consent, le convoque, lui demande de céder ses parts & une de ses protégées,
Jacqueline Gayraud. Floquet refuse, on le passe a tabac, trés violemment, il
cade, il signera tout sans contre-partie Le patron de la SETEC expliquera plus
tard qu'il luia seulement donné « un coup de téléphone ». Gemine commen-
tera « ils semblaient , se griffer et non se battre ».
Ponsot, gerant de la société Darras et Joanet qui est en instance de
liquidation financiere. [1 s’oriente done vers des affaires qu'il croit plus fruc-
tueuses. Il est chargé par Charly qui connaft ses problémes, de louer un
immeuble au 69 avenue de Courcelles, puis on fait comprendre a Ponsot qu’il
est temps d’empécher une descente de la brigade financiére A sa société. Un
chéque de 30000 F est payé a la bande, car le PDG espére obtenir des
marchés de |’Etat sur une autoroute. Il rentre en contact avec Maitre Lemar-
chand. Ponsot espére faire recouvrer ses créances auprés des services publics
avec Vaide de avocat. La commission est fixée A 10% et des dividendes
s'engagent pour une éventuelle candidature du chef d'entreprise aux légis-
latives. Rien n’arrive a convaincre Ponsot et on l’oblige 4 verser 20 000 F,
puis 200 000f a la SETEC. On le munace, il prend peur et demande &
Le Cavelier de l’'aider. Celui-ci accepte, mais demande 5000 F contre une
entrevue avec son patron des RG. Ponsot en voyant la police prend vraiment
peur, il prévient les hommes de main de « Charly », l'affaire commence a mal
tourner. Les flics vont intervenir, car Le Cavelier insiste de plus en plus sur le
fait « q.’on transforme peu A peu un b.t politique... en fromage commer-
cial ».
Les hommes de main
Gilbert Bokanoswski que Von retrouvera plus tard, améne un client a la
bande. Un conseiller économique de Tschombé, Vautier, était menacé au
sujet d'un trafic de diamants, il a engagé deux gorilles qui le font chanter.
Charly convoque Francis Gémine et Gerard Daric et les convaine de
travailler pour lui : l’affaire est réglée.
Francis Gémine, ancien adjudant d’Indochine. I] était gérant de
« L’Etable », un restaurant de Versailles fréquenté par les truands et les
indicateurs au temps de l'affaire Markovic, membre du SAC.
Gérard Daric, 39 ans, homme de main du SAC.
Roger Paquot, 48 ans, adjoint d’un responsable du SAC, « travaille » dans
Vimmobilier, connaissance de Charly.
Gérard Phorty et sa femme Micheline, ancien inspecteur des travaux
publics, mis a la porte de la SONOCOTRA, il devient propriétaire de
«L'Ecole buissonniére », apprend qu’un industriel de Colmar va avoir un
contrat, avec la SONOCOTRA. Il en parle a Daric, Gémine et Paquot qui vont
aller extorquer 50 000 F au PDG, M. de Wimer.
Gilbert Le Cavelier, il a 16 ans en 1958, il abandonne le dessin industriel
pour s’engager dans les paras, puis devient « conseiller technique » en
‘Afrique. Une des recrues de Foccart, comme Francois Duprat a la méme
époque. De retour en France, il se met a la disposition d’organisations
d’extreme-droite, car il est payé comme « correspondant » par les services
secrets de I"Etat gaulliste. Mai 68, ses talents sont employés au SAC, il parti-
cipe a la mise en place de groupes d’intervention anti-gauchistes, participe a
une série d’opérations. Il est chargé par la préfecture de suivre les SAC
dissidents. Il est employé comme dirigeant de Service d’Ordre & une mani-
festation CFT en 1970 aux Invalides. Il s'infiltre dans la SETEC s’occupera
du service renseignements dans cette curieuse société. Il fiche gauchiste et
extrémiste de droite, d’autant plus facilement qu’il rentre a Ordre Nouveau et
en devient rapidement un cadre de service d ordre, protégé par Francois
Duprat. Les fichiers sont retransmis aux RG et a Lemarchand, un exemplaire
est transmis a la DST par Gémine, antenne de ce service A la SETEC. Done,
dés le début, les flics sont au courant de tout, les flics laissent faire.