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N° 8 - 15 Décembre 1931 - Prix : 1 franc

ORGANE

D'ACTION MAGIQUE
LA FLÈCHE: SOMMAIRE:
le 15 de chaque mois.— Prix du numéro : 1 fr. — Abon- Vérités et plalliques chez Randolph,
paraît
- Souscriptions
pharaoniques par .M. tfe Ag-
ilement d'un an : 10 fr. bénévoles pour soutenir T ,,
, . i oc r J. en r /~> • J.- J- - i. Jdroit •* a> Le ni Chant a un 13lJur T ci
; Le r lambeau
i '*•'«.
éteint,
A
*par Auquste
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t A -/„„
Apolre;
l
le journal : 25 rr. et 50 fr. Ces souscriptions donneront
au cours de 1932. — Toute Le Rite sacré de l'Amour magique, par Xënia NorvaJ ;
quelques publications spéciales
correspondance doit être adressée à la directrice « L'Aube »... Quel enfant ! par Maria de Naglowska
Mme Maria de NAGLOWSKA, 11, Rue Bréà, PARIS (6e)

Vérités
AVIS
Les trois
premiers numéros de La Flèche pharaoniques
sont épuisés. Nous avons encore quelques nu-
méros A, 5, 6 et 7, qui sont à la disposition
intéressés contre envoi de deux timbres-poste
des
et phalliques chez Randolph
de 50 centimes par exemplaire.
Le ÎY° 7 de La Flèche contient le résumé de
notre doctrine, tandis le N" 6 donne une Cédant à un grand nombre de demandes, vers Je ciel, d'azur comme des phallus fécon-
que
de la, messe d'or de qui nous ont été adressées par nos lecteurs, dant des plaines de sable.
première description
l'amour réel et opératoire que nous préconi- nous publions ci-dessous un chapitre de Magia
Ce
témoignage nous, enseigne, que la loi
sons. *** Sexualis de Randolph, qui résume magistrale- sacrée de l'amour régit non seulement la terre,
Nous en volume in-lG, ment la pensée du grand Américain relative-
publierons bientôt, mais l'univers entier.
Le Bile sacré de l'Amour dont nous ment aux problèmes centraux de la vie hu-
magique,
donnons en ce N" 8 le dernier maine : les rapports intimes des couples et. leur Nous en retrouvons la révélation eh Asie,
chapitre.
Le. prix du volume sera de 15 francs, mais signification dans le grand cadre de l'organi- dans les images sculptées des divinités, dont

nous l'offrirons à tous les abonnés de La Flè- sation sociale et mondiale. les bras, élevés au ciel pour bénir ou pour
che versé au moins 10 francs, au prix épouvanter, attestent la vérité de nos doctrines
ayant
Pour faire plaisir à nos amis, soucieux de et symbolisent la puissance des saintes
exceptionnel de 5 francs, ceci pour les encou- liaisons
connaître l'analogie qui rattache la doctrine de d'amour.
rager à soutenir noire organe d'action ma-
La Flèche h celle de P. B. Randolph, nous fai-
gique. D'ailleurs, quoi qu'on en dise, la vérité
sons suivre le chapitre en question d'un com- phal-
D'autre pari, prenant en considération la est à la base de tous les rituels des
mentaire lique sociétés
de Maria de Naglowska.
crise actuelle, nous acceptons dès maintenant et l'art sacré et les écritures
secrètes, saintes de
des abonnements à 6 numéros pour le prix de toutes les nations en disent le mystère à ceux
5 francs les six numéros. Ces abonnements ne savent les lire.
qui
donneront pas droit au prix réduit du Rite IV : La Chaîne
«Magia Sexualis», chapitre Les de l'ancienne
hiérophantes Egypte con-
Sacré de l'Amour magique. cl les divinités. — Les arcanes traités
magique naissaient la force de c'est
* suggestive l'art,
* * dans les chapitres précédents («la foi d'Eulis»
pourquoi ils l'avait assujetti à la religion, en
Nous prions tous nos correspondants de ne et « la polarisation des sexes») sont réunis sous
imposant aux sculpteurs et aux peintres des
pas oublier d.e joindre à leurs missives un tim- le titre de Mahi c'est-à-dire la science
Kaligua, lois cl des moyens strictement
bre de 50 centimes la réponse. d'expression
pour du vieil âge, parce que les générations, qui déterminés.
De notre côté nous ne manquerons jamais nous ont les ont connus-et cultivés.
précédés,
de répondre à toutes les questions qui nous C'était un grand bien pour l'humanité, car,
seront adressées, par lettres privées, comme Nous osons affirmer cela, parce que nous- imprégnés de certaines vérités, grâce aux ima-
d'ailleurs nous l'avons toujours fait jusqu'à mêmes les avons reçus par tradition, et parce ges et aux prières constamment vues et enten-
maintenant, mais nos correspondants étant de que nous en -découvrons le témoignage dans dues, les croyants les réalisaient involontaire-

plus en plus nombreux, les frais de.poste de- les monuments fabuleux, érigés en l'honneur ment dans leurs accouplements sexuels. Et de
viennent lourds pour la maigre trésorerie de des divinités de l'ancienne Egypte, dans les cette façon, utilisant l'énergie créatrice de tous
l.a Flèche. lignes élancées desVohélîcernes, qui se dressent les couples, les hiérophantes peuplaient réelle-
LA FLÈCHE

ment la astrale de divinités et de dé- —- à la collectivité, laquelle,- à son tour,- -n'est- ..-. savoir que la.vie intime des couples doit cor-
sphère
dans le vrai si elle vise tous ses actes aux lois non seulement
miurges, nourris, en outre, par la puissance que par respondre divines,
vitale de l'imagination des masses. L'astral col- le progrès divin, c'est-à-dire, comme nous pour des raisons d'hygiène problématique,
lectif du peuple devenait ainsi puissant. l'avons déjà dit d'autres fois, la réalisation.hài- mais surfout à cause du devoir de chacun de
monieuse du rythme céleste, "
dont lés trois ' '
ne vivre que pour tous, car ainsi seulement on
créant cesse
'

Car
!

l'amour,.force divine, sans successivement ces trois nonis. vil Dieu.


étapes portent pour
le "rapprochement-de. l'atome positif de ,
par symboliques synthétiques et : le Père, le Fils;
Vivre pour tous pe signifie pas d'exercer là
l'atome négatif, se nourrit de l'exaltation'mys- la Mère. notre résumé'de la doctrine du
(Voir charité. Donner n'est rien, il d'être. Ge-
ou de l'effroi des masses de- s'agit
tique prosternées Troisième Terme de la Trinité dans le numéro :,
. lui qui se perfectionne et se conduit à chaque.
vant l'autel ; et ce dernier
devient, à travers .
sept de La Flèche.)' instant conformément à la suprême justice-
les générations, le vase où s'amassent les forces
"ouvre les
portes qui nous séparent du divin.-
selon la volonté qui ordonne, Le mensonge que soutiennent les ignorants,
qui apportent,
Et une porte ouverte par un seul demeure telle
le bien ou le mal, la lumière ou l'ombre, la vie excusables à cause de leur cécité spirituelle, et
pour tous.
ou la-destruction. huThépsp'phié anglaise,;, inexcusable parce que
la/vérité' hii a été révélée, prétendent; au con- Il n'est
pas nécessaire que chacun s'efforce
L'amour est la seule loi
universelle, qui régit
tràifej que le progrès est individuel, en encou- de devenir un grand mage, et il n'est point
les espaces infinis et déploie une action irrésis-
rageant ainsi la vanité et l'égoïsme perturba- utile de dépasser les autres. Il suffit d'aimer
tible partout, où règne la vie ; et un peuple, teurs... celui qui .marche devant : sa marche est la
chez les pratiques sont toujours ' '
lequel nuptiales nôtre/." -. '
"-.. --., ,:
conformes aux lois constitue une .' - Non! le progrès, la «récompense)), lé salut
éternelles,
individuels n'existent „•'- . M,- DE -ÎN.
grande chaîne niagique,
reliant la sphère ma- pas, et aucun:acte héroï--:
• n'attire aucun bénéfice réel —"c'est-à-dire,
térielle aux sphères supérieures. que
spirituel — à celui qui ne travaille que pour
11 en résulte une alliance des forces humai- sans reconnaître sa solidarité étroite
lui-même,
nes avec les forces
de l'homme
divines ou

acquiert,
spirituelles,
alors,
et.
la
et obligatoire

avec tous. Celuiqui se- laisse

Le Chant
l'intelligence crucifier moralement ou matériellement
possibilité de dominer ici .et là-bas. L'homme . sans en faire un acte d'offrande collective;
devient
sert selon
le maître
sa volonté.
du bien et du.mal,
-
et s'en celui -qui meurt non pas pour la résurrection d'un Pur
de tous, celui-là ne gagne rien, ni eh ce mon-

de, ni dans l'autre.


Ceci est. le-principe et la vérité qui, dans des
conditions telles que nous les établissons ici, Mais
lorsqu'un seul effectue vraiment la liai-
la d'un Chef la communion L'établissement du règne de la Justice se
rendent énorme responsabilité son avec les forces supérieures,
d'Etat, qui serait, à la fois l'Initié Suprême, le entre la terre et le ciel s'établit et tout le monde prépare.

Chef religieux d'un peuple. en profile : ceux qui en sont conscients et ceux
La-voix, de la Vérité se fait, entendre partout
qui ne le sont pas. et à fous.
Mais, d'autre pari, lorsque la religion s'ef-
face et l'humanité oublie les vérités pri- Car une telle liaison
automatique- déclanche
que
le déversement de l'énergie en di- tous La Vérité se manifeste en sa toute-puissance,
mordiales, nous redressons ici, et se donne ment
que
et nul ne peut l'entraver ni l'arrêter. Toute
est. acceptée de fait
des bergers aveugles, les malheurs qui s'abat- vine, laquelle, ainsi, par
ne demande tentative pour Ja cacher ne fait que mieux res-
tent sur les nations sont encore. l'humanité entière. La marée pas
plus grands
sorti!'
el; agir pour détruire la foi du mensonge
si les cavités de la rive désirent ses eaux ; elle
Et déferle sur la terre la colère accu- les rencontre. et du mal.
lorsque les remplit parce qu'elle
mulée dans les sphères supérieures, à cause
Mais le canal obstrué reste sec. C'est, Je cas Toute oeuvre esl mise au grand jour, et porte
<ic l'injustice et. du dérèglement de la vie des
de l'homme se révolte. D'ailleurs, c'est, là immédiatement son fruit, selon la justice.
humains, aucun homme n'a la puissance d'ar- qui
les son unique liberté, laquelle lui est laissée,
rêter les lléaux et de maîtriser orages qui l'ouïe
parole de Vérité s'accomplit sans re-
parce-que la révolte est inhérente à la nature
détruisent le monde.
tard, car'les temps sont, révolus, et le Verbe
du Fils (le -Second Terme de la Trinité).
dans l'histoire manifeste maintenant toute sa puissance.
Ce sontles périodes critiques L'homme révolté réalise l'oeuvre de Satan,
de l'humanité, cl. chaque race en a eu sa part... mais :— el nous l'avons dit — cette oeuvre
déjà Toute erreur esl, dévoilée el prouvée. Chacun
est, parfois nécessaire.
a la conscience, de ses erreurs cl, iniquités, et

le chaînon intraitable et nul ne peut, plus supporter celle conscience.


Toutefois, pourrit
Le commentaire de «La Flèche » : — Nous
se dénature, car la force régénératrice lui -man-
chaque mot de ce qu'on vient, de Nul ne se moquer de la justice
acceptons bientôt el, la maladie Je conduit à la mort peut plus
que
lire. Nous constatons, comme P. B. Randolph, divine ni de ses lois, dont la violation fait sen-
définitive. Le chaînon obslruclcur succombe
que les malheurs s'accumulent sur la terre tir ses funestes effets de plus en plus rapide-
toujours sous la poussée de la vie triomphale;
lorsque Je chaos règne dans les pratiques ment, tandis que. la foi du bien et de la justice
el, la révolte, même la révolte nécessaire et
sexuelles des couples et lorsque l'art, et la pro- se répand par ses lions effets évidents.
prévue dans Je drame divin, est toujours vain-
duction écrite se passent des lois sacrées, si
cue. Telle est la tragédie salanique... Aucune oeuvre ou erronée ne peut,
bien comprises au contraire pendant les pério- injuste
des fortes de l'histoire. Mais revenir à P. B. Randolph, nous plus être soutenue ni même garder les appa-
pour-en
' sommes heureux que son ouvrage soit enfin rences de la victoire.
Et c'est à ce propos surtout, que nous nous
paru, car ce livre
apporte à l'humanité, à
révoltons une fois de plus contre l'action malé- esl, complètement découragé dans
l'iicure noire nous vivons, la lumière L'orgueil
que
de la ihéosophie tout ses manifestations, el, ne peut plus sauver ses
fique anglaise, laquelle, dont, elle a besoin retrouver
scientifique pour
en ayant la clef de la vérité, propage le men-
la force de s'incliner devant l'occulte et d'ac- apparences en quoi que ce soif.
songe pour augmenter plus facilement le nom-
cepter la religion que nous lui annonçons.
Ceux (pii veulent, injustement prendre les
bre de ses adhérents.
« Magia Sexualis » apporte la preuve places seront mis aux dernières.
positive premières
de la grande force du sexe. Ce Chacun a sa place ou l'emploi qu'il mérite, et
La vérité nous prouve que tout, individu primordiale
et dans toutes les mani- livre démontre la vérité résu- ne peut plus tromper personne. La diplomatie
appartient totalement scientifiquement,
festations de sa vie — intimes mée dans le vient, de lire, à de l'arriviste échoue complètement.
jusqu'aux" plus chapitre qu'on
LA FLÈCHE

Ceux amassent avidement, en sacrifiant Le bon riche ne peut plus être dupe du mau- Note de la Rédaction. —L'article qu'on AÙent
qui
tout à l'intérêt, amassent pour la juste rétri- vais pauvre, de même que le bon pauvre ne 'de. lire nous a été envoyé par un anonyme.
bution. peut plus l'être du mauvais,riche. Nous le publions parce que nous le trouvons
beau et sincère.
Les éléments ou Anges de la Justice font tour- Les manifestent la beauté et la lu-
justes
ner la roue de la fortune selon l'ordre divin, mière, et les la laidleur et l'obscurité Mais nos lecteurs savent que nous ne consi-
iniques
qui rétablit toutes choses justement. qu'aucun fard ne peut dissimuler. dérons pas Satan comme l'adversaire de Dieu,
mais, au contraire,' comme l'un des deux as-
Toutes les idoles ou faux dieux- sont renver- Ceux sont affamés de Justice, ceux
qui qui du en ce dernier, le
pects Fils, qui, combat
sés. Toute illusion tombe. cherchent sincèrement la Vérité et A^eulent la
Christ, c'est-à-dire l'autre aspect de la même
vivre, vont être satisfaits. Ils guériront.de tous
L'idolâtrie, le fanatisme, le sectarisme, le phase divine. (Voir La Flèche -N° 7.)
leurs maux et seront régénérés. Ils seront ser-
commerce frauduleux
ne peuvent plus se main-
vis dans toutes leurs oeuvres par l'ordre divin, Notre correspondant donne le nom de Dieu
tenir. Tout ce qui peut nuire, induire.en erreur
et toutes les voies leur seront ouvertes. Ils se- au Bien et le nom de Satan au Mal. Il est libre
ou maintenir l'erreur est détruit. Toute spécu-
ront en sécurité.partout.. Toutes-leurs .craintes de le faire, mais, pour nous, qui envisageons
lation sur les choses nécessaires est impossible.
et, leurs angoisses seront annihilées, car tous toute clîos'e et tout problème du point dé vue
La prostitution n'amène plus que dégoût, souf-
leurs souhaits se réalisent. de la vision complète de la religion du Troi-
frances et misères. . ... ";
sième Terme de la Trinité, le Bien; et le Mal en
, -Ils sont tous unis spirituellement, et se rap-
Laséparation.des--justes et des injustes se soi sont également divins.
prochent de plus en plus, eh réalisant la véri-
réalise maintenant.
table fraternité, non diplomatique ou conven- Sur la ligne actuel-
horizontale, qui s'achève
tionnelle, et le véritable communisme, con- lement, Christ-le Bien est en lutte avec Satan-
Les semblables se réunissent elles contraires
senti et pratiqué avec amour. le Mal, mais ces deux se réconcilient
se séparent. Les injustes font
rapidement l'ex- principes

périence des uns et des autres, et ne peuvent Réunissant leurs richesses, leurs après l'époque noire, que nous vivons en ce
aptitudes,
. moment, et leur dans le règne
plus exercer leurs iniquités sur les justes. et leurs
pouvoirs divers, ils formeront le j)aix triomphe
de la Mère.
Royaume'de la Paix, du bonheur et de la Arie
Toute fausse marque est impossible, car le
éternelle.
Bien-Dieu et le Mal-Satan marquent leurs élus, Heureux ceux qui auront résisté jusqu'à ce
chacun de son sceau. humain 'Un de -la pensée nouvelle ! le royaume
Chaque porte la apôtre jour des cieux leur appartiendra,
signature de son esprit. et des temps .nouveaux.. car il leur est prédestiné;: :

LE FLAMBEAU ÉTEINT
L'intérêt, pour le «merveilleux»,, pour l'exr nous devons former d'abord la base — le plein comment s'en servir
pour vivre un rêve. Cer-
cepl.io.nnel, est, certes, assez répandu à l'heure liquide comme le disent les sages —i:sur la7 tes, répondre à cela, c'est ouvrir la Grande
actuelle, mais ce qui l'est bien moins c'est la quelle nous fixerons ensuite les idées et les Porte, car comprendre cela c'est s'initier vrai-
capacité de comprendre les choses qui sortent constatations nouvelles,. . .- . , .,„, ..;..,.,- ment, c'est commencer vrahhéntla lente mar-
de ]';ordin.ai.re. .-.,.,.-.,,,- -..,-,.,..,. •.;.>,- che qui conduit 'ïnfaïlliblément au de
' pied
la base..manque à la plupart des person- •"-' '
Or, l'Autel. ." ';
Ainsi, on trouve dans toutes les salles de nes qui fréquentent,'à Paris, les cours d'occul-

Paris, où se font des conférences sur des pro- tisme : la base d'une intérieure se Mais toute la difficulté est là-: il est
expérience impos-
blèmes ou des phénomènes occultes, un public plaçant en marge' de la Arie quotidienne. Bien sible de vivre un rêve en participant a l'agita-
assez nombreux et-toujours très-attentif, mais rares, en effet, sont parmi les habitants delà tion humaine, et, d'autre part, il est' difficile
on constate,, aux
questions que les auditeurs Ville-Lumière les hommes et les femmes qui de ne point succomber dans la lutte temporelle
posent au conférencier à la fin de son discours, vivent, indépendamment des faits et des con- si l'on renonce à l'agitation avant d'avoir dé-
ou bien aux propos qu'échangent entre eux les ditions de l'existence un rêve couvert, le flambeau: la faible étincelle ,de-la
journalière, per-
assidus des assemblées,
que peu bien de per- sistant et réel, un rêAre peuplé effecliArement vie. véritable. qui brille, en tout homme,- car
sonnes se rendent compte réellement de l'objet d'autre chose que ce qui se passe dans la rue sans elle il ne serait.rienç.
même de l'occultisme el bien moins encore des et dans les maisons.
cet à l'endroit des Découvrez donc d'abord Je flambeau.: ren-
exigences posées par objet
étudiants el gradés en sciences L'homme moderne s'agite sous pré- dez-A'dus .tous les matins:ou.tous les soirs dans
mystérieuses. trop,
texte que la Aie est difficile, et il ne sait même une église chrétienne cl immobihsez-A'ous tota-
Le plus souvent, les chercheurs dans l'ôccuL lement : n'observez
plus du tout que plus il s'agite et plus il étouffe rien
de ce qui se passe au-
lisriié n'y cherchent qu'une instruction pure- en lui la faible étincelle de la vie A'éritable, tour de vous et efforcez-A-ous de n'entendre ni
ment extérieure, c'èst-à-dire intellectuelle, et sans il ne serait rien et sans chant, ni orgue.
laquelle laquelle
sont loin de savoir que le domaine qui fait l'occulte ne être, . .
peut compris,
occulte ne peut être L'ambiance d'une église chrétienne est pro-
l'objet de.l'enseignement
la condition d'un réveil véri- L'homme étouffe le pâle flambeau qui, seul, pice pour les premières méditations — immo-
compris qu'à
l'être d'une vie intérieure saurait l'éclairer dans le sombre couloir où il bilisations complètes—- des êtres faibles, c'est-
table,,dans humain,
évoluant au delà ou en marge des contingences s'est engagé en Amenant au monde, et s'élonne à-dire vigoureusement entraînes par je flot

que la lumière ne lui esl pas donnée par autrui. humain.


11 est certain —r- et tout être raisonnable le Pourtant aucun humain ne
n'ignore qu'il
sait — qu'on ne peut assimiler une notion nou- suffit le il faut en- Les êtres forts, suit moins accaparés paï les
point d'interroger miroir,
velle si l'on n'a pas déjà dans la mémoire un core l'éclairer. soucis des jours de crise, peuvent essayer la
élément analogue ou similaire. Notre capacité même discipline dans un café ou autre lieu

d'enregistrement du savoir est ainsi faite que Certains de nos lecteurs nous demandent public où grouillé un' m'ohde assoiffé d'amuse-
nous ne pouvons rien recevoir dans le vide ; comment, faire pour reconnaître le flambeau él, ment. La méditation, soit ï'immobiJisàiidh
LA FLÈCHE

dans un lieu de plaisir, réveille la flamme inté- dans une église chrétienne : il
y a bien peu de Mais ilse peut que vous soyez très faible. Jl
rieure triomphalement. chance que parmi vous il y ait des forts. vous faudra alors vous rendre à l'église pen-
dant, 1res longtemps, pendant toute votre vie
Mais ne faites
pas ce qui est bon pour le fort Ne priez pas, ne pensez à aucune chose ter-
peut-être, mais ne vous en alarmez pas : il y
si vous êtes faible, et ne faites pas ce qui est - restre et arrêtez totalement le jeu chaotique de
a dans les églises chrétiennes ce que le Second
pour le faible si. vous êtes fort. Il ne A'OUS sera votre imagination.
Terme, le Fils, a laissé aux hommes : ia possi-
d'aucune utilité de vous tromper vous-même.
Ne voyez rien, n'entendez rien: ne dormez bilité de profiler de la force des forts.
Vous me demandez encore, comment-saurez- pas. Nous en
reparlerons encore une autre fois.
vous si-'lè flambeau est réveillé ? — Oh ! là-des-
Lorsque vous saurez être sourd et aveugle à. Mais fréquentez tout de.même les assemblées
sus soyez sans crainte : si Arotre vie s'anime, volonté en une église chrétienne où plane le el conférences de sciences occultes: la-force
vous le saurez. , -
mystère, le flambeau placé en Arous, puisque puisée à l'église vous y assistera.
Rendez-vous tous les matins ou tous les soirs vous êtes Arous éclairera. - APÔTRE.
Arivant, Auguste

te Rite Sacré de VAutour IHaglqne


Choses vécues au-delà du plan physique
par XENIA NORVAL

(suite)

IX ....l'entendais de- vagues sons — C'est, l'or domine — dé-


étranges-, je qui maintenant,
sentais le passage de quelque chose d'indéfinis- clara une voix près de moi.
SUR L'AUTRE RIVE sable... tout près ou très loin de moi, je n'au-
. •— Il faut écouter, -— me dis-je.
— Mais
rais pu le dire...
Sur l'autre rive, Micha ne me remit pas à pourquoi retiennent-ils mes genoux ? Cela
terre. Une 1res m'envahissait et j'i'i 'en i pêcli e d'écou 1er.
paresse, spéciale
m'enlevait tout désir de comprendre ce qui se — des et chantez des
IJ m'installa commodément sur son bras Répandez parfums,
passait autour de moi. Je ne me demandais chants — ordonna la même voix.
gauche et me dit : d'allégresse,
même, pas où j'étais ; aucune curiosité ne me — L'oeuvre est accomplie el, l'or main-
domine
— Passe Ion bras droit autour de mon po,ussail à connaître l'endroit où j'avais tenant.
cou,
et abandonne-toi à l'inconscience. La chair est" abouti..
— Ils clia n feront, — — 11 faut
pensai-je.
pure, lorsque l'intellect dort... N'écoute pas le
Tout à coup, je sentis un poids bizarre sur absolument que j'écoule.
murmure de la nuit et n'accueille pas le souffle
mes genoux...
de.la brise... Sois sourde ce qui se passe IMI effet, un choeur de voix nombreuses en-
pour
dehors... Car, maintenant toutes tes tonna un chant, que je ne connaissais pas.
épreuves louchait-il Où P....
Quelqu'un me ?...
sont terminées... Ce que les étoiles chuchotent — Ce chant, un arôme, —
répand pensai-je,
encore ne le concerne pas... Sois heureuse, ton La paresse me mes
reprit, j'oubliai genoux... — un d'ambre el. de violettes... Oh !
parfum
Maître te leqjerïhet.
que c'est beau !
Un peu plus lard, j'ouvris les yeux, car une
J'appuyai ma tête sur le gros bonnet de four- lumière me chatouilla la rétine... Je A'is Le choeur se rapprocha, sans doute, car
jaune j'en-
rure de Micha, et je fermai les yeux. des lueurs bleues, bordées d'or. tendis distinctement ces
vertes, rouges, paroles:
* — ô héros immortel ! L'heure
* * Des étoiles se formaient et dispa- Réjouis-toi,
rapidement
de ton couronnement, a sonné.
raissaient aussitôt en cercles fuyants...
La montée était dure sur la rampe abrupte.
— Micha ! —
De en Micha s'arrêtait el tâtait — dis-je.
temps temps, Mais qu'yr a-t-il sur mes yeux ? qu'esl-ce
le terrain de la pointe de soir-sabre. colle mes cils ? Je ne sais si je le dis à haute voix.
qui

Des roulaient alors sur le sol ro- mais mes Le chant, continua :
pierres J'essayai d'ouvrir les yeux, paupiè-
cheux, et, les échos répétaient au loin le fracas res ne m'obéissaient et
pas. « Réjouis-loi,' Micliaël, vainqueur du feu
de leur chute dans la vallée.
vainqueur des eaux. : lu as conquis Je sceptre
-— Il a quelque chose d'étrange sur nies
y de. )a terre. La Nature a plié devant toi el, pa-
Micha gravissait la pente du pas ferme d'un chose se frotte à mes cils et
yeux. Quelque ieil à un dieu tu as franchi le Seuil.
héros. impassible
m'oblige à.baisser les paupières... Et mes ge-
noux, sont-ils si lourds ?... Quel- « Tes yeux ont vu et les oreilles ont entendu,
pourquoi
Autour de son cou, mon bras était, nu.
qu'un les retient.de ses mains... Qui donc P.... mais la chair esl restée sèche. Aucun de tes

ah ! c'est sans doute cet objet étrange, posé sur muscles n'a tremblé et lu demeuras intact au
Ma peau se réchauffait voluptueusement à
mes m'empêche de comprendre... milieu des ondes... Car ta force est grande,
sa chaleur, et, une douce sensation de bien-être yeux, qui
— — ô Immortel. »
se répandait, en moi.
On veut mais qui i1 que mes genoux
soient lourds, qu'ils me fassent mal... On veut,
— Oh 1 laissez mes en prie !
genoux, je vous
Bientôt, je ne sentis que cela... m'empêcher d'étendre mes jambes commodé-
Celle fois, j'entendis ma voix.
* ment... Et ces étoiles, ces étoiles, que viennent-
faire dans mes On me et j'en
elles yeux i1... des étoiles, des soulagea -immédiatement, pro-

dormi, ou bien mon intelligence triangles, des cercles, des étincelles... rouges, fitai pour étendre mes jambes voluptueuse-
...Avais-je
m'avait-elle :' verts, or... ment.
quittée
LA FLÈCHE

Mais-alors j'eus très froid, et je m'en plai- décompose les métaux vulgaires, pour ne lais- Un silence impressionnant régna dans les

gnis. ser sulmierger que l'or transparent. lénèJncs complètes.

— Couvrez-la, — ordonna la voix, sem- « Souvent le terrain est trop humide, et Puis, au moment où le voile tombait
qui précis
blait commander aux^aufres. - alors l'opération demeure sans solution. La Vie tout à coup de mes yeux, en exposant mon
en ressent la douleur, el l'on entend .partout regard à une lumière étonnante, Micha pro-
Ce n'était pas Jà' voix de Micha; elle était
des cris de détresse. nonça d'une voix, ferme ces trois syllabes :
plus grave, plus-profonde. llé-lîô-Là.
- <(. Le Maître, en ces périodes, devient le Mau-
On s'agita autour de moi.
vais, et, l'humanité traduit son hurlement de Alors
je vis mon Jiéros deljoul sur un monti-
Des mains, pleines de sollicitude, s'empres- désespoir, par des cris et des actes de colère. La cule, tout près du vieux chêne géant, qui éten-
sèrent près de ma tête et lui firent- prendre une Nature se fâche, et crache des eaux boueuses, dait par-dessus sa tête royale ses lourdes bran-
'
position plus agréable. tandis que chez les hommes éclatent des guer- ches touffues. ; ,
res et, des révoltes. Lorsque la douleur est à son
Je sentis, à cet instant seulement, que la J^e visage de Micha émanait une lueur, qui
comble, la mère abhorre son fils.
couchette,, sur.-laquelle, j'étais étendue, était agitait toute la pelouse d'un scintillement bi-
très dure. « Mais, Jouez cette enfant, eau, à travers elle, zarre, argenté,, doré et rouge alternatiArement.
l'OEmre Magique a pu s'accomplir totalement.
Le choeur se remit à chanter : C'était, une lumière, comme on n'en voit-
' la vie.
« Jïlle a aimé le Maître, et le Maître a pu jamais dans
••'•< Contemplez la chair offerte en holocauste.
'Ecoutez la voix où le raisonnement n'est pénétrer en elle, pour la féconder et la combler
Micha tenait dans
plus. sa main droite un glaive
du don de l'Intelligence.. :
'Considérez l'offrande volontaire, ô puissances de feu, et, dans sa main gauche la sphère d'or,
-du ciel, des astres et de la terre, et reconnais- « O Michaël ! ô guerrier affranchi des fleu- qui. symbolise la puissance impériale.
sez cpie celle oeuA're est belle !» rameau détaché de la branche, Ses vêtements de cosaque étaient recomreits
ves, qui fleurit
quand as su prendre
même, tu et laisser sans d'un long manteau, dont il est difficile de"dire
D'autres voix, également en choeur, répon-
faiblir, parce que tu as compris lraAfers s'il était en cristal ou en Jin.
dirent. : qu'à
elle ton âme s'unissait à Lui.
« Xous Autour .de la pelouse, une. foule d'êtres
sommes venus de loin el de près.
« A Lui, le Maître et l'Architecte, cons- en deux ailes, à droite et
Nous sommes venus desde l'air, qui rayonnants, séparés
régions sept
truit Je inonde selon une géométrie subtile, — à gauche de Micha, telle une
nous avons assisté à l'épreuve de ce héros, et vibraient, vapeur
gloire et dévotion ! .
nous constatons a A'aincu. » magnétique.
qu'il
« A Lui, le Créateur el
l'Organisateur de
La voix, qui commandait, dit alors : C'étaient les deux choeurs qui avaient chanté
l'Amour, loi de dissolution, — hom-
suprême les «gloires» et les de la
— «enseignements»
Michaël, reçois le glaive, prix de ta A'ic- mage et reconnaissance de nos coeurs !
Sagesse... Les parfums et les musiques !
loire.
« A Michaël et à Xénophonla, son épouse, —
Il Ma couchette, composée de quelques grosses
y eut, de légers bruits autour de moi. On gloire, sagesse et A'ertu ! »
on reculait, pierres et de rameaux fraîchement cueillis,
s'avançait, mais personne ne pa- '
Le second choeur répondit : était placée au niilieir.de la pelouse.
raissait marcher : il n y avait pas "de bruits de

pas. « Oui, à Michaël! et à son Elle était


gloire gloire tournée de telle façon, que ma tête
— lia saisi le glaive, — tout à coup. Epouse!... Gloire à l'homme et à la femme se trouvait au Nord et mes au Sud.
dis-je pieds

Oui,-on .m'a demandé cela, —
pensai-je qui, se prêtèrent à la réalisation du cycle de
— l'amour selon la volonté du Maître Je n'avais pas de vêtements sous mon man-
«lussilôl, on a voulu savoir si je le savais, magique,
de la Vie, l'Alchimiste teau noir, sur mon comme une cou-
sans le A'oir. Savant, qui se projette, jeté corps
du Nord au Midi, mais que la réaction des.for- verture.
El j'ajoutai à haute voix : ces contraires arrête au centre, pour le cruci-
Je cherchai des yeux le Maître de la céré-
— Oui, a pris dans sa main fier de l'Est à l'Ouest.
Michaël, Micha,
monie, celui qui commandait aux autres, mais
droite le glaive, qui lui a été offert. « Gloire au Maître de la Vie ! Gloire au Cru- je ne le vis pas.
Je ne savais de quelle à cifié, dont les deux mains, détachées du bois
pas façon j'arrivais — Où esl. le Maître P — dis-je.
savoir cela. . de la honte, se joignent ici en un geste de
gaîté. il

Répondez-lui, — ordonna la A-oix. y (Mil, dans l'assemblée
vaporeuse, comme
un tressaillement
de joie, et les choeurs se re-
« Saluons le Triangle Sacré, formé à cette
Le premier choeur chanta alors une mélodie mirent à chanter ensemble
sous le vieux quelque chose de
1res douce. Les étaient à peu les
place, chêne géant, qui en garde
paroles près tout à fait incompréhensible pour moi.
Je secret : saluons le Hé, qui est l'appel à l'OEu-
suivantes.;
vre, le départ du
poison, la volonté satanique Micha semblait ne pas s'inquiéter de moi,
« Bénie soit la chair, qui renonce à l'enten- dans la Vie ; saluons au point, inférieur
projetée mais aussi dire ses
dois-je que yeux, qui
dement, profane ! de l'axe dynamique, le Hô douloureux, le nom n'étaient plus que lumière et feu, avaient un
de la chair crucifiée ; et saluons le La de la
<( Bénie soit la femme, telle une regard, que les mortels ne connaissent
qui s'offre, pas.
nouvelle le point
formation, qui esl à la fois la
gorge étroite entre deux murs de montagnes,
fuite et le retour;
car, ainsi qu'il est dit par Il me mais autrement.
au Glorieux en si- voyait peut-être,
pour permettre d'éprouA'er ceux qui connaissent les clefs de la Sagesse,
lence la force réelle de sa résolution.
un nom ancien prononcé par une bouche nou-
« O, vous toutes, ô vous âmes el velle est un nom nouveau, une renaissance.» ...l'Ius tard, tout était
proches lorsque fini, parce que
lointaines ! rendez grâce à cette enfant : le l'Aube pointait à travers l'épaisse forêt et chas-
Le choeur se tut, et la voix, qui dirigeait, la
voile, déposé sur ses yeux terrestres, ne l'a pas
dit à Micha :
sait les vérités nocturnes, Micha, redevenu co-
cérémonie,
empêchée de discerner la Vérité. Mais, subli- saque, m'aida à remettre mes Aêtements.
mérite. — ton nouveau car Il m'apporta
me, elle ignore son Michaël, prononce nom, des fraises des bois et de l'eau
dès maintenant tu incarnes la volonté affran-
« Car c'est ici la sagesse du Grand Alchi-
chie du Maître. fraîche, puisée à la source voisine.
miste, constructeur de la Vie : 11 verse dans la
femme le poison corrosif, dont la vertu subtile Ce fut un instant solennel. Il élail heureux el tranquille.
LA FLÈCHE

— ? —
Que feras-tu maintenant lui dis-je,
lorsque nous fûmes assis, l'un à côté de l'autre, " li'Aubc "...
sur l'herbe humide de la pelouse, comme deux
ouvriers ayant achevé leur tâche.

Jl ne répondit, pas tout de' suite; nous


quel enfant !
n'étions pas pressés.
— Ce que je ferai ? — dit-il enfin. — Je

t'instruirai, Xénia. Je te dirai, en discours hu-


la Vérité m'a céleste
été déAroilée Je reçois à J'instant trois numéros de en guise de parade militaire, fauté de motif
mains, qui
celle .nuit, à toi... Plus L'Aube: août, septembre et, octobre 1931. pour.un combat réel, A-OUS me prouA-ez par vos
grâce tard, beaucoup
lu cette Vérité aux lignes hâtives que vous lu n'avr'ez pas encore
plus lard, communiqueras
On ne me les aArait pas emroyés aAranl parce La Flèche, dont les sept numéros
foules, et l'écho humain la répétera, comme il parus jusqu'à
le pourra... Nous céléJjrerons hu- que La Flèche ne paraissait pias. maintenant, se trouvent cependant à votre dis-
un-mariage
dans les bureaux de-L'Aube: -
main pour que les hommes nous laissent en position
Le numéro d'août de L'Aube contient les
Bonjour,-nia fiancée,. — dit-il en sou-
'paix...
lignes suivantes, me. concernant•:' .Veuillez lire, s'il vous'plaît, comprendre et
riant. .. »
méditer... nous discuterons ensuite.
« Mme de russe instruite —
NagloAvs'Jca,
merci! — est une femme d'une certaine valeur Vous aimez
qu'on .A^QUS réponde, Arous vous
...D'autres choses s'ajoutèrent plus tard à Ce
— remerci ! — et sûrement initiée — oh ! oh ! fâchez si l'on ne vous.répond —- c'est
tou- pas peut-
premier événement., qui détermina, pour
— mais de dangereusement être parce que vous tenez à ce que UAube soit
jours, mon orientation spirituelle. que je qualifierai
femme —- ces deux derniers mois sont souli- citée chaque fois qu'on trempe la plume dans
Je les coulerai, peut-être, un jour...
— mais Arous ouJmez
gnés dans «L'/lube» par son rédacteur timoré l'encrier, que dans toutes

(FIN) — car commence avec ceci, on ne les rédactions du monde oii a bien'autre chose
lorsqu'on
sait plus du tout où l'on va,/— ne restez- à faire que de se défendre contre A'OS armes en
qu.e
vous donc, chez vous, JDon sans carton.
L'article dans le N° 7 de La Flèche sous Quichotte,
paru
le litre « Caractère et Destin » est dû à la plume épée ? — Celle-ci passe ses* rancunes, ses décep-
Vos accusations d'ailleurs sont monotones.
tions, sur le pian astral et Je transforme à sa
de notre distingué collaborateur Pierre Saint- Vous trouvez chez ceux vous
n'est toujours, que
Aubin
façon, qui peut-être pas la bonne (en
(Philippe Cayeux, ing. E.S.M.E.), lequel n'aimez pas, du "satanisme (mais saArez-Arous
' intention du moins, Je fait... j'en, ignore). »
se lient à. la. disposition des intéressés pour éla- seulement; ce c'est de la vénalité
que P), (en
blir, sur leur demande, leur thème d'astrologie seriez-Arous atteint hasard ? — on accuse
Si vous ignorez, cher ami confrère, taisez- par
judiciaire, d'astrologie onomantique, chirolo- facilement, son des tares dont on vou-
vous. prochain
giqu.e, graphologique, ci leur fournir tous ren- drait se libérer soi-même), de sombres des-
seignements, soit par voyance, par incarna- Mais il parle encore. Un peu plus haut, seins...
non,
tion, soit à l'aide de ses élèves, médiums dans la même colonne de la page 3 de ]JAube
voyants. Jl donne également tous conseils et du mois d'août nous trouvons celle ridicule Je me rappelle fort bien .d'avoir déjà invité
t ra i lements ma g iqu es. conclusion l'y Aube à envoyer ses émissaires 11, rue Bréa,
par anticipation:
Pour s'entendre avec lui, écrire: rue de aux fins d'une perquisition... dans nos bu-
38,
' !" reaux Nos portes né se sont
l'Ouest, Paris (14°).' «La l^lèche, «organe magique»,— il n'a (sic!).-.. pas'fer-
ce sous-titre, car le sien n'a mées depuis cl, les Arisi leurs'sont encore reçus
jamais, compris
cordialement'.- ' >*--:"'- '-
rien de magique —r appartenant à Mme de Na-
'
MÀCÏIA SEXUALIS \ glowslva, qui relève nettement du satanisme et
Pourquoi vous tourmenter inutilement p Ve-
s'en Halte... »
TABLE DES MATIÈRES nez cl, voyez. - ' .''' '"'

Clier Monsieur, vous ne prenez pas Ja


Ih.iéjace, pa.r Maria de Naglowsloa. qui
-.-
'",'''
Notes inirod.uciives.- — Introduction dans peine de signer votre article,-, écrit sans doute -'M;AiUA !UÏ3! NAGTJOAVSKA1;;

les mystères ; — la foi d'Eulis ; — la polari-


sation des sexes; •—' la chaîne et les
magique
'
divinités. . ... . .........
Les principes .- — « VoJ.ancic »., « Décréfis-,
mciii. « P.osisme, », «Tiraviclairismc».
JJI Magie.: — Astrologie,,..parfums, couleurs,,,
sons ! — les opéra lions magiques sexuelles ; la
correction-, des'-sens et des facultés;.— le "sexe
de''l'enfant- ; —-les condensateurs Jluidiques
—-les '« voiles »; — les charges magiques!

la des —- la
préparation charges planétaires;
préparation des charges projeclrices ; — les
condensa leurs ihiidiqucs individuels ; théorie
des miroirs magiques ; — le sable excitant ; —
le miroir féminin : — Je miroir masculin ; —
les'miroirs magiques spéciaux ; •— les miroirs
à couchés vivantes ; — les tableaux vivants';—
les statues vivanles.
Noie finale.

Si. vous voulez aider La Flèche, demandez-


nous directement, ce beau livre, unique dans-
son genre.
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LA FJ.ÈC.HE

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// Octobre De l'Initiation. De l'Initié. 14 Février Du Sacrifice.

25 Octobre De l'Idéal. D'un Idéal/ 28 Février De la Souffrance, de la Mort et de la Résurrection.

15 Novembre Du Mysticisme. D'une Mystique. 13 Mars De l'Allégorie. Du Symbole.


29 Novembre Du Destin. D'une Destinée. 10 Avril Élites.

13 Décembre Dépouillements. 24 Avril D'un Ancien et d'un Nouveau Monde.

27 Décembre De la Voie d'où l'on ne revient jamais. 8 Mai De la Mission, du Message et dn Service.

10 Janvier De l'Intelligence, du Coeur et de l'Amour. 22 Mai Des Nombres. Des Lettres. Des Mots.

24 Janvier De la Foi. De la Ferveur. 12 Juin Introduction à la Kabbale.

26 Juin Du Divin.

A l'issue de chaque exposé, MESMIN-NABI se tiendra à la disposition des Assistants, sur toutes questions, éclaircissements ou objections,
à propos desquels ils désireraient l'interroger.

N. B. - Prière de maudater exclusivement les abonnements au nom


Participation aux frais : Frs 2.50
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de M- Lévy del Porto, 39, Rue des Saules, Patis-I8°
Abonnement aux 17 Conférences : Fis 35.
(Chèque Postal : Paris 603-59).

La Gérante : Mlle Louise DURAND Imp. COQUETTE, Rue de la Glacière, Paris


69, (13e)
LA FLÈCHE

• Portrait

de

P. B. RANDOLPH
l'auteur de

Magia Sexualis
est né à New-York le Alexis et Adolph Didier, au comte Tsovinski, au général
Beverly Randolph City,
et William Pellisier, au duc de Malakoff, etc., etc.
Pascal
8 octobre 1825, de Flora Bewerly Randolph.
ses ancêtres une Pendant son séjour à Paris entre 1857 et1862,
Flora Randolph comptait parmi
Randolph lit la connaissance de HargraA'e Jennings, qui
reine de Madagascar.
son fils était faisait autorité, à Londres, en matière de symbolisme
William Randolph mourut lorsque
dans une rosicrucien et en histoire de l'occultisme en général.
encore en laissant Flora, sa femme,
bébé,
désolante. La correspondance, très intéressante, entre Randolph
pauvreté
et Ilarrigrave Jennings disparut en 1928, à la suite d'un
En 1852, Flora mourut à son tour, et P. 13. Randolph
une incendie.
l'ut confié aux soins de sa demi-soeur, Harriet,
assez renommée. Cette dernière s'oc- L'activité occultiste de Randolph en
actrice de théâtre commença,
de son frère et ne à en la création d'une rosicrucienne.
cupa peu de l'éducation l'envoya Amérique 1852, par loge
de Sa réputation alors rapidement, Arcrs 1857,
l'école de Mr. Dodge, (à Povlland,. Maine), qu'à l'âge grandit mais,
il éprou\ra un profond la fumisterie et le
15 ans. dégoût pour
année dans cette charlatanisme qui régnaient dans le monde occultiste,
Le jeune Randolph ne resta qu'une
en s'engageant aussi bien en Amérique qu'en Europe.
école, lî s'en échappa un soir d'automne,
bateau de marchandises. Il En 1861, Randolph créa la Suprême
comme mousse sur un Loge du Temple
5 ans, mais se sentit le goût de d'Eiilis à San-Francisco, en y enrôlant bien des person-
navigua ainsi pendant
les études à l'âge de 20 ans. Il prit la résolution de
reprendre nages marque.
médecin. Il travailla avec acharnement,
de devenir
les souhaités.
Cette loge fut fermée, pour des raisons inconnues,
années et obtint diplômes
pendant cinq quelques années plus tard, et ne fut réouverte qu'en' 1874,
il gagnait, sa vie, en se livrant, à des
Tout en étudiant, mois avant la mort de
quelques Randolph.
métiers de fortune.
Entre temps, deux autres loges furent créées par le
C'est à cette qu'il contracta son premier
époque à Boston et à Mempliis
enfants. L'une de ses magicien déjà célèbre, (1871)
mariage, qui lui valut plusieurs (1871).
filles mourut très jeune, l'un de ses fils lui survécut, au
La loge de Mempliis fut présidée, après la mort de
contraire, longtemps.
Randolph, par F.B. DoAvd.
L'instinct nomade était fortement ancré en Randolph.
ses études, il quitta et se En 1864, Randolph fut envoyé par le président
Après avoir achevé l'Amérique
à plusieurs Les docteurs Lincoln en Russie. On ne sait, pas exactement quelle fut
rendit en France reprises.
était ses meilleurs amis. alors sa mission, mais elle fut certainement d'ordre
Fontaine et Bergevin
occulte el. politique à la fois. 11 s'agissait sans doute d'un
C'est à Paris sa première initiation
que commença
Ethan Allen Hitchoock appui russe pour contrebalancer l'Angleterre.
aux sciences occultes. Le général
dans les milieux d'occultistes où il fut aussitôt En 1871, Randolph se remaria el, eut encore un fils.
l'introduisit
très apprécié. Les ouvrages de Randolph, dont quelques-uns seule-
ment furent, publiés de son vivant, se présentent sous
Randolph connut Eliphas-Lcvi, Bulver-Lytlon, forme chaotique, sans plan précis ni construction exacte.
Charles Mackcy et d'autres. Avant d'écrire, il reslail plusieurs jours immobile et
Kermelh R.II. Macken-Zie le présenta aux écrivains concentré, puis, tout à coup, saisissait une plume el. du
au comle Brasynski, à Napoléon 111, à papier et écrivait à la liAle, sans jamais se relire.
maçonniques,

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