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Pdi Fac2005
Pdi Fac2005
Conditions de vie
des personnes déplacées
et des familles d’accueil
en zone gouvernementale :
résultats de l’enquête
MINISTÈRE DE LA SOLIDARITÉ
ET DES VICTIMES DE GUERRE
Conditions de vie
des personnes déplacées
et des familles d’accueil
en zone gouvernementale :
résultats de l’enquête
RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE
RAPPORT D’ÉTUDE
4
Rédacteurs et contributeurs
ATSE Solange
BIA GUEU Flore
ADIAFFI Olivier
Citation recommandée
Cette étude a été menée dans les localités urbaines et rurales des départements
d’Abidjan, de Daloa, de Toulépleu, de Yamoussoukro et de Duékoué par l’École
Nationale Supérieure de Statistique et d’Économie Appliquée (ENSEA). La
présente enquête, dont cet ouvrage constitue le rapport, n’aurait pu être une réus-
site sans l’apport des agences du système des Nations Unies, qui sont: Le Fonds
des Nations Unies pour la Population (UNFP A); le Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies
pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ; le Haut Commissariat des
Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) ; le Bureau des Nations Unies
pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) ; le Programme
Alimentaire Mondial (PAM) ; l’Organisation Internationale pour les
Migrations (OIM) le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
Philippe DELANNE
Représentant UNFPA Côte d’Ivoire
Table des matières
PRÉFACE ......................................................................................... 5
AVANT-PROPOS ................................................................................ 7
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................ 13
LISTE DES GRAPHIQUES ET FIGURES .................................................. 24
CARTE DE SITUATION ....................................................................... 25
RÉSUMÉ EXÉCUTIF ........................................................................... 27
1.2 Méthodologies........................................................................ 40
1.2.1 Échantillonnage ............................................................. 41
1.2.1.1 Plan de sondage : un sondage à deux degrés ............. 41
1.2.1.2 Échantillon .................................................................. 43
1.2.2 Élaboration des questionnaires ..................................... 43
1.2.2.1 Questionnaire '’ménage’' ............................................ 44
1.2.2.2 Questionnaire '’conditions de vie’' ............................. 44
1.2.2.3 Questionnaire '’personnes déplacées’' ....................... 45
1.2.3 Déroulement des activités de l’enquête ......................... 45
1.2.3.1 Mission de sensibilisation ........................................... 45
1.2.3.2 Formation des superviseurs et enquête pilote ............ 46
1.2.3.3 Formation des agents enquêteurs et collecte des données 46
10
1.2.3.4 Traitement des données collectées.............................. 47
1.2.3.5 Exploitation des données, méthodes d’analyse .......... 47
1.2.3.6 Les méthodes d’analyse .............................................. 50
Tableau 2
Répartition des ménages dénombrés selon le département et le milieu
de résidence ....................................................................................... 42
Tableau 3
Répartition des individus enquêtés selon le département et le milieu
de résidence ....................................................................................... 44
Tableau 4
Répartition des DR tirés selon le milieu de résidence.......................
48
Tableau 5
Population et nombre de ménages estimés selon le département et le
milieu ................................................................................................. 49
Tableau 6
Nombre de déplacés estimés selon le département et le milieu......... 52
Tableau 7
Répartition des ménages selon la taille, le département et le milieu
de résidence (%) ................................................................................
54
Tableau 8
Répartition des ménages par département selon le type de ménage
et le milieu de résidence, et taille moyenne des ménages.................. 55
14
Tableau 9
Nombre moyen de déplacés par département et milieu de résidence 55
Tableau 10
Proportion de chefs de ménages occupés avant et après la crise par
département (en %) ...........................................................................
58
Tableau 11
Répartition des individus selon leurs liens de parenté avec le chef de
leur ménage (%) ................................................................................ 59
Tableau 12
Répartition des ménages selon leur type, le milieu de résidence et le
département (en %) ........................................................................... 60
Tableau 13
62
Répartition de la population selon le statut, le sexe et l’âge.............
Tableau 14
Caractéristiques socio-démographiques et culturelles de la popula-
tion résidente selon le statut par département (en %)....................... 64
Tableau 15
Caractéristiques économiques de la population selon le département,
le statut, avant et après le déclenchement de la crise (en %)............
66
Tableau 16
Proportion de personnes occupées avant et après la crise ...............
66
Tableau 17
Répartition des ménages selon le type de construction et le milieu .. 67
Tableau 18
Répartition des ménages selon le statut d’occupation et le milieu.... 68
Tableau 19
Répartition des ménages selon le loyer mensuel, le milieu et le dépar-
tement de résidence ........................................................................... 69
15
Tableau 20
Répartition des ménages selon le mode d’approvisionnement en eau 70
Tableau 21
Répartition des ménages selon le mode d’éclairage .........................
71
Tableau 22
Répartition des ménages selon le lieu d’aisance, le milieu et le dépar-
tement de résidence (en %)................................................................ 72
Tableau 23
Répartition des ménages selon la disponibilité de certains équipe-
ments, le milieu et le département de résidence (en %) .................... 73
Tableau 24
Répartition des ménages selon le nombre de personnes par pièce, le
76
milieu et le département de résidence (en %)....................................
Tableau 25
Répartition des familles d’accueil selon l’organisation de l’arrivée
des déplacés....................................................................................... 78
Tableau 26
Répartition des ménages d’accueil selon la perception de l’arrivée
des déplacés.......................................................................................
79
Tableau 27
Répartition des ménages selon le changement déclaré dans les
dépenses d’alimentation .................................................................... 80
Tableau 28
Répartition des ménages selon les causes de la hausse des dépenses
(en %) ................................................................................................ 81
Tableau 29
Répartition des ménages par département, milieu de résidence et
82
quelques caractéristiques selon la variation relative de leurs dépenses
16
Tableau 30
Répartition des ménages d’accueil par département, milieu de rési-
dence et quelques caractéristiques selon la provenance de l’aide 83
reçue
Tableau 31
Répartition des ménages par département, milieu de résidence et
quelques caractéristiques selon nature de l’aide reçue (en %)......... 85
Tableau 32
Répartition des déplacés internes selon leur zone d’origine et leur 87
milieu de destination (en %)..............................................................
Tableau 33
Répartition des déplacés internes par département, milieu de rési-
88
dence et zone de provenance selon le motif de départ (en %)...........
Tableau 34
Répartition des déplacés internes par département, milieu de rési-
dence et zone de provenance selon le motif du choix des ménages 90
d’accueil (en %).................................................................................
Tableau 35
Répartition des déplacés selon la perception de leur accueil dans les 91
ménages et certaines caractéristiques (en %) ...................................
Tableau 36
Répartition des déplacés internes par département, milieu de rési-
dence et zone de provenance selon leur perception de leurs conditions 93
actuelles de vie (en %).......................................................................
Tableau 37
Répartition des déplacés ayant bénéficié d’une aide publique par dépar-
tement, milieu de résidence et zone de provenance selon le sexe (en 94
%).......................................................................................................
Tableau 38
Proportion des déplacés internes appartenant à une association par
département, milieu de résidence et zone de provenance selon le sexe 95
(en %) ................................................................................................
17
Tableau 39
Répartition des déplacés appartenant à une association par dépar-
tement, milieu de résidence et zone de provenance selon le type
d’association (en %).......................................................................... 96
Tableau 40
Répartition des déplacés par département, milieu de résidence et zone
de provenance selon les structures qui leur sont venues en aide (en
%)....................................................................................................... 97
Tableau 41
Répartition des déplacés par département, milieu de résidence et zone
de provenance selon le niveau de contact avec la localité d’origine
(en %) ................................................................................................ 98
Tableau 42
Proportion des déplacés n’étant jamais retourné dans leur lieu d’ori-
gine par département, milieu de résidence et zone de provenance selon
les raisons évoquées (en %)............................................................... 99
Tableau 43
Matrice origine-destination prévue des déplacés selon le sexe (%) . 100
Tableau 44
Répartition des déplacés par département, milieu de résidence et zone
de provenance selon les types d’incitations pour le retour (en %)....
102
Tableau 45
Répartition des déplacés par département, milieu de résidence et zone de
provenance selon le motif de non retour à la localité d’origine (en %) ... 103
Tableau 46
Répartition des déplacés par département, milieu de résidence et zone de
provenance selon les pertes en vies humaines de proches subies (en %) 105
Tableau 47
106
Répartition des déplacés selon les pertes les plus importantes subies
18
Tableau 48
Répartition des déplacés ayant une perception positive de la sécu-
rité dans leur nouveau cadre de vie selon le sexe et certaines
caractéristiques (en %)...................................................................... 107
Tableau 49
Répartition des déplacés ne se sentant pas en sécurité dans leur
nouvel environnement par département, milieu de résidence et zone
de provenance selon les motifs évoqués ............................................ 108
Tableau 50
Importance relative des violences commises sur les déplacés selon
les lieux des délits (%) ....................................................................... 108
Tableau 51
Répartition des déplacés par département, milieu de résidence et zone
de provenance selon la fréquence des problèmes sanitaires depuis le
début de la crise (en %)..................................................................... 110
Tableau 52
Répartition des déplacés par département, milieu de résidence et zone
de provenance selon le type d’aide sanitaire reçue (en %) ............... 111
Tableau 53
Taux net de scolarisation des déplacés selon l’âge et le sexe (en %)
113
Tableau 54
Taux net de scolarisation des déplacés âgés de 6-24 ans par dépar-
tement et milieu de résidence selon le sexe (en %)............................ 114
Tableau 55
Causes de non scolarisation des déplacés de moins de 10 ans par
département et milieu de résidence (en %) ....................................... 115
Tableau 56
Cause de non scolarisation des déplacés de moins de 10 ans par dépar-
116
tement et milieu de résidence (en %).................................................
19
Tableau 57
Prise en charge des frais scolaires des enfants déplacés de moins de
10 ans par département et milieu de résidence ( en %) .................... 117
Tableau 58
Prise en charge des frais scolaires des enfants déplacés de moins de
10 ans par département et milieu de résidence ( en %) ....................
118
Tableau 59
Répartition des chefs de ménages selon l’appréciation du niveau de
sécurité (%)........................................................................................ 120
Tableau 60
Répartition des chefs de ménages selon l’appréciation du niveau de
confiance (%).....................................................................................
120
Tableau 61
Répartition des chefs de ménages selon les actions à entreprendre
pour améliorer le niveau de confiance (%) ....................................... 122
Tableau 62
Répartition des chefs de ménage selon les actions à entreprendre pour
un pardon mutuel (%) ........................................................................ 122
Tableau 63
Répartition des chefs de ménage selon la solution préconisée pour
123
le retour de la paix (%)......................................................................
Tableau A.1.
Caractéristiques socio-démographiques et culturelles des chefs de
ménage (%)........................................................................................ 133
Tableau A.2
Répartition des ménages selon l’alphabétisation, le niveau d’ins-
truction, l’état matrimonial et l’âge moyen de leurs chefs................
134
Tableau A. 3
Caractéristiques économiques des chefs de ménage ......................... 135
20
Tableau A.4
Répartition de la population résidente par groupes d’âge quinquennal
et selon le sexe ................................................................................... 136
Tableau A.5
Rapports de masculinité de la population totale, de la population
137
déplacée et de la population non déplacée par groupes d’âge .........
Tableau A.6
Répartition de la population selon le sexe, le département, le milieu
et le statut de résidence (%) .............................................................. 138
Tableau B.1
Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses de
logement.............................................................................................
140
Tableau B.2
Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses de
déplacement/transport ....................................................................... 141
Tableau B.3
Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses
d’habillement ..................................................................................... 142
Tableau B.4
Répartition des ménages selon le changement des dépenses en eau
143
du ménage..........................................................................................
Tableau B.5
Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses en
énergie/électricité du ménage............................................................ 144
Tableau B.6
Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses d’hy-
giène...................................................................................................
145
Tableau B.7
Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses
d’éducation ........................................................................................ 146
21
Tableau B.8
Répartition des ménages selon le changement des dépenses de santé 147
Tableau B.9
Répartition des hommes déplacés internes selon leur zone d’origine
148
Tableau B.10
Répartition des femmes déplacées internes selon leur zone d’origine
149
Tableau B.11
Répartition des hommes déplacés internes selon le motif de départ . 150
Tableau B.12
Répartition des femmes déplacées internes selon le motif de départ 151
Tableau B.13
Répartition des hommes déplacés internes selon le motif du choix des
ménages d’accueil ............................................................................. 152
Tableau B.14
Répartition des femmes déplacées internes selon le motif du choix
des ménages d’accueil ....................................................................... 153
Tableau B.15
Répartition des hommes déplacés selon la perception de leur accueil
154
dans les ménages ...............................................................................
Tableau B.16
Répartition des femmes déplacées selon la perception de leur accueil
dans les ménages ............................................................................... 155
Tableau B.17
Répartition des hommes déplacés internes selon leur perception de
leurs conditions de vie actuelle ......................................................... 156
Tableau B.18
Répartition des femmes déplacées internes selon leur perception de
leurs conditions de vie actuelle ......................................................... 157
22
Tableau B.18
Répartition des hommes déplacés appartenant à une association
selon le type d’association (%).......................................................... 158
Tableau B.19
Répartition des femmes déplacées appartenant à une association
159
selon le type d’association.................................................................
Tableau B.20
Répartition des hommes déplacés selon le niveau de contact avec la
localité d’origine ............................................................................... 160
Tableau B.21
Répartition des femmes déplacées selon le niveau de contact avec la
localité d’origine et certaines caractéristiques (%) ..........................
161
Tableau B.22
Proportion des hommes déplacés n’étant jamais retournés dans leur
lieu d’origine selon les raisons évoquées .......................................... 162
Tableau B.23
Proportion des femmes déplacées n’étant jamais retournées dans
leur lieu d’origine selon les raisons évoquées et quelques caracté-
ristiques ............................................................................................. 163
Tableau B.24
Répartition des hommes déplacés selon les types d’incitation pour le
retour ................................................................................................. 164
Tableau B.25
Répartition des femmes déplacées selon les types d’incitation pour
le retour ............................................................................................. 165
Tableau B.26
Répartition de femmes déplacées selon le motif de non retour à la
localité d’origine ...............................................................................
Tableau B.27
Répartition des hommes déplacés selon les pertes les plus importantes
subies ................................................................................................. 168
23
Tableau B.28
Répartition des femmes déplacées selon les pertes les plus importantes
subies ................................................................................................. 169
Tableau B.29
Importance relative des violences commises sur les hommes déplacés
selon les lieux des délits..................................................................... 170
Tableau B.30
Importance relative des violences commises sur les femmes dépla-
cées selon les lieux des délits (%)...................................................... 170
Tableau B.31
Répartition des hommes déplacés selon la fréquence des problèmes
sanitaires depuis le début de la crise et certaines caractéristiques .. 171
Tableau B.32
Répartition des femmes déplacées selon la fréquence des problèmes
sanitaires depuis le début de la crise et certaines caractéristiques .. 172
Tableau B.33
Répartition des hommes déplacés selon le type d’aide sanitaire reçue
et certaines caractéristiques (%)....................................................... 173
Tableau B.34
Répartition des femmes déplacées selon le type d’aide sanitaire reçue 174
Tableau B.35
Répartition des chefs de ménage selon l’appréciation du niveau de
sécurité et le statut (%)...................................................................... 175
Tableau B.36
Répartition des chefs de ménage selon l’appréciation du niveau de
confiance et le statut (%) .................................................................. 176
Tableau B.37
Nombre d’enfants nés après le déplacement de leurs parents selon le
département et le milieu .................................................................... 177
Tableau B.38
Nombre de déplacés estimés après déflation des enfants nés à la suite
du déplacement selon le département et le milieu . . . . . . . . . . . . . . 178
24
Carte de situation
LOCALISATION DES DÉPARTEMENTS D’ENQUÊTE
SUR LES PERSONNES DÉPLACÉES INTERNES (PDI)
Afin de mener l’enquête, 4500 ménages ont été tirés selon un plan de
sondage à deux degrés avec une stratification des unités primaires et des
unités secondaires. Au premier degré, le tirage des DR a été effectué en
tenant compte des 10 strates définies par le département et le milieu de rési-
dence. En outre, trois questionnaires ont été élaborés : un questionnaire "
ménage ", un questionnaire " conditions de vie du ménage " et un question-
naire individuel " personne déplacée ".
1 - Ces cinq départements ont été proposés par les organismes du SNU et sont issus de
quatre régions différentes : la région des Lagunes (Abidjan), la région du Haut Sassandra
(Daloa), le Moyen Cavally (Duékoué, Toulépleu) et la région des Lacs (Yamoussoukro).
2 - Les Personnes Déplacées Internes sont des personnes ou des groupes de personnes
qui ont été forcées ou contraintes à fuir ou à quitter leur foyer ou leur lieu de résidence
habituelle, notamment en raison d’un conflit armé, de situation de violence généralisée,
de violations des Droits de l’Homme ou de catastrophes naturelles ou provoquées par
l’homme ou pour en éviter les effets, et qui n’ont pas franchi les frontières internationa-
lement reconnues d’un État. (Définition basée sur les Principes Directeurs relatifs au
Déplacement Interne selon le principe 3).
28
La collecte des données s’est déroulée du 16 août au 6 septembre 2005. La
saisie, le traitement et l’exploitation informatique des données ont été orga-
nisés de façon concomitante aux activités de prélèvement des données.
Environ huit déplacés sur dix affirment que leur situation s’est vérita-
blement dégradée. Ce sentiment est unanime au sein des personnes déplacées
puisque 82 % des hommes et 76 % des femmes estiment que leurs condi-
tions de vie sont devenues difficiles. Par contre, 11% des personnes déplacées
pensent au contraire que leur situation s’est améliorée. Ces réussites se re-
trouvent plus souvent en milieu rural qu’en urbain (16 % contre 13 %).
La majorité des PDIs (72 %) font le projet de quitter les ménages d’accueil
et de retourner dans leur zone de provenance à la fin de la crise, après que
la situation se soit complètement normalisée. Cependant, cette situation d’en-
semble n’est pas uniforme et change parfois considérablement selon la zone
de provenance du déplacé. Ainsi, les hommes déplacés venus de la zone
nord qui souhaitent y retourner ne sont que 17 % alors que, la proportion
de femmes venant de cette zone et ayant manifesté le même désir s’élève
à 43 %. Ce sont les proportions les plus faibles des volontés de retour expri-
mées. Les réfugiés en provenance de la Vallée du Bandama manifestent
également une assez forte réticence à retourner dans leur zone de départ :
46 % des hommes et 57 % des femmes seulement ont exprimé le désir de
retour. En revanche, plus de 4 personnes sur 5 souhaitent retourner lors-
qu’elles proviennent du Haut Sassandra ou de l’Ouest (82 % et 77 %
respectivement au niveau des hommes, 74 % et 77 % respectivement pour
les femmes).
Des attentes matérielles ont été avancées comme incitation pour le retour
dans leurs localités d’origine par certaines PDIs. Elles souhaitent une aide
au retour et d’autres pensent que la réhabilitation des logements endom-
magés et leur évacuation seraient les conditions préalables. Les premiers
constituent 14 % de l’ensemble et les seconds 10 %.
34
Santé et éducation des personnes déplacées
Santé
Parmi les PDIs, une personne sur deux reconnaît avoir souvent des problèmes
de santé. Les déplacés du milieu rural semblent connaître relativement les
mêmes problèmes de santé que leurs homologues du milieu urbain (48 %
de ruraux contre 50 % de citadins). En outre, on relève des différences parfois
notoires entre les départements de résidence : Abidjan et Daloa abritent plus
de 50 % des personnes dont la situation sanitaire s’est aggravée alors qu’à
Toulépleu, ils sont seulement 24 %. En cas de maladie, un ménage d’ac-
cueil sur quatre (24 %) vient au secours des déplacés hébergés. Par ailleurs,
les soutiens de l’État, des ONG nationales ou internationales, bénéficient
seulement à environ 1 % de la population des déplacés.
Éducation
Les déplacés vivant en milieu urbain semblent plus scolarisés que ceux du
milieu rural (70 % en ville contre 60 % en zone rurale). Les enfants et les
jeunes dont les âges se situent entre 6 et 24 ans révolus sont en majorité
encore inscrits à l’école (75 %). Lorsque l’on s’intéresse aux enfants
déplacés de moins de 15 ans, il ressort que 70 % d’entre eux poursuivent
leur scolarité.
Cependant, les filles déplacées sont moins scolarisées que les garçons. Ce
sont en moyenne 59 % d’entre elles qui sont encore à l’école entre 6 et 24
ans contre 69 % de garçons. Cette configuration est peu satisfaisante, néan-
moins, elle est appréciable comparativement à la situation à Duékoué où à
peine trois filles sur dix ont la chance d’être scolarisées. Les départements
ayant les taux de scolarisation les plus élevés sont Abidjan et Yamoussoukro
avec des niveaux respectifs de 71 % et 67 %.
Les principales raisons évoquées par les déplacés qui ne fréquentent plus
l’école sont le manque de moyens financiers surtout parmi ceux de 10-24
ans (34 %) et le fait de n’avoir jamais été à l’école chez les moins de 10
ans (64 %). En général, les frais de scolarité des déplacés scolarisés sont
pris en charge par leurs parents biologiques. Ce qui est confirmé par les
propos de plus de 70 % d’entre eux.
35
Sécurité et actions à entreprendre pour la cohésion sociale
Sur le plan sécuritaire, les villes de Daloa, Yamoussoukro et Abidjan sont
caractérisées par une forte insécurité cependant en baisse selon plus de 85 %
des chefs de ménage. En zone rurale, la forte insécurité est constatée plutôt
à l’Ouest du pays notamment à Duékoué et Toulépleu.
Après des séjours plus ou moins longs dans des centres de regroupement,
certains déplacés de guerre se sont pris en charge ou ont été accueillis dans
des familles de parents ou de connaissances dans des zones sous contrôle
du gouvernement. Une large entraide s’est spontanément établie entre les
victimes de la guerre et leurs hôtes. Mais, cette solidarité sociale et fami-
liale comporte des coûts tant pour les personnes accueillies que pour les
familles hôtes. Les coûts supportés par les premiers devenus une charge
pour les seconds sont difficiles à quantifier ; ils sont à la fois économiques
et psychologiques. Par ailleurs, l’accroissement du chômage suite à la
fermeture de nombreuses entreprises, le renchérissement considérable du
coût de la vie, conséquence de la guerre et du contexte économique morose
38
au niveau international, ont amplifié les difficultés quotidiennes déjà impor-
tantes pour le plus grand nombre. L’incidence de la pauvreté se situait déjà,
à la veille du conflit en 2002, à 38,4 % de la population (INS, 2003).
Face aux situations extrêmement difficiles que vit une population de plus
en plus nombreuse, le gouvernement de Côte d’Ivoire et les partenaires au
développement, notamment les Agences du Système des Nations Unies et
les ONGs humanitaires, se sont mobilisés pour apporter une assistance multi-
forme aux personnes déplacées internes (PDIs). Dans la perspective du
règlement définitif du conflit, les priorités s’orientent de plus en plus vers
une réinsertion sociale des PDIs. Il importe donc, pour un meilleur ciblage
des interventions en faveur des personnes concernées, de disposer d’infor-
mations fiables et actuelles sur les PDIs et leurs familles d’accueil. En
particulier, les conditions de vie des personnes victimes de la guerre, leur
importance numérique, leurs besoins en termes de scolarisation et de prise
en charge de leurs besoins prioritaires ainsi que leurs projets éventuels de
retour. Ces informations permettront au gouvernement de mieux préparer
l’après crise en opérant des choix judicieux pour améliorer le bien être des
populations si durement éprouvées.
Le présent document fait l’état des lieux de la situation des PDIs. Il retrace
leurs conditions de vie et celles de leurs familles d’accueil et fait un bilan
de leurs attentes dans la perspective d’une fin prochaine de la crise. Le do-
cument s’organise en trois parties. La première partie présente le cadre
théorique de la recherche. Elle situe les objectifs de l’étude et en donne la
méthodologie puis précise les conditions du traitement des données recueillies
et les méthodes d’analyse. La deuxième partie met en relief les résultats de
l’enquête. Elle donne, d’une part, les estimations du nombre total des
déplacés et, d’autre part, expose les caractéristiques générales de la popu-
lation résidant dans les zones d’investigation. La troisième partie décrit les
conditions de vie des personnes déplacées internes et de leurs familles
d’accueil. Elle aborde, en particulier, les conditions de l’insertion des PDIs
au sein des unités familiales. Les difficultés économiques rencontrées par
les uns et les autres sont passées en revue ainsi que les projets de retour ou
de réinstallation des PDIs. Enfin, les recommandations à l’adresse du
Gouvernement, des autres décideurs nationaux et des différents partenaires
au développement viennent compléter les conclusions de l’analyse.
Chapitre 1
Objectifs
et méthodologie
de l’enquête
L’enquête sur les personnes déplacées internes a été exécutée par l’ENSEA
sur la demande du MSVG. Elle a bénéficié de l’appui financier et logis-
tique des organismes du Système des Nations Unies (SNU) notamment
l’UNFPA, OCHA, l’OIM, le PNUD, l’UNICEF, le HCR, le PAM et la FAO.
Cette enquête s’inscrit dans le cadre de la recherche d’informations en vue
de trouver des solutions durables à la situation des personnes qui, du fait
de la crise que traverse la Côte d’Ivoire, ont abandonné leur cadre de vie
habituel, pour se retrouver dans d’autres familles. Ces personnes appelées
"déplacés de guerre’' sont l’objet d’une attention particulière du
Gouvernement, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des
Organismes du Système des Nations Unies.
1.2 Méthodologie
Pour atteindre les objectifs ci-dessus, l’équipe technique a adopté une
démarche qui peut être déclinée en trois (3) points saillants. Il s’agit no-
tamment de la méthode d’échantillonnage, de l’élaboration des questionnaires
et du déroulement des activités.
3 - Ces cinq départements ont été proposés par les organismes du SNU et sont issus de
quatre régions différentes : la région des Lagunes (Abidjan), la région du Haut Sassandra
(Daloa), la région du Moyen Cavally (Duékoué, Toulépleu) et la région des Lacs
(Yamoussoukro).
41
Il a été convenu que les Personnes Déplacées Internes sont des personnes
ou des groupes de personnes qui ont été forcées ou contraintes de fuir ou
de quitter leur foyer ou leur lieu de résidence habituelle, notamment en raison
du conflit armé en Côte d’Ivoire, de la situation de violence généralisée,
des violations des Droits de l’Homme, et qui n’ont pas franchi les fron-
tières internationalement reconnues de l’État Ivoirien.
1.2.1 Échantillonnage
1.2.1.1 Plan de sondage : un sondage à deux degrés
L’enquête sur les personnes déplacées internes a prévu de tirer 4500 ménages
selon un plan de sondage à deux degrés avec une stratification des unités
primaires et des unités secondaires. Au premier degré, le tirage des DR a
lieu en tenant compte de dix (10) strates définies par le département et le
milieu de résidence.
Par ailleurs, la taille de l’échantillon a été prise de façon approximative-
ment égale dans les 10 strates retenues. Ainsi, 15 Districts de Recensement
(DR) ont été tirés par département après une stratification préalable entre
les milieux urbain et rural (tableau 1). Il s’est avéré nécessaire de retenir
au premier degré des taux de sondage qui tiennent compte des contraintes
matérielles, financières et surtout de temps. Ainsi, il a été décidé de retenir
15 DR par localité d’enquête, soit un total de 75 DR répartis en 38 pour le
milieu urbain et 37 pour le milieu rural.
4 - Ils sont définis comme étant ceux qui abritent au moins une personne déplacée au moment
de l’enquête.
42
5 - Il convient de parler plutôt "des échantillons’' dans la mesure où l’opération est une
enquête auprès de quatre (4) échantillons : ménages, individus, enfant PDIs de moins de
10 ans et PDIs de plus de 10 ans. L’échantillon des ménages est constitué selon un plan
à deux degrés alors que les trois autres sont constitués selon des plans par grappes en
trois étapes dans la mesure où dès qu’un ménage est sélectionné tous les individus (membre,
PDIs) sont interrogés.
44
Tableau 3 : Répartition des individus enquêtés selon le département et le milieu
de résidence
Département
Milieu Individu Ensemble
Abidjan Daloa Duékoué Toulépleu Yamoussoukro
Les deuxième et troisième sections ont été conçues pour mesurer le niveau
des dépenses du ménage et des modifications intervenues depuis la crise.
Elles sont destinées, en outre, à appréhender les éventuelles aides reçues
pour la prise en charge des dépenses d’éducation et de santé.
45
La quatrième section s’inscrit dans la même logique et s’intéresse à la
nature et au type d’organisme ayant apporté un appui au ménage pour
subvenir au surcroît de dépenses occasionnées par l’arrivée des déplacés.
Dans le même temps les transferts effectués par le ménage en direction d’au-
tres ménages ou des personnes déplacées sont enregistrés dans cette section.
La dernière section aborde l’activité associative du chef de ménage, l’in-
fluence de la crise sur le niveau de sécurité, le niveau de confiance entre
les communautés et les actions à entreprendre pour amener les populations
à se pardonner et ramener la paix.
Où
POPhi : Population du DR i de la strate h
NMenDhi : Nombre de ménages dénombrés dans le DR i de la strate h
NMenEhi : Nombre de ménages échantillonnés dans le DR i de la strate h
POPhi : Nombre d’individus estimés pour le DR i de la strate h
Caractéristiques
socio démographiques
des PDIs
Cette partie est axée sur les principaux résultats notamment l’estimation
du nombre de personnes déplacées dans les départements de l’enquête et
selon les milieux de résidence. L’analyse de la structure des ménages et des
caractéristiques socio-démographiques de leurs chefs.
6 - Les Personnes Déplacées Internes sont des personnes ou des groupes de personnes
qui ont été forcés ou contraints à fuir ou à quitter leur foyer ou leur lieu de résidence
habituelle, notamment en raison du conflit armé en Côte d’Ivoire, de la situation de
violence généralisée, des violations des Droits de l’Homme, et qui n’ont pas franchi les
frontières internationalement reconnues de l’État Ivoirien.
52
Tableau 6 : Nombre de déplacés estimés selon le département et le milieu
Départements Milieu Nombre de déplacés
Départements Milieu Nombre de déplacés
Homme Femme Total
Urbain 229 547 249 483 479 030
Abidjan Rural 8 389 8 364 16 753
Ensemble 237 936 257 847 495 783
Urbain 12 032 13 988 26 020
Daloa Rural 27 361 28 430 55 791
Ensemble 39 393 42 418 81 811
Urbain 18 594 20 954 39 548
Duékoué Rural 15 763 14 502 30 265
Ensemble 34 357 35 456 69 813
Urbain 1 190 1 237 2 427
Toulépleu Rural 2 630 3 286 5 916
Ensemble 3 820 4 523 8 343
Urbain 12 376 11 705 24 081
Yamoussoukro Rural 14 176 15 370 29 546
Ensemble 26 552 27 075 53 627
Urbain 273 739 297 367 571 106
Ensemble Rural 68 319 69 952 138 271
Ensemble 342 058 367 319 709 377
Par ailleurs, notons que parmi les 709 377 PDIs, 51 037 sont des enfants nés
après le déplacement des parents (tableau B.37 en annexe). Par conséquent,
l’ajustement de l’estimation des Personnes Déplacées Internes, après défla-
tion de l’effectif de ces enfants, conduit à 658 340 déplacés internes (tableau
B.38 en annexe). Au regard du nombre de personnes déplacées dans les 5
départements, du poids de ces départements par rapport à l’ensemble de la
zone non occupée, on estime à 1 625 369 PDls. En considérant sur la base
des estimations faites en 2004 que 6,3% des PDls sont dans la zone ex-
occupée, l’estimation dans la zone Nord serait de 112 994 PDls. Au total,
le nombre de PDls dans le pays serait estimé à 1 738363 personnes.
7 - Word Population référence Bureau, 2005, 2005 World Population Data Sheet
53
lations de ces zones. En effet, l’afflux de personnes déplacées a entraîné
un choc sur l’équilibre socio-économique préexistant au sein des commu-
nautés et des ménages. L’accueil des déplacés s’opérant dans un contexte
économique difficile pour tous, la pression est alors plus forte sur les ménages
d’accueil. Le questionnaire " ménage " a permis d’appréhender les difficultés
essentielles des familles d’accueil et des personnes déplacées.
L’âge moyen des chefs de ménages est de 45 ans et il n’existe pas de diffé-
rence significative selon le type de ménage et la ville de résidence. L’analyse
du niveau d’étude atteint par les chefs de ménages révèle que 39,5 % de
ces derniers n’ont jamais été scolarisés. À Daloa et à Toulépleu, cette
proportion est relativement importante et atteint 47 %. Seulement un tiers
des chefs de ménage ont atteint au moins le niveau secondaire.
Par ailleurs, les chefs de ménages chrétiens sont les plus nombreux. Ils repré-
sentent 43 % dont 20 % de catholiques, 17 % de protestants et 6 % d’autres
chrétiens. Les musulmans et les animistes suivent avec respectivement
20,3 % et 20,7 % (Annexe Tableau A.1).
57
Graphique 1 : Proportion de ménages dirigés par une femme par département selon
le type de ménage
35 %
25 %
20 %
15 %
10 %
5%
0%
Abidjan Daloa Abidjan Touleupeu Yamoussokro
100
90
80
70
Proportion en (%)
60 Avant la crise
Actuellement
50
40
30
20
10
0
Abidjan Daloa Duékoué Touleupleu Yamoussokro
58
En effet, dans l’ensemble, la proportion de chefs de ménage occupés a diminué
de 12 %. La baisse la plus importante (25 %) est survenue à Duékoué suivie
d’Abidjan (13 %). En prenant en compte le type de ménage (ménage d’ac-
cueil ou non), les résultats révèlent une dégradation du statut d’occupation
des chefs de ménage d’accueil relativement plus importante que celle des
ménages qui n’ont pas de PDIs (tableau 10).
Tableau 11 : Répartition des individus selon leurs liens de parenté avec le chef de
leur ménage (%)
Père Frère Petit
chef de Fille / Autres beaux Grand Sans
épouse / / Fils /
ménage Fils Parents parents Parent Parente
Mère Sœur Fille
Ménages n’ayant pas de personnes déplacées
Urbain 17,7 12,3 41,8 0,4 4,6 15,1 2,0 4,1 0,0 1,7
Abidjan Rural 19,6 12,6 44,9 0,5 3,9 8,2 0,9 7,4 0,1 1,4
Ensemble 17,8 12,3 41,9 0,4 4,6 14,8 1,9 4,3 0,0 1,7
Urbain 16,8 13,5 36,3 1,0 4,4 20,7 4,2 1,6 0,1 0,8
Daloa Rural 14,7 15,6 45,6 1,9 6,0 9,2 2,2 3,9 0,2 0,2
Ensemble 15,3 15,0 43,2 1,7 5,5 12,2 2,7 3,3 0,2 0,3
Urbain 15,7 12,5 41,6 0,8 3,4 13,2 2,6 6,5 0,1 2,8
Duékoué Rural 16,8 13,4 45,0 1,0 3,0 9,1 1,3 7,6 0,0 2,5
Ensemble 16,4 13,1 43,9 0,9 3,1 10,4 1,7 7,2 0,0 2,6
Urbain 17,6 13,1 45,9 1,2 2,4 7,7 3,4 6,9 0,1 1,1
Toulépleu Rural 17,4 16,0 51,6 1,7 2,1 3,1 1,3 5,0 0,0 1,3
Ensemble 17,4 15,6 50,9 1,6 2,2 3,7 1,6 5,3 0,0 1,3
Urbain 15,6 10,7 45,9 0,2 2,9 13,1 3,9 3,5 0,1 3,6
Yamoussoukro Rural 17,1 7,5 34,0 1,4 4,1 17,7 0,5 13,4 1,4 2,4
Ensemble 16,3 9,3 40,6 0,7 3,5 15,2 2,4 7,9 0,7 3,1
Urbain 17,5 12,2 41,8 0,4 4,5 15,1 2,2 4,1 0,0 1,8
Ensemble Rural 16,6 13,2 43,6 1,4 4,6 10,2 1,5 6,9 0,4 1,2
Ensemble 17,4 12,4 42,2 0,6 4,5 14,3 2,0 4,5 0,0 1,7
Ménages comportant au moins une PDI
Urbain 11,6 6,6 31,5 1,7 8,0 28,8 5,3 4,9 0,0 1,2
Abidjan Rural 14,8 10,0 38,5 0,9 5,3 20,7 1,3 5,5 0,1 2,4
Ensemble 11,7 6,7 31,7 1,6 7,9 28,5 5,2 4,9 0,0 1,3
Urbain 15,9 10,4 51,4 0,9 3,3 12,1 2,6 2,7 0,1 0,0
Daloa Rural 9,8 9,3 35,5 0,7 4,1 30,3 3,8 5,0 0,1 0,5
Ensemble 11,8 9,7 40,5 0,8 3,9 24,5 3,4 4,3 0,1 0,3
Urbain 16,3 11,9 42,0 2,1 5,9 11,5 1,7 5,8 0,0 2,4
Duékoué Rural 15,4 11,0 37,1 0,6 2,3 19,7 2,0 4,2 0,1 6,7
Ensemble 15,9 11,6 39,9 1,5 4,3 15,1 1,8 5,1 0,0 4,3
Urbain 24,3 12,5 47,8 1,1 4,8 5,5 0,9 2,3 0,0 0,4
Toulépleu Rural 4,3 3,7 15,3 0,6 4,3 35,0 5,6 3,8 0,1 26,8
Ensemble 10,0 6,3 24,7 0,7 4,5 26,5 4,2 3,4 0,1 19,2
Urbain 10,9 7,5 37,2 0,2 4,2 28,2 3,8 2,9 0,1 4,6
Yamoussoukro Rural 13,9 8,2 36,2 0,3 2,9 18,1 2,0 13,5 0,2 4,2
Ensemble 12,6 7,8 36,6 0,3 3,5 22,7 2,8 8,7 0,1 4,4
Urbain 12,2 7,2 33,4 1,6 7,5 26,7 4,8 4,7 0,0 1,4
Ensemble Rural 12,3 9,3 35,5 0,6 3,6 24,4 2,8 6,6 0,1 4,0
Ensemble 12,2 7,7 33,9 1,4 6,7 26,3 4,4 5,1 0,0 1,9
60
2.2.1.3.2 Structure des ménages : modification de la struc-
ture des ménages liée aux PDIs
Communément les ménages sont classés en 8 catégories (URD-DSG 2000)
selon la composition et le lien de parenté des membres avec le chef de ménage.
Ces catégories sont définies comme suit :
- Ménage isolé : Chef de ménage (CM) seul ;
- Ménage monoparental : CM + enfant(s) ;
- Ménage monogame : CM + Conjoint (+ enfants) ;
- Ménage polygame : CM + Conjoints (+ enfants) ;
- Ménage monoparental élargi: CM + enfant(s + autre(s) personne(s);
- Ménage monogame élargi : CM + Conjoint (+ enfants) + autre(s)
personne(s) ;
- Ménage polygame élargi : CM + Conjoints (+ enfants) + autre(s)
personne(s) ;
- Ménage non familial : CM + autre(s) personne(s).
La caractérisation des ménages est faite selon cette typologie (tableau 12).
Tableau 12 : Répartition des ménages selon leur type, le milieu de résidence et le
département (en %)
PDIs Inclues PDIs Exclues
Département Milieu Mono- Mono- Poly-
Mono- Mono- Poly-
Non
Mono- Poly-
Isolé parental game game Isolé game game
parental game game familial
élargi Elargi élargi Elargi élargi
Urbain 7,2 4,0 20,2 1,1 16,0 39,0 2,4 9,7 48,9 47,9 3,0
Abidjan Rural 11,9 6,3 25,4 1,5 13,2 30,1 3,6 7,6 55,8 40,3 3,8
Ensemble 9,4 5,0 22,6 1,3 14,7 34,9 3,0 8,7 52,1 44,4 3,4
Urbain 10,5 8,2 29,4 2,8 8,2 26,3 5,8 8,4 60,4 33,6 5,8
Daloa Rural 2,8 5,3 23,3 6,5 7,1 34,0 13,7 6,9 39,3 42,6 18,0
Ensemble 6,4 6,6 26,1 4,8 7,6 30,4 10,0 7,6 49,1 38,4 12,3
Urbain 6,6 5,6 29,1 2,9 11,1 27,3 4,4 12,6 63,3 32,1 4,5
Duékoué Rural 6,2 6,7 25,8 3,2 10,6 34,7 4,8 7,6 48,9 45,1 5,9
Ensemble 6,4 6,1 27,8 3,0 10,9 30,3 4,6 10,6 57,5 37,3 5,1
Urbain 9,5 11,1 31,5 2,8 11,6 22,8 3,0 7,3 64,1 30,8 4,9
Toulépleu Rural 1,8 5,8 24,9 3,5 7,6 38,2 9,3 8,5 27,6 60,7 11,6
Ensemble 5,4 8,3 28,0 3,2 9,5 31,0 6,4 7,9 44,6 46,7 8,5
Urbain 6,1 4,6 19,9 1,0 15,9 42,4 1,9 7,8 53,2 43,9 2,7
Yamoussoukro Rural 7,3 7,1 14,5 0,9 25,7 27,6 2,6 14,0 69,7 28,8 1,4
Ensemble 6,7 5,8 17,4 1,0 20,5 35,4 2,2 10,7 61,0 36,8 2,1
Urbain 7,8 6,5 25,8 2,1 12,7 31,9 3,5 9,3 57,8 37,9 4,1
Ensemble Rural 5,9 6,2 22,8 3,2 12,6 33,0 7,1 8,9 47,5 43,8 8,5
Ensemble 6,9 6,3 24,4 2,6 12,6 32,4 5,2 9,1 52,8 40,8 6,3
Les ménages sans les déplacés sont en majorité composés d’une seule
personne en l’occurrence le chef de ménage (53 % dans l’ensemble). Par
ailleurs, deux ménages sur cinq (41 %) revêtent l’une des structures les plus
complexes avec la présence du chef de ménage, son épouse, ses enfants et
d’autres personnes (monogame élargie). Lorsque, l’on prend en compte les
PDIs, cette structure se modifie. En effet, les ménages isolés sont en faible
proportion (7 %) alors que les ménages monogames élargies sont en légère
baisse (32 %) soit moins de deux ménages sur cinq.
61
2.2.2 Caractéristiques démographiques et économiques
des déplacés
2.2.2.1 Structure par âge et par sexe de la population : une
majorité de femmes parmi les déplacés
Les femmes et les enfants sont les populations les plus vulnérables lors des
conflits armés. La répartition par sexe et par âge de la population enquêtée
montre que celle-ci est composée de 52 % de femmes et de 48 % d’hommes.
L’écart s’observe tout particulièrement avant l’âge de 30 ans. En revanche,
une tendance inverse s’observe chez les non déplacés (graphique 3).
La répartition de la population déplacée par groupe d’âge quinquennal
présente une allure qui se rétrécit régulièrement : les proportions d’hommes
et de femmes diminuent continuellement au fur et à mesure que l’on avance
vers les âges élevés (graphique 4).
60
60
45
45
Groupe d’âge
30
30
15
15
0
0
10 5 0 5 10 10 5 0 5 10
Dans cet ensemble la représentativité des étrangers est variable selon le dépar-
tement. La population étrangère figurant parmi les déplacés est insignifiante
à Yamoussoukro et Toulépleu. En revanche, à Abidjan et à Duékoué, la
présence de cette population étrangère est relativement importante.
Ivoiriens 98 %
Étrangers 2 %
Les caractéristiques des populations non déplacées sont quelque peu diffé-
rentes. En effet, les occupés sont numériquement dominants (42 %) suivi
des élèves (33 %) et des ménagères (9 %). Toutefois, Les chômeurs et les
personnes en quête de leur premier emploi sont peu nombreuses respecti-
vement 4 % et 3 %. Il est à remarquer que dans l’ensemble, les populations
déplacées renferment deux fois moins de personnes occupées que dans la
population non déplacée.
66
Tableau 15 : Caractéristiques économiques de la population selon le département,
le statut, avant et après le déclenchement de la crise (en %)
Tableau 17: Répartition des ménages selon le type de construction et le milieu (%)
Type de construction
Départements Milieu Maison Effectifs
Villa Maison Baraque
en Immeuble Concession
moderne simple , autres
bande
Urbain 2,7 48,2 14,8 8,3 30,9 1,9 523
Abidjan Rural 12,7 30,5 1,8 0,1 43,2 9,9 444
Ensemble 3,4 40,4 14,0 7,7 31,7 2,4 967
Urbain 8,5 22,1 18,5 0,0 52,1 2,6 425
Daloa Rural 8,0 39,6 5,5 0,0 39,3 6,5 488
Ensemble 8,1 35,8 7,8 0,0 41,5 5,9 913
Urbain 3,3 42,1 19,8 0,4 35,0 6,3 545
Duékoué Rural 2,0 50,3 9,7 0,0 23,5 9,3 368
Ensemble 2,5 44,3 13,1 0,1 27,5 8,3 913
Urbain 8,2 67,3 26,9 0,0 11,4 0,6 421
Toulepleu Rural 8,1 79,5 1,2 0,0 0,5 5,1 481
Ensemble 8,1 72,4 5,5 0,0 2,4 4,3 902
Urbain 10,5 58,1 50,2 8,5 1,1 0,3 471
Yamoussoukro Rural 6,2 89,4 1,7 0,0 1,2 1,1 420
Ensemble 7,3 73,8 14,2 2,2 1,2 0,9 891
Urbain 3,1 47,8 16,0 7,9 30,6 2,0 2385
Ensemble Rural 7,7 53,8 4,2 0,0 26,2 6,1 2201
Ensemble 4,1 43,2 13,2 6,1 29,6 3,0 4586
a
le nombre total de ménages dans les cinq département est estimé à 754 604. Le gap est imputable aux non réponses.
68
Cette structure de l’habitat est toutefois contrastée selon le département et
le milieu de résidence. En effet, à Toulépleu, les ménages vivent à près de
80 % dans des maisons simples en milieu rural. Cette proportion est lar-
gement au-dessus de la moyenne des départements qui est de 54 %. Par
ailleurs, l’occupation des maisons en bande, marginale en milieu rural
(4 %), se retrouve à plus de 15 % en milieu urbain (tableau 17).
Par ailleurs, une analyse des loyers selon les milieux établit que les ménages
payent en moyenne 30 000 FCFA en milieu urbain et 15 000 FCFA en milieu
rural.
Cet accès inégal à l’eau potable est perceptible entre les départements. Alors
que plus de 70 % des ménages d’Abidjan et de Yamoussoukro y ont accès,
ceux-ci ne représentent que moins de 10 % des ménages dans les autres
départements avec une carence plus prononcée à Toulépleu (5 %) (tableau 20).
Il s’en suit donc que plus de deux ménages sur trois à Duékoué et un
ménage sur deux à Daloa utilisent de l’eau de puits pour leurs besoins quoti-
diens. Ceux de Toulépleu bénéficient quant à eux d’un bon développement
de l’hydraulique villageoise. En effet, un ménage sur deux déclare utiliser
cette source pour son approvisionnement en eau.
Par ailleurs, la comparaison entre les milieux fait ressortir que ce faible accès
à l’électrification est le fait des ménages vivant en milieu rural. En effet,
dans l’ensemble des départements, 97 % des ménages urbains ont déclaré
utiliser l’électricité. En milieu rural, moins d’un ménage sur trois a accès
à l’électricité à l’exception des zones d’Abidjan et de Yamoussoukro où
deux ménages sur trois ont accès à ce mode d’éclairage : 70 % et 66,1 %
respectivement (tableau 21).
Par ailleurs, des déclarations des ménages, il ressort que les radios sont plus
fréquentes dans les ménages ruraux (46,9 %) qu’urbains (23,5 %). On
remarquera que les ménages possédant le téléphone sont deux fois plus nomb-
reux en milieu urbain qu’en milieu rural (tableau 23). La disponibilité des
autres biens durables montre clairement un meilleur équipement des ménages
urbains par rapport à ceux du milieu rural. La proportion de ménages dispo-
sant d’un bien donné peut se situer quelques fois dans un rapport allant du
simple au double.
74
2.2.3.4 Pression sur le logement : des changements avec les
déplacés
La première conséquence de l’arrivée d’une personne déplacée dans un
ménage est la pression sur l’utilisation des équipements et de l’espace
occupé par le ménage. Cette section s’intéresse à l’évolution de la pression
sur le logement suite à l’arrivée des PDIs en comparant le nombre de
personnes par pièce avec et sans ceux-ci.
Le nombre moyen de personnes par pièce oscille entre 2 pour le milieu rural
et 3 pour le milieu urbain. De plus, hormis Abidjan où cette moyenne est
de 3, le nombre moyen de personnes par pièce est de 2 pour les autres dépar-
tements (tableau 24). Dans l’ensemble, la pression sur le logement sans les
personnes déplacées semble relativement faible. En effet, plus de 60 % des
ménages hébergent moins de 2 personnes par pièce dont 30 % ont moins
d’une personne par pièce. Les logements surpeuplés (plus de 3 personnes
par pièce) ne représentent que 14 % des ménages. On observe une dispa-
rité moins marquée entre les milieux.
L’accueil des déplacés dans les ménages a produit des changements rela-
tivement importants au niveau de la taille de ceux-ci, ce qui a eu pour
conséquence une pression plus forte sur les habitations. Il semble que ce
sont les ménages de taille relativement élevée qui ont accueilli le plus, les
personnes déplacées et ceci quel que soit le milieu de résidence.
Enfin, la troisième catégorie est celle des bas standings. Ces ménages n’ont
pas accès aux commodités de base telles l’électricité, l’eau potable et un
mode correct d’évacuation des eaux usées, se contentant dès lors de se soulager
dans la nature. Les puits constituent leur principal mode d’approvisionne-
ment en eau. Plus de la moitié de ces ménages payent un loyer mensuel
inférieur à 7 500 FCFA. Ce sont pour la plupart des ménages de l’espace
rural de Daloa et Duékoué.
76
Tableau 24 : Répartition des ménages selon le nombre de personnes par pièce, le
milieu et le département de résidence (en %)
Déplacés Inclus Déplacés Exclus
Départements Milieu Nombre de personnes par pièce Nombre de personnes par pièce
Au plus 1 Entre 1 et 2 De 2 à 3 Plus de 3 Effectifs Au plus 1 Entre 1 et 2 De 2 à 3 Plus de 3 Effectifs
personne personnes personnes personnes personne personnes personnes personnes
Urbain 13,6 28,6 30,7 26,8 523 27,2 29,3 27,7 15,6 523
Abidjan Rural 26,2 29,5 23,6 20,4 444 40,3 30,0 17,0 12,4 444
Ensemble 14,4 28,7 30,3 26,4 967 28,0 29,3 27,0 15,4 967
Urbain 21,3 34,2 28,8 15,5 425 29,6 34,3 25,2 10,8 425
Daloa Rural 19,3 39,2 25,7 15,7 488 29,4 43,8 17,5 9,1 488
Ensemble 19,6 38,3 26,2 15,7 913 29,5 42,2 18,8 9,4 913
Urbain 15,0 31,1 22,8 30,9 545 33,4 29,5 18,7 18,3 545
Duékoué Rural 27,4 32,8 24,0 15,7 368 36,1 34,3 20,9 8,5 368
Ensemble 23,1 32,2 23,6 21,0 913 35,2 32,7 20,2 11,7 913
Urbain 35,4 35,2 20,5 8,8 421 43,4 34,2 17,7 4,5 421
Toulepleu Rural 25,7 49,3 17,7 7,1 481 42,7 43,3 9,2 4,6 481
Ensemble 27,4 46,9 18,2 7,4 902 42,8 42,2 10,3 4,6 902
Urbain 13,5 25,0 29,0 32,2 471 25,2 28,3 23,5 22,8 471
Yamoussoukro Rural 32,1 28,4 22,0 17,3 420 44,3 26,6 17,5 11,5 420
Ensemble 27,3 27,5 23,8 21,2 891 39,2 27,0 19,1 14,5 891
Urbain 13,9 28,7 30,4 26,8 2385 27,4 29,4 27,3 15,8 2385
Ensemble Rural 25,6 33,7 23,7 16,8 2201 37,1 35,2 17,5 10,1 2201
Ensemble 16,6 29,9 28,9 24,5 4586 29,5 30,7 25,1 14,5 4586
Chapitre 3
Conditions de vie
des PDIs et de leurs
familles d’accueil
Les personnes déplacées internes sont pour la plupart reçues dans des
familles d’accueil. La présence de PDIs dans ces familles modifie inévita-
blement les conditions de vie du ménage d’accueil. Dans ce chapitre, les
changements intervenus au niveau des conditions de vie des ménages du
fait de la présence des personnes déplacées sont étudiés.
Dans la plupart des cas (43 %), c’est le déplacé lui-même qui a entrepris
les démarches d’hébergement auprès des familles d’accueil. Les chefs de
ménage ont pris eux-mêmes l’initiative d’héberger les déplacés dans 31 %
des cas. Peu de situations ont nécessité une entente entre chefs de ménage
et déplacés (14 %) ou l’intervention de la famille ou d’une communauté
(10 %) à laquelle appartient le déplacé. Le recours à la famille ou à une
communauté comme intermédiaire dans la recherche d’une famille d’ac-
cueil se rencontre principalement en milieu rural (16 % contre 6 % en milieu
urbain).
Les efforts de l’État pour venir en aide aux personnes déplacées ont été
reconnus par les populations concernées. Cependant, le soutien de l’État
aux populations semble avoir plus bénéficié au département de Toulépleu
(34 %) ainsi qu’aux familles des zones urbaines (22 %) qu’à celles du milieu
rural (17 %). Les ONG nationales ont été assez actives sur le terrain, leur
soutien a permis d’apporter de l’aide à plus de 15 % des ménages inter-
rogés. Le concours des mairies et des communautés religieuses a profité,
pour chaque entité, à environ 7 % de ménages. Par contre, les actions des
communautés ethniques (2 %), des communautés associatives (1 %), des
partis politiques (1 %), des conseils régionaux (1 %) en faveur des ménages
de déplacés ont été quelque peu timides.
Les ménages de déplacés ont déclaré avoir reçu également des appuis finan-
ciers pour satisfaire d’autres besoins. L’aide financière (66 % des ménages
d’accueil) est aussi importante que les dons en produits alimentaires. Les
populations ont offert des vêtements, des chaussures, des pagnes, etc… aux
déplacés qui, pour la plupart d’entre eux, n’ont pas eu l’occasion de prendre
avec eux, un minimum avant leur départ précipité. En plus de l’aide maté-
rielle, des soins ont pu être administrés gracieusement aux déplacés souffrant
de blessure où d’autres maux. Ce sont près de 19 % de familles déplacées
qui ont reçu gratuitement les soins que nécessitait leur état physique ou
psychique (tableau 31). L’aide pour la scolarisation des enfants a été cepen-
dant faible (3 %).
85
Tableau 31 : Répartition des ménages par département, milieu de résidence et
quelques caractéristiques selon nature de l’aide reçue (en %)
8 - La pauvreté touchait 38,4 % des ménages en Côte d’Ivoire (INS, 2003). Définie sur la
base d’un seuil de consommation annuelle par tête de 183.450 FCFA, elle touchait prio-
ritairement les zones de l’ouest (52,3 % en forêt rurale ouest) et les régions de Savanes
(48,3 % en Savane rurale) en 2002. Elle n’épargnait pas non plus les zones d’accueil situées
dans les villes moyennes (31,9 %), à Abidjan (14,9 %) et à la périphérie de la zone de
conflit.
87
Tableau 32 : Répartition des déplacés internes selon leur zone d’origine et leur
milieu de destination (en %)
culièrement éprouvées. C’est ainsi que, la peur d’une atteinte à leur inté-
grité physique ou morale a été leur plus forte préoccupation. On note une
différence, statistiquement significative, entre la proportion des femmes et
des hommes ayant craint pour leur vie ou qui ont fui, se sentant dans l’in-
sécurité dans les zones de conflits. Ainsi, 81 % des femmes ont évoqué des
questions de sécurité contre 76 % des hommes (Annexes tableau B.9 et tableau
B.10).
Les risques d’enrôlement dans les armées en belligérance, sont aussi les
conséquences d’une rébellion armée. Hommes et femmes sont habituellement
confrontés à ce problème majeur, y compris les enfants. Toutefois, les
hommes jeunes et valides sont les plus convoités. C’est pourquoi on note
une différence également significative entre la proportion des hommes qui
se sont déplacés de peur d’être enrôlés de force et les femmes ayant évoqué
le même motif de départ : on compte 6 % pour les premiers et 2 % pour les
secondes (Annexes tableau B.11 et tableau B.12). Les hommes ayant
mentionné cette raison pour leur départ sont plus fréquemment ceux réfu-
giés dans les départements de Toulépleu et de Yamoussoukro qui, rappelons-le,
proviennent essentiellement de la Vallée du Bandama et des départements
de l’Ouest ; ces régions sont effectivement, avec les zones du Nord, les lieux
d’où proviennent en grande partie les déplacés pour cause de refus d’en-
rôlement forcé. Ces deux régions comptent respectivement 11 % et 16 %
de ces hommes déplacés (Annexe tableau B.11).
Tableau 35 : Répartition des déplacés selon la perception de leur accueil dans les
ménages et certaines caractéristiques (en %)
92
Malgré la volonté des uns et des autres, la situation est souvent mal vécue
par les déplacés. En effet, l’on comprend que le malaise des personnes dépla-
cées soit grand. Démunies et conscientes des charges excessives qu’elles
font peser sur leurs hôtes, les déplacés internes sont en général mal à l’aise.
Environ 8 déplacés sur 10 (79 %) affirment que leur situation est pire
qu’elle ne l’était avant la crise (tableau 36).
Tableau 37: Répartition des déplacés ayant bénéficié d’une aide publique par dépar-
tement, milieu de résidence et zone de provenance selon le sexe (en %)
Cette mobilisation s’est faite aussi bien en milieu rural qu’en zone urbaine.
Elle a touché tous les départements de résidence des déplacés ainsi que l’en-
semble des déplacés distingués selon leur origine géographique. De même,
les femmes ont été tout aussi impliquées que les hommes même si la
faiblesse des effectifs ne permet pas d’être plus affirmatif quant aux diffé-
96
rentes proportions observées (Annexe tableau B.18 et tableau B.19).
L’autre évènement qu’il convient de noter est la recrudescence des asso-
ciations religieuses. Face à la crise, de nombreuses personnes se sont
constituées en groupes de prière afin de mieux vivre cette situation
(tableau 39). Les associations religieuses se sont donc multipliées et les acti-
vités religieuses étendues à des groupes sociaux d’ordinaire moins sensibles
à la question. Cette dernière attitude peut d’ailleurs témoigner du désarroi
qui s’inscrit dans l’inconscient collectif ; ce qui nécessite un " réarmement
" psychologique de la population.
Tableau 42 : Proportion des déplacés n’étant jamais retourné dans leur lieu d’ori-
gine par département, milieu de résidence et zone de provenance selon les raisons
évoquées (en %)
100
Les questions sécuritaires sont le plus souvent évoquées par les déplacés
pour justifier leur réticence à retourner, même pour un bref séjour, dans
leur zone de provenance : 83 % des déplacés qui ont refusé de faire un tel
voyage ont avancé la raison de l’insécurité qui règne toujours dans le pays.
Ceci suggère que leur attitude pourrait changer lorsque l’autorité de l’État
aura été rétablie sur l’ensemble du territoire national et l’ordre partout
réinstauré. Des raisons plus pratiques ont été également évoquées telles que
la destruction ou l’occupation des maisons qui devraient accueillir les
déplacés, le manque de travail et de multiples autres causes. Encore une
fois, les régions de l’Ouest se singularisent quelque peu. En effet, on y
rencontre plus souvent qu’ailleurs l’évocation de raisons se rapportant à
des cas de destruction de logement ou d’occupation de leur habitation par
des inconnus (tableau 42).
Il importe en effet que la crise ne soit pas un prétexte à l’exode rural dont
l’intensification risque de fragiliser davantage les zones rurales qui souff-
rent déjà du départ massif de leur jeunesse. Quels sont donc les types de
politique qu’il conviendrait de mettre en place ? À la question " Qu’est-ce
qui pourrait vous inciter à retourner dans votre lieu de résidence d’avant
la crise ou dans une autre localité pour y vivre ? ", les réponses indiquent
une diversité de motivations. Il conviendra d’abord d’observer que 13 %
des personnes interrogées (autant chez les hommes qu’au niveau des
femmes) s’obstinent à refuser de retourner encore dans leur ancienne loca-
lité de résidence quelle que soit l’incitation. Ces personnes sont probablement
celles qui ont été les plus marquées par la crise, celles qui ont les plus souf-
fert de cette situation et qui ne souhaitent en aucun cas la revivre.
Près de la moitié environ des déplacés de guerre (46 %) ont été frappés par
la perte d’une personne proche (tableau 46). Ce chiffre global cache une
réalité tragique des faits dans certaines régions où la situation est drama-
tique. C’est le cas des régions de l’Ouest, plus particulièrement les
départements de Duékoué et Toulépleu où 3 déplacés sur 4 en moyenne ont
perdu un proche (77 % à Duékoué et 74 % à Toulépleu). La gravité de la
situation en termes de personnes concernées par des pertes en vies humaines,
est intermédiaire à Abidjan où on compte 46 % des cas avec une différence
significative entre les déplacés qui se sont installés en milieu urbain et ceux
qui se sont réfugiés en milieu rural (46 % et 40 % respectivement). Les
chiffres les moins élevés se retrouvent à Yamoussoukro où on dénombre
quand même 32% de personnes déplacées ayant perdu quelqu’un du fait
de la guerre (tableau 46). Certains déplacés avouent ne pas savoir si la guerre
a provoqué la disparition d’un parent ou d’un proche ; c’est parfois le cas
lorsque l’on reste sans nouvelles de celui-ci. Dans ces circonstances, en parti-
culier, lorsqu’on reste sans nouvelles d’un parent, le doute qui s’installe est
extrêmement lourd à supporter. Ils sont environ 2 % des déplacés à déclarer
ne pas savoir si des proches ont disparu dans la crise.
105
Tableau 46 : Répartition des déplacés par département, milieu de résidence et zone
de provenance selon les pertes en vies humaines de proches subies (en %)
Si des cas de décès de proches ont été abondamment rapportés, les destruc-
tions de logements et d’autres biens matériels sont également légion. Il a
été demandé aux déplacés de classer par ordre de priorité les pertes les plus
importantes subies. Ces classements assez subjectifs, ont le mérite de rendre
compte de l’intensité de la peine ressentie lors de cette perte. Bien que la
disparition de proches soient très répandue, c’est paradoxalement, aux
biens matériels que les déplacés ont le plus souvent fait allusion. Ceci peut
provenir d’une restriction personnelle des choix de réponses possibles, les
personnes étant pour certains difficilement mises en parallèle avec les
objets. Toujours est-il que les pertes de biens, de matériels et d’équipements
ont été tout à fait considérables. La désorganisation de la vie profession-
nelle, la réduction d’une personne autrefois autonome en une personne
106
dépendante, la perte de contrôle que la nouvelle situation implique sur la
gestion de sa progéniture et de ses anciens dépendants ainsi que la préca-
rité de la situation actuelle de nombreux dépendants sont telles que la
plupart vivent très mal leur nouvelle situation. Ainsi 49 % des déplacés regret-
tent leur cadre de vie et la perte de leur logement (tableau 47). La perte de
biens et d’équipements vient en deuxième position. Les différences ne sont
en général pas significatives entre sexe.
Tableau 47 : Répartition des déplacés selon les pertes les plus importantes subies
Des violences parfois inouïes se sont exercées sur les personnes ayant vécu
le conflit : intimidations et destructions de biens, violence de toute nature,
menaces de tout genre mais aussi vols et viols comme il est courant d’en
constater aussitôt que l’ordre public est rompu. En cas de conflit armé, la
situation prend bien souvent une tournure encore plus dramatique puisque
la violence est banalisée et les acteurs des crimes et délits sont conscients
qu’aucune sanction ne les frappera du fait de leurs méfaits.
Tableau 50 : Importance relative des violences commises sur les déplacés selon
les lieux des délits (%)
109
Les agressions dans leur ensemble sont perpétrées au cours des déplace-
ments notamment dans 73 % des cas (tableau 50). Cependant, des crimes
et délits se sont exercés sur les victimes souvent dans l’intimité de leur maison.
Il convient d’insister quelque peu sur les cas de viols. Cette violence extrême
sur la femme en général, que les inégalités sexuées encouragent indirecte-
ment et que les violences domestiques tendent à banaliser, n’est en aucun
cas assimilée à un crime majeur dans l’esprit de la plupart des gens.
Cependant, l’avènement du VIH/SIDA en fait aujourd’hui beaucoup plus
qu’un problème psychologique grave ; il peut être la source d’une angoisse
permanente de la victime. Le nombre de cas de viols rapportés reste assez
faible au regard d’autres violences commises. Cette faiblesse des chiffres
peut être due en réalité à une sous déclaration des cas puisque le viol est
honteux pour la victime. La plupart des viols rapportés ont eu pour théâtre
le domicile même de la victime (65 % des cas). Il arrive que des personnes
soient détenues avant de s’évader ou d’être libérées par leurs ravisseurs.
En général, à l’occasion de ces détentions, divers abus sexuels sont prati-
qués sur les personnes devenues sans défense ; 22,9 % des cas de viols ont
été commis dans ces circonstances. Se déplacer est parfois tout aussi dange-
reux en cas de conflits ; plus d’une victime de viols sur 4 (26,4 %) a subi
cette agression au cours d’un déplacement (tableau 50).
Le domicile a été aussi le lieu privilégié des autres violences. Il en est ainsi
des vols et pillages (86 % des cas rapportés), des violences physiques et
des menaces verbales (49 % des cas rapportés chacun).
Tableau 53 : Taux net de scolarisation des déplacés selon l’âge et le sexe (en %)
Les filles déplacées sont moins scolarisées que les garçons. Ce sont en
moyenne 59 % d’entre elles qui sont encore à l’école entre 6 et 24 ans contre
69 % de garçons (tableau 54). Lorsque l’on s’intéresse aux enfants déplacés
de moins de 15 ans, ce sont 70 % d’entre eux qui sont encore inscrits à
l’école. Néanmoins, ceux âgés de 13 ans sont moins scolarisés (54 %).
L’analyse selon le sexe fait ressortir que les garçons sont plus scolarisés
que les filles (68 % contre 51 %). Par ailleurs, la situation de ces dernières
est préoccupante dans le département de Duékoué où seulement trois filles
sur 10 ont la chance d’être scolarisées (tableau 54).
114
Tableau 54 : Taux net de scolarisation des déplacés âgés de 6-24 ans par dépar-
tement et milieu de résidence selon le sexe (en %)
Les principales raisons évoquées par les déplacés qui ne fréquentent plus
l’école sont le manque de moyens financiers (surtout parmi ceux de 10-24
ans) et le fait de n’avoir jamais été à l’école (surtout parmi ceux de moins
de 9 ans). En effet, la cause majeure expliquant la non scolarisation des
enfants déplacés est, dans 85 % des cas, le fait qu’ils n’aient jamais été inscrits
à l’école primaire. Chez leurs aînés, c’est plutôt le manque de moyens finan-
ciers (40 %) qui explique en grande partie leur abandon de l’école (tableau 56).
Cependant, il est à retenir que la non scolarisation d’une proportion relati-
vement importante est la conséquence de la non scolarisation bien avant la
crise (33 %).
Tableau 56: Cause de non-scolarisation des déplacés de moins de 10 ans par dépar-
tement et milieu de résidence (en %)
Les frais de scolarité des enfants déplacés sont supportés par les parents
géniteurs dans 76 % des cas. Ces derniers sont soutenus quelquefois par
les autres parents (17 %). En outre, une aide provient aussi des tuteurs non
parentés surtout dans la zone rurale du département de Toulépleu (20 %
contre 7 % dans l’ensemble des départements).
117
Tableau 57 : Prise en charge des frais scolaires des enfants déplacés de moins de
10 ans par département et milieu de résidence (en %)
L’enquête des " Personnes Déplacées Internes 2005 " a permis de tirer de
nombreux enseignements concernant les déplacés et les ménages d’accueil
dans les départements de Daloa, Abidjan, Duékoué, Toulépleu et
Yamoussoukro.
L’impact de l’arrivée des PDIs est notable sur les familles d’accueil notam-
ment au plan de la pression sur le logement, des dépenses alimentaires et
des déplacements. En effet, les ménages ont reçu en moyenne 6 déplacés.
De ce fait, le nombre de ménages vivant dans des logements abritant moins
d’une personne par pièce s’est réduit substantiellement passant de 30 % à
moins de 17 %. Dans le même temps, il a été observé un accroissement de
la proportion des ménages vivant avec plus de trois personnes par pièce qui
est passée de 15 % à 25 %. Concernant les dépenses, dans l’ensemble des
départements, 21 % des ménages sont confrontés à un surcoût se situant à
22,3 % des dépenses habituelles. Par contre 31% des ménages ont des
dépenses supplémentaires de plus de 80 % de leurs consommations passées.
On peut noter qu’un ménage sur quatre déclare effectuer des dépenses
supplémentaires comprises entre 22,3 % et 39,6 % contrairement à ses habi-
tudes. Enfin, ils sont 23 % de ménages effectuant des dépenses
supplémentaires comprises entre 39,7 et 80,4 % des dépenses antérieures
à l’arrivée de PDIs.
Malgré ces difficultés, les rapports sociaux sont assez corrects entre les
ménages d’accueil et les déplacés. Cependant, à Yamoussoukro, environ
une personne sur quatre a été mécontente de la qualité de son accueil. De
même, des mécontentements, surtout en zone rurale ont été constatés dans
le département de Daloa (35 % et 22 % en milieu rural et urbain contre 2 %
dans l’ensemble des départements).
Ohen (M.A.), (1974) : Urban policy and political conflict in Africa, A study
of Ivory Coast, Universty of Chicago Press, p251-256 ;
Nations Unies (1986) : Manuel de méthodes des enquêtes sur les ménages ;
études méthodologiques, série F N° 31, département des affaires écono-
miques et sociales internationales, Bureau de la Statistique, New York,
326 pages ;
Tiotsop Tsatsop Blaise, Ouattara Aboudou, Foko Tagne Borel, (2002) : Étude
de la pauvreté et de l’exclusion à partir de l’enquête sur l’insertion
et le niveau de vie à San Pedro d’Avril 2001, rapport du groupe de
travail ;
Annexe A
Caractéristiques
socio démographiques
Tableau A.1. : Caractéristiques socio-démographiques et culturelles des chefs de ménage (%)
133
134
Tableau A.2: Répartition des ménages selon l’alphabétisation, le niveau d’instruction, l’état matrimonial et l’âge moyen de leurs chefs
Tableau A.3 : Caractéristiques économiques des chefs de ménage
135
136
Tableau A.4 : Répartition de la population résidente par groupes d’âge quinquennal et selon le sexe
Tableau A.5 : Rapports de masculinité de la population totale, de la population déplacée et de la population non déplacée par
groupes d’âge
137
138
Tableau A.6 : Répartition de la population selon le sexe, le département, le milieu et le statut de résidence
Annexe B
Conditions de vie des PDIs
et de leur famille d’accueil
140
Tableau B.1 : Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses de logement
Tableau B.2 : Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses de déplacement/transport
141
142
Tableau B.3 : Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses d’habillement
Tableau B.4 : Répartition des ménages selon le changement des dépenses en eau du ménage
143
144
Tableau B.5 : Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses en énergie/électricité du ménage
Tableau B.6 : Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses d’hygiène
145
146
Tableau B.7 : Répartition des ménages selon le changement dans les dépenses d’éducation
Tableau B.8 : Répartition des ménages selon le changement des dépenses de santé
147
148
Tableau B.9 : Répartition des hommes déplacés internes selon leur zone d’origine
Tableau B.10 : Répartition des femmes déplacées internes selon leur zone d’origine
149
150
Tableau B.11 : Répartition des hommes déplacés internes selon le motif de départ
Tableau B.11 : Répartition des hommes déplacés internes selon le motif de départ
Motifs de départ
N'était plus en Risque de Destruction, occupation Risque
Vie en danger Effectifs
sécurité famine d'habitats/biens d'enrôlement
Départements Milieu
Urbain 76,3 15,1 11,3 62,8 4,1 211
Abidjan Rural 74,3 23,8 21,4 62,4 1,9 212
Total 76,0 16,3 12,7 62,7 3,8 423
Urbain 77,1 2,6 1,9 32,7 5,9 293
Daloa Rural 78,6 7,4 2,9 64,3 8,9 240
Total 78,5 7,0 2,8 61,7 8,7 533
Urbain 73,6 3,3 20,5 61,2 1,1 343
Duékoué Rural 60,0 0,8 4,6 52,2 0,9 168
Total 65,5 1,8 11,1 55,7 1,0 511
Urbain 74,5 8,3 44,4 66,6 23,2 212
Toulépleu Rural 93,9 15,5 17,5 80,5 7,0 99
Total 88,8 13,6 24,5 76,9 11,2 311
Urbain 58,8 1,4 0,7 54,4 11,2 366
Yamoussoukro Rural 89,6 7,4 9,5 58,3 18,3 278
Total 80,9 5,7 7,0 57,2 16,3 644
Urbain 75,4 13,7 11,2 61,8 4,4 1425
Milieu
Rural 78,0 11,2 9,9 61,2 8,2 997
Zone nord 79,9 12,6 4,6 57,4 4,6 160
Haut
88,0 2,3 13,1 72,9 7,3 333
Sassandra
Zone
géographique Ouest 74,6 6,0 13,4 62,6 3,5 1106
Vallée du
74,5 19,4 11,9 60,0 7,8 732
Bandama
Zone sud 71,1 11,8 2,3 60,2 0,7 91
Total 76,2 12,9 10,7 61,6 5,7 2422
Tableau B.12 : Répartition des femmes déplacées internes selon le motif de départ
Motifs de départ
N'était plus en Risque de Destruction, occupation Risque
Vie en danger Effectifs
sécurité famine d'habitats/biens d'enrôlement
Départements Milieu
Urbain 82,8 9,5 15,6 68,6 1,3 254
Abidjan Rural 75,8 36,9 11,4 65,0 0,0 226
Total 81,9 13,2 15,1 68,2 1,1 480
Urbain 75,8 2,2 3,2 31,3 0,9 360
Daloa Rural 80,1 3,3 4,4 64,4 0,2 206
Total 79,7 3,2 4,3 61,4 0,2 566
Urbain 72,6 3,0 21,2 59,9 0,7 393
Duékoué Rural 59,1 2,5 12,1 54,5 2,2 187
Total 64,7 2,7 15,9 56,8 1,6 580
Urbain 75,6 7,7 48,6 64,2 6,2 235
Toulépleu Rural 82,5 15,9 22,8 57,5 2,6 161
Total 80,9 14,0 28,8 59,1 3,5 396
Urbain 62,5 1,3 0,9 51,9 2,2 364
Yamoussoukro Rural 90,1 4,3 9,6 58,1 7,1 336
Total 83,0 3,5 7,4 56,5 5,8 700
Urbain 81,4 8,8 15,2 67,0 1,3 1606
Milieu
Rural 78,7 13,5 9,1 61,6 2,2 1116
Zone nord 84,7 12,3 16,9 60,1 1,0 170
Haut
87,6 6,0 3,1 71,2 2,4 353
Sassandra
Zone
géographique Ouest 79,5 6,6 16,0 69,2 1,2 1310
Vallée du
78,7 14,2 12,5 63,6 2,1 803
Bandama
Zone sud 76,5 2,6 5,1 47,8 0,0 86
Total 80,5 10,3 13,2 65,2 1,6 2722
151
152
Tableau B.13 : Répartition des hommes déplacés internes selon le motif du choix des ménages d’accueil
Tableau B.13 : Répartition des hommes déplacés internes selon le motif du choix des ménages d’accueil
Aide
Motifs de choix des ménages Initiative Seul Choix Résidence Création de Initiative d'un Maison
proposée par
d’accueil d'un autre parent délibéré secondaire ménage membre du ménage familiale/Parents/Maris
le CM
Département de
résidence Milieu
actuelle
Urbain 6,6 6,5 20,3 61,0 0,6 0,0 0,0 0,0
Abidjan Rural 3,9 23,2 16,0 40,9 0,9 3,0 0,0 2,3
Total 6,3 8,8 19,7 58,2 0,6 0,4 0,0 0,3
Urbain 1,5 12,6 41,6 39,9 1,9 0,0 0,0 0,6
Daloa Rural 7,0 26,1 16,7 48,4 0,5 0,0 0,0 0,0
Total 6,5 25,0 18,7 47,7 0,6 0,0 0,0 0,1
Urbain 1,9 21,9 26,6 45,2 0,5 1,2 0,0 0,0
Duékoué Rural 7,6 20,3 13,5 53,8 0,3 0,0 0,0 0,9
Total 5,3 20,9 18,8 50,3 0,4 0,5 0,0 0,6
Urbain 5,8 38,0 18,2 31,7 0,2 0,0 0,4 0,0
Toulépleu Rural 0,1 63,2 16,9 19,7 0,0 0,0 0,0 0,0
Total 1,6 56,6 17,3 22,8 0,1 0,0 0,1 0,0
Urbain 8,6 43,0 16,5 28,7 0,6 0,0 0,0 0,0
Yamoussoukro Rural 7,8 44,1 16,5 24,0 0,3 0,0 0,0 0,9
Total 8,0 43,8 16,5 25,4 0,4 0,0 0,0 0,6
Milieu de résidence
Urbain 6,4 9,2 20,8 58,3 0,6 0,1 0,0 0,0
Rural 6,3 29,4 16,1 40,9 0,5 0,8 0,0 0,9
zone géographique de provenance
Zone nord 2,3 16,1 19,7 50,7 1,2 0,6 0,0 1,6
Haut Sassandra 7,6 18,5 16,9 54,9 0,8 0,0 0,0 0,0
Ouest 3,0 17,3 16,2 58,6 0,4 0,5 0,0 0,2
Vallée du Bandama 6,0 15,8 22,8 50,0 0,5 0,1 0,0 0,1
Zone sud 26,3 11,8 10,1 42,7 0,0 0,7 0,0 0,0
Total 6,4 16,2 19,2 52,2 0,6 0,3 0,0 0,3
Tableau B.14 : Répartition des femmes déplacées internes selon le motif du choix des ménages d’accueil
Tableau B.14: Répartition des femmes déplacées internes selon le motif du choix des ménages d’accueil
Aide
Motifs de choix des ménages Initiative Seul Choix Résidence Création de Initiative d'un Maison
proposée par
d’accueil d'un autre parent délibéré secondaire ménage membre du ménage familiale/Parents/Maris
le CM
Département
de résidence Milieu
actuelle
Urbain 4,6 12,7 19,5 54,0 0,2 0,2 0,3 0,2
Abidjan Rural 3,2 25,9 21,3 31,9 1,2 1,4 0,0 1,2
Total 4,4 14,5 19,7 51,1 0,3 0,4 0,3 0,3
Urbain 4,7 16,3 53,4 24,1 0,0 0,0 0,0 0,0
Daloa Rural 4,2 27,2 28,7 34,1 0,9 0,0 0,0 0,6
Total 4,2 26,2 30,9 33,2 0,8 0,0 0,0 0,6
Urbain 1,2 28,0 29,9 38,5 0,0 0,0 0,0 0,0
Duékoué Rural 3,7 19,0 15,4 49,8 0,0 0,0 0,0 4,6
Total 2,7 22,7 21,4 45,1 0,0 0,0 0,0 2,7
Urbain 8,6 30,1 26,8 22,8 1,4 0,3 1,2 1,2
Toulépleu Rural 0,1 50,9 28,7 19,9 0,0 0,0 0,0 0,0
Total 2,1 46,1 28,3 20,6 0,3 0,1 0,3 0,3
Urbain 6,9 41,0 25,4 25,4 0,0 0,0 0,0 0,0
Yamoussoukro Rural 6,5 37,2 25,4 19,7 0,2 0,0 0,0 0,7
Total 6,6 38,2 25,4 21,2 0,2 0,0 0,0 0,5
Milieu de résidence
Urbain 12,2 14,7 20,7 51,6 0,2 0,2 0,3 0,2
Rural 13,2 28,8 24,1 31,6 0,7 0,4 0,0 1,3
zone géographique de provenance
Zone nord 1,4 29,7 16,2 33,1 0,0 0,6 0,0 0,0
Haut Sassandra 14,7 18,3 30,9 29,2 1,0 0,0 0,0 1,0
Ouest 2,8 14,8 25,1 51,9 0,4 0,2 0,0 0,6
Vallée du Bandama 4,1 19,6 18,0 48,3 0,3 0,3 0,5 0,6
Zone sud 12,8 19,1 34,4 27,3 0,0 0,0 0,0 0,0
Total 4,5 19,2 21,8 45,2 0,3 0,3 0,2 0,5
153
154
Tableau B.15 : Répartition des hommes déplacés selon la perception de leur accueil dans les ménages
Tableau B.15: Répartition des hommes déplacés selon la perception de leur accueil dans les ménages
Perception de l’accueil
Moyennement
Bien accueilli Pas bien accueilli Effectifs
accueilli
Départements Milieu
Urbain 97,2 2,8 0,0 211
Abidjan Rural 96,6 3,4 0,0 212
Total 97,1 2,9 0,0 423
Urbain 98,0 2,0 0,0 293
Daloa Rural 96,1 3,3 0,6 240
Total 96,2 3,2 0,6 533
Urbain 95,6 4,4 0,0 343
Duékoué Rural 97,7 2,3 0,0 168
Total 96,8 3,2 0,0 511
Urbain 92,0 5,1 2,9 212
Toulépleu Rural 98,5 1,5 0,0 99
Total 96,9 2,4 0,8 311
Urbain 81,4 15,6 3,0 366
Yamoussoukro Rural 92,7 4,6 2,7 278
Total 89,5 7,7 2,8 644
Milieu de résidence
Urbain 96,3 3,5 0,2 1425
Rural 95,7 3,5 0,9 997
Zone géographique
Zone nord 98,0 1,6 0,5 160
Haut Sassandra 97,9 1,0 1,1 333
Ouest 96,0 4,0 0,1 1106
Vallée du Bandama 95,3 4,2 0,5 732
Zone sud 97,7 2,3 0,0 91
Total 96,2 3,4 0,4 2422
Tableau B.16 : Répartition des femmes déplacées selon la perception de leur accueil dans les ménages
p p p p g
Perception de l’accueil
Moyennement
Bien accueilli Pas bien accueilli Effectifs
accueilli
Départements Milieu
Urbain 93,4 3,6 3,0 254
Abidjan Rural 95,9 3,6 0,5 226
Total 93,7 3,6 2,7 480
Urbain 97,5 2,5 0,0 360
Daloa Rural 93,0 5,8 1,2 206
Total 93,3 5,6 1,2 566
Urbain 95,1 4,3 0,6 393
Duékoué Rural 98,0 2,0 0,0 187
Total 96,7 3,0 0,3 580
Urbain 96,8 3,2 0,0 235
Toulépleu Rural 95,7 4,3 0,1 161
Total 95,9 4,0 0,1 396
Urbain 72,7 23,1 4,2 364
Yamoussoukro Rural 91,2 6,5 2,3 336
Total 86,5 10,8 2,8 700
Milieu de résidence
Urbain 92,7 4,4 2,9 1606
Rural 94,1 4,8 1,1 1116
Zone géographique
Zone nord 97,5 2,5 0,0 170
Haut Sassandra 96,8 2,4 0,8 353
Ouest 94,5 5,2 0,3 1310
Vallée du Bandama 89,8 4,9 5,3 803
Zone sud 91,4 8,6 0,0 86
Total 93,1 4,6 2,3 2722
155
156
Tableau B.17 : Répartition des hommes déplacés internes selon leur perception de leurs conditions de vie actuelle
157
158
Tableau B.18 : Répartition des hommes déplacés appartenant à une association selon le type d’association (%)
159
160
Tableau B.20 : Répartition des hommes déplacés selon le niveau de contact avec la localité d’origine
161
162
Tableau B.22 : Proportion des hommes déplacés n’étant jamais retournés dans leur lieu d’origine selon les raisons évoquées
163
164
Tableau B.24 : Répartition des hommes déplacés selon les types d’incitation pour le retour
165
166
Tableau B.25 : Répartition des hommes déplacés selon le motif de non-retour à la localité d’origine
p p g
Oublier/refaire sa
Motifs de non retour Meilleures conditions de vie Affectation, emploi Effectifs
vie
Département
Milieu
de résidence
Urbain 55,3 35,1 15,1 211
Abidjan Rural 55,7 55,5 24,2 212
Total 55,4 38,0 16,3 423
Urbain 40,2 34,9 19,1 293
Daloa Rural 41,7 47,5 15,6 240
Total 41,6 46,4 15,9 533
Urbain 39,8 77,8 37,2 343
Duékoué Rural 42,6 48,3 1,0 168
Total 41,7 57,8 12,6 511
Urbain 65,6 76,0 21,9 212
Toulépleu Rural 75,2 31,3 15,0 99
Total 74,2 36,1 15,7 311
Urbain 60,8 51,4 19,0 366
Yamoussoukro Rural 72,1 39,1 13,5 278
Total 68,8 42,7 15,1 644
Milieu de résidence
Urbain 55,2 36,1 15,5 1425
Rural 53,6 48,3 17,6 997
Zone géographique d origine
Zone nord 53,9 39,8 11,8 160
Haut Sassandra 59,3 54,6 17,8 333
Ouest 47,2 40,0 18,9 1106
Vallée du Bandama 63,2 34,7 22,0 732
Zone sud 34,2 59,7 4,3 91
Total 56,4 39,9 17,8 2422
Tableau B.26 : Répartition de femmes déplacées selon le motif de non-retour à la localité d’origine
167
168
Tableau B.27 : Répartition des hommes déplacés selon les pertes les plus importantes subies
éducation
Décès Logement/ cadre de biens/
Pertes subies Emploi des handicap Total
proche vie équipements
enfants
Département
Milieu
de résidence
Urbain 10,5 43,8 17,7 0,4 18,5 0,0 206
Abidjan Rural 4,8 40,5 11,8 3,2 11,5 0,3 205
Total 9,7 43,4 16,9 0,8 17,5 0,1 411
Urbain 8,9 51,0 5,9 0,9 13,3 0,0 285
Daloa Rural 9,6 32,9 12,5 4,5 16,2 0,0 211
Total 9,5 34,4 12,0 4,2 16,0 0,0 496
Urbain 20,8 42,4 2,6 1,7 12,4 0,8 328
Duékoué Rural 21,8 29,2 2,7 1,0 9,2 0,8 162
Total 21,4 34,7 2,6 1,3 10,5 0,8 490
Urbain 17,1 54,9 2,0 1,1 6,6 0,4 197
Toulépleu Rural 22,2 25,0 30,1 2,1 6,4 0,0 98
Total 20,8 32,8 22,8 1,9 6,4 0,1 295
Urbain 6,3 59,7 9,1 1,9 9,2 0,0 358
Yamoussoukro Rural 1,7 48,8 14,3 9,7 9,5 2,1 273
Total 3,0 51,9 12,8 7,5 9,4 1,5 631
Milieu de résidence
Urbain 10,7 44,7 16,4 0,5 17,7 0,0 1374
Rural 8,1 38,1 11,9 4,9 12,4 0,7 949
Zone géographique de provenance
Zone nord 5,7 32,4 18,9 2,9 18,2 0,0 152
Haut Sassandra 8,0 34,6 11,6 4,2 14,0 0,0 317
Ouest 10,7 36,7 10,2 2,3 18,3 0,3 1059
Vallée du Bandama 8,2 53,3 16,2 1,4 14,5 0,4 709
Zone sud 25,8 26,9 20,6 0,7 12,0 0,0 86
Total 9,8 42,5 14,9 2,0 15,8 0,3 2323
Tableau B.28 : Répartition des femmes déplacées selon les pertes les plus importantes subies
169
170
Tableau B.29 : Importance relative des violences commises sur les hommes déplacés selon les lieux des délits
Au cours
Dans la En
Lieux de délits A domicile d’un Autre
rue détention
déplacement
Viols 36,4 0,1 6,2 0,1 0,0
Violences physiques 46,5 24,9 42,8 5,9 2,4
Menaces verbales 37,7 29,0 45,1 7,1 2,5
Vols/Pillages 86,3 7,4 19,3 3,2 0,4
Autres 18,4 7,1 73,3 0,5 0,3
Tableau B.30 : Importance relative des violences commises sur les femmes déplacées selon les lieux des délits (%)
Au cours
Dans la En
Lieux de délits A domicile d’un Autre
rue détention
déplacement
Viols 78,9 0,0 36,7 34,4 0,0
Violences physiques 51,5 19,7 40,0 11,4 1,2
Menaces verbales 63,8 17,9 41,0 14,1 1,5
Vols/Pillages 85,3 8,9 17,7 10,0 0,4
Autres 23,7 33,3 70,9 0,3 0,4
Tableau B.31 : Répartition des hommes déplacés selon la fréquence des problèmes sanitaires depuis le début de la crise et certaines
caractéristiques
171
172
Tableau B.32 : Répartition des femmes déplacées selon la fréquence des problèmes sanitaires depuis le début de la crise et certaines
caractéristiques c c é s ques
Autres ONG
Type d’aides sanitaires Gratuit moi-même Ménage accueil Père/mère Tuteur Amis/collègues Etat/gouv. ONG nationale Effectifs
parents internationale
Département
Milieu
de résidence
Urbain 1,0 29,4 29,2 20,5 28,5 1,3 2,0 0,4 0,0 0,1 206
Abidjan Rural 0,5 32,4 7,8 28,9 22,7 0,2 0,5 0,1 0,0 0,0 205
Total 1,0 29,8 26,4 21,6 27,7 1,1 1,8 0,4 0,0 0,1 411
Urbain 0,4 32,8 10,7 28,7 27,1 0,0 1,9 0,4 0,0 1,2 285
Daloa Rural 1,7 32,4 25,2 23,7 14,8 2,6 1,6 0,4 0,0 0,0 211
Total 1,6 32,4 23,9 24,2 15,9 2,4 1,7 0,4 0,0 0,1 496
Urbain 2,2 42,2 14,9 22,3 22,6 0,5 0,2 0,1 2,4 3,0 328
Duékoué Rural 4,2 35,0 26,4 15,1 12,1 1,5 0,4 0,0 0,0 1,3 162
Total 3,3 38,2 21,2 18,3 16,8 1,1 0,3 0,0 1,1 2,1 490
Urbain 2,3 50,9 6,9 23,4 11,6 1,0 2,0 3,0 0,3 5,6 197
Toulépleu Rural 5,6 27,9 47,0 19,6 11,6 7,4 0,2 2,8 0,0 6,8 98
Total 4,9 32,8 38,3 20,4 11,6 6,1 0,6 2,9 0,1 6,5 295
Urbain 0,3 27,0 21,6 40,7 14,6 0,7 0,1 0,2 0,1 0,2 358
Yamoussoukro Rural 0,9 27,3 6,3 41,4 14,8 5,0 1,1 0,1 0,0 0,0 273
Total 0,8 27,2 10,5 41,2 14,8 3,8 0,8 0,1 0,0 0,1 631
Milieu de résidence
Urbain 1,0 30,0 27,9 21,6 27,6 1,2 1,9 0,4 0,1 0,3 1374
Rural 1,5 31,3 16,2 28,5 16,7 2,5 1,0 0,2 0,0 0,3 949
Zone géographique d origine
Zone Nord 0,9 32,7 21,1 25,2 29,4 0,4 3,9 0,0 0,0 0,0 152
Haut Sassandra 1,8 30,6 17,5 23,2 21,9 1,5 2,0 0,5 0,0 0,0 317
Ouest 1,4 25,3 34,0 17,9 27,8 2,7 0,1 0,7 0,2 0,6 1059
Vallee du Bandama 1,1 31,9 17,4 29,5 21,7 1,1 1,9 0,3 0,0 0,2 709
Zone Sud 1,0 40,5 40,9 10,9 8,6 2,9 0,6 0,0 0,0 0,4 86
Ensemble 1,2 30,4 24,1 23,9 24,0 1,6 1,6 0,4 0,1 0,3 2323
173
174
Tableau B.34 : Répartition des femmes déplacées selon le type d’aide sanitaire reçue
175
176
Tableau B.36 : Répartition des chefs de ménage selon l’appréciation du niveau de confiance et le statut (%)
Nombre de déplacés
Départements
Milieu Garçons Filles Total
Urbain 11413 11193 22606
Abidjan Rural 2822 1498 4320
Ensemble 14235 12691 26926
Urbain 416 351 767
Daloa Rural 5046 4986 10032
Ensemble 5462 5337 10799
Urbain 895 1184 2079
Duékoué Rural 3539 2020 5559
Ensemble 4434 3204 7638
Urbain 88 77 165
Toulépleu Rural 434 340 774
Ensemble 522 417 939
Urbain 643 692 1335
Yamoussoukro Rural 1721 1679 3400
Ensemble 2364 2371 4735
Urbain 13455 13497 26952
Ensemble Rural 13562 10523 24085
Ensemble 27017 24020 51037
177
178
Tableau B.38 : Nombre de déplacés estimés après déflation des enfants nés à la suite du déplacement selon le département et le
milieu
Nombre de déplacés
Départements
Milieu Homme Femme Total
Urbain 218 134 238 290 456 424
Abidjan Rural 5 567 6 866 12 433
Ensemble 223 701 245 156 468 857
Urbain 11 616 13 637 25 253
Daloa Rural 22 315 23 444 45 759
Ensemble 33 931 37 081 71 012
Urbain 17 699 19 770 37 469
Duékoué Rural 12 224 12 482 24 706
Ensemble 29 923 32 252 62 175
Urbain 1 102 1 160 2 262
Toulépleu Rural 2 196 2 946 5 142
Ensemble 3 298 4 106 7 404
Urbain 11 733 11 013 22 746
Yamoussoukro Rural 12 455 13 691 26 146
Ensemble 24 188 24 704 48 892
Urbain 260 284 283 870 544 154
Ensemble Rural 54 757 59 429 114 186
Ensemble 315 041 343 299 658 340
MINISTÈRE DE LA SOLIDARITÉ ET DES VICTIMES DE GUERRE
DIRECTION DE LA PLANIFICATION, DE L’INFORMATIQUE ET DE LA STATISTIQUE
Téléphone : 225 -20 32 18 12
Conditions de vie
des personnes déplacées
et des familles d’accueil
en zone gouvernementale :
résultats de l’enquête