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N° 10 = 15 Février 1932 - Prix : 1 franc

LA FLÈCHE
parait le 15 de chaque mois. — Prix du ''numéro : 1 fr. -—Abon- Les mystères cardinaux et laMesse d'&r; par LA FLÈCHE; La
nement d'un an: 10 fr. — Souscriptions bénévoles pour sou- Mon
Grande Délivrance, par Auguste APÔTRE; Chef spirituel,
tenir le journal: 25 fr. et 50 fr. Ces souscriptions donneront
droit à quelques au cours de 1932. — par M. DE NAGLQWSKA; L'oeuvre de Camille Spièss, par ST.-Cri.
publications spéciales
Toute correspondance doit être adressée à la directrice WALDECKE; Sapho, plus que Saplïo! par Edith CADIVEG; L'opi-
nion dé Maurice M'dgrl: sui* «Magm Seiïùalis ».
Mme Maria de NAGLOW^KA, 11, Rue Bré.a, PARIS (6e)

Les mystères cardinaux et "la Messe d'or


Le mystère n'est pas la chose qu'on ne agir sans qu'ils s'en doutent, ni qu'ils sa- orienter la Volonté qui l'anime vers une
saura jamais, c'est celle qu'on ignore au- chent pourquoi. qualité choisie par- elle.
jourd'hui. L'homme ne sait plus—- et il Actuellement, l'humanité ignorante à
pourtant
Fa su d'autres fois! — est l'esclave perdu le sens. dès. noms. Le baptême du
L'homme peut tout apprendre, s'il per- qu'il
petit être inconscient, qui devrait le for-
sévère vraiment, niais la persévérance lui d'une force divine, que la Divinité elle-
même combat en lui; C'est parce qu'il ne tifier dès le début de son voyage sur la ter-
manque le plus souvent, et il renonce, pré-
le sait plus, qu'il est inguérissable, c'est-à- re, n'est plUs, qu'une triste- comédie, car
férant la vie commode.
dire voué à la mort. même les
prêtres ne connaissent pas leur
11 insulte — sa paresse '—
pour justifier ministère... Ohi la faute n'est pas de la
toute connaissance qui ne se donne qu'à Le combat de deux forces divines, qui se
méchanceté des hommes, elle appartient à.
la condition qu'on l'épouse en se sacrifiant, prolonge'dans .l'homme ignorant à travers
l'époque, à la-nuit des temps inévitable en-
et il proclame que derrière le voile sacré toute sa vie, est ce qui détermine sa mort,
ire deux jours distincts. Notre siècle est
de l'autel il n'y a rien. Evidemment, il n'y car n'ayant pris parti ni pour .l'un,'ni-pour celui de l'évanouissement, de la Lumière,,
a rien pour sa veulerie... l'autre des deux Adversaires, aucune Vic- *
et nous vivons dans l'Ombre qui prépar
toire, aucune Immortalité, ne peut être la
Aujourd'hui quatre mystères principaux — sa vie — le nouveau Jour. Heureusement que l'Au-
en la la vie des hom- sienne. La force qui l'animait
limitent, troublant, rore est proche!...
de la naissance, .retourne dans le réservoir de la force gé-
mes. Ce sont : le mystère On saura bientôt, car c'est ainsi que se
nérale de l'espèce et recommence un nou-
le mystère du mariage, le mystère du di- présente la Nouvelle Leçon, que l'homme
vorce et le mystère du second mariage. Les vel effort, ailleurs. Mais ceci n'est pas une
même âme in-
mal-né peut se corriger par le mariage. Tu
et femmes, nouvelle incarnation de la
individus, hommes qui peuplent ne peux retourner dans le ventre de ta
— à part dividuelle, comme le croient les orienta-
actuellement le globe terrestre mère pour en ressortir avec un autre nom,
— ne savent ni listes, c'est un nouvel essai, après la 're-
quelques rares exceptions mais tu peux te replonger dans la femme
fonte dans le grand lingot de l'once de mé-
ce que signifient ces quatre choses (ces qua- qui {t'accueille avec amour, pour puiser en.
tal mal employée.
tre points cardinaux de l'horizon qui bor- elle la lumière qui te manque.
ne la vue humaine), ni le chemin qu'il faut Le mystère de la naissance est le mys- Ceci est le second mystère que l'humani-
rrendre pour les connaître. Les hommes et tère de ce nouvel essai. C'est pourquoi, té entendra la période de douleur,,
lorsque
les femmes sont des aveu- aux époques fortes de l'histoire, alors que
d'aujourd'hui qui commence maintenant, sera passée. Le
pas l'existence de la brille sur la terre îa Lumière du Juste sous
gles, qui n'admettent contact magique de l'amour purificateur re-
lumière, parce qu'il leur est incommode de. forme d'une véritable religion reconnue et deviendra un rite les
salutaire, qui guérira
reconnaître que quelque chose de plus respectée, les parents saluent joyeusement individus la tourmente. On
épargnés par
les meut et les pénètre, etsii l'apparition du nouveau-né, car ils savent dira alors, en présentant le jeune marié à.
grand qu'eux
leur répugne de comprendre qu'ils ne sont qu'ainsi un homme nouveau vient dans le l'assemblée des purs : « voici un homme
eux-mêmes que les très humbles serviteurs monde pour défendre la cause du Juste... nouveau parmi vous »,
«de cette Grande Chose qui les pousse à Et la mère donne un*oni à son enfant pour Mais la débauche honteuse sera défen*
IiA FLECHE

due et toute femme qui ne voudra com- Tous ne


pourront atteindre cette hau- riode du divorce entre la chair
et l'esprit
prendre à quelles conditions seulement teur et beaucoup d'hommes devront rester — nous
répondons ceci : ^
l'amour est saint, sera bannie de la société au niveau du mariage. Mais tous s'incli- La nouvelle — la nouvelle
religion ère
rénovée. neront devant celui qui le pourra et par- civilisatrice — à l'humanité
s'impose non
Certes tous et toutes ne seront pas à la ticiperont ainsi à sa gloire. L'admiration pas parce que cette dernière y trouve un
hauteur des exigences maxima, mais les du faible pour le fort est ce qui le relie à moral
progrès quelconque, mais parce
inférieurs reconnaîtront la valeur des su- ce dernier, c'est le pont, au moyen duquel au nouvel
qu'elle correspond acte du dra-
périeurs et bénéficieront ainsi de leur gloi- le grand déverse sur le petit le fluide bé- me divin, en l'occurrence au troisième acte
re. néfique de sa force. Ce n'est pas le fort qui est celui de la réconciliation de Satan
Aux oreilles orgueilleuses des pervers qui prend lorsque le faible l'admire, c'est et de Christ — de la chair et de l'esprit —
d'aujourd'hui ce qiie nous disons là est une le petit qui augmente. dans le Troisième Terme de la Trinité di>-
gifle, mais l'Aurore ne tient pas compte de Aujourd'hui tout cela est incompréhensi- vine : la Mère.
la grimace des fous, et le Soleil poursuit ble aux gens de la foule, mais bientôt ces Et, précisément, parce que beaucoup ne
sa marche ascendante malgré l'offense principes domineront les moeurs. La dou- abandonner l'ancien
peuvent régime révo-
qu'en ressentent les pâles. leur qui s'annonce passera, et alors la lu et résistent, consciemment ou incons-
Ne nous demandez pas "de vous dire en Grande Parole sera comprise. Pour le mo- ciemment, à l'instauration du règne nou-
cet instant de quelle manière le mariage ment on la prononce à voix basse et dans veau,.— une de l'humanité
grande partie
est saint. Vous ne le comprendrez pas sans le secret protecteur de l'ombre. est destinée à la destruction en ce tour •
une éducation préalable de votre corps et En effet, c'est à minuit, à l'heure la plus nant fatal de l'histoire. Car la vérité n'en-
de votre esprit; D'ailleurs il ne sert à rien obscure, que les premiers élus (les hom- tend pas être admise par les humains : el-
de devancer les temps. Aujourd'hui rien mes et les femmes épargnés d'avance) cé- le les contraint à la reconnaître. La vérité
n'est saint, car tout est malsain. lébreront bientôt la Messe d'Or, ce rite so- n'est pas une mendiante à la
qui frappé
Aujourd'hui le divorce est une rupture lennel et nouveau qui est le couronnement porte du profane :c'est une impératrice
insensée, qui en prépare- une autre non du « second mariage », la sanctification de qui triomphe des rebelles.
moins stupide. Aujourd'hui le divorce n'a l'amour, dont la valeur est collective et L'humanité trouve « bonne » la choses à
aucun but de perfectionnement occulte, réelle dans ce sens qu'elle symbolise, par laquelle elle est habituée et «mauvaise»
c'est pourquoi personne n'entend cette for- la réalisation véritable, la rose épanouie celle qui exige un effort de compréhension
mule : le divorce est le troisième mystère, sur la croix : l'amour sublime réalisé pour et de volonté nouveau. C'est pourquoi son
dont l'exploration sera offerte aux hom- le rachat de tous. « opinion » n'a aucune valeur essentielle
mes de la troisième ère, lorsque le maria- Car la Messe d'Or, qui unira sept hom- et ne peut, en aucun cas, servir de crité-
ge les aura rénovés. Il ne faut pas de vier- mes à trois femmes, dûment purifiés de la rium pour le jugement de la Religion qui
ges dans les hiérarchies, mais des héros re- vanité des appétits personnels et choisis arrive...
volontairement au plaisir • parmi les rares qui n'ont pas peur lors- Le même critique, M. G. Mariani, écrit
nonçant qu'ils
connaissent. Et le héros
quitte la femme qu'on leur dit : vous ne mangerez pas et encore ceci :
non pas parce qu'il la déteste, mais, au vous ne boirez pas jusqu'à ce que Je re- « De sa (Mme de Naglowska) sincérité
l'aime. Aux vienne — déterminera dans le monde la je n'ai pas de motif de douter, c'est cer-
contraire, parce qu'il jours
heureux, le guerrier possibilité de compréhension nouvelle, tainement un médium, au sens vulgaire.
qui s'approchent, mys-
son foyer, sa femme et son grâce à laquelle la reconstruction du Tem- Je veux dire que Mme de Naglowska a des
tiques quittera
enfant le mariage aura corrigé en ple humain pourra commencer. dons de « voyance » — comme on dit. Ce
lorsque
lui toutes les mauvaises orientations de ses La Messe d'Or sanctifiera le nouveau ma- n'est pas si original qu'on le pense — et
forces. Plus fort du Juste avec l'Humanité, après l'a- c'est encore fort dangereux. Car un mé-
qu'avant, parce que plu> riage
droit et mieux concentré en lui-même, il troce divorce dont nous sommes les vic- dium n'est qu'un moyen : de qui Mme de
se soumettra à la grande du re- times. Naglowska est-elle le moyen,
à qui obéit-
épreuve
de ins- elle? Elle l'ignore probablement — et moi
foulement conscient et «voulu son
tinct LA FLÈCHE. de même —i à moins toutefois que je ne
primordial.
pousse la recherche jusqu'au Chef réel et
ultime de la hiérarchie».
C'est à cet endroit que se place (page
Mon chef spirituel 20 du numéro de janvier de la R.I.S.S.) le
passage que nous avons cité plus haut.
Comme pour suggérer, sans trop le dire,,
Dans le numérode janvier 1932, de la vre que des libertins et des sanguinaires: son idée secrète au sujet du « Chef » dont
Revue Internationale des Sociétés Secrètes, il n'est pourtant pas niable que la loi de je ne serais que le moyen, M. G. Mariai) i-
M. G. Mariani, le distingué critique de cet Mahomet ne fut au contraire, pour l'Ara- termine ainsi son article :.
organe «franc-catholique», consacre aux bie païenne, une remarquable améliora- « Une fois de plus, l'orientation du mou-
pages à La Flèche et Magia Sexualis. tion. De même on pourrait, à la rigueur, vement de La Flèche ne fait que confirmer
Après avoir rappelé à ses lecteurs les soutenir que la doctrine sexuelle de Ran- ce que j'ai déjà répété : de tous les oceul-
principes de notre doctrine, il écrit ceci ; dolph et de Mme de Naglowska, prêchée tismes les plus dangereux sont ceux d'im-
« ... Il s'agit moins
de juger cette doc- dans certains milieux
païens où régnait la portation ». Signalons, en passant, que La
trine de magie sexuelle en elle-même qu^ licence la plus éhontée, aurait, sous cer- Flèche annonce une série de conférences
de la situer dans son milieu. Il n'est pas tains rapports du moins, pu être considérée dont le «caissier» se nomme Lévy; il me
niable qu'à côté de préceptes forts inquié- comme relativement (très relativement) semble avoir déjà entendu ce nom quel-
tants on ne trouve
des passages qui peu- morale; mais annoncée dans un monde que part... ».
vent paraître acceptables, et qui, même, chrétien elle marque une si évidente ré- Rassurons tout de suite M. G. Mariani
eussent pi'i être considérés comme morali- gression qu'elle ne pourra trouver
pour la et ses ouailles : M. Lévy et ses conférences
sateurs s'ils ne s'adressaient a une société suivre que les débauchés et les égarés... ». n'ont rien à voir avec le mouvement de La
dont l'éducation est une éducation chré- A cette opinion de M. Mariani — écho Flèche, laquelle, en publiant l'annonce en
tienne. Je m'expliquerai par un exemple . conforme à la morale chrétienne, pour la- question, a obéi tout simplement au plus
si un législateur venait nous prêcher la mo- quelle la vertu suprême est la virginité, élémentaire désir de rendre service... à un
rale coranique, il lie trouverait à la sui- puisque le christianisme représente la pé- confrère. M. Lévy serait sans doute ef-
LA FLECHE

frayé d'apprendre qu'on lui suppose des Ceci est un secret qui appartient à vos
velléités fléchistes, car c'est un ancien Is- chefs et si ceux-ci ne vous le nomme pas,
L'OEUVRE
DE
raélite dûment converti au catholicisme, de mon côté je ne le ferai certainement
et, d'autre part, ses « pouvoirs » sont très pas. CAMILLE SPIESS
problématiques. Et qu'entendez-vôus par doctrine d'im-
Non, Monsieur Mariani, vous ne décou- portation? A la lumière de la thèse catho-
vrirez pas le Chef auquel j'obéis, car ja- lique les frontières nationales devraient Le point de vue que Camille Spiess dé-
mais Vous ne le chercherez là où il se trou- être considérées comme de provenance dia- veloppe^dans ses oeuvres est, en résumé, ce
ve, et si je vous l'indique, vous serez épou- bolique, car il est dit dans les saintes écri- « troisième empire » (non celui du politi-
vanté. Mon Chef se présenta à moi à Ro- tures qu'il n'existe ni circoncis ni non- cien, mais du gnostique) qui proclame :
me, dans la Rome papale et catholique, à circoncis, mais tous sont frères dans le « Logos dans Pan, Pan dans Logos ». Déjà,
l'heure précise où le conclave proclamait Christ. v en parcourant les titres des nombreux ou-
rintrOnisation de Pie XL II était vêtu de Quant a moi, je ne connais que l'huma- vrages de Spiess, on peut se rendre comp~
bure et un vulgaire cordon ceignait ses nité et le draine du Souffle divin qui y te des esprits passés — mais qui sont en-
reins. Il était pieds-nus et n'avait pas de trouve son expression tragique. Je connais core vivants ! — dont Fauteur veut nous
chapeau stir la tête. Il me remit un carton les bons qui acceptent la parole nouvelle donner la synthèse. Il nous donnecepen-
sur lequel était tracé Un triangle, et ilm'ex-.. et les mauvais qui restent sourds. Je cons- dant plus qu'une synthèse. Spiess est un
pliquà ce que je dévoile maintenant dans tate, en outre, la cécité inguérissable de penseur absolument original, dont je veux
La Flèche, Ce vieillard n'était pas de race ceux qui ont
peur dès qu'on leur parle de citer les précurseurs. Comme le dit Flo-
étrangère et la Sainte Eglise Catholique quelque chose qu'ils ignorent : ils ne fe- rian-Parmentier, les oeuvres de Camille
cconnàît et vénère son nom. ront pas un pas pour voir' ce qu'ils n'ont Spiess dénotent « une terminologie para-
Mais l'heure n'est pas venue tde vous di- pas encore vu, car l'angoisse les paralyse. doxale et particulière, qui les rend impé-
re à vous M. Mariani, comment s'appelle' Tant pis pour eux ! nétrables à tous ceux qui ne saisissent que
celui du Pape actuel. — MARIA DE NAGLOWSKA. le sens littéral des mots.
qui orienta le choix
Mais probablement, comme Platon, il ne
consent à écrire que pour un cercle res-
LA GRANDE DÉLIVRANCE treint d'amis. Là, on montre sûrement plus
de compréhension, et, comme moi, on sa-
On nous demande si nous sommes dog- coup que la Divinité triplé et une n'est pas
voure avec joie ses jeux de mots ironi-
matistes ou libres-penseurs? C'est pour le trascendante à la Nature. Ils sauront qu'en
car dès son nous Dieu vit et lutte, et poursuit un but ques, ses coups de boutoir, les saillies cin-
moins une question étrange,
glantes de son esprit, que renforce sa ter-
premier numéro La Flèche a proclamé sa déterminé. Que les trois aspects de la Tri-
minologie voulue.
foi sur le ton le^plus affirmatif qui soit, en nité divine, Père, Fils et Mère, sont succes-
L'érotisme de Platon, Yaryanisme de Go-
disant : le Souffle divin est rythmé à trois sifs dans le temps et se répètent continuel-
. lement. bineau, qui oppose l'Individu et la Race à
temps i.. QUe dans l'histoire humaine, qui
l'Etat (siatus), ainsi que la conception du
Nous n'avons jamais adopté la manière est le miroir du drame divin, il y a des pé-
«Surhomme» de Nietzsche et sa nouvelle
intellectuelle qui consiste à partir de l'er- riodes fortes et des périodes faibles, dont
« Table des Valeurs » sont autant de don-
reur de pensée constatée pour évoluer de les premières sont caractérisées par la vic-
nées qui nous éclairent à travers l'oeuvre
là jusqu'au point de la nouvelle conception. toire de la religion correspondante et les
de Spiess, qui, du reste, ne s'appuie pas
Nous avons annoncé la nôtre brutalement, secondes par leur décadence.
uniquement sur ces trois génies. Les noms
souvent même sans nous inquiéter nulle- Notre période est une période faible, ou
de Stirner, de Goethe, de Whiiman, de Car-
ment de l'impression que. cela'pouvait fai- , nocturne, parce que la religion du Fils est
penter, de Péladan reviennent souvent soiis
re sur autrui. Nous avons cherché à tra- morte, tandis que celle de la Mère n'est
sa plume.
duire en mois et phrases compréhensibles pas encore née.
« L'homme normal », l'homme véritable,
(c'est-à-dire français) ce qui nous a été ré- La naissance aura lieu prochainement,
à la fois masculin et féminin — qu'il ne
vélé, et cela ne nous chagrine pas de voir le jour de la célébration de la première
faut pas confondre avec le « sexe intermé-
que beaucoup d'intellectuels ne nous com- messe d'or. Cet événement suivra immé-
diaire» du si dangereux et compromettant
prennent pas: Nous savons qu'on nous com- diatement la période de grande tour-
Dr M. Hirschfeld, qui ne jouit que d'une
prendra plus tard. mente qui commence déjà.
rénommée éphémère parmi les médecins
On nous comprendra, parce que bientôt Ce n'est pas un discours qui triomphera — voilà
l'intellect s'endormira tout à fuir chez la de l'ignorance, ce n'est pas une démostra- l'Archétype pour lequel Spiess
combat, qu'il veut connaître, reconnaître,
plupart des individus, et le. subconscient, tion mais une illumination
logique, subite
et dont dépend l'avenir de l'humanité. Lui
que notre action magique nourrit mainte- d'un grand nombre. L'oisillon sort de l'oeuf
seul est capable de .pénétrer du regard le
nant même là où on ne lit pas La Flèche, lorsque sa vie le veut, et la femme met au
monde illusoire de la Maya.
jaillira spontanément dans les consciences monde son enfant lorsque les douleurs ont
Pour étayer sa conception, C. Spiess s'en
avec notre doctrine nouvelle. Les habitants . été suiïisanles.
rapporte principalement aux Upanishads
du globe terrestre parleront tout à coup L'humanité souffre en ce moment, maid
du Vedànta, à la doctrine cabalistique et
comme nous, en ignorant que nous l'avons la grande délivrance est proche.
s secrète du Zohar, et il pense pouvoir iden-
dit avant eux.
à Animiste tifier l'existence spirituelle avec le Corps
Les habitants de la terre, sauront tout APÔTRE.
astral de la théosophie. Il cite aussi dans
un sens positif, l'existence androgyne de
Nous avonsplaisirled'annoncer pour, des chiffres symboliques de la vision dé- Lao-Tseu, l'homme-enfant, et il compare
le 15 mars 1^)32, la parution en volume crite dans le livre. Ce sera la première fois la doctrine de l'Unité avec la Monadologie
du Rite Sacre de l'Amour Magique don', qu'on aura en langue française une des- de Leibnitz et sa « Monade hermétique la
te dernier chapitre a paru dans le N" 8 dz cription exacte des « correspondances mys- plus haute ».
La Flèche. térieuses » qui unissent l'Au-delà au corps On peut dire, d'une manière générale,
Le Rite Sacré de l'Amour
Magique sera humain. Celte
clef, qui nous vient des In- que non seulement le pédantisme des gnos-
orné d'une planche représentant /'Horloge des et d'Egypte, et dont nous avons expé- tiques, mais encore que les grands mysti-
Magique AUM, et contiendra une préface rimenté personnellement l'efficacité, sera ques de tous les temps et de tous les pays
dans laquelle nous donnons l'explication d'une grande utilité pour tous. enseignaient une androgynosophie sembla-
LA 3T L H O II E

ble à celle de C. Spiess, qui n'en diffère exposé. On se perd, en effet, facilement d'une terminologie influencée par Gobi-
que par la terminologie et les fondement* dans le labyrinthe des mots, leurré par neau et Nietzsche.

biologiques. On peut encore la comparer l'optimisme verbal de la médiocrité con- Dans la connaissance psycho-synthétique
aux. - Upanishads; elle est connue de temporaine ,aussi est-il nécessaire d'insis- de l'Orient, le génie érothique de Spiess.
et du Taoïsme ainsi que ter sur ce fait que le terme médical de s'identifie avec l'individu intégral, avec
Tchouang-Tséu
de la mystique persane d'un. Attar ou d'un « troisième sexe » n'a aucun rapport avec l'homme tout entier dont la race est aryen-
Roumi, et en Allemagne elle fut enseignée l'idéal androgynique. C. Spiess, comme ne, urânienne, dionysienne ou surchrétien-
Eckart et par le grand Para- bien l'on pense, a "dû soutenir, une longue ne, et qui se confond aVec le Fils det hom-
par le Maître
" contre l'infériorité mentale de avec l'Amitié,
celse.. lutte épique me, avec.'Eros, TAndrogyne,
Lé « philosophe teutonique » Jacob Boeh- de tous ceux qui dans leur jargon ont fal- l'Humanité, la Sagesse ou la connaissance
me en a fait le centre de sa doctrine; Fran- sifié sa haute conception (voir à ce sujet : de soi qui est la Science suprême, unique
çois de Baadér l'annonça, et Novâlis, le Camille Spiess. Ceux qui t'attaquent et et seule véritable. Le symbole de TAndro-
la traduisit en lan- ceux qui lé comprennent, « Annales d'Her- gyne humain est le baiser de Narcisse, qua
théosophe passionné,
gage classique. Enfin, Harder, Goethe, métisme » (Paris, 1930). Ainsi, par exem- Spiess oppose au baiser de Judas et au
Jean-Paul, W., de Humboldt se déclarèrent ple, pour Spiess, l'Anthroposophië est la baiser de Salomé. , ..,
de l'idéal Tous ces sagesse de YAiithropos, de, l'Esprit humain, Contre la connaissance psycho-synthéti-
partisans ândrogyne.
noms ne sont pas cités dans les écrits de de l'Adam-Kàdmon de la Cabale; les par- que se dressé l'instinct sexuel de l'Occi-
au contraire, se font ap- dent qui aspire à la conservation dé l'es-
G. Spiess, mais comment s'étonner que des tisans de Sîeiner,
ne soient pas familiarisés avec peler « anthroposophes » dans un sens qui pèce; il est social, commercial et religieux;
étrangers
eux, si l'on songe qu'en pays de langue ne correspond pas à notre conception de il caractérise la civilisation juive ou effé-
allemande on ne souçponne même pas la sagesse, comme le.montre la brochur? minée et sa prétendue «science». C'est
l'existence de tous ces classiques qui re- de Spiess sur les « Mystères de Dornach». par le monde extérieur que la science pré-
connaissent dans fandrogynat Un second nous est fourni tend expliquer la personnalité humaine et
I cependant exemple par
de l'éducation de soi-même. Jean- non le monde par la connaissance de soi,
l l'idéal la psychanalyse de Freud, qui, contraire-
écrivait en 1804 : ment à Spiess, aspire à l'analyse sexuelle selon la formule du philosophe Saint-
Paul, par exemple,
« L'homme aspire d'abord à devenir un et non à la synthèse Ce dernier Martin. Ici, le lîansexualisme moderne et
erotique.
homme, puis une femme, enfin les deux en- le terme de psycho-sympthèse là, avec Spiess, le génie erotique de la sa-
emploie
semble, tandis que la femme agit en sens dans un sens qui" lui est propre et qu'il gesse et de la culture humaine, le panpsy-
inverse ». De nos jours, et plus particuliè- shisme.
ne faut f>as confondre avec la conception
rement chez les mystiquees égocentriques, Eros L'individu ne réalise le génie erotique,
I de Jung qu'il rejette énergiquement.
cette doctrine et spiritualiste lui « le plus ancien des dieux», selon Spiess, qu'à deux moments de son
pertinente est pour
Ber- évolution : inconsciemment, chez l'adoles-
est rex^résentée par le russe Nicolas comme le dit Aristophane dans le Banquet,
i dans son écrit : Du sens de la créa- libidineux. - cent avantla puberté, comme l'a montré
diaiew, et non le pansexualisme
i ,- Péladan, dans son roman L'Androgyne, et
non. Il veut nous donner une « Mylhosophie
Tout ceci soit dit pour éveiller des pers- consciemment, chez le poète, le sage, Ii
amoureuse » ou erotique, qui est la sagesse
car il est clair que créateur des valeurs qu'il ne faut pas con-
pectives spirituelles, de l'Initiateur.
auteur est le mieux qualifié pou" fondre avec l'homme de lettres, avec les
chaque
Ici la tendance erotique dépasse la pa- mercenaires ni avec les professionnels de
exposer son oeuvre et sa doctrine person-
ternité solaire de J. J. Bachofen, qu'il op- la science, qui ne possèdent situa-
nelle. Au début de cette étude, il est né- qu'une
pose à la maternité humaine, et dont les tion assurée, ni avec les théoriciens ortho-
cessaire de mettrele lecteur en garde con-
idées peuvent être mises en parallèle avec doxes tous plus où moins confits dans un
tre l'impression que les livres de G. Spiess
celles de notre auteur, quoique leur ter- selon l'expression Duh-
• auraient un rapport quelconque avec cer- système, d'Eugène
' minologie soit totalement différente. La
tains ouvrages de sexologie contemporai- ring.
conception spiessienne de fandrogynat et au sens spiessien, n'est
ne. Ceci ressort nettement d'une sérieuse L'Androgyne,
du rôle des polarités masculine et fémini- donc pas « un sexe intermédiaire » — At-
lecture de ses oeuvres.
ne plus ou moins prépondérantes, n'est tention! Tenez-vous bien! — mais «l'hom-
Ces dernières n'étant malheureusement
il est nécessai- pas sans analogie avec celle du « Christ » me supérieur » de Jean-Paul, que repré-
pas répandues à l'étranger,
re de prévenir le lecteur afin d'éviter tout de F. de Baader, qui est en même temps sente les personnages de la Mythologie

malentendu résulter de mon bref « Eros » et le « Héros ». Mais Spiess se sert grecque : Ganymède, Eros, Narcisse, Dio-
pouvant

perpétue la veine de Casanova, associée à impartiale est ce qui manque le plus à


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L'ouvrage
d'une nouvelle revue, intitulée «TAZ7», tion, soit à l'aide de ses élèves, médiums
l'auteur et de cinq gravures originales, spé-
en vo- et qui se propose d'examiner librement et voyants. Il donne également tous conseils
cialement composées par un artiste
donnera aux fameux mé- tous les courants d'idées oc- et traitements magiques.
cale. Ce dernier objectivement
CADIVEC une cultistes, sans en adopter aucune. Pour s'entendre avec lui, écrire : 93, rue
moires d'EDlTII interpré-
et L'intention est louable, car la critique Beaubourg, Paris-Bc - Tél.: Archives 19-30.
tation digne de son talent, qui prolonge
LA FLECHE

— du christianisme ésotéri- teur, qui, selon la mythologie chrétienne, horoscope montre clairement qu'il pou-
nysos, l'ange
de Mozart, les personna- doit régner sur le « troisième » vait le faire. Nous en voyons le rtsùltat
que, le Chérubin royaume
et de Léonard, ainsi que de Joachiin de Flore. dans ses oeuvres. Cette -intention complé-
ges de Signoreili
Ryperion d'Hoelderlin, Walt et Victor de A la place du Christ apparaît le « Para- mentaire, c'est-à-dire révélatrice de l'au-
Jean-Paul et Maximin de Stéfaiï George. clet », l'Homme-Lion dont Eros forme la delà devrait suffire aux intellectuels. Cha-
C'est cet Ëros-là qui a inspiré les sonnets base. Au point de vue astrologique, on peut que fois que j'essaie d'approfondir le" ri-
de Shakespeare et de Michel-Ange et qu'il représenter la « sagesse » spiessienne par che trésor de la pensée spiessienne, le dis-
ne faut pas confondre avec sa déforma- le diagramme suivant : tique., de Novalis, de ses Disciples à Sais,
tion (l'inversion sexuelle), mais avec l'a-. Zénith : me revient à la mémoire : « Un honime
version sexuelle. Scorpion : Aigle (St-Jean) réussit, il souleva le voile qui recouvrait-
Lliomine, dont lé coeur est dans la tête, Est : Ouest : Timage de la déesse de Sais. Mais qUevit-
doit rejeter l'attitude intellectuelle du ra- Ange Lion ii? 11 vit — ô miracle des miracles—-Soi-
tionalisme scientifique, qui, selon de Doc- (St-Mathieu) (St-Marc) même ».
. teur Louis Ëstève, le meilleur biographe' Radio : ST.-CH. WALDECKE '
de Spiess, est incapable de résoudre « l'E- Taureau (St-Luc) discours prononcé
de TAndrogyne ». Vénus-Eros à la Société Théosophiqiie
nigme
Le soi ne se démontre et ne se discute Dans le Scorpion, la planète du « nou- de Berlin. ;
la définitiou vel âge», Uranos se trouve «élevée» et
pas; ont peut lui appliquer
même de Dieu : « Il est lTneff able ». elle domine dans le Verseau. Avec son in- Noie. — Toutes les oeuvres de C. Spiess
La fin d'un monde, telle est la conclu- tuition uranienné, C. Spiesse indiqua avei sont en vente près les Editions Atanor, 2ô.
sion naturelle des oeuvres de Spiess. Les justesse l'image du monde à venir. Son me de la Fraternité, à Colombes.
institutions du passé seront rejetées.
L'Erotique doit donner naissance à une
religion
La pédagogie
nouvelle et à des, lois nouvelles.
doit remplacer la politique SAPHO, PLUS QUE SAPHO!
quotidienne par la renaissance erotique de
la sagesse ou de l'humanité. La régénéra-
tion de la race, telle que l'entendait Gobi- Je trouve particulièrement intéressant de drogyne, et Edith Cadivec par son souici
neau, ne peut s'accomplir que par Pan- situer l'oeuvre — autant dire la vie — d'E- de justifier humainement ce que hmmame-
drogynat de l'homme réintégré dans sa na- dith Cadivec en face de la .pensée de Ca- menl elle -ne peut -faire .: enfanter sans le
ture erotique ou spirituelle. L'homme ne mille Spiess, car. c'est l'occasion ou jamais concours de l'homme.
doit pas naître ou mourir, dit Spiess, mais d'entendre les deux sons de cloche : Eros Et tous les deux, Spiess et Cadivec, chan-
renaître pour être ou se connaître. vanté par un homme, et Eros vanté pat- tent les vertus d'Eres, tout .en limitant ci'
une femme. dernier selon le anoule de leurs possiMli -
Tous deux, d'ailleurs, doivent être en- tés individuelles :: les possibilités de l'hom-
Jusqu'ici, je n'ai fait qu'indiquer som- tendus au-delà de ce qu'ils disent, c'est-à- me qui nie la femme .et les de
possibilités
mairement l'organisation d'une tradition dire au-delà de l'excuse qu'ils avancent la femme qui nie l'homme. Par-
Pourquoi?
passée, selon la doctrine originale de C. pour se présenter au public drapés de leurs ce qu'ils sont nés ainsi,
Spiess. Jetons maintenant un rapide coup rêves respectifs : Camille Spiess drapé du La pensée de Camille Spiess est assez
d'oeil sur l'avenir. rêve de FAndrogyne, Edith Cadivec cachée connue en France, mais on eomiait beau- -
Une science millénaire des astres nous derrière ce qu'elle appelle la maternité- coup moins,- autant dire pas -du tout l'ex-
a livré symboliquement une conception de dominatrice. travagant livre «d'Edith Cadivec, don* -on
cet âge nouveau que nous voyons poindre Laissons de côté ces voiles littéraires et n'entreprend que maintenant la traduc-
et dont C. Spiess est le précurseur. C'est voyons les deux êtres, les deux expressions tion en français, destinée à paraître bien-
l'âge du Verseau, selon l'astrologie. Plutôt typiques, dans l'essence même de leur réa- tôt.
qU'un certain nombre de prophètes de lité. G'est là que nous trouverons Eros... La page que nous publions ici est la pre-
""
moindre importance, on peut considérer adoré, quoiqu'enchaîné encore. mière offerte au lecteur C'est la
français.
avec raison C. Spiess connue un annoncia- Je m'explique, Eros est le dieu de l'a- moins osée du livre, -mais la plus
typique
teur de eette époque qui est l'âge du Ver- mour, et l'amour est le transport passion- comme effort de justification mtellectuelk
seau et non l'ère frivole des bavardages nel qui, de la jouissance de la chair, en- de l'auteur. Le reste de cet est un-
ouvrage
féminins. traîne l'individu dans la joie de l'esprit. «chose inouïe : mu\ -confession mhmlieuse,
« L'homme — dit C. Spiess — est natu- Pour être libre complètement, Eros doit précise, de cette femme
loyale, douée de
rellement plus humain que la femme». partir de la chair pour s'épanouir totale- qualités merveilleuses, mais privée seule-
Dans l'Antiquité, le Verseau s'appelait ment dans les régions sublimes où rien ment de l'essentiel : <kï sexe dûment pola-
Ganymède (eelui qui plaît par son intelli- n'est plus, parce que tout est vaincu. Là risé. Elle a, celte étonnai!) Le Edith, une sor-
gence), en sorte qu'aujourd'hui, on le re- commencent la véritable connaissance el te de 'double fonctionnement un
physique,
présente à tort sous les traits d'un vieil la véritable création (la chose nouvelle) qui double -organe presque, décrit
qu'elle
homme. s'expriment en formes terrestres, propres d'ailleurs dans tous ses détails an atomi-
Le Verseau, av. contraire, représente une aux limitations, lorsque l'extase féconde ques. Il en résulte pour elle une incompa-
figure d'adolescent de nature androgyne est terminée et que l'individu revient sur tibilité foncière avec la polarisation mas-
qui correspond à l'ange de la symbolique la terre comme l'aigle après l'exploration culine pure, et, par conséquent, la néces-
chrétienne, symbole de l'Evangéliste Saint- des cieux : aveuglé encore par la lumière sité de vouloir autre chose. Mais, ne pou
Mathieu. Quand le Verseau (Ganymède) d'en haut et ivre d'un bonheur trop grand. vaut offrir à Eros son berceau naturel elle
monte, l'Aigle culmine, car autrefois, le si- Mais Eros n'est pas complet — il n'est ne l'en désire que plus ardemment
Et» €11
gne astrologique du Scorpion était l'Aigle. pas totalement heureux — si son joyeux effet, la tension sexuelle de celte femme
Ganymède, qui fut enlevé par l'Aigle de envol est alourdi d'avance par une volon- est formidable, sa volonté forte et sincère,
Jupiter, donne aux dieux le nectar grâce té intellectuelle, qui lui impose » Thistoi- elle aime vraiment, bien qu'à sa manière,
auquel ils vivent éternellement. L'échan- re » qu'il ne devrait « inventer » qu'après. el croit, évidemment,
agir d'une fâçôirsu-
, «on des dieux le verse de sa corne d'abon- Camille Spiesse alourdi Eros de ses cons- périeure. Là encore elle se rapproche dans
1
dance, ce nectar, le Saint-Esprit consola- tructions intellectuelles relatives à TAn- mon esprit de Camille Spiess qui veut réa-
LA FLECHE

liser Eros dans sa troisième phase sans la « dignité masculine », et je n'admettais me une activité sexuelle fortement eroti-
passer par les deux premières (sur la li- pas la supériorité de l'homme. Je rêva'* que et suffisante pour remplir une vie. La
gne masculine, s'entend). de réaliser moi-même le type nouveau d'u- femme aime lorsqu'elle soigne son enfant
Et tout en admirant le drame et les ma- ne femme rayonnante, pleine d'esprit et de Elle aime lorsqu'elle le corrige, car sa
nifestations très originales de l'un et de volonté et dotée de toutes les qualités d'un cruauté apparente n'est qu'une forme su-
J'autre, je conclus sur mon vieux refrain : parfait gentleman. Je ne saurais dire d'où périeure de sa tendresse.
il faut,:qu'un homme et une femme s'ado- me venait cet idéal, mais je crois sûrement A seize et dix-sept ans on me fouettait
rent totalement et réciproquement, il faut qu'il ne me fut pas suggéré du dehors. Il encore. C'était pour moi, chaque fois, une
que l'un et l'autre soient sains et saints, dormait sans doute en moi depuis ma nais- sensation indescriptible, une secousse ner-
pour que jaillisse de leur enlacement phy- sance. veuse incomparable, une excitation du sang
sique l'étincelle de la connaissance victo- J'ai dit que je haïssais tout ce qui était, sans égale, un événement, en somme, d'u-
rieuse, après laquelle seulement commen- conventionnel. J'éprouvais le même dégoût ne telle force que mes plus sublimes capa-
ce la Vie Nouvelle. pour toutes les personnes qui cherchaient/ cités, mes meilleures qualités en étaient
M. DÉ N. à cacher leur nullité derrière le paravent réveillées. Après les fessées j'étais toujours
de la vanité et de la flatterie, mais la po- plus intelligente, je donnais le meilleur de
EDITH CADIVEC VUE PAR ELLE-MÊME litesse sociale n'était pas pour moi une co- moi-même, j'étais comme soulevée Spiri-
médie. Je comprenais qu'un mot aimable, tuellement et affranchie de la lourdeur du
A vingt-cinq ans j'étais grande, élancée, une attitude cordiale et surtout la gentil- corps. Tous mes mauvais instincts étaient
sans hanches comme les éphèbes grecs. lesse du geste étaient nécessaires dans les domptés et je me- sentais pareille à un
j'avais des yeux bleus, des cheveux blonds rapports sociaux, et que les êtres supérieurs ange.
naturellement ondulés, les mains et le vi- trouvaient tout cela sans effort et sans hy- Personne, autour de moi, ne parlait de
sage très fins. pocrisie. ces choses et personne n'exprimait les opi-
Selon les idées qui régnaient alors, ma Le féminisme, qui naissait à cette époque, nions que je résume ici, mais il est évi-
conception de la vie, mes instincts puis- ne m'intéressait guère. Dans mon esprit la dent que l'enfant a besoin de souffrir cor-
sants, ma volonté de fer et mon esprit in- femme était une personnalité complète, porellement pour se développer spirituel- i
dépendant étaient masculins. Mais ce ju- qui avait sa valeur, son caractère et ses in- lement. Dans ma jeunesse je n'avais pas
gement de mes contemporains était faux, térêts. Elle subsistait .malgré la décadence encore conscience de tout cela, mais les
car tous ceux qui me qualifiaient ainsi ou- générale de la société. Quant à moi, j'or- idées que j'exprime maintenant naissaient
bliaient ou ne voyaient pas mon trait prin- ganisais ma vie comme si un monde meil- déjà-obscurément dans la profondeur de
cipal : le profond instinct maternel, qui leur était présent. Je poursuivais mon mon être. Je trouvais naturel de jouir des
était cependant,- le facteur déterminant de chemin sans m'inquiéter du reste. tortures qu'on m'infligeait pour me punir,
l'attraction que j'exerçais autour de mot. Je ne croyais pas que le devoir de la fem- et je croyais que tous les enfants sentaient
Je portais en moi le daemon de la mater- me fût de servir d'objet de plaisir à l'hom- comme moi. Aujourd'hui je suis convain-
nité, qui rayonnait tout, naturellement i me. J'étais convaicue q'uelle devait obéir cue que tout enfant a besoin d'être fustigé
travers moi et m'attachait les enfants et à ses propres instincts : à l'instinct mater- par sa mère ou( en général, la femme qui
les adultes, les animaux et les choses, en nel ordinaire et à cette autre maternité à l'élève, pour ne pas s'endormir dans l'in-.
déterminant ainsi ma supériorité. laquelle je donnais le nom de pédagogie. différence monotone de la vie matérielle.
Ma diction était claire, je trouvais sans L'homme ne peut éduquer la jeunesse, à Pourquoi craint-on si souvent d'émouvoir
cesse des expressions originales et mani- moins qu'il ne soit lui-même une femme, l'enfant? Pourquoi ne veut-on pas com-
festais sans nul effort ma personnalité in- comme Pestalozzi ou Froebel. Toute sa vie prendre que l'enfant a besoin de ces for-
time. Ma voix était douce, mélodieuse et l'homme a besoin d'être éduqué par la tes émotions pour se réveiller à la vie de
agréable. Je n'étais jamais intimidée ou femme, car sans cela il retombe constam- l'esprit?
gênée, car j'étais toujours sûre de moi- ment dans la sauvagerie des fauves. Une. quantité effrayante d'individus sont ,
même. Je détestais les phrases creuses. Je Sexuellement, la femme est rattachée totalement étrangers à la vie erotique et
n'admettais aucun compromis et ne faisais bien plus intimement à l'enfant qu'à l'hom- ne comprennent rien à l'art et la beauté,
jamais de concessions, pas même à la vie! me. Elle peut se passer de ce dernier, mais parce que leur esprit est resté endormi.
Les hommes tombaient assez facilement le premier, lui est indispensable. Ce sont les victimes de l'éducation pure-
sous mon influence, mais non point com- La vie sexuelle de l'homme se borne à ment matérielle et ne visant que le plat
me cela arrive généralement entre hommes l'acte animal, landis.que pour la femme utilitarisme, lis sont incapables de s'élever
et femmes : ils se soumettaient à moi com- elle est le point de départ de toute une vas- au-delà de la bestialité du fonctionnement
me les faibles se. soumettent au fort. Le te activité du sexe. ordinaire du sexe.
sexe des individus n'avait aucune impor- La Nature lui a réservé le privilège du Je dois à l'éducation sévère et sans af-
tance pour moi. Le mâle dans l'homme prolongement créateur de l'acte d'amour, faiblissante gâterie ma puissante volonté
me laissait indifférente, car je ne cher- en fortifiant ainsi son élan vital. erotique, qui me permit les plus belles réa-
chais dans les hommes que l'être humain Les femmes supérieures considèrent !•?. lisations comme mère et éducatrice. Le
ou, plus exactement ,1'enfant. D'ailleurs, coït comme un acte privé de spiritualité châtiment infligé aux enfants m'excitait,
missi bien dans l'homme que dans la fem- el justifié seulement par la procréation de sans que j'attachasse à ce détail une im-
me ou l'enfant l'intéressant pour moi é- l'espèce. La spiritualité erotique et sexuel- portance spéciale. Les raisons erotiques
tail l'élan humain vers le bonheur. le commence pour elle avec la sublimation qui me poussaient à ces actes apparem-
Le désir du mâle porté sur moi m'of- de l'instinct naturel, qui affranchit l'être ment mystérieux, étaient cachées dans la
fensait, car cela m'humiliait de me senti: humain de sa bestialité et le conduit vers profondeur de ma volonté sexuelle : le be-
le simple objet d'un appétit charnel. Je les sommets des joies supérieures. soin d'être mère dans ses multiples aspects, .
voulais effacer les barrières qui séparent La formation d'une race humaine supé- dont le phénomène naturel échappe à tout
tes sexes, et trouver la racine, où les hom- rieure n'est possible que là où commence critérium de moralité quelconque.
mes et les femmes ne sont plus des choses le jeu Iriomphant de l'esprit. Ce qui constitue de tout temps le fémi-
différentes, mais deux êtres exactement Dans l'attitude erotique de la mère en nin métaphysique se résume dans la ma-
Car je sentais que sur un niveau face de son enfant, la maternité prend ternité et forme le type sexuel de la fem-
pareils.
supérieur ceci est la vérité. la forme suprapersonnelle d'une force élé- me. C'est là qu'il faut chercher la diffé-
Je ne partageais nullement les opinions mentaire souveraine. L'éducation et les rence entre Eros masculin et Eros fémî- ,.
courantes relativement à ce qu'on appelait soins donnés à l'enfant sont pour la fem- nin. Edith CADIVEC.
LA F L E C HE

magie nègre a gardé son prestige. Sea- Mais le livre de Randolph ne contient
MAGIA SEXUALIS brook vient de publier deux ouvrages pas- pas que des recettes magiques pour con-
sionnants sur ce sujet : « L'île magique » quérir le pouvoir ou le plaisir. C'est un li-
et « Secrets des jungles»). Randolph créa vre qu'il faut relire parce que la littéra-
Maurice. Magre écrit dans le Mercure de en Amérique ture n'y joue aucun rôle et que chaque
des groupes d'occultisme dont
France : - l'un s'appela à une réalité de la
La suprême loge du temple phrase correspond
Un livre qui s'enveloppe d'un certain me parait avoir une
d'Eulis. Ce titre est déjà le signe d'une pensée. Un chapitre
mystère et dont on parle longtemps avant sorte d'ostentation devrait C'est celui qui a"
qui paraître particulière .importance.
sa publication, a besoin de renfermer d'ex- inutile à un vrai maître. Mais peut-être ne titre: « Tirauclairisme ». Le Tirau-
pour
ceptionnelles vertus pour ne pas décevoir se donnait-il pas comme un maître, mais clairisme est la puissance d'évocation qui
le lecteur. Magia Sexualis se présentait à comme un magicien? de se mettre en rapport avec des
seulement Il, n'y a permet
nous avec le lourd fardeau d'une occulte dans es
pas de philosophie élevée dans le livre que êtres éloignés. Randolph explique
célébrité américaine. Il avait pendant cin- nous avons humaines
de lui et qui ne réprésente, chapitre que les qualités for-;
quante ans circulé sous le manteau. Des des sociétés,
il est vraij qu'une faible partie de son oeu- ment, dans les espaces infinis,
magiciens de New-York en avaient reco- vre. Randolph avoir des fraternités en des hiérar-
paraît placé au-des- s'étageant
pié les secrets pour les glisser à des magi- sus de tout le développement de la per- chies spirituelles. Pour l'homme désireux
ciens de San-Francisco. Il renfermait ren- sonnalité et avoir seulement de se développer, il est_utile d'entrer en
humaine
seignement du troisième degré d'un groupe donné des méthodes de magie pour le dé- avec une de ces hiérar-
correspondance
d'initiés dont l'auteur, Randolph, était le de cette personnalité. chies. Il faut en connaître le nom et
veloppement
chef. Et le fait que Randolph était un- mu- «.Nous basant sur notre le mode de pensée. on connaît le
expérience per- Quand
lâtre laissait supposer que la. magie des On arrive alors
sonnelle et nous laissant guider par la sa- nom, on connaît l'essence.
nègres était enclose dans son oeuvre. Magia gesse qui nous a été révélée, nous affir- à communiquer avec elle et à en recevoir
Sexualis a enfin paru, et si toutes les pro- mons que le sexe est la force principale el les influences dont on peut se servir à son
messes que l'imagination s'était données à dans tout la bénéfice. Cette préoccupation de tirer des
fondamentale être, la force
elle-même ne sont pas tenues, on ne peut de la nature, le témoignage ma-
plus puissante avantages matériels de la connaissance
pas dire que sa lecture déçoit, bien au de Dieu le plus caractéristique », gique se retrouve sans cesse dans le livre
contraire, Car on trouve, presque à toutes et elle en est une caractéris-
Magia Sexualis est une sorte de mise en de Randolph
les pages, une substance solide et nouvelle. de la puissance du sexe, et les le dou-
pratique tique. Il ne déguise pas, d'ailleurs,
Le problème qui se pose avec Magia effets de cette puissance, les moyens ble caractère et égoïste de la ma-
qu'il spirituel
Sexualis est de savoir^ s'il y a une magie donne pour la canaliser et s'en servir n'a gie : « L'homme peut maîtriser et assujet-
noire, une magie vraiment noire, opposée vaient, à ma connaissance, été donnés nul- tir les forcés interplanétaires, même si ses
à la magie blanche, et s'il y a des secrets le part" encore. C'est un bien grand mérite buts sont vils »,
qu'il ne faut pas révéler. Il y en a peut- pour un livre que d'apporter une nouveau- Le livre de Randolph renferme beaucoup
être. Mais il faut être en garde contre le té dans quelque ordre que ce soit. S'ils sont de choses intéressantes sur les charges ma-
procédé si puérilement commode employé difficiles à mettre en pratique, les princi- de se servir des miroirs,
giques, les moyens
par tant d'écrivains occultistes. Il consiste pes qu'il énonce sont au moins curieux. Jï l'art de donner la vie aux portraits, Fart
à dire, au moment de faire l'apport de la les reproduis textuellement : déterminer à l'avance le sexe d'un enfant
connaisance : « Je m'arrête, j'allais en trop L— Le courant mental est à son paro- qui va naître. Mais la partie originale de
révéler! » Ou bien : « Il ne m'est pas per- au moment de Téjaculation, aussi son livre est dans les applications a
xysme qu'il
mis d'en dire davantage! » L'auteur laissa bien chez l'homme que chez la femme. tirées de la force sexuelle et la multipli-
ainsi croire qu'il fait partie des maîtres dé- 2. — Dans certaines conditions bien dé- cation de cette force pendant la durée de
tenteurs d'une f uprême sagesse, qu'on ne terminées, on peut se servir de ce courant l'acte d'amour. il ne semble a-
Toutefois,
doit que donner; à faible dose à la vulgaire les lois dans leurs mani- voir vu qu'une partie et la plus matérielle
pour influencer
humanité. En réalité, on n'en dit jamais festations les plus lointaines. de cette puissance infinie qui est créée par
assez. Le devoir de ceux qui ont conquis 3. — Par son induction sur la sphère ma le rapprochement'de deux êtres qui s'ai-
une parcelle de vérité est de l'étaler au lérielle, on obtient les causes des effets ment. Cette puissance se perd presque tou-
grand jour. On s'aperçoit presque toujours, désirés. jours dans le vide, faute de connaissance.
quand ils le font, que c'est une vieille vé- 4. — Les pensées, les idées, les penchants Les amants ne tirent d'eux-mêmes que le
rité connue depuis longtemps.. Ceux qui et les origines individuelles laissent leur el la satisfaction
plaisir physique affec-
feignent de détenir de terribles secrets, et empreinte, pendant le coït, dans la sphère tueuse d'être réunis. Us ignorent l'utilisa-
les garder pour eux-mêmes, ne savent, en astrale. Ces empreintes ne se prononcent tion de la force
spirituelle propre qu'ils
général, rien. Il n'y a qu'un danger retou- que plus tard et ne révèlent créent et le bénéfice
pas toujours immense qu'ils en
lable, celui de l'éternelle ignorance. les qualités héréditaires de l'individu. Tou- tirer dans l'au-delà.
pourraient Mais ce se-
C'est la magie sexuelle qu'enseignait tefois elles sur les faits rait un autre livre,
agissent toujours moins pratique en ap-
Randolph en Amérique. -H vivait à l'époque et les actes des sphères astrales ». mais plus profitable
parence, dans l'ordre
de Blavatsky, d'Eliphas Lévy, de Bulver- n'hésite
Randolph pas à indiquer les dé- idéal, qu'il faudrait écrire.
Lytton. On avait dans ce temps plus foi tais pratiques qui permettent de tirer de Maurice MAGRE.
en la magie que de nos jours, et beaucoup l'acte d'amour les réalisations que l'on dé-
"étudièrent alors dans l'espoir de conque sire. Si ses méthodes sont rigoureuses, elles
rir la richesse et le pouvoir matériel. Les sont difficiles à pratiquer, et la somme de Si vous vouiez aider "Sa flèche"
pratiques de Vaudou avaient qu'on devrait demandez-nous directement ce beau
déjà inspiré patience employer pour cet-
les romanciers et Randolph dut sans dou- te pratique suffirait ar- volume
largement pour
te sa première gloire magique à sa qualité river au but par des moyens ordinaires, Jfous accordons ces facilités de
de mulâlx'e. (Les années ont passé et la dénués de toute magie. à nos abonnés.
payement

La Gérante : Mlle LOUISE DURAND IMPR. 41, vue Olivier-Métra, Paris (20e)
8 J,. A FLÈCHE

LA BASE DE L'OCCULTISME POSITIF

TABLE des MATIÈRES


NOTES INTROBUeTIVES

TRADUCTION FRANÇAISE I. Introduction dans les mys- III. La polarisation des sexes,
teres. IV. Là chaîne magique et les
PAR •
H. La foi. cTEulis. divinités.

MARIA DE NAGLOWSKA LES PRINCIPES

V. Volancie (signe A). VIL Pôsisme (signe S).


VI. Décrétisme. VIII. Tirauclairisme.

LA MAGIE
ÉDITIOJST O-RIGTNAL,E
IX. Astrologie. Parfums. Cou- XIX. Théorie des miroirs magi*
leurs. Sons. nues.
X. Les opérations magiques XX. Le sable excitant.
individuelles.
XXI Le miroh. fémbin_
XI. La correction des sens et des -WTT I • • i-
L'oeuvre magistrale et encore inédite r ,., XXtl. Le miroir masculin,
facultés.
XXIIL mirolrs mag^ues SP="
de XII. Le sexe de l'enfant Les.
XIII. Les condensateurs ftuidi-
XXIV. normal.
P.-B, RANDOLPH ques Type
XIV. Les « Voltes ». XXV. Type planétaires.
XV. Les charges magiques. XXVI. Type individuel.
XVI. La préparation des charges XXVII. Les miroirs à couches vi-
Une des grandes planétaires. vantes_
figures mystérieuses
XVII. La préparation des charges vv, ,TTT , , ,
- - • , • AAiVllI. Les tableaux vivants,
de l'occultisme au XIXe siècle projeetnees.
XVIII. Les XXIX. Les statues vivantes.
condensateurs fluidiques
sexuels. XXX. NOTE FINALE.

Un volume in-8 carré de 224 pages, enrichi d'un iné- P. B. RANDOLPH était mulâtre; en lui, la quiétude et la sagesse
portrait africaines se mêlaient heureusement à !a froide critique européenne.
dit de l'auteur, de nombreuses planches et de 5 hors texte P. B. RANDOLPH enseignait à l'époque où naissait à peine la
coloriés à la gouache. Edition de luxe tirée à 1000 théosophie moderne, mais il en vit aussitôt la faiblesse sentimentale.
IP.
B. RANDOLPH comprit que l'amour, source de la connais-
exemplaires sur vélin d'Arches 200 fr.
sance humaine, est sensuel et mental; et que le coeur le nie, parce
qu'il est chaste, ftfais la chasteté est inféconde.
P. B. RANDOLPH dévoila à ses disciples cette vérité effarante.
Nous publions aujourd'hui son oeuvre, parce que Jes temps sont
révolus.
A U L Y S R O TJ G- E EN VENTE :
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