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CHAPITRE II : PROTOCOLE

II.0 Introduction
Le modèle en couche précise comment les différentes
activités sont organisées entre elles
Objectifs :
•Réduire la complexité de conception
•Faciliter l’implémentation
•Organiser les interactions entre les différentes activités
Deux modèles se sont imposés dans nos réseaux :
•OSI
•TCP/IP

II.1. Définition d’un protocole

Un protocole est une série d'étapes à suivre pour


permettre une communication harmonieuse entre plusieurs
ordinateurs ou périphériques reliés en réseau.
Les protocoles sont classés en deux catégories :
 Les protocoles où les machines s'envoient des accusés de

réception (pour permettre une gestion des erreurs). Ce sont


les protocoles dits orientés connexion.
 Les autres protocoles qui n'avertissent pas la machine qui va

recevoir les données sont les protocoles dits non orientés


connexion

II.2. Présentation
Il est courant aujourd’hui dans les documentations et les
descriptions de protocoles d’entendre parler de modèles
OSI ou modèles TCP/IP ainsi que de protocoles de couche 2, 3
ou 4. Nous allons ici voir ce que sont ces modèles et ces couches
qui font partie du langage courant en informatique.
Généralement, un modèle dans le sens de “norme” est une
façon d’ordonner ou de classifier un ensemble d’élément. Dans
notre cas, les modèles OSI et TCP/IP permettent de classifier
et d’ordonner les protocoles et les standards de communication
entre les machines. On parle parfois également de modèle en
couche où chaque couche possède sa place et sa relation
propre avec les couches adjacentes. Pour les débutants, cela
peut paraitre un peu obscure pour l’instant. Nous verrons cela
plus en détail un peu plus bas. Ce qu’il faut savoir, c’est
que dans le monde des télécommunications, il existe deux
modèles principaux :
 Le modèle OSI (Open System Interconnexion) a été créé en
1977 afin d’éviter que chaque fournisseur de solution IT
(réseaux et systèmes) ne fournisse sa propre implémentation
du protocole lié à un service. L’ISO (International Standards
Organisation) a donc décrit le modèle OSI pour qu’il
corresponde à un grand panel d’implémentation sans
favoriser un constructeur particulier. Il s’est donc
volontairement voulu vague par rapport aux réalités
techniques et est sorti plus suite à un besoin de normalisation
qu’à une réalité technique.

 Le modèle TCP/IP est nommé ainsi car les protocoles de


communications TCP et IP y sont les éléments dominants. Il
faut noter que les protocoles TCP et IP ont été inventés bien
avant le modèle qui porte leur nom et également bien avant
le modèle OSI. Le modèle TCP/IP a été construit suite aux
travaux du département de la défense américaine (Dod) sur le
réseau ARPANET, l’ancêtre d’internet, et sur le mode de
communication numérique via des datagrammes. C’est suite
à cette réalité technique qu’est venu se greffer la
normalisation du modèle TCP/IP qui dans le principe et sur
certaines couches s’inspire du modèle OSI.
La différence majeure entre ces deux modèles dès le départ est
donc leur contexte de création ainsi que le nombre de couche
qu’ils contiennent comme nous le verront par la suite.
II.3. Modèles en couche
Il faut voir les couches dans un modèle comme des
catégories dans lesquelles on va ranger ou assigner des
protocoles en fonction de leur priorité de traitement et de leur
rôle dans le traitement des échanges. En assignant un protocole
à une couche, on comprend plus rapidement les contextes dans
lesquels il intervient, son rôle et son interaction avec les autres
protocoles.
Les modèles cohabitent mais le modèle OSI tend de plus
en plus, depuis l’essor d’internet dans les années 90, à se faire
devancer par le modèles TCP/IP à cause de certaines
spécifications trop éloignées de la réalité technique de
l’implémentation des protocoles de télécommunication. Voici
maintenant un tableau qui va vous permettre de visionner
chaque couche des deux modèles et leurs rôles (cliquez sur
l’image pour agrandir) :
Comme on peut le voir, le modèle OSI a donc 7 couches,
les 3 supérieures sont dites couches hautes et les 4 restantes
couches basses car plus liées à la transmission des données
d’une machine à une autre.
Dans le modèle TCP/IP, les couches 1 et 2 du modèle OSI sont
regroupées et forment la couche d’accès au réseau qui permet
aux paquets de transiter d’une machine à une autre tant
au niveau physique qu’au niveau des trames.
De plus, les couches 5, 6 et 7 du modèle OSI sont également
regroupées en une seule couche dite “Application” qui
comporte tous les protocoles de “haut niveau” comme le SSH,
l’HTTP, le SMTP…
Les principaux protocoles de la couche 3 du modèle TCP/IP
sont les protocoles TCP(Transmission Control Protocol)
et UDP (User Datagramme Protocol) qui ont chacun un mode
de fonctionnement distinct mais dont le rôle est bien de
proposer une méthode pour transporter une information d’une
machine à une autre (couche Transport).

Note : Lorsque l’on parle de switch de niveau 3, on fait


alors référence à la couche 3 du modèle OSI. Les switchs
habituels font en effet transiter des paquets en lisant leur couche
2 (adresse MAC), alors qu’un switch de niveau 3 va avoir des
fonctionnalités avancées qui concernent des protocoles de
niveaux 3 comme le routage inter-Vlan.

Nous allons ici étudier ce paquet entier capturé lors de


l’analyse d’un trafic HTTPS et y faire correspondre chaque
couche du modèle TCP/IP et du modèle OSI :
 La première ligne (en partant du haut) nous informe donc sur

le nombre de bits (bits) et d’octets (bytes) qui composent le


paquet en question, nous sommes là sur les notions physiques
et donc au niveau de la couche 1 du modèle OSI (Physique)
et dans la couche 1 du modèle TCP/IP (Accès au réseau).
 La seconde ligne (qui commence par “Ethernet”) nous
informe quant à elle sur les adresses MAC sources et
destinations, nous sommes donc ici en présence de ce que
l’on appellera une trame, ce qui correspond au niveau 2 du
modèle OSI (Liaison de données). En effet, les switchs
“normaux”, dits de niveau 2, orientent les paquets en allant
lire leur contenu jusqu’à leur deuxième couche et utilise le
protocole ARP et leur table ARP pour orienter les paquets
vers un port donné. Si l’on regarde cette deuxième ligne du
point de vue du modèle TCP/IP, nous sommes toujours à la
couche 1 (Accès au réseau). On considère alors que cette
partie du paquet est toujours utilisée pour faire transiter les
informations d’un hôte vers un autre hôte, comme lorsqu’elle
traverse un switch.
 La troisième ligne correspond ici au protocole IP (Internet
Protocol) et à la couche 3 du modèle OSI (Réseaux) et 2 du
modèle TCP/IP (Réseaux). Nous parlons ici de paquet
(“paquet IP” dans notre cas). Il faut savoir qu’IP est le
protocole le plus présent et le plus utilisé de la couche réseaux
mais il en existe bien d’autres comme le BOOTP (utilisé par
DHCP), l’OSPF qui est un protocole de routage ou encore
l’ICMP.
 La quatrième ligne correspond à la couche 4 du modèle OSI
(Transport) et à la couche 3 du modèle TCP/IP (Transport),
on voit ici que c’est le protocole TCP qui se charge du
transport des données de couche supérieure.
 La cinquième ligne correspondant à la couche 7 du modèle
OSI (Application) et à la couche 4 du modèle TCP/IP
(Application), il s’agit de la dernière couche de notre paquet
qui fournit au final le service du protocole SSL (HTTPS –
HTTP over SSL plus précisément).
II.3.1 Le modèle OSI
Le modèle OSI (Open Systems Interconnect) qui correspond à
une approche plus théorique en décomposant le fonctionnement
en une pile de 7 couches.

Les 7 couches du modèle OSI

Dans le modèle OSI, les trois couches basses assurent des


fonctions orientées” transmission “:

II.3.1.1 couche physique


La couche physique décrit les caractéristiques physiques
de la communication, comme le média utilisé (câbles cuivre,
fibre optique ou radio), et tous les détails associés comme les
connecteurs, les types de codage, le niveau des signaux, ... et
les distances maximales. Elle assure la transmission des bits de
la trame de la couche supérieure sur le réseau physique;

II.3.1.2 couche de liaison de données


La couche de liaison de données spécifie comment les
paquets de la couche supérieure seront transportés. Elle assure
la mise en trames, leurs acheminements sans erreurs et la
méthode d’accès au réseau physique;
II.3.3 couche réseau
La couche réseau résout le problème de l’acheminement
des paquets à travers un réseau. Elle permet de transférer des
données pour de nombreux protocoles de plus haut niveau.
(LaDans le modèle OSI, les couches hautes réalisent des
fonctions orientées” traitement “(certaines couches peuvent être
vides):

II.3.1.4 couche transport


La couche transport est responsable du transport des
données de bout en bout (c’est-à-dire de processus à processus)
au travers du réseau.

II.3.1.5 couche session


La couche session établit une communication entre
émetteur et récepteur en assurant l’ouverture et la fermeture des
sessions.

II.3.1.6 couche présentation


La couche présentation met en forme les informations
échangées pour les rendre compatibles avec l’application
destinatrice, dans le cas de dialogue entre systèmes
hétérogènes. Elle peut comporter des fonctions de traduction,
de compression, d’encryptage, ...

II.3.1.7 couche application


La couche application va apporter les services de base
offerts par le réseau pour les logiciels ”applicatifs“.

II.3.2 Modèle TCP/IP


Bien que ce soit le modèle TCP/IP qui soit le plus utilisé
aujourd’hui en tant que référence, on reproche souvent à la
couche 1 de ce modèle (Accès au réseau) d’être un peu trop
vague. C’est pourquoi on croise parfois sur la toile des modèles
que l’on nommera hybride et qui se composent de 5 couches :

On voit donc que cette implémentation des modèles TCP/IP et


OSI inclut une différenciation des couches physiques (bits et
signaux électriques qui transitent au travers les câblés) et de la
liaison des données (Ethernet, ATM, Wifi,etc).
L’apprentissage des modèles peut sembler assez théorique, ce
qui est vrai mais il est un passage obligatoire dans
l’apprentissage des réseaux. Bien que cela paraisse un peu
abstrait aux néophytes, il est souvent pratique de se raccrocher
aux modèles OSI ou TCP/IP lorsque l’on aborde des notions
plus complexes dans les réseaux. On trouve également un tas
de références au modèle OSI dans les documentations en ligne,
les forums ou même les nomenclatures communes, ainsi un
“switch layer 3” (switch de niveau 3) est une référence directe
au modèle OSI
Modèle TCP/IP
Transmission Control Protocol / Interconnection Protocol
• Modèle en couches
• Fournir des spécifications: RFC (Request for Comments)
• 5 couches (ou 4 si on fusionne les couches 1 & 2)

• Actuellement: incontournable!

Internet, intranet sont basés sur l’architecture TCP/IP

TCP/IP et OSI: des similitudes et des différences…

La Couche Physique (1)


Idem au modèle OSI
La Couche Liaison (2)
Idem au modèle OSI
La Couche Réseau (3)

IP (Interconnection Protocol) ~ couche 3 du modèle OSI

SAUF
• remise non fiable
• mode non connecté

La couche Transport (4)

TCP (Transmission Control Protocol) ~ couche 4 du modèle


OSI
• protocol de transfert fiable en mode connecté (comme la
couche transport ISO)
=> utile car IP est un protocole de remise non fiable

La couche Application (5)

Idem au modèle OSI


Applications TCP/IP

• Modèle Client / Serveur

Plusieurs catégories d’applications:


• Echange d’informations entre utilisateurs (mail, news,
chat...)
• Diffusion d'informations (ftp, (archie/gopher/wais) www...)
• Administration (dnssnmp, host, ping, traceroute,
tcpdump...)
• Autres applications: Architecture Multi-Niveaux (n tier)

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