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Institut Universitaire d'Abidjan

II Plateaux, rue L40, 01 BP 12159 Abidjan 01, tel. 22422265 / 07231862 /45842102 / 66040081
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LES MANUELS DE COURS DE L’INSTITUT


UNIVERSITAIRE D’ABIDJAN (IUA)
Année universitaire 2020-2021

Administration des Affaires

Première année de Licence


Semestre 1

Volume 2
Les manuels de l’Institut Universitaire
d’Abidjan
Édition 2020-2021
No IUA-2020/ADA/L1/S1

Licence 1 Administration des Affaires


Semestre 1

Volume 2

IL EST FORMELLEMENT INTERDIT DE REPRODUIRE CE


LIVRE SOUS QUELQUES FORMES QUE CE SOIT. Tous
droits de traduction, d’adaptation et de
reproduction par tous procédés réservés pour tous
pays. Conformément à la loi no 96-564 du 25 juillet 1996
relative à la protection des œuvres de l’esprit et aux droits
des auteurs, le photocopillage de cet ouvrage expose son auteur à des sanctions
pénales et civiles prévues par les articles 64 et 65 de ladite loi.

Collection Monde universitaire

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Les Manuels de l’Institut Universitaire d’Abidjan / 2020-2021

Note introductive

Ce manuel de cours est élaboré pour aider les étudiants de l’Institut


Universitaire d’Abidjan (IUA) dans l’apprentissage des enseignements qui
leur sont dispensés.

Il regroupe l’ensemble des supports de cours du semestre. Ces documents


ont été confectionnés par les Enseignants titulaires des formations. Ils
comprennent non seulement les notes de cours mais aussi diverses
informations en rapport avec les sujets abordés et représentant un
approfondissement des enseignements.

Le corps de chaque cours comprend les éléments suivants pour chaque


chapitre :
1. Le contenu du chapitre,
2. Quelques lignes représentant les points à retenir après lecture du
chapitre,
3. Une bibliographie spécifique au chapitre pour inciter l’apprenant
à approfondir ses connaissances sur le sujet,
4. Des exercices d’assimilation avec différents niveaux de difficulté
pour tester l’apprenant quant à la compréhension du chapitre.

L’élaboration des documents a été supervisée par les Professeurs de rang


magistral des différentes filières qui les ont consolidés et validés.

L’Institut Universitaire d’Abidjan veut, à travers ces manuels, améliorer


notablement la qualité de la formation de ses étudiants par la mise à leur
disposition d’un savoir inégalé dans leur domaine de spécialité.
L’usage au quotidien de ce manuel comme document de travail par les
étudiants leur garantira un haut niveau de formation, ce qui constitue un
avantage comparatif sur le marché du travail devenu très sélectif et exigent.

La direction de l’Institut Universitaire d’Abidjan souhaite un bon usage de


ce manuel à tous les étudiants et formule le vœu de les voir tous réussir en
fin d’année.

Aka KOUAMÉ
Président de l’Institut Universitaire d’Abidjan

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NOS FORMATIONS
FACULTÉ DES SCIENCES JURIDIQUE ET FACULTÉ DES SCIENCES
POLITIQUE ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
DÉPARTEMENT DE DROIT DÉPARTEMENT DES SCIENCES
Droit Privé et Public Ivoirien ÉCONOMIQUES
Droit Privé et Public Français Économie Pure
Économie Monétaire et Bancaire
DÉPARTEMENT DE SCIENCE POLITIQUE Stratégies de Développement
Politiques Publiques et Bonne Gouvernance
Affaires Internationales et Diplomatie DÉPARTEMENT D’ADMINISTRATION
DES AFFAIRES
FACULTÉ DES SCIENCES ET Comptabilité
TECHNOLOGIES Finances
DÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES ET Marketing
INFORMATIQUE Logistique
Actuariat Gestion des Ressources Humaines
Génie Logiciel
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA
L’INGÉNIERIE COMMUNICATION
Mécanique Énergétique Publicité Marketing
Génie des Procédés Communication Numérique
Génie Civil Communication des Organisations

DÉPARTEMENT DES SCIENCES PHYSIQUES DÉPARTEMENT DES SCIENCES


Sciences Physiques SOCIALES APPLIQUÉES
Études du Développement

FACULTÉ DES ARTS, LETTRES ET


SCIENCES HUMAINES
DÉPARTEMENT CINÉMA AUDIOVISUEL
Cinéma
Production Audiovisuelle (télé, radio,
montage)

DÉPARTEMENT DE MUSIQUE
Musique et Musicologie (composition
instrumentale, électro-acoustique)
II Plateaux, 7ème tranche rue L40, Carrefour Cascades, Lot 3016, Illot 251 BIS 01 BP 12159 Abidjan 01 – Tel : 22 42 22 65 / 07 23 18 62 /
www.iua-ci.org / info@iua-ci.org
L’ENVIRONNEMENT D’ETUDES

Un personnel enseignant et administratif qualifié, accueillant et disponible


Des ressources didactiques et pédagogiques de pointe
 Les Salles Multimédias
 Les Salles Climatisées
 La Salle de Marchés
 La Salle visio conférence
 Les Bibliothèques Physique et Virtuelle
 Une plateforme de E-learning : Blackboard

Bibliothèque Virtuelle Une des salles des ordinateurs Salle de Marchés

Services d’accompagnement
 La mobilité étrangère et Coopération Internationale

Aeroport FHB, départ des étudiants


de l’IUA pour l’Université de Nantes Visite du Responsable de la mobilité aux étudiants à Nantes

 Le Centre de Formation Pratique (CFP)


 Le Centre de Promotion à l’Initiative Privée (CPIP)
 Le Service d’Insertion Professionnelle (Stages et Emploi)
 Le Service de Transport des étudiants
 Un Laboratoire de Langue
 Le Service de Restauration
 Le Service médical Cars des étudiants
 Les Activités Socio-culturelles et Sportives

Club Humanitaire de l’IUA Equipe de Football

Les étudiants de l’IUA avec l'ancien


ambassadeur américain Philippe Carter
III lors d'une campagne de planting au
Jardin Botanique de Bingerville
Equipe de Basket Equipe de Football
ème
II Plateaux, 7 tranche rue L40, Carrefour Cascades, Lot 3016, Illot 251 BIS
01 BP 12159 Abidjan 01 – Tel : 22 42 22 65 / 07 23 18 62 / www.iua-ci.org / info@iua-ci.org
DANS LA MÊME COLLECTION

Département de Science Juridique


 Manuel de cours de Licence 1 droit  Manuel de cours de Master 2 fiscalité
général des entreprises
 Manuel de cours de Licence 2 droit  Manuel de cours de Master 2 droit des
général affaires
 Manuel de cours de Licence 3 droit  Manuel de cours de Master 2 droit des
public affaires et management
 Manuel de cours de Licence 3 droit privé  Manuel de cours de Master 2 droit
international et humanitaire
 Manuel de cours de Master 1 droit privé  Manuel de cours de Master 2 droit
 Manuel de cours de Master 1 droit public bancaire et marchés financiers

Département d’Administration Des Affaires


 Manuel de cours de Licence 1  Manuel de cours de Master 1 sciences
 Manuel de cours de Licence 2 comptable et financières option Finances
 Manuel de cours de Licence 3  Manuel de cours de Master 1 sciences
Management option Marketing comptable et financières option Finances
 Manuel de cours de Licence 3 d’entreprise
Management option Logistique  Manuel de cours de Master I Sciences
 Manuel de cours de Licence 3 sciences comptables et financières option gestion
comptable et financières option des risques en assurance et finance
comptabilité  Manuel de cours de Master 1
 Manuel de cours de Licence 3 Management option Logistique
Management option Manuel de cours de  Manuel de cours de Master 2
Gestion des ressources humaines Management option Logistique
 Manuel de cours de Licence 3 sciences  Manuel de cours de Master 2
comptable et financières option Finances Management option Marketing
 Manuel de cours de Master 2 sciences
 Manuel de cours de Master 1 comptable et financières option
Management option Marketing comptabilité
 Manuel de cours de Master 1 sciences  Manuel de cours de Master 2
comptable et financières option Management option Gestion des
comptabilité ressources humaines
 Manuel de cours de Master 1  Manuel de cours de Master 2 sciences
Management option Gestion des comptable et financières option Finances
ressources humaines  Manuel de cours de Master 2
Management option Logistique

Département de Science Politique


 Manuel de cours de Licence 1  Manuel de cours de Master 2 option
 Manuel de cours de Licence 2 Politiques publiques et gouvernance
 Manuel de cours de Licence 3  Manuel de cours de Master 1 option
Affaires internationales et diplomatie
 Manuel de cours de Master 1 option  Manuel de cours de Master 2 option
Politiques publiques et gouvernance Affaires internationales et diplomatie

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Département de Mathématiques-Informatique
 Manuel de cours de Licence 1  Manuel de cours de Licence 3
 Manuel de cours de Licence 2
Mathématiques appliquées  Manuel de cours de Master 1
 Manuel de cours de Licence 2  Manuel de cours de Master 2
Informatique

Département d’Ingénierie
 Manuel de cours de Licence 1
 Manuel de cours de Licence 2
 Manuel de cours de Licence 3

 Manuel de cours de Master 1


 Manuel de cours de Master 2

Département d’Études du Développement


 Manuel de cours de Licence 1
 Manuel de cours de Licence 2
 Manuel de cours de Licence 3

 Manuel de cours de Master 1


 Manuel de cours de Master 2

Département des Sciences Économiques


Manuel de cours de Licence 1
Manuel de cours de Licence 2
Manuel de cours de Licence 3

Manuel de cours de Master 1


Manuel de cours de Master 2

Département de Science de l'Information et de la Communication

Manuel de cours de Licence 1


Manuel de cours de Licence 2
Manuel de cours de Licence 3

Manuel de cours de Master 1


Manuel de cours de Master 2

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Présentation du programme de Licence en Management

1. Contenu et Structure du Programme

Le programme de Licence en Management vise à :


- initier aux théories, principes et méthodes des sciences de la gestion ;
- initier aux différents aspects de la gestion d’une organisation ;
- préparer aux différents métiers de la gestion des organisations en général et
des entreprises en particulier ;
- préparer à une spécialisation dans une des fonctions de l’entreprise ;
- permettre aux étudiants d’analyser, de comprendre et d’expliquer
l’environnement économique national et international dans lequel les
administrations, les pouvoirs publics et les organisations prennent leurs
décisions ;
- approfondir leur spécialisation dans le champ des politiques publiques et
des projets de développement, le commerce international, le
développement durable et l’analyse des problèmes de développement ;
- permettre aux étudiants la maîtrise des outils modernes de traitement de
l’information (logiciels de traitement, l’économétrie, l’analyse de données
et de statistiques).

La Licence en Management comporte deux options, à savoir la Gestion des


Ressources Humaines (GRH) et le Marketing.
Au sortir de ce programme, les diplômés seront en mesure de recruter et
sélectionner les candidats, évaluer les rendements, élaborer et mettre en pratique
un plan de renforcement des capacités des travailleurs, élaborer un plan
marketing, procéder à une étude de marché, améliorer le circuit de distribution
d’un produit, etc.
2. Débouchés

La Licence en Management comporte deux options, à savoir la Gestion des


Ressources Humaines (GRH) et le Marketing. Au sortir de ce programme, les
diplômés seront en mesure de recruter et sélectionner les candidats, évaluer les
rendements, élaborer et mettre en pratique un plan de renforcement des capacités
des travailleurs, élaborer un plan marketing, procéder à une étude de marché,
améliorer le circuit de distribution d’un produit, etc.
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Les Manuels de l’IUA – Licence 1 ADA/ Semestre 1

SOMMAIRE

DISCIPLINE ENSEIGNANT PAGE

Le Monde des Affaires AKATTIA 14

Présentation de l’Information Comptable Coulibaly Mohamed 117

Informatique de Base 1 Informatique de Base 1 212

MANAGEMENT BROU Adopo 275

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Institut Universitaire d'Abidjan

Le Monde des
Affaires
AKATTIA

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Le Monde des Affaires

Le Monde des Affaires


AKATTIA

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

SYLLABUS

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Le Monde des Affaires

PREMIERE PARTIE : La réalité du monde des affaires et la raison


d’être des organisations

INTRODUCTION

L’activité économique a pour objectif de produire des biens et services en


vue de satisfaire les besoins des agents économiques. Lorsque la production
est le fait du consommateur lui-même, on parle d’autoconsommation. Mais
dans la plupart des cas, la production résulte d’unités de production appelées
entreprises ou firmes (une firme est une entreprise internationale implantée
dans plusieurs pays).

Nous nous intéresserons à l’impact de l’entreprise sur l’environnement après


l’avoir définie et précisée ses différentes formes.

CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE ET SON MILIEU

La logique de notre cours s’articule autour de quatre grands thèmes :


 L’entreprise
 L’approche Economique
 L’approche Systémique
 Les fonctions de l’entreprise

Ce cours a pour objectif général de se familiariser dans le concept


d’entreprise et de son environnement.
Dans ce chapitre, vous découvrirez les rubriques suivantes :
 Les différentes sections relatives au chapitre concerné,
 L’auto évaluation comportant des :

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

- Questions à choix multiples dans lesquelles vous aurez à cocher


la ou les bonnes réponses,
- Questions à choix multiples dans lesquelles vous aurez à répondre
par VRAI ou FAUX aux constations proposées par l’exercice.
- Questions de production écrite dans lesquelles vous aurez à
répondre librement par une synthèse d’idées personnelles que
vous aurez à développer et à nous remettre pour correction.

Objectifs Spécifiques

Au terme de ce chapitre, l’étudiant (e) doit être capable de :

 définir l’entreprise,
 décrire les dimensions de l’entreprise,
 expliquer les différentes fonctions de l’entreprise,
 expliquer l’approche, économique
 définir et expliquer l’approche systémique
 décrire les caractéristiques actuelles de l’environnement,
A. L’approche économique

Section 1. Unité de production des Biens et Services

Selon l'approche économique, l'entreprise est une unité de production des


biens et services destinée aux marchés de biens de consommation (grand
public) et aux marchés de biens de productions (les autres entreprises). :

Pour fonctionner, l'entreprise a besoin de flux d'entrées : les inputs (matières


premières, marchandises, services, capitaux, travail et surtout informations).
L'entreprise transforme ces inputs en outputs (produits finis, marchandises,
services, informations). Lors de cette transformation, l'entreprise crée de la
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Le Monde des Affaires

richesse (ajout de valeur aux inputs). Cette richesse est appelée valeur
ajoutée, elle représente la contribution réelle de l'entreprise à la richesse
nationale (P.I.B.).

La conception de la notion de production a fortement évolué. En effet, nous


ne sommes plus en situation de pénuries relatives où il suffisait de produire
pour vendre. De nos jours, les entreprises essaient de différencier leurs offres
et de positionner leurs produits par rapport à ceux des concurrents dans le
but d'obtenir un avantage concurrentiel (compétitif).

Pour cerner l’entreprise, on se réfère le plus souvent à deux types


d’approches :

 Une approche analytique dite traditionnelle qui étudie l’entreprise


dans ses aspects économiques et sociaux.
 Une approche systémique dite moderne qui se fonde sur les
interactions entre les différentes composantes de l’entreprise.
B .L’ENTREPRISE : APPROCHE ANALYTIQUE

L’approche analytique étudie l’entreprise de façon détaillée et parcellaire.


Définissons ici l’entreprise avant d’apprécier ses caractéristiques.

1. Définition de l’Entreprise

L’entreprise est une unité économique autonome qui combine des facteurs
de production en vue de produire des biens et services destinés à la vente afin
de réaliser un profit. Il faut distinguer l’entreprise de l’Etablissement qui est
unité technique concrète (usine, bureau…) dépendant d’un groupe ou
ensemble d’entreprises contrôlées par une société mère.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

2. L’entreprise : Approche Analytique

L’approche analytique étudie l’entreprise de façon détaillée et parcellaire.

Définition ici l’entreprise avant d’apprécier ses caractéristiques.

3. Les Caractéristiques de l’Entreprise

Les différentes caractéristiques de l’entreprise se rapprochent plus qu’elles


ne s’opposent.

Section 2 : L’Entreprise : Unité de production et de distribution de biens


et services

- La production : elle consiste à fabriquer des biens, c’est le fruit de la


combinaison ou de la transformation des facteurs de production.

- La distribution : elle consiste à mettre les biens et services produits à la


disposition des consommateurs. Cette fonction est à la base de l’activité
commerciale.

Paragraphe 1 : L’Entreprise, Unité de répartition de revenus et


d’accumulation.

(L’utilisation des salariés, la rémunération des services utilisés et des


capitaux empruntés, amène à l’entreprise à distribuer des revenus qui
alimentent les flux de consommation et d’épargne).

Ces revenus permettent de rémunérer (ou rétribuer) les travailleurs, de payer


les impôts et taxes à l’Etat, de verser les cotisations sociales, de payer les
dividendes aux actionnaires et de financer les investissements futurs
(autofinancement).

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Le Monde des Affaires

Section 2 : L’approche sociologique

Selon l’approche sociologique de l’entreprise, l’entreprise est composée de


3 acteurs principaux :

 Apporteurs de capitaux
 Dirigeants
 Salariés

Ces 3 acteurs ont des objectifs et des stratégies individuelles différentes. En


effet, en ce qui concerne les apporteurs de capitaux, leur logique est
purement financière, ils recherchent avant tout la rentabilité de leurs
placements. Leur but est de garantir leurs gains et si possible les augmenter.
Les apporteurs de capitaux sont attirés par des placements de plus en plus
rentables. Leur source de pouvoir est le capital. Ils élaborent ainsi une
stratégie d’investissement ou alors de retrait (en cas de perte).

En ce qui concerne les dirigeants, leur logique est la maximisation des


performances de l’entreprise, évaluées par la rentabilité économique des
capitaux. Leur but consiste à garantir leur place et à élargir leur pouvoir
(capital et organisation).

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

En ce qui concerne les salariés, leur logique est l’épanouissement et la


sécurité de l’emploi. Ils ont pour but de garantir leur emploi, si possible en
réalisant un travail intéressant dans de bonnes conditions matérielles et
psychologiques. La source de leur pouvoir est le savoir-faire. Leur stratégie
est celle de l’adhésion, c’est-à-dire de l’attrait de la carrière.
Pour que l’entreprise puisse fonctionner, compte-tenu des stratégies
individuelles élaborées par les 3 acteurs identifiés, il faut donc un consensus
ou compromis organisationnel.

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Le Monde des Affaires

C. L’approche systémique (l’entreprise en tant que système)

 Qu'est-ce qu'un système ?


 Un système peut être défini comme un ensemble composé d’éléments
en interaction permanente, organisé et ouvert sur son environnement
auquel il doit s’adapter en permanence pour sa survie. Envisager une
entreprise en tant que système consiste à la considérer comme un
ensemble organisé, composé de différentes fonctions,
services, individus en permanente interaction, ayant tous des objectifs
pouvant être contradictoires.
 L’entreprise en tant que système est ouverte sur son environnement
externe, source de menaces à appréhender mais aussi d’opportunités à
saisir. L’entreprise doit s’y adapter en permanence pour sa survie et
son développement. Les composantes de l’environnement sont très
diversifiées : technologie, social, culturel, juridique, économique,
politique, écologique, concurrence, clients, fournisseurs.
L’environnement international prend en compte toutes les
composantes précédemment cités au niveau des pays d’importation.

Pour l’informaticien d’aujourd’hui, cette tendance d’approche de


l’entreprise en tant que système s’explique de plus en plus également par le
succès rencontré par les progiciels de gestion (ERP : Enterprise Resource
Planning) dont le paramétrage et l’implémentation requièrent de bonnes
connaissances des pratiques fonctionnelles des services de l’entreprise, les
relations entre ces derniers, ainsi qu’avec les clients, les fournisseurs, etc…

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

1.1 : L’Entreprise : une cellule sociale

L’Entreprise regroupe de nombreux acteurs très diversifiés qui doivent


coopérer en respectant des règles de la vie commune pour éviter les
conflits tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise : c’est la
fonction sociale de l’entreprise.

L’entreprise se concentre sur la motivation du salarié, à ce titre elle doit :

 Assurer la cohésion du groupe hétérogène (qui peut être influencé par


des sentiments divers) avec un projet économique rationnel.
 Mettre en place un système d’informations fiables qui facilite les
interactions dans l’entreprise.
 Assurer le transport du personnel, mettre en place et de veiller au bon
fonctionnement : cantine, caisse de solidarité.
 Etablir un bilan social annuel (cela permet d’améliorer la situation
sociale de l’entreprise)
 L’Entreprise : Centre de décision
A tous les niveaux de la hiérarchie et à tout instant, les gestionnaires
doivent prendre des décisions, en vue du pilotage de l’entreprise ; à ce titre,
on distingue 3 types de décisions.

 Décisions Stratégiques
Ce sont les décisions à long terme (au-delà de 3 ans). Elles engagent
l’entreprise sur son avenir. Elles sont non répétitives, incertaines et parfois
complexes.

Exemple : Stratégie de croissance externe telle une augmentation de


capital.

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Le Monde des Affaires

 Décisions Tactiques
Leurs effets apparaissent à moyen terme (2 à 3 ans) Ce sont des décisions
de gestion moins complexes, non répétitives, certaines et adaptatives.

Exemple : l’évolution de l’entreprise en matière de lancement d’un


produit, délocalisation d’une entreprise, sélection d’un fournisseur,
croissance interne…

 Décisions opérationnelles ( ou à court terme) :


Ce sont les décisions que l’on prend tous les jours. Elles sont routinières,
certaines et répétitives… pour piloter l’entreprise

Exemple : passer une commande, livrer un produit, payer un


fournisseur / les salaires

En somme, l’entreprise doit être un centre autonome de décisions qui


définit les biens et services à produire, choisit les facteurs de production en
conséquence et enfin détermine le meilleurs procédés de fabrication.

Paragraphe 2 : L’APPROCHE MODERNE OU SYSTEMIQUE DE


L’ENTREPRISE

Si l’approche traditionnelle de l’entreprise a permis de mettre en


relief les éléments constitutifs de l’entreprise, la conception moderne a pour
objectif d’établir les interactions entre eux. Pour cerner cette approche, nous
définirons le système, et nous l’appliquerons à l’entreprise

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

a)- L’analyse systémique

L’analyse systémique étudie globalement les organisations dans leur


environnement.

Elle abandonne l’étude isolée des éléments de l’organisation.

Le système peut être ouvert ou fermé suivant l’intensité des relations


qu’il entretient avec les autres systèmes qui lui sont extérieurs :

 Les systèmes fermés n’ont aucune relation avec l’extérieur.


 Les systèmes ouverts subissent l’influence ou au contraire, influencent
leur environnement ;
 Un système communique avec son environnement au moyen d’entrée
et de sortie.
b).Le système entreprise

L’Entreprise en tant qu’organisme complexe, composé de multiples parties


interconnectées en évolution permanente sous l’influence de son
environnement et de ses dirigeants, est assimilable à un système. Elle est
composée :

- D’éléments matériels, incorporels, financiers et humains qui


fonctionnent de façon ordonnée en formant une structure.
- De relations entre ces éléments sous forme d’interaction
Ainsi l’entreprise en tant que système présente de nombreuses
caractéristiques.

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Le Monde des Affaires

c)- L’entreprise, un système organisé

L’entreprise est un système complexe dont l’activité résulte de la


combinaison d’un certain nombre de facteurs (facteurs techniques, financiers
et humains) Ces moyens doivent être organisés les uns par rapport aux autres
pour être efficaces. Agent de production, l’entreprise est également la
réunion de personnes regroupées par catégories professionnelles et niveau
hiérarchique. Ces personnes, par les décisions qu’elles prennent, assurent
une gestion efficace ou non du système entreprise.

d)- L’entreprise, un système ouvert

Quelle que soit la nature d’une entreprise, elle ne peut vivre renfermée sur,
elle-même. Son ouverture sur l’extérieur lui permet de se procurer des
capitaux, des

Matières premières ou du personnel (flux entrant). Par ailleurs l’entreprise


transmet à son environnement des produits et des informations sous forme
de publicité (flux sortant). L’environnement de l’entreprise se compose de :

- L’environnement politico-juridique (l’Etat, les partis politiques, les


lois..)
- L’environnement technologique (découvertes techniques et
scientifiques).
- L’environnement socioculturel (syndicats, mode de vie, coutume,
religion…)
- L’environnement économique (frs, clients, concurrents).
- L’environnement écologique (écosystème).

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

e) – L’entreprise, un système finalisé


L’entreprise a une finalité à l’instar d tous les systèmes. Mais il ne faut
pas confondre finalité, but et objectif :
- La finalité de l’entreprise est la raison pour laquelle elle a été
créée.
Elle dépend du type d’entreprise et de l’environnement de celle-ci.
Une entreprise peut, de ce fait, avoir deux types de finalité :

- Une finalité socio- économique (création et répartition de


richesse),
- Une finalité morale (préservation de l’intérêt public).
Le but s’inscrit dans la finalité et est d’ordre général.

- Les principaux buts de l’entreprise sont la survie, la


croissance, le profit… L’objectif
permet de concrétiser le but.
Ex : but, croissance

Objectif : accroissement du chiffre d’affaires de 5% l’an.

Pour être efficace, il faut que les objectifs soient :

- Cohérents (conformes aux buts de l’entreprise)


- Réalistes (ni trop, ni moins ambitieux),
- Hiérarchisés (classés par ordre de priorité)
Précis (pas vague, on doit savoir les responsables, les échéances de
réalisation, la quantité de matières premières nécessaires)

Les sous-systèmes de l’entreprise (décisionnels, informationnels,


opérationnels)

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Le Monde des Affaires

Fonctionnent en interaction et se régule en fonction des perturbations de


l’environnement pour atteindre l’objectif visé

D.-LES APPROCHES THEORIQUES DE L’ENTREPRISE


2.1 : La multiplicité des approches

 L’école classique : Elle voit l’entreprise comme une unité de


production avec des hommes exécutant les ordres donnés par des
dirigeants selon une rationalité d’optimisation pour atteindre un
objectif unique et universel : le maximum de profit.
 L’école des relations humaines : elle montre l’importance de la
motivation des individus. L’entreprise est une organisation
sociotechnique
 L’école de la décision : elle met l’accent sur le degré de
rationalité et la complexité du processus de décision dans les
entreprises. Mais compte tenu des objectifs des différents
partenaires une démarche de satisfaction minimale guide le
processus de prise de décision.
 L’école des contingences : elle montre qu’il n’ya pas de solution
unique universelle, il n’Ya qu’une solution satisfaisante dans un
contexte précis, compte tenu de la diversité et de complexité du
comportement des acteurs.
2.2 : La complexité du comportement des acteurs :

Acteurs Comportement guidé par :


- Dirigeants - Le pouvoir, la prise de décision.
- Actionnaires - Les dividendes financiers : montant et sécurité.
- Salariés - Salaires, sécurité de l’emploi, participation, condition de travail
- Clients - Satisfaction de leurs besoins : qualité, prix, image de marque.
- Syndicats - Défense des salariés, pouvoir syndical, avantages acquis.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

Considérer l’entreprise comme un système vivant, régulé, finalisé et ouvert sur son
envi rondement permet de porter sur elle un regard plus global. L’approche
systémique met en évidence le fait qu’une entreprise, unité de production et de
répartition, doit aussi s’analyser comme une organisation sociale où se rencontrent
des individus ou groupes, l’organisation. L’entreprise est également un système
politique, lieu de conflits, d’affrontement, d’opposition d’intérêts individuels
collectifs.

La diversité et l’hétérogénéité des situations, toutes les entreprises font face à des
problèmes très semblables, quel que soit leur taille, leur activité ou leur statut ; les
mutations de l’environnement économique, technologique, juridique et social,
l’augmentation accrue de la concurrence, les exigences croissantes des
consommateurs, la maitrise d’un environnement complexe et incertain obligent les
entreprises à repenser leurs modes de fonctionnement de manière radicale

16

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Le Monde des Affaires

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE
1. « L’entreprise libérée » T. Peters, éd. Dunod 1993
2. « L’entreprise réinventée » les éditions d’organisation 1995.
3. « Organisation et gestion de l’entreprise, édition Nathan, 1997
4. « Economie et gestion de l’entreprise » C. Busse Nault et M. Préfet
Editions Vuibert 1995 ;

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION
Dossier1 : QCM : L’entreprise et son milieu

 Q 1 : Quand est apparue la notion de développement durable ?


a) dans les années 50
b) dans les années 70
c) dans les années 80
d) dans les années 90

 Q2 : la charte de l’environnement a été promulguée


a) le 1er Mars 2005
b) le 1er Juin 2003
c) le 1er Mars 2006
d) le 1er Juin 2007

 Q3 : que signifie AEE ?


a) Agence Environnementale Ecologiste
b) Agence Européenne pour l’environnement
c) Association Européenne Ecologique

 Q4 : Quel est le jour décrété jour de la terre ?


a) 1er Janvier
b) 22 Mars
c) 22 Avril
d) 22 Janvier

 Q5 : Le 7 avril 1988, l’organisation mondiale de la santé organise une première journée Laquelle ?
a) Journée contre le SIDA
b) Journée sans voiture
c) Journée sans tabac
d) Journée sans alcool

 Q6 : La 1ère conférence internationale sur l’environnement s’est tenue en 1913 à :


a) Bruxelles
b) Paris
c) Berne
d) Genève

 Q7 : Qu’est-ce qui est essentiellement la cause de l’effet de serre ?


a) La fonte des glaces polaires
b) Le recours à la climatisation intensive
c) Les émotions de gaz carbonique
d) L’augmentation excessive du nombre de vaches

Dossier 2 : Exercice / Corrigés définitions des termes

1. Définir les termes suivants :


Environnement, Entreprise, biens, services, valeur ajoutée.
2. Pourquoi une entreprise est considérée comme une entité sociale ?
3. Présenter l’effectif de personnel comme un critère de classification des entreprises
4. Présenter le processus de répartition de la valeur ajoutée.

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Le Monde des Affaires

CHAPITRE 2 : LA TYPOLOGIE DE L’ENTREPRISE

INTRDUCTION GENERALE

Il n’est pas facile d’établir des distinctions ou des analogies suffisamment


claires

Pour obtenir une classification des entreprises. La raison en est


l’innombrable variété des activités dans la société. Cependant, pour des
raisons d’études, certaines caractéristiques homogènes permettant de faire
une classification.

Les différents types d’entreprises peuvent être classés en fonction de trois


critères qui sont : la forme juridique, la nature de l’activité et la taille de
l’entreprise.

Objectif Général

Ce cours a pour objectif général de vous familiariser avec le concept


d’entreprise et de son environnement.

Objectifs Spécifiques

Au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :

 Définir les formes d’entreprises et donner un exemple pour chacun ;


 Classifier les entreprises ;
 Donner les différents statuts juridiques des entreprises.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Section 1 : LA FORME JURIDIQUE:

Il faut distinguer ici de secteur privé de celle du secteur publique.

Paragraphe 1 : Les entreprises du secteur privé :

a)Les entreprises individuelles :

On les rencontre principalement dans l’agriculture, la pêche et les petits


services Elles se caractérisent par :

L’unicité du propriétaire, l’entreprise fait partie de son patrimoine au même


titre que ses autres biens. Une telle entreprise n’est pas autonome dans sa
gestion.

L’exploitant est seul responsable envers les tiers. Il ne faut pas non plus
oublier les entreprises artisanales où l’exploitant a une qualification
professionnelle généralement orientée vers la fabrication ou la réparation.
Dans une telle entreprise le nombre de travailleurs est inférieur à 10.

b) Les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL)

Contrairement à l’entreprise individuelle, le patrimoine personnel de


l’entreprise est séparé du patrimoine de l’entreprise. Par ailleurs la
responsabilité de l’entrepreneur est limitée au patrimoine de l’entreprise.

c) Les entreprises privées sociétaires :

Ce sont des associations de personnes où des associations de capitaux ou les


deus à la fois (sociétés intermédiaires telles les SARL).

La société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui


décident par un contrat, d’affecter à une activité des biens numéraires ou en
nature, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui
pourrait en résulter.
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Le Monde des Affaires

La société bénéficie de la personnalité morale, les associés peuvent


participer à sa gestion.

Les principales formes de sociétés commerciales représentées dans le


tableau ci-dessous :

Nombres d’associés Responsa Mode de Types de Nature de


bilité des gestion sociétés titres détenus
associés
Minimum Maxi
Sociétés en Pas de limite Un ou Société de Part ou titre
nom collectif 2 légale mais Total plusieurs personnes d’intérêt
(SNC) faible gérants
3
Un ou Illimitée et
Sociétés en 1 commandité Pas de limite Totale plusieurs solidairem En fonction
commandite Limitée gérants ent sur les du nombre
simple (scs) 2 Pas de limite aux désignés par biens de parts
commanditaire apports les pers.des détenus
s commandités associés
Sociétés en 1 commandité Pas de limite Totale Gérant Gérant
commandite Limitée désigné par associés En fonction
par action 2 Pas de limite aux les ou tiers du nombre
(SCA) Commanditaire apports commandités non de part
associés détenus
Sociétés à En fonction
responsabilité 2 50 Limitée Gérant Part social du nombre
limitée (SARL) aux associés ou de parts
apports tiers détenus
Société Conseil actions En fonction
anonymes 1 Pas de limite Limitée d’adm, PDG du nombre
(S.A) aux ou directoire d’actions
apports détenus

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

NB : les sociétés en commandite comprennent deux catégories de


personnes :

Les commandités : indéfiniment solidairement des dettes sociales (passifs de


l’entreprise). Ils se comportent comme dans une société de personnes.

Les commanditaires : ce sont les bailleurs de fonds, leur responsabilité est


limitée au montant de leurs apports.

A. Les autres formes de sociétés :


La société coopérative ou Mutuelle : ce type d’entreprise est essentiellement
basé sur des rapports sociaux et humains et non sur la recherche exclusive
du profit.

La société en participation : Ce type de société n’est pas immatriculé au


registre du commerce, elle n’a pas de personnalité morale et n’est pas non
plus soumise à publicité. Elle est soumise aux dispositions applicables aux
SNC. La responsabilité est limitée à celle des coparticipants.

Les Sociétés de fait : Lorsque des personnes physiques ou morales se


comportent comme des associés, sans avoir constitué une société selon les
principes de l’OHADA, on dit qu’il y a société de fait. Si l’une des sociétés
reconnues par l’acte uniforme de l’OHADA est détectée, on applique à la
société de fait, les règles applicables aux SNC.

- Le groupement d’intérêt économique : Il rassemble tous les moyens qui


permettent le développement de l’activité économique de ses membres,
son objectif immédiat n’est pas de réaliser ou de partager des bénéfices.
Il est soumis au régime fiscal des sociétés de personnes et peut être
constitué sans capital.

22

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Le Monde des Affaires

- La société à capital variable : la responsabilité est définie selon les termes


du statut.
- Les sociétés civiles : elles n’ont pas une forme commerciale, leur
réglementation s’apparente à celle des sociétés de personnes. Elles sont
nombreuses dans le secteur des activités libérales. Exemple : Société
civiles professionnelles de médecins, de notaires, d’avocats …
Les Associations : c’est une convention par laquelle plusieurs personnes
mettent en commun de façon permanente leur connaissance et leurs
activités dans un but autre que de partager des bénéfices.
Les entreprises privées connaissent certains types de regroupements.

B. Les types de regroupements d’entreprises :


Il s’agit de formes d’entreprises construites et de concentrations pour résister
à la concurrence ou pour accroître le chiffre d’affaires et les bénéfices grâce
aux effets de synergie. Les formes d’entreprises que l’on rencontre dans ce
cadre sont :

- La fusion d’entreprises : deux ou plusieurs entreprises disparaissent en


apportant leurs actifs pour constituer une nouvelle société.
- L’absorption : elle consiste pour une société à recevoir les actifs d’une
autre qui est dissoute.
La concentration horizontale : c’est le regroupement de deux ou
plusieurs entreprises exerçant le même métier. Ex : association de
boulangerie, de transporteur, etc. …
- La concentration verticale : c’est un regroupement d’entreprises
appartenant à la même filière (association de clients et fournisseurs)

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

- La concentration congloméra le : c’est un regroupement d’entreprises


exerçant dans des différents domaines dans un souci d’améliorer la
rentabilité des capitaux, en répartissant les risques sur plusieurs activités.
- Le trust : c’est un ensemble intégré d’entreprises sous une direction
unique, tendant à constituer un monopole.
- Les cartels : c’est une entente entre entreprises indépendantes pour
pratiquer une politique commune.
- Le holding : c’est une société financière qui définit les orientations
stratégiques
- Le consortium : c’est un groupement momentané d’entreprises
indépendantes pour réaliser une activité.
- L’entreprise multinationale : c’est une grande entreprise ayant son
siège dans un pays et qui dispose d filiales dans plusieurs autres pays.
- La filiale : c’est une entreprise créée par une multinationale dans un pays
autre que le pays de siège.
- La filière : c’est l’ensemble des étapes de la production qui permet de
passer de la matière première au produit fini qui sera vendu sur le marché.
- La succursale : c’est un établissement subordonné à un autre et qui
concourt au même objet, c’est le démembrement d’une entreprise dans un
même pays.

Paragraphe 2 : es entreprises du secteur public.


Ce type d’entreprises existe pour assurer de façon satisfaisante certains
services publics et contrôler certains secteurs stratégiques.
On dénombre parmi elles, les entreprises semi-publiques et les entreprises
publiques.

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Le Monde des Affaires

a)-Les entreprises semi-publiques


Ce sont des entreprises dont le financement et la gestion sont assurés
conjointement par l’Etat (ou ses représentants) et par des personnes
privées. Elles se subdivisent en deux catégories :
 Les sociétés d’économie mixte : leurs capitaux proviennent en partie
de l’Etat (ou des collectivités publiques), et en partie des personnes
privées.
 Les concessions : ce sont des entreprises crées par l’Etat, mais cédées
à un exploitant privé moyennant des redevances, dans des conditions
précises, appelées cahier de charges. Ex : la CIE
b)- Les entreprises publiques : Ce sont des entreprises dont
l’intégralité du capital est détenue par l’Etat, ce sont :

 Les régies directes : ce sont des exploitations à caractère économique


gérées directement par l’Etat et comportant parfois un monopole. Elles
sont soumises aux règles de la comptabilité publique. Les recettes et
les dépenses sont inscrites au budget de l’Etat ou de la collectivité
concernée. Ex : la Ran dans le temps
 Les EPIC (Entreprises Publiques à caractère Industriel et
commercial).
Elles bénéficient d’une grande autonomie financière et comptable.
 Les Entreprises Nationalisées : ce sont des entreprises privées qui
reviennent par la suite de droit ou de force à l’Etat. Elles gardent
généralement la forme de société anonyme et sont soumises aux règles
de la comptabilité privées. Elles sont dirigées par un conseil
d’administration.
Elles destinées à satisfaire les intérêts des sociétaires : il s’agit des
coopératives et des mutuelles.
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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Section 2 : Le Classement des Entreprises Selon les Secteurs et les


Branches.
- Le Secteur regroupe les entreprises ayant la même activité principale
- La Branche regroupe les fractions d’entreprises fabriquant une famille
homogène de produits (ici on divise chaque entreprise en autant d’unités
qu’il qu’Ilya d’activités). Ex : A Unilever, on a la branche du savon et
celle de l’huile.
- Une entreprise n’appartient qu’à un seul secteur, mais elle peut être
classée dans plusieurs branches suivant ses productions.
Une classification plus ancienne (classification de Colin Clark et de
Fourastié) retient trois secteurs selon l’intensité du progrès technique qui
s’y manifeste :
- Le secteur primaire : il est composé d’entreprises agricoles et
d’extraction.
Le secteur secondaire : il est composé d’entreprise industrielle.
Le secteur tertiaire : il est composé d’entreprise de services.
Le secteur quaternaire : actuellement, suite au remarquable essor des
nouvelles technologies de l’information et de communication : N.T.I.C
on parle du secteur quaternaire qui regroupe les entreprises travaillant
dans ce domaine.
Les activités d’une économie peuvent être regroupées suivant des filières
de production. Une filière intègre toutes les branches qui participent aux
étapes de production d’un ensemble de produits.
Exemple : La filière électronique regroupe toutes les branches
concourant à la fabrication des produits électroniques et dérivés.

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Le Monde des Affaires

C. LE CLASSEMENT DES ENTREPRISES EN FONCTION


DE LA TAILLE :

Le critère généralement retenu pour classer les entreprises est : - Le


chiffre d’affaires,

- Le bénéfice net,

- La valeur ajoutée,

- Le nombre de salariés.

- Les capitaux propres

Dans la pratique, les deux derniers critères sont les plus utilisés. La valeur
ajoutée et le nombre de salariés permettent de distinguer les PMI des grandes
entreprises.

a) Les PME-PMI: elles sont parfois vulnérables, car très souvent liées à
leurs dirigeants ou à cause de leur forte spécialisation, elles sont parfois
très dynamiques. Leur gestion est plus souvent patrimoniale.
b) Les grandes entreprises
- Leur degré élevé de diversification,
- Grande puissance financière,
- Une bonne organisation et une bonne rentabilité.
D. LA CLASSIFICATION SELON LE MODE DE PRODUCTION :
Cette classification est de John Woodward et permet d’expliquer de
nombreuses techniques de fonctionnement d’entreprise :

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

- Production unitaire ou par lot de petites tailles : artisanat, confection


sur mesure mais aussi réalisation d’un grand projet (exemple :
Tunnel sous la manche).
- Production en série : fabrication d’un grand nombre de biens identiques
ou similaire (exemple : la construction automobile.)
- Production en continue : les différentes étapes des processus de
fabrication s’enchaînent sans possibilité d’interruption (exemple :
centrale nucléaire).
- Le créateur d’entreprise peut choisir parmi un grand nombre de formes
juridiques : société anonyme, société en nom collectif, etc. et son choix
devra prendre en compte plusieurs critères, notamment :
 Le type d’activité
Certaines activités imposent le choix de la structure juridique. Les débits
de tabac, par exemple, doivent obligatoirement être exploités en entreprise
individuelle ou en SNC. Les sociétés de placement d’artistes du spectacle
ne peuvent pas être des sociétés anonymes.
 Le désir de s’associer
La volonté réelle de s’associer, de mettre en commun ses compétences,
connaissances, carnet d’adresse, etc., offre une garantie supplémentaire de
succès. Si on préfère diriger seul, sans rendre de comptes, il vaut mieux
choisir un statut de type entreprise individuelle ou EURL (entreprise
unipersonnelle à responsabilité limitée).

 La situation du patrimoine
Lorsque l’on a des biens personnels à protéger et / ou à transmettre, le choix
de la structure juridique prend toute son importance.

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Le Monde des Affaires

La constitution d’une société permet de distinguer son patrimoine


personnel de celui de l’entreprise et donc de protéger ses biens personnels
de l’action des créanciers de l’entreprise.

 Les besoins financiers


Si l’activité envisagée nécessite des moyens financiers importants, la
création d’une société moyenne peut se révéler nécessaire.

La gestion de l’entreprise

Certains types de sociétés imposent des règles contraignantes au dirigeant

Qui ne peut pas prendre des décisions importantes concernant la vie de la


société sans l’autorisation des associés.

D’autres, comme l’entreprise individuelle par exemple, laissant le dirigeant


agir comme il le souhaite, sachant que les choix qu’il fait engagé sa
responsabilité.

 Le régime social du dirigeant


Beaucoup de créateurs d’entreprises préfèrent être rattachés, pour la
protection sociale, au régime général des salariés et choisissent donc de créer
une société de type SARL. (Société à responsabilité limité) plutôt qu’une
entreprise individuelle qui les fera dépendre du régime des non- salariés.

 Le régime fiscal de l’entrepreneur et de l’entreprise.


De la structure adoptée dépendra le type d’imposition des bénéfices : impôt
sur le revenu ou impôt sur les sociétés.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

 La Crédibilité vis-à-vis des partenaires (banquiers, clients,


fournisseurs…)
Pour approcher certains marchés, pour obtenir des crédits, la création d’une
société avec un capital important est nécessaire.

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Le Monde des Affaires

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

Mots Clés à retenir

Secteur économique, primaire, secondaire, tertiaire, privé, public,


société à risque limité et illimité, secteur quaternaire

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1- Cohésion organisationnelle et illusion collective. Revue


française de gestion d’AMADO G. Juin, Juillet, Août 1988
2- La culture d’entreprise, une nouvelle stratégie patronale
(Les cahiers de l’iforep, n° 54, Mai 1988)
3- Benjamin coriat, Philippe messine et claude Quin. Entreprise
organisationnelle
4- Paul Belanger, Céline dé montagne (Montréal Mai 2005)

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Le Monde des Affaires

EXERCICES D’ASSIMILATION
 Exercices / QCM
LA TYPOLOGIE DE L’ENTREPRISE

QCM / UNE SEULE REPONSE EST POSSIBLE

Q1. Laquelle de ces formes juridiques ne correspond à une société de capitaux ?

a) S.A
b) SAS
c) Entreprise individuelle

Q2. Dans quel secteur classeriez-vous une entreprise de commerce électronique ?

a). secteur primaire

b). secteur secondaire

c) secteur tertiaire

Q3 : Un atout des PME / PMI

a). Leur taille qui leur permet d’adopter des modes de gestion très réactif

b. La simplicité des rapports sociaux,

c). Les PME /PMI sont souvent des entreprises franchisées ou sous-traitantes, ce qui est un avantage.

Q4 : La structure d’une entreprise :

a) Est le reflet de la culture dominante d’une entreprise,


b) Est toujours formalisée dans les statuts de création de l’entreprise,
c) Est un agencement particulier des organes de l’entreprise.

Q5 : La concentration d’entreprise a pour avantage :


a) L’absence de concurrence,
b) L’économie d’échelle,
c) De donner davantage de coût aux aliments.

Q6 : une Holding est :

a) Est une société mère dont l’activité est essentiellement financière,


b) Une entreprise qui a dépassé le cap des 100 ans,
c) Une entreprise transnationale.

Q7 : Les entreprises sont classées selon :


a) Le mode de fonctionnement, la forme juridique et la nature de l’activité
b) La forme juridique, la nature de l’activité et la taille,
c) Le système, la forme juridique, la nature de l’activité et la taille

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

DEUXIEME PARTIE : SAVOIR ENTREPRENDRE

CHAPITRE 3 : LE DEMARRAGE EN AFFAIRES

INTRODUCTION GENERALE
Jusqu’en 1960, les créations d’entreprises n’étaient pas analysées en elles-
mêmes. Il était admis que le savoir entreprendre était l’apanage de riches
héritiers, de travailleurs infatigables bénéficiant de concours heureux de
circonstances.
L’effondrement des empires industriels des années 1970, l’apparition et le
développement de PME très performantes, ont fini par faire percevoir le
savoir entreprendre non plus comme un don ou un héritage, mais plutôt
comme une démarche, une manière d’agir caractérisée par le degré de
maîtrise des techniques les plus élaborées du management moderne.
Ainsi pour Claude Servan Schneider « l’esprit d’entreprise n’est pas
seulement une variante du goût du risque et la capacité d’entreprendre un
trait de la personnalité. Entreprendre de nos jours c’est aussi et
principalement exercer une discipline dont les règles peuvent s’apprendre et
être systématiquement appliquées ».

L’objectif général de ce cours permettra à l’étudiant d’appréhender la


démarche du créateur, du gestionnaire et du décideur.

Objectifs spécifiques : au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable


de :

 Soutenir les mobilités professionnelles et de développer


l’entreprenariat,
 Repérer, étudier et évaluer la diversité des contenus,
 Décrire le processus de la démarche en affaires,

34

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Le Monde des Affaires

 Enumérer les différents types de motivations,


 Comprendre l’importance des décisions en matière d’affaires.

La nécessité de créer une entreprise dépend en grande partie de la


personnalité des fondateurs et de la pertinence de leurs idées

Section 1 : La démarche du créateur d’entreprise

Paragraphe 1 : Le profil du créateur d’entreprise

1.1. La personnalité du créateur


Créer une entreprise exige de nombreuses qualités humaines,
intellectuelles et relationnelles :

- Les qualités humaines : elles concernent le dynamisme,


l’enthousiasme, l’ambition, la rigueur, le goût du risque et la mobilité,
le sens de la responsabilité, le professionnalisme…
- Les qualités intellectuelles : ce sont la polyvalence des capacités,
l’esprit critique, le réalisme, l’esprit imaginatif…
- Les qualités relationnelles : il s’agit d’entretenir de bonnes relations
avec ses collaborateurs, ses supérieurs, ses homologues et ses
subordonnés. Ces relations doivent être fondées sur le respect mutuel
et la loyauté.
1.2. Les motivations du créateur
Elles sont nombreuses :

La nécessité : créée une entreprise est un bon moyen pour un chômeur de


retrouver du travail.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

L’attrait ludique : comme dans un jeu ou un sport, la création d’entreprise


met en avant l’esprit d’équipe, le goût du risque et le dépassement individuel
ou collectif du ou des créateurs.

Le dévouement à la cause de l’entreprise : Certains créateurs éprouvent


une véritable passion pour leur entreprise.

La recherche du pouvoir et de l’autonomie, l’accomplissement de soi, le


besoin de changer le cours des choses ou d’innover, la satisfaction
financière…

Section 2 : La naissance de l’idée

 Comment trouver l’idée ?


L’idée de base de la création d’une entreprise naît souvent de situation
fortuite : conversation, voyage, rencontre, lecture…elle peut également
provenir de l’observation de la vie économique quotidienne, de la
concurrence, du milieu du travail, de la réflexion des autres ou de
l’association avec eux, de l’achat de brevet ou licence…

 De l’idée au projet
Toute bonne idée n’aboutit pas nécessairement à un projet réaliste,
c’est pourquoi avant de déclencher le processus de création d’une entreprise,
il faut procéder à une étude de faisabilité qui peut conduire à modifier, à
affiner ou à abandonner le projet.

Paragraphe 2 : Le montage du projet

 Le dossier économique : il sert de support à toute négociation


avec les partenaires financiers, commerciaux, juristes. Il donne
des informations sur

36

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Le Monde des Affaires

les créateurs, leurs compétences, le projet, la vie du projet, les moyens


commerciaux, les moyens de production et les prévisions. C’est donc un
précieux outil de communication avec les tiers

 Le dossier financier
Il s’agit de toutes les informations permettant de dégager les besoins
financiers liés au démarrage de l’entreprise. Le montage financier doit
permettre de répondre aux quatre questions suivantes :

- Est-ce que l’entreprise va générer un montant suffisant pour couvrir les


charges entraînées par les moyens humains, matériels et financiers ?
- Le compte de résultat prévisionnel permet de répondre à cette question.
- L’équilibre initial entre besoins et ressources sera t-il préservé par la suite
après le bilan de départ ?
- Le besoin en fonds de roulement permet de répondre à cette question.
- Fonds de roulement = capitaux propres- actifs immobilisés.
- Les recettes encaissées tout au long de l’année vont- elles permettre de
faire face en permanence aux dépenses de la même période ?
- Le budget de trésorerie met en évidence l’équilibre ou le déséquilibre
entre recettes et dépenses.
- Toutes ces questions et les réponses qu’elles appellent, ne sont que le
début d’un long processus. Il faut sélectionner les organismes financiers,
discuté avec eux afin de les convaincre de la viabilité du projet.

 Le dossier juridique
Le choix d’une forme juridique (EURL, SNC, SARL, SA) est lourd de
conséquences pour l’entreprise comme pour les dirigeants.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Il conditionne notamment les perspectives d’évolution de l’entreprise, le


régime fiscal et social des dirigeants, l’étendu de la responsabilité des
apporteurs de capitaux. Il faut donc tenir compte de plusieurs éléments avant
d’arrêter le choix définitif de la forme de société. Ces éléments concernent
la taille de l’entreprise, les objectifs à long terme, le prestige et l’image des
dirigeants de l’entreprise, les formalités de constitution…

Les lois sur les sociétés en Côte d’Ivoire permettent aux entreprises de
changer de forme ou de statut social, 5 ans après le choix du premier statut.

2.1 : Le Lancement des Opérations

Le démarrage de l’activité n’est pas subordonné seulement à


l’accomplissement des formalités juridiques de constitution, il a des
exigences préalables.

2.2 : Au niveau du produit


Il faut fabriquer un produit qui a une certaine originalité par rapport aux
produits déjà existants. Lorsque le produit porte sur une innovation, le
promoteur doit veiller à sa protection en déposant un brevet.

Il faut ensuite maîtriser le marché : faire une étude du couple marché-produit


pour connaître le niveau de la demande sur les différents marchés, puis
connaître les concurrents (y a-t-il un produit de substitution ou des produits
identiques à celui qui est fabriqué ?

Avoir des objectifs commerciaux pour certains marchés (chiffre d’affaires)

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Le Monde des Affaires

2.3 : Au niveau de l’organisation


Trois fonctions essentielles sont généralement exercées dans les
entreprises : la fonction technique, la fonction commerciale et la
fonction administration.

Le profil des dirigeants de ces fonctions doit avoir été rigoureusement défini
et l’étendue de leur responsabilité précisée.

Paragraphe 3 : Les formalités de constitution

Elles sont au nombre de trois :

a) Les formalités d’ordre juridique


Elaboration des statuts (ils définissent le règlement et le mode de gestion de
l’entreprise).

Choix du nom de l’entreprise

Immatriculation au registre du commerce et publication au journal officiel.

b). Les formalités d’ordre social

Déclaration et immatriculation aux services de la sécurité sociale (CNPS)

Déclaration à l’ouverture à l’inspection du travail.

Adhésion à la médecine du travail.

c). Les formalités d’ordre fiscales :

Déclaration d’existence au service des impôts,

- Faire parapher les livres comptables, le livre de paie et le livre d’inventaire.

Dans le fonctionnement de l’entreprise, des difficultés subsistent parfois et


tiennent en général à la nouveauté du produit, à sa forme mais aussi aux
habitudes de consommation de la clientèle. C’est pour cette raison qu’il ne
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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

faut pas s’attendre tout de suite à des profits importants. Mais si les
difficultés persistent, l’entreprise peut tomber en faillite.

3.1 : La Gestion des Entreprises en Difficultés.

3.2 : Les causes des défaillances des entreprises

Dans la plupart des cas, les causes des difficultés des entreprises, se
retrouvent dans leur environnement (mauvaise conjoncture économique,
manque de débouchés, concurrence). En effet, lorsque l’entreprise est
soumise une forte dépendance ou à une forte concurrence ou encore
lorsqu’elle accroît difficilement ses moyens financières, elle devient
vulnérable et s’expose de fait à la faillite.

3.3 : La prévention des défaillances

Parmi les méthodes de prévention des défaillances, on trouve :

Le règlement à l’amiable : il consiste à négocier avec les créanciers et les


débiteurs de l’entreprise. Ces négociations peuvent porter sur le
rééchelonnement des dettes (leur règlement différé dans le temps), leur
transformation en capital, ou encore l’exigence pour des clients d’un
règlement précoce.

Le droit d’alerte : il consiste pour l’Etat ou les syndicats, à saisir le chef


d’entreprise afin d’attirer son attention sur les conséquences d’un évènement
menaçant l’avenir de l’entreprise.

Le calcul de certains ratios significatifs et leur comparaison avec les


entreprises de la même branche ou du même secteur (ratio d’endettement,
ratio de rentabilité…)

40

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Le Monde des Affaires

Lorsque des possibilités de redressement existent, l’entreprise peut continuer


son exploitation, dans le cas contraire, celle-ci nomme un liquidateur qui doit
vendre l’actif pour régler le passif.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

Créer une entreprise n’est pas chose aisée, il faut suffisamment du temps,
d’énergie et surtout des idées. Le créateur doit être crédible, organisé,
puis avoir une démarche claire et compréhensible pour tous.

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Le Monde des Affaires

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

 Revue étrangères
 le dirigeant
 capital
 management
« Dictionnaire de l’économie et des sciences sociales

J.Y Capul et O. Garnier, édition, Nathan 1993

Haute performance C. Garfield, l’expression hachette, 1992

La gestion dynamique : théorie et cas : P. Bergeron, édition G. Morin, 1995

Lien voir scholarvox

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EXERCICES D’ASSIMILATION

QCM : le démarrage en Affaires / Plusieurs réponses possibles


 Manager consiste à :
a) tenir la comptabilité
b) optimiser les décisions sous contraintes,
c) coordonner les efforts des membres d’un groupe pour atteindre les objectifs
visés.
 La réussite d’un projet dépend :
a) uniquement du manger
b) uniquement de l’entrepreneur
c) de la complémentarité des actions de l’entrepreneur et du manager.
 L’intuition est la qualité essentielle :
a) du manager,
b) de l’entrepreneur,
c) du juriste
 La démarche managériale se caractérise par :
a) des décisions spontanées
b) des décisions fruit d’une démarche rationnelle,
c) des décisions correctives
 Si les objectifs visés ne sont pas atteints, le manager :
a) s’efforce de limiter ses responsabilités,
b) cherche les raisons des écarts,
 L’étude de marché vise à :
a) déterminer la clientèle potentielle
b) déterminer la situation des concurrents
c) déterminer le montant des capitaux nécessaires pour une décision
 En Côte d’ivoire, la consommation moyenne d’eau par habitant est d’environ
150 litres par :
a) Jour
b) semaine
c) quinzaine
d) mois
 Une fuite non réparée sur un robinet intérieur de réservoir de chasse d’eau peut
entrainer :
a) un dégât des eaux dans les logements intérieurs
b) une intervention à la charge du bailleur,
c) une perte d’eau pouvant atteindre 200 m3 dans une année
d) une usure prématurée des installations sanitaires.

44

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Le Monde des Affaires

CHAPITRE 4 : LA DEMARCHE DU DECIDEUR,


INTRODUCTION GENERALE
DU GESTIONNAIRE ET LA PRISE DE DECISION

La vie de tous les jours en entreprise exige du gestionnaire, la prise de


nombreuses décisions. Ces décisions tiennent compte de l'avenir plus ou
moins lointain de l'entreprise. C'est à ce niveau qu'intervient le décideur à
qui il revient de jouer le rôle de visionnaire, car de ses perspectives,
dépendent à la fois, la croissance et la survie de l'entreprise.

Objectifs spécifiques

Au terme de ce chapitre, l’étudiant (e) doit être capable de :

 comprendre l’importance des décisions en matière de gestion,


 décrire le processus de décision,
 comprendre le mécanisme de certains outils d’aide à la prise
de décision
 expliquer la notion d’objectif, de mission, de politique et de
stratégie
 la durée
 soutenir les mobilités professionnelles et de développer
l’entreprenariat.
Section 1 : la démarche du décideur:

La démarche du décideur sur l'identification des objectifs à long terme


(études prospectives) de l'entreprise.

En se fondant sur le passé, le présent et l'environnement de l'entreprise, le


décideur peut se faire une idée du futur de celle-ci en analysant les points
suivants :
45

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Paragraphe 1 : La spécificité de l'entreprise

Il n'existe pas deux entreprises identiques, chaque entreprise est caractérisée


par un passé qui lui est propre, des valeurs partagées, une certaine notoriété
aux yeux des clients et partenaires que le décideur doit prendre en compte.

1.1 : La situation actuelle de l'entreprise :


Ici on procède à un constat des forces, des faiblesses, des risques mais aussi
des opportunités de l'entreprise par rapport à ses concurrents. Ce diagnostic
se fait aux niveaux suivants :

- Humain (qualification du personnel, sa motivation et climat social).

- Technique (état des techniques, possibilités d'innovation).

- Commercial (politique commerciale, force de vente).

- Financier (rentabilité, capacité d'endettement, réserves financières)

1-2 : L'environnement de l'entreprise

L'entreprise s'inscrit également dans un environnement et se caractérise par


une culture (une histoire) et une image :

L’histoire de l'entreprise : la connaissance du passé apparaît de plus en plus


comme un instrument au service du décideur, car il lui permet de tirer les
conséquences des échecs et des succès des années antérieures.

L'image de l'entreprise : Elle rassemble les représentations mentales, les


croyances ou les connaissances liées à l'entreprise ; il s'agit donc de
l’ensemble des perceptions que le public a des produits ou des services
fournis par l’entreprise (en termes de prix ou de qualité)

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Le Monde des Affaires

La réglementation en vigueur (lois, possibilité d'avoir des subventions) et


la situation du marché (part de marché de l'entreprise, comportement de la
clientèle).

1.3. La personnalité du décideur :

Dans cette démarche, la personnalité du décideur n'est pas à négliger. Le


dirigeant ambitieux, de par son goût du risque peut conduire l'entreprise vers
des succès ou des échecs, alors que le dirigeant prudent peut faire progresser
l'entreprise avec beaucoup de précautions.

En somme, cette analyse permet d'apprécier le futur ou de définir un "futur


souhaité" pour l'entreprise

Section 2 : LA DEMARCHE DU GESTIONNAIRE:

Il revient au gestionnaire de mettre en œuvre les principales orientations


stratégiques définies par les décideurs, en suivant la vie quotidienne de
l'entreprise. Pour atteindre ses objectifs, le décideur doit disposer de
certaines compétences qui lui permettent d'adopter une méthode rationnelle
de travail.

2-1. Les compétences du gestionnaire :

Elles sont en général de trois ordres :

II doit être un organisateur : il doit coordonner les activités de l'entreprise,


en faisant une bonne répartition du travail (homme et matériel).

Il doit être un bon dirigeant : il doit détenir le pouvoir et l'autorité nécessaire


pour gérer les travailleurs qui sont sous sa responsabilité. Il doit adopter des
stratégies de motivation des travailleurs pour les amener à bien faire leur
travail (primes, avantages divers).

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Il doit être un contrôleur : Il doit contrôler les travailleurs puis se rassurer


que les objectifs fixés sont atteints, dans le cas contraire, il doit apporter les
corrections nécessaires.

2-2. La méthode de travail du gestionnaire :

Le gestionnaire doit disposer d'un système d'information fiable. Par ce


moyen, il peut détecter en temps réel les difficultés mais aussi les
opportunités de l'entreprise (situation du marché, nouvelles méthodes de
production...).

Définition claire des objectifs de l'entreprise en tenant compte de leurs


interdépendances. Par exemple les objectifs de croissance de l'entreprise
peuvent nécessiter que les travailleurs soient recyclés. De même au critère
économique de rentabilité, doit être associé un critère social qui tient compte
de la situation du salarié, car dès que les travailleurs n'adhèrent pas à une
décision celle-ci est d'emblée vouée à l'échec. Les objectifs clairs sont faciles
à exécuter.

Prendre en compte les contraintes financières techniques environnementales.


Les solutions possibles doivent être élaborées dans le cadre de ces
contraintes.

Le suivi et l'exécution des décisions : il peut concerner plusieurs


responsables et s'étendre sur plusieurs périodes selon l'importance de la
tâche.

Le contrôle des résultats : les objectifs en matière de gestion sont fixés sur la
base de résultats prévisionnels (escomptés) qui peuvent être qualitatifs,
quantitatifs ou mixtes.

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Le Monde des Affaires

Ex : Rationaliser les achats afin de réduire de 4%les coûts de production


(résultat quantitatif).

Assouplir les horaires de travail afin de satisfaire aux aspirations des


travailleurs (résultat qualitatif).

La décision de prendre en compte une proposition des travailleurs concernant


le processus de production peut réduire les charges de l'entreprise de 8% et
améliorer les conditions de travail (résultat mixte).

La confrontation des résultats obtenus à ceux espérés permet de contrôler


l'efficacité des mesures et leur application.

Conclusion :

En définitive l'action du décideur ou gestionnaire dans l'entreprise a pour


finalité de mettre sur le marché, des produits de qualité au meilleur prix, tout
en permettant l'épanouissement des travailleurs.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

Notre société est influencée par un ensemble de structures organisationnelles comme


les écoles
Les écoles primaires et secondaires, les universités, les hôpitaux, les équipes de
foot………
Toutes ces organisations ont des points en commun .On y trouve plusieurs personnes
« les Gestionnaires » visant des buts communs, en utilisant des ressources pour
atteindre les buts visés
La définition stipule que la nature même de la gestion est de s’assurer que les
personnes d’une organisation sont utilisées de façon optimale.

 Economie : comment obtenir les ressources au moindre coût par une analyse
avant d’investir et de dépenser
 Rendement : Comment exploiter les ressources de la façon la plus adéquate
pour atteindre de plein rendement ?
 Efficacité : comment atteindre le mieux les objectifs de l’entreprise ?
 Les principales compétences requises pour créer puis développer une
entreprise performante peuvent s’énoncer comme suit :
 Un ensemble de connaissance ou savoir, un ensemble de compétences
techniques ou savoir- faire, un ensemble de qualités personnelles personnalité

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Le Monde des Affaires

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

Revue étrangères
 le dirigeant
 capital
 management
« Dictionnaire de l’économie et des sciences sociales

J.Y Capul et O. Garnier, édition, Nathan 1993

Haute performance C. Garfield, l’expression hachette, 1992

La gestion dynamique : théorie et cas : P. Bergeron, édition G. Morin,


1995

Voir lien Scholarvox

51

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION
EXERCICES d’application : Questions Réponses
Exercice 1 : Le Profil de l’entrepreneur
1) Que signifie la notion d’entrepreneuriat ?
2) Quel est le profil de l’entrepreneur ?
Exercice 2 : La création d’entreprise
1) Commenter le tableau de la création d’entreprise en France ?
2) Selon vous, quels peuvent être les facteurs contextuels ou personnels favorisant la
création d’entreprise ?
3) Qu’apporte la création d’entreprise à l’ensemble de la collectivité ?
Exercice 3 : Que couvre le fait d’entreprendre ?
1) Qu’est-ce qu’une démarche entrepreneuriale ?
2) Quels sont les enjeux de la logique entrepreneuriale ?
Exercice 4 : Un Ex-Zéro dans la cours des Grands
1) Sur quel besoin repose, à l’origine la création de l’entreprise ?
2) Quelle évolution a connu cette entreprise ? Avec quelle implication ?
3) Selon vous, que signifie avoir un état d’esprit entrepreneurial ?
Exercice 5 : France TV va créer une chaine d’information numérique
1) Quelle est la finalité de France TV ?
2) Quels moyens utilise-t-elle pour mettre en œuvre sa mission de service public ?
Exercice 6 : L’organisation et la gestion efficace d’une entreprise
1) Rappeler les notions d’efficacité et d’efficience
2) Comment une entreprise peut- elle optimiser l’efficience et l’efficacité ?
3) Quels sont les résultats attendus par cette démarche d’optimisation ?
Exercice 7 : Les structures modernes se caractérise par :
a) Flexibilité,
b) Rigidité,
c) Chevauchement des tâches
d) Organisation horizontale
e) Gestion par objectif,
f) Difficulté de communiquer entre les niveaux
Exercice 8 : prendre une décision dans l’entreprise c’est :
a) Manifester un pouvoir et une autorité,
b) Choisir la bonne solution pour réduire l’incertitude,
c) être sous tutelle,
d) chercher à changer la situation actuelle par une autre désirée.
Exercice 9 : Que doit prendre en compte la prise de décision ?
a) de l’environnement de l’entreprise,
b) de l’organisation de l’entreprise
c) du caractère urgent ou non du problème à résoudre
d) du niveau institutionnel
e) du niveau opérationnel.

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Le Monde des Affaires

TROISIEME PARTIE : LE FONCTIONNEMENT DE


L'ENTREPRISE

CHAPITRE 5 : LA VISION MARKETING ET


LA SATISFACTION DES CLIENTS

INTRODUCTION GENERALE
Dans les économies contemporaines les entreprises ne produisent plus avant
de chercher à vendre. La tendance actuelle est que, les entreprises ne
produisent que ce qu'elles sont quasiment sûr de vendre. Ce changement de
vision fait de la connaissance préalable des besoins des consommateurs et la
préparation des actions commerciales, des éléments essentiels de la vie des
entreprises.

L’objectif général de ce cours permettra à l’étudiant d’appréhender la vision


marketing et la satisfaction des clients.
Objectifs spécifiques
Au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
 Identifier les relations de pouvoir entre les acteurs,
 Acquérir une connaissance générale des débats et des différents
courants théoriques qui ont ponctué l’évolution des théories de
l’organisation
 Permettre aux étudiants de comprendre les différents aspects de
l’entreprise.

53

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Section 1 : LA CONNAISSANCE DU MARCHE ET DE SON


ENVIRONNEMENT:

1-1. La mercatique :
a)- Définition :
La mercatique (en anglais Marketing) est l'ensemble des actions ayant pour
objectif de prévoir, de constater, de stimuler, de susciter ou de renouveler les
besoins du consommateur et de réaliser l'adaptation continue de l'appareil
productif et de l'appareil commercial d'une entreprise aux besoins ainsi
constatés.

L'esprit mercatique est lié à la prise de conscience que l'entreprise dépend


fortement de l'extérieur (le marché, les concurrents, les médias...).

 La logique mercatique :
Les actions mercatiques tiennent principalement aux démarches suivantes :

Etudier le marché.

Définir le produit ou le service adapté aux attentes des consommateurs (sans


client une entreprise ne peut pas survivre).

Déterminer le prix de vente de ses produits.

Choix des canaux de distribution.

Assurer la publicité et la promotion.

Réaliser la vente et l'après-vente ou

La logique mercatique permet de définir les activités de l'entreprise à partir


des besoins solvables du marché :

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Le Monde des Affaires

Dans la logique d'écoulement de la production, le marché est supposé


absorber ce qui est produit. C'est une logique d'économie de pénurie. La
vente n'est pas une activité en soi. L'attention est concentrée sur les
problèmes de production, l'entreprise ne se préoccupe pas du marché.

Dans la logique de vente, l'entreprise cherche à vendre sa production en


cherchant des clients. La vente devient une activité spécifique qui permet de
faire acheter la production. Le marché est le point d'aboutissement du cycle
de production.

Dans la logique mercatique, l'entreprise étudie le marché pour identifier des


besoins non ou mal satisfaits. Le produit ou le service n'est défini à partir de
cette étude. Le marché est le point de départ du cycle de production au lieu
d'être seulement l'aboutissement comme dans la logique de vente. La
production est un détour pour pouvoir satisfaire le besoin identifié. L'attention
est concentrée sur le marché, ses besoins, ses réactions.

La démarche mercatique consiste donc à étudier le marché pour agir :


identifier les besoins, anticiper leurs évolutions afin de définir les politiques
commerciales les mieux adaptées.

1-2. Le marché :

Le marché est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande de biens et


services, c'est aussi tout accord entre vendeur et acheteur en ce qui concerne
les quantités et les prix

Pour le mercaticien le marché se définit toujours par rapport à un produit, à un


groupe de produits ou à une entreprise.

La mise en œuvre de ce concept exige la connaissance précise des


composantes du marché et son découpage.
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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Pour affiner la connaissance du marché l'entreprise distingue :


- L'acheteur (celui qui paie le produit) et le consommateur (celui qui utilise
le
- produit) qui ne sont pas toujours la même personne. Ex : Jouets pour
enfants.
- L'acheteur du réseau de distribution et l'acheteur final qui n'ont pas les
mêmes besoins.
Ex : Le grossiste et le consommateur final

- Le client actuel (déjà utilisateur du produit) et le client potentiel


susceptible de consommer le produit dans un avenir plus ou moins proche
(non consommateur absolu ou relatif du produit).

Ex : Les clients des concurrents.

OU [a)

a)- Les composantes du marché :

Le marché se compose de l'environnement technologique, culturel,


institutionnel, démographique et économique. La prise en compte de cet
environnement permet d'anticiper les évolutions dans les différents domaines
mentionnés ou de s'adapter si possible.

On note également les intervenants du marché que sont les consommateurs,


les distributeurs et les concurrents.

Il faut connaître enfin ceux qui interviennent sur le marché tels les
consommateurs dont il faut connaître les besoins, les prescripteurs (pour les
produits pharmaceutiques vendus sur ordonnance), les distributeurs
(supermarchés, petits commerces) et les concurrents.

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Le Monde des Affaires

b)- Le découpage du marché :

Le marché d'une entreprise est l'ensemble des consommateurs qui sont


intéressés par le produit de celle-ci. Découper le marché, c'est diviser ou
repartir cet ensemble de consommateurs en fonction de critères qui
permettent d'adapter au mieux les produits à la clientèle visée. Ce découpage
facilite les prévisions en ce qui concerne le chiffre d'affaires et les
investissements de l'entreprise. Il existe toutefois deux types de découpages
du marché : Le découpage traditionnel et le découpage moderne.

c)- Le découpage traditionnel :

- Les non-consommateurs absolus : ils n’achètent pas le produit ou le


service pour des raisons d’ordre physique, psychologique ou moral.
- Les non-consommateurs relatifs : ils ne consomment pas actuellement
le produit pour des raisons de surfaces financières ou d’ignorance du
produit ou encore parce que le produit n’est pas mis à leur disposition.
- Les consommateurs actuels de l’entreprise qu’on fixe comme objectif
de prendre aux concurrents.
- Les consommateurs de la concurrence sont ceux que l’entreprise peut
arracher par une politique d’intéressement.
- Le marché potentiel est constitué des clients actuels de l’entreprise
qu’il faut conserver, des non-consommateurs relatifs qu’il faut
transformer en consommateurs effectifs et des consommateurs de la
concurrence qu’il faut attirer.
d) Le découpage moderne

Pour tout produit, il existe un marché principal, mais les études mercatiques
doivent permettre de connaitre tous les autres marchés qui ont des liens avec
ce marché principal dont la découverte est faite par un laboratoire de
57

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

pharmacie qui pratique un prix relativement élevé, alors que les acheteurs de
brevets fabriquent et vendent le produit à un prix relativement bas.

En somme, le découpage du marché selon les modèles étudiés permet à


l'entreprise de mieux adapter sa production à la demande. Ce découpage peut
également conduire à la segmentation du marché en groupes homogènes
constitués de consommateurs ayant les mêmes caractéristiques d'âge, de
sexe, de niveau socioculturel et de style de vie

Paragraphe 1 : LES ACTIONS MERCATIQUES:

La démarche mercatique consiste dans un premier temps à étudier le marché


que l'entreprise souhaite conserver, agrandir ou conquérir. La réalisation de
cette étude suppose la recherche d'informations qui peuvent être internes à
l'entreprise (rapports de représentants, les réclamations de clients, les
statistiques du chiffre d'affaires...) ou externes (informations auprès des
ministères, des chambres de commerce et d'industries, dans les revues...).

A défaut de ces informations dites secondaires, l'entreprise peut également


réaliser des enquêtes sur des échantillons temporaires ou permanents (panel)
ou faire des études de motivation pour mieux connaître le comportement
psychologique des consommateurs.

Mais tout cela ne peut suffire à amener les consommateurs à faire des choix
commerciaux, le plan de marchéage (ou marketing-mix) permet de
coordonner de manière cohérente les actions marketing suivantes qui sont
susceptibles de stimuler la consommation : Les politiques du produit, du
prix, de la distribution, de la vente et de la communication.

58

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Le Monde des Affaires

La politique du produit (Que vendre et à qui ?) :

Ces questions permettent de définir les gammes de produits répondant aux


besoins du consommateur dans les créneaux que l'entreprise a décidé de
couvrir. Cependant, tout comme les
êtres humains, les produits ont un cycle de vie : ils naissent se développent
et après une phase de maturité permettant à l'entreprise de dégager
d'importants bénéfices, ils disparaissent pour faire place à d'autres

Chiffre

D’affaires

Temps
- La phase de lancement :
- La phase de croissance :
- La phase de maturité :
- La phase de déclin :

1.3. La politique du prix (à quel prix vendre ?Déterminer le


prix de ses produits est une décision importante pour
l'entreprise. Elle le fait en tenant compte de ses objectifs
mais aussi de ses contraintes (considérations économiques et
psychologiques.)

59

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

a) - Les objectifs de l'entreprise


- L'objectif de conquête des parts du marché oblige l'entreprise à fixer
les prix à un niveau relativement faible en fonction des effets attendus
sur le volume des ventes. La politique du prix dans ce cas est dite de
pénétration du marché.
- L'objectif de rentabilité oblige l'entreprise à fixer les prix à un niveau
relativement élevé afin d'obtenir le plus grand bénéfice possible quel
que soit le volume des ventes. Dans ce cas, c'est une petite partie du
marché potentiel qui peut être satisfait : C'est la politique d'écrémage
du marché
b)- Les contraintes :

Elles peuvent être :

- Juridiques : Elles visent à garantir une concurrence saine et loyale par


la réglementation en matière de prix et de technique de vente
(interdiction des ventes à perte, réglementation des soldes ou des
foires de liquidation, blocage de certaines marges bénéficiaires surtout
pour les produits de grandes consommation...).
Liées à la concurrence : Les prix des entreprises concurrentes peuvent
infléchir la politique de l'entreprise car très souvent, pour le
consommateur, le prix est le reflet de la qualité.
- Les coûts initiaux de production ou d'approvisionnement : Ils
influencent la fixation des prix.
- La demande du produit : Il faut tenir compte de l'élasticité prix du
produit vendu, c'est à dire de la réaction des consommateurs suite à
une variation des prix.

60

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Le Monde des Affaires

- L'ensemble de ces contraintes oblige les entreprises à procéder à des


sondages afin de déterminer le prix d'acceptabilité ou prix
psychologique.
Section 2. La politique de distribution et la force de vente :

a)- La politique de distribution (Où vendre) :

La politique de distribution permet d'optimiser le choix des canaux de


distribution en fonction de la nature du produit.

Le canal de distribution est le chemin parcouru par le bien pour aller du


producteur au consommateur final. L'ensemble des canaux constitue le
circuit de distribution comprenant les différents intermédiaires (grossistes,
demi-grossistes, les détaillants, les grandes surfaces...). Les fonctions
principales de la distribution sont: Le transport, le stockage, le
fractionnement, l'assortiment (présenter à un même intermédiaire
plusieurs sortes de produits pour lui offrir un choix plus large), l'information
(suggestions et réactions des clients).

Compte tenu du nombre d'intervenants entre le producteur et le


consommateur final on peut déterminer les canaux longs (plus de deux
intermédiaires), les canaux courts (un intermédiaire) et les canaux ultra-
courts (aucun intermédiaire).

Le choix des canaux de distribution doit se faire en tenant compte de la nature


des produits à distribuer, de la dispersion de la clientèle, de la fréquence de
ses achats, des concurrents et de la réglementation en matière de commerce.

61

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Au regard de ce qui précède, trois stratégies possibles peuvent être adoptées


dans la diffusion du produit :

La distribution intensive : le produit est distribué par un grand nombre de


vendeurs (les produits de première nécessité et produits périssables).

- La distribution sélective : le choix porte sur un nombre limité de


distributeurs dans une zone donnée en fonction de l'image que le producteur
veut donner à ses produits.

La distribution exclusive : Ici, le choix porte sur un distributeur qui aura


le monopole de la vente dans une zone donnée.

b)- La force de vente :

C'est l'ensemble du personnel commercial qui assure la stimulation, la


réalisation de la vente et de l'après-vente. Elle constitue le dernier maillon de
la chaîne commerciale, car elle est contact direct avec les consommateurs.
Elle joue quatre rôles : Un rôle de prospection, de vendeur, de suivi (service
après-vente) et un rôle de communication et d'information de l'entreprise.

La force de vente couvre les professions commerciales suivantes :

Le preneur d'ordre : agent commercial chargé d'achalander les rayons.

Le vendeur en magasin : agent commercial qui représente le produit ou la


marque dans une zone donnée).

Le marchandiseur vendeur qui peut conseiller sur l'installation et la mise en


place des rayons.

Le technico-commercial : vendeur de produits techniques nécessitant des


conseils d'installation et de fonctionnement.

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Le Monde des Affaires

Paragraphe 2 : La politique de communication (Comment vendre ?) :

Elle est constituée de trois éléments :

a)- La publicité :

C'est l'ensemble des actions destinées à informer le public afin de le


convaincre à acheter un produit ou un service. Pour ce faire différents
supports sont utilisés : les supports écrits, visuels et audiovisuels.

b) - La promotion :
Si la publicité cherche à attirer le client vers le produit, la promotion quant à
elle -, pousse le produit vers le consommateur par divers procédés : la vente
avec prime, les I jeux, les réductions de prix, les essais ou échantillonnages,
les animations sur les lieux - de vente...

c)- Le sponsoring ou parrainage :

Dans sa stratégie globale de communication, l'entreprise peut privilégier les


actions culturelles et sportives. Elle peut même participer à de grandes causes
nationales ou internationales. Dans le sponsoring l'entreprise attache son
nom à un événement qu'elle finance en partie ou en totalité.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

L'activité commerciale de l'entreprise est donc multiforme. Mais à tous


les niveaux, son credo doit être de forger à l'intérieur comme à l'extérieur
de l'entreprise, une image cohérente et forte préalable au succès et à la
survie de celle-ci.

NB : - Etudes documentaires: C'est le fait de se procurer des informations


auprès des organismes publics (ministère des finances, du commerce,
direction de la statistique...) ou privés (syndicats patronaux, chambre de
commerce, presse économique...).

Les facteurs cognitifs rationnels: le consommateur agit sur la base


d'informations à partir desquelles il procède à une analyse des différentes
actions susceptibles de conduire au même but.

Le fractionnement : il permet au producteur de vendre en quantité


importante à des intermédiaires successifs qui réduisent progressivement
les lots à des tailles correspondant aux besoins du client suivant jusqu'à
l'acheteur final

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Le Monde des Affaires

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

 Bouba Olga O. économie de l’entreprise, édition, points, 2003


 Boyer, A. Hirigoyen, G. Thépot, les fondamentaux de
l’entreprise.
 Bressy, G. Konkuyt, Ch. Economie d’entreprise, édition Sirey
2006
 Combemale, P. comprendre l’entreprise, Armand Colin, 2005
 Darbelet, M. économie d’entreprise, Foucher, hellnegel, 2000
 Sopamot , R. organisation et gestion des entreprises Dunod.

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EXERCICES D’ASSIMILATION
EXERCICES et QUIZ : trouver la ou les bonnes réponses suivantes :
Dossier 1 : Comment définir l’entreprise ?
a) Est une communauté humane,
b) Une fonction sociale essentielle,
c) L’entreprise mobilise et rémunère du travail et du capital.
Dossier 2 : Quels sont les principaux objectifs économiques de l’entreprise ?
a) Rentabilité,
b) Conquête de marché
c) Profit,
d) Assurer l’épanouissement humain
e) Permettre de réguler les activités non polluantes.
Dossier 3 : Qu’est-ce que la production ?
a) Transformation des ressources conduisant à la création des biens et services
b) La combinaison du travail, du capital technique et consommations intermédiaires
c) La condition préalable à toute activité de l’entreprise
d) Une étape pour la réalisation des objectifs sociaux de l’entreprise
Dossier 4 : parmi les auteurs suivants, lequel ou lesquels ont a…… l’entreprise, regroupe son
organisation et son rôle.
a) FAYOL
b) MASLOW
c) HERZBERG
d) KEYNES
e) FRIEDMAN
Dossier 5 : Le marché est :
a) Le lieu de confrontation de la demande et de l’offre des biens et services,
b) Le de rencontre des clients,
c) Le de rencontre des chefs d’entreprises et des acheteurs,
Dossier 6 : le marketing mix regroupe
a) La politique de prix et de produits
b) La politique de prix, de produit, de communication et de distribution
c) Les politiques de prix, de produit, de communication et de vente
Dossier 7 : la force de vente est constituée de :
a) L’ensemble des clients et des vendeurs
b) L’ensemble des personnes impliquées dans la vente et la fabrication du produit,
c) Personnel impliqué dans la vente des produits et en relation directe avec les acheteurs
Dossier 8 : le cycle de vie du produit :
a)
b)
c)
d)
Dossier 9 ; les principales fonctions de distribution :
a)
b)
c)
d)
e)
Dossier 10 : la politique de communication
Enumérer les trois éléments de la communication
a)
b)
c)

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Le Monde des Affaires

CHAPITRE 6 : L'ENTREPRISE ET SON FINANCEMENT

INTRODUCTION GENERALE

La vie de l'entreprise engendre des besoins de financement en raison des


investissements à réaliser et des exigences financières de l'exploitation
courante. Dans ce cas, le financement d'une entreprise va consister à trouver
les fonds nécessaires à son fonctionnement. Ces fonds (ou ces moyens)
seront utilisés pour : Financer ses divers besoins, maintenir son équilibre
financier, alimenter sa trésorerie.

Ce cours a pour objectif général de se familiariser avec le concept


d’entreprise et de son financement.

Objectifs spécifiques

Au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :

 Analyser les besoins de financement,


 Appréhender le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement

Section 1 :L'ORIGINE DU BESOIN DE FINANCEMENT

 Principe général ;
L'entreprise doit engager des frais (de nature diverses) qu'elle devra le plus
souvent payer avant d'avoir encaissé les recettes générées par l'élément
concerné (achat d'une machine-outil par exemple). Le besoin de financement
naît de ce décalage dans le temps entre les paiements, et les encaissements.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

1 -1. L'analyse des besoins de financement :

La durée et la nature de l'élément à financer permet d'affiner l'analyse du


besoin de financement :

Le critère temporel : la durée du besoin de financement (court terme pour


financer l'exploitation courante ou long terme pour financer la croissance).
Les sources de financement devront avoir des durées comparables aux
besoins (condition de l'équilibre financier).

Le critère fonctionnel : la nature du besoin à financer conduit à distinguer


les investissements (souvent plusieurs années de décalage et caractère peu
répétitif de l'opération) et l'exploitation courante (de quelques jours à
quelques mois de décalage et caractère répétitif : notion de cycle).

1-2 La trésorerie

L'ajustement entre les besoins de financement et les sources de financement,


quels qu'ils soient se traduit par des variations de trésorerie qui sont
importantes à maîtriser dans le pilotage de l'entreprise.

La trésorerie est en effet, la différence entre le fonds de roulement (FR) et le


besoin en fonds de roulement (BFR)

Trésorerie = FR - BFR

a)- Le FR est la partie des ressources durables (capitaux propres, emprunts)


qui doit assurer le financement de l'activité à court terme dans l'entreprise
(c.a. à moins d'un an) : achat de stocks de matières 1ères, délais de paiements
accordés aux clients, délais de paiements accordés par les fournisseurs. En
somme ce sont les liquidités qui permettent à l'entreprise de financer ses
activités à court terme.

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Le Monde des Affaires

b)- Le BFR est le montant de liquidités nécessaires à l'exploitation de


l'entreprise.

c)- Les solutions en cas de trésorerie négative : L'entreprise peut envisager


soit une augmentation du FR, soit une diminution du BFR :

• En cas d'augmentation du FR :

- Solliciter auprès du banquier un crédit de restructuration (découvert,


recours excessif à l'escompte...). Il permet d'assainir la situation de
l'entreprise à court terme.
- Procéder à une augmentation du capital (nouveaux apports).
- Recourir à des emprunts bancaires à long terme.
• En cas de diminution du BFR :

- Renégocier très vite auprès de ses fournisseurs un allongement des


délais de paiements.
- Réduire ses créances clients grâce à l'affacturage. Mieux repartir les
échéances de ses factures sur tout le mois.
- Travailler en flux tendu pour diminuer les stocks.
- Demander un règlement anticipé aux clients (même si cela est peu
souhaitable).
- Brader une partie de son stock.

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Paragraphe 1: LES BESOINS DE FINANCEMENT DES


INVESTISSEMENTS :

Quel que soit l'étape de la vie de l'entreprise, on peut distinguer deux types
de besoins de financement (voir tableau ci-dessous) :

Besoins liés à l'investissement Besoins liés à l'exploitation


A la création - Terrains, Constitutions de stocks (matières 1ères,
emballages, marchandises, fournitures de
de - Locaux bureau...).
l'entreprise. - Aménagements
- Machines...
- Remplacement - Actifs d'exploitation : Ce sont tous les
coûts de production supportés pendant
- Extension (capacité). l'exploitation (les stocks et les créances sur
- Productivité. les clients). Ils exigent un financement
permanent (ressources stables).
Au cours de la vie de Investissements incorporels
l'entreprise. (dépenses en recherche et
développement, formation, mercatique - Actifs de trésorerie : Ce sont les emplois
c.à.d. les études et actions passagers et facultatifs du financement
commerciales, logiciels.). disponible (disponibilités, valeurs
Investissements financiers mobilières de placement ;). Ils n'exigent
(acquisition de titres d'autres sociétés, pas un financement durable.
création de filiales, réalisation de
fusions-absorptions...).

- Les investissements incorporels : Comptable ment, ils n'entrent pas


dans le patrimoine de l'entreprise, mais économiquement ce sont des
investissements.
- Le cycle d'exploitation : Il se décompose en cycle
d'approvisionnement, en cycle de transformation et en cycle de
distribution. L'entreprise doit financer tous les stocks (matières
premières, produits, etc.). et les crédits accordés à ses clients, mais elle

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Le Monde des Affaires

a obtenu elle-même des crédits de la part de ses fournisseurs pour les


différents achats et prestations.
BFR d'exploitation (BFRE) = Stocks + créances clients -
dettes d'exploitation.

- Une société de portefeuille ou holding pur : C'est une société mère


qui abandonne à ses filiales toutes ses activités d'exploitation. Les
immobilisations financières constituent ainsi l'essentiel de son bilan.
Dans ce cas, ses revenus sont constitués de produits financiers et ne
proviennent plus de ses ventes.
- Les investissements réglementaires : Ils sont imposés par la loi. Ex
: Les équipements de sécurité ou les dispositifs de lutte contre les rejets
polluants.
Paragraphe 2 : LES MOYENS DE FINANCEMENT:

Les besoin de financement font appel à des sources particulières de


financement qui ne sont pas incompatibles.

 Le financement des investissements :


 Les ressources financières internes :
a)- L'apport des associés :

L'apport des associés ou capital social, permet de financer la création de


l'entreprise. Il correspond aux apports en nature ou en espèces effectués par
les associés qui reçoivent en contrepartie des parts sociales.

a)- L'autofinancement :

C'est un mode de financement réalisé par une entreprise à l'aide de ses


propres ressources correspondant aux amortissements, provisions, bénéfices
après impôts nondistribués. Il nécessite des capitaux disponibles dans

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

l'entreprise. L'autofinancement montre la capacité de l'entreprise à réaliser


des économies.

Capacité d'autofinancement (CAF) : C'est l'ensemble des ressources


engendrées par l'entreprise et dont elle peut disposer. Elle peut être consacrée
au paiement de dividendes et à Autofinancement. Seule la partie non
distribuée de la CAF assure l'autofinancement.

CAF = Produits encaissables - charges décaissables.

L'autofinancement = CAF - Dividendes distribués.

L'autofinancement est consacré à l'acquisition d'immobilisations mais aussi


au remboursement d'emprunts ou à l'augmentation du fonds de roulement.

NB : La CAF est un terme comptable. On peut rencontrer parfois le terme de


cash-flow ou de marge brute d'autofinancement.

Section 2 : Les ressources financières externes

Ce sont les sources de financement qui ne sont pas nés de l'activité de


l'entreprise.

1/- L'entreprise va chercher de telles ressources auprès d'autres agents


économiques (Etats, ménages, autres entreprises...). Ces ressources ont une
finalité différente selon l'échéance considérée. Ces ressources peuvent être
recherchées dans trois grandes

 Directions :
a) : Par augmentation de capital :

Lorsqu'une entreprise n'est pas cotée en bourse, elle peut procéder à une
augmentation de capital par émission d'actions en faisant de nouveau appel
à ses actionnaires fondateurs.

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Le Monde des Affaires

Lorsqu'une entreprise est cotée en bourse et qu'elle est de taille importante,


elle peut accéder au marché boursier et faire appel à l'épargne publique par
émission d'actions d'obligations pour trouver des capitaux à long terme dont
elle a besoin pour [financer sa croissance.

b)- Le recours à l'emprunt :

L'emprunt est une opération juridique et financière par laquelle un ou


plusieurs prêteurs mettent à la disposition de l'emprunteur des capitaux
moyennant le versement d'un intérêt périodique et le remboursement du
capital emprunté selon des modalités définies.

L'emprunt classique comprend 5 paramètres : le montant emprunté, la durée,


le taux, le nombre de prêteurs (emprunts indivis ou emprunts obligataires),
le mode de remboursement (en une seule fois, par fraction, par conversion).

La durée de l'emprunt doit correspondre à la durée de l'opération à


financer. Son coût doit être compatible avec la rentabilité économique du
projet à financer.

L'emprunt peut être fait auprès des prêteurs ou auprès des établissements de
crédit.

Les crédits à moyen terme sont en général du ressort des banques, alors que
les prêts à long terme relèvent plutôt d'organismes financiers spécialisés
selon l'objet des prêts accordés.

Dans le cas d'une petite entreprise, l'entrepreneur peut trouver également les
fonds nécessaires à son financement auprès de ses proches (parents, amis...).

NB : Les crédits bancaires sont des prêts d'argent octroyés par la banque à
une entreprise pour une échéance à moyen terme entre 2 et 7 ans.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

c)- Le crédit-bail :

Il est à la fois un procédé d'investissement et un moyen de financement. Il


permet à l'entreprise d'utiliser des immobilisations sans les faire entrer dans
son patrimoine. C'est un mécanisme par lequel un établissement financier
achète le matériel et le loue à une entreprise. Enfin de contrat, l'entreprise
peut soit restituer le bien, soit renouveler la location (à un tarif différent), soit
acquérir le bien (devenir propriétaire du matériel) contre versement d'une
somme convenue au départ.

La location longue durée (supérieure à 12 mois) :

C'est un mode de financement permettant à une entreprise d'étaler sa dépense


de véhicule automobile en loyers mensuels.

Paragraphe 3: Le financement de l'exploitation :

Ce financement peut se faire de plusieurs manières :

3.1. Le fonds de roulement net global :

Le cycle d'exploitation génère des besoins en financement (stocks, crédit aux


clients) mais constitue également une source de financement (crédit des
fournisseurs).

La différence entre les besoins et les sources de financement d'exploitation


(mais aussi hors activités ordinaires), constitue le besoin en fonds de
roulement (BFR) :

BFR = Stocks + Créances clients - Dettes fournisseurs. Le BFR est financé


par le fonds de roulement net global (FRNG) qui est l'excédent des
ressources stables sur les emplois stables.

FRNG = Capitaux permanents - Actifs immobilisés.

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Le Monde des Affaires

Le fonds déroulement est insuffisant pour couvrir le BFR, l'entreprise devra


recourir à un endettement temporaire (ou renouvelable) pour équilibrer sa
trésorerie.

3.2. Le crédit fournisseur : Il permet au fournisseur d'accorder un délai de


règlement à son client. Il comporte certes des inconvénients (coût élevé,
dépendance du client, risque mal apprécié par le fournisseur), il paraît très
commode (aucune formalité, caractère automatique et renouvelable).

3.3 : L’escompte :

Il arrive souvent qu'un chef d'entreprise reçoive en paiement une traite ou


lettre de change. Il peut alors "monnayer" celle-ci par la pratique de
l'escompte. Cela signifie que le banquier fait à l'entreprise une avance de
fonds

d'un type particulier (escompte) qui lui permet de disposer instantanément


du montant de sa (créance. Cette avance est matérialisée par le crédit au
compte de l'entreprise du montant de l'effet, avec déduction des intérêts et
agios.

3.4 : L'affacturage :

(Le factoring ou affacturage est une opération de rachat par un


établissement financier des créances d'une entreprise. C'est donc un procédé
de financement et de recouvrement des créances commerciales par
l'intermédiaire de sociétés (Spécialisées appelées factor qui remplit trois
fonctions :

- Elle règle immédiatement le montant des créances au fournisseur,


déduction faite d'un intérêt et d'une commission.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

- Elle se charge de recouvrer à l'échéance, les créances auprès des


clients.
- Elle prend également à charge le contentieux du recouvrement :
actions judiciaires, garantie des impayés. En somme, le factor fournit
un crédit, un service et une assurance.
3.5 : Les autres produits :

Ils sont nouveaux mais très pratiques. Ce sont :

a)- Les facilités de caisse :

Elles sont destinées à pallier les décalages occasionnels qui peuvent survenir
dans la trésorerie de l'entreprise. Elles permettent de faire face à des
décaissements qui dépassent les disponibilités de trésorerie mais qui seront
remboursées par les rentrées normales dans les jours qui suivent. L'entreprise
va y recourir le plus souvent pour les échéances fin de mois, le 10 ou le 15
ou à l'occasion des payes du personnel.

La banque peut également autoriser les entreprises à avoir un compte courant


débiteur en leur offrant des crédits de campagne pour les besoins saisonniers
ou des crédits relais pour les besoins exceptionnels.

b)- Le découvert :

Le découvert est une facilité de caisse permettant de laisser le compte en


position débitrice sur une plus longue période qui peut aller jusqu'à plusieurs
mois.

c)- La cession de créances professionnelles ou « cession Dailly » :

Du nom du sénateur à l'origine de la loi qui a crée cette procédure de


bordereau Daily permet à l'entreprise de céder à sa banque les créances

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Le Monde des Affaires

détenues sur ses clients, en établissant un bordereau de cession de créances


professionnelles (ou « cession-Daily »).

En contrepartie, la banque bénéficie de la garantie du cédant. Si à l'échéance,


le client (débiteur) ne paye pas, le cédant devra rembourser le crédit à la
banque et poursuivre le recouvrement de sa créance auprès de son client.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

.de financement. L'équilibre financier favorise la solvabilité et la


rentabilité de l'entreprise.

Le fait de mettre tous les œufs dans le même panier ne sera jamais
considéré comme stratégie d’affaires, surtout lorsqu’il s’agit de financer
votre entreprise.

Diversifier vos sources de financement permettra non seulement à votre


entreprise en démarrage de mieux résister aux baisses éventuelles, mais
également d’améliorer vos chances d’obtenir le financement adéquat,
adapté à vos besoins précis.

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Le Monde des Affaires

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

 Bouba Olga O. économie de l’entreprise, édition, points, 2003


 Boyer, A. Hirigoyen, G. Thépot, les fondamentaux de
l’entreprise.
 Bressy, G. Konkuyt, Ch. Economie d’entreprise, édition Sirey
2006
 Combemale, P. comprendre l’entreprise, Armand Colin, 2005
 Darbelet, M. économie d’entreprise, Foucher, hellnegel, 2000
 Sopamot , R. organisation et gestion des entreprises Dunod.
Liens voir Scholarvox

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION
QCM : Choisir la réponse en donnant pour chaque numéro la bonne lettre.
Q1. La valeur ajoutée est la différence entre :
a) Entre la somme des ventes – la marge commerciale
b) La marge commerciale – autres achats non stockés et les services
extérieurs
c) La sommes des ventes – autres achats non stockés et les services
extérieurs

Q2. Les soldes intermédiaires de gestion décrivant de quelle façon s’est


construit :
a) Le résultat
b) Le chiffre d’affaires
c) Les charges et les produits

Q3. Les actifs stables doivent être financés par :


a) Les passifs stables
b) Les ressources stables
c) Les ressources instables

Q4. Le résultat de l’entreprise est compris dans :


a) L’actif
b) Le passif
c) Les kx propres

Q5. On parle d’un risque d’insolvabilité lorsqu’un :


a) FR est supérieur à 0
b) FR est inférieur de façon ponctuelle
c) FR est inférieur de façon chronique

Q6. Le tableau de financement est l’état comptable des :


a) Flux de trésorerie
b) Flux de fonds
c) Flux de comptabilité de financement
a) 3 parties incluses dans la trésorerie de financement
b) 4 parties incluses dans la trésorerie de financement

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Le Monde des Affaires

CHAPITRE 7 : ASPECTS MATERIELS ET TECHNOLOGIQUES

INITIATION A LA LOGISTIQUE

INTRODUCTION GENERALE

Le terme « logistique » emprunté au vocabulaire militaire n'a été transposé


dans l'entreprise que dans la décennie 70 à 80. Lié à l'origine au transport et
au ravitaillement des armées, il désigne aujourd'hui, la gestion des flux au
sein de l'entreprise.

Ce cours a pour objectif général de se familiariser avec le concept, sa place,

Sa croissance, son flux dans l’entreprise, et les enjeux de la logistique.

Objectifs spécifiques

Au terme de ce chapitre, l’étudiant de LICENCE 1 ADA doit être capable


de :

 Coordonner des process logistiques de la plate- forme logistique


en lien avec chacun des responsables de process
 Optimiser des flux logistiques
 Optimiser des flux de transport intra site et inter site
 Sécuriser des flux logistiques dans le cadre de la mise en œuvre
des coopérations territoriales
 Maitrise de délais, prix et sécurité

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

SECTION 1 : LA PLACE DE LA LOGISTIQUE DANS


L'ENTREPRISE:

1-1. Définition :

Pour F. Magee, « la logistique est la technique de contrôle et de gestion des


flux de matières premières et de produits depuis leurs sources
d'approvisionnement jusqu'à leurs points de consommation. »,

Quant aux Français D. Texier, H. Mathé et J. Colin ils proposent, une


définition plus extensive mais plus abstraite. Pour eux « la logistique est le
processus stratégique par lequel l'entreprise organise et soutient son
activité. A ce titre sont déterminés et gérés les flux matériels et
informationnels afférents, au niveau interne et externe, que ce soit en
amont ou en aval. ».

On peut déduire de ces deux définitions que, la logistique organise et soutient


l'activité de l'entreprise en gérant les flux physiques (matières premières,
produits finis) et les flux d'informations à l'intérieur et à l'extérieur de
l'entreprise.

1.2 Le contenu de la fonction logistique dans l'entreprise :

Limitée dans un premier temps à l'organisation des transports et du stockage,


la logistique intervient aujourd'hui dans toutes les phases de la vie du produit,
depuis sa conception jusqu'à l'après-vente et la maintenance. On a ainsi :

La logistique du produit : Elle concerne toutes les phases du cycle de


production depuis l'approvisionnement en matières premières, en passant
par le transport, jusqu'au stockage dans les magasins de détail pour la vente.

-La logistique de soutien : Elle intervient à partir de la vente des produits et


inclut I l'après-vente et la maintenance.
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Le Monde des Affaires

Une vision dynamique contemporaine, de la fonction logistique conduit, à P


inclure dans son champ, l'ensemble des domaines assurant la gestion des flux
I (physiques, informationnels) dans une organisation.

1-3. Les effets de la logistique sur l'entreprise :

De plus en plus, les activités logistiques deviennent stratégiques dans


l'entreprise en ce sens qu'elles permettent de se démarquer de la concurrence
(au niveau de la qualité et des délais) et de réduire les coûts des produits
(coût de stockage et de distribution).

Afin d'obtenir cependant une plus grande cohérence dans la gestion des
différents flux physiques ou d'informations, de nombreuses entreprises ont
tendance aujourd'hui à développer une « logistique intégrée ». Celle-ci
consiste à concevoir une logique unique entre les différents sous-systèmes
de l'entreprise (approvisionnement, production, distribution...) afin d'éviter
les disfonctionnements liés à une gestion parcellaire des flux.

Ainsi, les aspects logistiques sont intégrés dès la conception du produit


jusqu'à sa maintenance après-vente dans toutes les phases du cycle de vie du
produit.

Mais, de nombreuses entreprises ont commencé à développer une fonction


logistique spécifique, ayant pris conscience de son influence sur la flexibilité
et la maitrise des coûts.

Paragraphe 1 : LES ENJEUX DE LA LOGISTIQUE:

La logistique constitue un enjeu de taille pour l'entreprise. En effet près de


90% du temps de présence d'un produit dans un site est en effet utilisé pour
les déplacements et le stockage. Mais cet enjeu dépasse le cadre de

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

l'entreprise et intéresse également son environnement local national et


international.

1.1 : Les enjeux pour l'entreprise

• La croissance de l'entreprise :
Soit parce que la stratégie implique une parfaite maitrise de problèmes
logistiques (logistique a posteriori). Ex : La stratégie commerciale de la
Redoute (livraison en 48 heures) implique une gestion de flux
particulièrement performante.

- Soit parce que la logistique est partie prenante aux stratégies industrielles
qu'elle contribue à modeler (logistique a priori).

La maitrise des coûts :

Par une meilleure connaissance de l'ensemble des coûts du produit.

Ex : Une logistique intégrée chez Bull a permis d'améliorer les délais de


livraison, de réduire les taux d'indisponibilité tout en diminuant les coûts de
façon significative. -Par l'abaissement des coûts logistiques grâce à une
réflexion et à une action globale sur l'ensemble des coûts de l'entreprise
(internalisation).

• Les possibilités d'externalisation de l'entreprise :

L'analyse logistique permet à l'entreprise de se recentrer sur sa « vocation


principale » en confiant à des spécialistes certaines opérations comme le
transport ou le stockage des marchandises.

L'entreprise peut avoir recours à la prestation de service, la sous-traitance,


ou même créer une ou plusieurs filiales spécialisées.

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Le Monde des Affaires

La normalisation des produits et processus de gestion

L'optimisation des flux implique l'établissement de normes :

Standardisation de certains composants et produits.

Normes relatives aux quantités stockées ou transportées.

Procédures d'approvisionnement.

Normes de coûts.

La diversification de l'entreprise :

La maîtrise de la chaîne logistique permet à l'entreprise d'élargir la gamme


de ses activités.

Ex : Findus, à partir d'une parfaite maîtrise technologique de la chaîne de


froid a élargi l'activité de producteur de crème à celle d'industriel du surgelé
(viandes, poissons légumes, plats cuisinés).

La flexibilité et l'adaptabilité de l'entreprise:

Elle est due à une plus grande souplesse dans la distribution amont et aval,
et à une meilleure maîtrise de la gestion des transports et du stockage.

1.2. Les enjeux pour l'environnement de l'entreprise :

La logistique influence directement :

L'environnement local de l'entreprise (développement régional,


infrastructures routières et ferroviaires).

L'environnement national de l'entreprise (politique des transports, recherche


scientifique, progrès technique).

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

SECTION 2 : L'APPLICATION DE LA LOGISTIQUE A LA


LOCALISATION ET A L'ORGANISATION DE L'ENTREPRISE:

2.1 : Le choix de la localisation de l'entreprise :

Dans la recherche d'une meilleure gestion de l’entreprise (flexibilité, de la


qualité, de la réduction des coûts et du temps...), la localisation de l'usine par
rapport à ses partenaires extérieurs est déterminante. Ainsi, il faut :

- être proche des fournisseurs,


- mais aussi des clients pour mieux les servir,
- tenir compte de l'infrastructure de la région, de la main d'œuvre
disponible et des avantages régionaux accordés,
- intégrer les données techniques du processus de production (problème
de pollution, d'accessibilité des matières premières).
2.2 : L'organisation des flux internes et de l'espace :

L'aménagement spatial des locaux de production influence également les


coûts et les délais de production mais aussi la qualité des produits.

La logistique doit déterminer le cheminement optimal des pièces entre tous


les postes de travail pour réduire les temps d'attente et les stocks.

Pour répondre juste à temps (technique du juste-à-temps) aux sollicitations


des clients et raccourcir les délais de production, il, faut aménager l'espace
et la position des postes de travail de telle manière que les transports internes
soient les plus courts possibles.

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Le Monde des Affaires

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

En somme, il y a davantage de gains de productivité à dégager sur les


aménagements logistiques que sur l'automatisation de la production elle-
même

La maitrise des flux physiques permet de gérer des ressources


correspondantes aux besoins,

Car il s’agit d’optimiser la gestion des moyens pour atteindre les objectifs
prédéfinis.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

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Le Monde des Affaires

EXERCICES D’ASSIMILATION
Consignes : ce QCM compte 8 questions relatives aux notions abordées en cours
Il vous est recommandé de bien lire l’énoncé
Q1 : Dans l’environnement de l’entreprise, à quelle caractéristique correspond une
période de forte croissance avec des marchés porteurs, des marges confortables et
où l’on produit pour vendre ?
a- offre supérieure à la demande
b- offre = demande
c- offre inférieure à la demande
q 2 :dans le contexte de la nouvelle gestion de production, une entreprise doit avoir
la capacité d’influencer l’évolution du marché avant ses concurrents .
On dit alors qu’elle est :
a- Réactive
b- Proactive
c- Suractive
Q 3 : l’entreprise doit chercher, dans le cadre de sa gestion de production à passer
d’une logique de charges à une logique de flux.
Cette affirmation est-elle vraie, nécessaire et suffisante.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

CHAPITRE 8 : APPROCHE GEOMETRIQUE : CELLE DES


RELATIONS HUMAINES

INTRODUCTION GENERALE

LES HOMMES DANS L'ENTREPRISE

Pendant longtemps l'entreprise n'a eu qu'une finalité financière : Le profit et


la rentabilité. Progressivement sa finalité sociale s'est imposée sous
l'influence des facteurs techniques, économiques et sociologiques.

On est ainsi passé de l'optique de la gestion du personnel, à l'optique de la


gestion des ressources humaines (GRH). Désormais, le facteur humain est
considéré comme la principale source de création de richesses ( la valeur
ajoutée).

Ce cours a pour objectif général de se familiariser avec le concept


d’entreprise, les enjeux et l’importance de la logistique.

Objectifs spécifiques

Au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de comprendre les


grands enjeux économiques et sociaux des politiques de transport en lien
avec les enjeux du développement durable.

Section1 : - L'IMPORTANCE DU FACTEUR HUMAIN

1. La place des ressources humaines :

Alors que pour Taylor l'homme n'est qu'un auxiliaire de la production (un
simple rouage de la chaîne de production), qui sera évalué sur son rendement
physique, l'optique moderne insiste au contraire sur les capacités créatives
de l'homme, ses capacités relationnelles (services à la clientèle
communication).
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Le Monde des Affaires

Dans une société où l'avantage concurrentiel repose souvent sur


l'innovation, la qualité du service, le facteur humain est essentiel et doit être
géré avec soin. La gestion du personnel de ce fait a dépassé son caractère de
fonction logistique (fournir de la main-d'œuvre) pour devenir une fonction
stratégique (développer et exploiter un avantage compétitif).

2. : Les enjeux de la gestion des ressources humaines ;

a)- Au plan technique et économique :

Les mutations technologiques ont entraîné une triple évolution des modes de
gestion du personnel au niveau des qualifications, des effectifs et de la durée
de travail :

• S'agissant des qualifications, les anciennes formes (la spécialisation) sont


désormais caduques avec la découverte de nouveaux outils de production
et la généralisation de l'automatisation. L'évolution des niveaux de
qualification, et l'élargissement des champs de compétences sont
aujourd'hui des éléments dont la gestion du personnel doit tenir compte.
• S'agissant des effectifs. leur réduction devient une nouvelle donne de la
gestion des ressources humaines (réorganisation des rémunérations). La
troisième révolution industrielle (informatique, électronique et
télécommunications) a fortement accru le niveau de production alors que
la demande stagne. C'est pourquoi certaines entreprises ont décidé de
l'arrêt des recrutements, recours au contrat à durée déterminée, mise en
préretraite des salariés âgés, licenciements collectifs pour cause
économique...

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

• S'agissant de la durée de travail, son aménagement et sa réduction


deviennent indispensables à cause des équipements en matériels coûteux
qu'il faut amortir rapidement en les faisant fonctionner plus longtemps.
Cette exigence rend donc nécessaire l'abandon des modalités
traditionnelles selon un horaire fixe.

b)- Au plan sociologique :

L'analyse des besoins des travailleurs a conduit à une modification des


pratiques en matière de GRIL L'école des relations humaines avec les
travaux de Elton Mayo, de Abraham Maslow et de Me Gregor a
respectivement montré que les équipes et groupes de travail, les
communications internes, l'analyse des besoins, les responsabilités des
travailleurs, leur participation aux prises de décisions... sont les nouveaux
enjeux de la gestion des ressources humaines.

En somme, la GRH doit veiller à l'optimisation, l'organisation, la gestion du


facteur de production le plus vital pour l'entreprise : L'homme. La GRH a
des objectifs à la fois d'ordre productif '(les hommes doivent être efficaces
et rentables) et d'ordre social (les hommes doivent être intégrés dans
l'entreprise pour éviter les conflits et donner le meilleur d'eux mêmes). La
GRH cherche à concilier les objectifs du personnel et ceux de l'entreprise,
en assurant une communauté d'intérêts, par la prise en compte des
aspirations des individus pour une meilleure implication de ceux-ci.

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Le Monde des Affaires

Paragraphe 1 : LES CONCEPTIONS DE L'HOMME AU TRAVAIL:

1.1 : La division du travail (Taylor, Gilbreth, Ford en 1900) :

Dans une première optique, l'homme est perçu comme une force de travail.
L'individu est une « main ». C'est l'optique matérialiste de Taylor. Il suffit
d'organiser la production de donner des ordres, le travailleur n'a pas à penser.
Sa motivation est pécuniaire. Toute l'organisation scientifique du travail
(OST) repose sur une vision mécaniste de l'individu (parcellisation des
tâches).

1.2 : Les relations humaines (Mayo, Herzberg : 1930-1950) :

L'école des relations humaine prend en compte la dimension affective.


L'individu est une « main + un cœur ». L'influence du groupe est reconnue,
le travail est un fait social.

1.3 : La conception contemporaine :

La GRH a trois objectifs essentiels aujourd'hui :

La gestion du personnel (embauche, rémunération et condition de travail).

Permet d'entretenir des relations sociales dans l'entreprise (organisation


interne du personnel en amicale, comité d'entreprise, délégués du personnel,
syndicats, organe de communication...

L'intégration du personnel qui consiste à prendre en compte les besoins


propres à chaque membre du personnel (en matière de formation,
d'intéressement, de suivi de carrière, de participation aux prises de décisions
et au capital de l'entreprise).

La GRH favorise ainsi la recherche d'épanouissement de l'individu.


L'individu est « une main + un cœur + une tête ». Le travail est un moyen
93

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

de se réaliser. L'implication des travailleurs assure un avantage compétitif à


l'entreprise.

Section 2 : L'organisation du travail humain :

• Le poste de travail :

Ici, il faut une adaptation de l'homme au poste qu'il occupe et vice versa.
C'est d'ailleurs l'un des objectifs de la formation qui est d'assurer l'adaptation
de l'individu aux exigences du poste de travail. L'analyse du poste après avoir
défini le contenu du travail en termes d'ensemble de tâches à accomplir, doit
préciser les caractéristiques physiques et intellectuelles qu'impliquent ce
poste, ce qui permet un recrutement judicieux.

• La conception du commandement :

Selon Mc Gregor le type de direction adopté influence le comportement


social au travail.

Selon la théorie X, l'homme a une aversion pour le travail, il refuse les


responsabilités ; organiser le travail c'est donner des ordres précis et contrôler
strictement leur exécution (contrôle des individus).

Selon la théorie Y, l'homme aime son travail, il aime prendre des


responsabilités et s'implique dans ce qu'il fait ; diriger le travail consiste à
fixer des objectifs aux

.individus qui disposent d'une certaine autonomie d'organisation (contrôle


des résultats).

94

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Le Monde des Affaires

2.1 : DETERMINATION DES BESOINS ET ADMINISTRATION du


personnel

La GRH repose sur l'anticipation quantitative (effectif) et qualitative


(qualification) des besoins de l'entreprise. Il faut en effet pour la direction
des ressources humaines, une connaissance claire et précise des postes à
pourvoir ainsi que des qualifications à rechercher. C'est la condition d'une
administration forte et bénéfique pour l'entreprise.

2.2 : La détermination des besoins et gestion prévisionnelle du


personnel

Gérer l'emploi, c'est mettre le bon individu à la bonne place au bon


moment. Cela signifie qu'il faut évaluer et anticiper les besoins de
l'entreprise avant de recruter le personnel.

La gestion de l'emploi est totalement solidaire des autres politiques de la


direction des ressources humaines (DRH) qui sont la formation, la
rémunération, la motivation et les relations sociales.

L'entreprise doit pouvoir adapter le nombre et la qualification de ses


employés aux évolutions du marché et de la technologie. Ces adaptations
peuvent être longues et coûteuses soit à cause de la législation sociale, soit
en raison de l'inertie des phénomènes humains (habitudes prises, temps de
formation, etc.). Mal préparés, ces changements peuvent être source de
grèves et licenciements, c'est pourquoi il faut les anticiper par une gestion
prévisionnelle.

95

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Paragraphe 2 : L'administration des ressources humaines :

Gérer les ressources humaines est un ambitieux projet si l'on en juge par la
diversité des objectifs :

- Satisfaire les besoins individuels et collectifs des travailleurs.

- Accroître la productivité du travail et réduire les coûts de production de


l'entreprise.

Concilier ces tâches revient à adopter des procédures efficaces


d'administration du personnel en matière de recrutement, de rémunération,
de formation et de relations sociales.

2.1 : Le recrutement :

Le recrutement est une opération coûteuse (annonces, cabinets de


recrutement), difficile (manque de fiabilité des tests et des entretiens) et
lourde de conséquences, car l'avenir de l'entreprise se joue sur la qualité du
personnel qui est recruté.

a)- La procédure de recrutement :

La prospection : Elle consiste à avoir une attitude active sur le marché de


l'emploi en vue de susciter des candidatures nombreuses.

La sélection : Elle consiste à choisir les candidats qui répondent le mieux


aux critères de l'entreprise à partir des méthodes suivantes : Curriculum vitae,
certificat de travail, diplômes, attestations, tests psychotechniques, essais
professionnels, entretien- embauches, etc. L'accueil : Il consiste pour
l'entreprise à retenir le candidat par une lettre d'engagement ou un contrat
de travail précisant la date, le lieu d'embauche , le poste d'affectation, la
qualification, la rémunération initiale et la durée du contrat.

96

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Le Monde des Affaires

b)- Les modes de recrutement :

Le recrutement interne : Le poste à pourvoir est proposé à des salariés de


l'entreprise. L'avantage ici est la rapidité d'adaptation au poste. C'est un
facteur de promotion et de motivation du travailleur. Mais l'inconvénient
c'est le danger de sclérose de l'entreprise.

Le recrutement externe : Le poste à pourvoir est proposé à une personne


jusque-là étrangère à l'entreprise. L'avantage ici est le recours à de nouvelles
compétences, facteur de dynamisme de l'entreprise. Mais l'intégration des
nouveaux venus est plus difficile et le coût de l'opération souvent plus élevé.

c) La rémunération :

La rémunération n'est pas perçue de la même façon par le salarié et par


l'entreprise.

Si elle est un revenu pour le salarié l'entreprise la considère comme un coût


qu'elle cherche souvent à réduire.

Malgré cette contradiction, le système de rémunération doit tenir compte des


rémunérations des autres entreprises, de l'évolution des rémunérations dans
le temps, des possibilités financières de l'entreprise, de la motivation du
travailleur, de la hiérarchie des salaires, de la réglementation (SMIG, SMIC,
conventions collectives). Les formes de rémunération sont très nombreuses
: au temps, aux pièces, mensuelle, une partie fixe plus des primes ou
commissions, rémunération proportionnelle à l'activité...

On constate même de plus en plus un retour à des pratiques


d'individualisation des rémunérations et un accroissement des formes
d'intéressement (actions gratuites, stock-options...).

97

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

d) La formation :

La formation est une condition essentielle du maintien de la compétitivité en


ce sens qu'elle permet d'améliorer la productivité de l'entreprise. Elle vise :

L'adaptation des qualifications ou le perfectionnement du personnel dans


les domaines techniques.

La promotion sociale par l'acquisition d'une qualification, d'un diplôme.

La conversion du personnel dont l'emploi est menacée par les évolutions


technologiques et/ou économiques.

Les actions de formation interne sont généralement entreprises dans le cadre


d'un plan de formation élaboré après une analyse des besoins en formation.

e) Les relations sociales :

La GRH a également pour mission d'une part d'anticiper et de gérer les


éventuels conflits sociaux et d'autre part de définir un ensemble d'actions
pour améliorer et entretenir le climat social de l'entreprise. L'obligation
d'établir un bilan social est venu formaliser la nécessité de définir une
politique sociale d'ensemble (qualification, recrutement, hygiène, sécurité,
formation).

L'entreprise a enfin un rôle social vis-à-vis de ses partenaires extérieurs.

« L'entreprise citoyenne » peut même se considérer comme investie d'une


mission sociale, celle assurer la satisfaction de certains besoins de la
collectivité. Dans ce cas, elle doit définir une politique de participation à
certaines actions (aides aux handicapés, aux malades du Sida, aider à la
formation des je unes...). De projets logisy

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Le Monde des Affaires

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

Les hommes dans l'entreprise sont une ressource dont la gestion est
complexe. Il faut reconnaître toutefois qu'une bonne gestion de celle-ci est
un élément fondamental du succès et de la survie de l'entreprise, tout en
maîtrisant le vocabulaire juridique du transport et de contrat.

99

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

Amould P, Renaud J, « les nouveaux de planification », AFNOR,


Paris 2002

Camman- Lédi C, « le processus logistique, support du pilotage


stratégique de démarche collective, gestion 2000 – 2002.

Tabbe – Costes N, « modélisation des processus logistiques 2003

Fender M, « les conditions de succès de projets logistiques n° 43 ,


Janv.- Fév.

Water D, global logis tics and distribution planning, stratégies for


management.

100

Page 114 of 338


Le Monde des Affaires

EXERCICES D’ASSIMILATION

101

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA/ Semestre 1

Le Monde des Affaires


AKATTIA

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Institut Universitaire d'Abidjan

Présentation de
l’Information
Comptable
Coulibaly Mohamed

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Présentation de l’Information Comptable

Présentation de
l’Information Comptable
Coulibaly Mohamed

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

SYLLABUS

*INTITULE DU COURS : PRESENTATION DE L’INFORMATION COMPTABLE


Code : ………….
*Type : CM et TD
*Volume horaire : 30 H
UE de rattachement : ………
*Niveau du cours : Licence 1 ADA
*Département : ADA
*Semestre : 1
*Nombre de crédit : 3
*Nom de l’enseignant : COULIBALY MOHAMED
*Contact téléphonique : 05 28 99 64.
*Email : coulmoha@yahoo.fr
*Statut : Enseignant à l’IUA

*Les objectifs
Permettre aux étudiants d’avoir des connaissances de base en comptabilité financière
indispensable à la présentation des états financiers.

*Les objectifs spécifiques

Au terme les étudiants doivent être capables de :

 Définir le langage comptable

 Reconnaitre les flux dans les opérations d’une entreprise

 Analyser les opérations en termes d’emplois et de ressources

 Reconnaître les modèles comptables selon le référentiel OHADA

 Identifier tous les comptes dans les opérations à partir d’un plan comptable

 Enumérer les règles de base indispensable à l’enregistrement des opérations

 Utiliser les comptes pour enregistrer les opérations dans les livres comptables

 Constituer les états financiers sur la base des livres comptables

Les pré-requis
Avoir obtenu le baccalauréat toute série confondue

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Présentation de l’Information Comptable

*Le contenu

INTRODUCTION
Chapitre 1 : La comptabilité, le langage des affaires
Chapitre 2 : L’analyse des opérations de l’entreprise : LES FLUX
Chapitre 3 : Présentation du SYSCOHADA
Chapitre 4 : Les comptes annuels
Chapitre 5 : Fonctionnement pratique

*Programme du cours
N° de Séance Contenu Lectures/travaux
Présentations du cours, conseils
Séance 1
d’usage
Date : 16/09/19
INTRODUCTION :
Début Chapitre 1 : la comptabilité : Lire Notes de cours pp ,
langage des affaires B1, Chapitre 1, pp 29-33 ;
Séance 2 o L’entité entreprise B2, chapitre 1, pp 1-8
Date : 18/09 o Définitions et différentes formes Voir aussi manuel du cours Monde
de la comptabilité des affaires
o Fonctions de la comptabilité

Fin Chapitre 1 Lire B1, Chapitre 2, pp 35-37 ;


Début Chapitre 2: L’analyse des B2 chapitre 2, pp 9-17, chapitre 3, pp
opérations de l’entreprise : les flux 18-30 ; B4, fiche 1, pp 1-3
Séance 3
o Les opérations de l’entreprise
Date : 23/09
o Les flux économiques
o Analyse des opérations en
termes d’emplois et ressources
Séances de travaux dirigés (TD)
Séance 4 n°1, analyse des opérations en termes
Date : 25/09 d’emplois et ressources

Début Chapitre 3 : Présentation du Lire note de cours ;


SYSCOHADA B1, chapitre 7, pp 55-57 ;
Séance 5 o Le nouveau référentiel lire journal de l’OHADA (2017),
Date : o les principes comptables pour approfondissement
o les principes de numérotation
des comptes
Séance 6 Les principes de numérotation des Exercices du manuel à traiter
Date : comptes (suite et fin du chapitre)
Chapitre 4 : Les comptes annuels Lire note de cours ;
Séance 7
o Le bilan B1, chapitre 3, pp 39-40 ; chapitre 8,
Date :
o Le compte de résultat pp 57-62 ;

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

B3 chapitre 2, pp 27-41

Chapitre 3 (suite et fin) Lire note de cours


Séance 8
- L’état des flux de trésorerie
Date :
- Les notes annexes
Séance 9
DEVOIR DE CLASSE N° 1
Date :
Séance 10 Séances de TD n° 2, Chapitre 4
Date :
Début Chapitre 5 : Fonctionnement B1, chapitre 4, 5 et 6, pp 45-51
pratique B5, Chapitre 5, pp 165-205 ;
o Les mécanismes comptables Lire aussi B3, chapitre 3 et 4, pp 43-
Séance 11
- Principe de la partie double 62;
Date :
o Les opérations avec et sans
impact sur le résultat

o Le fonctionnement des comptes B1, chapitre 4, 5 et 6, pp 45-51


Séance 12 - La notion de compte B5, Chapitre 5, pp 165-205 ;
Date : Comptabilisation d’une écriture Lire aussi B3, chapitre 3 et 4, pp 43-
(notion débit, crédit) 62;
Séance 13 Séances de TD n° 3, enregistrement
Date : des opérations dans les comptes en T
o Les livres comptables Lire note de cours,
Séance 14
- Journal B3, chapitre 4, pp 74-81 ;
Date :
- Le grand-livre
- La balance B1, chapitre 9, pp 65-68
Séance 15
o Le travail de fin de période ou Exercices du manuel à traiter
Date :
d'exercice
Séances TD n° 4, enregistrement des
Séance 16
opérations au journal, grand-livre
Date :
balance
Séance 17 Séances de TD n°5, de la balance aux
Date : comptes annuels

*Méthodes et stratégies pédagogiques


Le cours est dispensé selon la méthode pédagogique suivante :
- Lecture préalable support de cours avant chaque séance
- Synthèse théorique par le professeur
- Analyse de Cas et discussions de problèmes en classe
- Suggestion de travaux personnels permettant l’apprentissage des techniques et une
vérification des connaissances acquises.
- Séances de travaux dirigés

Langue d’enseignement : Français

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Présentation de l’Information Comptable

Modalités d’évaluation

Evaluation continue : 40%


Participation 5%
Interrogations 10%
Devoirs sur table 15%
Travaux à rendre 10%
Examen final en fin de semestre 60%
1ère session : à la fin du cours

Session de rattrapage (2ème session)

Les références bibliographiques


Les principaux livres servant de support à ce cours sont les suivants :
1. DOUMBIA, D. (2018), « Comptabilité générale », édition CEDA/NEI (B1*)

2. Robert MAESO et al (2010), « Comptabilité financière : comptabilité générale », Dunod 12e


édition (B2**)

3. THIBAULT, L. (2014) « La comptabilité pour nuls », éditions First, Italie (B3*)

4. Robert MAESO (2010), « Les bases de la comptabilité financière », Dunod 9e édition (B4**)

5. COLASSE, B., LESAGE, C., (2010), « Introduction à la Comptabilité», Economica


Gestion, 11ème édition. (B5*)
6. 12. Oumar SAMBE, Mamadou Ibrahim DIALLO (2017) « Le praticien comptable-
SYSCOHADA », 4e Edition, Editions comptables et Juridiques.

7. 13. L’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière & système
comptable OHADA (SYSCOHADA), Journal officiel de l’OHADA n°39 du 15 février
2017.

(*) Ouvrages disponibles à la bibliothèque de l’IUA


(**)Ouvrages disponibles sur scholarvox.com

Il existe d’autres ouvrages académiques traitant de certains chapitres de ce cours. Les


étudiants pourraient s’en procurer à leur guise scholarvox.com ou dans les librairies de la
place.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………………...….…3

Chapitre 1 : La comptabilité : le langage des affaires ……………..…......……..… 5

I- L’ENTITE « ENTREPRISE »……………………………………………….…………..…5


II- DEFINITIONS ET DIFFERENTES FORMES DE LA COMPTABILITE……….……....6
III- HISTORIQUE ………………………………………………………………..……..……8
IV- LES FONCTIONS DE LA COMPTABILITE………………………………………..……9
Chapitre 2- l’analyse des opérations de l’entreprise : les flux….……......………11

I- LES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE……………………………….…….…..…..…11


II- LES FLUX ECONOMIQUES…………………………………………………..….…..…11
III- ANALYSE DES OPERATIONS EN TERMES D’EMPLOIS ET RESSOURCES…...…13
Chapitre 3- Présentation du SYSCOHADA…………………………….….………….19

I- LE NOUVEAU REFERENTIEL (révisé)…………………………….……….….……....19


II- LE PRINCIPE DE NUMERATION DES COMPTES DANS LE SYSCOHADA…….…21
Chapitre 4 : Les comptes annuels………………………………………………………….26

I- LE BILAN ET LE COMPTE DE RESULTAT ………………………….………………26


II- LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE (HORS PROGRAMME)………………31
III- LES NOTES ANNEXES……………………………………………..………………….31
Chapitre 5 : Fonctionnement pratique…………………………………………….……34

I- LES MECANISMES COMPTABLES………………………………………….….……34


II- LE FONCTIONNEMENT DES COMPTES………………………………………….…37
III- LES LIVRES COMPTABLES……………………………………………….…………..40
IV- LE VIREMENT COMPTABLE………………………………………………………….43
V- DE LA BALANCE AU COMPTE DE RESULTAT ET AU BILAN………….…………43
VI- LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE……………………………….……………......44

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Présentation de l’Information Comptable

INTRODUCTION

La comptabilité est un outil de gestion indispensable à la bonne marche


d’une entreprise. Elle est considérée selon les auteurs tantôt comme un art, une
technique, une science ou un langage. C’est une discipline de synthèse qui tire ses
sources dans les disciplines économiques et juridiques ; et qui a ses propres règles
et sa propre logique. Vu comme technique la comptabilité permet de codifier et
de conserver en mémoire toutes les opérations réalisées, puis de les restituer à la
demande sous des formes adaptées à chaque utilisateur.

Pourquoi tenir une comptabilité?

Parce que c’est une obligation pour une organisation exerçant une activité à
but lucratif ou non.

L’obligation est d’ordre :


• Juridique : le impose la tenue d’une comptabilité à chaque entité
• Contractuelle : obligation de justifier les fonds aux bailleurs / investisseurs
• Statutaire : les statuts et le règlement intérieur disposent de la tenue d’une
comptabilité et déterminent les attributions des personnes qui en sont
responsables.

Page 124 of 338 8


Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Parce qu’elle est utile

Elle donne des informations financières fiables

A l’Etat •Statistiques sur la contribution des sociétés

•Prise de décisions éclairées


Aux Gestionnaires
•Bonne gestion financière

•Transparence
Aux personnels
•Confiance

•Participation

Aux bailleurs •Rapports financiers

•Confiance

•Plus de financements

Par ailleurs, cette technique ne nécessite pas de dispositions spécifiques, ni de


grandes connaissances ou d'aptitudes en mathématiques comme l’affirme
Philippe Guillermic (2015) ; elle obéit à la logique comptable qui s'acquiert
progressivement, jusqu'au déclic où on s'aperçoit qu'on a désormais compris le
mécanisme comptable. Il suffit juste d'assimiler les bases et de comprendre «
l'esprit comptable».

Afin de remplir correctement son rôle, son fonctionnement a été fortement


codifié par le législateur. Ainsi pour la tenue quotidienne de leur comptabilité, les
sociétés ivoiriennes doivent avoir recours à un plan de comptes normalisé dont la
liste figure dans le système comptable OHADA qui a fait l’objet d’une réforme
en 2017.

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Présentation de l’Information Comptable

Au fil des chapitres, les étudiants pourront à travers ce manuel de cours acquérir
des connaissances de base en comptabilité en vue de comprendre le langage
comptable qu’Auguste Detoeuf1 qualifiait de langage mystérieux dans un recueil
d’aphorismes publié en 1947. Il guidera chaque étudiant de façon spécifique dans
la définition de l’information comptable, la traduction en comptabilité des
opérations réalisées par une entreprise ; la comptabilisation des pièces comptables
(factures, bulletin de paie, pièces de trésorerie…) ; la présentation des états
financiers.

1
Auguste Albert Prudent Detœuf, né le 6 août 1883 à Lens et mort le 11 avril 1947 à Neuilly-
sur-Seine, est un industriel et essayiste français. Fondateur d’Alsthom en 1928, Auguste
Detoeuf en a été l’administrateur délégué, puis le vice-président, jusqu’en 1940

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Chapitre 1- LA COMPTABILITE : LE LANGAGE DES AFFAIRES

À la fin de ce chapitre, vous devriez être capable de:

 Définir l’entité entreprise


 Connaître les différentes formes de la comptabilité
 Connaître les origines de la comptabilité
 Connaître les usages de la comptabilité

I- L’ENTITE « ENTREPRISE »
A. La notion d’entité
Une entité est définie comme une organisation formée d’une ou plusieurs
personnes physiques ou morales et d’éléments corporels ou incorporels
permettant l’exercice d’une activité économique. Elle regroupe les entreprises, les
sociétés, les groupes, les groupements d’intérêt économique, les compagnies, les
associations, les coopératives, les projets de développement et tous les autres
acteurs qui exercent une activité économique.

Bien que la notion d’entité soit plus large et plus englobante, notre entité
économique de référence sera l’entreprise.

B. Définition de l’entreprise
Entreprise :

 groupe humain, organisé, structuré, ayant un objectif commun,


 se crée, se développe, connaît des difficultés, peut disparaître,
 réalisant une fonction économique : de production, de distribution, de
répartition,
 dotée d’une identité et d’un statut juridique,
 en relations avec son environnement...

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Présentation de l’Information Comptable

C. Approche économique de l'entreprise.


La finalité première de l’entreprise est la création de biens et de services. Pour
cela elle réalise trois types d’opérations :

 opérations de production à partir de ressources : humaines, financières,


techniques, de matières premières,
 opérations d’échange : achats et ventes,
 opérations de répartition de revenus : salaires, bénéfice, intérêts, ...
La comptabilité fait partie du système d’information de l’entreprise. Elle permet
de mémoriser les échanges de biens, d’argent, de créances, de dettes, de capitaux,
... Elle est chargée d’évaluer les résultats de ces échanges (bénéfices ou pertes).

D. Approche juridique de l'entreprise.


Les entreprises individuelles (personnes physiques) et les sociétés (personnes
morales) ont une personnalité juridique et à ce titre possède un patrimoine,
détiennent des droits, des obligations et s’engagent par contrats.

E. Activités économiques de l'entreprise.


Ces activités peuvent être regroupées selon différentes fonctions ayant des
finalités spécifiques :

 commercialisation : vendre
 production : fabriquer
 approvisionnement : acheter
 finance : rechercher des capitaux
 gestion du personnel : gérer les ressources humaines
 gestion comptable : fournir des informations financières
 direction : prévoir, organiser, décider, coordonner, commander,
 contrôler

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

F. Activités financières de l'entreprise.


Liées à la trésorerie, elles peuvent être classées en trois catégories :

 les opérations relatives à l’exploitation ou à l’activité : acheter et payer,


vendre et encaisser, payer les salaires, ...
 les opérations relatives aux investissements : acquérir et vendre des
équipements, des constructions, du matériel, …
 les opérations de financement : emprunter, augmenter le capital,
rembourser des dettes...

II- DEFINITIONS ET DIFFERENTES FORMES DE LA


COMPTABILITE
A. L’information comptable
L’association américaine de comptabilité définit l’information comptable comme
étant une donnée chiffrée relative à un phénomène économique passé, présent ou
futur d’une entité, ceci à partir d’une observation selon des règles établies.

L’information comptable est donc quantitative et générée suivant des règles ou


normes précises. Toute information qui ne rempli pas ces conditions n’est pas
comptable.

L’information comptable doit être comprise aussi en termes de flux fondés sur la
comptabilité d’engagement dans le but de pouvoir déterminer la valeur
économique de la firme.

B. La comptabilité d’engagement (ou générale, ou financière, ou


d’exercice)
C’est un système d’organisation de l’information financière permettant :

- de saisir, classer, enregistrer des données et faits exprimés en termes


monétaires;

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Présentation de l’Information Comptable

- de fournir après traitement approprié, un ensemble d’informations


conformes aux besoins des divers utilisateurs que sont : l’entreprise elle-
même, l’Etat et les autres partenaires (fournisseurs, clients, banque, etc…)
Ces données et faits reflètent toutes les opérations réalisées par l’entreprise au
cours d’une certaine période, l’exercice comptable, qui, le plus souvent,
correspond à l’année civile et représente la période de détermination du résultat
de l'entreprise.

Toute entreprise doit mettre en place une comptabilité destinée à l’information


externe comme à son propre usage.

Sont astreintes à la mise à la mise en place d’une comptabilité, dite Comptabilité


Générale ;

Les entreprises soumises aux dispositions du Droit Commercial ;

Les entreprises publiques ;

Les entreprises parapubliques

Les entreprises d’économie mixte

Les entités produisant des biens et services marchands ou non marchands dans
un but lucratif;

Les coopératives ;

Sont exclues celles soumises aux règles de la comptabilité publique, les banques,
les sociétés d’assurances, les caisses ou institutions de sécurité sociale, les entités
à but non lucratif…

La comptabilité générale est composée de deux activités principales :

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

- L’enregistrement quotidien des opérations réalisées par l’entreprise :

 à partir de pièces justificatives (factures, doubles des factures, bulletin de


salaires, bordereaux de banque…)
 dans des comptes
 en utilisant une technique : le principe de la partie double.
- La synthèse annuelle en quatre tableaux (système normal) :

 Le bilan
 Le compte de résultat
 Le TAFIRE remplacé désormais par le tableau des flux de trésorerie
 L’état annexé remplacé par les Notes en appliquant les règles prévues par
le Système Comptable OHADA.

Informations brutes Comptabilité Informations adaptées


financière
(Factures, pièces de (Comptes annuels,
banque, etc …) Déclarations, etc …)

Dispositions juridiques générales

Toute entreprise doit mettre en place une comptabilité destinée à l’information


externe comme à son propre usage.

Sont astreintes à la mise à la mise en place d’une comptabilité, dite Comptabilité


Générale ;

Les entreprises soumises aux dispositions du Droit Commercial ;

Les entreprises publiques ;

Les entreprises parapubliques

Les entreprises d’économie mixte

Les entités produisant des biens et services marchands ou non marchands dans
un but lucratif;

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Présentation de l’Information Comptable

Les coopératives ;

Sont exclues celles soumises aux règles de la comptabilité publique, les banques,
les sociétés d’assurances, les caisses ou institutions de sécurité sociale, les entités
à but non lucratif…

La comptabilité se définit également sous d’autres formes telles :

C. La comptabilité analytique (ou industrielle, ou de gestion)


C’est un système de calcul des coûts destiné à améliorer l’information des
dirigeants sur le fonctionnement de l’entreprise et sur ses performances. La
comptabilité produit de l’information pour la gestion interne. Il est rare qu’elle
soit diffusée à l’extérieur.

D. La Comptabilité Publique
La Comptabilité Publique est l’ensemble des règles qui s’appliquent à la gestion
des finances publiques.

Le domaine de la Comptabilité Publique s’applique aux administrations et autres


entités de droit public telles que les collectivités territoriales, les établissements
hospitaliers, les établissements publics à caractère industriel et commercial, les
établissements publics à caractère scientifique, culturel, professionnel...

E. La Comptabilité Nationale
La Comptabilité Nationale s’intéresse à l’économie. Elle s’attache à la
construction d’une représentation du circuit économique global en s’appuyant sur
une typologie des opérations fondamentales (opérations de biens et services,
opérations de répartition, opérations financières) et sur une typologie des actions
économiques (ou secteurs institutionnels). Elle établit un Tableau Economique
d’Ensemble (T.E.E) qui met en lumière l’ajustement des différentes opérations
effectuées par les secteurs institutionnels.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

III- HISTORIQUE
La pratique de la comptabilité est très ancienne. On retrouve des traces de
comptabilité dans les vestiges laissées par les Egyptiens, les Grecs et les
Romains.

Avec l’apparition de la monnaie dès l’antiquité dans les échanges commerciaux,


les commerçants ont été amenés à tenir une comptabilité de leurs recettes et de
leurs dépenses.

Jusqu’au moyen-âge, la comptabilité s’est limitée à compter les mouvements de


trésorerie, c’est à dire l’entrée des pièces de monnaie dans la caisse du
commerçant ou leur sortie. Chaque opération ne donnait lieu qu’à une seule
écriture, soit dans la colonne des recettes, soit dans la colonne des dépenses.
C’était une comptabilité en partie simple.

Mais c’est surtout avec la Renaissance et le Développement des échanges


commerciaux que la comptabilité se développe et acquiert ses lettres de noblesse
avec notamment la publication au XVe siècle de l’ouvrage mathématiques de
LUCA PACIOLI2 (vers 1450 – 1517): « Traité particulier des comptes et des
écritures » où il énonce les principes fondamentaux de la partie double, l’une des
règles d’or de la comptabilité. L’auteur y expose une théorie comptable tout à fait
contemporaine.

Cette époque fut marquée également par le développement de la technique du


crédit. Les commerçants parcouraient toute l’Europe pour leurs activités. Les
paiements ne s’effectuaient plus au comptant ne serait-ce qu’en raison de la
distance. Il était donc nécessaire de tenir compte de créances et dettes concernant
chaque partenaire. Ces comptes concernant les correspondants extérieurs
(compte de tiers) étaient distincts de la comptabilité des recettes et dépenses.

2
Lire également article : MARC MOUSLI (2007), Luca Pacioli, père de la comptabilité ?
ALTERNATIVES ECONOMIQUES N°260

Page 133 of 338


Présentation de l’Information Comptable

Certains commerçants remarquaient que le règlement d’une dette se traduisait


par un double enregistrement :

- dans la comptabilité du tiers où l’on notait l’extinction de la dette


- dans la comptabilité de trésorerie où l’on notait le paiement
Ce double enregistrement établit une relation entre la comptabilité des tiers et la
comptabilité de trésorerie.

La technique comptable a connu un essor particulier au XIX e siècle avec la


révolution Industrielle et l’apparition des grandes entreprises. Son utilisation s’est
étendue à l’enregistrement de toutes les opérations de l’entreprise, même celles
qui ne concernent pas les tiers. Mais ce n’est qu’à la fin du XIX e siècle qu’elle
donna lieu à l’établissement de documents de synthèse : le bilan et le compte de
résultat. Les efforts de normalisation pour accroître la confiance des prêteurs
datent de cette époque. La comptabilité de gestion y a également connu son essor
surtout dans les pays anglo-saxons.

Une troisième phase d’évolution apparaît avec l’internationalisation des marchés


(globalisation) qui impose aujourd’hui que la comptabilité devienne un objet de
droit harmonisé et lisible par tous de la même manière et qu’elle constitue donc
un langage commun.

Longtemps manuelle, la comptabilité utilise de plus en plus l’outil informatique


de nos jours.

IV- Les fonctions de la comptabilité


Deux fonctions sont en général reconnues à la comptabilité financière.

La première concerne les relations contractuelles entre l'entreprise et ses


partenaires. Dans ce cadre, la comptabilité sert de base de calcul, permet de rendre
compte ou tient lieu de preuve (rôle de reddition des comptes).

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

La seconde fonction correspond à la fourniture d'informations permettant aux


investisseurs d'apprécier la valeur de l'entreprise. En effet les titres de propriété
des entreprises doivent être évalués à de multiples occasions et tout
particulièrement lors de leur vente sur le marché secondaire mais aussi sur le
marché primaire lorsque l'entreprise lève des fonds propres (rôle d’aide à la
décision d’investissement).

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Présentation de l’Information Comptable

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 La comptabilité est un langage qui traduit la vie d’une entité en chiffres


suivant une présentation préalablement définie.

 Elle constitue ainsi un système formel d’identification, de mesure, de


classement et d’enregistrement des transactions opérées par les entités
(entreprise, coopératives, associations…)

 La comptabilité n’est pas une technique neutre, elle est le produit de l’histoire
d’un pays et traduit une vision économique et politique

 Le rôle de la comptabilité est de fournir des informations quantifiées sur


l’activité d’une entité et sa situation financière.

 Toute entité est soumise à des obligations légales, qui imposent la publication
de documents comptables de synthèse.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1- DOUMBIA, D. (2018), « Comptabilité générale », édition CEDA/NEI (B1*)

2- Robert MAESO et al (2010), « Comptabilité financière : comptabilité générale »,


Dunod 12e édition (B2**)

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Présentation de l’Information Comptable

EXERCICES D’ASSIMILATION

1- L’entreprise est un groupe humain organisé, structuré ayant un objectif particulier V


ou F

2- Toute entreprise a une personnalité juridique V ou F

3- Toute entreprise est soumise aux règles de la comptabilité générale V ou F

4- Toute information qualitative générée en suivant des règles n’est pas comptable V
ou F

5- L’exercice comptable est la période d’enregistrement des évènements comptables et


peut excéder 12 mois, V ou F

6- Toutes les entreprises doivent obligatoirement présenter leurs états financiers sous
forme d’une liasse de quatre documents (bilan, compte de résultat, TFT et états annexés)
V ou F

7- Tout enregistrement comptable peut se référer on pas à une pièce justificative clairement
identifiée.

8- Les pièces doivent être classées, jetées, numérotées, conservées

9- La technique comptable a connu un essor particulier :

 Au 15e siècle
 Au XIXe siècle
 Avec la révolution industrielle et l’apparition de grandes entreprises
 Après la sortie de l’ouvrage de Luca Pacioli

10- Le rôle de la comptabilité est de:

 Calculer les coûts


 Servir de base de calcul
 Fournir des informations au marché du travail

11- La partie double s’applique quelle que soit la taille d’une entreprise V ou F

12- En Côte d’Ivoire comme en France on peut tenir la comptabilité d’une entreprise:

 Sur la base des comptes extraits du Plan SYSCOHADA


 A partir de pièces justificatives
 En respectant la partie double

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Chapitre 2- L’ANALYSE DES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE : LES


FLUX

À la fin de ce chapitre, vous devriez être capable de:

 distinguer les différentes opérations;


 reconnaître les flux;
 identifier les emplois et les ressources intervenant dans une transaction.
I- LES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE
La majorité des opérations d’une entreprise consiste à échanger des biens et
prestations de services avec les autres agents économiques que sont : les
fournisseurs, les clients, l’État, les établissements financiers, les ménages, les
associés... D’autres par contre ne concernent que la zone interne de l’entreprise.

On distingue dans l’entreprise deux grandes catégories d’opérations :

Les opérations d’investissement-financement, peu nombreuses et même


exceptionnelles.

Les investissements sont des biens productifs (immobilisations) de durée de vie


généralement supérieure à 1 an ; tandis que le financement concomitant de ces
investissements regroupe les capitaux propres et des dettes sous forme
d’emprunts.

Les opérations d’exploitation, nombreuses et régulières qualifiées souvent de


« cycliques ». C’est l'ensemble des opérations réalisées, de l'achat (matières
premières, fournitures, marchandises) à la vente du produit dans le but de réaliser
un bénéfice...

Selon le type d'entreprise, les phases du cycle d'exploitation diffèrent.

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Présentation de l’Information Comptable

II- LES FLUX ECONOMIQUES


Toute l’activité économique se traduit par des mouvements de valeurs ; c’est-à-
dire des mouvements de biens (achat de marchandises, vente de marchandises) de
monnaie (encaissement, décaissement) et de services (consommation
d’électricité, d’eau et de téléphone): simples déplacements ou transformations de
valeurs. On appelle flux ces mouvements de valeurs.

La comptabilité, pour traduire l’activité économique de l’entité, doit enregistrer


tous les flux qui la concernent.

Ces mouvements peuvent être externes lorsqu’ils mettent en relation 2 agents


économiques (exemple : un bien A détenu par X est vendu à Y) ou internes
lorsque le mouvement est interne à un agent économique (exemple : combinaison
de matières, de travail et de moyens techniques conduisant à la fabrication d’un
produit P)

L’opération externe donne donc naissance à deux flux économiques de sens


opposé qui traduisent l’échange. Mais chaque agent ne note que les fractions de
flux le concernant.

L’opération interne donne naissance à un seul flux. Ce type d’opération ne prend


pas la forme d’un échange et consiste seulement en un déplacement de valeur dans
l’entité.

A- Identification des flux


Le flux est un mouvement d’éléments d’un pôle à un autre.

Pour caractériser un flux, il faut donc noter son point de départ et son point
d’arrivée, en notifiant son montant selon sa nature.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

 Point de départ du flux : origine ou ressource


On désigne généralement par ressource (au sens de source du mouvement de
valeur) l’origine du flux.

 Point d’arrivée du flux : destination ou emploi


Le point d’arrivée du flux correspond à l’emploi économique de la valeur en
mouvement.

 Montant du flux
Il figure sur les billets eux-mêmes (ou les chèques) s’il s’agit d’un flux de monnaie
(flux financier). Il est indiqué sur les documents de base (factures, bulletins de
paie, avertissement d’impôts) s’il s’agit de flux réels ou de flux de services divers.

B- Classification des flux


On peut distinguer les catégories suivantes de flux :

a. Flux externes
Ils naissent à l’occasion d’opérations « bilatérales » d’échange économique,
chaque opération générant deux flux de sens opposé.

 Flux réels portant sur des biens réels. Exemple : marchandises, matières
 Flux quasi réels portant sur des services marchands (ou prestations de
services) tels que les transports, loyers ;
honoraires d’expert comptable…
 Flux de services divers correspondant aux prestations ou services non
marchands c’est-à-dire non vendus par des entreprises tels que les salaires, les
impôts, les intérêts… prix respectifs des services rendus par le personnel, l’Etat,
les prêteurs…
 Flux financiers qui sont des mouvements de monnaie (billets et valeurs
assimilées comme les chèques, les effets de commerce…) soit en flux de
créances-dettes qui se forment en raison des décalages de règlement ; et qui
sont appelés à se transformer en monnaie.

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Présentation de l’Information Comptable

Exemple : achat à crédit de marchandises au fournisseur

L’entreprise apparaît comme un centre d’échanges de flux réels contre des flux
financiers

b. Flux internes
A l’opposé des précédents, ils concernent que la zone « interne » de l’entreprise
et correspondent à des déplacements ou des transformations de valeurs dans
l’entreprise. Ils relient deux sections, deux divisions internes à l’entreprise. Ils se
décomposent en :

 Flux réels. Exemple : passage d’une matière d’un atelier à l’atelier suivant
 Flux financiers. Transfert de fonds de la caisse de la succursale de Bouaké,
à la caisse du siège à Abidjan
 Flux de résultat qui constatent la formation d’un bénéfice ou d’une perte.

III- ANALYSE DES OPERATIONS EN TERMES D’EMPLOIS ET


RESSOURCES
A- La notion d’emplois et ressources
L’analyse d’une opération distingue :

- l’origine, la provenance, le flux sortant, les moyens qui ont permis la


réalisation de l’opération : c’est la ressource dans l’opération.
- La destination, le flux entrant, le but, ce qu’on obtient, la finalité : c’est
l’emploi de l’opération.
Toute opération génère un flux qui doit être analysé en emploi et en ressource,
d’où l’égalité

Emplois = Ressources

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Exemple : Mr KONAN vend une machine à 1 000 000 à Mme KB

Travail à faire : analyser l’opération en emploi et en ressource chez konan et KB


sachant que l’opération est faite à crédit:

B- Les opérations génératrices de résultats


Certaines opérations entraînent soit un accroissement de valeurs, soit une
diminution de valeur. On dit que ces opérations engendrent un résultat qui peut
être bénéficiaire ou déficitaire.

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Présentation de l’Information Comptable

Opération génératrice de résultat déficitaire : Perte

Dans ce cas, l’utilisation d’une ressource ne permet d’obtenir un emploi de valeur


inférieur

Exemple : Mr KOUADIO vend à son client Koné des marchandises pour


4 200 000. Ces marchandises avaient coûté 5 000 000.

Travail à faire : Analyser l’opération en emploi et ressources chez Mr Kouadio

Opération génératrice de résultat bénéficiaire : Bénéfice

Dans ce cas, l’utilisation d’une ressource donnée permet d’obtenir un emploi de


valeur supérieur.

Exemple : Koné vend les marchandises achetées chez Kouadio à 5 900 000 au
comptant contre chèque

Travail à faire : Analyser cette opération chez Koné.

TABLEAU RECAPITULATIF DE L’ANALYSE EN EMPLOI ET


RESSOURCE

Si les schémas de flux permettent d’illustrer les mouvements de valeur, ils


présentent l’inconvénient de ne pas faire ressortie les emplois et les ressources.

L’analyse est alors faite pour chaque flux dans un tableau mentionnant la nature
de l’emploi et ressources et les montants. Ce tableau se présente comme suit

Dates Opérations Emplois Ressources

Nature Montant Nature Montant

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POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 L’emploi est l’objectif que l’entreprise poursuit en réalisant l’opération.


 La ressource est le moyen qui a permis d’obtenir l’emploi.
 Chaque opération réalisée par l’entreprise fait intervenir deux flux : le flux
sortant correspondant à la ressource que l’entreprise utilise et le flux entant
correspondant à l’emploi qui en est fait.
 Certains éléments peuvent être des emplois dans certaines circonstances et
des ressources
 dans d’autres.

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Présentation de l’Information Comptable

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1- DOUMBIA, D. (2018), « Comptabilité générale », édition CEDA/NEI (B1*)

2- Robert MAESO et al (2010), « Comptabilité financière : comptabilité générale »,


Dunod 12e édition (B2**)
3- Robert MAESO (2010), « Les bases de la comptabilité financière », Dunod 9e
édition (B4**)

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EXERCICES D’ASSIMILATION
1- Une entreprise de ventes d’ordinateurs fait l’acquisition d’un ordinateur pour le compte de son service informatique.
S’agit-il d’une opération d’investissement ou d’exploitation ?

2- Associer les verbes d’action suivants à la catégorie d’opérations qui corresponde

a. Acquérir un équipement pour l’entreprise


b. Payer des salaires des employés de l’entreprise
c. Acheter un lot de marchandises pour la revente
d. Rembourser les dettes financières de l’entreprise
e. Payer la scolarité des enfants du DG de l’entreprise

3- Pour traduire l’activité économique de l’entreprise, le comptable enregistre :

 Tous les flux y compris ceux qui ne concernent pas l’entreprise

 Seulement les flux de monnaie et les flux de biens et créances

 Uniquement les flux qui concernent l’entreprise

4- Les flux de sens opposés qui naissent à l’occasion d’opérations bilatérales sont qualifiés de flux………………………………….

14- Une opération d’achat à crédit génère un flux financier V ou F

15- Une opération de vente au comptant génère un flux créance V ou F

16- Un emploi est la manière dont on utilise une ressource V ou F

17- Une ressource est un moyen permettant de réaliser but final V ou F

Exercices d’entraînements : Analyse des flux Emploi-Ressources


Exercice 1

Remplir le document ci-après en indiquant par une croix pour chaque opération : sa catégorie et pour chacune des
opérations la nature de l’emploi et de la ressource

Catégories d’opérations Catégories de flux

Exploi- Investi- Finance- réels Quasi- De financiers De résultat


tation ment réels Services
Opérations ssement divers

Création de l’entreprise
par versement à la BIAO

Retrait d’espèces à la
banque

Achat à crédit de
marchandises à la
SODELOR

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Présentation de l’Information Comptable

Vente au comptant de
marchandises contre
espèces

Achat à crédit d’une


camionnette

Payé en espèces des


fournitures de bureau
stockables

Réglé par chèque bancaire


un mobilier de bureau

Versé par chèque bancaire


à la SODELOR

Réglé en espèces des frais


de transport

Vente à crédit de
marchandises au client
SALEM

Réglé en espèces les


appointements du
personnel

Payé en espèces le loyer

Emprunt bancaire auprès


de la BHCI

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Achat de marchandises
dont une partie par
chèque postal

Payé en espèces diverses


réparations

Payé par chèque des frais


d’expéditions de
marchandises

Services vendus au
comptant contre espèces

Achat d’un brevet de


fabrication à crédit

Versé en espèces
cautionnement à la CIE
pour la pose d’un
compteur

Chèque n° 106 à l’ordre de


CITELCOM

Passage de fournitures de
bureau non stockable de la
logistique au service
commercial

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Présentation de l’Information Comptable

EXERCICES D’ASSIMILATION
Exercice 2 : Soit les opérations suivantes réalisées par l’entreprise TRA au cours du mois de mars
2005.
2 mars : Création de l’entreprise avec un apport de 40 000 000 dont les ¾ déposés en banque et le
reste versé en caisse.
5 mars : Achat de marchandises avec Diby 15 000 000, dont la moitié réglée par chèque et le 1/6
réglé en espèce.
7 mars : Vente d’un lot de marchandises à Konaté 8 000 000. ¼ réglé en espèce. Ce lot de
marchandises avait coûté 5 000 000.
10 mars : Régler en espèce la dette du fournisseur Diby et la facture SODECI pour 400 000
15 mars : Acquisition d’un matériel de fabrication 2 700 000 dont le tiers réglé par chèque (1/3).

Travail à faire : Présenter le tableau d’analyse des opérations en emplois et ressources.

Exercice 3 : Le 1er septembre, Mm Koudou crée un commerce de ventes de sacs pour dame. Elle
apporte une somme de 600 000 qu’elle verse sur le compte banque de l’entreprise. Le 5 septembre
elle commande un lot de sacs chez son fournisseur d’une valeur de 250 000. La facture lui parvient
trois jours après et elle règle le fournisseur pour les ¾ en espèces après avoir retiré la veille 400
000 en espèces à la banque. Le 10 septembre, mm Koudou achète un ordinateur d’occasion pour
50 000 par chèque bancaire et effectue des réparations qu’elle règle au comptant contre espèces
pour 28 000.
Travail à faire : Analyser les opérations en E/R chez Mm Koudou et indiquer les comptes à
utiliser ; déterminer ce qui reste comme disponibilités à mm Koudou au soir du 10 septembre.

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Chapitre 3- Présentation du SYSCOHADA

À la fin de ce chapitre, vous devriez être capable de:

 reconnaître le référentiel comptable OHADA


 indiquer les principes comptables
 distinguer les comptes de bilan et les comptes de gestion
 identifier les comptes adéquats dans les opérations
I- LE NOUVEAU REFERENTIEL (révisé)
Le système comptable OHADA est le nouveau référentiel comptable qui s’est
substitué au SYSCOA crée en 1998 pour les états membres de l’UEMOA bien
avant disposant chacun d’un plan comptable national (à l’exemple du plan
comptable ivoirien PCI adopté depuis 1973 en Côte d’Ivoire). Entré est en
vigueur depuis le 1er Janvier 2001 et applicable dans tous les pays membres de
l’OHADA (UEMOA et CEMAC). Il a été révisé en janvier 2017 est désormais
le référentiel comptable unique dans tous les Etats membres de l’OHADA.

A. Historique
La comptabilité dans les pays de l’UEMOA était caractérisé avant 1998 par :

- l’hétérogénéité des références comptables


- la pluralité des états financiers
- l’obsolescence des normes comptables
- le secteur productif non appréhendé
- un droit comptable non adapté aux réalités et aux besoins des affaires

Les autorités de l’UEMOA reconnaissant le rôle important que joue la


comptabilité dans le développement et l’intégration économique des états de
l’union ont décidé de réaliser un nouveau référentiel comptable commun
dénommé SYCOHADA en 1998 sous l’impulsion de la Banque Centrale des États
de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

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Présentation de l’Information Comptable

En 2001, le conseil des ministres de l’UEMOA adopte un règlement assurant la


compatibilité du SYCOHADA avec la nouvelle réglementation comptable dans
les États membres de l’OHADA adopté le 24 mars 2000 et reposant sur l’Acte
uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.

Le 26 janvier 2017, à Brazzaville (Congo) une réforme du référentiel comptable


de l’OHADA est adoptée en vue de répondre aux attentes de tous ceux qui depuis
quelques temps militent pour l’amélioration de la qualité des informations
financières et comptables des entreprises voire de leur performance dans les pays
de l’espace OHADA. Il est désormais le référentiel comptable unique dans tous
les Etats membres de l’OHADA.

B. Les particularités du SYSCOHADA révisé


Le révisé a tenu compte de la réalité des économies sous régionales ainsi que de
l’évolution des pratiques comptables internationales. Il se caractérise, entre autres,
par :

Le changement de l’intitulé de l’Acte uniforme qui s’appelle désormais


Acte uniforme de l’OHADA relatif au droit comptable et à l’information
financière (AUDCIF) ;
Le maintien, aux côtés du système normal, d’un système minimal de
trésorerie pour les petites entités économiques, cette coexistence permettant
aux entreprises de disposer d’une comptabilité appropriée en fonction de
leur chiffre d’affaires ;
La reconnaissance de la spécificité du système comptable des secteurs
règlementés ;
L’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant
appel public à l’épargne, de produire en sus de leurs états financiers
individuels en normes ou selon le référentiel comptable spécifique à leurs
activités, des états financiers en normes internationales d’information
financière (IFRS) afin de garantir la qualité et la comparabilité des données

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

produites ;
La consécration de dispositions transitoires, pour permettre un passage
efficient vers le nouveau référentiel révisé.
Enfin, il y a lieu de signaler que l’entrée en vigueur du nouvel Acte
uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière abroge
systématiquement les dispositions de l’Acte uniforme du 24 mars 2000,
portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.

Le révisé dispose de trois (03) systèmes ou modèles comptables :

 Le système comptable normal (Le bilan, le compte de résultat, le tableau


des flux de trésorerie et les notes annexes) appliqué dans les entreprises
dont le chiffre d’affaires est supérieur à 100 millions de francs CFA
 Le système minimal de trésorerie (Le bilan, le compte de résultat et les
notes) appliqué dans
 Les entreprises de négoce dont le chiffre d’affaires est inférieur à
60 000 F
 Les entreprises artisanales dont le chiffre d’affaires est inférieur à
40 000 F
 Les entreprises artisanales dont le chiffre d’affaires est inférieur à
30 000 F
 Les états financiers des normes IFRS pour les sociétés côtés.

C. Les principes comptables fondamentaux


Cinq postulats et cinq conventions constituent les principes fondamentaux qui
s’imposent dans la tenue d’une comptabilité

 Le postulat de l’entité : la comptabilité financière est fondée sur la séparation


entre le patrimoine de l’entité et celui de ses propriétaires

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Présentation de l’Information Comptable

 Le postulat de la comptabilité d’engagement : tous les évènements doivent


être pris en compte dès que ces transactions se produisent et non au moment des
encaissements ou paiements

 Le postulat de la spécialisation des exercices : L’activité de l’entreprise est


découpée en périodes comptables appelées exercices et ceux-ci sont autonomes.

 Le postulat de permanence des méthodes : les règles appliquées au cours des


périodes annuelles successives doivent être fixes afin de permettre la comparaison
dans le temps de l’évolution de l’entreprise.

 Le postulat de la prééminence de la réalité sur l’apparence : La réalité


économique prime sur l’apparence juridique. Il est donc possible d’inscrire au
bilan des biens détenus dans le cadre de contrat de crédit-bail et de réserve de
propriété, d’inscrire dans les charges de personnel le coût des services fournis par
le personnel extérieur, non lié à l’entreprise par le contrat de travail.

 La convention du coût historique : les flux en mouvement économiques


réalisés par l’entreprise sont enregistrés à leur valeur nominale exprimée en FCFA

 La convention de prudence : l’entreprise doit éviter de donner une vue trop


optimiste de la situation de l’entreprise. Un gain doit être comptabilisé lorsqu’il
est devenu certain. Au contraire une charge (perte) doit être prise en compte dès
lors que son existence est probable.

 La convention de régularité et de transparence : Ce principe permet une


présentation claire et loyale de l’information

 La convention de correspondance bilan d’ouverture / bilan de clôture : la


régularisation des opérations des exercices antérieurs doit nécessairement se faire
par l’intermédiaire du compte de résultat de l’exercice en cours.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

 La convention de l’importance significative : toute information ou élément


pouvant influencer les utilisateurs des états financiers (document) doit être fournie
dans un document : l’état annexé.

Le SYSCOHADA offre également un plan comptable permettant la facilité


d’enregistrement des opérations effectuées par l’entreprise.

II- LE PRINCIPE DE NUMERATION DES COMPTES DANS LE


SYSCOHADA
Le compte est la brique de base de l’architecture comptable : à chaque élément du
patrimoine ou de l’activité de l’entreprise correspond un compte dans lequel sont
enregistrées les opérations le concernant.

A. Les classes des comptes


Le SYSCOHADA a retenu neuf (09) classes de comptes avec les codes de 1 à 9.
Cette codification des comptes entre dans le champ de la normalisation impérative
à l’exception de la classe 9 qui est d’une application facultative.

 Les comptes de la comptabilité générale


Il s’agit des comptes de la classe 1 à 8.

- Les classes de 1 à 5 se rapportent au bilan et suivent la ventilation ci-après :


 Classe 1 : comptes de ressources durables (créditeurs)
 Classe 2 : comptes d’actifs immobilisés (débiteurs)
 Classe 3 : comptes de stocks (débiteurs)
 Classe 4 : comptes de tiers (débiteurs ou créditeurs)
 Classe 5 : comptes de trésorerie (débiteurs ou créditeurs)
- les classes 6 et 7 comportent les comptes de gestion des activités ordinaires
 Classe 6 : compte de charges des activités ordinaires (débiteurs)
 Classe 7 : compte de produits des activités ordinaires (créditeurs)
- La classe 8 est relative aux comptes de charges hors activités ordinaires et
de produits hors activités ordinaires.

Page 155 of 338


Présentation de l’Information Comptable

 Les comptes des engagements hors bilan ou comptes de la comptabilité


analytique
Il s’agit essentiellement des comptes de la classe 9 qui sont d’une utilisation
facultative.

B. Hypothèse de codification
Le a retenu le système de codification décimale des comptes avec souplesse
d’adaptation ; l’entreprise pouvant organiser sa comptabilité en fonction de ses
besoins spécifiques au delà de 4 ou 3 chiffres prévus.

Cette codification comporte des constances et des parallélismes qui facilitent la


maîtrise et la mémorisation des comptes.

Pour un compte à 2 chiffres le 1er chiffre représente la classe et le 2ème chiffre


représente une subdivision de la classe.

Pour un compte à 3 chiffres, le 1er chiffre représente la classe, le 2ème chiffre la


subdivision de la classe, le 3ème chiffre une subdivision du compte à 2 chiffres.

Exemples : classe 2

20 : Charges immobilisées (Désormais supprimé)

21 : Immobilisations incorporelles

22 : Terrains

23 : Bâtiments installations techniques et agencement

24 : Matériel et outillage

2421 Matériel agricole

2422 Outillage agricole

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

 Au titre des constances


- Pour les comptes de bilan la terminaison 9 dans les comptes à 2 chiffres à
pour rôle d’identifier les dépréciations provisoires des classes
correspondantes.
Exemple : 19 Provisions financières pour risques et charges

29 Dépréciations des immobilisations

39 Dépréciation des stocks

La terminaison 9 en 2ème position joue un rôle similaire dans les comptes de


gestion des classes 6 et 7 dans la mesure où elles se rapportent aux opérations de
provisions.

Exemple : 69 Dotations aux provisions

79 Reprises de provisions

- Le chiffre 9 en 3ème position pour les comptes de la classe 4. annonce un


solde inverse par rapport au solde normal des comptes de même niveau.
Exemple : 409 :" Fournisseurs débiteurs " par rapport aux comptes 401 à 408 qui
présentent un solde créditeur

419 : " Clients créditeurs" par rapport aux comptes 411 à 418 qui
présentent un solde débiteur.

- Le chiffre 0 en 3ème position est réservé au regroupement des comptes de


même niveau, ou pour l’utilisation d’un compte global ; ainsi le compte
410 : clients et comptes rattachés est utilisé : soit pour regrouper les
comptes 411 à 418 ; soit comme compte unique global, si l’entreprise ne
juge pas utile d’ouvrir les comptes 411 à 418
- Le chiffre 3 caractérise les stocks au niveau des comptes de la classe 6 et 7.
Exemple : 603 : Variations de stocks de biens achetés

73 : Variations des stocks de biens et de services produits

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Présentation de l’Information Comptable

- Le chiffre 8 placé en 2ème position pour les comptes de la classe 2 annonce


un compte d’amortissement
Exemple : 2845 : amortissement du matériel de transport

Le chiffre 8 placé en 2ème position pour les comptes de la classe 6 correspond


à la dotation aux amortissements

Exemple : 681 : Dotations aux amortissements d’exploitation.

En 2ème position pour la classe 7 il indique un transfert de charges.

Exemple : 787 : Transferts de charges financières

 Au titre des parallélismes


Le a prévu une sorte de parallélisme au niveau des comptes de gestion de la classe
6 et 7 en vue de maîtriser facilement les comptes.

Exemples :

Charges (classe 6) Produits (classe 7)

601 : achats de marchandises 701 : Vente de marchandises

602 : Achats de matières premières 702 : Vente de produits


finis

65 : Autres charges 75 : Autres produits

654 : Valeur comptable des cessions courantes 754 : Produits de cession


courante

d’immobilisations d’immobilisations

67 : Charges financières 77 : Produits financiers

673 : Escomptes accordées 773 : Escomptes obtenus

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

69 : Dotations aux provisions et aux dépréciations 79 : Reprises de provisions,


de dépréciations

La numérotation des comptes de charges et de produits HAO de la classe 8 suit


un parallélisme tel que les comptes à 2 chiffres de terminaison impaire indique les
comptes de changes alors que les produits sont les comptes à 2 chiffres de la classe
8 de terminaison paire

Charges Produits

81 : Valeurs comptables des cessions d’immobilisation 82 : produits des


cessions

83 : Charges hors activités ordinaires 84 : produits hors


activités ordinaires

85 : Dotations HAO 86 : Reprises HAO

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Présentation de l’Information Comptable

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 Le syscohada révisé est le nouveau référentiel comptable adopté par les


entreprises ivoiriennes depuis le 1er janvier 2018
 Ce référentiel comporte trois modèles comptables : le système normal, le SMT
et le modèle en IFRS
 Les comptes sont répartis dans le plan comptable à travers des classes allant
de 1 à 8. Chaque classe comporte des comptes comprenant de 2 à 4 chiffres
 Les comptes de bilan (actif, passif) sont regroupés dans les classes 1 à 5
 Les comptes de gestion (charges, produits) sont regroupés dans les classes 6 à
8

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE
1- DOUMBIA, D. (2018), « Comptabilité générale », édition CEDA/NEI (B1*)

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Présentation de l’Information Comptable

EXERCICES D’ASSIMILATION
1- Que signifie le sigle SYSCOHADA
2- Citer quatre utilisateurs visés par le SYSCOHADA
3- Le SYSCOHADA opte pour une comptabilité de flux ; VRAI ou FAUX
4- L’information comptable doit être pertinente pour l’ensemble des utilisateurs signifie qu’elle doit être parfaitement
adaptée : a- A la prise de décision ; b- Au critère
d’analyse d’une personne intéressée
5- La fiabilité de l’information est uniquement assurée par des dispositifs de fonds ; VRAI ou FAUX
6- Parmi les états financiers suivants, lesquels ne sont pas produits dans le SYSCOHADA: a- le TAFIRE ; b- l’état
des résultats ; c- le bilan ; d- l’état des flux de trésorerie ; e- l’état annexé ; f- l’état des bénéfices non répartis
7- L’objectif essentiel des états financiers est de donner une image fidèle de la situation économique et financière de
l’entreprise ; VRAI ou FAUX
8- Les états financiers sont dénommés états financiers annuels parce qu’ils regroupent les informations comptables au moins
une fois par an sur une période de douze mois appelée exercice ; VRAI ou FAUX

Exercices d’entraînements : attribution N° de comptes ; comptes de bilan, comptes de gestion

Exercice 4

1) Pour chaque opération retrouver le numéro de compte à 3 ou 4 chiffres du plan comptable général :
Achat de marchandises, primes versés à la compagnie d’assurance, immobilisations animales et agricoles, prêts au
personnel, marchandises en cours de route, transports sur achats, documentation générale, pénalités et amendes fiscales,
intérêts de emprunts, congés payés, consommation d’eau, missions, escomptes obtenus, escomptes accordés, ventes de
marchandises, intérêts des prêts, pertes sur créances clients et autres débiteurs, loyers payés, loyers encaissés,
encaissements des coupons.

2) Rechercher les noms des comptes suivants : 659, 707, 216, 247, 275, 412, 415, 431, 6617, 675, 705, 134, 511, 335.
3) Indiquer dans le tableau ci-dessous, le nom des comptes de charges ou de produits à utiliser pour les opérations décrites :
N° Opérations Numéro de comptes à utiliser
1 Paiement de la prime d’assurance incendie d’un atelier
2 Achats de timbre-poste
3 Escompte accordé à un client
4 Paiement du loyer du magasin
5 Achat de timbres fiscaux
6 Paiement de la facture d’eau
7 Encaissement des intérêts d’un prêt
8 Ventes de produits fabriqués par l’entreprise
9 Paiement de la facture CIE
10 Paiement de la facture de téléphone Orange
11 Paiement des honoraires de l’expert comptable
12 Paiement de la taxe professionnelle.
Exercice 5:
On extrait de la comptabilité de l’entreprise DOUMI pour le mois de janvier 2008 les opérations suivantes :
2 janvier : Règlement par chèque du salaire des employés : 196 180 F
4 janvier : Paiement de la quittance de téléphone en espèces: 45 000 F
5 janvier : Achat à crédit de marchandises au fournisseur JABER: 480 000 F
7 janvier : Versement de 280 000 F du client NILO en espèces
13 janvier : retour de marchandises non conformes au fournisseur JABER: 90 000 F
17 janvier : Augmentation du capital de l’entreprise DOUMI par un apport en espèces de 500.000F
20 janvier : Paiement des marchandises dues au fournisseur JABER par chèque bancaire
25 janvier : reçu loyer d’un locataire par chèque bancaire : 110 000 F
29 janvier : encaissement ventes du jour en espèces : 350 000 F
30 janvier : paiement d’impôts par chèque bancaire: 120 000 F

 Pour chaque opération, énumérer dans un tableau (cf. modèle ci-dessous), les comptes qui fonctionnent, à
quelle catégorie appartiennent-ils ? (compte de passif, d’actif, de charges ou de produits ?) ; préciser le numéro
de compte pour chacun.
Opérations Catégories

Date Intitulés Comptes Actif Passif Produits Charges N° compte

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Chapitre 4 : Les comptes annuels

À la fin de ce chapitre, vous devriez être capable de:

 catégoriser les éléments du patrimoine;


 catégoriser les éléments du compte de résultat
 calculer la situation nette ou les capitaux propres;
L’article 8 de l’Acte uniforme relatif au Droit comptable OHADA stipule que :
les états financiers ou comptes annuels comprennent le Bilan, le Compte de
résultat, le Tableau des flux de trésorerie ainsi que les notes annexes. Ils forment
un tout indissociable et décrivent de façon régulière et sincère les évènements,
opérations et situations de l’exercice pour donner une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière et du résultat de l’entreprise.

I- LE BILAN ET LE COMPTE DE RESULTAT


Le bilan et le compte de résultats sont deux tableaux complémentaires : le bilan
reflète le patrimoine de l’entreprise à un moment donné alors que le compte de
résultat reflète son activité sur une période donnée.

A. Le bilan
Le bilan décrit le patrimoine de l’entreprise à une date donnée : le dernier jour de
l’exercice comptable. Ainsi, contrairement au compte de résultat, on parle du
bilan « au 31/12/200N » et non pas « de l’année 200N ».

Il est composé de deux parties :

- à gauche l’actif, qui présente ce que l’entreprise possède : machines, stocks,


créances, caisse, etc

- à droite le passif, qui présente d’une part ce que l’entreprise doit (dettes envers
ses banquiers, ses fournisseurs, etc …), et d’autre part ses « fonds propres » ou
« capitaux propres » (apport en capital et bénéfices accumulés).

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Présentation de l’Information Comptable

On peut également considérer que l’actif regroupe


les emplois (éléments que l’entreprise utilise) pour
les besoins de son activité et que le passif regroupe
les ressources qui lui ont permis de se procurer ces
éléments.

Exemple, lors de la création d’une entreprise, c’est l’apport en capital des associés
et le prêt accordé par le banquier (tous les deux figurant au passif) qui permettent
d’acheter le matériel nécessaire à l’exploitation et de disposer de liquidités (tous
les deux figurant à l’actif).

Par définition, le montant des éléments dont dispose l’entreprise (actif) est égal
au montant des ressources qui ont permis leur acquisition (passif).

L’égalité ACTIF = PASSIF sera donc toujours vérifiée.

1. La structure générale du bilan (système normal)


Le bilan du système normal se présente sur deux années avec la présence des
chiffres (inscrits en FCFA) de l’exercice précédent (possibilité de voir rapidement
l’évolution).

Il est découpé en « grande masses », avec :

A l’actif :

 L’actif immobilisé reprenant les comptes de la classe 2: biens destinés à


rester de façon durable dans l’entreprise ; c’est-à-dire ceux destinés à être
conservés au moins un an. Ceux-ci peuvent être
- « corporels », c’est-à-dire tangibles comme un terrain, un bâtiment ou
du matériel industriel,

- « incorporels » : brevets, licences acquises, fonds commercial, …

- ou « financiers » : cautions versées, prêts, placements à long-terme, …

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 l’actif circulant reprenant les comptes de la classe 3 et classe 4 : actifs


qui en raison de leur destination ou de leur nature n’ont pas vocation à rester
durablement dans l’entreprise (qui ont vocation à se transformer
rapidement en argent : stocks, créances clients, etc .)
 la trésorerie-actif reprenant les comptes de la classe 5: regroupent les
éléments positifs de la trésorerie : disponibilités (argent en banque ou en
caisse), placements de trésorerie à court-terme.
Au passif :

- les capitaux propres et ressources assimilés enregistrés en classe 1:


dettes vis-à-vis des propriétaires. Ils incluent les subventions
d’investissement et les provisions réglementées.
- Les dettes financières et ressources assimilées enregistrés en classe 1
(dettes de crédit bail notamment), sont classées comme telles dès lors qu’il
s’agit d’emprunts ou de contrats assimilés.
- Le passif circulant reprenant des comptes de la classe 4 qui regroupe les
dettes d’exploitation
- La trésorerie-passif reprenant des comptes de la classe 5, comprend, outre
les crédits de trésorerie (avances, concours bancaire) et les découverts, les
crédits d’escompte correspondant au montant des effets escomptés restant
en cours.
Il faut ajouter à ces masses au bas du bilan, à l’actif les « écarts de conversion »
correspondant aux pertes probables de change et, au passif les écarts relatifs aux
gains probables de change. Mais ce quatrième point est marginal.

Une ligne du bilan s’appelle un poste. Un poste peut correspondre à plusieurs


comptes. Il est donc nécessaire d’avoir le contenu de tous les postes : tableau de
correspondance postes/comptes (voir tableau de correspondance dans le journal
de l’OHADA).

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Présentation de l’Information Comptable

Les postes sont classés selon leur utilisation et sont regroupés en un certain
nombre de rubriques.

2. Les grandes masses du bilan


ACTIF PASSIF

ACTIF IMMOBILISÉ CAPITAUX PROPRES

et r.a

(dont résultat net)

DETTES FINANCIÈRES
ACTIF CIRCULANT
et r.a

PASSIF CIRCULANT

TRÉSORERIE-ACTIF TRÉSORERIE-PASSIF

Écart de conversion-Actif Écart de conversion-Passif

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

NB : le bilan est toujours daté : il s’agit d’une photographie à un instant


donné.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

3. La situation nette (ou capitaux propres et ressources assimilés)


La situation nette remplacée par le concept de capitaux propres et r.a se calcule
de deux façons

- par différence entre les biens de l’entreprise et ses dettes (vis-à-vis des tiers)

- par addition des éléments constituants les ressources internes de l’entreprise


incluant le résultat net (avec signe – ou +) et les autres capitaux propres.

Durant l’exercice comptable, l’entreprise va s’enrichir ou s’appauvrir.

Dans le cas d’un enrichissement, les capitaux propres de l’entreprise vont


augmenter car son actif augmentera plus que son passif. Pour conserver l’égalité
ACTIF = PASSIF, le montant de cet enrichissement est porté dans la rubrique
résultat net de l’exercice. Ce résultat représente la ressource générée par
l’activité de l’entreprise. C’est lui qui sera détaillé dans le compte de résultat.

Dans le cas d’un appauvrissement les capitaux propres de l’entreprise vont


diminuer car son actif augmentera moins que son passif. Le montant de cet
appauvrissement sera également présenté sur la ligne résultat net de l’exercice,
mais il figurera en négatif. L’égalité ACTIF = PASSIF sera là aussi conservée.

Ce résultat négatif représente les ressources consommées par l’activité de


l’entreprise. Il sera détaillé dans le compte de résultat.

B. Le compte de résultat
Le compte de résultat est l’état qui retrace la formation du résultat de l’exercice
(bénéfice ou perte). Ainsi on parle du compte de résultat « de l’année 2005 » et
non pas « au 31/12/2005 ».

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Présentation de l’Information Comptable

Il récapitule les produits et les charges de la période et, par différence, détermine
le résultat net de l’entreprise :

- bénéfice si produits > charges,

- perte si charges > produits.

La création ou la destruction de richesse est révélée par le compte de résultat.

1. Les charges et les produits


Les produits sont les ressources générées par l’activité de l’entreprise :
essentiellement ses ventes, mais aussi les intérêts perçus, etc …

Les charges d’un exercice sont les consommations nécessaires pour réaliser
l’activité, à ne pas confondre avec les dépenses décaissées ou simplement
engagées. La différence est particulièrement importante en ce qui concerne les
stocks et les immobilisations :

- la consommation de matières premières n’est pas exactement égale aux achats


de l’exercice car le stock de l’exercice précédent a été consommé alors que – au
contraire - une partie des achats de l’exercice n’a pas été consommée et reste en
stock.
- une immobilisation est un bien qui va être utilisé, donc « consommé », pendant
plusieurs exercices. Dans le cas d’une machine prévue pour être utilisée pendant
5 ans, la charge figurant au compte de résultat d’un exercice ne sera pas égale au
prix d’achat de la machine mais à la constatation de son usure, de son «
amortissement » (cf. travaux de fin d’exercice).

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Charges de l’exercice
En conclusion, =
Dépenses engagées (n’ayant pas un caractère durable)
+ Stock initial – stock final
(= - variation de stock)
+ amortissements et dépréciations
2. Structure du compte de résultat
Les charges et les produits sont classés en trois catégories :

- les charges et les produits d’exploitation reflètent l’activité économique


proprement dite de l’entreprise : ventes, achats de matières premières et de
marchandises, salaires et cotisations sociales versés, dotation aux amortissements
de l’outil de travail, etc ….

- les charges et les produits financiers reflètent l’activité de financement de


l’entreprise : intérêts payés sur l’argent emprunté, intérêts perçus sur les sommes
placées, etc ….

- les charges et les produits hors activités ordinaires (HAO) reflètent les
opérations à caractère non courant, exceptionnel dans leur survenance, sans lien
avec l’exploitation…Ils sont en pratique peu nombreux: dommages et intérêts
versés ou reçus, vente d’une immobilisation, etc

Au sein de chaque catégorie, les produits et les charges sont détaillés selon leur
nature (achats, salaires, taxes, etc ….).

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Présentation de l’Information Comptable

Deux présentations sont possibles pour le compte de résultat :

- présentation « tableau »

CHARGES PRODUITS

Charges d’exploitation Produits d’exploitation


Charges financières Produits financiers
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Participation des salariés
Impôt sur les bénéfices
Résultat (si bénéfice) Résultat (si perte)
Total 1 Total 2

NB : le résultat de l’exercice vient équilibrer les colonnes de façon à avoir Total


1 = Total 2.

- présentation « en liste »

Produits d’exploitation (1)


Charges d’exploitation (2)
(1) – (2) = RESULTAT D’EXPLOITATION (I)
Produits financiers (3)
Charges financières (4)
(3) – (4) = RESULTAT FINANCIER (II)
(I) + (II) = RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
(III)
Produits HAO (5)
Charges HAO (6)
(5) – (6) = RESULTAT HAO (IV)
Participation des salariés (7)
Impôt sur les bénéfices (8)
(III) + (IV) – (7) – (8) = RESULTAT DE L’EXERCICE

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C. Présentation du bilan et du compte de résultat dans le système


normal (Voir Annexes)
II- LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE (HORS
PROGRAMME)
Il constitue une autre innovation du opérationnelles révisé. Il remplace le
TAFIRE.

Le tableau de flux de trésorerie fait apparaître la trésorerie nette en début


d’exercice, les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles, les flux
de trésorerie provenant des opérations d’investissement, les flux de trésorerie
provenant des capitaux étrangers et la trésorerie nette en fin d’exercice. Il fera
l’objet d’une étude plus détaillée en analyse financière.

III- LES NOTES ANNEXES


Les notes représentent un document complémentaire des autres états financiers
avec lesquels il concourt à l’obtention d’une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et de résultat de l’entreprise. La qualité de ce document tenant
plus à la pertinence des informations qu’à leur volume, il ne doit fournir que des
indications significatives par application du principe d’importance significative.
Les informations détaillées et précisées dans les notes sont de trois types :
 Les règles et méthodes comptables ;
 Les compléments d’informations relatifs au bilan et au compte de résultat ;
 Et les autres éléments d’information.
Le rôle des notes annexes est de compléter et de commenter les informations
données dans les autres états financiers de façon à assurer une équivalence de
l’information entre les entreprises.

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Présentation de l’Information Comptable

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 On appelle:
- «Actif», ce que !'Entreprise possède en biens (machines, stocks ...)
+créances (sur les clients, etc.), disponibilités;

- « Passif», ce que !'Entreprise doit à diverses « personnes »


(actionnaires, banquiers, fournisseurs

 On constate qu'Actif = Passif Il en sera toujours ainsi.


 Le bilan apparaît comme une photographie d'une situation à un
moment donné, alors que le résultat traduit la manière dont la société
s'est enrichie (ou appauvrie). Le bilan est à établir une fois par an; la
plupart des sociétés l'établissent le 31 décembre, mais toute autre date
est possible si cela semble plus pratique.
 La création ou la destruction de richesse est révélée par le compte de
résultat.

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1- DOUMBIA, D. (2018), « Comptabilité générale », édition


CEDA/NEI (B1*)
2- Robert MAESO (2010), « Les bases de la comptabilité
financière », Dunod 9e édition (B4**)

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Présentation de l’Information Comptable

EXERCICES D’ASSIMILATION

Exercices d’entraînements : Bilan, Compte de résultat


Exercice 6
Déterminer si les opérations suivantes doivent apparaître au bilan ou au compte de résultat ? Préciser le numéro de chaque
compte.
5 juin : Achat de marchandises…………………………
Achat d’une machine à calculer……………….
Achat de fournitures de bureau………………..
Vente au comptant………………………………
6 juin : Ventes à crédit………………………………
Achat d’une voiture de tourisme…………..
Achat d’emballages commerciaux…………
Règlement facture d’eau……………………
Achat de gasoil pour l’appartement privé…

7 juin : Achat d’un classeur………………………..


Règlement note de restaurant (réception d’un important client)………

Exercice 7
Déterminer le montant du capital de cette entreprise et établissez le bilan.

Une entreprise qui n’a jamais tenu de comptabilité régulière nous fournit les renseignements suivants à la fin de
l’année 2007 :
- Elle a acquis un fonds de commerce pour 300 000F. La moitié reste à régler
- Le matériel vaut 65 000F, et le mobilier 8 500F
- Les clients doivent 41 500F
- Il est dû aux fournisseurs 36 400F
- Elle doit au fisc 2 300F
- Les marchandises en stock sont évaluées à 160 500F
- Les dépôts s’élèvent à la banque à 54 300F et à la caisse à 8 900F

Exercice 8
Présenter le compte de résultat.

- Achat à crédit de marchandises au fournisseur JABER………...….8 250 F


- Achat de marchandises au comptant par chèque à Alpha…………….700 F
- Enregistrement des salaires du mois…………………………..….….1 584 F
- Reçu avis du percepteur pour la taxe professionnelle……………...…920 F
- Reçu facture de l’électricien pour travaux effectués………………..….930 F
- Payé en espèces à la livraison pour frais de transport de marchandises
achetés………………………………………………………………..…… 103 F
- Achat timbres postes en espèces…………………………………..…..…80 F
- Ventes de marchandises à crédit au client REGLO………………….3 200 F
- Ventes de marchandises au comptant en espèces au client ADA… …4 840 F
- Encaissement d’un loyer en espèces……………………………. …..5 000 F
- Exercice 9

- Au 31/12/N on relève, dans les livres de l’entreprise PAOLO, les comptes suivants et leur solde :
- Stock de marchandises au 1/1/N……. 118 432 Revenus financiers……………… 724
- Achats de marchandises………….. 821 010,75 Autres produits……………… 2 072,35
- Rémunérations du personnel………… 82 107 Ventes de marchandises…1 120 615,4
- Charges sociales……………………. 27 300 Autres charges …………7 221
- Transports …………………………60 704,1 Services extérieurs…………………11 406,2
- Frais financiers………………………1 072 Produits HAO……………………….12 000
- Impôts et taxes…………………….36 119 Charges HAO…………………………5 500
-

- Sachant que le résultat de l’exercice est un bénéfice de 85 269,70 F, retrouver la valeur du stock de marchandises
au 31/12/N.

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Chapitre 5 : FONCTIONNEMENT PRATIQUE

À la fin de ce chapitre, vous devriez être capable de :

 expliquer l’équilibre comptable à partir du principe de la partie double


 comprendre l’incidence d’une opération de l’entreprise sur le bilan d’une
part et le compte de résultat d’autre part
 construire une écriture comptable à partir des comptes en respectant la
partie double;
 utiliser les livres comptables
 construire un bilan et un compte de résultat à partir d’une bal
I- LES MECANISMES COMPTABLES
A. Le principe de la « partie double »
Pour les entreprises les plus petites, il est possible de se contenter d’une
comptabilité dite « de caisse » qui consiste à n’enregistrer que les encaissements
et les décaissements. Toutefois, ce système atteint très vite ses limites :

- comment savoir quels clients n’ont pas réglé leurs factures ?

- comment juger la performance de l’entreprise si de nombreuses dépenses ont été


engagées mais pas encore payées ?

C’est pour pallier ces insuffisances qu’a été mis en place le mécanisme de la
comptabilité « en partie double » qui permet de conserver une trace de toutes les
ressources obtenues par l’entreprise et de l’usage qui en a été fait.

Ainsi, selon cette technique, chaque opération réalisée par l’entreprise est étudiée
sous deux angles différents : son origine et sa destination :

- l’origine de l’opération correspond à la ressource (au moyen) qui est utilisée

- la destination correspond à l’emploi (au but) qui en est fait.

Par simplification, on peut considérer que la ressource correspond au flux qui sort
de l’entreprise et que l’emploi correspond au flux qui entre dans l’entreprise.

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Présentation de l’Information Comptable

Destination Origine
= but = emploi = moyen = ressource
= flux entrant = flux sortant
Exemple : Mr Paul, entrepreneur, achète un terrain pour une valeur de 500 000
FCFA qu’il paye au comptant. On peut analyser l’opération de la façon suivante
: Mr Paul utilise l’argent disponible sur son compte bancaire (ressource) pour
acheter un terrain (emploi).

Destination Origine
= but = emploi = moyen = ressource
= flux entrant = flux sortant
= terrain = compte bancaire
Ainsi, chaque opération sera enregistrée deux fois : une fois pour signaler
l’utilisation d’une ressource et une autre fois pour signaler l’obtention d’un nouvel
emploi.

S’agissant de la même opération, on a toujours Montant des ressources =


montant des emplois

On distingue deux catégories de ressources :

- les ressources internes, générées par l’activité de l’entreprise et qui lui sont
définitivement acquises. Elles représentent un enrichissement pour l’entreprise et
constituent donc les produits du compte de résultat (exemple : vente).

- les ressources externes, obtenues auprès de personnes extérieures à l’entreprise


et qui devront être remboursées à plus ou moins longue échéance. Elles
constituent le passif du bilan (exemple : emprunt bancaire).

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

De la même façon, on distingue deux catégories d’emplois :

- les emplois non récupérables, qui sont définitivement consommés. Ils


représentent un appauvrissement pour l’entreprise et constituent les charges du
compte de résultat (salaires versés par exemple).

- les emplois récupérables qui constituent l’actif du bilan (terrain acheté).

Emploi Ressource

Externe
Récupérable

Actif (bilan) Passif (bilan)

interne
Non récupérable

Charge (compte de résultat) Produit (compte de résultat)

Chaque opération réalisée par l’entreprise a au moins une ressource et un emploi.


On distingue :

- les opérations de patrimoine qui ne concernent que des ressources externes et


des emplois récupérables et n’ont pas d’impact sur le résultat de l’exercice.

- les opérations d’activité qui ne concernent une ressource interne ou un emploi


non récupérable et qui ont un impact sur le résultat de l’exercice.

B. Les opérations sans impact sur le résultat


Les opérations sans impact sur le résultat ont pour seule conséquence de modifier
la structure du patrimoine de l’entreprise. Ces modifications peuvent toucher
uniquement l’actif, uniquement le passif ou les deux à la fois.

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Présentation de l’Information Comptable

Modification de la structure de l’actif

L’entreprise utilise un élément de son actif pour se procurer un autre actif : achat
au comptant d’une immobilisation, encaissement d’une créance sur un client,
etc…

Exemple : encaissement d’une créance client diminution des créances et


augmentation des liquidités

Modification de la structure du passif

L’entreprise obtient une nouvelle ressource et qui en remplace une autre.

Exemple : augmentation de capital par annulation de dette augmentation des


fonds propres et diminution des dettes.

Augmentation simultanée de l’actif et du passif

L’entreprise obtient une nouvelle ressource et l’utilise pour acquérir un nouvel


élément d’actif : achat à crédit d’une immobilisation, obtention d’un prêt bancaire,
etc …

Exemple : achat de mobilier à crédit augmentation des immobilisations et


des dettes.

Diminution simultanée de l’actif et du passif

L’entreprise utilise un élément de son actif pour rembourser une dette : règlement
d’une dette envers un fournisseur, …

Exemple : règlement d’un fournisseur diminution des dettes et des liquidités.

C. Les opérations avec un impact sur le résultat


Les opérations avec un impact sur le résultat sont celles qui modifient le montant
du patrimoine net de l’entreprise, en l’appauvrissant (consommation) ou en
l’enrichissant (vente). Elles touchent à la fois le bilan et le compte de résultat.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Les opérations de vente

La vente est une ressource, enregistrée comme un produit dans le compte de


résultat. Au bilan, elle a pour contrepartie une augmentation des liquidités (vente
au comptant) ou la naissance d’une créance sur un client (vente à crédit).

NB : par soucis de simplification, la TVA sera laissée de côté dans un premier


temps.

Les opérations de consommation

Les consommations sont des emplois, enregistrés comme des charges dans le
compte de résultat. Au bilan, elles ont pour contrepartie une diminution des
liquidités (achat au comptant) ou la naissance d’une dette envers un tiers (achat à
crédit).

NB : par soucis de simplification, la TVA sera laissée de côté dans un premier


temps.

Traitement de la TVA

La TVA encaissée sur les ventes n’est pas une ressource définitivement acquise
par l’entreprise. En effet, elle devra être reversée à l’Etat. De ce fait, seul le
montant hors taxes (HT) est enregistré en produit au compte de résultat. La TVA
collectée est – quant à elle – enregistrée dans un compte de dettes.

De même, la TVA décaissée sur les achats n’est pas un emploi définitivement
consommé par l’entreprise. En effet, elle sera remboursée par l’Etat. De ce fait,
seul le montant hors taxes (HT) est enregistré en charge au compte de résultat. La
TVA déductible est – quant à elle – enregistrée dans un compte de créances.

Nous verrons le traitement de la TVA plus en détail dans les opérations d’achats
et ventes (hors programme).

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Présentation de l’Information Comptable

II- LE FONCTIONNEMENT DES COMPTES


Nous avons vu au chapitre précédent que le bilan était une représentation de la
valeur et de la composition du patrimoine de l’entreprise à la date de
l’inventaire. Cependant pour que le chef d’entreprise puisse évaluer son
patrimoine en fin d’exercice, il faut qu’il ait conservé les informations relatives
aux variations subies par le patrimoine de l’exercice en cours de l’exercice. Une
solution consisterait à établir un nouveau bilan à chaque mouvement
patrimonial. Cette solution est beaucoup trop lourde, voire impossible à mettre
en pratique lorsque l’on réalise des centaines d’opérations quotidiennes.

C’est pourquoi, un autre système a été choisi : l’enregistrement des opérations


dans des comptes en éclatant chaque élément du bilan.

A. Le compte : définition et vocabulaire

Définition
Le compte est une fiche comptable qui représente un élément du patrimoine ou de
l’activité de l’entreprise. Il permet de suivre la valeur de cet élément (par exemple,
le compte « caisse » permet de connaître à tout moment le montant disponible en
espèces).

On distingue :

- les comptes de patrimoine ou comptes de bilan. Ceux-ci peuvent porter sur


des éléments « positifs » du patrimoine (matériel, stocks, argent en caisse) mais
aussi sur les éléments « négatifs » (dettes vis-à-vis des banques ou des
fournisseurs). Ils correspondent aux classes 1 à 5 du PCG et sont regroupés au
bilan.

- les comptes de gestion qui portent sur des emplois ou des ressources définitifs,
également appelés charges et produits. Ils correspondent aux classes 6 ,7 et 8 du
PCG et sont regroupés au compte de résultat.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Pour suivre les variations de valeur de ces éléments, le compte comporte deux
colonnes de valeur :

• la colonne de gauche s’appelle le débit du compte

• la colonne de droite s’appelle le crédit du compte

Le solde d’un compte représente la valeur de l’élément à la date du calcul. Il se


calcule par différence entre le total des sommes au débit et celui des sommes au
crédit :

- lorsque le total du débit est supérieur au total du crédit on dit que le solde est
débiteur,

- lorsque le total du crédit est supérieur au total du débit on dit que le solde est
créditeur,

- lorsque le total du crédit est égal au total du débit on dit que le solde est nul.

Exemple d’un compte « client » (compte de patrimoine) :

Débit Crédit
10/12/N Facture émise n°2542 556,50 01/12/N Acompte reçu / commande 100,00

20/12/N Facture émise n°2689 1 587,50 12/12/N Règlement reçu 456,50

22/12/N Règlement reçu 1 387,50


Total mouvements débit 2 144,00 Total mouvements crédit 1 944,00

Solde débiteur 200,00

Le compte présente un solde débiteur de 200 ce qui signifie que le client X doit
encore 200. Il semble y avoir un problème à éclaircir : acompte non reçu ? Litige
non réglé ? Autre explication ?

Exemple d’un compte « honoraires » (compte de gestion) :

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Présentation de l’Information Comptable

Débit Crédit

10/12/N Facture reçue, avocat 800,00

15/12/N Fact. reçue expert comptable


500,00

20/12/N Facture reçue, consultant


900,00

Total mouvements débit 2 200,00 Total mouvements crédit 0,00

Solde débiteur 2 200,00

Le compte présente un solde débiteur de 2 200, ce qui signifie que l’entreprise a


consommé pour

2 200 de prestations au cours de la période. Ce montant regroupe toutes les


prestations de services consommées quelles aient été réglées ou non.

Vocabulaire

Débiter un compte signifie inscrire une somme au débit de ce compte

Créditer un compte signifie inscrire une somme au crédit de ce compte

Solder un compte signifie inscrire une somme dans ce compte afin que, après
cette écriture, le solde de ce compte soit nul.

Tirer le solde des comptes : c’est faire la différence entre la somme-débit et la


somme-crédit

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B. Numérotation des comptes (revoir section 1, II)


C. Comptabilisation d’une écriture
Pour saisir comptablement une opération (c’est-à-dire pour la codifier), il faut
décider dans quel sens passer l’écriture, c’est-à-dire quel compte débiter et quel
compte créditer.

On débite le compte correspondant à la destination (= emploi = flux entrant). En


d’autres termes un compte est débité si pour l’opération qui le concerne, il
enregistre un emploi.

Et on crédite le compte correspondant à l’origine (= ressource = flux sortant). En


d’autres termes un compte est crédité si pour l’opération qui le concerne, il
enregistre une ressource.

Exemple on débite le compte « banque » de l’entreprise lorsqu’elle encaisse de


l’argent (l’encaissement est le but de l’opération = la destination = l’emploi) et on
le crédite lorsqu’elle paye un fournisseur (le décaissement est la ressource
permettant d’obtenir un bien ou un service).

Remarque : les colonnes « débit » et « crédit » du relevé envoyé par la banque


fonctionnent de façon inverse par rapport à ce qui vient d’être exposé ci-dessus.
Cette situation s’explique par le fait que ce relevé est un extrait de la comptabilité
de la banque et non pas de l’entreprise : les relations sont donc également
inversées.

Reprenons l’exemple du terrain acheté au comptant :

- le terrain est destiné à être utilisé durablement par l’entreprise. Il s’agit donc
d’une immobilisation

à comptabiliser dans un compte de classe 2, au débit puisque le terrain entre dans


le patrimoine de l’entreprise.

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Présentation de l’Information Comptable

- l’argent en banque est un élément de la trésorerie de l’entreprise. Il faut donc


utiliser un compte de classe 5 (trésorerie), au crédit puisque l’argent sort du
patrimoine de l’entreprise.

Destination Origine

= emploi= = moyen =compte


terrain = débit bancaire = crédit

L’écriture sera donc la suivante (présentation « comptes en T ») :

Terrain Banque

50 000 50 000

Le débit et le crédit de l’écriture représentent la même opération, vue sous deux


angles différents : son origine et sa destination. C’est pourquoi leur montant doit
être identique.

L’égalité montant au débit = montant au crédit doit toujours être vérifiée. On


dit alors que l’écriture est équilibrée.

On peut résumer de la façon suivante le fonctionnement des différents types de


compte :

- comptes d’actif : il s’agit d’emplois récupérables qui fonctionnent d’abord au


débit (constatation de l’emploi) puis au crédit (récupération de l’emploi),

- comptes de passif : il s’agit de ressources restituables qui fonctionnent d’abord


au crédit (constatation de l’obtention de la ressource) puis au débit (restitution de
la ressource),

- comptes de charge : emplois non récupérables, fonctionnent uniquement au


débit,

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

- comptes de produits : ressources non restituables, fonctionnent uniquement au


crédit.

III- LES LIVRES COMPTABLES


A. Le journal
Jusqu’à présent, nous avons enregistré les différentes opérations
exclusivement dans des comptes. Un tel exercice n’est pas sans inconvénients :

- la lecture d’un débit (ou d’un crédit) dans un compte ne nous donne pas
d’informations sur la contrepartie
- en enregistrant directement les opérations uniquement dans les comptes, on
n’est pas sûr d’avoir respecté l’équilibre Ressources = Emplois. Il est
possible d’avoir oublié d’imputer un compte

Définition
Le journal est un livre comptable sur lequel les mouvements affectant le
patrimoine de l’entreprise sont enregistrés opération par opération et jour par jour.

Contenu
Pour toute opération enregistrée sur le journal, il est obligatoire de préciser les
informations suivantes :

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Présentation de l’Information Comptable

- l’imputation de chaque somme (c’est à dire le compte dans lequel la somme


doit être inscrite). L’intitulé du compte doit être suffisamment explicite
pour faire apparaître le contenu de la donnée.
- La référence de la pièce justificative qui sert de base à l’opération (facture,
chèque, pièce de caisse). Cette pièce permet de connaître l’origine des
opérations.

Forme du journal
Le plan comptable désigne le journal sous la dénomination de « livre-journal ».
Le mot livre signifie qu’il s’agit d’un registre à feuillets cousus et reliés. Cela
exclut les feuillets mobiles.

Le livre-journal doit être tenu sans blanc ni altération d’aucune sorte (ce qui
interdit de gommer ou de raturer).

Le livre journal doit être coté (c’est à dire que las pages doivent être numérotées)
et paraphé (c’est à dire que chaque page doit être signée).

Toutes ces prescriptions visent à assurer l’irréversibilité des enregistrements de


manière à ce que la comptabilité puisse servir de preuve des opérations ainsi
enregistrées.

Traditionnellement, l’enregistrement d’une opération se présente ainsi :

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

On dénomme habituellement un tel enregistrement : article de journal

Le journal comporte deux colonnes de sommes débit et crédit, comme les


comptes. Le total de la colonne des débits doit être égal au total de la colonne
crédit du journal.

Au début de chaque page, l’on doit reporter les cumuls de la page précédente afin
d’obtenir en fin de période un cumul général de toutes les opérations réalisées.

Remarque : les textes réglementaires permettent d’assouplir le formalisme décrit


ci-dessus : cas des journaux auxiliaires, cas de la comptabilité informatisée.

B. Le Grand-livre
Après avoir enregistré les opérations dans le journal, il faut reporter les sommes
dans les comptes correspondant aux données du journal.

Le grand livre constitue le fichier des comptes. C’est un document obligatoire


comme le journal. Certains comptes méritent une attention particulière : les clients
et les fournisseurs par exemple.

Le travail de report des écritures du journal au grand livre consiste à reporter les
indications du journal dans le grand-livre, c’est à dire :

- porter au débit du compte choisi le montant indiqué


- porter au crédit du compte choisi le montant indiqué
C. La balance des comptes
La balance des comptes est un document présentant la liste des comptes utilisés
par une entreprise ainsi que la situation de chacun d’eux. Chaque compte est
représenté par :

- son numéro
- son nom ou son intitulé
- son total débit
- son total crédit

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Présentation de l’Information Comptable

- son solde
Ce document est établi périodiquement (tous les mois ou tous les trimestres par
exemple) selon les besoins de l’entreprise. La balance ainsi présentée s’appelle
balance cumulée

Il est possible pour simplifier la présentation de ne retenir pour chaque compte


que le nom et le solde : c’est la balance par soldes.

Propriétés de la balance
1ère propriété

Total des mouvements du débit = total des mouvements du crédit.

Cette propriété est le reflet de l’égalité du débit et du crédit lors de


l’enregistrement d’une opération dans les comptes.

2e propriété

pour la période, Total des mouvements de la balance = total du journal

Ceci résulte du fait que ce sont les mêmes opérations qui sont enregistrées sur les
deux documents : balance et journal, mais classées différemment :

- dans l’ordre chronologique pour le journal

- dans l’ordre des comptes pour la balance

3e propriété

Total des soldes débiteurs = total des soldes créditeurs

Du fait des propriétés précédentes, la balance permet un contrôle arithmétique


entre le journal général et le grand livre. Elle détecte donc les erreurs ou des oublis
éventuels qu’il convient de rectifier.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Tracé de la balance
L’établissement de la balance se fait le plus souvent par le procédé des quatre
colonnes. Sont successivement reportés dans le tracé :

- le numéro du compte et son intitulé ;

- le total des sommes portées au débit du compte jusqu’à la date d’établissement


de la balance ;

- le total des sommes portées au crédit du compte jusqu’à la date


d’établissement de la balance ;

- le montant du solde et son sens : une colonne est réservée aux soldes
débiteurs ; une autre au soldes créditeurs.

on trouve également quelque fois la balance à six colonnes faisant apparaître


une colonne solde de début. Le SYCOHADA ayant opté pour une comptabilité
des flux, la balance à six colonnes sera privilégiée.

IV- LE VIREMENT COMPTABLE


A. définition
Le virement est le transfert d’une somme :

- du débit d’un compte au débit d’un autre compte

- du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte

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Présentation de l’Information Comptable

B. Les applications du virement


Le virement peut être utilisé :

- comme un instrument de synthèse dans ce cas, il permet de décomposer un


compte principal en comptes complémentaires.

- comme un instrument d’analyse qui consiste à regrouper les comptes


complémentaires dans un compte dans un compte unique.

- comme un instrument de correction des erreurs.

C. La réciprocité des comptes


Sont dits réciproques, des comptes enregistrant dans chacune des comptabilités
de deux agents économiques, les flux de créances et de dettes reliant ces deux
agents. Les exemples de comptes réciproques sont nombreux :

- comptes « clients » tenu par le fournisseur et le compte « fournisseur » tenu par


le client

- compte banque tenu par le déposant, et le comte du déposant tenu par la banque.

Les comptes réciproques fonctionnent sens contraire et présentent le même solde


mais de sens opposé.

VII- DE LA BALANCE AU COMPTE DE RESULTAT ET AU BILAN


La balance est un tableau exhaustif, à une date donnée, des comptes du grand livre
qui rassemble les comptes de bilan et de gestion. Elle sert de base à l’établissement
du bilan et du compte de résultat.

A. De la balance au compte de résultat


A partir de la balance il est possible d’établir le compte de résultat en
regroupant les comptes de charges et de produits dans le compte de résultat de
l’exercice.

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Celui-ci regroupe au débit les comptes de charges et au crédit les comptes de


produits :

- si son solde est débiteur (Produits < charges) il représente une perte

- si son solde est créditeur (produits > charges) il représente un bénéfice

B. De la balance au bilan
A partir de la balance, il est également possible de reconstituer le bilan de
l’entreprise. Les comptes à soldes débiteurs représentent les emplois de
l’entreprise et sont reportés à l’actif. Les comptes à soldes créditeurs
représentent les ressources et sont reportés au passif.

Le résultat est soit :

- un bénéfice si l’actif >Passif. Il représente une ressource interne ;


- une perte si l’actif<passif. Il représente un emploi définitif.
Le résultat figure toujours au passif du bilan :

- soit en augmentation du capital, si c’est un bénéfice ;


- soit en réduction de celui-ci, s’il s’agit d’une perte.
V- LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE OU « OPERATIONS
D’INVENTAIRE »
Comme chaque fin de mois, à la fin du dernier mois de l’exercice, nous établissons
une balance de tous les comptes qui porte le nom de balance avant inventaire ;
elle est le point de départ des opérations d’inventaire qui comprennent :

- les régularisations ;
- le regroupement
A. Les régularisations
Elles consistent d’abord en une révision de tous les comptes, c’est à dire une
vérification de la comptabilité à partir des libellés et des pièces justificatives. Ce
travail va nous permettre de connaître le contenu de tous les comptes.

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Présentation de l’Information Comptable

Comptes de charges et de produits

- il faut vérifier le contenu, c’est à dire s’assurer que les éléments qui
figurent dans le compte correspondent bien à la période
- retirer tous les éléments qui ne concernent pas la période
- rechercher tous les éléments qui appartiennent à la période et ne figurent
pas en comptabilité et les enregistrer.
Comptes de biens et dettes

Il faut vérifier que leur solde correspond bien à la réalité :


Immobilisations :
- Vérifier les comptes à partir des factures ;
- Voir physiquement si toutes les immobilisations de la comptabilité sont
dans l’entreprise, sortir celles qui ont disparu ;
- Calculer et enregistrer l’amortissement de l’année
- Voir si la valeur comptable nette correspond à la réalité, sinon pratiquer un
amortissement exceptionnel ou constituer une provision.
Stocks :
- un inventaire physique réel ;
- comparer son résultat avec les chiffres de comptabilité analytique ;
- Annuler le stock initial
- Intégrer le stock final à la comptabilité.
Cas de la Variation de stock

Nous avons vu que les charges du compte de résultat devaient refléter les
consommations de l’exercice. Or jusqu’à présent, ce sont les achats que nous
avons enregistrés en charges.

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Exemple : Dans le cas d’une entreprise, les achats de T-shirts s’élèvent à 2 000
unités (1 000 unités au comptant + 1 000 unités à crédit) et les ventes à 1 500
unités (1 000 unités au comptant + 500 unités à crédit).

En fait, l’entreprise n’a consommé que 1 500 T-shirts sur les 2 000 achetés. Il faut
donc retirer 500 T-shirts des charges pour les porter à l’actif.

Ainsi, l’écriture de régularisation consiste à faire apparaître le stock à l’actif


(débit d’un compte de classe 3) et à diminuer les charges (crédit d’un compte de
classe 6).

Remarque n°1 : pour améliorer le contrôle et la lecture des comptes, on ne


diminue pas directement le compte utilisé pour comptabiliser les achats, mais un
compte spécifique réservé à la régularisation des stocks en fin d’exercice.

Remarque n°2 : le stock ainsi transféré à l’actif sera consommé l’année suivante.
A l’ouverture de l’exercice suivant, il faudra donc le rajouter aux charges de
l’exercice et le faire disparaître de l’actif. Pour ce faire, il suffira de passer la
même écriture que ci-dessus mais en sens inverse (débit du compte de charge et
crédit du compte de stock).

En année pleine on a ainsi :

Consommation de l’exercice = achats + SI (stock initial) – SF (stock final)

Remarque n°3 : dans le cas d’un stock de produits finis le mécanisme comptable
reste le même : le stock initial est porté au débit d’un compte d’activité et le stock
final au crédit du même compte. En revanche, la variation de stock ne sera pas
présentée dans un compte de charge mais dans un compte de produit («Variation
de stock de produits finis »). Au compte de résultat, elle permet de passer des
ventes à la production :

- le stock final a été produit mais pas vendu : il vient augmenter les produits de
l’exercice

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Présentation de l’Information Comptable

- le stock initial a été vendu mais pas produit sur l’exercice : il vient diminuer les
produits.

Production de l’exercice = ventes + SF - SI

Remarque n°4 : il existe plusieurs méthodes pour valoriser les stocks (PEPS,
CMUP, …). Selon la méthode choisie, le montant du stock (et par conséquence
du résultat de l’exercice) sera plus ou moins élevée. Il peut donc être tentant de
choisir la méthode la plus avantageuse selon que l’on souhaite obtenir un prêt de
son banquier ou minimiser sa charge d’impôt. Toute fois cette liberté de choix est
encadrée par le principe de la permanence des méthodes.

Créances clients:
- Expliquer le solde (pointage entre les factures et les règlements) ;
- Vérifier leur solvabilité (les inscrire en clients douteux et constituer des
provisions)
- Evaluer les créances en devises au cours du jour.

Titres :
Comparer le prix d’acquisition avec le cours de clôture de l’exercice

Banque :
Faire l’état de rapprochement pour vérifier le solde, et passer les écritures qui en
résultent.
Etc
En résumé, toutes ces opérations sont en général regroupées en trois catégories
plus précises : les amortissements, les provisions et les régularisations.
B. Les amortissements
Lors de l’achat du matériel, nous avons considéré que celui-ci n’était pas
consommé dans l’immédiat et nous l’avons comptabilisé dans un compte d’actif.
Toutefois, même si ce matériel n’est pas consommé immédiatement, sa durée de

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vie n’est pas illimitée (usure ou obsolescence). Il faut donc constater chaque année
une charge correspondant à la « consommation » de l’exercice. Le terme
amortissement correspond ici à un étalement de ces charges dans le temps et non
à une dépréciation.
De plus, c’est la valeur d’acquisition du matériel que nous avions inscrit à l’actif
du bilan. Or cette valeur a diminué du fait de l’usure ou de l’obsolescence. Il faut
donc en tenir compte et diminuer la valeur figurant à l’actif.

Ainsi, si on considère qu’une machine achetée sera utilisée pendant 4 ans, il faudra
constater chaque année :

- au compte de résultat une charge de 4 000 / 4 = 1 000

- au bilan une diminution de l’actif immobilisé du même montant.

Remarque n°5 : la même écriture sera comptabilisée chaque année pendant les 4
exercices durant lesquels la machine sera utilisée.

Remarque n°6 : attention à ne pas confondre :

- l’amortissement qui figure au bilan et qui représente la perte de valeur cumulée,

- la dotation aux amortissements qui figure au compte de résultat et qui représente


la perte de valeur (= la consommation) de l’exercice.

Il existe plusieurs modes d’amortissements dont le plus simple est le mode


linéaire : l’immobilisation est amortie en parts égales sur toute sa durée d’utilité
prévue :

Dotation aux amortissements de l’exercice = coût de l’immobilisation / durée


d’utilisation

Les entreprises peuvent également utiliser le mode dégressif qui revient à amortir
le bien plus fortement en début de vie, puis à réduire chaque année le montant de
la dotation.

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Présentation de l’Information Comptable

Là encore, le choix du mode d’amortissement n’est pas neutre sur le montant du


résultat de l’exercice.

C. Les dépréciations
Les dépréciations ont pour but de constater une charge au compte de
résultat dès le moment où on a connaissance d’éléments pouvant entraîner une
perte de valeur d’un élément d’actif, sans attendre le moment où cette perte
devient certaine (cession avec moins-value ou disparition du bien sans
contrepartie). Elles sont présentée à l’actif du bilan, en diminution des valeurs
brutes, dans la colonne « amortissement et dépréciations ».

Les dépréciations constatent une perte de valeur réversible :

- perte de valeur d’un fonds commercial en raison de travaux de voirie gênant


l’accès des clients,

- baisse de valeur des titres d’une filiale en raison de pertes accumulées par celle-
ci,

- etc …

De plus, l’amortissement concerne uniquement certaines immobilisations alors


que tous les éléments de l’actif peuvent faire l’objet d’une dépréciation (stocks,
créances, VMP).

D. les provisions pour risques et charges


Les provisions pour risques et charges ont pour but de constater une
charge au compte de résultat dès le moment où on a connaissance d’éléments
pouvant entraîner une augmentation du passif, sans attendre le moment où
cette augmentation devient certaine (condamnation à verser des dommages et
intérêts par exemple). Elles sont présentées au passif du bilan, dans une rubrique
spécifique située entre les fonds propres et les dettes.

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Les provisions pour risques et charges correspondent à une augmentation du


passif exigible à plus ou moins long terme. Elles traduisent l'existence de risques
de débours prévisibles à la clôture de l'exercice mais comportant un élément
d'incertitude quant à leur montant ou à leur réalisation :

- si le débours est seulement éventuel (probabilité faible), il suffira de le


mentionner dans l’annexe sans comptabiliser de provision ;

- si le débours est certain à la fois dans sa réalisation et dans son montant, il s’agit
alors d’une dette à comptabiliser comme telle.

Là encore, l’évaluation du degré de probabilité du risque et de son montant sont


évidemment subjectifs et peuvent avoir un impact très important sur le résultat de
l’exercice.

E. Les ajustements des charges et des produits


La régularisation des charges et des produits a pour but de rattacher au résultat de
l’exercice toutes les charges et tous les produits de l’exercice, et eux seuls
(principe d’indépendance des exercices).

Ainsi, il faut à chaque clôture comptable :

- exclure du résultat de l’exercice les charges et les produits qui ont été
comptabilisés mais qui concernent l’exercice suivant,

- inclure dans le résultat de l’exercice les charges et produits qui n’ont pas été
comptabilisé (facture non encore reçue / établie) mais qui concernent l’exercice.

A l’ouverture de l’exercice suivant, il faudra contre-passer (c’est à dire


comptabiliser en sens inverse) ces écritures.

Ainsi, les charges comptabilisées mais concernant l’exercice suivant (par


exemple, loyer à cheval sur 2 exercices) sont retirées des charges de l’exercice et
portées à l’actif du bilan dans un compte de « charges constatées d’avance ».
Inversement, les produits comptabilisés mais concernant l’exercice suivant (le

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Présentation de l’Information Comptable

même loyer, vu du point de vue du propriétaire) sont retirés des produits de


l’exercice et portés au passif du bilan dans un compte de « produits constatés
d’avance ».

De même, les charges non encore comptabilisées mais concernant l’exercice sont
constatées en charges au compte de résultat et en dettes au bilan alors que les
produits non encore comptabilisés sont constatés en produits au compte de résultat
et à l’actif du bilan (« produits à recevoir »).

F. Les autres opérations de fin d’exercice


Pour certains types de charges, les entreprises disposent d’une marge de
manœuvre pour choisir de les comptabiliser en charges (diminution immédiate du
résultat) ou en actif (diminution étalée dans le temps par le biais des
amortissements) : frais de R&D, dépenses de publicité institutionnelle, etc … En
cas d’insuffisance du bénéfice comptable, elles peuvent donc choisir de les retirer
des charges et de les porter à l’actif du bilan.

G. Le regroupement
Après ces opérations, il est souhaitable d’établir alors une nouvelle balance qui
fait apparaître les soldes définitifs de tous les comptes de charges et de produits
et sert de base aux opérations de regroupement.
Celui-ci consiste à remplacer les comptes de charges et de produits par le compte
de résultat ;
Virer le solde du compte de résultat dans le compte bénéfice ou perte. Il est alors
indispensable d’établir une balance après inventaire :
Tous les comptes de charges et de produits sont soldés, les comptes qui restent
non soldés permettent de bâtir le bilan ; le compte de résultat est établi à partir des
écritures de regroupement.
Nous procédons enfin à la clôture des comptes de bilan en soldant tous les comptes
de passif et d’actif.

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POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 Toute opération se traduira par l’imputation d’au moins un compte


en emploi, et d’au moins un compte en ressource ; on vérifiera que
total des emplois égal au total des ressources. C'est ce que l'on
appelle la« partie double ».
 Tous les comptes d’actif augmentent au débit et diminuent au crédit
 Tous les comptes de passif augmentent au crédit et diminuent au
débit
 Tous les comptes de charges augmentent au débit et diminuent au
crédit
 Tous les comptes de produits augmentent au crédit et diminuent au
débit
 Le livre-journal est le document dans lequel sont saisies toutes les
transactions des entités, par ordre chronologique
 En fin d’exercice, la balance présente d’une façon synthétique les
soldes des comptes de bilan et de gestion qui seront repris pour
élaborer le bilan et le compte de résultat.

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Présentation de l’Information Comptable

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1. DOUMBIA, D. (2018), « Comptabilité générale », édition CEDA/NEI (B1*)

2. Robert MAESO et al (2010), « Comptabilité financière : comptabilité générale »,


Dunod 12e édition (B2**)

3. THIBAULT, L. (2014) « La comptabilité pour nuls », éditions First, Italie (B3*)

4. Robert MAESO (2010), « Les bases de la comptabilité financière », Dunod 9e édition


(B4**)

5. COLASSE, B., LESAGE, C., (2010), « Introduction à la Comptabilité», Economica


Gestion, 11ème édition. (B5*)

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION
Questions de compréhension

1. Le compte de résultat décrit séparément les éléments d’actif et les éléments de passif constituant le patrimoine
de l’entreprise. Il fait apparaître de façon distincte les capitaux propres ; VRAI ou FAUX
2. Le bilan récapitule les produits et les charges qui font apparaître, par différence, le bénéfice net ou la perte nette
de l’exercice ; VRAI ou FAUX
3. Les opérations qui ont une influence sur le patrimoine font jouer les comptes de bilan ; VRAI ou FAUX
4. Les opérations qui n’ont pas d’influence sur le patrimoine font jouer un compte de bilan et un compte de charge
ou de produit ; VRAI ou FAUX
5. Une ligne de bilan s’appelle un poste ; VRAI ou FAUX
6. Un poste correspond à un compte et un seul ; VRAI ou FAUX
7. L’actif circulant est l’ensemble des actifs qui en raison de leur destination ou de leur nature ont vocation à rester
durablement dans l’entreprise ; VRAI ou FAUX
8. Dans l’établissement du bilan d’une entreprise, quel est le principe de classement des postes de l’actif et ceux
du passif

Exercices d’entraînements :
Exercice 10 :
Nawa et Nadège deux anciennes copines du lycée ont décidé après plusieurs années d’expérience dans le monde du travail,
de monter ensemble un business de vente de pagnes traditionnels. Pour se faire, le 1er Février 2017, Nawa a apporté un
chèque de 1 000 KF qu’elle a versé dans le compte de l’entreprise. Nadège quant à elle a mis à la disposition de l’entreprise
un ordinateur d’une valeur de 250 KF et un ensemble mobilier (tables, placards, bureau) qui a couté 500 KF ; et un
compte Momo cash approvisionné à hauteur de 5 000 KF.

Au cours du mois de Février les opérations suivantes ont eu lieu :

Le 3 Achats de pagnes chez le fournisseur Kanga à 1 200 KF : la moitié par Momo cash
Le 5 Ventes de pagnes, au comptant, en espèces : 320 KF
Le 7 Paiement du loyer par chèque bancaire : 1 000 KF
Le 8 Emprunté à la banque : 4 000 KF
Le 9 Dépôt d’espèces en banque : 1 000 KF
Le 10 Achat d’une motocyclette à crédit : 3 500 KF
Le 11 Règlement de ce que l’on doit à Kanga par chèque : 12 000 KF
Le 19 Constatation du salaire du mois de Février d’Alpha le coursier 200 KF
Le 20 Ventes de pagnes à crédit : 1 800 KF
Le 24 Paiement du salaire par virement bancaire : les 3/4
Le 25 Règlement des clients par chèque : 900 KF
Le 27 Retrait d’espèces dans notre compte Momo cash pour alimenter la caisse : 1 300 KF

Enregistrer chaque opération dans les comptes en T concernés. Quelle est la situation des comptes de trésorerie au
soir du 27 Février ?

Exercice : journal, grand-livre, balance

Le 08 juin, le Bilan simplifiée d'une entreprise se présente comme suit:

Chiffres en KFCFA

ACTIF PASSIF

Mobilier de bureau 24.000 Capital 500.000

Matériel informatique 210.000

Stocks de marchandises 236.000 Fournisseur 140.000

Clients 70.000

Banque 50.000

Caisse 50.000

Total 640.000 Total 640.000

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Présentation de l’Information Comptable

Durant ce mois de juin, les opérations suivantes ont été réalisées:

Le 10 juin: retrait d'espèces à la banque de 3 000 et achat de marchandises à crédit 10 000

Le12 juin: ventes au comptant contre espèces 8 200

Le 14 juin: achat contre chèque bancaire d'une camionnette au service des livraisons 13 000

Le 18 juin: achat contre chèque bancaire de marchandises 6 400

Le 20 juin: payé en espèces des frais de télécommunications 550

Le 21 juin: versé par chèque bancaire à un fournisseur d'achat 5 000

Le 22 juin: réglé en espèces des frais de transport 200

Le 29 juin ventes à crédit de marchandises 1 400

Le 30 juin: réglé par chèque bancaire les salaires des employés 3 265

1) Enregistrer les opérations du mois de juin au journal

2) Etablir le grand livre

3) Faire la balance à six colonnes au 30 juin.

Cas de synthèse 1:
Les postes du bilan au 01/01/N de l’entreprise ADA sont les suivants :
(Montants nets en milliers de francs)
Emprunt ……………...… 15 000
Matériel de bureau……… 4 000
Clients…………………….. 5 000
Matériel informatique….... 4 000
Fournisseurs……………... 3 000
Capital ………………….. à calculer
Matériel de transport….… 5 000
Marchandises………….… 7 400
Dettes fiscales…………….. 600
Dettes sociales……….…… 400

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Banque…………………… 5 000
Caisse ……………………. 8 000

Les opérations du mois de janvier N sont les suivants :


(montants nets en milliers de francs)

02/01/N Achat de marchandises à crédit……………….….. 1 400


04/01/N Ventes de marchandises à crédit…………………. 2 650
10/01/N Achat d’un matériel industriel à crédit……..……… 4 300
15/01/N Versement d’espèces en banque………….……..... 7 000
20/01/N Encaissement des chèques de divers clients……. 1 980

21/01/N CIE …………………………………..………….... 180

Téléphone …………………………..…………… 90
par Chèque

SODECI …………………………………………. 120

22/01/N Achat de timbres-postes en espèces…………………… 18,75

25/01/N Achat de logiciels au comptant par chèque bancaire… 4


750

28/01/N Achat de fournitures de bureau non stockables en espèces….1


400

30/01/N Remboursement par chèque 1/6 de l’emprunt

TRAVAIL A FAIRE :

1. Présenter le bilan au 01/01/N


2. Enregistrer les opérations du mois au journal
3. Etablir le grand livre
4. Etablir la balance avant inventaire à 6 colonnes

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Présentation de l’Information Comptable

5. Présenter le compte de résultat de la période en supposant qu’il y a en stock 9 000 de


marchandises au 31 janvier N.
6. Présenter le bilan au 31/01/N
Cas de synthèse 2 : Sujet 1ere session 2017/2018

Au cours de la période du 1er au 31 janvier 2016, l’entreprise MITOU a effectué les opérations
suivantes :

02-01 : Retrait de la BOA pour alimenter la caisse : 800 000F

03-01 : Paiement des rémunérations dues de décembre 2015 en espèces : 690 000F

10-01 : Achats de marchandises à crédit chez Zoromé: 5 100 000F

13-01 : Ventes de marchandises au comptant par chèque bancaire (SGBCI) : 8 000 000F

17-01 : Paiement des timbres fiscaux par chèque SGBCI N°E900 : 390 000F

25-01 : Règlement du fournisseur Bouabré par chèque BOA N°V1250 : 900 000F

25-01 : Paiement du loyer par chèque SGBCI N°J740 : 350 000F

28-01 : Paiement des frais de transport en espèces : 60 000F

29-01 : Constatation des salaires du mois de janvier : 750 000F

30-01 : Règlement reçu d’un client par chèque (BOA) : 400 000F

31-01 : le stock final de marchandise est estimé à 65 000F

TRAVAIL A FAIRE

1) Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise MITOU


2) On vous fournit la balance incomplète de l’entreprise MITOU au 31 janvier 2016

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Soldes de début Mouvements Soldes de fin


N° de comptes Intitulés
débiteur Créditeur Débit crédit débiteur créditeur

10 000
10 Capital 10 000 000 000

11 Réserves 6 200 000

16 Emprunts 6 000 000

23 Bâtiments 4 500 000 4 500 000

2411 Mat. Industriel 5 000 000

2444 1 000 000

245 Matériel de transport 2 100 000 2 100 000

401 Fournisseurs 4 200 000

411 Clients 9 800 000

? 690 000

? Banque SGBCI 2 400 000

? Banque BNI 1 000 000

571 Caisse 660 000

601 Achats de marchandises

61 Transports 60 000

622 Locations

64 Impôts et taxes

6611 Appoint. & salaires

701 Ventes de marchandises 8 000 000 8 000 000

Totaux ? ? ? ? ? ?

3) Terminer cette balance (avec justification) et présenter le bilan de clôture


(31 janvier) y compris le compte de résultat de la période de janvier 2016.

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Présentation de l’Information Comptable

ANNEXES

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Présentation de l’Information Comptable

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

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Présentation de l’Information Comptable

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Présentation de
l’Information Comptable
Coulibaly Mohamed

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Informatique de Base 1

Institut Universitaire d'Abidjan

Informatique
de Base 1
Informatique de Base 1

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Informatique de Base 1

OUATTARA Zié

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Informatique de Base 1

IL EST FORMELLEMENT INTERDIT DE REPRODUIRE CE


LIVRE SOUS QUELQUES FORMES QUE CE SOIT.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous
procédés réservés pour tous pays.

Conformément à la loi no 96-564 du 25 juillet 1996 relative à la


protection des œuvres de l’esprit et aux droits des auteurs, le
photocopillage de cet ouvrage expose son auteur à des sanctions
pénales et civiles prévues par les articles 64 et 65 de ladite loi.

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Dans la même collection

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Informatique de Base 1

Avant-propos

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Environnement d’Excel
Lancement d’Excel
Dans le menu « Démarrer », puis dans « Tous les programmes », dans le
dossier « Microsoft Office », sélectionnez « Microsoft Office Excel 2013
».
Si un raccourci a été ajouté sur le bureau, double-cliquez sur l’icône.
Etc…
Fenêtre d’Excel 2010
A partir de la version 2007, la fenêtre d’Excel a été complètement
redessinée. Les menus, barres d’outils et la majorité des volets des versions
précédentes ont été remplacés par le ruban à partir duquel vous obtenez
toutes les commandes nécessaires à la tâche à effectuer.

Le ruban
Le ruban contient les commandes les plus souvent utilisées, présentées sous
des onglets représentatifs des différentes tâches à effectuer.

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Informatique de Base 1

La barre d'outils Accès rapide


La barre d'Accès rapide marche comme la barre de lancement rapide de
Microsoft Windows. Elle permet l'accès rapide aux fonctionnalités
globalement les plus utilisées d’Excel, en règle générale.

La barre de formules
Entre votre zone de travail et le ruban se trouve un champ très important :
la « barre de formules ».
La barre d'état
En dessous de votre zone de travail se trouve la barre d'état.

Feuille de calcul
La feuille de calcul occupe la partie centrale de l’écran et affiche les entrées
et le résultat des calculs. Une feuille entière est formée de 16 384 colonnes
et identifiées par des lettres et de 1 048 576 lignes identifiées par des
nombres. Le nombre de feuilles pouvant s’afficher dans un tableur dépend
de la mémoire disponible de l’ordinateur. Par défaut Excel en offre trois.
Une feuille est constituée de cellules représentées par des rectangles. Une
cellule est une case située à l’intersection d’une colonne et d’une ligne. Un
cadre entoure la cellule active.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Une adresse de cellule, aussi appelée référence, est la position occupé par
cette cellule dans la feuille. Une adresse est composée de la lettre
identifiant la colonne et du numéro de la ligne.

Premiers pas avec Excel


Contenu d’une cellule
Une cellule peut contenir deux types d’élément : un libellé ou une valeur.
Libellé
Un libellé est une chaine de caractère ou une combinaison de nombres, de
caractère et de lettres. Par défaut un libellé est affiché à gauche dans la
cellule.
Exemple de libellé :
un nom : Yves Konan
une adresse : Cocody, rue L 40
Valeur
Une valeur est une entrée permettant d’effectuer une opération
mathématique. Une valeur peut prendre la forme d’un nombre, d’une date
ou d’une formule.
Exemples de nombres : 4 ou 4,5 ou 5$ ou 10% ou -45
Une formule est une instruction de calcul entrée dans une cellule. Une
formule sert à effectuer une opération ou une suite d’opérations faisant
appel à des fonctions mathématiques ou logique. Une formule doit être
précédée d’un opérateur mathématique, par exemple du signe plus(+) ou du
signe d’égalité(=) pour qu’Excel ne la confonde pas avec un libellé.
Exemples de formules : =A1*C5 ou +F6*G5-B2
Entrée d’une données
Excel détermine automatiquement si la donnée entrée est un libellé ou une
valeur.
 Déplacez le pointeur dans la cellule désirée.
 Tapez la donnée, celle-ci s’affiche dans la cellule et dans la zone de
données de la barre de formules
 Validez en utilisant une des méthodes suivantes :
o Appuyez sur la touche Entrée du clavier
o Appuyez sur une flèche de directivité
o Cliquez sur  situé à gauche sur la barre de formule

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Informatique de Base 1

Gestion des classeurs


Pour conserver les données, il est nécessaire de les enregistrer sur le disque
dur, sur une clé USB ou sur un CD. Si vous sauvegarder vos données sur le
disque dur, nous vous conseillons fortement de créer des dossiers pour
assurer une meilleure gestion de celui-ci.

Crée un nouveau classeur

Ouvre un classeur existant

Enregistre le classeur actif


en le conservant à l’écran
Enregistre le classeur actif
sous un autre nom

Ferme le classeur actif

Série incrémentée
Excel crée automatiquement une série d’entrées comme une liste de
nombres, de mois et de dates. La série de données est basée sur le contenu
initial de la ou des cellules sources.
La série peut être incrémenté ou décrémentée selon que l’incrément est
positif ou négatif. Un incrément est un intervalle demandé entre chaque
élément d’une liste.
Série incrémentée de nombre
 Entrez la valeur de départ dans une cellule et pointez la poignée de
recopie de la cellule de départ ; le pointeur se transforme en.
 Maintenez la touche Ctrl enfoncée et glissez jusqu’à la dernière
cellule désirée.
 Relâchez le bouton gauche de la souris et ensuite la touche Ctrl ; la
série est créée et le bouton option de recopie incrémentée
s’affiche à côté de la dernière cellule.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Poignée de recopie

Lorsque vous cliquez sur ce bouton, la liste des options de recopies


incrémenté s’affiche.

Exercice
Dans la feuille de votre classeur, à l’aide de la poignée de recopie,
complétez la série de nombres dans la plage B2 :B11. La valeur de départ
est 5.
Série incrémentée de mois ou de périodes
 Entrez la valeur de départ dans une cellule et pointez la poignée de
recopie de la cellule de départ ; le pointeur se transforme en.
 Glissez jusqu’à la dernière cellule désirée.
Exercice
Dans la feuille de votre classeur, à l’aide de la poignée de recopie :
 complétez la série de mois de C1 à H1.
 complétez la série de date de B13 à B18
 complétez la série de jours de C13 à C18
 complétez la série de tests de D12 à H12.

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Informatique de Base 1

Création d’une liste personnalisée


 Dans le menu Fichier, sélectionnez « options ». sous la rubrique
« Option avancées », dans la zone « Général », cliquez sur
« Modifier les listes personnalisées… ».

Exercice
Dans un nouveau classeur, entrez dans la plage A1 :F1, les libellés
suivants:
Matricule, Nom, Prénoms, Âge, Statut, Profession.
 Créez à partir de ses données une liste personnalisée.
 Déplacez le pointeur en A5 et tapez le mot statut.
 Utilisez la poignée de recopie pour afficher la liste contenant le mot
Statut dans la plage A5 à F5.
Exercice premiers pas avec Excel
a) Dans un nouveau classeur, créez la liste personnalisée suivante :
REFERENCE, NOM, FORMATION, SCOLARITE,
OCCUPATION, SALAIRE
b) Fermez le classeur sans l’enregistrer et créez la structure du tableur
présentée ci-dessous.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

c) Appliquez la technique de recopie pour obtenir, de A5 à F5, les


étiquettes des colonnes à partir de la série personnalisée contenant le
mot Référence.
d) En prévision de l’entrée des coordonnées de vingt personnes, dans la
colonne A, de A6 à A26, appliquez la technique de recopie pour
obtenir des numéros de référence à partir de 100 avec un incrément
de 5.

Formules de calcul
L’objectif d’un tableur est d’effectuer des calculs et des simulations à l’aide
de formules. Une formule débute par l’operateur = et contient ensuite les
adresses des cellules servant au calcul, des valeurs, un ou plusieurs des
opérateurs de calcul suivants : + (addition) ; – (soustraction) ;
*(multiplication) ; / (division).
Entrée d’une formule
Excel offre différentes méthodes pour l’entrée d’une formule :
 Les boutons de l’onglet Accueil et Somme automatique de
l’onglet Formules ;
 L’insertion directe de la formule ;
 L’insertion par pointage des cellules ;
 L’insertion directe d’une fonction intégrée, la fonction somme par
exemple ;

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Informatique de Base 1

 Les boutons de l’onglet Formules.

Exercice
a. Trouvez le montant épargné

Type de référence
Une formule peut contenir trois types de référence : relative, absolue ou
mixte.
Référence relative
Une référence relative est une adresse qui s’ajuste automatiquement dans
une formule lors de la copie de cette formule. Par défaut, les références qui
composent une formule sont relatives.
Exemple référence relative : =E4*B2
Référence absolue
Une référence absolue est une adresse qui ne s’ajuste pas lors de la copie
d’une formule. Excel reconnaît une référence absolue par la présence de
signes de dollar $ dans l’adresse.
Exemple référence absolue : =$E$4*B2
Référence mixte
Une référence mixte est une adresse dont la lettre d’identification de la
colonne ou le numéro d’identification de la ligne ne doit pas changer lors
de la copie d’une formule. Excel reconnaît une référence mixte par la
présence d’un seul signe de dollar dans l’adresse.
Exemple de référence mixte : $D6*B2

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Exercice
1. Reproduisez le tableau et calculez les différents montants

2. L’association étudiante de votre école compte 2 163 étudiants


éligibles à voter. Des élections à la présidence se tiendront la
semaine prochaine. Quatre candidats ont manifesté leur intention de
briguer les suffrages.
a. Préparer le classeur qui permettra de fournir les statistiques
suivantes concernant l’élection :
i. Le nombre de votes obtenus par chacun des candidats ;
ii. Le pourcentage de votes obtenus par chaque candidat ;
iii. Le nombre total d’étudiants qui ont exercé leur droit de
vote ;
iv. Le taux de participation des étudiants à l’élection.
Les Fonctions
 Les fonctions se composent des éléments suivants qui en forment la
syntaxe :
 Le signe = qui annonce la fonction ;
 Le nom de la fonction ;
 Les arguments de la fonction, séparés par des points-virgules ;
 Les parenthèses qui entourent les arguments.
Un argument est une information sur laquelle la fonction s’appuie pour
générer le résultat demandé. Un argument peut être présenté par un
nombre, une valeur ou encore une référence de cellule.
Exemple syntaxe fonction SOMME : =SOMME(B6:B7;Nourriture;15)
Les fonctions sont disponibles dans le groupe bibliothèque de fonctions
de l’onglet Formules.
Fonctions statistiques
Les fonctions statistiques calculent une liste de valeurs pour obtenir par
exemple une somme ou une moyenne. Nous limiterons nos explications

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Informatique de Base 1

aux fonctions statistiques les plus courantes (SOMME, NB, NBVAL,


MAX, MIN, MOYENNE).
La fonction NB
La fonction NB détermine le nombre de cellules qui contiennent des
valeurs. Les cellules vides et les cellules présentant du texte sont ignorées.
Syntaxe Fonction NB : =NB(argument1 ; argument2 ; argument3…)
La fonction NBVAL
La fonction NBVAL affiche le nombre de cellules non vides d’une plage.
Syntaxe Fonction NBVAL : =NBVAL(argument1 ; argument2 ;
argument3…)
La fonction MAX
La fonction MAX extrait la plus grande valeur parmi les nombres contenus
dans une plage.
Syntaxe Fonction MAX : =MAX(argument1 ; argument2 ;
argument3…)
La fonction MIN
La fonction MIN extrait la plus petite valeur parmi les nombres contenus
dans une plage.
Syntaxe Fonction MIN : =MIN(argument1 ; argument2 ; argument3…)
La fonction MOYENNE
La fonction MOYENNE calcule la moyenne des nombres contenus dans
une plage. Les cellules contenant les libellés et les cellules vides ne sont
pas considérées dans le calcul.
Syntaxe Fonction MOYENNE : =MOYENNE(argument1 ; argument2 ;
argument3…)

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Exercice fonction statistique

Fonctions financières
Les fonctions financières proposées par Excel calculent différents éléments
reliés à ce domaine. Par exemple :
 Le montant des versements périodiques pour rembourser un emprunt
 Les intérêts payés sur un versement précis
 Le nombre de versements pour rembourser une dette
 Le nombre de dépôts pour accumuler un montant
 Etc.
La syntaxe d’écriture des fonctions financières varie légèrement selon la
fonction. La boîte de dialogue « arguments de la fonction » vous guide
dans l’élaboration de la formule.
La fonction NPM
La fonction NPM calcule le nombre de versements périodiques nécessaires
pour rembourser une dette qui porte intérêt à un taux fixe.
Le raisonnement pour connaître le nombre de versements nécessaire pour
rembourser une dette est : le taux d’intérêt, le montant de chaque
remboursement et le montant de l’emprunt.

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Informatique de Base 1

Syntaxe fonction NPM :


=NPM(taux périodique ; -montant du remboursement
périodique ;montant de l’emprunt)
Exercice

Trouvez le nombre de versements mensuels de 30 000 nécessaires pour


rembourser une dette de
650 000 portant intérêt à un taux d’intérêt annuel de 11%.
Tableau récapitulatif des fonctions financières
=VPM (taux d’intérêt périodique ;
Montant des versements périodiques
nombre total de versements
pour rembourser un emprunt
périodiques ; montant de l’emprunt)
=INTPER (taux d’intérêt
Intérêt payés sur un versement périodique ; période ; nombre total
précis de versements ; montant de
l’emprunt)
=PRINCPER (taux d’intérêt
Principal payé sur un versement périodique ; période ; nombre total
précis de versements ; montant de
l’emprunt)
=VC (taux d’intérêt périodique ;
Valeur capitalisée d’un placement nombre total de dépôts ; montant du
périodique dépôt périodique ; ; indicateur de
période)
=VC (taux d’intérêt périodique ;
Valeur capitalisée d’un placement
nombre total de dépôts ; ; montant
unique
du dépôt unique)
=VA (taux d’intérêt périodique ;
Valeur actuelle d’une série de
nombre total de remboursements;
remboursements futurs
montant du remboursements

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périodique ; ; indicateur de période)


=NPM (taux d’intérêt périodique ; -
Nombre de versements pour
montant du remboursement
rembourser une dette
périodique ; montant de l’emprunt)
=NPM (taux d’intérêt périodique ; -
Nombre de dépôts pour accumuler
versement périodique ; ; montant à
un montant
accumuler)
Nombre de périodes pour atteindre =NPM (taux d’intérêt périodique ; ;
la valeur souhaitée d’un dépôt -montant unique investi ; montant à
unique atteindre)

Fonction logique SI
La fonction SI permet d’obtenir une information en tenant compte d’une
condition. Si la condition est VRAIE, alors Excel affiche une information,
sinon, la condition étant FAUSSE, Excel affiche une autre information.
Syntaxe fonction SI
=SI(condition ; résultat si vraie ; résultat si fausse)
Avec la fonction SI, les opérateurs de comparaison et les autres fonctions
logiques précisent la condition pour tirer l’information désirée.
Les opérateurs de comparaison sont :
< Plus petit que <> Différent de
> Plus grand que <= Plus petit ou égal
à
= Egal à >= Plus grand ou
égal à

Les autres fonctions logiques sont :


ET exige que chaque élément de la condition soit vrai.
=SI (ET (conditions à respecter séparées par un point-virgule); résultat
si vraies ; résultat si fausses)
OU exige que l’un ou l’autre des éléments de la condition soit vrai.
=SI (OU (conditions possibles séparées par un point-virgule); résultat
si vraies ; résultat si fausses)
NON exige que la donnée ne corresponde pas à la condition spécifiée.

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Informatique de Base 1

Exercice

Brut
Montant Net hors
Nom hors Remise
remise taxes
taxes
BLAISE 11720
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Les graphiques
Un graphique illustre des informations chiffrées et met en évidence les
relations entre les différents éléments. Le groupe Graphiques de l’onglet
Insertion offre plusieurs types de graphiques regroupés par catégories.

Création d’un graphique


Dans le classeur, cernez les cellules concernées et sous l’onglet insertion,
cliquez sur type de graphique et sur le modèle désiré.
Exercice

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Illustrez sous forme d’histogramme 2D groupé les ventes de 2010 de


chacun des vendeurs.
Modification rapide du style
Sélectionnez le graphique et sous l’onglet contextuel création, cliquez sur
un style du groupe style rapide.

Exercice : expérimentez différents styles rapides.

Les listes de données


Une liste de données, aussi appelées Base de données, est une collection de
données sur un sujet précis.

Les filtres

Les filtres, appliqués à une liste, permettent de visionner certains éléments


de cette liste en fonction d'autres. Par exemple, vous avez un tableau qui
contient les notes de 10 élèves dans 5 matières différentes. Grâce aux
filtres, vous pourrez afficher uniquement les notes de tel élève, celles qui
sont au-dessus de 10, etc.
Prenons notre liste :

Page 231 of 338


Informatique de Base 1

Les filtres vont nous aider à faire un tri simple, efficace et à nous y
retrouver.

Mettre en place son filtre


Sélectionnez toutes les cellules qui composent le tableau puis allez dans
l'onglet « Insertion » et dans le cadre «Tableaux », cliquez sur le bouton «
Tableau » :

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Il vous est ensuite demandé de sélectionner le tableau en question, attention


à bien préciser que les en-têtes de votre tableau figurent dans votre
sélection :

À première vue, rien n'a changé mais penchez-vous sur les titres des
colonnes :

Page 233 of 338


Informatique de Base 1

Déroulez par exemple la liste de la colonne « Note ». Si vous sélectionnez


8, vous aurez dans votre tableau toutes les lignes dont la note est 8, en
l'occurrence Mathieu !
Lorsqu'un filtre est activé, c'est un mini-entonnoir qui est apparu à la place
de la flèche et cette dernière est positionnée en bas à gauche de l'entonnoir :

Les filtres personnalisés


Cliquez sur une des listes déroulantes et choisissez « Filtre numérique »,
puis « Filtre personnalisé...» dans la nouvelle liste qui vient d'apparaitre :

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Une fenêtre s'ouvre alors :

À partir de là, vous pouvez faire ce que vous voulez !

Trier ses données

Le tri

Excel propose de nombreux outils pour trier vos données. Nous souhaitons
par exemple trier les entrées d'un tableau par ordre alphabétique du
prénom. Faisons donc un tableau bien structuré et sans espace entre les
différentes lignes.

Page 235 of 338


Informatique de Base 1

Sélectionnez tout ce tableau, puis, dans l'onglet « Accueil », dans le groupe


« Édition », cliquez sur « Trier et filtrer ».
Un petit menu apparait. A partir de là, vous pouvez directement appliquer
un tri de « A à Z » ou encore de « Z à A ». Si vous souhaitez personnaliser
le tri, cliquez sur « Tri personnalisé » :
Vous avez alors une petite fenêtre qui s'ouvre qui permet d'aller plus vite
dans les tris alphabétique :

Une fenêtre s'ouvre et vous constatez qu'Excel reconnait parfaitement les


colonnes du tableau sélectionné et vous demande ce que vous voulez tri
(données, couleurs, icônes) et comment vous voulez le trier.
Nous voulons ici trier les noms (la colonne «Nom ») par ordre
alphabétique, nous nous occupons seulement d'une zone de tri. Appliquer
ensuite un tri croissant en cochant "Croissant", les noms seront donc rangés
par ordre alphabétique :

Par la même occasion, vous pouvez, si vous le désirez, trier par Age ou
Score. Par défaut, Excel vous propose un seul niveau de tri, pour en ajouter,
cliquer sur « Ajouter un niveau ».
Nous cliquons sur « OK », et notre tableau est désormais trié :

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Faciliter la saisie de données

Cette fois-ci, nous voulons obtenir un tableau pré-rempli afin de le


compléter en fonction de l'âge des participants à un concours. Ce concours
est ouvert aux 12 - 17 ans.
La validation des données

Pour notre exemple, il faut dire à Excel que les valeurs des cellules vides
doivent être comprises entre 12 et 17. Dans le cas contraire, Excel renvoie
un message d'erreur et votre donnée ne sera pas saisie.
Sélectionnez ces cellules :

Allez ensuite dans l'onglet « Données », groupe « Outils de données »,


bouton « Validation des données » :

Page 237 of 338


Informatique de Base 1

Une fenêtre s'ouvre alors :

Vous remarquez qu'elle est constituée de trois onglets. L'onglet ouvert par
défaut est « Options ». C'est l'onglet qui nous intéresse.
Nous souhaitons que les cellules sélectionnées n'acceptent avant tout qu'un
âge. Un âge étant un nombre entier, déroulez la liste « Autoriser » et
choisissez « Nombre entier ».
Si vous déroulez le menu « Données », vous constaterez que vous êtes
assez libres quant-aux critères de validation de données.
Par défaut, le critère est « comprise entre ». Et ça tombe bien puisque notre
âge est compris entre « 12 » et « 17 ». Inscrivez « 12 » dans « Minimum »
et « 17 » dans « Maximum ».
Cliquez enfin sur « OK » :

Page 238 of 338


Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Vous pouvez à présent essayez de taper 3 dans l'une de ces cellules


paramétrées... Excel vous renvoie un petit message d'erreur !

Il n'y a plus qu'à cliquer sur « Annuler ». On constate qu'Excel supprime


toute valeur qui ne correspond pas à vos critères !
La personnalisation du message d'erreur
Nous avons vu qu'il y avait plusieurs onglets dans la fenêtre des «
Validation des données ». Retournez sur cette fenêtre car c'est ici que
nous allons pouvoir personnaliser votre message d'erreur correspondant
à une saisie invalide ! N'oubliez pas de sélectionner les cellules
concernées avant.
Dans la fenêtre, cliquez sur l'onglet « Alerte d'erreur » :

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Informatique de Base 1

Une liste déroulante


Nous nous sommes intéresse au menu « Données » et plus particulièrement
à la « Validation de données ». Dans cette sous partie, nous resterons
toujours dans la fenêtre de validation afin de créer une liste déroulante, qui
facilitera la saisie. Voici ce que nous allons faire :

Tout d'abord, sélectionnez les mêmes cellules concernées dans notre


tableau. Cliquez sur « Données » puis sur « Validation des données ».
Dans la liste « Autoriser« », choisissez « Liste », qui permet de paramétrer
une liste déroulante avec vos propres informations.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Pour compléter votre liste (une liste vide n'est que de peu d'utilité), il va
falloir compléter le champ « Source ».
Deux solutions s'offrent à vous :
Première solution
Vous pouvez saisir le contenu de votre liste manuellement, en séparant
chaque élément par un point-virgule.

Cette méthode est tout à fait convenable pour des petites listes comme ici.
Le problème, c'est que si vous décidez un jour d'agrandir votre liste, la
manipulation sera un peu fastidieuse puisqu'il faudra sélectionner les
cellules concernées, revenir dans cette fenêtre et enfin, modifier.
Ici, ça va encore puisque nous travaillons sur très peu de cellules.

Deuxième solution
La deuxième solution, pour pallier à ce problème, reste de sélectionner à
l'aide de la petite flèche rouge à droite du champ les informations. Cela
revient à mobiliser quelques cellules de votre zone de travail et à écrire
dans chacune d'elles un nombre.
Dans votre zone de travail, trouvez-vous un coin à délimiter et dans lequel
vous saisirez les données de votre liste. Avec la flèche rouge à droite du
champ « Source », sélectionnez ces données, revenez dans votre fenêtre et
cliquez sur « OK ».

Mise en forme des données


Mettre en forme les données d’un classeur consiste à rendre ces données
plus significatives sans toutefois en modifier la nature.

Page 241 of 338


Informatique de Base 1

Les options de mise en forme sont disponibles sous l’onglet Accueil du


ruban.
Les groupes Police, Alignement et nombre offrent un bouton d’accès à la
boîte de dialogue « format de cellule » permettant de sélectionner plusieurs
options en une opération.

Format de cellule
Sélectionnez une ou plusieurs cellules, faites un clic droit sur votre
sélection et choisissez « Format de cellule ».

Depuis cette fenêtre vous pourrez personnaliser l'affichage et la mise en


forme de vos cellules.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

L’onglet « Nombre »
Pour obtenir un nombre avec des décimales fixes, choisissez « Nombre » et
définissez le nombre de décimales :

Pour ajouter le symbole monétaire, choisissez « Monétaire » ou «


Comptabilité » :
Si la cellule contient une date, vous pouvez formater cette date.

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Informatique de Base 1

Depuis « Date » :

Vous pouvez également modifier l’affichage des heures, des nombres


(pourcentage, fraction, scientifique), etc. depuis cet onglet.
L’onglet « Alignement »
Vous pouvez modifier l’alignement vertical/horizontal du texte, son
orientation, activer le renvoi automatique à la ligne si nécessaire (pour le
texte qui dépasse de la cellule), etc.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

L’onglet « Police »
Il permet de personnaliser le texte ...

Les onglets « Bordures » et « Remplissage »


Ils permettent d'ajouter des bordures ainsi qu'une couleur/un motif en fond
de cellule (vu à la leçon précédente).

Mise en page et impression


Mettre en pages un classeur consiste à gérer l’emplacement des données sur
la feuille de papier et à choisir celles qui doivent être imprimées.

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Informatique de Base 1

Pour imprimer rapidement un document, cliquez sur « Fichier » puis «


Imprimer ».

Si votre document est au format paysage, modifiez l'orientation.

Si nécessaire, modifiez les marges et/ou utilisez les options d'ajustement.

Imprimez ensuite votre document.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Définir une zone d'impression


Lorsque vous cliquez sur un bouton en rapport avec l'impression/la mise en
page, Excel affiche les limites d'impression pour chaque page.

Dans le cas présent, modifiez l'option « Echelle » (ou les marges) pour
intégrer l'ensemble du tableau sur la page.

Pour imprimer uniquement le tableau (sans le texte au-dessous),


sélectionnez le tableau et cliquez sur « ZoneImpr » puis « Définir ».

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Informatique de Base 1

Seul le tableau sera imprimé.

Pour empêcher l'impression d'un objet, ouvrez sa fenêtre de propriétés :

Page 248 of 338


Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Et décochez « Imprimer l'objet ».

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Lancement de Word

La façon la plus conventionnelle de lancer Word consiste à


utiliser le menu Démarrer. Cliquez successivement sur :
Démarrer, Tous les programmes, Microsoft Office puis Microsoft
Word.

Si vous utilisez Windows 7, vous pouvez également cliquer sur Démarrer,


taper Word dans la zone de recherche puis cliquer sur Microsoft Word
2007, dans la partie supérieure du menu Démarrer.

Si vous utilisez fréquemment Word, son icône est peut-être directement


disponible dans la partie gauche du menu Démarrer. Dans ce cas, il suffit
de cliquer dessus pour lancer l'application.

Enfin, si une icône de Word se trouve sur le Bureau de Windows, vous


pouvez double-cliquer dessus pour ouvrir l'application.

Page 251 of 338


Informatique de Base 1

Environnement du logiciel

Barres de titre. Il affiche le titre du


document
Onglets du ruban

La mise en forme
Groupes
Avant d’appliquer une mise en forme il est nécessaire de saisir son texte.
Sinon dès que vous continuerez à saisir, si vous avez appliqué un
changement celui-ci s’appliquera à la saisie en cours puisque vous aurez
sélectionné la marque de paragraphe.

La correction orthographique et grammaticale

Au cours de la saisie de votre texte dès que vous faîtes une erreur
Barre d’état
d’orthographe le mot est souligné en rouge, s’il s’agit d’une faute de
grammaire le texte est souligné en vert.

Corriger pas à pas

A l’aide de l’icône rouge présente dans la barre d’état : cliquez sur


l’icône et corrigez ou ignorer les erreurs.

A l’aide des propositions : cliquez droit sur le mot souligné et acceptez si


une modification correcte vous est proposé sinon cliquez gauche sur «
ignorer ».

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Corriger l’ensemble du document

A partir de l’onglet « Révision » dans le groupe « Vérification » à l’aide de


l’icône ABC qui ouvre une boîte de dialogue vous permettant d’accéder
aux choix de correction.

Mise en forme des caractères


 Sélectionnez les caractères à modifier
 Cliquez sur l’onglet « Accueil » si celui-ci n’est pas mis en avant
 Choisissez dans le groupe « police », le type, la taille, la couleur, les
styles et attributs à appliquer

En bas à droite de certaines icônes vous avez une pointe de flèche, celle-ci
vous permet d’accéder à plus de choix à l’aide du clic gauche.

Plus de type de police

Plus de taille

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Informatique de Base 1

Plus de couleur

Accès au type et à la couleur du soulignement

En bas à droite de la partie police vous avez une icône qui vous permet
d’ouvrir la boîte de dialogue « Police ».

Insérer des caractères particuliers

La langue française comporte plusieurs caractères accentués qui ne sont pas


tous directement accessibles au clavier. Ainsi par exemple, les touches ê, â,
ou encore ï ne font pas partie du clavier.
Plusieurs options nous permettent de les insérer dans nos documents :
 l'insertion de caractères spéciaux de Word ;
 un raccourci-clavier ;

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Les caractères spéciaux de Word

C'est certainement la façon la plus simple à mettre en œuvre, du moins tant


qu'elle n'est pas trop souvent utilisée. Vous verrez en effet qu'elle demande
de nombreux clics souris.
1. Basculez sur l'onglet Insertion dans le Ruban.
2. Cliquez sur l'icône Symbole dans le groupe Symboles.

3. Si le caractère accentué apparaît dans la liste, cliquez dessus. Dans le


cas contraire, cliquez sur Autres symboles.

4. Il ne vous reste plus qu'à choisir le caractère à insérer dans la liste.


Cliquez alors sur Insérer puis sur Fermer(le bouton Annuler est
renommé Fermer dès que le bouton Insérer a été cliqué)

Mise en forme des paragraphes

 Cliquez sur l’onglet « Accueil » si celui-ci n’est pas mis en avant


 Choisissez dans le groupe « paragraphe », les puces, numéros,
retraits, alignements, bordures et trames…à appliquer

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Informatique de Base 1

Utilisez les pointes de flèches à coté des icônes pour accéder aux choix si
nécessaire sinon un simple clic gauche suffit.
En utilisant le choix « Bordures et trames », présent lorsque vous cliquez
sur la flèche à coté de l’icône bordures, une boîte de dialogue s’ouvre en
vous proposant divers choix (« Bordures », « Bordure de page », « Trame
de fond »). Dès lors l’icône prendra cette forme

Exemple :

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Les Enumérations

Sous forme de puces

En cliquant sur l’icône la dernière puce


utilisée
s’applique.
En cliquant sur la pointe de flèche voici les
choix
qui me sont proposés
 Dernières puces utilisées
 Bibliothèque de puces
 Puces du document
 Modifier le niveau d’une puce Ici cette option est blanchie c'est-à-
dire que je n’y ai pas accès car je ne suis pas dans un
paragraphe ayant une puce. Sinon cette option me permet de décaler
la
puce à l’emplacement que je veux.

 Définir une puce Ouverture d’une boîte de dialogue qui me


permet d’appliquer mes paramètres : choix de la puce, de son
alignement

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Informatique de Base 1

Sous forme de chiffres ou lettres

En cliquant sur la pointe de flèche voici les choix


qui me sont proposés :
 Derniers formats de numérotation utilisés
 Bibliothèque de numérotation
 Format de la numérotation du document
 Modifier le niveau de liste Cette option me permet de décaler
l’énumération à l’emplacement que je veux.
 Définir un nouveau format de numérotation ouverture d’une
boîte de dialogue : format, alignement…

1. Définir la valeur de
numérotation ouverture d’une
boîte de dialogue : commencer ou continuer la numérotation
A plusieurs niveaux

En cliquant sur la pointe de flèche vous aurez accès au choix prédéfinis,


vous pourrez les modifier ou créer de nouveaux niveaux d’énumérations.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

En utilisant la touche « entrée » du clavier chaque niveau se continue.


Pour passer d’un niveau à un autre (partir du niveau 2) il faut utiliser la
touche « tabulation » du clavier.

Les colonnes

1. Saisissez votre texte


2. Sélectionnez le texte à mettre en colonnes
3. Choisissez l’onglet « Mise en page »
4. Cliquez sur l’icône « Colonnes » dans le groupe « Mise en page » :
ouverture d’un menu déroulant

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Informatique de Base 1

Choisissez le nombre de colonnes à appliquer au texte. Pour avoir un


réglage plus élaboré : cliquez sur « Autres colonnes » : largeur des
colonnes, présence d’une ligne séparatrice, …et validez par Ok.

Insérer à l’intérieur du document

Pour insérer des choses au sein de vos documents, il faut activer l’onglet
Insertion afin d’accéder à toutes les fonctions.
Il existe différents types d’éléments à insérer :
 Au niveau de la page
 Des tableaux (cf. suite en page 34)
 Des illustrations (images, formes, graphiques…)
 Des liens
 Des en tête et pied de page (cf. suite en page 40)
 Des objets texte
 Des symboles

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Au niveau de la page

Page de garde

 Cliquez sur la pointe de flèche à droite de l’icône : plusieurs


choix s’offrent à vous
 Sélectionnez celui que vous désirez appliquer, celui-ci s’insère au
début du document même si votre curseur se situe sur une autre page
que la 1ère.
 Remplissez les champs et modifier comme vous le voulez cette page
de garde.
Page vierge

La page vierge s’insère en fonction du placement de votre curseur, c'est-à-


dire que si vous êtes au milieu d’une page alors vous passerez sur une

nouvelle page si vous cliquez sur l’icône .

Saut de page

Le saut de page s’effectue en fonction du placement de votre curseur, c'est-


à-dire que si vous êtes au milieu d’une page alors vous passerez sur une

nouvelle page si vous cliquez sur l’icône .

Des illustrations (images, formes, graphiques…)

Image

1. Cliquez sur l’icône : ouverture d’une boîte de dialogue, à vous


de parcourir vos dossier afin de trouver l’image à insérer
Il est possible de faire des mises en forme sur image à l’aide de l’onglet
« outils Image » qui lui est attribué.

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Informatique de Base 1

Déplacez l’image à votre guise à l’aide de la quadruple flèche qui apparaît


lorsque vous placez votre souris sur l’image : cliquez-glissez.

Formes

- Cliquez sur la pointe de flèche en bas de l’icône : ouverture d’une


multitude de formes.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Pour en dessiner une : cliquez gauche dessus puis au sein du document,


cliquez glissez.

Une fois la forme ajoutée, une barre d’outils spécifique apparaît.

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Informatique de Base 1

Si vous cliquez à l’extérieur de la forme la barre d’outils n’est plus en 1er


plan mais un menu permet de la faire réapparaître dès que vous

sélectionnez votre forme. Cliquez alors sur Format.

Graphique

Lorsque vous cliquez sur l’icône graphique , un tableau représenté


par un graphique apparaît.
Il est plus intéressant de passer par un tableur/grapheur pour effectuer ce
genre de travaux.

Construire un tableau

Pour insérer un tableau, utilisez l’onglet « Insertion », cliquez sur le groupe


« Tableaux »

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Dès que vous choisissez à l’aide du cliqué-glissé le nombre de


colonne et de ligne un aperçu apparaît.
Cliquez gauche ci votre choix vous convient.

Une fois le tableau inséré deux nouveaux onglets apparaissent à la suite des
autres :
L’onglet « Création »
L’onglet « Disposition »
Création du tableau
Vous allez utiliser le Menu Création qui va vous servir à :

Insérer un en tête et pied de page

Les en têtes de page s’ajoutent au niveau des marges du haut du document,


inversement pour les pieds de page. (Onglet Insertion)

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Informatique de Base 1

Ces ajouts vous permettre d’inclure des informations au sein de vos


documents tels que :
 Un titre
 Le numéro de page
 La date et l’heure
 Des images…
En utilisant les pointes de flèches présentes au sein des icônes vous avez
des choix de présentations.
Il est possible d’effectuer des réglages à l’aide de la barre d’outils ci-
dessous.

Pour fermer les en têtes et pieds de page sur lesquels vous travaillez il faut
utiliser la commande « fermer » à droite de la barre d’outils.

Créer une table des matières

Pour créer une table des matières simple à garder à jour, commencez par
appliquer des styles de titre, Titre 1 et Titre 2 par exemple, au texte à
inclure dans la table des matières.

Word recherche ces titres et les utilise pour générer la table des matières, et
peut mettre à jour la table des matières à chaque fois que vous modifiez le
texte du titre, la séquence ou le niveau.
Cliquez à l’endroit où vous souhaitez insérer la table des matières, en
général vers le début du document.
Cliquez sur Références > Table des matières, puis choisissez une Table
automatique dans la galerie de styles.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Insérer des notes de bas de page

Les rédacteurs utilisent les notes de bas de page et les notes de fin dans les
documents pour donner des explications, ajouter des commentaires ou
fournir des références sur un point mentionné dans un document.
Généralement, les notes de bas de page apparaissent en bas de la page et les
notes de fin à la fin du document ou de la section.

Ajouter une note de bas de page

1. Cliquez à l’endroit où vous souhaitez ajouter la note de bas de page.


2. Cliquez sur Références > Insérer une note de bas de page.

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Informatique de Base 1

Word insère une marque de référence dans le texte et ajoute la marque de


note de bas de page au bas de la page.
Pour la note de fin, Word insère une marque d’appel dans le texte et ajoute
la marque de note de fin à la fin du document.
3. Tapez le texte de la note de bas de page.
Personnaliser vos notes de bas de page et notes de fin

Cliquez sur la petite flèche pour ouvrir la zone Note de bas de page et de
fin de document.

Dans la zone Note de bas de page et de fin de document, sélectionnez les


options souhaitées. Avant de cliquer sur Insérer, indiquez si vous voulez
appliquer les modifications à tout le document ou à la section dans laquelle
vous vous trouvez.

Publipostage

Le principe du publipostage repose sur l'association de données organisées


et d'un document.
On l'utilise pour créer un même document à l'intention de différentes
personnes.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

L'illustration ci-dessous montre un exemple de publipostage

L'activation de l'onglet Publipostage permet de faire apparaître les groupes


d'outils ci-dessous :

 Étape 1 : rédiger le document de base


 Étape 2 : démarrer la fusion et le publipostage
 Étape 3 : sélection des destinataires
 Étape 4 : modifier la liste des destinataires (facultatifs)
 Étape 5 : insérer les champs de fusion
 Étape 5 : aperçu de vos lettres
 Étape 6 : terminer et fusionner
Travaux Pratiques

TP1

Pourquoi les États de Darius, conquis par Alexandre, ne se révoltèrent point


contre les successeurs du conquérant après sa mort.
Lorsque l'on considère combien il est difficile de conserver un État
nouvellement conquis, on peut s'étonner de ce qui se passa après la mort
d'Alexandre le Grand. Ce prince s'était rendu maître en peu d'années de
toute l'Asie, et mourut presque aussitôt. Il était probable que l'empire
profiterait de son trépas pour se révolter ; néanmoins ses successeurs s'y
maintinrent, et ils n'éprouvèrent d'autre difficulté que celle qui naquit entre
eux de leur propre ambition.

Page 269 of 338


Informatique de Base 1

Nicolas Machiavel (1515) Le Prince et autres textes, CHAPITRE IV


Travail à faire :
1. Saisissez le texte sans tenir compte des fautes ;
2. Enregistrez votre travail sous le nom « TP 1+ votre nom » ;
3. Corrigez le texte à l’aide de l’onglet « révision » groupe
« vérification ».
4. Faites les modifications suivantes sur le titre :
a. Taille 16 ;
b. Centré ;
c. Couleur bleu ;
d. Police Calibri, italique.
5. Justifiez le texte ;
6. Reproduisez le texte à un autre exemplaire.
7. Faites un saut de page entre les deux textes ;
8. Encadrez le titre ;
9. Mettez 3 colonnes dans le 1er texte et faite la lettrine au texte.
10. Réduire les marges de la gauche et de la droite à 1,5 cm ;
11. Mettez la deuxième page de votre document en paysage ;
12. Numérotez les pages ;
13. Insérez un entête de page « CIRC » et insérer aussi un pied de page
« votre nom » ;
14. Insérez 2 images en dessous du texte ;
15. Faite le Word Art avec la phase suivante «définition CICRC »

TP2

Tableau N°1
Nom et prénom Sexe Nationalité Pays

Tableau N°2
Code Libellé matériel Emprunt échéance Montant

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Travail à faire :
1. Réalisez textuellement ces 2 tableaux ;
2. Ajoutez 3nouvelles lignes sur le 1er tableau ;
3. Mettez la couleur grise dans la 1ère ligne du 2ème tableau.

- Limites sociales

VII.4 Exemples d’intégration

- Les exemples d’intégrations régionales


- Autres exemples d’intégration

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Informatique de Base 1

TABLE DES MATIERES

I. Environnement d’Excel 6
A. Lancement d’Excel ................................................................................... 6
B. Fenêtre d’Excel 2010 ................................................................................ 6
II. Premiers pas avec Excel ............................................................................... 8
A. Contenu d’une cellule ............................................................................... 8
B. Gestion des classeurs ................................................................................ 9
C. Série incrémentée ...................................................................................... 9
D. Exercice premiers pas avec Excel ........................................................... 11
III. Formules de calcul .................................................................................. 12
A. Entrée d’une formule .............................................................................. 12
B. Type de référence .................................................................................... 13
IV. Les Fonctions .......................................................................................... 14
A. Fonctions statistiques .............................................................................. 14
B. Fonctions financières .............................................................................. 16
C. Fonction logique SI ................................................................................. 18
V. Les graphiques ........................................................................................... 19
A. Création d’un graphique .......................................................................... 19
VI. Les listes de données ............................................................................... 20
A. Les filtres ................................................................................................ 20
VII. Trier ses données..................................................................................... 24
A. Le tri ....................................................................................................... 24
B. Faciliter la saisie de données ................................................................... 26
VIII. Mise en forme des données ..................................................................... 30
IX. Mise en page et impression ..................................................................... 34
A. Définir une zone d'impression ................................................................. 36

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

Table des matières


1 Lancement de Word..................................................................................... 0
2 Environnement du logiciel ........................................................................... 1
3 La mise en forme ......................................................................................... 1
3.1 La correction orthographique et grammaticale ....................................... 1
3.1.1 Corriger pas à pas ............................................................................ 1
3.1.2 Corriger l’ensemble du document .................................................... 2
3.2 Mise en forme des caractères ................................................................. 2
3.3 Insérer des caractères particuliers ........................................................... 3
3.3.1 Les caractères spéciaux de Word ..................................................... 4
3.4 Mise en forme des paragraphes .............................................................. 4
3.4.1 Les Enumérations ............................................................................ 6
3.4.2 Les colonnes .................................................................................... 8
4 Insérer à l’intérieur du document ................................................................. 9
4.1 Au niveau de la page ............................................................................ 10
4.1.1 Page de garde ................................................................................. 10
4.1.2 Page vierge .................................................................................... 10
4.1.3 Saut de page ................................................................................... 10
4.2 Des illustrations (images, formes, graphiques…) ................................. 10
4.2.1 Image ............................................................................................. 10
4.2.2 Formes ........................................................................................... 11
4.2.3 Graphique ...................................................................................... 13
4.3 Construire un tableau ........................................................................... 13
4.4 Insérer un en tête et pied de page ......................................................... 14
5 Créer une table des matières ...................................................................... 15
6 Insérer des notes de bas de page ................................................................ 16
6.1 Ajouter une note de bas de page ........................................................... 16
6.2 Personnaliser vos notes de bas de page et notes de fin .......................... 17
7 Publipostage .............................................................................................. 17
8 Travaux Pratiques ...................................................................................... 18
8.1 TP1 ...................................................................................................... 18
8.2 TP2 ...................................................................................................... 19

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Informatique de Base 1

Informatique de Base
1
OUATTARA Zié

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Institut Universitaire d'Abidjan

MANAGEMENT
BROU Adopo

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MANAGEMENT

MANAGEMENT
BROU Adopo

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

SYLLABUS

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MANAGEMENT

INTRODUCTION

Management et Organisation sont deux notions étroitement associées, en


pratique et en théorie. De la qualité du management vont dépendre le degré
de réalisation des objectifs de l’organisation et sa performance. Il est donc
essentiel de définir l’espace organisationnel avant d’étudier le concept de
management.

I. NOTION D’ORGANISATION
Le mot “organisation” est ambivalent. Il désigne tout à la fois une entité créée
pour conduire une action collective (par exemple : une entreprise, une
association à but non lucratif, un hôpital, un parti politique…), la façon selon
laquelle cette entité est agencée (notamment: la définition et la répartition
des tâches entre les acteurs participant a l’action collective) et les processus
qui produisent à la fois l’entité et son agencement.

C’est la première acception de l’organisation que nous retiendrons tout au


long de ce cours.

Les définitions du mot organisation sont nombreuses et varient en fonction


du cadre théorique dans lequel on se place. Dans leur tentative de définir les
organisations, les théoriciens ont mis l’accent successivement sur différents
aspects des relations entre l’individu et sa tâche.

Dans un premier temps, l’accent a été mis sur les rapports entre l’Homme et
les conditions physiques et administratives de son travail.

Une approche plus récente met l’accent sur les rapports socio-économiques
établis entre les travailleurs, les organisations et le milieu extérieur.

Dans son examen de la théorie des organisations W.R. Scott1 repère trois
définitions caractéristiques de l’organisation: « Une collectivité axée sur la
3

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

poursuite de buts relativement spécifiques et manifestant une structure


sociale hautement formalisée », « une collectivité qui partage un intérêt
commun à la survie du système organisationnel et s’engage dans des activités
communes», « une coalition de groupes d’intérêts variables qui élaborent des
buts par négociation»

II. LE MANAGEMENT: VARIABLE DETERMINANTE POUR


LA SURVIE DES ORGANISATIONS
Le management, concept voisin de celui de direction ou gestion, est
l'ensemble des techniques visant à optimiser l'usage des ressources d'une
organisation (entreprise, administration, association,…) en vue de la
réalisation d'un objectif.

Le management est souvent défini comme étant l’action, l’art ou la manière


de conduire une organisation, de la diriger, de planifier son développement
et de la contrôler. Son domaine d’application s’étend à tous les domaines
d’activités de l’entreprise.

Le management repose ainsi sur 4 activités : la planification, l’organisation,


la direction et le contrôle.

L’émergence du management reste très contemporaine puisque c’est au


début du 20ème

siècle que l’on peut situer les premières théories du management.. C’est à
partir d’une synthèse des travaux de nombreux théoriciens que l’on peut
présenter les fondements théoriques du management. Théorie administrative
de Fayol, gestion scientifique du travail de Taylor, gestion des relations
humaines et théorie de la contingence sont autant d’éléments fondateurs qui
influencent toujours le management du 21ème siècle.

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MANAGEMENT

CHAPITRE I : LE CONCEPT DE MANAGEMENT: DÉFINITIONS,

EVOLUTION ET RÔLES

I. ORIGINE ÉTYMOLOGIQUE DU TERME “MANAGEMENT


Le terme “management” est dérivé d’un vieux mot français « ménagement »
qui jusqu’au

XVIIIème siècle signifiait « avoir la responsabilité de quelque chose dont on


n’est pas propriétaire ». Le terme moderne management est actuellement
défini dans la langue française comme conduite, direction d’une entreprise.

Le verbe manager est dans le dictionnaire Français synonyme de diriger,


gérer, organiser.

- To Manage: diriger, administrer, gérer, mener, conduire, maîtriser,


dompter, gouverner, mater, tenir, venir à bout, arranger, manier, manœuvrer.
- To Manage: S'y prendre, se tirer d'affaire, s'en tirer, s'arranger, se
débrouiller, trouver moyen de, parvenir à…
Ainsi les définitions les plus classiques du management se rapportent
toujours à des activités ou des taches en série que doit continuellement
assurer le manager: Planifier,

Organiser, Diriger, Contrôler (PODC)

II. DÉFINITION DU CONCEPT DE MANAGEMENT


Au début du XXème siècle Fayol, décrit les composantes de la fonction
administrative (qui correspond au concept d’administration au sens anglo-
saxon): prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Les définitions qui suivent indiquent effectivement un « domaine


d’intervention » très large de la part des dirigeants.

« À partir d’une connaissance rigoureuse des faits économiques, sociaux,


humains et des opportunités offertes par l’environnement (marché, politique
économique), le management est une façon de diriger et de gérer
rationnellement une organisation (entreprise, organisme public, association),
d’organiser les activités, de fixer les buts et les objectifs, de bâtir des
stratégies. Il y parviendra en utilisant au mieux les hommes, les ressources
matérielles, les machines, la technologie, dans le but d’accroître la rentabilité
et l’efficacité de l’entreprise » (Crener et Monteil, 1979).

Koontz et O’Donnell, de leur côté, ne donnent pas de définition du


management mais introduisent dans leur ouvrage le rôle de la gestion et du
gestionnaire. Ce dernier a la mission de « créer ou maintenir un
environnement où les individus qui travaillent en groupe sont encouragés à
collaborer de façon efficace et dynamique à la réalisation d’objectifs
communs préétablis ».

Cet ensemble de définitions montre bien l’élargissement du champ d’étude:


il s’agit de s’intéresser au phénomène organisationnel dans son ensemble, ce
qui inclut toutes les formes d’organisations possibles.

Le management de ces structures concerne essentiellement les problèmes de


coordination des ressources internes (et plus seulement l’allocation de celles-
ci).

Le constat immédiat est que l’éventail des disciplines mobilisées est très
large. De fait, la suprématie technique ne conditionne pas la réussite d’un «
bon » management. A contrario, l’importance du facteur humain, en

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MANAGEMENT

particulier dans l’activité de coordination est déterminant pour la survie


d’une organisation.

Cette transversalité est d’ailleurs bien illustrée par les différents


développements du concept de management: le management de la qualité
totale, le management stratégique, le management de la fonction
commerciale, etc.

III. LE MANAGEMENT ART OU SCIENCE?


a) Management, une science
Alors que la fonction management est probablement aussi vieille que
l'humanité, le management tel que nous l'entendons est une discipline
récente. A l'instar des avancées de l'organisation scientifique du travail
(F.Taylor), la conduite des individus au travail fut l'objet d'études et de
théories.

La science du management est un ensemble de connaissances systématiques,


accumulées et reconnues, permettant de comprendre les vérités générales
concernant la gestion.

Or, comme tout ce qui touche à l'humain, le management ne peut être une
science exacte, il reste dans le domaine du probable, de la statistique.

b) Le management, un Art?
La notion d'art s'oppose au caractère scientifique qui quantifie, normalise et
formalise.

L'art de diriger est une qualité, un savoir-faire non totalement codifiable.

Ainsi le verbe «manager» ou le terme management prennent-ils un sens plus


vaste que simplement gestion, direction ou organisation.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

c) Le management est à la fois Art et Science


Le management est à la fois art et science, faisant appel à des qualités innées,
intuitives, personnelles, aussi bien qu'à un ensemble de connaissances
théoriques.

Le manager doit avant tout développer des qualités personnelles, sans


lesquelles le recours aux méthodes et outils de management risque fort de ne
pas donner de grands résultats.

“Le management n'exige pas seulement du bon sens, de l'expérience, et


diverses aptitudes; il demande que l'on ait, à un niveau suffisant, la maîtrise
de plusieurs disciplines, la connaissance de divers principes, la familiarité
avec quelques théories. Et il demande un effort permanent pour entretenir et
développer - à tous les niveaux de l'entreprise - tout un faisceau de
compétences.

IV. LES ROLES DU MANAGER


A la fin des années 1960, Henry Mintzberg9 suite à l'étude de 5 dirigeants
d’entreprise, a pu identifier 10 rôles essentiels du manager qu'on peut
regrouper en 3 catégories :

a) Rôles interpersonnels
Trois des rôles du manager découlent directement de la notion d'autorité
formelle et impliquent, fondamentalement, des relations Interpersonnelles:

 Symbole (figurehead): De par la vertu de sa position à la tête d'une


organisation, chaque manager doit accomplir des obligations de nature
légales ou cérémoniales.
 Leader: Le manager est la personne qui guide toutes les activités des
subordonnées et les motive.

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MANAGEMENT

 Agent de liaison: Le manager crée et entretient des contacts aussi bien


avec son environnement interne qu'externe, pour le meilleur fonctionnement
de l'entreprise.
b) Rôles informationnels
Le processus d'information est l'une des clés de la profession du manager.
Trois rôles décrivent les aspects liés à la dimension informationnelle du
travail du gestionnaire :

 Observateur actif (monitor) : Le manager rassemble le plus grand


nombre d'informations collectées de l'extérieur ou par ses subordonnées ou
membres de l’organisation.
 Diffuseur (disseminator): Le manager diffuse et transmet les
informations collectées de l'extérieur ou par ses subordonnées aux membres
de l'organisation.
 Porte-parole (spokesman): Le manager transmet l'information sur le
plan de l'organisation à l'extérieur, au conseil d'administration et autre.
c) Rôles décisionnels
Le manager joue le rôle principal dans l'élaboration de son système de prise
de décisions. Il y a quatre rôles qui décrivent le manager dans cette optique
décisionnelle.

 Entrepreneur (improver/changer): Le manager cherche des


opportunités et initie de nouveaux projets à l’organisation.
 Régulateur (disturbance handler) : Lorsque l'organisation fait face
à des problèmes importants c'est au manager d'essayer de corriger les actions
entreprises.
 Distributeur des ressources (resource allocator) : Le manager est
responsable de l'allocation des ressources pour réaliser les différentes
activités.
9

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

 Négociateur (negociator) : Il représente l'organisation dans les


grandes négociations. La négociation c'est une des obligations de la
profession de manager, elle peut être quelquefois routinière mais ne peut en
aucun cas être esquivée. C'est une partie intégrante de sa profession .Il fournit
les données utiles dans le contexte de négociations importantes.

CHAPITRE II : QUELQUES DEVELOPPEMENTS UTILES SUR

L’ENTREPRISE

I. LA NOTION D’ENTREPRISE

En économie, l’entreprise est traditionnellement définie comme étant « une


organisation économique, de forme juridique déterminée, réunissant des
moyens humains, matériels, immatériels et financiers, pour produire des
biens ou des services destinés à être vendus sur un marché pour réaliser un
profit » (TOPDICO Hachette Education)

On constate alors que l’entreprise d’un point de vue générique se distingue


par:

 Son but: qui est l’essence même de son existence et qui est souvent
confondu avec la nature du bien ou service qu’elle produit.
 Les moyens qu’elle met en œuvre pour atteindre ce but: les
objectifs de l’entreprise déterminent les moyens humains, matériels,
immatériels et financiers qu’elle va engager pour produire.
 La recherche du profit: une entreprise ne peut exister que si elle crée
de la valeur ajoutée du fait même de sa fonction de transformation. Mais
limiter l’entreprise en tant que telle à sa simple expression économique, c’est
faire l’impasse sur un certain nombre d’aspects qui rendent d’autant plus
complexe la définition même de l’entreprise. Car celle-ci est aussi :
10

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MANAGEMENT

 Une entité autonome : lors de sa création, l’entreprise acquiert une


personnalité qui dépasse sa simple expression juridique. On attribue alors à
l’entreprise une terminologie qui lui confère souvent des caractéristiques
d’être vivant: une entreprise naît, grandit, meure, agit avec morale (entreprise
citoyenne…)
 Une organisation sociale : qui est le reflet des individus qui la
composent et qui
poursuivent eux-mêmes des objectifs parfois différents de l’entreprise elle-
même. L’entreprise est alors au cœur des conflits sociaux, le lieu de
cristallisation des problèmes plus généraux de la société.

 Un système complexe car ouvert : l’entreprise est constamment en


relation avec un nombre important de partenaires vers lesquels (et à partir
desquels) elle échange des biens, des services, des hommes, des
informations...
Au-delà de sa fonction première et essentielle qui est de produire un bien ou
un service,

L’entreprise doit être vue comme une organisation complexe, créée et


animée par des hommes, ouverte sur son environnement et qui est en
interaction perpétuelle avec lui.
II. CLASSIFICATION DES ENTREPRISES
Les entreprises peuvent être classifiées suivant plusieurs critères :

En fonction de leur activité :

Entreprise artisanale : Elle vend une activité manuelle.


Entreprise commerciale : Elle achète des biens qu’elle revend sans
transformation.

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Entreprise industrielle : Elle transforme la matière première et vend


des produits finis

(ou semi-finis).

Société de services : Elle revend un travail sans fabrication d'objet


physique.

En fonction de leur secteur économique (déterminé par leur activité


principale) :

Secteur primaire (agriculture, pêche...)


Secteur secondaire (industrie).
Secteur tertiaire (services).

En fonction de leur taille et de leur impact économique:

TPE (Très Petite Entreprise) : 1 personne.


PME (Petites et Moyennes Entreprises) : 2 à 500 personnes.
Grande entreprise : plus de 500 personnes.
Groupe d'entreprises : comporte une société mère et des filiales

En fonction de leur statut juridique :

Les entreprises privées (individuelles et sociétaires).


Les entreprises publiques, gérées par l'État.
Les associations à but non lucratif, entreprises privées dont les
bénéfices doivent être intégralement réinvestis

III. LES DIFFERENTES APPROCHES DE L’ENTREPRISE

1. L’approche néo-classique de l’entreprise


Dans l’optique néo-classique qui a longtemps dominé, l’entreprise est une
unité de fabrication qui transforme un ensemble de biens en produits finis.
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MANAGEMENT

Dans cette vision mécaniste de l'entreprise, sa structure n’est pas précisée ou


ne fait pas l’objet de développements importants. L’entreprise est gérée par
un individu ou un groupe homogène d’individus ayant un comportement
général d’optimisation. Pour chaque problème (financier, organisationnel, de
gestion, de production, etc.), il existe une solution unique et préférable à
toute autre qu’il s’agit de rechercher.

2. L’entreprise : une « boîte noire » centrée sur un seul objectif


Cette approche développée dans le prolongement de l’analyse néo-classique
de l’entreprise considère l’entreprise uniquement dans sa composante
économique qui est la recherche d’un profit maximal (hypothèse de
rationalité complète de l’entrepreneur).

De plus, l’entrepreneur est de fait assimilé entièrement à l’entreprise c'est-à-


dire qu’ils poursuivent le même but et que l’entrepreneur dispose d’un
certain nombre de droits de propriété sur et dans l’entreprise :

 droit de percevoir le revenu réalisé grâce à l’activité de production


de l’entreprise (droit d’appropriation de la valeur ajoutée produite).
 droit d’accroître ou de réduire la force de travail utilisée par
l’entreprise dans son processus productif.
 droit de céder les deux droits précédemment définis à un tiers.
 droit de contrôle sur l’entreprise, c'est-à-dire que le propriétaire est
aussi le décideur des actions à mener pour maximiser le profit de l’entreprise.

3. L’approche systémique de l’entreprise


3.1. Intérêt méthodologique de l’approche systémique
Il se trouve que malgré leurs différences, toutes les entreprises peuvent être
représentées selon le principe d’un système.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

a) Définition du système :
Bertalanffy définit le système comme « un ensemble d’unités en
interrelation mutuelle », ce qu’E. Morin précise en définissant un système
comme étant « une unité globale organisée d’interrelations entre éléments,
actions ou individus ». Derrière cette définition se cache en fait une approche
reposant sur 4 concepts fondamentaux :

La notion d’interaction : les éléments du système interagissent les uns


envers les autres.

La notion de globalité : l’ensemble n’est pas égal à la somme des parties qui
le composent.

La notion d’organisation : qui définit l’état du système (son organigramme)


et son processus de fonctionnement (son programme).

La notion de complexité : le système est à la fois compliqué et incertain.

b) Des éléments structurels :


Un système peut être défini par l’existence d’une frontière plus ou moins
perméable et floue.

Un ensemble d ‘éléments identifiés, dénombrés et classés.

Un ensemble de relations, transport, communication…

Des réservoirs ou l’on stocke ce qui circule sur les réseaux.

c) Des éléments fonctionnels :


L’existence de flux internes et externes.

Des centres de décision qui transforment les informations en actions en


agissant sur les débits des différents flux.

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MANAGEMENT

3.2. L’entreprise est un système… :


On peut alors définir l’entreprise comme étant un système ayant les
caractéristiques suivantes :

Concret : constitué d’un ensemble d’éléments concrets (machines,


terrain…) mais aussi abstrait (une histoire, une culture).

Organisé : c'est-à-dire doté d’une structure de fonctionnement permettant


d’assurer la coordination des éléments du système.

Ouvert : donc en relation (flux entrants et sortants) avec son environnement.

Finalisé : c'est-à-dire ayant un objectif qui nécessite la mise en place d’une


stratégie.

Dynamique : en constante évolution, du fait entre autre des modifications


de son environnement.

Régulé : de manière à essayer d’atteindre constamment ses objectifs grâce à


la prise de décision.

…organisé selon des sous-systèmes :

Bien que l’entreprise dispose d’une totale liberté de structuration interne, on


constate dans la réalité la permanence de sous-systèmes dans la majorité de
celles-ci. Ces derniers s’articulent autour de deux critères :

Critère fonctionnel : sous-systèmes approvisionnement, production,


commercialisation.

Critère des flux échangés : sous-système physique (gère les flux réels de
matières…) financier (flux de capitaux) ou de communication (flux
d’information).

Ceci nous amène alors à distinguer trois sous-systèmes essentiels :


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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Le sous-système d’information : défini par l’ensemble des moyens et


procédures destinés à fournir aux membres de l’entreprise une représentation
de l’état et du fonctionnement de celle-ci face à son environnement.

Le sous-système de décision (ou de pilotage) : ensemble de tous les


éléments (personnel, procédures, culture…) qui interviennent dans le
processus de décision.

Les sous-systèmes opérationnels : dont la fonction principale est d’assurer


le bon fonctionnement de l’entreprise (système de production, système
financier, système de gestion du personnel…).

Cette approche de l’entreprise permet de mieux comprendre l’organisation


interne d’une entreprise. Ainsi, les sous-systèmes opérationnels seront
souvent représentés dans l’organigramme de l’entreprise sous les
dénominations « Marketing », « DRH », « service financier ».

3.3. L’approche « managériale » de l’entreprise


Cette approche reflète les évolutions du système capitaliste dans lequel de
nombreuses entreprises se trouvent maintenant confrontées à une distinction
de fait entre d’une part la propriété de l’entreprise (détenue par les
actionnaires) et d’autre part la gestion de l’entreprise (dévolue au « manager
»).

En conséquence, les actions de l’entreprise sont maintenant analysées


comme étant le fruit d’une coalition de groupes d’agents économiques
n’ayant pas nécessairement les mêmes objectifs :

les actionnaires recherchent le profit.

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MANAGEMENT

les managers ont des motifs différents : obtention de la rémunération


(revenu) la plus importante possible, recherche du pouvoir, recherche de
reconnaissance (prestige), recherche de la sécurité.

Cette approche se traduit par des effets qui éloignent l’entreprise de son
objectif premier définit par le courant classique :

W.J.BAUMOL avance alors l’idée que les managers recherchent avant tout
la maximisation du chiffre d’affaire au détriment de la maximisation du
profit.

Pour O.E.WILLIAMSON, certaines dépenses de l’entreprise vont s’en


trouver augmentées : dépenses de personnel administratif (source de pouvoir
et de prestige pour le manager) ; les émoluments des managers (partie
discrétionnaire de la rémunération : avantages en nature, prêts…) qui
représentent leur pouvoir et leur prestige, des dépenses d’investissement qui
représentent des opérations de prestige sans rapporter de profit.

3.4. L’approche « behavioriste » de l’entreprise


Appelée aussi « théorie des comportements », cette approche insiste encore
plus sur l’aspect « humain » de l’entreprise, c’est à dire sur le rôle que jouent
les différents membres de l’entreprise, en élargissant la notion de coalition
d’intérêt à l’ensemble des groupes présents dans l’entreprise. Cette approche
a notamment été développée par des auteurs tels : H.A. SIMON,
R.M.CYERT ou J.G.MARCH.

Outre le groupe des actionnaires et celui du manager, les théoriciens du


comportement identifient de nouveaux groupes qui vont agir sur les
décisions de l’entreprise : les salariés, les partenaires de l’entreprise mais
aussi les managers qui ne sont plus considérés comme un groupe unique.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

A ce titre, le comportement des différents groupes sera alors analysé selon le


critère de la motivation (volonté d’agir pour réaliser un objectif) :

Motivation personnelle : dépend de l’avantage pécuniaire perçu en


contrepartie du travail effectué pour l’entreprise.

Motivation professionnelle : possibilité d’accroître son pouvoir ou


d’obtenir une promotion au sein de l’entreprise.

En conséquence, le comportement de la firme n’est plus focalisé sur la


recherche d’un profit maximum, mais répond à des objectifs multiples
résultant d’un comportement global de satisfaction des acteurs participant
à la vie de l’entreprise.

IV. L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE

On distingue le microenvironnement de l’entreprise (fournisseurs, clients,


collectivités, concurrents, banques, …) et son macro environnement
(économique, social, juridique, politique, …).

L’environnement est complexe, changeant, et il a des effets multiples sur


l’entreprise. Le marché (client et concurrents) a un effet primordial, car il
conditionne la capacité à vendre des produits et donc à survivre :

Marché (clients, Marché des capitaux Marché du travail

concurrents) fournisseurs

Politique

Lois et règlements

Ecologie
ENTREPRISE
Conditions clients

Économiques

générales

Facteurs socioculturels, modes


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Fournisseurs, Technologie Démographie partenaires


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Urbanisme, géographie
MANAGEMENT

V. LES FONCTIONS ESSENTIELLES DE L’ENTREPRISE.


Les fonctions décrites ci-après existent dans toutes entreprises mais peuvent
être exercées par des groupes de personnes dans le cas des grandes
entreprises, sous-traitées à des entreprises extérieures ou, à l'extrême,
exercées par une personne travaillant seule.

Ces fonctions sont : Direction, Production, Commerciale, Etudes, Gestion de


la qualité,

Approvisionnement et achats, Comptabilité et gestion, Gestion du personnel,


et Fonctions annexes.

1. Direction
Entouré d'une équipe de conseillers et d'assistants ou aidé par une simple
secrétaire, le directeur est le représentant de l'entreprise vis-à-vis de ses
propriétaires (actionnaires, société mère...), du fisc, de la Justice, des
syndicats, de l'administration, des collectivités locales...

2. Production
Elle met en œuvre des moyens de production pour fabriquer ou installer le
produit selon les plans et spécifications définis par le Département études
avec les matières et composants fournis par le Service des
approvisionnements.

Le Département de la production regroupe plusieurs services en contact avec


le Département études, le Département qualité : le service ordonnancement,
le magasin outillage, le service méthodes…

3. Commerciale
Le Département commercial, responsable des ventes, assure la fonction
marketing et s'organise pour répondre aux questions du client. Il constitue un

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

lien important entre la direction de l'entreprise, le Département des études,


le Département de gestion, le Département production... et le client. Il traite
les problèmes de facturation en collaboration avec le Département
comptabilité et entretient un réseau de représentants qui prospectent et
recherchent de nouveaux débouchés.

4. Etudes
Son but est de :

Concevoir le produit ou le service en fonction des besoins du marché ou d'un


client particulier Estimer le coût de revient du produit à développer

Rechercher les matières, produits bruts, composants nécessaires à la


fabrication

Établir la liste des pièces, le matériel, les outillages et installations


spécifiques nécessaires à la fabrication

Rédiger les notices d'utilisation, les spécifications particulières à la


réalisation ou à l'utilisation du produit.

5. Gestion de la qualité
Elle a pour rôle de :

Constituer le dossier qualité du produit fabriqué en y incluant tous les


documents relatifs aux composants et matières, processus de fabrication,
certificats d'habilitation des sous-traitants et de qualification des
fournisseurs...

Gérer la bibliothèque des spécifications et normes de l'établissement.

Pratiquer des audits internes pour vérifier l'application des règles et


procédures de l'entreprise ; organiser les audits externes dans le cas de

20

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MANAGEMENT

certification de type ISO ; traiter les rapports de non-conformité constatés


en cours de fabrication ou chez le client...

6. Approvisionnement et achats
Elle est concernée par :

La recherche de nouveaux fournisseurs ou sous-traitants.

La négociation des contrats (prix, quantités, délais, normes de qualité...)

La gestion des achats et des stocks.

Le Service achats emploie des acheteurs qui sont en contact avec les services
commerciaux des fournisseurs. Ils négocient les prix, établissent des
commandes d'achat ou ordres de sous-traitance, suivent la réalisation des
produits commandés et l'échelonnement des livraisons, contrôlent les
factures d'achats.

7. Comptabilité et gestion
Elle gère les comptes et les ressources financières de l'entreprise tout en
assurant l'interface avec les banques, l'administration fiscale, les clients et
fournisseurs...

Le Service de comptabilité générale établit le bilan et le compte produits et


charges ainsi que toutes les déclarations obligatoires (TVA, ...) et archive
tous les documents comptables.

Le Service de comptabilité analytique, analyse les dépenses directement


affectées aux produits fabriqués et calcule leurs coût de revient à posteriori.

Le Service de comptabilité fournisseur vérifie et règle les factures relatives


aux achats.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Le Service de comptabilité client établit et envoie les factures aux clients puis
en vérifie les paiements.

8. Gestion du personnel
Son rôle essentiel est de gérer l'ensemble des salariés depuis l'embauche
jusqu'au départ de l'entreprise.

Le Département des Ressources Humaines est chargé aussi du recrutement,


de la gestion des stagiaires, de la distribution des médailles du travail et des
relations avec le Comité d'Entreprise.

Fonctions annexes

Bien qu'indirectement liées à la production, elles sont indispensables à la


bonne marche de l'entreprise.

Les Services Généraux surveillent ou assurent l'entretien des bâtiments, des


véhicules et des réseaux (électricité, téléphone, transmission de données,
gaz, voies de circulation...) de l'établissement.

Le Service Informatique peut être très important s'il a en charge le


développement des applications informatiques spécifiques à l'entreprise. Il
gère le parc des ordinateurs et la sauvegarde des données.

Le Service Maintenance peut être rattaché à la production, surtout s'il n'a en


charge que l'installation et l'entretien de l'outil de travail.

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MANAGEMENT

CHAPITRE III : LE PROCESSUS DE MANAGEMENT

Le management repose sur 4 activités : la planification, l’organisation, la


direction et le contrôle.

I. LA PLANIFICATION

La planification est le moyen permettant d’anticiper et de préparer les actions


à entreprendre dans le futur.

 Vif succès pendant les 30 glorieuses,


 La crise de 1973; réduit la fiabilité des prévisions et des plans qui en
découlent; l’utilisation de la planification est donc reconsidérée.
 La planification opérationnelle laisse la place à une planification
stratégique favorisant une démarche plus prospective, plus qualitative et plus
souple, prenant en compte non seulement des dimensions économiques mais
aussi et surtout des données concurrentielles, sociales, politiques et
technologiques.
 L’incertitude des années 90 conforte ce mouvement puisque à la
planification stratégique succède le management stratégique dont l’ambition
est de prendre en compte l’organisation et les processus qui la sous-tendent
afin d’être plus global, plus réactif et plus décentralisé.
Pour cela, le diagnostic tient une place primordiale dans la planification. Il
permet de faire le point, de rechercher les causes et les conséquences des
situations, puis d’envisager et évaluer les différentes alternatives possibles
pour décider et définir l’ensemble des étapes permettant d’atteindre l’objectif
fixé. La décision étant prise, il faut construire le plan. Le processus de
planification se décompose en 3 étapes :

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

 Formulation du plan stratégique : découle directement de la


stratégie et en est la traduction directe sur le long terme. Il définit les grandes
lignes directrices ainsi que leur articulation en termes de moyens et de durée.
 Etablissement des plans opérationnels : ces derniers définissent
l’action quotidienne (à moyen et court terme) de chaque membre de
l’organisation.
 Détermination du budget. C’est la traduction monétaire des objectifs
des programmes d’actions
Ce processus est consolidé par une infrastructure organisationnelle et par la
définition des rôles de chacun dans l’élaboration des plans.

II. L’ORGANISATION

L’organisation est la partie la plus visible du management car elle permet de


définir les tâches à accomplir, de les regrouper et d’établir des liens de
subordination, de coopération et d’information.

Les formes d’organisation sont diverses mais le dénominateur commun que


l’on peut retenir est la division du travail. On peut les répertorier autour des
grandes catégories suivantes:

 Organisation par fonctions. Elle regroupe les tâches selon le critère


de spécialisation.
Même si son efficacité est reconnue car elle permet une bonne utilisation de
ressources spécialisées, elle pose certains problèmes car elle est à l’origine
de nombreux conflits.

 Organisation hiérarchique. Cette structure repose sur le principe de


l'unité de commandement énoncé par H. Fayol Cette structure entraîne une
seule relation d'autorité-subordination: elle a la forme d'une pyramide ;

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MANAGEMENT

l'autorité circule à sens unique du haut vers le bas. L'échelon supérieur


détient l'autorité et peut la déléguer à l'échelon immédiatement inférieur.
 Organisation hiérarchico-fonctionnelle. Ce type de structure place à
côté de la ligne hiérarchique un ou des états-majors composés de spécialistes
(fonctionnels) dont le rôle consiste à éclairer les décisions de la direction
générale et des directeurs opérationnels. Le personnel des états-majors ne
dispose pas de pouvoir de commandement contrairement aux opérationnels.
Le principe est celui de la double ligne : staff and Line. Une ligne dispose
d'une autorité générale (pouvoir de commandement), une autre d'une autorité
dans la spécialité (pouvoir de conseil). On trouve alors dans l'entreprise deux
catégories d'individus, qui constituent les deux lignes.

La ligne hiérarchique est celle des décideurs, elle est composée des
opérationnels, parmi ceux-ci règne une unité de commandement très nette.

La ligne de conseil est formée des fonctionnels qui étudient, proposent,


suggèrent, mais ne décident pas.

 Organisation matricielle. Cette structure adopte le principe de la


dualité de commandement, c'est-à-dire que le personnel a deux supérieurs
hiérarchiques en même temps. Par exemple, juxtaposition d'une structure
hiérarchique et géographique. Cette dualité de commandement peut être
temporaire ou permanente: on parlera alors de structure par projet et de
structure multidimensionnelle.
Ces formes d’organisation se distinguent les unes des autres par :

 le degré de délégation.
 le degré de décentralisation.
 les moyens de coordination
 le nombre d’unités opérationnelles et fonctionnelles.
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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Ainsi le choix d’une structure pour une organisation reste délicat car il
dépendra d’une multitude de facteurs (orientations, hommes en présence,
style de direction, culture d’entreprise, environnement…).

Actuellement, les formes organisationnelles connaissent des transformations


radicales :

- une « déhiérarchisations » afin de raccourcir les circuits de décision et


de rendre toute son importance à la ligne managériale (structures plates).
- une accentuation de la décentralisation afin d’accroître la flexibilité et
l’adaptabilité à un environnement moins prévisible.
- un décloisonnement des structures favorisant la communication
interne et le développement des réseaux tant à l’interne qu’à l’externe.
III. LA DIRECTION

Le but de la direction est d’animer les hommes et les femmes qui planifient,
organisent et contrôlent afin de donner vie à l’organisation. Pour cela, cinq
points peuvent être qualifiés de majeurs:

La motivation. Elle fait appel à de nombreuses théories et méthodes.

La théorie classique. Le taylorisme est à l’origine de la plupart des systèmes


de compensation financière.

La théorie des besoins : théorie de Maslow

La théorie des deux facteurs. Herzberg considère qu’il y a deux classes


d’éléments motivants : Les facteurs intrinsèques ou facteurs de satisfaction
et de motivation (la réalisation de soi, la reconnaissance, l’intérêt du travail,
la responsabilité, les possibilités de promotion et de développement…), puis
les facteurs extrinsèques ou facteurs d’insatisfaction (politique du personnel,

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MANAGEMENT

style de supervision, relations interpersonnelles, conditions de travail et de


salaire…).

La théorie des pulsions. Elle trouve son origine dans les principes de
l’hédonisme où l’être humain choisit parmi différentes actions celle qui
maximise son plaisir ou minimise sa peine.

La théorie des attentes

La théorie de l’équité : les hommes recherchent une compensation équitable


pour leurs efforts de travail. Cette théorie décrit la manière selon laquelle les
récompenses et le coût des activités sont répartis entre individus.

Le pouvoir. C’est la faculté d’un individu ou d’un groupe d’individus de


faire faire à d’autres quelque chose qu’ils n’auraient pas fait de leur propre
initiative. Cette relation n’est pas à sens unique et de ce fait engage la notion
de négociation. Il est possible de classer le pouvoir en différentes catégories:

Le pouvoir rémunération : donner ou refuser une augmentation de salaire.

Le pouvoir normatif (ou de manipulation) : utiliser des récompenses


symboliques (estime, reconnaissance, symboles).

Le pouvoir de coercition : recours à la crainte, aux sanctions, aux contrôles.

Le pouvoir légitime : reconnaissance légitime et implicite par un individu de


l’influence d’un autre.

Le pouvoir de référence : acceptation de subir l’influence d’un individu.

Le pouvoir d’expertise : dépend de ce que l’individu connaît ou de ce qu’il


possède en termes de ressource.

Le conflit : C’est une source d’instabilité et de désagrégation dont l’origine


peut être la concurrence, une mauvaise définition des rôles, les différences
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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

de perception de l’organisation, l’acuité accrue des faiblesses des autres. Le


management doit minimiser les effets des conflits en en détectant rapidement
les sources, en engageant des « remédiations ». Toutefois, le conflit peut être
recherché pour la stimulation qu’il procure.

Le commandement : Lors d’une relation entre individus, l’un peut exercer


une influence prépondérante sur l’autre dans le cadre de règles précises et de
normes formelles édictées par l’organisation. Cette relation peut varier d’un
dirigeant à un autre en fonction de la perception qu’il a de ses subordonnés.
D’un style autoritaire laissant peu de place à l’initiative et à l’autonomie des
individus, le dirigeant pourra tendre vers un mode plus participatif s’il
souhaite faire de son organisation un espace de liberté.

Le changement. Le changement est un élément important du management


car il a pour but de modifier les croyances, les attitudes, les structures des
organisations afin que ces dernières puissent s’adapter aux évolutions de leur
contexte. Le management doit le favoriser en impliquant les membres de
l’organisation afin d’éviter les blocages. Pour susciter les changements, les
démarches sont généralement planifiées et nécessitent une longue période
d’action. Elles restent proches de la démarche de planification (diagnostic,
plan d’action, mise en œuvre, suivi).

IV. LE CONTROLE

Le manager doit s’assurer que les résultats sont conformes aux objectifs. Le
contrôle est donc un processus à la fois actif (action de correction avant la
constatation de résultats), mais aussi réactif (correction après les résultats)
fortement développé dans le management.

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MANAGEMENT

Selon les modes et les époques, l’approche du contrôle est différente.


L’approche classique favorise le contrôle rigide et traditionnel tandis qu’à
l’opposé certaines théories favorisent la mise en œuvre de l’autocontrôle.

Le contrôle se décompose en 3 phases:

La fixation des standards : il s’agit de déterminer des éléments de référence


auxquels est comparé le résultat. Ils sont élaborés en fonction du résultat
souhaité, se rapportent à un élément clé dont l’existence conditionne le
succès d’ensemble et résultent d’une synthèse de plusieurs observations.

La mesure et la communication du résultat : les techniques quantitatives


de gestion permettent de mesurer les résultats tandis que la communication
vise à favoriser l’information des acteurs concernés par ces données.

L’action corrective : La modification de l’objectif, le renforcement d’un


résultat obtenu ou l’inaction sont les trois voies que peuvent prendre les
actions correctives.

Toutefois, elles doivent être prises rapidement et prendre en compte


l’ensemble des éléments qui influencent le résultat.

Il est possible de retenir plusieurs typologies de contrôle :

Le contrôle anticipé : les résultats sont prédits et une action corrective est
mise en œuvre avant que l’opération ne soit terminée.

Le contrôle « tout ou rien » : l’opération n’est accomplie qu’après être


passée avec succès au travers d’un processus de filtrage.

Le contrôle à posteriori : les résultats sont comparés aux standards une fois
que la tâche a été accomplie.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Quel que soit le mode de contrôle choisi, le management a ici un rôle


essentiel pour prendre en compte les réactions des hommes face au contrôle
(absentéisme, apathie, départ de l’organisation...) surtout s’il est imposé. Sa
mise en œuvre doit tenir compte des aspirations du travailleur. Les standards
doivent être négociés et il doit y avoir adéquation du contrôle avec les autres
composantes du management.

CHAPITRE IV: LES DIFFÉRENTS COURANTS DE PENSÉES.

I. LES COURANTS DE PENSÉES TRADITIONNELS


Avec la seconde révolution industrielle, de grandes entreprises industrielles
émergent, rendant leur gestion plus complexe.

La théorie des organisations, qui naît au début du XXe siècle et se développe


au cours des années 1930, recherchera des modèles qui permettront d’avoir
une meilleure organisation de la production, mais aussi de meilleures
performances pour l’entreprise.

La théorie des organisations trouve son origine, dans un premier temps, dans
la réflexion de praticiens de l’entreprise, qu’ils soient dirigeants ou
ingénieurs, et par la suite, d’universitaires qui appartiendront à diverses
branches des sciences humaines, et qui s’intéresseront aux comportements
de l’individu. Cette démarche ouvrira la voie à la sociologie de l’entreprise.

Devenue une discipline scientifique autonome, la théorie des organisations,


constituée d’un ensemble de concepts, de méthodes et d’outils de gestion,
regroupe plusieurs grands courants de pensée, dont chacun offre une
approche différente de l’organisation de l’entreprise.

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MANAGEMENT

De grands auteurs comme Frederick Winslow Taylor (1856-1915) et Henri


Fayol (1841-1925), qui appartiennent à l’école classique des organisations,
vont poser les premières bases de la théorie moderne des organisations.

Depuis le début du XXe siècle, plusieurs écoles se sont succédé. Nous


retiendrons, dans ce chapitre, les grands courants de pensée qui ont marqué
directement le monde de l’entreprise. Les trois grands courants de pensée, à
l’origine de ces écoles, sont:

►le courant de pensée empirique qui se réfère aux praticiens, aux dirigeants
d’entreprise et aux ingénieurs;

►le courant de pensée qualitatif qui met, au centre de sa réflexion, l’homme


dans le contexte de l’entreprise;

►le courant de pensée quantitatif, d’inspiration mathématique.

A ces courants de pensées traditionnels, il faut ajouter les autres écoles


managériales et les théories contemporaines du management.

Ecole de Auteurs Théories


Pensées
Ecole classique Frederick Winslow Organisation Scientifique du
Taylor Travail (O.S.T.)
Henry Ford Travail à la Chaine
Henri Fayol Fonction Administrative
Max Weber Organisation Bureaucratique
Ecole des Elton Mayo Expérience de Hawthorne
relations Kurt Lewin Les trois types de leadership
humaines Rensis Likert Les quatre types de leadership
Abraham Maslow La pyramide des besoins

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Douglas Mc Gregor Théories X et Y


Frederick Herzberg Enrichissement des tâches
Courant Outils scientifiques de l’aide à
mathématique la décision
Ecole néo- Alfred Sloan Décentralisation coordonnée
classique Pater Drucker Direction par objectif (DPO)
Octave Gélinier Direction participatif par
objectif (DPPO)

1. L’ECOLE CLASSIQUE DES ORGANISATIONS


Au tournant du XXe siècle, avec l’émergence de la société industrielle
marquée par l’exode rural, on quitte progressivement le modèle fondé sur la
tradition et la coutume, pour entrer dans un modèle rationaliste conforté par
l’essor des sciences et des techniques.

On abandonne le modèle de l’atelier pour celui de l’usine, qui doit trouver


un nouveau mode d’organisation de sa production pour intégrer la
mécanisation du travail, la gestion des effectifs, la concurrence et une
demande croissante de produits standardisés. L’école classique des
organisations, fondée sur un courant de pensée empirique se référant à la
pratique de dirigeants d’entreprise et d’ingénieurs, se développe suivant
deux axes: scientifique et organisationnel.

L’entreprise est alors considérée comme une machine, dont les ouvriers sont
l’un des rouages. Les principes de cette école sont:

►la division du travail;

►la spécialisation des tâches;

►l’unicité de commandement;
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MANAGEMENT

►la hiérarchisation des fonctions

2. L’ECOLE DES RELATIONS HUMAINES : LE COURANT DE


PENSEE QUALITATIF
L’école des relations humaines se développe à la fin des années 1930, en
réaction à l’école classique rationaliste (déshumanisation du travail qui a
réduit l’homme à l’état de machine, salaire au rendement, cadences
infernales...) qui montre ses limites à travers un absentéisme important et une
montée des conflits sociaux durs. Il faut un nouveau modèle. Il sera fondé
sur le courant de pensée qualitatif, qui met l’homme au centre de sa réflexion
en lui rendant sa dignité et en donnant au travail un sens plus humain. L’école
des relations humaines permet de faire ressortir l’impact des facteurs
psychologiques sur la productivité des entreprises. Son initiateur,

Elton Mayo (1880–1949), ne rejette pas globalement les fondements de


l’organisation taylorienne. Les principes de cette école reposent sur:

►la notion de groupe;

►la responsabilisation de l’individu;

►l’intérêt donné au travail;

►la reconnaissance sociale des individus

Ecole de Pensée Auteurs Théories


Ecole des Elton Mayo Expérience de Hawthorne
Relations Kurt Lewin Les trois types de leadership
Humaines Rensis Likert Quatre types de leadership
Abraham Pyramides des besoins
Maslow

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Douglas Mc Théories X et Y
Gregor
Frederick Enrichissement des tâches
Herzberg

3. LE COURANT MATHÉMATIQUE
Né aux États-Unis pendant la seconde guerre mondiale, le courant
mathématique est un mouvement fondé sur la pensée quantitative. Il se situe
dans le prolongement de l’école classique rationaliste de Taylor.

Ce courant fait appel aux disciplines scientifiques, qui utilisent les


mathématiques, pour mettre en place des outils d’aide à la prise de décisions.
Il a été favorisé par le développement de l’informatique, et a permis de
codifier les méthodes de gestion de projet (méthode PERT...) pour conduire
et développer de grands projets industriels.

Les principes de cette école sont:

►la formalisation mathématique des problèmes de gestion;

►le traitement de l’information;

►le développement d’outils d’aide à la prise de décision;

►le développement des méthodes de gestion de projet;

►l’utilisation des moyens informatiques

4. L’ECOLE NÉO-CLASSIQUE
Cette école, inspirée par l’école classique, poursuit son œuvre en utilisant les
acquis du courant psychosociologique de l’école des relations humaines, et
emprunte les outils développés par le courant mathématique.

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MANAGEMENT

Elle s’est développée sur des bases pragmatiques résultant de l’expérience


de dirigeants d’entreprise et de la réflexion de grands cabinets de conseils.

Ses principes sont:

►la maximisation du profit, qui est un indicateur de mesure de la


performance de l’entreprise;

►l’entreprise considérée comme moteur économique de la société, créatrice


de richesse;

►les individus placés en situation de concurrence; les meilleurs accédant


aux postes de direction

Ecole de Pensée Auteur Théories


Ecole néo- Alfred Sloan Décentralisation coordonnée
classique Peter Drucker Direction par objectif (DPO)
Octave Gélinier Direction Participative par
Objectif (DPPO)

II. LES AUTRES ÉCOLES MANAGÉRIALES

Au-delà des deux écoles traditionnelles, de nombreuses écoles managériales


ont vu le jour, telles que les théories de la décision, de la contingence
structurelle, de l’analyse systémique, de l’approche de l’économie
industrielle, de l’analyse stratégique des organisations, etc.

a) LA THÉORIE DE LA DÉCISION
L’école de la décision analyse l’organisation comme un lieu de décision et
un processus de prise de décision. Selon ce courant, l’organisation est un lieu
permanent de multiples décisions de nature et d’ampleur diverses. Pour
comprendre une décision dans une organisation, il est donc nécessaire

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

d’analyser les processus, à savoir les différentes étapes qui conduisent à ces
choix en relation avec les comportements des acteurs et les influences et
pouvoirs qui s’exercent au sein de l’entreprise. Les théories de la décision
récusent par conséquent les visions mécanistes de Taylor et de Fayol.
Contrairement aux présupposés de l’approche classique, les décisions ne
correspondent pas nécessairement à l’optimisation des variables
économiques car de nombreux biais quantitatifs et psychologiques entrent
dans les processus de choix. Ceci est d’ autant plus vrai que les décideurs, à
tous les niveaux de la hiérarchie, n’ont qu’une rationalité limitée et
choisissent un environnement incertain et difficilement formalisable (tous
les paramètres ne sont pas totalement connus).

On entend par rationalité, une situation de choix dans laquelle l’acteur


rationnel en face de plusieurs branches alternatives, va choisir celle qu’il
croit aboutir au résultat global. Une décision est considérée comme
absolument et objectivement rationnelle lorsque le décideur unique,
individuel ou collectif, devant une occasion de choix examine toutes les
actions et comportements possibles et envisageables (connaissance
exhaustive) tient compte de l’ensemble des effets induits qui découleront de
chaque action et comportement, et parvient à sélectionner correctement la
branche d’alternative qui maximise la satisfaction des objectifs, ou optimise
les résultats par rapport aux coûts encourus. Un tel décideur doit pour ce faire
disposer d’un système de références ou de valeurs ordonnées qui lui permet
de définir clairement les objectifs explicites et stables dans le temps.

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MANAGEMENT

Pour Herbert Simon, la rationalité ne peut être absolue et de ce fait, elle est
limitée pour trois séries de facteurs :

L’information disponible : le décideur ne peut connaitre parfaitement


toutes les informations pour choisir de manière optimale et rationnelle.
Les capacités du décideur : une prise de décision absolument rationnelle
ne peut se réaliser dans la pratique, compte tenu des limites physiques
(fatigues, stress, résistance) et intellectuelles (conceptualisation,
mémorisation, prise du recul) des individus.
Les motivations du décideur : le système de valeurs, les buts, le
comportement du décideur influencent ses décisions bien plus que la logique
intrinsèque du problème à traiter ;

b) LA THÉORIE COMPORTEMENTALE DE LA FIRME


A la suite des travaux de Simon, Cyert et March proposent une théorie
comportementale de l’organisation. Ces auteurs considèrent la firme comme
un groupe d’acteurs aux attentes disparates qui s’adaptent partiellement et
difficilement aux contraintes de l’organisation et de l’environnement. Selon
eux, les organisations sont considérées comme des coalitions d’individus
ayant formés des objectifs plus généraux (pas de cohérence globale). Il
devient dès lors illusoire de considérer la prise de décision comme un tout
cohérent et stable (rationalité omnisciente). Il faut au contraire l’aborder
comme un système rationnel adaptif (rationalité limitée). En effet, du fait de
la rationalité, le processus de recherche d’alternatives n’est ni extensif ni
objectif. Il consiste avant tout à identifier des considérations importantes
pour les sous-unités ou individus de l’organisation. De même, l’application
des conséquences est simplifiée au maximum et les comparaisons entre les

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

branches alternatives sont rares. La seule question qui importe est celle de la
faisabilité des considérations évoquées.

Face à cette réalité de la prise de décision et du rôle des acteurs au sein de la


firme, la théorie comportementale de la firme s’appuie sur quatre concepts
fondamentaux pour comprendre le processus de prise de décision dans les
organisations :

- La quasi-résolution des conflits :


Une entreprise étant composée de coalitions de membres ayant des buts
différents, il est nécessaire de mettre au point des procédures de résolution
des conflits (rationalité locale: chaque coalition résous ses propres
problèmes, et traitement séquentiel des problèmes : pas tout à la fois, il faut
avancer pas à pas)
- L’élimination de l’incertitude :
Les choix se font à l’aide de procédures standard qui privilégient la
répétition des règles existantes au détriment de la recherche de solutions
mieux adaptées mais originales et donc plus incertaines.

- La recherche de solutions acceptables à des problèmes clairement


identifiés
Il est indispensable de rechercher les vraies causes des problèmes posés
dans l'entreprise sans utiliser de masques (indulgence pour les " amis " et
dénigrement des " ennemis ") : Il faut voir les réalités en face.
- L’apprentissage organisationnel
Si l’apprentissage s’opère à un niveau individuel, il peut également exister à
un niveau plus agrégé (large) qui est celui de l’organisation. Les entreprises
changent leurs comportements et la perception qu'elles ont des choses avec

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MANAGEMENT

le temps, et ce qui est vrai aujourd'hui ne sera peut-être pas vrai demain
(vision systémique).

c) LES THÉORIES DE LA CONTINGENCE STRUCTURELLE


Cette école réunit les auteurs tels que Woodward (1958) Lawrence et Lorsch
(1967) ou Mintzberg (1974) qui s’intéressent aux variables internes et
externes ayant un impact majeur sur la structuration des organisations. Selon
cette école, l’environnement ou certaines variables de contingence (taille de
l’organisation, la technologie…) contraignent les organisations dans leur
choix et nécessitent de leur part des mesures adaptatives sous peine de
disparition. Les théories de cette école sont désignées sous le nom de la
théorie de la contingence structurelle. On parle de la contingence car ces
théories vont s’attacher à montrer qu’il peut exister plusieurs configurations
structurelles optimales et non pas une seule, en fonction des situations. Les
théories de la contingence structurelle vont ainsi remettre en question le
postulat selon lequel il existe une façon optimale et unique de résoudre les
problèmes de toutes les organisations (base « du one best way »), qu’il
s’agisse des questions d’organisations et d’administration ( théorie
classique) ou celles relatives aux relations sociales dans l’entreprise

Les théories de la contingence externe introduisent ainsi l’idée de la diversité


des modes d’organisations et de leur management. Elles montrent que la
recherche de la meilleure organisation dépend avant tout du contexte dans
lequel évolue l’entreprise. Le modèle d’organisation optimum est celui
capable de répondre aux changements de variables internes (taille de
l’entreprise, stratégie, technologie) et externes (environnement) qui vont à
un moment donné affecter la structure des entreprises.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Dans le cadre de la théorie de la contingence externe, l’étude menée par Paul


Lawrence et Jay Lorsch, deux chercheurs de Harvard (1967), sur dix
firmes dans trois secteurs d’activités (plastique, emballage, conserverie
alimentaire), à partir d’entretiens avec les différents dirigeants, constitue un
apport essentiel dans la théorie de la contingence externe.

Selon ces auteurs, l’environnement constitue la principale contingence des


organisations et a un impact sur la structure des entreprises. Il n’existe donc
pas une seule manière de structurer une organisation.

L’introduction du couple intégration-différenciation

La démarche des auteurs a ainsi constitué à étudier de quelle manière les


entreprises faisaient face aux exigences nées de la diversité des
environnements auxquels elles étaient confrontées. Ceci les a conduits à
aborder l’adaptation des structures internes des entreprises à leur
environnement respectif en termes de différenciation et d’intégration.

La différenciation est définie ici comme un état de segmentation de


l’organisation en sous-unités amenées à développer des caractéristiques
particulières en fonction des demandes de l’environnement spécifique
auxquelles elles ont à faire face. Chaque département ou division (sous-
système) va ainsi devoir agir dans un segment différent de l’environnement.
Cette différenciation organisationnelle ne concerne pas simplement les
différences dans les seuls composants structurels (degré de formalisation).
Elle concerne aussi et surtout les différences de comportement et
fonctionnement au niveau de chacune des unités (services) pour répondre
efficacement aux diverses demandes de l’environnement.
Dans la pratique, la différenciation doit donc être analysée par rapport à
quatre variables clés : la formalisation et la hiérarchisation (nombre de règle,

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MANAGEMENT

type de contrôle) des différents sous-systèmes, le terme des objectifs


(court /moyen/long terme), la nature des objectifs (volume, coût …) et la
nature des relations interindividuelles (centrée sur les tâches ou sur les
aptitudes des personnes).

L’intégration correspond au processus destiné à établir un minimum


d’effort d’unité, de convergence entre les différents sous-systèmes pour
pouvoir maintenir une cohésion globale minimale et accomplir les objectifs
généraux de l’organisation. En effet, les unités de l’entreprise, malgré leurs
objectifs divergents, doivent continuer à collaborer, pour accompagner le
développement stratégique de l’entreprise (introduction de nouveaux
produits, gestion des approvisionnements….). Ceci suppose par conséquent
de réfléchir aux mécanismes internes d’intégration : la hiérarchie, des règles
formelles, des services de liaison.

Selon cette vision, la différenciation et l’intégration se présentent comme


deux forces complémentaires, indispensables pour la réalisation d’un
management efficace. Plus l’environnement sera complexe, turbulent et
incertain, plus les structures des entreprises auront à s’adapter à cette
diversité.

d) L’ANALYSE SYSTÉMIQUE
Développée à partir des années trente (30) la théorie des systèmes a en
particulier été élaborée par L. Von Bertalanffy (1968) et se propose de
fournir une approche globale des organisations qui s’intéresse plus aux
liaisons entre les différents éléments constitutifs d’une entité qu’aux
caractéristiques propres de chaque élément.

La démarche consiste à isoler les composants d’un système pour les étudier
individuellement, puis à reconstituer le système pour avoir une vision
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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

globale. L’analyse systémique assimile l’organisation à un système qui est


une structure organisée ouverte à l’extérieur et réunissant plusieurs éléments
différents fonctionnant en interaction pour atteindre un objectif commun,
avec des procédures de régulation.

L’approche systémique appliquée l’organisation, conduit à identifier et à


formaliser cinq éléments caractéristiques :

- Les éléments différenciés sont les fonctions et les services de


l’entreprise qui ont des objectifs, des moyens, des procédures et des
structures spécifiques mais qui doivent pourtant travailler ensemble ;
- La frontière du système avec l’environnement est constituée par la
structure de l’entreprise :
L’environnement correspond aux partenaires avec lesquels l’organisation
travaille ;
- L’objectif générique pour l’organisation est la survie à long terme avec
des objectifs économiques et sociaux transitoires ;
- Les procédures de régulation correspondent aux décisions et aux
actions menées par l’organisation pour recentrer le fonctionnement en
fonction des objectifs.
L’organisation est à présent analysée comme un système ouvert finalisé avec
des interdépendances entre ses constituants, dont il faut tenir compte, et des
processus de régulation automatique ou non, à mettre en œuvre.

e) L’APPROCHE DE L’ÉCONOMIE INDUSTRIELLE


Cette approche s’intéresse à la place de l’entreprise dans le système
économique. Elle s’interroge sur les raisons d’existence de l’organisation
notamment vis-à-vis du marché.

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MANAGEMENT

 LA THÉORIE DES COÛTS DE TRANSACTION


Dans un article de 1937 « The Nature of Firm», Ronald Coase définit la
théorie des coûts de transactions dans laquelle, il s’interroge sur les raisons
de l’existence de l’organisation et montre que c’est la comparaison entre les
coûts des transactions du marché et les coûts de transaction interne qui
permet de déterminer la pertinence de l’organisation pour une situation
donnée.

Olivier Williamson, auteur de plusieurs ouvrages (the Economic Institutions


of Capitalism : Firms, Markets, Relational Contractings (1985)) va
prolonger non seulement les travaux de Coase, mais il développer sa théorie
centrale selon laquelle le marché et la firme sont des instruments alternatifs
pour opérer un ensemble de transactions. Il démontre que si l’échange sur le
marché a un coût supérieur à celui d’une organisation hiérarchisée,
l’internalisation est opérée. Il approfondit l’approche économique des coûts
de transactions et les raisons qui conduisent l’entreprise à remplacer les
relations marchandes externes par l’internalisation des activités (ou
coopération).

On entend par coût de transaction, les coûts de fonctionnement du système


d’échange dans une économie de marché, à savoir les coûts d’information,
de négociation, de comportement liés au recours au marché pour procéder à
l’allocation de ressources et transférer les droits de propriété des éléments
objets d’échange. L’existence et la nécessité des organisations sont dès lors
justifiées, quand il est possible de réaliser des économies de coûts de
transaction.

De manière générale, quatre paramètres vont déterminer dans quel cas


l’organisation hiérarchique prévaut sur le marché.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Les deux premiers sont étroitement associés aux caractéristiques des acteurs
et à leurs comportements. Ils mettent en particulier en exergue :

- La rationalité limitée des individus qui empêche le décideur de prendre


en considération l’ensemble des aspects d’une situation,
- L’existence de comportements opportunistes qui sont de nature à
modifier les règles du jeu de la relation, en maximisant leur profit et en
déformant volontairement les informations à disposition (fausses
déclarations, données tronquées ou partielles). De tels comportements
consistent notamment pour les acteurs concernés à recourir à la ruse et au
mensonge dans leurs propres et uniques intérêts, en déguisant la vérité et en
veillant à exploiter les circonstances (relation de dépendance, asymétrie de
l’information) à leur avantage.
Les deux derniers facteurs portent sur les caractéristiques de
l’environnement étudié, à savoir :
- L’incertitude et la complexité de l’environnement qui sont de nature
à influencer négativement la qualité des prestations et rendent délicates la
maitrise des différents aspects du contrat (impossibilité d’envisager toutes
les dimensions du contrat et leurs conséquences éventuelles) ;
- Le petit nombre d’acteurs présents sur le marché et participant aux
relations, rend impossible de se protéger de l’opportunisme des acteurs dans
la mesure où il devient difficile de trouver plusieurs contreparties pour les
mettre en concurrence.
A ces différents facteurs viennent s’ajouter deux autres conditions
essentielles dans l’analyse des coûts de transaction et l’importance du choix
entre la hiérarchie (internalisation) et le marché (relation contractuelle) :
- La fréquence des transactions,

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MANAGEMENT

- Le degré de spécificité de l’investissement (réponse à une demande


particulière et non générale du marché) pour que puisse se réaliser dans de
bonnes conditions l’offre étudiée.
 LA THÉORIE DE L’AGENCE
La théorie de l’agence aboutit à appréhender l’entreprise comme un
ensemble de contrats au sein de l’organisation qu’il faut initier, mettre en
place et contrôler.
Une relation d’agence est un contrat par lequel une ou plusieurs personnes
(le principal) engagent une autre personne (l’agent) pour exécuter en son
nom une tâche quelconque qui implique une délégation d’un certain pouvoir
de décision à l’agent.
La théorie de l’agence ou théorie des mandats entend mettre l’accent sur
les divergences d’intérêts potentielles entre les différents partenaires de
l’entreprise (dirigeants, actionnaires et créanciers). Dans ces relations, il ya
asymétrie d’information, c’est-à-dire que l’information détenue par les deux
personnes n’est pas la même :l’agent, en général a une connaissance plus
grande sur la tâche qu’il doit accomplir que le principal, donc le contrat est
incomplet, et si le principal veut contrôler l’agent, il doit supporter des coûts
d’agence :
 dépenses de surveillance, exemple de commissaire aux comptes
 dépenses d’incitation, par exemple distribution de stock-options aux
dirigeants pour les placer dans la situation du principal et intégrer ses
préoccupations.
La théorie de l’agence met également en avant les risques de comportements
opportunistes inévitables en cas de conflits d’intérêts, ce qui entraine une
augmentation des coûts d’agence (contrôle, arbitrage et négociation).

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f) L’ÉCOLE DE L’ANALYSE STRATÉGIQUE DES


ORGANISATIONS
L’analyse stratégique est une théorie sociologique des organisations issue
des travaux de M. Crozier et E. Friedberg (1977). Elle s’intéresse aux
relations de pouvoir entre les acteurs de l’organisation et aux règles
implicites qui gouvernent leurs interactions (désignées sous les termes de
« jeux »).

1) L’ACTEUR ET LE SYSTÈME
 Les caractéristiques de l’acteur
De part sa nature, toute organisation tend à créer un système complexe de
relations entre les acteurs (individus ou groupes) impliqués. Ces acteurs, une
fois en interaction, vont chercher à tenir le rôle le mieux à même de répondre
à leurs intérêts. Mais ces actions ne peuvent se faire en dehors d’une
démarche collective qui met concrètement les acteurs en interrelation. Il n’y
a de ce fait d’acteur que lorsque celui-ci se trouve dans une situation
organisationnelle avec d’autres membres du système. La conduite de l’acteur
ne peut s’opérer de manière individuelle. Elle doit prendre en compte la
réalité des interdépendances « jouer avec », s’il souhaite atteindre son but.
Un acteur trouve donc sa pleine réalisation, quand il est en mesure de saisir
une opportunité avec d’autres acteurs de l’organisation et d’agir en commun
dans la direction de ses attentes. En effet, l’un des enjeux majeurs de l’acteur
est sa capacité à découvrir et éventuellement créer des opportunités qui lui
permettent d’améliorer sa situation au sein de son organisation :

 renforcement de sa satisfaction ;
 accroissement de ses marges de manœuvres ;
 augmentation de ses degrés de liberté ;
 capacité d’exercer une influence.
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MANAGEMENT

Ces opportunités sont naturellement associées à des risques. Sa capacité à


soutenir ces risques et à les gérer dans le cadre de relations nouvelles avec
les acteurs impliqués par l’opportunité devient dès lors un élément
déterminant dans son accomplissement personnel.

 Les ressources et contraintes


Dans une situation organisationnelle donnée, l’acteur doit tenir compte des
ressources et contrainte existantes, afin d’étudier les éléments qui lui sont
favorables ou défavorables par rapport à ses objectifs. Ces éléments sont de
plusieurs sources : ils peuvent tout d’abord venir de ses caractéristiques
individuelles (âges, santé, allure) ou psychologiques (tempérament,
caractère, résistance) mais également de ses capacités intellectuelles (esprit
d’analyse, mémoire, vivacité) et culturelles (formation, éducation
expérience). D’autres ressources et contraintes peuvent être recherchées
dans les capacités sociales de l’acteur (famille, association syndicats,
organisation politique, sportives et culturelles) à pouvoir ou non mobiliser
le moment venu des atouts extérieurs à la situation (apport de compétence,
réseau d’échange et d’information) mais pertinents pour la progression
vers ses objectifs. Mais toutes les ressources et contraintes ne sont pas
directement liées à l’acteur. Elles peuvent être structurées par l’organisation
elle-même : organigramme, rôles distribués, règles,…

 Le pouvoir de l’acteur et les zones d’incertitude


L’étendue du pouvoir de l’individu-acteur dans une organisation dépend
essentiellement du type de zone d’incertitude qu’il contrôle. Le courant de
l’analyse stratégique distingue plusieurs catégories dans lesquelles l’acteur
impliqué peut augmenter ses marges de manœuvres et réduire celles des
autres, en faisant évoluer la relation de dépendance à son avantage. On trouve
comme première catégorie, la possibilité pour l’individu de maitriser une
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compétence particulière difficilement accessible et transférable. Une


deuxième source de pouvoir peut être recherchée dans la maitrise du lien
entre les organisations et une partie de l’environnement (ouverture sur
d’autres systèmes d’informations et de compétences). Une troisième
catégorie concerne la maitrise de la communication et de l’information.
Enfin, la dernière catégorie a trait à la maitrise des zones d’incertitude qui
découlent des règles instaurées par l’organisation, qui peuvent en elles-
mêmes être génératrices d’incertitude, selon que les acteurs décident
d’appliquer de manière stricte ou au contraire souple les règles fixées. Il en
résulte que dans la conception de l’analyse stratégique des organisations,
l’acteur n’est pas puissant ou faible dans l’absolu mais par rapport aux autres
acteurs du système

2) LA STATÉGIE DE L’ACTEUR ET SES COMPORTEMENTS


Pour ce courant de pensée, tout acteur a des objectifs qui lui sont propres et
qui vont lui inspirer certaines conduites. Il n’y a donc pas ici d’acte gratuit.
Le comportement de chacun est orienté vers des buts. Ce serait par
conséquent une erreur de considérer que les acteurs dans une organisation
sont passifs. Au contraire, ils agissent dans une direction qui vise à aller dans
le sens des objectifs qu’ils se sont fixés. Ils ont de ce fait un comportement
de nature stratégique. Néanmoins, les objectifs poursuivis ne sont pas
forcément clairs ou explicites et l’acteur ne dispose pas toujours des moyens
pour maitriser la façon dont il va tenter de les atteindre.

Les acteurs sont des individus aptes à agir qui restent libres de choisir ou non
dans le sens souhaité à priori par l’organisation. Chaque acteur a le choix
entre plusieurs attitudes pour progresser vers les objectifs avec des coûts et
des probabilités de succès variables en fonction des comportements retenus.

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MANAGEMENT

En règle générale, leur stratégie sera basée sur les ressources et contraintes
perçues dans la situation qui leur est proposée en direction des objectifs
qu’ils se sont fixés et si possible en tenant compte des actions menées par les
autres acteurs impliqués dans le projet.

III. LES THÉORIES CONTEMPORAINES DU MANAGEMENT


Dans ce paragraphe, nous allons étudier deux théories afin d’avoir un aperçu
des théories contemporaines.

a) LA THEORIE DE LA DEPENDANCE DES RESSOURCES ET


L’ECOLOGIE DES POPULATIONS
La théorie de la dépendance des ressources et l’écologie des populations
s’inscrivent dans la lignée de l’école systémique. Elles considèrent
l’organisation comme un système ouvert sur son environnement. Cependant,
elles développent une théorie du contrôle externe en restreignant les rôles
des dirigeants et l’influence que l’organisation peut avoir sur elle-même.

 LA THEORIE DE LA DEPENDANCE DES RESSOURCES


La théorie de la dépendance des ressources fait l’hypothèse que les
organisations ne survivent que si elles réussissent à gérer les demandes de
groupes d’intérêts extérieurs dont elles dépendent pour leurs ressources et
leurs soutiens indispensables. Les marges de manœuvres des dirigeants
sont extrêmement restreintes. En particulier, un leader est soumis à de
nombreuses contraintes sur lesquelles son contrôle est limité. Ces
contraintes sont de trois types :

 les contraintes d’environnement auxquelles est exposée l’organisation


elle-même : économie, politique, syndicats, industrie, place de l’entreprise
dans l’industrie, etc. ;

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 les contraintes structurelles de l’organisation : défaut de circulation


de l’information, conflits fonctionnels, stratagèmes administratifs
d’avortement de projets, limitation de la sphère décisionnelle des
dirigeants… ;
 les contraintes culturelles : culture du groupe dirigeant, homogénéité
du groupe dirigeant.

 L’ECOLE DES POPULATIONS


L’école de « l’écologie des populations »représentée en particulier par
Hannan et Freeman (1977) ou Aldrich (1979) va encore plus loin en
considérant que le changement dans les organisations et dans les ensembles
d’organisations, appelés populations, est principalement dû à un processus
de sélection effectué par l’environnement. Les organisations ne peuvent
pas véritablement influer sur leurs chances de survie. A chaque
changement de l’environnement vont survivre les organisations qui, du fait
du hasard lié aux circonstances sont mieux adaptées à ce nouveau contexte.
En effet, les auteurs considèrent que les organisations ont généralement du
mal à concevoir et à mettre en œuvre des changements suffisamment rapides
pour répondre aux demandes de l’environnement. La sélection naturelle va
donc éliminer les entreprises les moins performantes d’un environnement
donné. Cette école s’est donc intéressée aux taux de création et de disparition
des organisations pour rendre compte de la diversité des populations
d’organisations. Hannan et Freeman considèrent que trois familles de
variables jouent un rôle sur la probabilité de survie des organisations :

 les caractéristiques des organisations qui peuvent être changées : âge,


ordre d’entrée sur le marché (pionniers, suiveurs, imitateurs….) ;

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MANAGEMENT

 les variables extérieures aux organisations mais propres à


l’environnement accueillant la population : contexte politico-économique au
moment de la création de l’entreprise, liens institutionnels….
 Les caractéristiques de la population : densité, nombre de création et de
disparitions passées, intensité concurrentielle…
Le point fondamental de cette approche tient donc à l’unité d’analyse
choisie : le niveau macro (population d’organisation) par rapport à la plupart
des écoles qui s’intéressent au niveau micro. Il permet d’observer qu’au sein
d’une population, le changement se produit essentiellement par la disparition
d’organisations et leur remplacement par l’adaptation des firmes existantes
(suprématie de la sélection sur l’adaptation).

CHAPITRE IV : LES TECHNIQUES MODERNES DU


MANAGEMENT

I. LA MANAGEMENT DIRECTIF
Avec le management directif, votre rôle est essentiellement de superviser,
évaluer et sanctionner le cas échéant. L'approche directive est simple et très
hiérarchisée. Elle distingue les donneurs d'ordre, des exécutants.

Un manager au style directif s’intéresse aux processus, aux résultats. Il


donne des consignes, suit la progression vers des objectifs précis, définit des
directives régulièrement. Il informe plus qu’il ne communique et prend les
décisions seul.

Il a un comportement rassurant par sa maîtrise de la situation et sa


connaissance de l’environnement.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Le manager directif :

Aime fixer des objectifs précis, donner des instructions, utiliser un mode
d'information ascendant et assumer seul les décisions,

Cherche à tout contrôler

A tendance à ne pas déléguer facilement ;

A un souhait permanent d'efficacité ;

Est particulièrement orienté vers la tâche à réaliser ;

Aime donner des consignes mais peu d’explications, limiter les initiatives,
contrôler et planifier.

Les dimensions du management directif

Le management directif est plutôt approprié lorsque vous travailliez avec de


jeunes collaborateurs, peu expérimentés et/ou peu compétents. Il donne des
ordres précis, des instructions individualisées, établie des plannings et
programmes, des définitions de fonction, des procédures, effectue des
contrôles réguliers, parle beaucoup et écoute peu, connaît le travail et peut
l'expliquer. Il donne les instructions, explique les façons d'agir et contrôle les
résultats d'une façon quotidienne.

Ses dimensions

D'un point de vue positif, un style de management directif implique que le


manager :

 S’engage personnellement;
 donne les instructions;
 structure l'activité;
 fixe des objectifs précis;
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MANAGEMENT

 définit des critères précis d'évaluation;


 assume seul les décisions;
 privilégie l'information descendante.
Les avantages du management directif

Le management directif a un côté rassurant pour beaucoup. Certains


collaborateurs apprécient le fait d'être cadrés, de savoir précisément ce qu'ils
ont à faire et de se sentir protégés par une hiérarchie, assumant seule les
éventuels échecs.

C'est un style de management efficace dans des situations urgentes ou sur


une gestion de projet avec des délais très serrés.

C'est également un style de management efficace avec des collaborateurs qui


savent qu’ils ne savent pas faire, ont des postes de simples exécutants ou
attendent de leur supérieur qu’il prenne les décisions et donne des
instructions.

Ses limites

Le management directif peut ainsi entraîner une diminution des initiatives


individuelles, engendrant souvent la frustration de vos collaborateurs qui ont
souvent le sentiment de n'être plus qu'un simple numéro.

Le manager avec un style directif ne se décide pas à déléguer, ne fais pas


confiance à ses collaborateurs, ne les écoute pas et tend à basculer vers un
comportement autoritaire ou autocratique.

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

II. LE MANAGEMENT PARTICIPATIF


Le management participatif est une forme de management qui implique vos
collaborateurs dans la prise de décision et les incite aussi à participer à la
mise en œuvre des objectifs les concernant.

Le management participatif conduit les individus à s'engager et à


contribuer à l'innovation et au progrès de votre entreprise. En ligne avec les
objectifs de l'entreprise, il s'appuie sur la prise en compte des attentes et des
aspirations des membres du personnel. Ce type de manager va donc consulter
ses salariés, discuter du problème avec eux puis une décision commune sera
prise.
Ce type de management prône donc la communication, le dialogue et la
délégation du pouvoir. Il en résulte la naissance d'une véritable culture
d’entreprise où deux valeurs principales sont respectées : le respect de
chacun et l’égalité des chances.

Le management participatif :

- Aime fixer des objectifs individuels favorisant la démarche


participative ;
- Encourage concrètement ses collaborateurs à exprimer leurs idées et les
exploiter ;
- Forme et guide son équipe à ce type de collaboration ;
Les dimensions du management participatif

Le management participatif s'appuie sur cinq principes:

La mobilisation du personnel;

Une politique active de développement du personnel;

La délégation du pouvoir;

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MANAGEMENT

Tout problème doit être résolu;

Des dispositifs de régulation doivent être mis en place (droit à l'erreur,


autocontrôle...).

Six degrés de participation peuvent être répertoriés:

- le collaborateur collecte et fournit l'information;


- le collaborateur interprète, traite l'information collectée;
- le collaborateur fait des propositions visant à améliorer la situation;
- le collaborateur est impliqué dans la prise de décision;
- le collaborateur décide et planifie le changement;
- le collaborateur s'autocontrôle.
Plus le degré de participation est élevé et plus le collaborateur devra faire
preuve, d’initiatives, de responsabilités, d’autonomie et de compétences.

Ses avantages

Les avantages du management participatif

- les collaborateurs sont plus impliqués dans le travail fournit;


- Le moral des collaborateurs et leur engagement sont souvent plus
élevés;
- Le taux d'absentéisme et le nombre d'arrêt maladie sont aussi plus
faibles que la moyenne;
- Plus de coopération dans le transfert et le partage d'informations clé et
l’enrichissement des savoir et compétences de votre entreprise;
- Plus d’engagement vis-à-vis des objectifs à atteindre;
- Plus de pro activité face aux demandes et insatisfactions des clients et
partenaires de l’entreprise;

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Les limites du management participatif

- La participation demande du temps et peut vous coûter cher - en effet,


vos collaborateurs ne détiennent pas forcément l'information pertinente et/ou
l'envie de participer à la résolution du problème;
- Le management participatif ne convient pas à tout le monde - si certains
de vos collaborateurs n'éprouvent pas le besoin de participer, ils seront
enclins à émettre de la résistance à la mise en place d'un management
participatif;
- Il remet en cause les structures traditionnelles de pouvoir et de prise de
décision. Votre activité est revue: vous étiez initialement le seul responsable
de la gestion, de la motivation, du contrôle et de la coordination des tâches.
Avec l'introduction d'un management participatif, vous partagez vos
responsabilités et votre pouvoir de contrôle;
- Le management de crise ne permet pas l'utilisation de la participation.
Certaines circonstances exigent une prise de décision autoritaire.

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MANAGEMENT

MANAGEMENT
BROU Adopo

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Conception et impression de supports de publicité
Edition de manuels scolaires et universitaires
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Siege social : Abidjan Cocody Angré derrière le commissariat du 22ème Arr. SICOGI, App 104
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INSTITUT UNIVERSITAIRE D’ABIDJAN
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2020-2021

Collection Monde Universitaire

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