Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Physique Statistique - Chapitre 3-Systemes À Spectre Discret D'energie
Physique Statistique - Chapitre 3-Systemes À Spectre Discret D'energie
CHAPITRE 3
Systèmes à
niveaux d'énergie
discrets
Prof N’CHO Janvier Sylvestre
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Hypothèse
Dans cette partie, le système étudié est constitué de
particules identiques, et indépendantes (c’est-à-dire
sans interaction). Le système est en équilibre
thermique avec un thermostat à la température 𝑇.
Chaque particule est dans l’un des niveaux d'énergie
discrets 𝐸1 < 𝐸2 < ⋯ < 𝐸𝑖−1 < 𝐸𝑖 < ⋯
Les états sont dégénérés ou non.
𝑃𝑇,𝑉,𝑁 𝐸𝛼 = 𝑔 𝐸𝛼 𝑃𝑇,𝑉,𝑁 𝐸𝛼 = 1
𝛼 𝐸𝛼
𝑔 𝐸𝛼 la dégénérescence associée à 𝐸𝛼 . Cette condition de
normalisation fait apparaître une nouvelle grandeur :
𝒁= 𝒆−𝜷𝑬𝜶 = 𝒈 𝑬𝜶 𝒆−𝜷𝑬𝜶
𝜶 𝑬𝜶
dans ce cas : 𝒁
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Définition (4)
La probabilité pour que l'énergie de 𝛼 soit comprise entre 𝐸𝛼
et 𝐸𝛼 + 𝑑𝐸𝛼 est alors
𝟏
𝑑𝑷 𝑬𝜶 = 𝝆 𝑬𝜶 𝒆−𝜷𝑬𝜶 𝒅𝑬
𝒁
Où 𝜌 𝐸𝛼 est le nombre de micro-états d'énergie comprise
entre 𝐸𝛼 et 𝐸𝛼 + 𝑑𝐸𝛼 .
La relation de normalisation
∞ ∞
𝑑𝑃 𝐸𝛼 = 1 ⇒ 𝑍 = 𝜌 𝐸𝛼 𝑒 −𝛽𝐸𝛼 𝑑𝐸𝛼
𝐸0 𝐸0
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Définition (5)
Où 𝐸0 est l'énergie de son niveau fondamental.
NB: Si les niveaux sont dégénérés, c’est-à-dire que certains
niveaux ont la même énergie, il faut prendre en compte le facteur
de dégénérescence c’est-à-dire le nombre de niveaux dégénérés
dans les calculs.
Prenons l’exemple d’un spin soumis à un champ magnétique. Sa
direction est soit la même que le champ, soit l’opposée et l'énergie vaut
alors 𝐸 = ±𝜇𝐵. On peut calculer la fonction de partition associée :
𝒁 = 𝒆𝜷𝝁𝑩 + 𝒆−𝜷𝝁𝑩 = 𝟐 𝐜𝐨𝐬𝐡 𝜷𝝁𝑩 . Cependant dans l’hypothèse
où le niveau d'énergie moins élevé serait dégénérée deux fois :
𝒁 = 𝟐 × 𝒆𝜷𝝁𝑩 + 𝒆−𝜷𝝁𝑩 . Le facteur 2 est important, le calcul des
probabilités doit en tenir compte.
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Population d’un état quantique
Le nombre 𝑛𝛼 de particules sur le niveau 𝐸𝛼 est donné par la
relation : 𝑵
𝒏𝜶 = 𝒈 𝑬𝜶 𝒆−𝜷𝑬𝜶
𝒁
Considérons deux niveaux dont les énergies sont 𝐸1 = −𝐸 et
𝐸2 = +𝐸, 𝑔1 = 𝑔2 = 1⁄2 :
𝑁
𝑛1 = 𝑒 𝛽𝐸
1 𝛽𝐸 1 −𝛽𝐸 2 cosh 𝛽𝐸
𝑍= 𝑒 + 𝑒 ⟹
2 2 𝑁
𝑛2 = 𝑒 −𝛽𝐸
2 cosh 𝛽𝐸
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Rapport de probabilités (1)
Le rapport de probabilités nous fournit des informations
indépendamment de 𝑍, constante de normalisation:
𝑬𝜶 −𝑬𝜸
𝑷 𝑬𝜶 −
= 𝒆 𝒌𝑩 𝑻 <𝟏
𝑷 𝑬𝜸
1 𝜕 2
𝜕 𝟐
𝝏 𝐥𝐧 𝒁
𝛽= ⟹ = −𝑘𝐵 𝑇 ⟹ 𝑬 = 𝒌𝑩 𝑻
𝑘𝐵 𝑇 𝜕𝛽 𝜕𝑇 𝝏𝑻 𝑵,𝑽
⟹ 𝑑 ln 𝑍 + 𝐸 𝛽 = 𝛽 𝑑 𝐸 + 𝑃 𝑑𝑉
1
𝑑 𝐸 = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃 𝑑𝑉 ⟹ 𝑑 ln 𝑍 + 𝐸 𝛽 = 𝛽𝑇𝑑𝑆 = 𝑑𝑆
𝑘𝐵
Apres intégration, on obtient :
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Lien entre fonction de partition et grandeurs
thermodynamiques macroscopiques (10)
𝑺 = 𝒌𝑩 𝐥𝐧 𝒁 + 𝜷 𝑬
On choisit la constate d’intégration nulle car lorsque 𝛽 ⟶ ∞ , 𝑆 ⟶
𝑘𝐵 ln 𝑔0 , où est 𝑔0 la dégénérescence de l’état fondamental.
L'énergie libre
𝑆 = 𝑘𝐵 ln 𝑍 + 𝛽 𝐸 ⟹ 𝐸 − 𝑇𝑆 = −𝑘𝐵 𝑇 ln 𝑍
Le premier terme représente l’énergie libre , donc on a:
𝑭 = −𝒌𝑩 𝑻 𝐥𝐧 𝒁
On peut déduire : 𝑭
−
𝒁=𝒆 𝒌𝑩 𝑻
Le potentiel chimique
Nous avons supposé dans la détermination de l’entropie et l’énergie
libre que le nombre de particules 𝑁 du système était constant.
Supposons ici que 𝑵 varie. Alors la différentielle de 𝐹 donne :
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Lien entre fonction de partition et grandeurs
thermodynamiques macroscopiques (12)
𝜕 𝜕
−𝑑 𝑘𝐵 𝑇 ln 𝑍 = −𝑘𝐵 𝑇 ln 𝑍 𝑑𝑇 − 𝑘𝐵 𝑇 ln 𝑍 𝑑𝑉
𝜕𝑇 𝑉,𝑁
𝜕𝑉 𝑇,𝑁
𝜕
−𝑘𝐵 𝑇 ln 𝑍 𝑑𝑁
𝜕𝑉 𝑇,𝑁
𝐸ℓ = 𝐸𝜆𝑖 et = … .
𝑖=1 ℓ 𝜆1 𝜆2 𝜆𝑁
La fonction de partition s’écrit
𝑁
−𝛽 ∑𝑁
𝑖=1 𝐸𝜆 −𝛽𝐸𝜆
𝑍= … 𝑒 𝑖 = … 𝑒 𝑖
𝜆1 𝜆2 𝜆𝑁 𝜆1 𝜆2 𝜆𝑁 𝑖=1
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Système de particules indépendantes (3)
𝑁
−𝛽𝐸𝜆
⟹𝑍= 𝑒 𝑖
𝑖=1 𝜆𝑁
𝑵
𝒁 = 𝒛𝟏 × 𝒛𝟐 × ⋯ × 𝒛𝑵 = 𝒛𝒊
𝒊=𝟏
Où 𝑧𝑖 est la fonction de partition d’un sous-système 𝑖.
Ce résultat offre donc un moyen extrêmement direct pour
passer du problème d’un sous-système à 𝑵 sous-systèmes
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Système de particules independantes (4)
Si toutes les particules sont identiques, on a alors :
𝒛𝒊 = 𝒛, ∀𝒊; 𝒁 = 𝒛𝑵
Seulement, avec cette expression, on effectue un double
comptage : en effet, on considère alors comme différents des
états pour lesquels des particules indicées 𝑖 et 𝑗 sont
interchangées. Pour corriger ce phénomène de double-
comptage lié à l’indiscernabilité, 𝑵 𝑵
il faut corriger la fonction de 𝟏 𝒛
𝒁= 𝒛𝒊 =
partition par un terme N! : 𝑵! 𝑵!
𝒊=𝟏
𝑷 𝑬𝒔𝒚𝒔𝒕𝒆𝒎𝒆 = 𝒑𝒊
𝒊=𝟏
Où
𝟏 −𝜷𝑬𝝀
𝒑𝒊 𝑬𝝀𝒊 = 𝒆 𝒊
𝒛𝒊
𝑝𝑖 𝐸𝜆𝑖 est la probabilité d’observer le sous-système 𝜆𝑖 dans
l’état 𝑖
𝐸𝑠𝑦𝑠𝑡,𝑡𝑜𝑡 = 𝐸𝛼 = 𝐸1 + 𝐸2 + ⋯ + 𝐸𝑁−1 + 𝐸𝑁
𝛼=1
𝟐 𝟐
⟹ ∆𝑬𝒔𝒚𝒔𝒕,𝒕𝒐𝒕 = 𝑵 ∆𝑬
⟹ ∆𝑬𝒔𝒚𝒔𝒕,𝒕𝒐𝒕 = 𝑵 ∆𝑬
∆𝑬𝒔𝒚𝒔𝒕,𝒕𝒐𝒕 𝟏 ∆𝑬
⟹ =
𝑬𝒔𝒚𝒔𝒕,𝒕𝒐𝒕 𝑵 𝑬
⟹ 𝑬 = − 𝜺𝐭𝐚𝐧𝐡 𝜷𝜺
∆𝑬𝟐𝒔𝒚𝒔𝒕,𝒕𝒐𝒕 = 𝒌𝑩 𝑻𝟐 𝑪𝑽
Les fluctuations expliquent l’origine physique de la
capacité thermique, c’est-à-dire de la capacité d’un
système à stocker de l’´énergie. La réponse aux
fluctuations d’´énergie est la capacité thermique.
INP-HB/CPGE - Cours de Physique statistique- MP*
Système à trois niveaux (1)
Soit un système en équilibre thermique avec un thermostat
de température T, et constitué de particules dont l'énergie
peut prendre trois valeurs : −𝐸0 , 0, 𝐸0 . Déterminer l'énergie
moyenne d’une particule. Interpréter les limites basse et haute
température :
−𝛽𝐸0 𝛽𝐸0
𝑍 =1+𝑒 +𝑒 = 1 + 2 cosh 𝛽𝐸0
L’énergie moyenne est :