𝑕 (𝑡)
2.3-Donner la relation liant 𝑉 𝑒𝑡 𝑑𝑡
. Déduire celle liant 𝑣 𝑒𝑡 𝑑𝑡
.

2.4-En supposant que la vitesse établit en 1 reste vrai (donc le régime est quasi
stationnaire), 𝑣 𝑡 = 2𝑔𝑕(𝑡) , en déduire l’équation différentielle dont 𝑕(𝑡) est
solution.

2.5-Résoudre cette équation et déduire le temps de vidange 𝑇0 du réservoir rempli


initialement d’une hauteur d’eau 𝑕0 . Commenter.

3-Dans cette partie, on souhaite étudier le régime stationnaire initial et valider à


posteriori l’hypothèse du régime permanent ou quasi permanent. On suppose que lors

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de ce régime transitoire, la hauteur de l’eau dans le réservoir ne varie quasiment pas. On


souhaite donc calculer le temps qu’il faut pour que la vitesse d’éjection passe de 0
(quand le système est mis en marche, ouvert) à la valeur en régime permanent 𝑣0 =
2𝑔𝑕0 .

3.1-A partir de l’équation d’Euler, montrer que la vitesse dans le tube de longueur L est
solution de l’équation différentielle suivante :
𝑑𝑣
2𝐿 = 𝑔𝑕0 − 𝑣 2
𝑑𝑡
t
3.2-Chercher des solutions sous la forme v t = v∞ tanh τ
. Exprimer v∞ et τ.

3.3-Justifier les approximations des questions précédentes.

Corrigé

1-En appliquant la relation de Bernoulli entre la surface libre du réservoir et le niveau


du tube, on a :
1 1
𝑣 2 − 𝑉 2 + 𝜌 𝑃𝑟 − 𝑃𝑅 + 𝑔 𝑧𝑟 − 𝑧𝑅 = 0
2

𝑣 2 ≫ 𝑉 2 𝑐𝑎𝑟 𝑟 ≪ 𝑅
Or, 𝑃𝑟 = 𝑃𝑅 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ⟹𝒗= 𝟐𝒈𝒉
𝑧𝑟 − 𝑧𝑅 = −𝑕

2.1-Le fluide étant incompressible, on a nécessairement 𝑑𝑖𝑣(𝑉 ) = 0 et 𝑑𝑖𝑣 𝑣 = 0. De


ces deux équations, il en découle que les vitesses 𝑉 et 𝑣 sont respectivement
indépendantes de 𝑧 et 𝑥.

2.2-La conservation du débit volumique permet d’écrire :


𝟐
𝑹
𝑞𝑉 = 𝑆𝑉 = 𝑠𝑣 ⟹ 𝜋𝑉𝑅2 = 𝜋𝑣𝑟 2 ⟹ 𝒗 𝒕 = 𝑽 𝒕
𝒓

2.3-

𝑑 𝑹 𝟐 𝒅
𝑉 𝑡 = 𝑑𝑡 𝑕(𝑡)⟹𝒗 𝒕 = 𝒉(𝒕)
𝒓 𝒅𝒕

2.4-En comparant les deux expressions de 𝑣 𝑡 , 𝑜𝑛 𝑎:


2
𝑅 𝑑
𝑕 𝑡 = 2𝑔𝑕(𝑡)
𝑟 𝑑𝑡

2.5-

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2
1 𝑅 𝑑𝑕(𝑡)
𝑑𝑡 = × ×
2𝑔 𝑟 𝑕(𝑡)
2
𝑟 2 𝑔
⟹𝑕 𝑡 = 𝑕0 1 − 𝑡 𝑅 2𝑕 0

Le temps de vidange est :

𝟐 𝒉𝟎 𝟐
𝟏 𝑹 𝒅𝒉(𝒕) 𝑹 𝟐𝒉𝟎
𝑻𝟎 = × × =
𝟐𝒈 𝒓 𝟎 𝒉(𝒕) 𝒓 𝒈

𝒕 𝟐
⟹ 𝒉 𝒕 = 𝒉𝟎 𝟏 − 𝑻
𝟎

3.1-L’équation vectorielle d’Euler s’écrit :


𝜕 1 1
𝑣 + 2 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 + 𝑟𝑜𝑡𝑣 𝑣 = 𝑔 − 𝜌 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝
𝜕𝑡

L’écoulement étant irrotationnel et la pression constante { l’extrémité du tube , on a :


𝜕 1
𝑣 + 2 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑣 2 = 𝑔
𝜕𝑡

En multipliant par 𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑥𝑒𝑥 + 𝑑𝑦𝑒𝑦 + 𝑑𝑧𝑒𝑧 , on a :

𝜕 𝜕 1 2
𝑣𝑑𝑥 + 𝑣 𝑑𝑥 = −𝑔𝑑𝑧
𝜕𝑡 𝜕𝑥 2

Il en découle que :
𝑑
2𝐿 𝑣(𝑡) + 𝑣 2 = 𝑔𝑕0
𝑑𝑡

Donc :
𝒅𝒗
𝟐𝑳 = 𝒈𝒉𝟎 − 𝒗𝟐
𝒅𝒕
𝑡
3.1- 𝑣 𝑡 = 𝑣∞ tanh 𝜏

2
2𝐿 𝑣∞ 𝑡
⟹ × 2 = 𝑔𝑕0 − 𝑣∞ 2 tanh
𝜏 𝑡 𝜏
cosh 𝜏

2
2𝐿𝑣∞ 𝑡
⟹ = 𝑔𝑕0 + 𝑔𝑕0 − 𝑣∞ 2 sinh
𝜏 𝜏

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t
t sinh
τ
tanh = t
τ cosh
Car, τ
t 2 t 2
cosh − sinh =1
τ τ

Cette équation a un sens si et seulement si :


𝟐𝑳
𝝉= 𝒈𝒉𝟎

𝒗∞ = 𝒈𝒉𝟎

3.3-Notons que :
𝒗𝟎
𝒗∞ = 𝒍𝒊𝒎 𝒗 𝒕 = 𝒈𝒉𝟎 = ≈ 𝟎. 𝟕𝟎𝟕𝒗𝟎
𝒕→∞ 𝟐

Donc les approximations précédentes sont bel et bien valables.

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CHAPITRE 6 : DYNAMIQUE DES FLUIDES


INCOMPRESSIBLES REELS

1-Définition

Dans les chapitres précédents, on a étudié les fluides parfaits c'est-à-dire sans
viscosité. Ce modèle n’est qu’une idéalisation pour simplifier les calculs éventuels.
L’expérience montre que tous les fluides ont une viscosité quelque soit leurs nature
liquide ou gaz même si pour certains d’entre eux cette propriété est très faible. Un
fluide incompressible réel est donc un fluide de masse volumique constante et de
viscosité non nulle. Ce pendant, l’étude de tels fluides est plus complexe que celui des
fluides parfaits.

2-Equation de Navier-Stokes

Considérons l’écoulement d’une particule fluide incompressible réel de


volume 𝑑𝑉 . Cette particule est soumise aux forces de frottements qui s’opposent au
déplacement des couches fluides les unes sur les autres (cette résistance au
déplacement est caractérisée par la viscosité). Ces forces de frottements ont pour
expression :

𝑑𝐹 = 𝜇∆ 𝑣 𝑑𝑉 (6.1)

Cette particule de fluide est aussi soumise à :

-son poids 𝑑𝑃 = 𝜌𝑔𝑑𝑉 ;

-la force de pression 𝑑𝐹𝑝 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝𝑑𝑉.

En appliquant le principe fondamental de la dynamique à cette particule, on a :

𝑑𝐹 + 𝑑𝑃 + 𝑑𝐹𝑝 = 𝜌𝑎 𝑑𝑉 (6.2)

𝜇 1 𝜕𝑣 𝑣2
∆ 𝑣 + 𝑔 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = + 𝑔𝑟𝑎𝑑 + 𝑟𝑜𝑡 𝑣 ∧ 𝑣 (6.3)
𝜌 𝜌 𝜕𝑡 2

Cette dernière équation est l’équation de Navier-Stokes.

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3-Nombre de Reynolds et classification des écoulements

3.1-Nombre de Reynolds

Les expériences réalisées par Reynolds en 1883 lors de l’écoulement d’un liquide
dans une conduite cylindrique rectiligne dans la quelle arrive également un filet de
liquide coloré, ont montrés l’existence de deux régime d’écoulement : Laminaire et
Turbulent.

En utilisant différents fluides et en faisant varier le débit et le diamètre de la


canalisation, Reynolds a montré que le paramètre permettant de différentier les
écoulements est un nombre sans dimension appelé nombre de Reynolds et donné par :
𝑉𝑑
𝑅𝑒 = (6.4)
𝜈
-𝑉 est la vitesse moyenne d’écoulement { travers la section considérée 𝑚. 𝑠 −1 ) ;

-𝑑 est le diamètre de la conduite (𝑚);

-𝜈 est la viscosité cinématique du fluide (𝑚2 . 𝑠 −1 ).

3.2-Classification des écoulements

-Si 𝑅𝑒 < 2000, alors le régime d’écoulement est Laminaire.

-Si 2000 < 𝑅𝑒 < 105 , alors le régime d’écoulement est turbulent lisse.

-Si 𝑅𝑒 > 105 , alors le régime d’écoulement est turbulent rugueux.

Figure 6.1: régime laminaire

Figure 6.2: régime turbulent

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4-Coefficient de viscosité

Tous les fluides réels possèdent une certaine viscosité qui se traduit par des
frottements interne lors du changement de forme. Comme fluides particulièrement
visqueux, on peut citer par exemple le miel, la glycérine, les huiles grasses. Pour bien
comprendre le caractère de la viscosité, considérons l’exemple simple suivant : un fluide
se trouve entre deux plaques parallèles distantes de 𝑙, l’une se meut et l’autre est au
repos. Sous l’action du frottement, il s’établit alors dans le fluide un état de mouvement
tel que les couches qui se trouvent directement au contact des plaques ont la même
vitesse que les plaques (« adhérent » aux plaques), mais les couches intermédiaires
glissent les unes sur les autres avec des vitesses, qui sont proportionnelles à leur
distance à la plaque en repos.
𝑧
𝑣𝑥 = 𝑉 (6.5)
𝑙

Le frottement du fluide se manifeste ici par une force qui s’oppose au


mouvement de la plaque supérieur, et qui, pour une surface S de la plaque, a pour
valeur :
𝜇
𝐹 = −𝑆 𝑉 (6.6)
𝑙

Il s’en suit que :


𝑑
𝐹 = −𝜇𝑆 𝑣 (6.7)
𝑑𝑧
La grandeur 𝜇 est le coefficient de frottement ou la viscosité dynamique. Cette
relation est une hypothèse énoncée par Newton et se trouve encore vérifiée par
l’expérience.

Figure 6.3: viscosité dynamique

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5-Expérience de Poiseuille

La connaissance de la loi ci-dessus suffit pour traiter quelques cas simples dans
les quelles les couches fluides glissent les unes sur les autres. A cette catégorie
appartient le mouvement d’un fluide visqueux dans un tube droit de section circulaire.

Figure 6.4: Ecoulement laminaire dans un tube de section circulaire

5.1-Formule de Poiseuille : Première méthode

La différence de pression 𝑃1 − 𝑃2 entre deux sections droites de ce tube


distantes de 𝑙 produit sur un cylindre de fluide une force.

𝑓 = 𝑃1 − 𝑃2 𝜋𝑟 2 (6.8)

La force antagoniste se compose du frottement sur la surface latérale 2𝜋𝑟𝑙, qui par unité
𝑑
de surface est égale à 𝐹 = 𝜇 𝑑𝑟 𝑣 , donc au total égale à 2𝜋𝑟𝑙𝐹. On a donc :

𝑑
2𝜋𝑟𝑙𝜇 𝑣 = 𝑃1 − 𝑃2 𝜋𝑟 2 (6.9)
𝑑𝑟
𝑑 𝑃1 − 𝑃2
𝑣= 𝑟 , 0≤𝑟≤𝑅 (6.10)
𝑑𝑟 2𝜇𝑙

𝑃1 − 𝑃2
𝑣 𝑟 = 𝑅2 − 𝑟 2 (6.11)
4𝜇𝑙

Cette dernière équation montre que le profil des vitesses est parabolique.

Le débit massique de ce fluide incompressible est :


2𝜋 𝑅 𝑅
𝑃1 − 𝑃2
𝑞𝑚 = 𝜌 𝑣(𝑟)𝑟𝑑𝑟𝑑𝜑 = 𝜋𝜌 𝑅2 − 𝑟 2 𝑟𝑑𝑟 (6.12)
0 0 2𝜇𝑙 0

𝜋𝜌𝑅4 𝜋𝑅4
𝑞𝑚 = 𝑃1 − 𝑃2 = 𝑃 − 𝑃2 (6.13)
8𝜇𝑙 8𝜈𝑙 1

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Cette équation est la formule établit par Poiseuille. Elle a eu une importance
fondamentale pour la connaissance des lois du frottement, attendu qu’elle peut vérifier
expérimentalement avec une grande précision. C’est elle qui donne aussi les meilleures
déterminations du coefficient de viscosité 𝜇.

Notons que pour le fluide parfait, on aurait 𝜇 = 0 𝑒𝑡 𝑃1 = 𝑃2 .

Le résultat que le débit est proportionnel à la chute de pression par unité de


longueur et à la quatrième puissance du rayon du tube a été établi par essais faits
indépendamment par Hagen (1839) et par Poiseuille (1840). Cette loi n’est exacte que
dans les tubes très étroits, ou dans des tubes plus larges à faibles vitesse. Dans les tubes
larges { grande vitesse, l’écoulement n’est plus laminaire, il intervient un autre
phénomène, la turbulence.

5.2-Formule de Poiseuille : Deuxième méthode

Dans cette section, nous allons établir la formule de Poiseuille en Partant de


l’équation de Navier-Stokes. Les hypothèses sont :

-le fluide est incompressible et réels ;

-l’écoulement est permanent et on néglige l’action du champ de pesanteur terrestre ;

-l’écoulement est laminaire.

L’hypothèse d’écoulement laminaire nous permet de négliger les termes non linéaires
de l’équation de Navier-Stokes. Ainsi on a :

𝜇 1 𝜕𝑣
∆ 𝑣 + 𝑔 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = (6.14)
𝜌 𝜌 𝜕𝑡

L’hypothèse d’écoulement permanent et de pesanteur négligé conduit { :


1
∆ 𝑣 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 (6.15)
𝜇

L’hypothèse fluide incompressible conduit { :


1 𝜕 1 𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣 𝑣 = 𝑟𝑣𝑟 + 𝑣𝜑 + 𝑣 =0 (6.16)
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧 𝑧

Puisque le tube cylindrique est invariant par toute rotation autour de son axe (𝑂𝑧) de
révolution et par toute translation parallèle à cet axe, on en déduit que le champ des
vitesses ne dépend que de la coordonnée radiale 𝑟. De plus, le fluide se déplace suivant
l’axe du tube. Donc :

𝑣 = 𝑣 𝑟 𝑒𝑧

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L’équation 6.15 devient :

1 𝜕 1 𝜕 𝜕
∆𝑣 𝑟 = 𝑝= 𝑟 𝑣 𝑟 (6.17)
𝜇 𝜕𝑧 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟

Le membre de gauche de cette équation dépend de 𝑧 et celui de droite dépend de 𝑟. Cette


équation a un sens si et seulement ces membres sont constants. Donc :

𝜕 𝜕 𝑃1 − 𝑃2
𝑟 𝑣 𝑟 = 𝑟 (6.18)
𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜇𝑙

𝜕 𝑃1 − 𝑃2 2
𝑟 𝑣 𝑟 = 𝑟 + 𝑐𝑡𝑒 (6.19)
𝜕𝑟 2𝜇𝑙

En prenant 𝑟 = 0 on trouve 𝑐𝑡𝑒 = 0. Donc :


𝜕 𝑃1 − 𝑃2
𝑣 𝑟 = 𝑟 (6.20)
𝜕𝑟 2𝜇𝑙

𝑃1 − 𝑃2
𝑣 𝑟 = 𝑅2 − 𝑟 2 (2.21)
4𝜇𝑙

On en déduit le débit massique du fluide :

𝜋𝜌𝑅4 𝜋𝑅4
𝑞𝑚 = 𝑃1 − 𝑃2 = 𝑃 − 𝑃2 (6.22)
8𝜇𝑙 8𝜈𝑙 1

C’est la formule de Poiseuille.

6-Notion de pertes de charges

6.1-Définition

Considérons la vaine de fluide de la figure 6.5.

Les hypothèses sont les suivantes :

-Le fluide est réel et incompressible : cela suppose l’existence des forces élémentaires de
frottement visqueux 𝑑𝑓 qui contribuent dans le bilan avec un travail négatif et donne
naissance à des pertes de charges. Ce travail sera note 𝑑𝑊(𝑓).

-l’écoulement est permanent ou stationnaire.

On note l’axe vertical ascendant h et désigne par 𝑕𝐴 et 𝑕𝐵 respectivement les


altitudes des centres de surfaces des sections 𝑆𝐴 et 𝑆𝐵 . On désigne par 𝐹𝐴 et 𝐹𝐵
respectivement les normes des forces de pression du fluide agissant au niveau des
sections 𝑆𝐴 et 𝑆𝐵 . On désigne par 𝑑𝑚𝐴 et 𝑑𝑚𝐵 respectivement les masses de fluide

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compris entre les sections 𝑆𝐴 et 𝑆′𝐴 et 𝑆𝐵 et 𝑆′𝐵 . 𝑃𝐴 et 𝑃𝐵 sont les pressions sur les
surfaces 𝑆𝐴 et 𝑆𝐵 .

De plus on note 𝐸𝐴′𝐵 l’énergie mécanique du fluide compris entre les sections 𝑆′𝐴 et 𝑆𝐵 .

Considérons la figure ci-dessous :

Figure 6.5: vaine de fluide

A un instant 𝑡, la masse de fluide compris entre 𝑆𝐴 et 𝑆𝐵 a une énergie mécanique 𝐸1


donnée par :
1
𝐸1 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = 𝑔𝑕𝐴 + 𝑉𝐴 2 𝑑𝑚𝐴 + 𝐸𝐴′𝐵 (6.23)
2

A un instant ultérieur 𝑡 + 𝑑𝑡, la masse de fluide compris entre 𝑆′𝐴 et 𝑆′𝐵 a une énergie
mécanique 𝐸2 donnée par :
1
𝐸2 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = 𝑔𝑕𝐵 + 𝑉𝐵 2 𝑑𝑚𝐵 + 𝐸𝐴′𝐵 (6.24)
2

Entre ces deux instants, la variation d’énergie mécanique est égale { la somme des
travaux des forces non conservatives. On a donc :

∆𝐸 = 𝐸2 − 𝐸1 = 𝑃𝐴 𝑆𝐴 𝑑𝑥𝐴 − 𝑃𝐵 𝑆𝐵 𝑑𝑥𝐵 + 𝑑𝑊 𝑓

∆𝐸 = 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 𝑑𝑉 + 𝑑𝑊 𝑓 (6.25)

Car, la masse du fluide est constante et donc son volume l’est aussi. Puisque le fluide est
incompressible par hypothèse.

On a donc : 𝑑𝑚𝐴 = 𝑑𝑚𝐵 = 𝑑𝑚; 𝑑𝑉 = 𝑆𝐴 𝑑𝑥𝐴 = 𝑆𝐵 𝑑𝑥𝐵 ; 𝑑𝑚 = 𝜌𝑑𝑉

Ce qui conduit à :

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1 𝑑𝑉 𝑑𝑊(𝑓)
𝑔 𝑕𝐵 − 𝑕𝐴 + 𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 = 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 + (6.26)
2 𝑑𝑚 𝑑𝑚
Le théorème de Bernoulli est donc :

1 1 𝑑𝑊(𝑓)
𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑕𝐵 − 𝑕𝐴 = (6.27)
2 𝜌 𝑑𝑚

Chaque terme de cette équation s’exprime en joule par kilogramme.

On définit la perte de charges comme étant le travail des forces de frottements visqueux
par unité de masse de fluide. On a donc :

𝑑𝑊(𝑓)
𝐽𝐴𝐵 = (6.28)
𝑑𝑚
1 1
𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑕𝐵 − 𝑕𝐴 = 𝐽𝐴𝐵 (6.29)
2 𝜌

6.2-Pertes de charges singulières

Quand la conduite subit de brusque variation de section ou de direction, il se


produit des pertes de charges dites charges singulières, elles sont généralement
mesurables et font partir des caractéristiques de l’installation. Elles sont
proportionnelles au carré de la vitesse moyenne du fluide.
1
𝐽𝑠 = − 𝐾𝑠 𝑉 2 (6.30)
2
Le coefficient de perte de charges singulières est 𝐾𝑠 . Il dépend de la forme géométrique
de la conduite et de sa nature.

6.3-Pertes de charges linéaires

Les pertes de charges linéaires sont des pertes de charges réparties


régulièrement le long de la conduite. En chaque point d’un écoulement permanent, les
caractéristiques de l’écoulement sont bien définies et ne dépendent pas du temps.

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Figure 6.6: pertes de charges linéaires

Les pertes de charges linéaires sont proportionnelles à la longueur 𝐿 de la


conduite, inversement proportionnelles à son diamètre 𝑑 , proportionnelles au carré de
la vitesse débitante 𝑉 du fluide. Soit ʎ le coefficient de perte de charges linéaires. On a :
1 ʎ𝐿 2
𝐽𝐿 = − 𝑉 (6.31)
2𝑑
Le coefficient de pertes de charges linéaires est fonction du nombre de Reynolds.

-Pour un écoulement Laminaire (𝑅𝑒 < 2000), on a la formule de Poiseuille.


64
ʎ= (6.32)
𝑅𝑒

-Pour un écoulement turbulent lisse (2000 < 𝑅𝑒 < 105 ), on a la formule de Blasius.

ʎ = 0.316(𝑅𝑒 )−0.25 (6.33)

-Pour un écoulement turbulent rugueux (𝑅𝑒 > 105 ), on a la formule de Blench.

𝜀
ʎ = 0.79 (6.34)
𝑑

Le paramètre 𝜀 est la rugosité de la conduite et 𝑑 est le diamètre de la conduite.

7-Théorème généralisée de Bernoulli

Pour un écoulement permanent d’un fluide incompressible réel dans le quel il y a


échange d’énergie avec une machine hydraulique, le théorème de Bernoulli s’écrit entre
deux points A et B :
1 1 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉𝐵 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑕𝐵 − 𝑕𝐴 = 𝐽𝐴𝐵 + (6.35)
2 𝜌 𝑞𝑚

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8-Force exercée par un fluide sur un corps en mouvement

8.1-Paradoxe de d’Alembert

Si on plonge un obstacle dans un courant uniforme, la répartition des pressions


dues à la vitesse sur le contour de cet obstacle donne une résultante qui se décompose
en une trainée 𝑃𝑥 parallèle à la vitesse générale 𝑉0 de l’écoulement, et une portance 𝑃𝑦
perpendiculaire à la vitesse (figure 6.7). Par exemple si nous considérons les figures
4.8 et 4.9 du chapitre 4 donnant deux écoulements autour d’un obstacle circulaire,
la vitesse { l’infinie est parallèle à (𝑂𝑥), nous constatons que la répartition de vitesse
autour de l’obstacle est symétrique par rapport à (𝑂𝑦). D’après l’équation de Bernoulli,
la répartition de pression est également symétrique, de sorte que la trainée est nulle. Ce
résultat surprenant constitue le paradoxe de d’Alembert.

Dans les fluides réels il existe en réalité une trainée, et celle-ci ne peut être
expliquée par la répartition de pressions d’un écoulement irrotationnel. Il faut en
chercher la raison dans le fait que, le fluide réel n’étant pas parfait, il développe au
voisinage de la surface de l’obstacle une couche limite dans la quelle les effets de
viscosité sont très importants. Cette couche limite modifie l’écoulement et la répartition
des pressions, donnant ainsi naissance à une trainée dont les lois sont assez complexes.
Cependant on peut réaliser des corps profilés pour les quelles l’écoulement est presque
complètement irrotationnel et la trainée très faible.

Si l’écoulement n’explique pas la trainée, il explique par contre la portance,


comme on peut le voir sur la figure (4.9). En effet dans ce cas la répartition de vitesse
autour de l’obstacle n’est pas symétrique par rapport à (𝑂𝑥), donc la répartition de
pression non plus. Les vitesses sont grande au dessus de l’obstacle et petites en dessous.
Donc les pressions sont plus faibles au dessus de l’obstacle qu’au dessous, et il en résulte
une portance dirigée vers le coté positif de l’axe (𝑂𝑦).

Cette portance est liée au fait qu’il existe un tourbillon autour de l’obstacle. Dans
le cas de la figure (4.8), ou il y a un tourbillon, la répartition de vitesse est symétrique
par rapport à l’axe (𝑂𝑥), et il y n’a pas de portance.

La réalisation d’un tourbillon autour d’un cylindre peut être effectuée


expérimentalement par l’intermédiaire de la couche limite, en faisant tourner le cylindre
autour de son axe. Ce phénomène porte le non d’effet Magnus et a été utilisé par Flettner
pour la propulsion des bateaux en remplaçant les voiles par des cylindres tournants, ce
qui donne une portance perpendiculaire au vent, permettant de louvoyer contre le vent.
On explique aussi de cette façon la déviation des balles de tennis «coupées » qui ont une
vitesse de rotation sur elles-mêmes.

La valeur de la portance est liée { la circulation de l’écoulement autour du


cylindre et aussi à la position des deux points d’arrêt de l’écoulement sur le cylindre.

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Figure 6.7: définition de la trainée et de la portance

8.2-Calcul de la portance : Théorème de Blasius

Représentons par 𝑑𝑧 = 𝑑𝑥 + 𝑖𝑑𝑦 un élément du contour de l’obstacle cylindrique, et par


𝑑𝑃 = 𝑑𝑃𝑥 − 𝑖𝑑𝑃𝑦 la force produite par la pression du fluide sur cet élément (figure 6.8).

𝑥 𝑑𝑃 = −𝑝𝑑𝑦
On a: 𝑑𝑃 (6.36)
𝑦 = 𝑝𝑑𝑥

D’où :

𝑑𝑃 = −𝑖𝑝 𝑑𝑥 − 𝑖𝑑𝑦 (6.37)

Figure 6.8: pression sur un obstacle


1
D’après Bernoulli on a : 𝑝 = − 2 𝜌𝑣 2

De plus 𝑣 2 = 𝑣𝑥 2 + 𝑣𝑦 2 = 𝑣𝑥 − 𝑖𝑣𝑦 𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦

Donc
1
𝑑𝑃 = 𝜌𝑖 𝑣𝑥 − 𝑖𝑣𝑦 𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 𝑑𝑥 − 𝑖𝑑𝑦 (6.38)
2
Or l’écoulement est représenté par une fonction analytique 𝑍 𝑧 , et on a :

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𝑑𝑍
𝑍′ 𝑧 = = −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 (6.39)
𝑑𝑧

Ou

𝑑𝑍 = 𝑑𝜑 + 𝑖𝑑𝛹 = −𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 𝑑𝑥 + 𝑖𝑑𝑦 (6.40)

L’obstacle est une ligne de courant le long de la quelle 𝑑𝑍 est réel parce que 𝑑𝛹 = 0.
Donc 𝑑𝑍 est égale à son complexe conjugué, et on peut écrire sur le contour :

𝑑𝑍 = 𝑑𝑍 = − 𝑣𝑥 + 𝑖𝑣𝑦 𝑑𝑥 − 𝑖𝑑𝑦 (6.41)

D’où
1 𝑑𝑍 𝑖𝜌
𝑑𝑃 = 𝜌𝑖 𝑑𝑍 = 𝑍′2 𝑑𝑧 (6.42)
2 𝑑𝑧 2

Et en intégrant le long du contour C de l’obstacle, on a :


𝑖𝜌
𝑃 = 𝑃𝑥 − 𝑖𝑃𝑦 = 𝑍′2 𝑑𝑧 (6.43)
2

Cette formule constitue le théorème de Blasius. C’est une intégrale analytique le long
d’un contour fermé, qui peut être évaluée par la méthode des résidus.

8.3-Calcul du résidu : Théorème de Kutta-Joukowsky

Considérons un obstacle cylindrique de section quelconque plongé dans un courant


uniforme jusqu’{ l’infini de vitesse 𝑉0 parallèle à (𝑂𝑥)(figure 6.9)

Figure 6.9 : Ecoulement autour d’un obstacle

La fonction représentant la vitesse peut être développée en série de Laurent { l’extérieur


de l’obstacle. Comme elle est tend vers 𝑉0 quand 𝑧 tend vers l’infini, elle a un terme

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constant égale à 𝑉0 , et tous les coefficients des puissances de 𝑧 sont nuls. On peut donc
l’écrire, en supposant que l’origine est { l’intérieur de l’obstacle :

𝑑𝑍 𝑎𝑘
= 𝑍 ′ 𝑧 = 𝑉0 + (6.44)
𝑑𝑧 𝑧𝑘
𝑘=1

1
Les puissances de 𝑧 sont des points singuliers { l’origine qui produisent des écoulements
combinés avec le courant uniforme de façon { réaliser la forme de l’obstacle, qui doit
être une ligne de courant.

On obtient la fonction 𝑍 𝑧 en intégrant l’expression ci-dessus. La constante


d’intégration est sans importance :

𝑎𝑘
𝑍 𝑧 = 𝑧𝑉0 + 𝑎1 𝑙𝑛𝑧 − (6.45)
(𝑘 − 1)𝑧𝑘
𝑘=2

Les coefficients 𝑎𝑘 peuvent être complexes. La partie réelle de 𝑎1 correspond à un débit à


travers le contour de l’obstacle, et sa partie imaginaire { une circulation autour de
l’obstacle. Quant aux coefficients 𝑎2 … 𝑎𝑘 …ils ne donnent ni débit ni circulation autour
de l’obstacle doublet .

On en déduit que la partie réelle de 𝑎1 est nulle, et en appelant Γ la circulation autour de


l’obstacle, on a :
𝑖𝛤
𝑎1 = − (6.46)
2𝜋

D’où

𝑑𝑍 𝑖𝛤 𝑎𝑘
= 𝑍 ′ 𝑧 = 𝑉0 − + (6.47)
𝑑𝑧 2𝜋𝑧 𝑧𝑘
𝑘 =2

Calculons maintenant l’intégrale définissant la résultante des pressions.


∞ 2
𝑖𝜌 𝑖𝜌 𝑖𝛤 𝑎𝑘
𝑃= 𝑍′2 𝑑𝑧 = 𝑉0 − + 𝑑𝑧 (6.48)
2 2 2𝜋𝑧 𝑧𝑘
𝑘 =2

𝑖𝜌 2 𝑖𝛤𝑉0 𝛤2
𝑃= 𝑉0 − − 2 2 + ⋯ 𝑑𝑧 (6.49)
2 𝜋𝑧 4𝜋 𝑧

𝑖𝛤𝑉0
Le résidu de la fonction 𝑍′2 { l’origine est − 𝜋
. D’après le théorème des résidus, la
valeur de l’intégrale est :
𝑖𝜌 𝑖𝛤𝑉0
𝑃 = 2𝜋𝑖 − (6.50)
2 𝜋

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On obtient donc le résultat suivant qui est le théorème de Kutta-Joukowsky.

𝑃 = 𝑖𝜌𝑉0 𝛤 (6.51)

Le paradoxe de d’Alembert se trouve ainsi étendu { un obstacle de forme quelconque. La


portance est donnée en fonction de la vitesse { l’infini 𝑉0 et de la circulation autour de
l’obstacle Γ. Pour obtenir une portance, le problème est donc d’établir une circulation
autour de l’obstacle. Si on veut que la portance soit positive, il faut que la circulation soit
négative.

8.4-Expression de la trainée en fonction de la vitesse

8.4.1-Définition du facteur 𝐂𝐱 (𝐑 𝐞 )

L’expérience montre que tout corps solide en mouvement dans un fluide subit de la part
de ce dernier des forces dont la résultante comporte deux composantes. Une parallèle au
mouvement et opposée à la vitesse relative du fluide par rapport au solide (elle est
appelée la trainée T , l’autre perpendiculaire à cette vitesse et appelée la portance P.

La trainée est proportionnelle au carré de la vitesse de déplacement du corps, à la masse


volumique du fluide et à la section efficace du corps. La section efficace étant la surface
que présente le corps au fluide. On a donc :
1
𝑇 = 𝐶𝑥 𝑅𝑒 𝜌𝑆𝑉 2 6.52
2

8.4.2-Faible nombre de Reynolds : Formule laminaire de Stokes


24
Dans ce cas, le facteur 𝐶𝑥 𝑅𝑒 = 𝑅 et on a :
𝑒

12
𝑇= 𝜌𝑆𝑉 2 (6.52)
𝑅𝑒

Pour un corps sphérique de rayon 𝑅, la section efficace est 𝑆 = 𝜋𝑅2 et le nombre de


Reynolds est :
2𝑅𝑉 2𝑅𝑉𝜌
𝑅𝑒 = = (6.53)
𝜈 𝜇

Ce qui conduit à :

𝑇 = 6𝜋𝜇𝑅𝑉 (6.54)

Cette dernière expression est une relation empirique connue de tous en mécanique du
point et du solide : la force de frottement est proportionnelle et opposée à la vitesse.

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8.4.3-Fort nombre de Reynolds : formule quadratique

Lorsque le nombre de Reynolds est très grand le facteur 𝐶𝑥 (𝑅𝑒 ) est pratiquement
constant jusqu’au point où il devient indépendant du nombre de Reynolds. Dans ce cas, il
dépend de la forme du corps immergé, plus précisément de la turbulence du régime
imposé par ce dernier. Le facteur 𝐶𝑥 (𝑅𝑒 ) est de plus en plus faible lorsque le corps
immergé a une forme aérodynamique.

8.5-Expression de la portance en fonction de la vitesse

De même comme la trainée, la portance est proportionnelle au carré de la vitesse du


corps immergé, à la masse volumique du fluide et à la section efficace du corps immergé.
On a donc :
1
𝑃 = 𝐶𝑦 𝜌𝑆𝑉 2 (6.54)
2
On appelle finesse le rapport :
𝑃 𝐶𝑦
𝛾= = (6.55)
𝑇 𝐶𝑥

9-Exercices

Exercice 1:

Enoncé

Une pompe à essence de rendement 𝜂 = 67.4% et de débit volumique


𝑞𝑉 = 0.629𝐿. 𝑠 −1 assure le remplissage d’un réservoir d’automobile. La pompe aspire
l’essence de masse volumique 𝜌 = 750𝑘𝑔. 𝑚−3 { partir d’une grande citerne dont la
surface libre située à une altitude 𝑧1 et une pression 𝑃1 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 . On suppose que le
niveau d’essence varie lentement 𝑉1 ≈ 0 . La pompe refoule l’essence, { une altitude 𝑧2 ,
sous forme d’un jet cylindrique en contact avec l’atmosphère 𝑃2 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 se déversant
dans le réservoir de l’automobile { une vitesse 𝑉2 . On donne :

-𝐻 = 𝑧2 − 𝑧1 = 2𝑚 ;

-Viscosité dynamique de l’essence 𝜇 = 0.006𝑃𝑎 . 𝑠 ;

-la longueur de la conduite 𝐿 = 3.32𝑚 ;

-diamètre de la conduite 𝑑 = 2𝑐𝑚 ;

-𝑔 = 9.8𝑚. 𝑠 −2 .

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1-Calculer la vitesse d’écoulement 𝑉2 et nombre de Reynolds. Déduire le régime


d’écoulement.

2-Calculer la perte de charge linéaire.

3-Calculer la puissance 𝑃𝑎 sur l’arbre de la pompe.

Corrigé

1- vitesse d’écoulement 𝑽𝟐 et nombre de Reynolds


𝒒𝑽 𝟒𝒒𝑽
𝑽𝟐 = = 𝑨𝑵: 𝑽𝟐 = 𝟐𝒎. 𝒔−𝟏
𝑺 𝝅𝒅𝟐
𝑽𝟐 𝒅 𝝆𝒅𝑽𝟐
𝑹𝒆 = = 𝑨𝑵: 𝑹𝒆 = 𝟓. 𝟏𝟎𝟒
𝝂 𝝁

L’écoulement est turbulent lisse

2- perte de charge linéaire.


𝑳ʎ 𝟐 −𝟎.𝟐𝟓
𝑱𝑳 = − 𝑽 𝒂𝒗𝒆𝒄 ʎ = 𝟎. 𝟑𝟏𝟔 𝑹𝒆 𝑨𝑵: 𝑱𝑳 = −𝟕. 𝟎𝟎𝟓𝟐𝑱. 𝒌𝒈−𝟏
𝟐𝒅 𝟐
3- puissance 𝑷𝒂 sur l’arbre de la pompe

Le théorème de Bernoulli généralisé s’écrit :


1 1 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉2 2 − 𝑉1 2 + 𝑃2 − 𝑃1 + 𝑔 𝑧2 − 𝑧1 = 𝐽𝐿 +
2 𝜌 𝜌𝑞𝑉

En tenant compte des hypothèses du problème, on a :

𝑉2 2 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑃𝑛𝑒𝑡 = 𝜌𝑞𝑉 + 𝑔𝐻 − 𝐽𝐿 𝑂𝑟, 𝑃𝑎 =
2 𝜂

Donc :

𝟏 𝑽𝟐 𝟐
𝑷𝒂 = 𝝆𝒒𝑽 + 𝒈𝑯 − 𝑱𝑳 𝑨𝑵: 𝑷𝒂 = 𝟐𝟎. 𝟎𝟑𝟔𝑾
𝜼 𝟐

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Exercice 2:

Enoncé

La figure suivante représente une installation utilisée dans un parc d’attraction.


L’installation est composée :

-d’une conduite d’aspiration AB horizontale de diamètre 𝑑 = 15𝑐𝑚 et de longueur


𝐿1 = 𝐴𝐵 = 10𝑚;

-d’une pompe centrifuge ayant un rendement 𝜂 = 0.8 qui aspire l’eau { un débit
volumique 𝑞𝑉 = 10.6𝐿. 𝑠 −1 depuis une piscine et la refoule en D, vers un toboggan ;

-d’une conduite de refoulement CD verticale de diamètre 𝑑 = 15𝑐𝑚 et de longueur


𝐿2 = 𝐶𝐷 = 8𝑚 ;

-d’un toboggan formant un canal descendant permettant d’acheminer par gravité l’eau
vers la piscine. L’eau reste en circuit fermé : piscine, tube AB, pompe, tube CD, toboggan,
piscine. On donne :

-la masse volumique de l’eau 𝜌 = 1000𝑘𝑔. 𝑚−3 ;

-la viscosité dynamique de l’eau 𝜇 = 0.001𝑃𝑎 . 𝑠 ;

-𝑧0 = 1.5𝑚, 𝑧𝐴 = 𝑧𝐵 = 0, 𝑧𝐶 = 0.3𝑚, 𝑧𝐷 = 8.3𝑚;

-𝑃𝑂 = 𝑃𝐷 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 , 𝑔 = 9.81𝑚. 𝑠 −2 .

On suppose que les pertes de charges singulières son négligeables et que le niveau de la
piscine varie pratiquement pas 𝑉𝑂 ≈ 0 .

1-Calculer la vitesse d’écoulement V dans la conduite.

2-En appliquant le théorème de Bernoulli entre les points O et A, calculer la pression


𝑃𝐴 en A.

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3-Calculer le nombre de Reynolds. Déduire le régime d’écoulement et le coefficient de


perte de charge linéaire.

4-Calculer la perte de charge linéaire.

5-En appliquant le théorème de Bernoulli généralisé entre A et D, calculer la puissance


nette échangée entre la pompe et l’eau. Déduire la puissance sur l’arbre de la pompe.

Corrigé

1- vitesse d’écoulement V dans la conduite


𝒒𝑽 𝟒𝒒𝑽
𝑽= = 𝑨𝑵: 𝑽 = 𝟎. 𝟔𝒎. 𝒔−𝟏
𝑺 𝝅𝒅𝟐

2- pression 𝑷𝑨 en A.

Entre les points O et A il n’y a pas de machine hydraulique et il n’y a pas de pertes de
charge. On a donc :
1 1
𝑉𝐴 2 − 𝑉𝑂 2 + 𝑃𝐴 − 𝑃𝑂 + 𝑔 𝑧𝐴 − 𝑧0 = 0
2 𝜌

1
𝑃𝐴 = 𝑃𝑂 + 𝜌 𝑉 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑔 𝑧𝑂 − 𝑧𝐴
2 𝑂

Comme, 𝑉𝑂 ≈ 0, 𝑉𝐴 = 𝑉 , 𝑧𝐴 = 0 on a

𝑽𝟐
𝑷𝑨 = 𝑷𝑶 + 𝝆 𝒈𝒛𝑶 − 𝑨𝑵: 𝑷𝑨 = 𝟏𝟏𝟒𝟓𝟑𝟓𝑷𝒂
𝟐

3- nombre de Reynolds et le coefficient de perte de charge linéaire.


𝑽𝒅 𝝆𝒅𝑽
𝑹𝒆 = = 𝑨𝑵: 𝑹𝒆 = 𝟗. 𝟏𝟎𝟒
𝝂 𝝁

L’écoulement est turbulent lisse. Et on a :


−𝟎.𝟐𝟓
ʎ = 𝟎. 𝟑𝟏𝟔 𝑹𝒆 𝑨𝑵: ʎ = 𝟎. 𝟎𝟏𝟖𝟐𝟒

4- perte de charge linéaire


𝑳ʎ 𝟐
𝑱𝑳 = − 𝑽 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑳 = 𝑳𝟏 + 𝑳𝟐 𝑨𝑵: 𝑱𝑳 = −𝟎. 𝟒𝑱. 𝒌𝒈−𝟏
𝟐𝒅

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5- puissance nette échangée entre la pompe et l’eau et puissance sur l’arbre de la pompe.

Le théorème généralisé de Bernoulli s’écrit :


1 1 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉𝐷 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐷 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑧𝐷 − 𝑧𝐴 = 𝐽𝐿 +
2 𝜌 𝜌𝑞𝑉

Or, 𝑉𝐷 = 𝑉𝐴 = 𝑉 donc :
1
𝑃𝑛𝑒𝑡 = 𝜌𝑞𝑉 𝑃 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑧𝐷 − 𝑧𝐴 − 𝐽𝐿 𝐴𝑁: 𝑃𝑛𝑒𝑡 = 713.25𝑊
𝜌 𝐷

𝑷𝒏𝒆𝒕
𝑷𝒂 = 𝑨𝑵: 𝑷𝒂 = 𝟖𝟗𝟏. 𝟓𝟔𝑾
𝜼

Exercice 3:

Enoncé

Une pompe de débit volumique 𝑞𝑉 = 2𝐿. 𝑠 −1 et de rendement 𝜂 = 70% remonte


l’eau { partir d’un lac jusqu’{ un réservoir situé sur une colline. L’eau est acheminée
dans une conduite de diamètre 𝑑 = 130𝑚𝑚 formée de trois tronçons rectilignes :

-AB de longueur 𝐿1 = 10𝑚;

-CD de longueur 𝐿2 = 12𝑚;

-EF de longueur 𝐿3 = 8𝑚 ;

Et de deux coudes à 45° BC et DE ayant chacun un coefficient de pertes de charge


singulières 𝐾𝑠 = 0.33. On suppose que les niveaux d’eau varient lentement. On donne :

-𝑧1 = 0, 𝑧2 = 10𝑚;

-𝑃1 = 𝑃2 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 ;

-la viscosité dynamique de l’eau 𝜇 = 0.001𝑃𝑎 . 𝑠 ;

-𝑔 = 9.81𝑚. 𝑠 −2 .

1-Calculer la vitesse d’écoulement d’eau dans la conduite.

2-Calculer le nombre de Reynolds et déduire le régime d’écoulement et le coefficient de


perte de charge linéaire.

3-Calculer les pertes de charge linéaires et singulières.

4-Calculer la puissance nette échangée entre l’eau et la pompe. Puis déduire la puissance
sur l’arbre de la pompe.

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Corrigé

1- vitesse d’écoulement d’eau dans la conduite.


𝒒𝑽 𝟒𝒒𝑽
𝑽= = 𝑨𝑵: 𝑽 = 𝟎. 𝟏𝟓𝒎. 𝒔−𝟏
𝑺 𝝅𝒅𝟐

2- nombre de Reynolds et coefficient de perte de charge linéaire.


𝑽𝒅 𝝆𝒅𝑽
𝑹𝒆 = = 𝑨𝑵: 𝑹𝒆 = 𝟏𝟗𝟓𝟎𝟎
𝝂 𝝁

L’écoulement est turbulent lisse. Et on a :


−𝟎.𝟐𝟓
ʎ = 𝟎. 𝟑𝟏𝟔 𝑹𝒆 𝑨𝑵: ʎ = 𝟎. 𝟎𝟐𝟔𝟕𝟒

3- pertes de charge linéaires et singulières.


ʎ𝑳𝑻 𝟐
𝑱𝑳 = − 𝑽 , 𝑳𝑻 = 𝑳𝟏 + 𝑳𝟐 + 𝑳𝟑 𝑱 = −𝟎. 𝟎𝟕𝑱. 𝒌𝒈−𝟏
𝟐𝒅 𝑨𝑵: 𝑳
𝟏 𝑱𝑺 = −𝟕. 𝟒𝟐𝟓𝑱. 𝒌𝒈−𝟏
𝑱𝑺 = − 𝑲𝑺𝑻 𝑽𝟐 = −𝑲𝑺 𝑽𝟐
𝟐
4- puissance nette échangée entre l’eau et la pompe et puissance sur l’arbre de la pompe.

Le théorème généralisé de Bernoulli s’écrit :


1 1 𝑃
𝑉2 2 − 𝑉1 2 + 𝜌 𝑃2 − 𝑃1 + 𝑔 𝑧2 − 𝑧1 = 𝐽𝐿 + 𝐽𝑆 + 𝜌𝑞𝑛𝑒𝑡
2 𝑉

Or, 𝑉2 = 𝑉1 = 𝑉 et 𝑃2 = 𝑃1 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 donc :

𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝝆𝒒𝑽 𝒈 𝒛𝟐 − 𝒛𝟏 − (𝑱𝑳 + 𝑱𝑺 ) 𝑨𝑵: 𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝟏𝟗𝟔. 𝟑𝟓𝟓𝑾

𝑷𝒏𝒆𝒕
𝑷𝒂 = 𝑨𝑵: 𝑷𝒂 = 𝟐𝟖𝟎. 𝟓𝟎𝟕𝑾
𝜼

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Exercice 4:

Enoncé

De l’huile ayant une viscosité dynamique 𝜇 = 0.7𝑃𝑎 . 𝑠 et une densité 𝑑 = 0.896 est
pompée d’un point A vers un point L. Elle circule dans une conduite de diamètre
𝐷 = 100𝑚𝑚 formée de six tronçons rectilignes suivant :

-AB de longueur 𝐿1 = 6𝑚 ;

-CD de longueur 𝐿2 = 12𝑚;

-EF de longueur 𝐿3 = 5𝑚 ;

-GH de longueur 𝐿4 = 4𝑚 ;

-IJ de longueur 𝐿5 = 7𝑚;

-KI de longueur 𝐿6 = 8𝑚.

La canalisation est constituée :

-de deux coudes à 45° : BC et DE ayant chacun un coefficient de perte de charge


singulières 𝐾𝑐𝑜𝑢𝑑𝑒 45° = 0.2;

-de deux coudes à 90° : FG et JK ayant chacun un coefficient de pertes de charge


singulières 𝐾𝑐𝑜𝑢𝑑𝑒 90° = 0.3 ;

-d’un coude { 180° : HI ayant un coefficient de pertes de charge singulières 𝐾𝑐𝑜𝑢𝑑𝑒 180 ° =
0.4;

La pression { l’entrée est 𝑃𝐴 = 3𝑏𝑎𝑟𝑠. La conduite est supposé horizontale et transporte


un débit volumique 𝑞𝑉 = 2.5𝐿. 𝑠 −1 .

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1-Calculer la vitesse d’écoulement dans la conduite.

2-Calculer le nombre de Reynolds. Déduire le régime d’écoulement et le coefficient de


perte de charge linéaire.

3-Calculer les pertes de charge linéaires et singulières.

4-Calculer la pression de sortie 𝑃𝐿 .

Corrigé

1- vitesse d’écoulement dans la conduite.


𝒒𝑽 𝟒𝒒𝑽
𝑽= = 𝑨𝑵: 𝑽 = 𝟎. 𝟑𝟏𝟖𝒎. 𝒔−𝟏
𝑺 𝝅𝒅𝟐

2- nombre de Reynolds et coefficient de perte de charge linéaire.


𝑽𝒅 𝝆𝒅𝑽
𝑹𝒆 = = 𝑨𝑵: 𝑹𝒆 = 𝟒𝟎. 𝟕𝟎𝟒
𝝂 𝝁

L’écoulement est laminaire et on a :


𝟔𝟒
ʎ= 𝑨𝑵: ʎ = 𝟏. 𝟓𝟕
𝑹𝒆

3- pertes de charge linéaires et singulières.


ʎ𝐿 𝑇 2
𝐽𝐿 = − 𝑉 , 𝐿 𝑇 = 𝐿1 + 𝐿2 + 𝐿3 + 𝐿4 + 𝐿5 + 𝐿6
2𝑑
1
𝐽𝑆 = − 𝐾𝑆𝑇 𝑉 2 , 𝐾𝑆𝑇 = 2 𝐾𝑐𝑜𝑢𝑑𝑒 45° + 𝐾𝑐𝑜𝑢𝑑𝑒 90° + 𝐾𝑐𝑜𝑢𝑑𝑒 180 °
2

𝑱𝑳 = −𝟑𝟑. 𝟑𝟒𝑱. 𝒌𝒈−𝟏


𝑨𝑵:
𝑱𝑺 = −𝟎. 𝟎𝟕𝟎𝟖𝑱. 𝒌𝒈−𝟏

4- pression de sortie 𝑷𝑳 .

La relation de Bernoulli entre l’entrée et la sortie s’écrit :


1 1
𝑉𝐿 2 − 𝑉𝐴 2 + 𝑃𝐿 − 𝑃𝐴 + 𝑔 𝑧𝐿 − 𝑧𝐴 = 𝐽𝐿 + 𝐽𝑆
2 𝜌

Etant donné que la conduite est horizontale et que la vitesse d’écoulement est constante
dans la conduite, on a :

𝑷𝑳 = 𝑷𝑨 + 𝝆 𝑱𝑳 + 𝑱𝑺 = 𝑷𝑨 + 𝒅𝝆𝒆 𝑱𝑳 + 𝑱𝑺 𝑨𝑵: 𝑷𝑳 = 𝟐. 𝟕𝒃𝒂𝒓𝒔

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Exercice 5:

Enoncé

Une pompe est installée dans un circuit de façon à maintenir le débit volumique
d’eau { 𝑞𝑉 = 250𝑚3 . 𝑕𝑒𝑢𝑟𝑒 −1 sur une dénivellation ∆𝑧 = 100𝑚. Le circuit est constitué
d’une crépine d’aspiration, de deux qualités de conduites, de quatre coudes identiques et
d’une vanne voir figure . Les rugosités absolues mm , les pertes de charge singulières
et les dimensions des conduites ont été données sur la figure. La viscosité dynamique de
l’eau est 𝜇 = 0.001𝑃𝑎 . 𝑠

1-Calculer la vitesse d’écoulement et le nombre de Reynolds.

2-Déduire le régime d’écoulement et les coefficients de perte de charge linéaires.

3-Calculer les pertes de charge linéaires et singulières.

4-En appliquant le théorème généralisée de Bernoulli entre l’entrée et la sortie, calculer


la puissance nette échangée entre la pompe et l’eau.

Corrigé

1- vitesse d’écoulement et le nombre de Reynolds


𝒒𝑽 𝟒𝒒𝑽
𝑽= = 𝑨𝑵: 𝑽 = 𝟐. 𝟐𝟏𝒎. 𝒔−𝟏
𝑺 𝝅𝑫𝟐
𝑽𝑫 𝝆𝑫𝑽
𝑹𝒆 = = 𝑨𝑵: 𝑹𝒆 = 𝟒. 𝟒𝟐. 𝟏𝟎𝟓
𝝂 𝝁

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2- régime d’écoulement et les coefficients de perte de charge linéaires

L’écoulement est turbulent rugueux et on a :

𝜺𝟏
ʎ𝟏 = 𝟎. 𝟕𝟗 𝑨𝑵: ʎ𝟏 = 𝟎. 𝟎𝟔𝟖𝟒
𝑫𝟏

𝜺𝟐
ʎ𝟐 = 𝟎. 𝟕𝟗 𝑨𝑵: ʎ𝟐 = 𝟎. 𝟎𝟐𝟓
𝑫𝟐

3- pertes de charge linéaires et singulières.

Pertes de charge linéaires


1 ʎ1 𝐿1 ʎ2 𝐿2 2
𝐽𝐿 = − + 𝑉 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐿1 = 104.6𝑚 𝑒𝑡 𝐿2 = 554.6𝑚
2 𝐷1 𝐷2

AN: 𝑱𝑳 = −𝟒𝟗𝟓. 𝟏𝑱. 𝒌𝒈−𝟏

-pertes de charge singulières


1
𝐽𝑆 = − 𝐾𝑆 𝑉 2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐾𝑆 = 𝜉𝐶𝑟 + 4𝜉𝐶 + 𝜉𝑉 + 𝜉𝑆 = 8.1
2

AN: 𝑱𝑺 = −𝟏𝟗. 𝟖𝑱. 𝒌𝒈−𝟏

4- puissance nette échangée entre la pompe et l’eau


1 2 1 𝑃𝑛𝑒𝑡
𝑉𝑠 − 𝑉𝑒 2 + 𝑃𝑠 − 𝑃𝑒 + 𝑔 𝑧𝑠 − 𝑧𝑒 = 𝐽𝐿 + 𝐽𝑆 +
2 𝜌 𝜌𝑞𝑉

𝑉𝑠 = 𝑉𝑒 = 𝑉
Or, 𝑃𝑠 = 𝑃𝑒 = 𝑃𝑎𝑡𝑚
𝑧𝑠 − 𝑧𝑒 = ∆𝑧

Donc : 𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝝆𝒒𝑽 𝒈∆𝒛 − 𝑱𝑳 − 𝑱𝑺 𝑨𝑵: 𝑷𝒏𝒆𝒕 = 𝟏𝟎𝟑𝟖𝟏𝟐. 𝟓𝑾

Exercice 6: Viscosité de l’huile de ricin

Enoncé

On veut déterminer la viscosité de l’huile de ricin, extrait d’une plante


oléagineuse de masse volumique 𝜌𝑕 = 970𝑘𝑔. 𝑚−3 , en mesurant la vitesse limite de
chute d’une bille de verre de masse volumique 𝜌𝑏 = 2600𝑘𝑔. 𝑚−3 et de rayon
𝑅 = 0.5𝑚𝑚. L’expérience donne une vitesse limite de 𝑉𝑙 = 0.75𝑚𝑚. 𝑠 −1 .

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1-Ecrire l’équation différentielle { la quelle satisfait la vitesse de la bille. Déduire la


variation de cette vitesse dans le temps.

2-Calculer la vitesse limite et déduire la viscosité dynamique de l’huile de ricin.

Corrigé

1- équation différentielle à la quelle satisfait la vitesse de la bille

La bille est soumis à :


4𝜋
-son poids 𝑃 = 𝜌𝑏 𝑅3 𝑔;
3

4𝜋
-la poussée d’Archimède de l’huile 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 = −𝜌𝑕 𝑅3 𝑔;
3

1 𝑉
-la trainée 𝑇 = − 2 𝜌𝑕 𝐶𝑥 𝑅𝑒 𝑆𝑉 2 . 𝑉 ;

24
𝐶𝑥 𝑅𝑒 = 𝑅
𝑒
Or, 𝑅 = 𝑉𝐷 = 2𝑅𝜌𝑉 ⟹𝑇 = −6𝜋𝑅𝜇𝑉
𝑒 𝜈 𝜇
𝑆 = 𝜋𝑅2

En appliquant la relation fondamentale de la dynamique à la bille, on a:


4𝜋 3 𝑑
𝑃 + 𝑃𝐴𝑟𝑐 𝑕 + 𝑇 = 𝜌𝑏 𝑅 𝑉
3 𝑑𝑡
4 3 4𝜋 3 𝑑
𝑅 𝑔 𝜌𝑏 − 𝜌𝑕 − 6𝜋𝑅𝜇𝑉 = 𝜌𝑏 𝑅 𝑉
3 3 𝑑𝑡
Ce qui conduit à :
𝒅 𝟗𝝁 𝝆𝒉
𝑽+ 𝟐
𝑽 = 𝟏− 𝒈
𝒅𝒕 𝟐𝑹 𝝆𝒃 𝝆𝒃

La solution de cette équation est :

𝟐𝑹𝟐 𝟗𝝁𝒕
𝑽 𝒕 = 𝝆𝒃 − 𝝆𝒉 𝒈 𝟏 − 𝒆𝒙𝒑 − 𝟐
𝟗𝝁 𝟐𝑹 𝝆𝒃

2- vitesse limite et viscosité dynamique de l’huile de ricin.

2𝑅2
𝑉𝑙 = lim 𝑉 (𝑡) = 𝜌 − 𝜌𝑕 𝑔
𝑡→∞ 9𝜇 𝑏

𝟐𝑹𝟐
Ce qui conduit à : 𝝁= 𝟗𝑽𝒍
𝝆𝒃 − 𝝆𝒉 𝒈 𝑨𝑵: 𝝁 = 𝟏. 𝟏𝟖𝑷𝒂 . 𝒔

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Exercice 7: Freinage d’un avion par un parachute

Enoncé

Un avion de masse 4 tonnes est freiné { l’atterrissage { l’aide d’un parachute de


diamètre 𝐷 = 4𝑚. Sa vitesse au moment de l’ouverture du parachute était 𝑉0 =
50𝑚. 𝑠 −1 .

1-Calculer la vitesse à un instant quelconque.

2-Le facteur 𝐶𝑥 du parachute vaut 𝐶𝑥 = 1.5 et la masse volumique de l’air est 𝜌𝑎 =


1.3𝑘𝑔. 𝑚−3 . Calculons la distance à parcourir pour que la vitesse soit réduite
à 𝑉1 = 5𝑚. 𝑠 −1 .

Corrigé

1- vitesse à un instant quelconque.

L’avion est soumis { son poids 𝑃, à la trainée 𝑇, à la portance 𝑁.

La relation fondamentale de la dynamique appliquée { l’avion est :


𝑑
𝑃+𝑁+𝑇 =𝑚 𝑉
𝑑𝑡

La projection suivant les directions horizontales et verticales donne :


𝑑 1
𝑚 𝑉 = − 𝐶𝑥 𝑆𝜌𝑎 𝑉 2
𝑑𝑡 2
1
𝑚𝑔 = 𝐶𝑥 𝑆𝜌𝑎 𝑉 2
2
En particulier, on a :
𝑑𝑉 1 𝑽𝟎
− = 𝐶𝑥 𝑆𝜌𝑎 𝑑𝑡 ⟹ 𝑽 𝒕 =
𝑉 2 2𝑚 𝑽 𝑪𝒙 𝑺𝝆𝒂
𝟏 + 𝟎 𝟐𝒎 𝒕

2- distance à parcourir pour que la vitesse soit réduite à 𝑽𝟏 = 𝟓𝒎. 𝒔−𝟏 .

La distance effectuée au bout d’un temps 𝑑𝑡 est:


𝑉0
𝑑𝑥 = 𝑉 𝑡 𝑑𝑡 = 𝑑𝑡
𝑉 𝐶𝑥 𝑆𝜌𝑎
1 + 0 2𝑚 𝑡

Au bout du temps 𝑡0 nécessaire pour que l’on ait 𝑉 𝑡0 = 𝑉1 , l’avion aura parcouru la
distance :

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𝑡0
𝑑𝑡 2𝑚 𝑉0 𝐶𝑥 𝑆𝜌𝑎
𝐿 = 𝑉0 = 𝑙𝑛 1 + 𝑡0
𝑉0 𝐶𝑥 𝑆𝜌𝑎 𝐶𝑥 𝑆𝜌𝑎 2𝑚
0 1 + 2𝑚 𝑡

De plus, on a :
𝑉0 𝐶𝑥 𝑆𝜌𝑎 𝑉0 𝟐𝒎 𝑽𝟎
1+ 𝑡0 = ⟹𝑳= 𝒍𝒏
2𝑚 𝑉1 𝑪𝒙 𝑺𝝆𝒂 𝑽𝟏

AN : 𝑳 = 𝟕𝟓𝟐. 𝟏𝟏𝒎

Exercice 8: Propulsion d’un bateau { voile

Enoncé

On assimile la voile d’un petit bateau { une surface plane 𝑆𝑉 placée dans
l’écoulement d’air que constitue le vent soufflant dans la voile. Le bateau se déplace
suivant un axe OX à la vitesse constante par rapport au référentiel terrestre.

1-Etablissez la relation entre 𝑆𝑉 , l’angle 𝜑 que fait la voile avec la vitesse 𝑉1 de norme 𝑉
du vent et la section 𝑆𝑎 de la veine d’air qui arrive sur la voile. On admet que l’action de
la voile consiste seulement à dévier de 2𝜑 le tube de vent qui aurait traversé 𝑆𝑉 en
l’absence de voile.

2-Montrez que le facteur de trainée 𝐶𝑥 et le facteur 𝐶𝑦 de portance ont pour expression :


2 2
𝐶𝑥 = 4 sin 𝜑 sin 𝛼 − 𝜑 , 𝐶𝑦 = 4 sin 𝜑 cos 𝛼 − 𝜑

NB : on négligera le poids de la voile.

3-Déduire l’expression de la finesse.

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Corrigé

1- relation entre 𝑺𝑽 , 𝝋 et 𝑺𝒂

𝑺𝒂 = 𝑺𝑽 𝐬𝐢𝐧 𝝋

2- facteur de trainée 𝑪𝒙 et le facteur 𝑪𝒚 de portance

Le débit massique est donnée par :

𝑞𝑚 = 𝜌𝑆𝑎 𝑉 = 𝜌𝑆𝑉 𝑉 sin 𝜑

Soient 𝛽 et 𝜃 les angles définies de la façon suivante :


𝛽 =𝜋−𝛼
2𝜑 + 𝜃 + 𝛽 = 𝜋
𝜃 = 𝛼 − 2𝜑

Les vitesses { l’entrée et { la sortie sont :

𝑉1 = −𝑉 cos 𝜃 𝑒𝑥 + sin 𝜃 𝑒𝑦
𝑉2 = −𝑉 cos 𝛼 𝑒𝑥 + sin 𝛼 𝑒𝑦
𝑉2 − 𝑉1 = −2𝑉 sin 𝜑 sin( 𝛼 − 𝜑)𝑒𝑥 − cos( 𝛼 − 𝜑) 𝑒𝑦

La voile est soumise à la trainée 𝑇 et à la portance 𝑁.

Le théorème d’Euler relatif { la quantité de mouvement s’écrit :

𝑇 + 𝑁 = 𝑞𝑚 𝑉2 − 𝑉1

La projection suivant les axes du repère donne :


1
− 𝜌𝑆𝑉 𝐶𝑦 𝑉 2 = −2𝜌𝑆𝑉 𝑉 2 sin 𝜑 2 sin 𝛼 − 𝜑
2
1
𝜌𝑆 𝐶 𝑉 2 = 2𝜌𝑆𝑉 𝑉 2 sin 𝜑 2 cos 𝛼 − 𝜑
2 𝑉 𝑦
𝟐 𝟐
⟹ 𝑪𝒙 = 𝟒 𝐬𝐢𝐧 𝝋 𝐬𝐢𝐧 𝜶 − 𝝋 , 𝑪𝒚 = 𝟒 𝐬𝐢𝐧 𝝋 𝐜𝐨𝐬 𝜶 − 𝝋

3- expression de la finesse.

La finesse est donnée par :


𝑁 𝐶𝑦 1 𝜋
tan 𝛾 = = = ⟹ 𝛾 = − 𝛼−𝜑
𝑇 𝐶𝑥 tan(𝛼 − 𝜑) 2

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CHAPITRE 7 : DYNAMIQUE DES FLUIDES


COMPRESSIBLES

Introduction

Dans les chapitres précédents, nous avons étudiés les fluides incompressibles
fluide de masse volumique constante . Dans ce chapitre il est question d’étudier les
fluides dont la masse volumique varie en fonction de la pression : ce sont des gaz.

Pour étudier la dynamique des fluides compressibles, il est primordial d’étudier d’abord
quelques transformations thermodynamiques.

1-Rappels de la thermodynamique

1.1-Equation d’état des gaz parfaits

C’est une relation qui rend compte de l’état du gaz étudié. Elle relie la pression du
gaz, son volume et sa température. On a :

𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 (7.1)

-P est la pression du gaz et s’exprime en pascal 𝑃𝑎 ;

-V est le volume du gaz et s’exprime en mètre cube 𝑚3 ;

-T est la température du gaz et s’exprime en degré Kelvin °𝐾

-R est la constante des gaz parfaits et a pour valeur :

𝑅 = 8.32𝐽. °𝐾 −1 . 𝑚𝑜𝑙 −1

-n est le nombre de mole du gaz parfaits. Pour un gaz de masse m et de masse molaire M
on a :
𝑚
𝑛= (7.2)
𝑀

En thermodynamique statistique on utilise généralement la forme :

𝑃𝑉 = 𝑁𝐾𝐵 𝑇 (7.3)

Sous cette forme, N est le nombre particule du gaz { l’équilibre thermodynamique et la


constante 𝐾𝐵 est la constante de Boltzmann et a pour valeur :

𝐾𝐵 = 1.38. 10−23 𝐽. °𝐾 −1

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Le passage d’une forme { l’autre est trivial. Il suffit de remarquer que :


𝑁
𝑅 = 𝐾𝐵 𝒩 𝑒𝑡 𝑛 = (7.4)
𝒩

Où 𝒩 est le nombre d’Avogadro : 𝒩=6.02.1023 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑐𝑢𝑙𝑒𝑠. 𝑚𝑜𝑙 −1

Si 𝜌 est la masse volumique du gaz alors, l’équation d’état des gaz parfaits s’écrit encore
sous la forme :

𝑃 = 𝜌𝑟𝑇 (7.5)
𝑅
Où 𝑟 = 𝑀

Si le gaz étudié est l’air, on a : 𝑟 = 287𝐽. 𝑘𝑔−1 . °𝐾 −1

C’est cette dernière forme que nous allons utilisée dans la suite de ce chapitre.

1.2-Transformations thermodynamiques

1.2.1-Transformation isobare

Une transformation isobare est une transformation thermodynamique au cours


de la quelle la pression du gaz reste constante.

On appelle enthalpie d’un système l’énergie définie par :

𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉 (7.6)

Où U est l’énergie interne du système.

D’après la deuxième loi de Joule, la variation d’enthalpie d’un gaz parfait n’est fonction
que de la température du gaz. On a :

∆𝐻 = 𝑚𝐶𝑝 ∆𝑇 7.7

Où 𝐶𝑝 est la chaleur spécifique ou chaleur massique à pression constante.

1.2.2-Transformation isochore

Une transformation isochore est une transformation thermodynamique au cours


de la quelle le volume du gaz reste constant.

D’après la première loi de Joule, la variation d’énergie interne d’un gaz parfait n’est
fonction que de la température du gaz. On a :

∆𝑈 = 𝑚𝐶𝑣 ∆𝑇 (7.8)

Où 𝐶𝑉 est la chaleur spécifique ou chaleur massique à volume constant.

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Comme 𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉 , on a :

∆𝐻 = ∆𝑈 + 𝑛𝑅∆𝑇 = ∆𝑈 + 𝑚𝑟∆𝑇

Ce qui conduit à :

𝐶𝑝 − 𝐶𝑣 = 𝑟 (7.8)

Cette dernière équation est la relation de Robert Mayer.


𝐶
On pose généralement 𝛾 = 𝐶𝑝 et on a :
𝑣

𝛾𝑟
𝐶𝑝 =
𝛾−1
𝑟 7.9
𝐶𝑣 =
𝛾−1

On a donc :
𝛾
∆𝐻 = 𝑚𝐶𝑝 ∆𝑇 = 𝑚 ∆ 𝑟𝑇 (7.10)
𝛾−1

Donc :
𝛾 𝑃
𝐻=𝑚 (7.11)
𝛾 −1𝜌

L’enthalpie massique d’un gaz parfait est donc :


𝐻 𝛾 𝑃
𝐻𝑚 = = (7.12)
𝑚 𝛾−1𝜌

1.2.3-Transformation adiabatique

Une transformation adiabatique est une transformation thermodynamique au


cours de la quelle la chaleur du gaz reste constante.

On appelle entropie d’un gaz parfait la chaleur de ce gaz par unité de température. Elle
est définie par :
𝑑𝑄
𝑑𝑆 = (7.13)
𝑇

Il en découle qu’une transformation adiabatique est aussi isentropique.

On a les relations suivantes :


1
−1
𝑃𝑉 𝛾 = 𝑐𝑡𝑒, 𝑇𝑉 𝛾 −1 = 𝑐𝑡𝑒, 𝑇𝑃 𝛾 = 𝑐𝑡𝑒 (7.14)

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2-Classification des écoulements

2.1-Célérité du son

La propagation du son est un processus isentropique. Il en découle que :

𝑑 𝑃𝑉 𝛾 = 𝑉 𝛾 𝑑𝑃 + 𝛾𝑉 𝛾 −1 𝑃𝑑𝑉 = 0 (7.15)
𝑑𝑃 𝑑𝑉
= −𝛾 7.16
𝑃 𝑉

1 𝑑𝑉 1
=− (7.17)
𝑉 𝑑𝑃 𝛾𝑃

De plus, en thermodynamique on appelle coefficient de compressibilité isentropique la


grandeur définie par :
1 𝜕𝑉
𝜒𝑆 = − (7.18)
𝑉 𝜕𝑃 𝑆

De la même façon, on définit le coefficient de compressibilité isotherme par :


1 𝜕𝑉
𝜒𝑇 = − (7.19)
𝑉 𝜕𝑃 𝑇

Pour un gaz parfait on a :


𝜒𝑇 1
𝜒𝑆 = = (7.20)
𝛾 𝛾𝑃

Nous savons de plus que la vitesse de propagation d’une onde acoustique est donnée
par :
1
𝐶= (7.21)
𝜌𝜒𝑆

NB : Une onde acoustique est une onde qui se propage dans un fluide. Le son est une
onde acoustique.

Il en résulte que :

𝛾𝑃
𝐶= (7.22)
𝜌

Pour un gaz parfait, on a :

𝐶= 𝛾𝑟𝑇 (7.23)

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2.2-Nombre de Mach

On appelle nombre de Mach le rapport de la vitesse d’écoulement du fluide


𝑉 𝑒𝑛 𝑚. 𝑠 −1 par la vitesse de propagation du son 𝐶 𝑒𝑛 𝑚. 𝑠 −1 . Donc :

𝑉
𝑀= (7.24)
𝐶

Le nombre de mach varie d’un point { un autre de l’écoulement non seulement parce
que sa vitesse varie, mais parce que l’état du fluide varie, donc la célérité.

Un écoulement est dit subsonique si et seulement si le nombre de mach est inférieur à


1 𝑀<1 .

Un écoulement est dit supersonique si et seulement si le nombre de mach est supérieur


à1 𝑀 >1 .

Pour les fluides compressibles, le débit massique est constant. Part contre ce n’est pas le
cas pour le débit volumique.

𝑞𝑚 = 𝜌1 𝑆1 𝑉1 = 𝜌2 𝑆2 𝑉2 (7.25)

3-Equation de Saint-Venant

Considérons un système isolé constitué d’un gaz parfait. On suppose que


l’écoulement du gaz dans le système est isentropique.

Le système étant isolé son énergie est constante et on a :

∆𝐸 = ∆𝐻 + ∆𝐸𝐶 = 0 (7.26)
𝛾 𝑃 1
Or, 𝐻 = 𝑚 𝛾 −1 𝜌 , 𝐸𝐶 = 2 𝑚𝑉 2

Donc :
𝛾 𝑃 1
+ 2 𝑉 2 = 𝑐𝑡𝑒 (7.27)
𝛾 −1 𝜌

Cette équation est l’équation de Saint-Venant.


𝛾 −1
Remarquer que si on pose 𝜌0 = 𝛾
𝜌 , on a :

1 2 𝑃
𝑉 + = 𝑐𝑡𝑒 (7.28)
2 𝜌0

Sous cette forme, nous remarquons que l’équation de Saint-Venant est l’analogue de
l’équation de Bernoulli établit en dynamique des fluides parfaits pour un écoulement
dans une conduite horizontale.

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4-Etat générateur

C’est l’état d’un fluide en un point de l’écoulement où la vitesse est supposée


nulle. On note par un indice i toutes les variables thermodynamiques relatives à ce point.
En écrivant l’équation de Saint-Venant entre ce point et un autre, on a :
𝛾 𝑃 1 2 𝛾 𝑃𝑖
+ 𝑉 = (7.29)
𝛾 −1𝜌 2 𝛾 − 1 𝜌𝑖

Dans le cas d’un écoulement isentropique d’un gaz parfait, les caractéristiques
thermodynamiques d’un point d’arrêt sont celles de l’état générateur. Donc :
1 1 1
𝐶2 + 𝑉2 = 𝐶2 (7.30)
𝛾−1 2 𝛾−1 𝑖

Ce qui conduit à:
𝛾 −1
2 𝛾 −1
1 𝐶𝑖 𝑇𝑖 𝑃𝑖 𝛾 𝜌𝑖
1 + 𝛾 − 1 𝑀2 = = = = (7.31)
2 𝐶 𝑇 𝑃 𝜌

5-Exercices

Exercice 1:

Enoncé

Dans un écoulement d’air les caractéristiques en un point de l’écoulement sont


les suivantes :

-vitesse d’écoulement 𝑉 = 100𝑚. 𝑠 −1

-pression 𝑃 = 1.013𝑏𝑎𝑟;

-température 𝑇 = 15°𝐶 ;

-masse volumique 𝜌 = 0.349𝑘𝑔. 𝑚−3 ;

-𝛾 = 1.4.

Calculer la pression au point d’arrêt.

1-En négligeant la compressibilité de l’air.

2-En tenant compte de la compressibilité de l’air.

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Corrigé

1- pression au point d’arrêt en négligeant la compressibilité de l’air

Dans ces conditions, la relation de Bernoulli est valable. On a donc :


1 2 1
𝑉 − 𝑉𝑖 2 + 𝑃 − 𝑃𝑖 + 𝑔 𝑧 − 𝑧𝑖 = 0
2 𝜌

Or, 𝑧 = 𝑧𝑖 , 𝑉𝑖 = 0. Donc :
𝟏
𝑷𝒊 = 𝑷 + 𝝆𝑽𝟐 𝑨𝑵: 𝑷𝒊 = 𝟏. 𝟎𝟑𝑶𝟒𝟓𝑷𝒂
𝟐

2- pression au point d’arrêt en tenant compte de la compressibilité de l’air.

La célérité du son est :

𝜸𝑷
𝑪= 𝑨𝑵: 𝑪 = 𝟔𝟑𝟕. 𝟒𝟔𝒎. 𝒔−𝟏
𝝆

Le nombre de mach est :


𝑽
𝑴= 𝑨𝑵: 𝑴 = 𝟎. 𝟏𝟓𝟐𝟏
𝑪
L’écoulement est subsonique.

L’équation de Saint-Venant s’écrit :


𝛾 −1 𝜸
𝑃𝑖 𝛾 1 𝟏 𝜸−𝟏
= 1 + 𝛾 − 1 𝑀2 ⟹ 𝑷𝒊 = 𝑷 𝟏 + 𝜸 − 𝟏 𝑴𝟐
𝑃 2 𝟐

AN : 𝑷𝒊 = 𝟏. 𝟎𝟑𝒃𝒂𝒓

Exercice 2:

Enoncé

Un avion a un nombre de mach 𝑀 = 0.95 à une altitude où la pression est


𝑃𝑎𝑡𝑚 = 0.2332𝑏𝑎𝑟 et la masse volumique 𝜌 = 0.349𝑘𝑔. 𝑚−3 , 𝛾 = 1.4,
−1 −1
𝑟 = 287𝐽. 𝑘𝑔 . °𝐾 .

1-Calculer la vitesse de l’avion.

2-Calculer la pression et la température du point d’arrêt sur le bort d’attaque de l’aile.

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Corrigé

1- vitesse de l’avion

𝜌𝑃
𝑉 = 𝐶𝑀 = 𝑀 𝐴𝑁: 𝑉 = 290.56𝑚. 𝑠 −1
𝜌

2- pression et la température du point d’arrêt sur le bort d’attaque de l’aile

L’équation de Saint-Venant s’écrit :


𝛾 −1
𝑃𝑖 𝛾 𝑇𝑖 1 𝑃
= = 1 + 𝛾 − 1 𝑀2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑇 =
𝑃 𝑇 2 𝑟𝜌
𝑃 1
𝑇𝑖 = 𝑟𝜌 1 + 2 𝛾 − 1 𝑀2
𝑇𝑖 = 274.845°𝐾
⟹ 𝛾 𝐴𝑁:
1 𝛾 −1 𝑃𝑖 = 41568.053𝑃𝑎
𝑃𝑖 = 𝑃 1 + 2 𝛾 − 1 𝑀2

Exercice 3:

Enoncé

Un corps céleste en chute libre, freiné par les couches d’air de la haute
atmosphère tombe sur terre. A altitude de 10km,

- La vitesse du corps est 𝑉 = 3000𝑚. 𝑠 −1 ;

-la température de l’air est 𝑇 = 223°𝐾;

-La masse volumique de l’air est 𝜌 = 0.412𝑘𝑔. 𝑚−3 ;

-La pression de l’air est 𝑃 = 0.265𝑏𝑎𝑟.

1-Calculer la vitesse du son.

2-Calculer le nombre de mach et déduire la nature de l’écoulement.

3-Calculer la pression et la température au point d’arrêt.

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Corrigé

1- vitesse du son.

𝜸𝑷
𝑪= 𝑨𝑵: 𝑪 = 𝟑𝟎𝟎. 𝟎𝟖𝟎𝟗𝒎. 𝒔−𝟏
𝝆

2- nombre de mach et déduire la nature de l’écoulement


𝑽
𝑴= 𝑨𝑵: 𝑴 ≈ 𝟏𝟎
𝑪

L’écoulement est supersonique

3- pression et la température au point d’arrêt.

L’équation de Saint-Venant s’écrit :


𝛾 −1
𝑃𝑖 𝛾 𝑇𝑖 1
= = 1 + 𝛾 − 1 𝑀2
𝑃 𝑇 2
𝟏
𝑻𝒊 = 𝟏 + 𝟐 𝜸 − 𝟏 𝑴𝟐
𝑻𝒊 = 𝟒𝟔𝟖𝟑°𝑲
⟹ 𝜸 𝑨𝑵:
𝟏 𝜸−𝟏 𝑷𝒊 = 𝟏𝟏𝟐𝟒𝟔. 𝟒𝑷𝒂
𝑷𝒊 = 𝑷 𝟏 + 𝟐 𝜸 − 𝟏 𝑴𝟐

Exercice 4:

Enoncé

Un réservoir contient de l’air comprimé { une pression 𝑃𝑖 = 4𝑏𝑎𝑟𝑠, supposé


pression d’arrêt { l’état initial. L’ouverture d’une vanne dans ce réservoir provoque la
détente de l’air vers l’extérieur sous forme d’un jet ayant un diamètre 𝑑 = 5𝑚𝑚. Les
paramètres extérieurs du jet d’air { l’état final sont :

-La pression 𝑃 = 1𝑏𝑎𝑟;

-La température 𝑇 = 25°𝐶;

-𝛾 = 1.4; 𝑟 = 287𝐽. 𝑘𝑔−1 . °𝐾 −1

1-Calculer la vitesse du son C { l’extérieur du réservoir en 𝑚. 𝑠 −1

2-Déterminer la masse volumique de l’air { l’extérieur du réservoir en supposant que


l’air est un gaz parfait.

3-Calculer le nombre de mach au niveau du jet d’air et déduire la nature de l’écoulement.

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4-Calculer la vitesse d’écoulement et déduire le débit massique.

Corrigé

1- vitesse du son C { l’extérieur du réservoir

𝜸𝑷
𝑪= = 𝜸𝒓𝑻 𝑨𝑵: 𝑪 = 𝟑𝟒𝟔. 𝟎𝟑𝒎. 𝒔−𝟏
𝝆

2- masse volumique de l’air { l’extérieur du réservoir en supposant que l’air est un gaz
parfait.
𝑷
𝝆= 𝑨𝑵: 𝝆 = 𝟏. 𝟏𝟕𝒌𝒈. 𝒎−𝟑
𝒓𝑻
3- nombre de mach au niveau du jet d’air et nature de l’écoulement.

𝛾 −1 𝜸−𝟏
𝑃𝑖 𝛾 1 𝟐 𝑷𝒊 𝜸
= 1 + 𝛾 − 1 𝑀2 ⟹ 𝑴 = −𝟏
𝑃 2 𝜸−𝟏 𝑷

AN : 𝑴 = 𝟏. 𝟓𝟔

L’écoulement est supersonique.

4- vitesse d’écoulement et débit massique

𝑽 = 𝑴𝑪 𝑨𝑵: 𝑽 = 𝟓𝟑𝟗. 𝟖𝟎𝟔𝟖𝒎. 𝒔−𝟏


𝝅
𝒒𝒎 = 𝝆𝑺𝑽 = 𝝆𝑽𝒅𝟐 𝑨𝑵: 𝒒𝒎 = 𝟎. 𝟎𝟏𝟐𝟒𝒌𝒈. 𝒔−𝟏
𝟒

Exercices 5:

Enoncé

La figure ci dessous représente une chaudière qui produit de la vapeur d’eau { un


débit massique 𝑞𝑚 = 13.4𝑘𝑔. 𝑠 −1 . Par une canalisation cylindrique, la vapeur arrive
dans une section S de diamètre 𝑑 = 10𝑐𝑚 à une pression 𝑃 = 15𝑏𝑎𝑟𝑠 et une
température 𝑇 = 541°𝐾. On donne 𝛾 = 1.3; 𝑟 = 462𝐽. 𝑘𝑔−1 .

1-On suppose que la vapeur d’eau est un gaz parfait. Calculer la masse volumique de la
vapeur d’eau en sortie de la chaudière.

2-Déterminer la vitesse d’écoulement et la célérité du son.

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3-Déduire le nombre de mach et la nature de l’écoulement.

4-Calculer la pression au point d’arrêt.

Corrigé

1- masse volumique de la vapeur d’eau en sortie de la chaudière


𝑷
𝝆 = 𝒓𝑻 𝑨𝑵: 𝝆 = 𝟔𝒌𝒈. 𝒎−𝟑

2- vitesse d’écoulement et la célérité du son.


4𝑞𝑚
𝑉= 𝐴𝑁: 𝑉 = 284.5𝑚. 𝑠 −1
𝜋𝜌𝑑 2

𝜸𝑷
𝑪= = 𝜸𝒓𝑻 𝑨𝑵: 𝑪 = 𝟓𝟕𝟎. 𝟎𝟐𝒎. 𝒔−𝟏
𝝆

3- nombre de mach et nature de l’écoulement


𝑽
𝑴= 𝑨𝑵: 𝑴 ≈ 𝟎. 𝟓
𝑪
L’écoulement est subsonique.

4- pression au point d’arrêt.


𝜸
𝟏 𝜸−𝟏
𝑷𝒊 = 𝑷 𝟏 + 𝜸 − 𝟏 𝑴𝟐 𝑨𝑵: 𝑷𝒊 = 𝟏𝟕. 𝟔𝒃𝒂𝒓𝒔
𝟐

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Exercice 6:

Enoncé

De l’air comprimé dans un grand réservoir s’échappe vers l’extérieur { travers un


orifice à un nombre de mach 𝑀 = 0.77.

La détente se produit dans l’atmosphère où règne une pression 𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 1.014𝑏𝑎𝑟.


On donne le rapport des chaleurs massiques 𝜌 = 1.4.

1-Déterminer la pression au point d’arrêt { l’intérieur du réservoir.

2-A partir de quelle pression d’arrêt, l’écoulement devient supersonique ?

Corrigé

1- pression au point d’arrêt { l’intérieur du réservoir


𝜸
𝟏 𝜸−𝟏
𝑷𝒊 = 𝑷 𝟏 + 𝜸 − 𝟏 𝑴𝟐 𝑨𝑵: 𝑷𝒊 = 𝟏. 𝟓𝒃𝒂𝒓
𝟐

2- A partir de quelle pression d’arrêt, l’écoulement devient supersonique

L’écoulement est supersonique lorsque 𝑀 > 1. On a :


1 1
𝛾 − 1 𝑀2 > 𝛾 − 1
2 2
1 1
⟹1+ 𝛾 − 1 𝑀2 > 𝛾 + 1
2 2
𝛾 𝛾
1 𝛾 −1 1 𝛾−1
⟹ 𝑃 1 + 𝛾 − 1 𝑀2 >𝑃 𝛾+1
2 2

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𝜸
𝟏 𝜸−𝟏
⟹ 𝑷𝒊 > 𝑃 𝜸+𝟏 ⟹ 𝑷𝒊 > 1.92𝒃𝒂𝒓
𝟐

Exercice 7:

Enoncé

L’azote est comprimé dans une bouteille dans la quelle règne une pression
d’arrêt 𝑃𝑖 = 3𝑏𝑎𝑟𝑠. Il s’échappe { travers un orifice vers l’extérieur où la pression
ambiante est 𝑃 = 1𝑏𝑎𝑟, 𝛾 = 1.4.

En utilisant la relation de Saint-Venant, calculer le nombre de mach. Déduire la


nature de l’écoulement.

Corrigé

On a :

𝛾 −1 𝜸−𝟏
𝑃𝑖 𝛾 1 𝟐 𝑷𝒊 𝜸
= 1 + 𝛾 − 1 𝑀2 ⟹ 𝑴 = −𝟏
𝑃 2 𝜸−𝟏 𝑷

AN : 𝑴 = 𝟏. 𝟑𝟔

L’écoulement est supersonique.

Exercice 8:

Enoncé

De l’air, supposé gaz parfait, s’échappe par la valve d’une chambre { air d’un
pneu. La pression { l’extérieur de la chambre { air est 𝑃𝑖 = 1.7𝑏𝑎𝑟. On suppose que la
détente de l’air s’effectue vers l’extérieur { une température ambiante 𝑇 = 25°𝐶. On
donne :

1-Calculer la vitesse du son.

2-En utilisant la relation de Saint-Venant, déterminer le nombre de mach.

3-Calculer la vitesse d’échappement de l’air.

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Corrigé

1- vitesse du son.

𝜸𝑷
𝑪= = 𝜸𝒓𝑻 𝑨𝑵: 𝑪 = 𝟑𝟒𝟔. 𝟎𝟑𝒎. 𝒔−𝟏
𝝆

2- nombre de mach.

𝛾 −1 𝜸−𝟏
𝑃𝑖 𝛾 1 𝟐 𝑷𝒊 𝜸
= 1 + 𝛾 − 1 𝑀2 ⟹ 𝑴 = −𝟏
𝑃 2 𝜸−𝟏 𝑷

AN : 𝑴 = 𝟎. 𝟗

L’écoulement est subsonique.

3- vitesse d’échappement de l’air.

𝑽 = 𝑴𝑪 𝑨𝑵: 𝑽 = 𝟑𝟏𝟏. 𝟒𝟐𝟕𝒎. 𝒔−𝟏

NTAMACK Guy Edgar


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BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE

[1] Notion de mécanique des fluides : cours et exercices corrigés. Riadh Ben Hamouda

2 Eléments de mécanique générale pour l’ingénieur. Masson & Cie. J.E Vernet

[3] Cours de mécanique des fluides, Université de Ngaoundéré. Ntamack Guy Edgar.

[4] Cours de mécanique des fluides. Jean-François Sini.

[5] Mécanique des fluides appliqués. Pierre-LouisViollet. Jean-Paul Chabard Pascal


Esposito. Dominique Laurence.

[6] Complément de mécanique des solides et introduction à la mécanique des fluides.


Kamal Gueraoui

[7] Mécanique des fluides. Henri Broch

[8]Mécanique des fluides approfondie, Centre universitaire de Béchar. Métiche Mehdi

[9] Guide de mécanique. Science et technologies industrielles. Jean-Louis Fanchon

[10] Mécanique, fondements et applications avec 300 exercices et problèmes résolus.


José Philippe Pérez. Masson 1997

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